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L'Est R�publicain
- 1895 -

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3 janvier 1895
Lun�ville
Tribunal correctionnel. - [...] Julien Adam, 26 ans, jardinier �
Bl�mont, 16 fr. d'amende pour coups et blessures volontaires. 7 janvier 1895
Bl�mont
Le 4 courant, vers cinq heures et demie du soir, un incendie a
�clat� � Repaix, canton de Bl�mont. Une grande maison de culture
a presque enti�rement �t� d�truite, ainsi que 4,000 quintaux de
paille et foin, 6,000 gerbes d'avoine et autres c�r�ales ; neuf
b�tes � cornes ont p�ri dans les flammes. Le mobilier a �t�
sauv�.
Les gendarmes Roussel et Bridey, de la brigade de Bl�mont, �tant
arriv�s des premiers, ont d�ploy� beaucoup d'�nergie en
organisant le service ; � d�signer comme s'�tant distingu�, le
cur� du village. Les pertes sont estim�es � 16,000 fr. Il n'y
a eu aucun accident de personnes. 10 janvier 1895
Mutations d'instituteurs et d'institutrices
Ont �t� nomm�s ou d�l�gu�s :
[...] A Tomblaine, M. Galland, instituteur � Domjevin, [...] A
Domjevin, M. Barbesant, instituteur � Verdenal. A Verdenal, M,
Guittin. de Vaucourt. A Vaucourt, M. George adjoint titulaire �
l'�cole de Viller, � Lun�ville. 12 janvier 1892
Bl�mont
Un de nos abonn�s nous �crit :
��Certainement le z�le et le d�vouement doivent �tre signal�s o�
ils se pr�sentent et j'ai �t� heureux de lire l'article
concernant l'incendie qui a �clat� � Repaix le 4 courant.
Mais � c�t� des personnes que vous d�signez il serait bien juste
aussi de signaler les pompiers de Bl�mont sous la-conduite de
leur vaillant capitaine qui n'ont pu qu'arriver assez tard sur
le lieu de l'incendie oblig�s qu'ils furent de tra�ner leur
pompe jusqu'� moiti� chemin de Repaix par une route bien peu
praticable en raison de la gel�e et la neige.
Je crois un devoir pour moi de faire conna�tre le d�vouement
dont a fait preuve la subdivision des pompiers de Gogney qui
avec un d�tachement d�sign� de Bl�mont sont rest�s � travailler
sur les lieux de l'incendie jusqu'au lendemain matin. � 20 janvier 1895
Harbouey
M. Hubert Duhaut, manoeuvre, en d�fon�ant un verger, situ�
derri�re sa maison, a mis � d�couvert, � environ quarante
centim�tres de terre, un squelette humain.
M. Hanrion, docteur � Bl�mont, a d�clar� que ces ossements cent
ans. devaient �tre inhum�s depuis pr�s de cent ans.
D'apr�s le maire de la commune, ce squelette serait
celui d'un soldat russe de passage dans la commune en 1815, et
qui aurait succomb� � la suite d'une �pid�mie. Les ossements ont
�t� transport�s au cimeti�re. 21 janvier 1895
Mign�ville
Un sauvetage �mouvant a eu lieu le 17 janvier � Mign�ville, au
moment de l'inondation.
M. Claude, coquetier � Dom�ve, arrivait par le chemin d'Ancerviller.
On lui crie de retourner ; mais d�j� il n'est plus temps :
cheval et voiture sont soulev�s ; ils ne peuvent plus suivre la
voie ; ils sont pouss�s, entra�n�s � 45 m�tres, jusqu'au bord du
courant, par la neige et les gla�ons que charrie le torrent. L�,
cheval et voiture tombent dans un trou ; la b�te s'y d�bat et
p�rit, les malheureux vont �galement �tre noy�s : M. Claude se
juche sur la b�che, la perce de son couteau et soul�ve sa jeune
femme �perdue.
Cependant une notable partie des habitants de la rive gauche
assistent � ce spectacle navrant. C'est alors que MM. Ernest
Michel. Emile Remuer, Victor Creusat et Charles Vouaux se
d�vouent. A la seconde tentative, munis de planches, de cordes
et d'une perche, ils traversent le courant de la rive gauche,
qui renverse le dernier � plusieurs reprises ; ils placent bout
� bout leurs planches sur la neige soulev�e par 2 m�tres d'eau.
Le premier, apr�s s'�tre attach� avec la corde que tiennent ses
compagnons, lient la perche dont l'autre extr�mit� peut toucher
la voiture ; la femme la saisit, s'avance dans l'eau et vient se
jeter dans les bras de son sauveteur qui l'attend ; on tire la
corde et elle gagne le pont ; le mari est sauv� de la: m�me
mani�re.
Tous deux sont recueillis chez M. Hainzelin, adjoint, o� des
soins leur sont prodigu�s. 27 janvier 1895
Retard de trains (suite)
Les trains continuent � arriver en retard par suite de
l'accumulation des neiges. Plusieurs m�me ne sont pas arriv�s du
tout.
Le train d'Avricourt a �t� bloqu� vendredi, � sept heures du
soir, entre Marainvillers et Emberm�nil.
Il a d� faire machine en arri�re ; les voyageurs ont couch� a
Lun�ville. 28 janvier 1895
Etat civil de Lun�ville
PUBLICATIONS DE MARIAGES
[...] Fran�ois Meyer, employ� aux chemins de fer, � Emberm�nil,
et Victorine Storck, couturi�re, � Lun�ville. 29 janvier 1895
Bl�mont
Un commencement d'incendie � �clat� au domicile de M.
Jean-Baptiste Cayet, militaire retrait�. Le feu qui a pris
naissance dans la chambre � coucher a pu �tre �teint, par les
personnes accourues, au bout d'une heure de travail. Les pertes,
�valu�es � environ 250 fr., sont couvertes par l'assurance. 31 janvier 1895
Bl�mont
Au tirage au sort, qui vient d'avoir lieu � Bl�mont, le num�ro 1
a �t� tir� par le conscrit Langowitch, de Fr�monville, et le
num�ro 104 - le dernier - par le conscrit Maire, de Reillon.
Le sous-pr�fet a �t� re�u par M. Barth�l�my, maire et conseiller
g�n�ral du canton. Outre la visite habituelle aux
�tablissements communaux, il s'est rendu � la fabrique de
velours de M. Bechmann, qui a cr�� une heureuse concurrence �
l'industrie allemande. La soci�t� de musique la Bl�montaise a
ex�cut� plusieurs morceaux.
Avricourt
Ces jours derniers a eu lieu en pr�sence de tout le personnel de
la gare d'Avricourt, la remise de la m�daille d'honneur d�cern�e
� M. Schmitt, chef de d�p�t. M. de Maupassant, chef de
l'exploitation, ainsi que divers fonctionnaires, y assistaient.
Le sous-pr�fet, en remettant cet insigne � M. Schmitt. a rappel�
la belle conduite de ce brave employ� pendant la guerre de 1870.
M. Schmitt, n'�coutant que son devoir, avait travers� plusieurs
fois les lignes allemandes en conduisant des trains de
ravitaillement et de mat�riel de guerre. 5 f�vrier 1895
Bl�mont
M. Marchal, ma�tre d'h�tel � Bl�mont, � la suite du commencement
d'incendie arrive le 24 janvier dernier chez M. Cayet, ancien
militaire, habitant sa maison, a fait don � la compagnie de
sapeurs-pompiers de Bl�mont d'une somme de 50 fr. pour
reconna�tre les bons services de la compagnie.
ETAT CIVIL QUOTIDIEN DE NANCY
PUBLICATION DE MARIAGES
[...] Julien Auguste Maire, m�canicien � Nancy, avant �
Lun�ville, et Jos�phine Aron, repasseuse � Bl�mont. 11 f�vrier 1895
ETAT CIVIL DE LUNEVILLE
PUBLICATIONS DE MARIAGES
[...] Julien-Auguste Maire, m�canicien � Lun�ville, et Jos�phine
Aron, repasseuse � Bl�mont. 12 f�vrier 1895
Bl�mont
Par d�cret du 26 janvier, Me Charles Gance a �t� nomm� notaire �
Bl�mont, en remplacement de Me Cr�pin. M. Gance a pr�t� serment
le 1er f�vrier. 26 f�vrier 1895
Lun�ville
Tribunal correctionnel
[...] Henriette-Eug�nie P�triqu�, 23 ans ; Marie-Eug�nie
P�trlque, 21 ans, tontes deux journali�re � Bl�mont, sont
accus�es d'avoir d�rob� du bois dans le grenier du sieur Charles
Andr�, du m�me lieu. Chacune est condamn�e � 25 fr. d'amende.
Jules Jardon, 43 ans, charpentier � Leintrey, a fait du vacarme
dans son m�nage le 25 janvier, � ce point qu'un de ses enfants
est all� chercher le maire. Jardon lui dit des injures. Il est
condamn� � 6 jours de prison. 27 f�vrier 1895
Emberm�nil
Deux enfants asphyxi�s. - M. Adolphe Dime, cultivateur, �tait
parti � Lun�ville pour conduire de la paille ; avant son d�part,
il recommanda � son jeune domestique, Nicolas Wingerter, �g� de
quatorze ans, de bien soigner ses enfants,
A son retour, vers dix heures du soir, pendant qu'il d�telait
ses chevaux, son domestique accourut en lui disant qu'il y avait
une forte fum�e dans la cuisine et dans la chambre o� les deux
enfants �taient couch�s.
M. Dime courut aussit�t dans son logement.
En ouvrant la porte, il aper�ut son fils, �g� de dix mois, qui
�tait tomb� du lit ; sa fille Marie, �g�e de deux ans, �tait
�tendue sur le plancher. Le p�re prit son enfant dans ses bras
pendant qu'un voisin, M. Victorion, qui �tait accouru, ramassa
la petite fille. Mais, malgr� les soins qui turent donn�s aux
deux enfants, ils ne purent �tre rappel�s � la vie, l'asphyxie
�tait compl�te.
Le jeune Wingerter qui �tait rest� seul � la maison, apr�s avoir
donn� le repas du soir aux deux enfants les avait couch�s vers
sept heures du soir. A neuf heures, voyant que son ma�tre ne
rentrait pas, il alla se coucher dans l'�curie apr�s avoir mis
trois morceaux de bois dans le fourneau, sans prendre la
pr�caution de retirer une petite paillasse qui �tait plac�e �
proximit� sur deux chaises.
Le plancher br�lait au moment o� M. Dime est arriv�.
A l'aide de quelques seaux d'eau, les voisins purent se rendre
ma�tres de ce commencement d'incendie, cause de la mort des deux
pauvres enfants. 2 mars 1895
Leintrey
Une tentative de meurtre, que l'on attribue � la vengeance,
vient de mettre en �moi la commune de Leintrey, pr�s d'Emberm�nil.
Mercredi soir, un braconnier, repris de justice dangereux du nom
de Henisch a tir� deux coups de fusil sur deux habitants de la
commune, les fr�res Voinot, qu'il a bless�s l�g�rement.
Son crime accompli, le meurtrier a pris la fuite dans la
direction de la for�t On ignore, � cette heure encore, s'il
s'est suicid� ou simplement cach� esp�rant ainsi se soustraire
aux recherches de la justice.
Le substitut de Lun�ville et le capitaine de gendarmerie se sont
transport�s jeudi � Leintrey aux fins d'enqu�te. 4 mars 1895
N�crologie
Lundi dernier, � quatre heures, ont eu lieu, � Lun�ville, les
obs�ques de M. L�on Verdelet, percepteur des contributions
directes � Bl�mont, ex-commandant du 2e bataillon des mobiles de
la Meurthe, chevalier de la L�gion d'honneur, d�c�d� dans sa 63e
ann�e.
Capitaine � ce bataillon, au d�but de la campagne, bless� au
combat de la Bourgonce, M. Verdelet fut nomm� commandant et
decor� ensuite pour son courage et sa belle conduite au feu.
M. Verdelet a �t� r�dacteur en chef de l'Eclaireur de Lun�ville
et a laiss� les meilleurs souvenirs dans la presse
d�partementale. Nous adressons � sa famille l'expression de nos
condol�ances et de nos regrets. 13 mars 1985
Mardi, 7 h. du soir.
�� Hauteur de la Meurthe, � six heures du soir, � l'�chelle du
pont de Malz�ville, au-dessus de l'�tiage: 1 m. 11.
Suivant les pr�visions du matin, le mouvement de hausse a
repris, la Vezouze monte � Bl�mont et � Lun�ville. 15 mars 1895
On nous �crit de Lun�ville, 14 mars :
�� Avant-hier 12 mars, un t�l�gramme de Bl�mont, adress� dans
l'apr�s-midi, annon�ait une crue de la Vezouze. Le maire de
Lun�ville fit pr�venir les riverains ; des pr�cautions furent
prises, les m�gissiers d�m�nag�rent leurs magasins des
rez-de-chauss�e ; mais la crue n'offrit rien d'anormal pouvant
donner lieu � informations.
�� Le temps �tant rest� beau, la d�b�cle de la Vezouze s'est
op�r�e hier dans des conditions favorables; les pr�s sont
inond�s, c'�tait in�vitable, mais, en somme, aucun danger. Si la
pluie �tait survenue, c'�tait un nouveau d�sastre. � 16 mars 1895
Og�viller
Le corps de M. Nicolas Lhuillier, �g� de quatre-vingt-deux ans,
ancien tisserand, a �t�
trouv� dans le foss� de la route de G�lacourt, � environ 500
m�tres de cette localit�.
On suppose que M. Lhuillier, qui revenait de Baccarat porteur
d'une somme de 65 fr., sera tomb� accidentellement dans ce foss�
plein d'eau. 18 mars 1895
La gendarmerie a arr�t� en flagrant d�lit de vol le sieur
Fr�d�ric Hetzel, �g� de 14 ans, domestique � Bl�mont, qui
d�robait une montre � M. Dastillinng, �galement domestique. 23 mars 1895
- La gendarmerie a dress� proc�s-verbal � Pierre Drap, �g� de 50
ans, douanier en retraite � Bl�mont, pour organisation de
plusieurs loteries, sans s'�tre au pr�alable muni de
l'autorisation l�gale.
- Eug�ne Clauss, berger � Fr�monville, non content d'avoir
outrag� Mme Maas, m�nag�re � Tanconville, s'est livr� sur elle �
des voies de fait. Les blessures, bien que peu graves, ont
m�rit� un proc�s-verbal. 25 mars 1895
ETAT CIVIL DE LUNEVILLE
PUBLICATIONS DE MARIAGES
[...] L�on Pionnier, trompette-major au 8e dragons, � Lun�ville,
et Marie-Th�r�se Dubois, sage-femme, � Dom�vre-sur-Vezouze. 30 mars 1895
Avricourt
Samedi, � quatre heures, � Igney Avricourt, M. de Rocca Sera,
inspecteur des douanes, a remis solennellement � quatre
douaniers la m�daille nouvellement institu�e par le
gouvernement. La gare et plusieurs maisons �taient pavois�es.
Etaient pr�sents une cinquantaine d'hommes des brigades
d'Avricourt, Amenoncourt, Remenoncourt, Repaix, Cirey,
Tanconville, command�s par MM. Fumey, capitaine � Bl�mont,
Vaille, lieutenant � Avricourt ; Guichard, lieutenant � Xures.
Apr�s la remise de la d�coration � chaque homme, le chef de
bataillon lui serrait la main. Les clairons ouvraient et
fermaient le ban.
Les noms des m�daill�s: MM. Rolf, brigadier � Tanconville ;
Birkenstock, sous brigadier � Avricourt ; Koeppler, clairon �
Cirey ; Deschamp, pr�pos� emballeur � Avricourt. 5 avril 1895
Verdenal
Le sieur Joseph Mangin, �g� de 34 ans, cordonnier, a disparu de
son domicile depuis le 21 mars dernier.
Mangin, qui s'�tait rendu � Bl�mont pour faire des achats, a
quitt� cette ville � dix heures du soir, l�g�rement pris de
boisson. Une casquette lui appartenant a �t� retrouv�e sur le
bord du ruisseau de Gogney. 7 avril 1895
Marainviller
M. Joseph Genay, charretier, revenait de Leintrey, par le chemin
vicinal n� 53, avec deux tombereaux vides. Arriv� � proximit� du
village d'Emberm�nil, il voulut descendre du premier tombereau
sur lequel il �tait mont�, mais il s'embarrassa dans les guides
et tomba sur la chauss�e. L'un des v�hicules lui passa sur la
jambe droite qui fut fractur�e 9 avril 1895
Dom�vre-sur-Vezouse
Mme Mathilde Bailly, femme Antoine, �g�e de 29 ans, a �t�
trouv�e morte dans son lit, par un de ses voisins, M. Courtois,
vannier.
Le m�me jour, vers quatre heures du matin, le mari de la d�funte
�tait entr� chez M. Courtois et lui avait demand� des
allumettes. A ce moment, il tremblait de tous ses membres, et
son voisin lui en fit l'observation. Depuis, Antoine a disparu
de son domicile. C'est une heure apr�s que M. Courtois �tant
entr� dans le logement d'Antoine, trouva sa femme �tendue sans
vie sur le lit. A c�t�, dans un berceau, son enfant pleurait.
La rumeur publique accusait Antoine d'�tre l'auteur de la mort
de sa femme. La gendarmerie de Bl�mont a ouvert une enqu�te,
mais aucune trace de violences n'a �t� relev�e sur le corps et
M. le docteur Zimmermann a conclu � une mort naturelle.
Antoine, qui s'adonnait � la boisson, ne jouit pas de la
pl�nitude de ses facult�s mentales. 10 avril 1895
Lun�ville
Lundi, � deux heures et demie, a �t� trouv� sur la voie ferr�e
d'Avricourt � Cirey, un individu ayant la jambe coup�e par le
passage du train. Ce malheureux �tait dans un tel �tat qu'il n'a
pu fournir aucun renseignement.
Igney-Avricourt
Un commencement d'incendie s'est d�clar� au domicile de M.
Jacquier, facteur-basculeur � la gare d'igney.
L'enfant des �poux Jacquier, qui �tait couch�, a pu saisir des
allumettes et a mis le feu � son lit. Aux cris de l'enfant, les
parents sont accourus et ont �teint les flammes qui avaient d�j�
embras� les rideaux et le lit. L'enfant a �t� gri�vement bless�
aux cuisses et � la t�te. 11 avril 1895
Une femme �trangl�e � Dom�vre (suite)
Nous avons annonc� la mort myst�rieuse Mme Antoine, n�e Bailly,
et les soup�ons d'empoisonnement qui pesaient sur son mari.
Nous apprenons que ce dernier, qui avait disparu, s'est
constitu� prisonnier � la gendarmerie de Lun�ville. Il a d�clar�
avoir �trangl� sa femme sous l'empire de la jalousie.
Voici quelques nouveaux d�tails :
Dans un premier interrogatoire, Antoine a d�clar� que, depuis un
an environ, il s'�tait aper�u que sa femme avait des relations
intimes avec un vannier, son voisin. Ce fut le commencement de
sc�nes continuelles dans le m�nage, et ajoute l'inculp�, il
�tait certain qu'en dernier lieu, sa femme cherchait �
l'empoisonner en jetant certains ingr�dients dans sa nourriture.
Le 4 avril dernier, les �poux se couch�rent d'abord
tranquillement, mais bient�t s'�leva une querelle, plus violente
que d'habitude encore. �� Ma femme porta la main sur moi, assure
Antoine. Alors je la saisis au cou et la maintint serr�s
jusqu'au moment o� elle eut cess� de vivre. �
A la vue du cadavre de son �pouse, le meurtrier se leva et
s'enfuit loin du domicile conjugal. Il courut jusqu'� Lun�ville,
o�, on l'a vu, la justice a pu le retrouver.
Le malheureux manifeste les plus vifs regrets de l'acte qu'il a
commis. Il a �t� �crou� � la maison d'arr�t.
Bl�mont
M. Joseph Chalier, �g� de 60 ans, journalier � Bl�mont, en
voulant traverser la voie du chemin de fer d'Avricourt � Cirey,
au a eu la jambe droite coup�e par un train au-dessous du genou,
Malgr� tous les soins qui lui ont �t� prodigu�s, Chalier a
expir� quelque temps apr�s l'accident.
Xousse
M. Jean-Baptiste Jacquemin, manoeuvre, qui passait devant le
domicile du sieur Auguste Friat, �g� de soixante et un ans,
ma�on, aper�ut ce dernier acharn�, � coups de pincettes, sur sa
soeur, �g�e de cinquante-sept ans.
Jacquemin voulut intervenir et r�ussit � arracher son arme � ce
brutal ; mal lui en prit car Friat, furieux, rentra �
l'int�rieur de la maison et, s'emparant de son fusil, en
d�chargea un coup, sans m�me �pauler, sur Jacquemin, qui fut
atteint dans le dos.
Quelques instants apr�s, Friat �tait arr�t� et remis entre les
mains de la gendarmerie d'Avricourt qui l'a conduit � Lun�ville
o� il a �t� �crou�.
M. le docteur Curin, qui a donn� des soins � M. Jacquemin, a
d�clar� que la blessure �tait sans gravit� et que l'incapacit�
de travail ne d�passerait pas huit jours. 12 avril 1895
Une femme �trangl�e � Dom�vre {suite)
Antoine, le meurtrier de Dom�vre, est un alcoolique inv�t�r� ;
il passe dans la commune pour ne pas jouir de toutes ses
facult�s.
En ces derniers temps, il �tait tourment� d'une id�e fixe : il
se figurait que sa femme voulait l'empoisonner.
Apr�s avoir commis son crime, Antoine s'est habill� et a quitt�
Dom�vre. Il est all� prendre le train � Marainviller et, arriv�
� Lun�ville, il s'est rendu � l'auberge Bernhard. o� il a
couch�.
Le lendemain, obs�d� par la pens�e du crime commis, il a err�
toute la journ�e. Le soir. il �tait, � M�nil et, il a pass� dans
un hangar la nuit de samedi � dimanche. C'est de l� qu'il est
revenu se constituer prisonnier � Lun�ville.
L'assassin est- p�re d'un enfant d'un mois; le pauvre petit
�tait rest� dans son berceau, pr�s du cadavre de la m�re. La
victime �tait, �g�e de trente ans, le mari en a trente-sept.
M. le docteur Zimmermann, de Bl�mont, a �t� charg� de faire
l'autopsie du cadavre.
L'�motion est tr�s grande � Dom�vre-sur-Vezouze, � la suite de
ce sinistre �v�nement. 15 avril 1895
Une femme �trangl�e � Dom�vre (suite)
- M. le docteur Zimmermann, de Bl�mont, charg� de pratiquer
l'autopsie de la femme Antoine, a constat� que la mort �tait due
� une asphyxie par suffocation combin�e � la strangulation.
Ainsi Antoine disait bien la v�rit� lorsqu'il affirmait qu'il
avait �trangl� et non empoisonn� sa femme On s'explique que le
cou ne portait aucune trace d'ecchymose par ce fait, que la
femme Antoine portait au cou un foulard et un fichu de laine,
qui auront emp�ch� les doigts de marquer.
Cette catastrophe, dit l'Eclaireur, de Lun�ville, devait
fatalement arriver t�t ou tard, car des sc�nes continuelles
�clataient dans le m�nage. Antoine battait sa femme comme
pl�tre. La veille de la d�couverte du cadavre, le 4 avril au
soir, un voisin habitant la m�me maison, M. Joseph Courtois,
vannier, a entendu les deux �poux se quereller jusque vers dix
heures du soir.
Le 5, entre trois et quatre heures du matin, Antoine est venu
frapper � sa porte et lui a demand� des allumettes. En les lui
remettant Courtois a fait remarquer � Antoine que sa main, qu'il
avait touch�e, tremblait tr�s fort.
A cinq heures, � son lever, M. Courtois, passant devant le
logement Antoine, a vu la porte entr'ou verte. Il a appel� la
femme: pas de r�ponse. Il appela de nouveau ; l'enfant, �g� d'un
mois, poussa alors un et cri. M. Courtois entra, vit la femme
Antoine sur son lit, d�j� froide et appela sa femme.
Mme Courtois a aussi entendu et vu de maintes fois le m�nage se
quereller. Dans la nuit du 1er au 2 avril, c'est-�-dire cinq
jours avant le crime, elle a entendu la femme Antoine pousser
des cris, vers deux heures du matin. Descendue, elle a trouv�
les deux �poux assis l'un � c�t� de l'autre, d'accord en
apparence ; mais, le lendemain, la femme lui a d�clar� que si
elle n'�tait pas arriv�e, son mari l'aurait �trangl�e.
Le jeune Louis Morque, �g� de 15 ans. fut qui est apprenti
vannier chez M. Courtois, depuis quatre mois, a d�clar� � la
gendarmerie que des sc�nes violentes �clataient � chaque
instant. Une fois, il a entendu Antoine s'�crier: �� La v.... !
Je la tuerai ! Elle met toujours du poison dans mon manger. �
La nuit du crime, il a entendu, il ne sait � quelle heure au
juste, un grand cri pouss� par la femme Antoine. Plus tard, le
mari est venu lui demander des allumettes ; et, comme il
refusait de se lever et pestait contre Antoine, celui-ci lui a
dit : ��tais-toi, ne fais pas de bruit. �
Nous avons dit qu'Antoine avait compl�tement avou� son crime, et
qu'il donne comme motif les tentatives faites par sa femme pour
l'empoisonner. Il affirme que tous les aliments sentaient
mauvais et que, quand il avait bu chez lui, une puanteur lui
sortait des mains. Il ne fait aucune difficult� pour avouer
cependant que lui et sa femme mangeaient les m�mes mets,
buvaient de la m�me boisson ; mais sa femme avait puis� dans les
livres la volont� de ne pas s'empoisonner. Ce sont l� des propos
d'homme poss�d� du d�lire alcoolique.
La discussion, cause du crime, a pris naissance de la fa�on
suivante :
L'enfant, en pleurant avait r�veill� les parents. La femme se
leva pour le calmer, et son mari, ayant soif, lui demanda de lui
passer la cruche d'eau. Il crut trouver au liquide un go�t
bizarre, et recommen�a � accuser sa femme, qui s'�tait
recouch�e, de vouloir l'empoisonner. Puis, saisi d'un subit
acc�s de col�re, il la serra � la gorge et sentit qu'apr�s avoir
agit� les bras, elle ne remuait plus. Toute cette sc�ne se passa
dans l'obscurit�. Il rev�tit alors un pantalon pour aller
demander des allumettes au jeune Morque puis � M. Courtois, et
constata apr�s avoir fait de la lumi�re, que sa femme �tait
morte. Effray�, il acheva de s'habiller et partit � Lun�ville
pour se constituer prisonnier.
Nous avons racont� comment il r�da en ville pendant deux jours
avant de se rendre � la gendarmerie.
Il se pourrait qu'Antoine f�t plac� en observation dans une
maison de sant�, afin qu'on puisse se convaincre s'il est, oui
ou non, parfaitement responsable de ses actes. 17 avril 1895
Verdenal
Le corps de M. Joseph Mangin, �g� de 34 ans, cordonnier �
Verdenal, a �t� retir� du canal de la forge, de Bl�mont. On
suppose que Mangin sera tomb� accidentellement dans l'eau, �tant
en �tat d'ivresse. 21 avril 1895
Igney-Avricourt
Un sujet italien, expuls� d'Allemagne, a �t� arr�t� jeudi �
l'arriv�e de l'express par la police d Igney-Avricourt. Cet
individu se nomme Borghetti ; il est signal� pour un anarchiste
dangereux. 22 avril 1895
Igney-Avricourt
Une p�tition avait �t� sign�e par les habitants d'Igney �
l'effet d'obtenir l'�rection de la section d'Avricourt en
commune distincte. Le conseil g�n�ral, dans sa session d'avril
1894, avait �mis un avis favorable.
Le ministre vient d'informer la pr�fecture de Meurthe-et-Moselle
que cette demande n'avait pas �t� prise en consid�ration par
l'administration centrale, la jurisprudence du conseil d'Etat
s'opposant � la cr�ation de communes de moins de 600 �mes.
Une femme �trangl�e � Dom�vre (suite)
Antoine, le meurtrier de Dom�vre, est toujours sous les verrous
en attendant que les m�decins aient prononc� sur la question de
savoir si l'on a affaire � un criminel ordinaire ou � un ali�n�.
II para�t �tabli que la conduite de sa malheureuse femme ne
laissait prise � aucun soup�on et que le crime ne doit en aucune
fa�on �tre attribu� � la jalousie. A ce propos, et � titre de
document, voici une lettre qui vient d'�tre adress�e � M. le
Procureur de la R�publique de Lun�ville, par M. Charles Dourdin,
� la suite de la version publi�e par un de nos confr�res :
Monsieur le Procureur,
Le soussign� Charles Dourdin, vannier, domicili� actuellement �
Merviller et auparavant � Dom�vre-sur-Vezouze, a l'honneur de
vous exposer que le journal l'Impartial de l'Est, du jeudi 11
avril courant, a publi� un article dont l'extrait ci-dessous me
concerne directement :
�� Depuis un an environ, ma femme, n�e Mathilde Bailly, �g�e de
25 ans, se d�rangeait et avait des relations intimes avec un
nomm� Dourdin Charles, vannier, qui habitait Dom�vre. De ces
relations naquit un enfant le 12 mars dernier. �
Je proteste �nergiquement contre cet article, attendu que je
puis jurer que jamais je n'ai eu la moindre relation avec la
victime. M. le pro cureur peut d'ailleurs ouvrir � ce sujet une
enqu�te qui, j'en suis persuad�, ne pourra que m'�tre favorable.
Si j'habitais ercore Dom�vre, je ne me tracasserais pas � ce
sujet, car dans cette commune o� j'ai toujours r�sid� depuis ma
naissance tout le monde me rend justice, mais � Merviller o� je
n'habite que depuis quatre mois et o� je me suis mari� avec la
sage-femme, je ne suis pas encore connu et je m'aper�ois que
depuis l'apparition de cet article, bon nombre de personnes qui
m'�taient sympathiques semblent d�j� m'�viter et lorsque
quelqu'un me regarde, il me semble lire dans son regard ces mots
: �� Voil� un homme qui est cause, par son inconduite, de la mort
d'une malheureuse.�
Si je n'obtiens pas une r�paration, il me sera impossible de
r�sider longtemps � Merviller.
Est-il donc permis, M. le procureur, � un journaliste, de se
jouer ainsi de la r�putation de quelqu'un qui n'a que cela pour
toute fortune ?
Si je poss�dais quelque chose, j'intenterais de suite un proc�s
en diffamation au r�dacteur de l'Impartial, mais je n'ai que mon
travail et celui de mon �pouse pour nous faire vivre.
Je viens en cons�quence, M. le procureur, vous prier de me faire
conna�tre ce que je dois faire pour obtenir une r�paration qui
m'est n�cessaire pour mon avenir et ma tranquillit� personnelle.
J'ai l'honneur d'�tre, Monsieur le procureur, votre tr�s humble
et tr�s d�vou� serviteur.
DOURDIN Charles.
Signature l�galis�e par M. le maire de Merviller. 24 avril 1895
Perceptions
M. Maucolin, ancien employ� � la Tr�sorerie g�n�rale de Nancy,
o� il a laiss� de bons souvenirs, percepteur depuis plusieurs
ann�es � Emberm�nil, est nomm� � Lenoncourt et remplac� par M.
Henriquet, du Cantal. 26 avril 1895
TRIBUNE PUBLIQUE
On nous �crit d'Igney-Avricourt :
�� Dans votre num�ro du 22 avril, vous rendez compte du rejet,
par l'administration centrale, de la p�tition des habitants
d'Igney � l'effet d'obtenir l'�rection de la section d'Avricourt
en commune distincte.
Aucun des trois motifs donn�s par l'administration pour
justifier le rejet de cette demande ne me para�t fond�.
Avant 1870, Igney formait une petite commune qui se suffisait �
elle-m�me. Sa section d'Avricourt qu'on lui a impos� � cette
�poque a aujourd'hui une population de plus de 700 habitants et
se trouve par cons�quent dans les conditions exig�es par le
conseil d'Etat pour former une commune distincte ; la commune
d'Igney avec ses 275 habitants ne ferait que recouvrer son
ancienne autonomie.
Si, lors de la d�limitation de la fronti�re et malgr� un article
du trait� de Francfort, on a divis� le territoire d'Avricourt en
deux parties, ce n'est pas aux habitants d'Igney � contribuer �
r�soudre les difficult�s financi�res occasionn�es par cette
division uniquement parce qu'ils sont voisins de cette commune
nouvellement cr��e. L'administration centrale commet une
v�ritable injustice en maintenant la r�union des deux communes.
L'opposition unanime des habitants d'Avricourt au projet de
s�paration n'est pas non plus une cause qui s'oppose � la
modification demand�e, ce serait au contraire un argument en
faveur du projet. La population d'Avricourt �tant devenue trois
fois plus importante que celle d'Igney, la commune d'Igney
doit subir la loi de son annexe et subvenir � ses besoins, ce
qui explique l'opposition des habitants d'Avricourt qui ne
demandent qu'� continuer de faire participer les habitants
agricoles d'Igney dans leurs nombreuses d�penses communales.
Aussi la commission syndicale nomm�e � Igney pour d�fendre les
droits de la commune vient d'adresser � M. le sous-pr�fet de
Lun�ville une lettre recommand�e, pour en appeler de la d�cision
minist�rielle � la juridiction du conseil d'Etat.
On verra si le jugement de cette haute juridiction maintiendra
la r�union de.la section d'Avricourt � la commune d'Igney malgr�
le refus absolu et malgr� un avis favorable exprim� par le
conseil g�n�ral de Meurthe et-Moselle, mieux plac� que
l'administration centrale pour juger de la l�gitimit� de la
demande des habitants d'Igney ; ou bien si ce jugement, tenant
compte des Id�es de d�centralisation qui gagnent le pays, rendra
� la commune d'Igney son ancienne autonomie. � 30 avril 1895
Dans le m�me num�ro de l'Officiel,nous relevons ces lignes qui
accompagnent les trois mentions honorables que nous avons
annonc�es hier en D�p�ches :
[...] M. Weisbecker (Georges), pr�pos� des douanes � Repaix ; 5
janvier 1895 : belle conduite au cours d'un violent incendie ; 9 mai 1895
Bl�mont
Soci�t� de tir du 41e territorial. - La soci�t� de tir de
Bl�mont, r�organis�e avec le concours de plusieurs membres
actifs r�unis sous la pr�sidence du d�vou� et sympathique M.
Delabbeye, a tenu sa premi�re s�ance dimanche 5 mai. Environ 165
membres ont pris part au tir.
Ont fait les plus belles s�ries :
MM. H�lin, 6 b. 10 p.; Charles Murer, Louis Foell, Eug�ne
Pinoit. Isidore H�nart, 6 b. 9 p.; Joseph Pierson, Christophe
G�rard, 6 b. 8 p.; Ren� Florentin, Henri Petit, Jules Hennequin,
Emile Hiempfer, Victor Paradis, 6 b. 7 p.; F�ry, notaire, Albert
Cosson, de Xousse, 6 b. 6 s ; Joseph Simon, 5 b. 9 p.; Charles
Trabac, 5 b. 8 p.; Jules D�tr�, Rollin, Martin Melchior, 5 b. 7
p.; Emile Hennequin, Busselot, de Fr�m�nil, Paul Charton, 5 b. 6
p.
A signaler, en outre, les s�ries des pupilles de la soci�t� :
Aloyse Trabac, 6 b. 6 p.; Jacquot, de Nonhigny, et Henri Goll, 5
b. 6 p.
Plusieurs am�liorations ont �t� apport�es par la commission du
tir : organisation d'une commission de propagande, marqueurs
militaires du 2e bataillon de chasseurs de Lun�ville mis
obligeamment � la disposition de la soci�t� de tir,
sous-officiers instructeurs et montrant � tirer aux d�butants,
installation d'une tente servant d'abri aux membres de la
commission et aux tireurs, cr�ation d'une cinqui�mecible.
Il nous faut ajouter que ces diff�rentes am�liorations ont
produit aussit�t leurs fruits : 234 tireurs se sont fait
imm�diatement inscrire ; 150 encore ont promis formellement leur
adh�sion.
Les villages de Barbas, Fr�monville, Harbouey, Igney, Nonhigny,
Repaix, Dom�vre, Xousse, Gogney et Verdenal ont fourni un nombre
respectable de tireurs, parmi lesquels bon nombre de pupilles,
ou d�butants n'ayant pas tir� au sort,
Pour terminer : rappelons que le prix de la cotisation est de 3
francs, que les prochaines s�ances de tir auront lieu les : 12
mai, 9 et 30 juin, 7 et 21 juillet et le concours le 4 ao�t, de
dix heures et demie � onze heures et demie du matin et de une
heure � six heurs du soir.
N. B.- Les soci�taires �trangers � la localit� pourront ex�cuter
trois tirs dans une s�ance. 10 mai 1895
Instituteurs et institutrices
Ont �t� nomm�s ou d�l�gu�s :
[...] A Vandelainville, Mlle Cillien, institutrice � Harbouey. A
Harbouey, Mlle Nondier, institutrice � Bezange.
[...] A Bl�mont, Mlle Blanchard, institutrice aux Islettes, en
remplacement de Mlle Mengin, admise � la retraite. A Lun�ville
(adjointe � l'�cole des du faubourg de Nancy), Mlle Jochum, de
l'�cole maternelle de Bl�mont. A Bl�mont (�cole maternelle),
Mlle Ga, suppl�ante � Fraimbois. 13 mai 1895
Lun�ville
Tribunal correctionnel. [...]
Georges Durand, manoeuvre � Raon-l'Etape, n'est pas un repris de
justice d�butant ; il a �t� condamn� 42 fois. La gendarmerie de
Bl�mont l'a surpris le 24 avril en �tat de mendicit�. Quatre
mois de prison. 16 mai 1895
Bl�mont
Le concours de manoeuvres de pompes � incendie organis� �
Bl�mont, aura lieu le dimanche 26 mai prochain.
Le programme comprend diverses r�compenses consistant en palmes,
m�dailles de vermeil et d'argent. Une m�daille d'honneur sera
d�cern�e dans chaque division � celle de toutes les compagnies
qui aura le mieux rempli les conditions du programme.
Les autres m�dailles seront d�cern�es :
1� Pour la meilleure organisation et le meilleur entretien du
mat�riel ; 2� pour la bonne tenue du personnel ; 3� pour la
meilleure ex�cution des manoeuvres ; 4� pour la meilleure
r�ponse sur la strat�gie.
La ville de Bl�mont donnera aux f�tes qui accompagneront le
concours un grand �clat. Un banquet aura lieu � l'h�tel de
ville. Il y aura musique, feu d'artifice, etc. Un train
suppl�mentaire, venant de Cirey, prendra les voyageurs � Bl�mont
� 10 h. 15 du soir pour correspondre � celui de 11 h. 3 �
Igney-Avricourt.
Les soci�t�s musicales l'Industrielle, de Cirey, et la
Bl�montaise, pr�teront leur concours. 20 mai 1895
Vaucourt
Un soldat du r�giment de chevau-l�gers bavarois, en garnison �
Dieuze, s'est pr�sent�, mercredi, devant M. le maire de
Vaucourt. Il a �t� dirig� sur Lun�ville o� il a d�clar� vouloir
s'engager dans la l�gion �trang�re.
Il a d�sert� � la suite de mauvais traitements que lui faisait
subir son sous-officier, Prussien d'origine.
Bl�mont
Soci�t� de tir du 41e territorial. - La seconde s�ance de tir a
�t� favoris�e, dimanche 12 mai, par un temps superbe. A quatre
heures du soir, la musique �� La Bl�monlaise � est venue jouer
les plus beaux morceaux de son r�pertoire et a attir� vers le
champ de tir un grand nombre de promeneurs
191 membres ont pris part au tir ; environ 1,400 cartouches ont
�t� br�l�es.
Ont fait les meilleures s�ries :
MM. Francfort, douanier � Fremonville, 6 balles 10 points; Emile
Hennequin, Foell, Orion, Christophe G�rard, Pinoit, Maurice
Renard, H�lin, H�nart, Paradis, 6 b. 9 p. ; Valentin, de
Fr�monville, Staub, d'Igney-Avricourt, D�tri, Receveur, Miclot,
Charles Claude, Camille Trente, Toubhaus, Haas, Feys, Joseph
Pierson, Cr�pin, Baumgarten, Michel, Trentel, 6 b.8 p. ; Emile
Impher, Joseph Trabac, Guittin, instituteur � Verdenal, Emile
Marchand, id., Moreau, Charles Murer, D�sir� Aubry, de Gogney,
Emile Colin, Gustave Godot, de Barbas, Berte, Steisel, Hetzel, 6
b. 7 p. ; Sage, gendarme, V�rel, de Fr�monville, Emile
Dieudonn�, d'Emberm�nil, Charles Adrian, 6 b. 6 p. ; Honor�
Bridey, d'Emberm�nil, 5 b. 9 p. ; Saintin, gendarme �
Igney-Avricourt, Aim� Xilliez, Charles Baudot, 5 b. 8 p. ;
Fausel, Hennequin, instituteur � Montreux, Didier, Henri Petit,
Edouard Fran�ois, Roesch, 5 b. 7 p Baucourt, Rollin, Simon,
Vilms, Faivre, douanier, Jost, mar�chal des logis de
gendarmerie, 5 b. 6 p. ; Emile Petit, Paul Dubois, Alfred Colin,
Fensch, Campion, 5 b. 5 p.
A signaler parmi les pupilles :
MM. Alphonse Chambrey, 6 balles 9 points ; Depoutot fils, 6 b. 9
p. ; Aloyse Trabac, 6 b. 8 p. ; Georges Godchot, 6 b. 7 p. ;
Kuhn, de Harbouey ; Justin Receveur, 6 b. 7 p. ; Christophe
Jean, Gory, de Harbouey, 6 b. 6 p. ; Cajelot, de Saint-Martin, 5
b. 8 p.; Paul Fiel, Am�d�e Jacquot, de Nonhigny, 5 b. 7 p.;
Fr�m�ny, de Nonhigny, 5 b. 6 p.
A signaler la pr�sence de presque tous les instituteurs des
environs accompagn�s de nouvelles recrues faites par eux, puis
l'adh�sion d'un grand nombre de soci�taires nouveaux.
L'organisation toute militaire du service et le d�vouement des
membres des commissions ont permis d'obtenir un fonctionnement
parfait, qui a donn� la plus compl�te satisfaction � tous ceux
qui font partie de cette oeuvre patriotique.
N. B. - La prochaine s�ance de tir aura lieu le dimanche 9 juin,
de dix heures � onze heures et demie du matin et de une heure �
six heures. 21 mai 1895
Lun�ville
Tribunal correctionnel.. - [...] Alexis-Henri Haumesser, 48 ans,
aubergiste � Bl�mont, 50 fr. d'amende pour avoir achet� un
li�vre en temps prohib�. Jos�phine Delorme, 24 ans, aubergiste �
Bl�mont se trouve dans le m�me cas, 50 fr. d'amende avec le
b�n�fice de la loi B�renger. 28 mai 1895
Le concours de Bl�mont
Nous avons re�u lundi matin la d�p�che suivante de notre
correspondant de Lun�ville :
�� Au concours de Bl�mont d'hier dimanche 26 mai, la compagnie de
sapeurs-pompiers de Lun�ville a remport� le 1er prix
d'excellence en division d'excellence et le prix d'honneur de
strat�gie.
Ces succ�s n'ont rien d'�tonnant sachant que les exercices
pr�paratoires au concours ont �t� dirig�s par M. Vannier,
lieutenant de la compagnie, ancien adjudant d'artillerie, dont
l'aptitude au commandement est de notori�t� publique. La
compagnie est rentr�e � Lun�ville aujourd'hui lundi, 27 mai, a
onze heures et demie du matin, la musique municipale est all�e �
sa rencontre. �
Voici quelques d�tails suppl�mentaires qui nous sont adress�s
d'autre part :
La f�te �tait pr�sid�e par M. le sous-pr�fet de Lun�ville. Les
invit�s ont �t� re�us � la gare par M. Barth�l�my, maire et
conseiller g�n�ral ; par M. Lemoine, conseiller
d'arrondissement, et par la municipalit�.
La ville et les habitants avaient bien fait les choses; toutes
les maisons �taient pavois�es et des arcs de triomphe construits
avec go�t, s'�levaient dans les principaux quartiers.
La revue des compagnies de sapeurs-pompiers a eu lieu � une
heure. Des �criteaux indiquaient la place assign�e � chaque
compagnie. Le cort�ge, pr�c�d� des autorit�s, offrait un aspect
des plus pittoresques et sous leurs uniformes vari�s, nos braves
pompiers, pour la plupart anciens militaires, faisaient une
excellente figure.
Le d�fil� a �t� particuli�rement int�ressant. La tenue des
hommes et l'�tat du mat�riel m�ritent de sinc�res �loges. La
fanfare de Bl�mont et celle des Sauveteurs de Cirey pr�taient
leur concours.
Au vin d'honneur, offert dans la grande salle de la mairie, M.
Delabeyel, capitaine des sapeurs-pompiers de Bl�mont, a prononc�
un discours qui a �t� tr�s applaudi et auquel M. le sous-pr�fet
a r�pondu par une cordiale allocution.
Puis les manoeuvres ont commenc� sur la place de
l'H�tel-de-Ville, o� une estrade et des tribunes avaient �t�
�lev�es, ainsi qu'une construction provisoire destin�e � simuler
un b�timent en proie � l'incendie.
La manoeuvre consistait � atteindre rapidement le foyer suppos�
de cet incendie et � proc�der aux sauvetages.
Les divers mouvements ont �t� fort bien ex�cut�s et les
p�rip�ties, tr�s �mouvantes, ont vivement int�ress� tous les
assistants.
Apr�s une allocution de M. le maire de Bl�mont et un nouveau
discours de M. le sous-pr�fet, M. Barbier a donn� lecture de la
liste des r�compenses ; la voici :
Liste des r�compenses
Industrielle. - Prix d'honneur : La soci�t� des sauveteurs de
Cirey, couronne, offert par la ville de Bl�mont.
Strat�gie. - M. Mazerand, de la soci�t� des sauveteurs de Cirey,
m�daille de vermeil, offerte par la compagnie des
sapeurs-pompiers de Bl�mont.
2edivision.- Prix d'honneur: La compagnie des sapeurs-pompiers
de Rosi�res, m�daille palm�e en vermeil, offerte par le conseil
g�n�ral.
Un dipl�me sp�cial d'honneur est d�cern� � la compagnie de
Bl�mont.
Entretien du mat�riel. - 1er prix : La compagnie des
sapeurs-pompier- de Dom�vre, m�daille de vermeil.
2e prix : La compagnie des sapeurs-pompiers de Barbas, m�daille
d'argent.
3e prix : La compagnie des sapeurs-pompiers de
Pagney-derri�re-Barine, m�daille d'argent.
4e prix : La compagnie des sapeurs-pompiers de Fr�monville,
m�daille d'argent.
5e prix : La compagnie des sapeurs-pompiers de Amenoncourt,
m�daille d'argent.
6e prix : La compagnie des sapeurs-pompiers de Flavigny,
m�daille d'argent offerte par la compagnie d'assurances �� le
Soleil �.
Tenue du personnel. - 1er prix : La compagnie des
sapeurs-pompiers de Dom�vre, m�daille d'argent.
2� prix : La compagnie des sapeurs-pompiers de Amenoncourt,
m�daille d'argent.
3e prix: La compagnie des sapeurs pompiers de
Pagney-derri�re-Barine.
4� prix : La compagnie des sapeurs-pompiers de Tanconville,
m�daille d'argent.
5e prix : La compagnie des sapeurs-pompiers de Barbas, m�daille
d'argent.
6� prix : La compagnie des sapeurs-pompiers de Flavigny,
m�daille d'argent, offerte par la compagnie d'assurances
l'Aigle.
Manoeuvres. - 1er prix : La compagnie des sapeurs-pompiers de
Dom�vre, m�daille de vermeil, offerte par M. Maringer,maire de
la ville de Nancy.
3e prix : La compagnie des sapeurs-pompiers de Fr�monville,
m�daille de vermeil, offerte par le capitaine Barbier, de Nancy.
3e prix : La compagnie des sapeurs-pompiers de Barbas, m�daille
d'argent offerte par la compagnie d'assurances la France.
4e prix : La compagnie des sapeurs-pompiers de Tanconville,
m�daille d'argent, offerte par la compagnie d'assurances
l'Urbaine.
5e prix : La compagnie des sapeurs-pompiers de Chazelles,
m�daille d'argent, offerte par la compagnie d'assurances la
G�n�rale.
6e prix : La compagnie des sapeurs-pompiers d'Amenoncourt,
m�daille d'argent, offerte par la compagnie d'assurances la
Fraternelle.
Strat�gie. - 1er prix : l'officier commandant la compagnie de
Rosi�res, m�daille de vermeil, offerte par la compagnie
d'assurances l'Abeille.
2e prix : M. l'officier commandant la compagnie des
sapeurs-pompiers de Dom�vre, m�daille de vermeil, offerte par la
compagnie d'assurances d'Aigle.
3e prix : M. l'officier commandant la compagnie des
sapeurs-pompiers de Tanconville, m�daille d'argent.
4e prix : M. l'officier commandant la compagnie des
sapeurs-pompiers d'Amenoncourt, m�daille d'argent.
lre division. - Prix d'honneur : La compagnie des
sapeurs-pompiers de Toul, m�daille palm�e vermeil offerte par le
conseil g�n�ral.
Entretien du mat�riel. - 1er prix : La compagnie des sapeurs
pompiers de Harbouey, m�daille de vermeil offerte par le
capitaine Gugumus, de Nancy.
2e prix : La compagnie des sapeurs-pompiers de Badonviiler,
m�daille d'argent offerte par la compagnie d'assurances
l'Urbaine.
3e prix : La compagnie des sapeurs-pompiers d'Og�viller,
m�daille d'argent.
4e prix : La compagnie des sapeurs-pompiers de Baccarat,
m�daille d'argent.
Tenue du personnel. - 1er prix : La compagnie des
sapeurs-pompiers de Baccarat, m�daille d'argent offerte par la
compagnie d'assurances la Nationale.
2e prix : La compagnie des sapeurs-pompiers de Badonviller,
m�daille d'argent offerte par la compagnie d'assurances la
Paternelle.
3e prix : La compagnie des sapeurs-pompiers d'Ancerviller,
m�daille d'argent.
4e prix : La compagnie des sapeurs-pompiers d'Og�viller,
m�daille d'argent.
Manoeuvres. - 1er prix : La compagnie des sapeurs-pompiers de
Gogney, m�daille de
vermeil, offerte par M. le ministre de l'int�rieur.
2e prix : La compagnie des sapeurs-pompiers de Baccarat,
m�daille de vermeil offerte par le capitaine Masson, de
Lun�ville.
3e prix : La compagnie des sapeurs-pompiers d'Ancerviller,
m�daille de vermeil offerte par la compagnie d'assurances
l'Urbaine.
4e prix : La compagnie des sapeurs-pompiers d'Og�viller,
m�daille d'argent offerte par la compagnie d'assurances la
Confiance.
5* prix : La compagnie des sapeurs-pompiers de Harbouey,
m�daille d'argent offerte par la compagnie d'assurances la
Providence.
Strat�gie. - 1er prix : M. l'officier de la compagnie des
sapeurs-pompiers de Baccarat, m�daille de vermeil offerte par la
compagnie d'assurances l'Union.
2e prix : M. l'officier commandant la compagnie des
sapeurs-pompiers de Toul, m�daille de vermeil offerte par la
Compagnie d'assurances le Soleil.
3e prix : M. l'officier commandant la compagnie des
sapeurs-pompiers d'Ancerville, m�daille d'argent offerte par la
Compagnie d'assurances l'Union.
Excellence. - Prix d'honneur, la compagnie des sapeurs-pompiers
de Lun�ville, couronne offerte par l'Union d�partementale des
officiers des sapeurs-pompiers de Meurthe et-Moselle.
Strat�gie. - M. Vanier, de la compagnie des sapeurs-pompiers de
Lun�ville, m�daille de vermeil, offerte par la compagnie des
sapeurs-pompiers de Bl�mont. 1er juin 1895
Domjevin
M. Alphonse Crouzier, �g� de 28 ans, charron � Domjevin, s'est
suicid� en se jetant dans un puits situ� derri�re la maison de
ses parents. Depuis quelque temps, Crouzier se livrait � la
boisson et avait manifest� � plusieurs reprises l'intention de
se donner la mort. 2 juin 1895
Repaix
M. Lidviller, cultivateur, en rentrant du travail des champs,
fut averti par sa femme, arriv�e quelque temps avant lui, qu'un
individu rest� inconnu avait p�n�tr� dans son domicile et avait
fouill� l'armoire de la chambre � coucher. On constata en effet
la disparition d'une pi�ce de 20 fr., d'une montre en argent et
d'autres objets, le tout estim� 100 fr. Le voleur, pour
p�n�trer, dans la maison, avait escalad� la fen�tre du
rez-de-chauss�e, apr�s avoir bris� un carreau.
La gendarmerie de Bl�mont a ouvert une enqu�te. Elle apprit
bient�t qu'un individu �tranger au pays avait chang� une pi�ce
de vingt francs et avait pris la direction de la fronti�re.
La gendarmerie d'Avricourt, pr�venue, surveilla les individus
suspects qui se rendaient en Allemagne ; l'un d'eux r�pondant au
signalement donn� fut arr�t�. Il fut trouv� porteur des objets
d�rob�s chez M. Lidviller. C'est un nomm� F�lix Lamm, �g� de 48
ans, domestique de culture, sans domicile fixe. Il a fait des
aveux. 6 juin 1895
Blamont
Soci�t� de tir du 41e territorial. - Le conseil d'administration
de la Soci�t�, dans sa derni�re s�ance, a d�cid�, vu le nombre
croissant des tireurs, d'ajouter une sixi�me cible sp�cialement
r�serv�e au tir facultatif, les cinq autres restant affect�es au
tir r�gulier.
Pour la m�me raison, deux jours de Concours, les 4 et 11 ao�t
aux heures habituelles, et sans tir de rappel, ont paru
n�cessaires.
Pendant ces deux journ�es le classement des tireurs sera ainsi
�tabli :
Cible d'honneur. - Tireurs ayant mis plus de 24 balles en cible
dans les six tirs d'ensemble.
Cible n� 1. - Tireurs ayant mis de 19 � 21 balles en cible.
Cible n�2.-Tireurs ayant mis moins de 19 balles.
Cible des pupilles. - Comprenant seulement les tireurs de moins
de 20 ans, n'ayant jamais obtenu de prix au fusil de guerre.
Les d�tails du programme du concours seront indiqu�s
ult�rieurement.
N.-B.- La prochaine s�ance de tir aura lieu dimanche 9 juin, de
dix � onze heures et demie du matin et de une � six heures du
soir. 10 juin 1895
Lun�ville
Tribunal correctionnel. - [...] F�lix. Lamm, 48 ans, journalier,
sans domicile fixe. A Repaix, pendant que les �poux Lidviller
�taient dans les champs, l'inculp� s'est introduit dans leur
domicile avec escalade et effraction, puis a soustrait une pi�ce
de 20 fr., une montre en argent et divers objets, le tout l'une
valeur de 100 fr. Deux mois de prison. 18 juin 1895
ETAT-CIVIL QUOTIDIEN DE NANCY
Du lundi 17 juin
D�C�S
[...] Joseph Victor Guyon, 43 ans, sans profession, domicili� �
Vaucourt (M.-et-M.) (h�pital civil) 19 juin 1895
Avricourt
Le gendarme de service � la gare, ayant aper�u � quelques pas de
la barri�re de la route d�partementale n� 13, un individu en
�tat d'ivresse qui adressait des paroles grossi�res � l'�gard de
la France et les accompagnait de gestes d�monstratifs, se mit �
sa poursuite.
Cet individu prit la fuite vers la fronti�re suivi de pr�s par
un groupe de citoyens qui lui livr�rent une vraie chasse �
l'homme. Il tomba � quelque m�tres du poteau et un gendarme put
l'arr�ter. Cet �nergum�ne a d�clar� se nommer Jean Ferrari, �g�
de 51 ans, terrassier sujet italien. Il a �t� d�f�r� au parquet
de Lun�ville. 22 juin 1895
- M. Bonhomme, cultivateur � Reillon, a porte plainte � la
gendarmerie contre le sieur Christophe Coleur, domestique, � qui
il a donn� une somme de 10 fr. pour venir travailler chez lui et
qui a pris la fuite. 25 juin 1895
Lun�ville
Tribunal correctionnel.- [...] Joseph-Victor Voinot, 25 ans,
domestique � Autrepierre, s'est pr�sent� chez Dedenon,
aubergiste, pour se faire servir � boire, quand d�j� il avait
assez bu. �� Au lieu d'en demander de l'autre, dit l'aubergiste,
tu ferais bien de payer ce que tu me dois. � Voinot, pas
content, d�bite des injures, donne des coups, s'en prend � une
persienne qu'il brise. 25 fr. d'amende. 28 juin 1895
Parroy
M. Raimond, garde champ�tre de la commune de Parroy, a trouv�
sur le chemin de contre-halage du canal un parapluie et un
chapeau en feutre noir dans lequel se trouvait ce billet: ��
Pr�venir le maire d'Emberm�nil. Verdun �. A la place o� ses
objets ont �t� trouv�s, l'herbe �tait foul�e. Le m�me jour, des
habitants de la commune ont remarqu� le sieur Verdun,
d'Emberm�nil, qui se trouvait sur le pont du canal et qui avait
les yeux hagards. 29 juin 1895
Parroy
Nous avons annonc� dans notre dernier num�ro la trouvaille sur
le chemin de contre-halage du canal du chapeau et du parapluie
de M. Verdun, d'Emberm�nil. Le corps de cet homme, qui �tait �g�
de 40 ans, a �t� retir� du canal par des mariniers. 7 juillet 1895
Buriville
Le sieur Fr�d�ric-Fritz Hetzel, �g� de 54 ans, domestique chez
M. Brailly, cultivateur, a �t� arr�t� pour avoir soustrait une
somme de 50 fr. dans l'armoire de son patron. 18 juillet 1895
Igney-Avricourt
La f�te nationale a �t� c�l�br�e avec un �clat inaccoutum� par
la douane, qui s'�tait assur� le concours des fonctionnaires,
des autorit�s et des patriotes d�vou�s de la localit�.
Le corps de garde, les habitations du service �taient orn�s de
guirlandes de feuillage, de fleurs, d'�cussons, de troph�es de
drapeaux fran�ais et russes, de lanternes v�nitiennes, de verres
de couleur du plus bel effet.
Une f�te enfantine a r�uni � trois heures les familles. Chaque
bambin a re�u gratuitement un billet de tombola et tous, sans
exception, ont gagn� un magnifique jouet.
A neuf heures, illumination g�n�rale et f�erique.
A neuf heures et demie, feu d'artifice qui a dur� pr�s d'une
heure et auquel toutes les communes avoisinantes ont assist� ;
on estime � plus de 2,000 le nombre de personnes qui sont venues
des deux c�t�s de la fronti�re grossir le chiffre de la
population d'Igney.
Les habitants avaient pavois� et illumin�.
A citer �galement la caserne de gendarmerie.
Bl�mont
Arboriculture. - Dimanche 21 juillet, � deux heures et demie du
soir, M. Picor� fera une conf�rence � Bl�mont, il traitera de la
formation des charpentes du poirier soumis � la taille.
Cette conf�rence est offerte gratuitement par la Soci�t�
d'horticulture de Nancy.
Soci�t� de tir du 41e r�giment territorial.
- La cinqui�me s�ance a eu lieu le dimanche 7 juillet. Malgr�
les travaux de la campagne, bon nombre de tireurs se sont
pr�sent�s. 1,800 cartouches ont �t� br�l�es.
Ont obtenu les meilleurs r�sultats :
Tir r�glementaire. - 6 balles 10 points, MM. H�lin ; 6 b. 9 p.,
Massel, Laval, Ed. Lionnet, Allain ; 6 b. 8 p.. Marchand, Petit,
Trabac, Aloyse ; 6 b. 7 p., M�rrer, Paul Marchal, Cosson et
Coster ; 6 b. 6 p., F. Allain ; 5 b. 8 p., Xilliez ; 5 b. 7 p.,
Paul Charton, Renard. Charton et Gonin; 5 b. 6 p., Thiaucourt,
Louis
Fran�ois, Chambrey, J, Hennequin ; 5 b. 5 p., L'Hote, Paul Fiel.
Tir de s�ries facultatives. - 6 b. 9 p. MM. Camille Trente,
Toubhans ; 6 b. 8 p.. Denis fils ; 6 b. 7 p., Cr�pin, Chambrey,
A. Godot, Fo�ll;6b. 6 p., Gonin.
A la s�ance pr�c�dente, le 30 juin, voici les meilleurs
r�sultats obtenus :
Tir r�glementaire. - 6 b. 9 p., M Gance notaire ; 6 b. 8 p., M.
Pinois ; 6 b. 7 p MM L. Petit, Saintin, gendarme; Gary ; 6 b 6
p., MM. Ch�ry, instituteur � Barbas; Pierson, Foell, Dieudonn�,
Trentel, Fensch, Mougeard.
Tir de s�ries facultatives. - 6 b. 10 p M Jules Hennequin; 6b.
9p., MM. Mougeard adjoint du g�nie au fort de Manonviller- Ch�ry
Paradis, Pinois, Rollin ; 6 b. 7 p., MM Gaudry, Chambrey, Gance,
notaire; Marchand et Fran�ois Louis; 6 b. 6 p., MM. Masson,
Helluy Hennequin, Wilms, Fo�ll, Florentin, Ren� et Fauvel.
Pour r�pondre au d�sir de plusieurs, la commission vient de
faire agrandir d'environ 3 m�tres, la butte et le trou des
marqueurs de fa�on � pouvoir �carter d'au moins 1 m. 25 les six
cibles les unes des autres.
La sixi�me s�ance de tir aura lieu le dimanche 21 juillet. MM.
les membres de la Soci�t� sont instamment, pri�s de venir y
achever tous leurs tirs r�guliers. Les jours de concours, il n'y
aura pas de tirs de rappel. 19 juillet 1895
Les �lections fin 28 juillet
(Suite)
[...] Canton de Bl�mont. - Le conseiller sortant, M. Lemoine,
adresse aux �lecteurs cet appel :
�� Messieurs les �lecteurs,
�� Il y a trois ans, lorsque j'ai �t� d�sign� comme candidat au
conseil d'arrondissement, je vous ai adress� ma profession de
foi qui �tait franchement r�publicaine.
�� Il est � peine besoin de vous dire que mes convictions n'ont
pas chang�.
�� Les grands principes d'ordre, d'�conomie,' de stabilit�
gouvernementale, d'�quit�, de libert� de toutes les croyances,
dont je me d�clarai alors le partisan r�solu, sont et seront
toujours les miens.
�� Electeurs,
�� Si vous me faites l'honneur de m'accorder de nouveau votre
confiance, vous me trouverez en toute circonstance, comme par le
pass�, enti�rement d�vou� � nos affaires cantonales.
�� Vive la R�publique !
�� A LEMOINE, cultivateur � Herb�viller. � 20 juillet 1895
Herb�viller
M. Charles Coster, �g� de 18 ans, domestique � Saint-Martin, se
trouvant dans un d�bit de Herb�viller, a eu une discussion
d'int�r�ts avec son oncle, le sieur Jean Didier, journalier.
Coster a re�u � la t�te un coup de bouteille. Il a d� s'aliter. 22 juillet 1895
Lun�ville
Tribunal correctionnel. - [...] Joseph Litis, journalier, sans
domicile fixe, exer�ant le m�tier de contrebandier, a �t� trouv�
le 8 juillet, aux environs de Vaucourt, porteur de 15 paquets de
tabac de provenance �trang�re. Ce ballot lui attire 2 mois de
prison et 500 fr. d'amende.
[...] Louis-Joseph Pernet, 47 ans, ouvrier ma�on, � Reillon :
vol d'un pantalon et d'une chemise, 20 jours de prison.
Charles-Auguste Haumant, 49 ans; Joseph Haumant, 57 ans, tous
deux propri�taires � Harbouey, sont condamn�s chacun � 16 francs
d'amende pour coups et blessures volontaires.
[...] G. B..., voiturier � Bl�mont, s'est montr� agressif
vis-�-vis du commissaire de police qui lui apportait un
proc�s-verbal. 25 francs d'amende. 24 juillet 1895
Barbas
Le 21 juillet, � neuf heures du soir, un incendie a d�truit
l'immeuble de M.Auguste Bernard, propri�taire � Barbas,
comprenant maison d'habitation et d�pendances, engrangements,
etc. Les r�coltes et une partie du mobilier ont �t� br�l�es
aussi.
Il y a assurance � la compagnie le Monde.
La cause, rest�e inconnue, est pr�sum�e accidentelle 27 juillet 1895
Bl�mont .
Un commencement d'incendie s'est d�clar� dans la maison de Mme
veuve Fiel, ouvri�re en velours � Bl�mont. Le feu, qui a pu �tre
rapidement �teint, a occasionn� des d�g�ts �valu�s � environ 500
fr. Il y a assurance. 28 juillet 1895
Deutsch-Avricourt Guillaume II a accord� une subvention de 5,000
mark pour la construction d'une �glise protestante � Avricourt. 29 juillet 1895
CONSEIL D'ARRONDISSEMENT
Bl�mont. - Elect. ins., 3,371 ; vot., 2,019 ; M. Lemoine,
conseiller sort., 1,840, �lu. 30 juillet 1895
Le 26 juillet, vers une heure du matin, la maison de M. Pierre
Cotel, journalier � Dom�vre-sur-Vezouze, a �t� d�truite par un
incendie.
La cause de cet incendie est une lampe � p�trole que Cotel a
laiss� tomber et qui a communiqu� le feu � des osiers. La perte
est assur�e pour 2.000 fr.
Dom�vre-sur-Vezouse
M. Pierre Cotel, journalier, �tant mont� sur son grenier, vers
minuit, avec une lampe allum�e, vint � tr�bucher. Il tomba,
abandonnant sa lampe, qui communiqua le feu � un tas de paille.
En peu d'instants les flammes envahirent toute la maison, qui a
�t� compl�tement d�truite. Les pertes, �valu�es � environ 2.000
fr., sont couvertes par l'assurance.
ETAT CIVIL QUOTIDIEN DE NANCY
PUBLICATIONS DE MARIAGES
[...] Paul-Joseph Remlinger, n�gociant, place Thiers, 7, de fait
et de droit � Igney Avricourt (Meurthe-et-Moselle), et
Marie-C�lestine-Jeanne Gantzer, sans profession � Sarrebourg
(Lorraine). 3 ao�t 1895
Bl�mont
Soci�t� de tir du 41e territorial. - La sixi�me s�ance de tir a
eu lieu dimanche 21 juillet.
147 soci�taires ont pris part au tir. 1,308 cartouches ont �t�
tir�es. Les meilleurs r�sultats ont �t� obtenus par : MM.
Bourdonnay, Thomas H�nard, Fauvel, Hennequin, instituteur �
Montreux, H�lin, F�vre, 6 balles 9 points. Laval, Fensch,
Fr�m�ny (pupille), Fool, 6 balles 8 points. N�, instituteur �
Herb�viller, Simon, Steizel, Ch�ry, instituteur � Barbas, 6
balles 7 points. Louis Constant, Hainzelin de Barbas, Andr�, 6
balles 6 points. Gaudry, Gonin, gendarme, 5 balles 9 points.
Charles Trabac, 5 balles 8 points Holveck, Louviat, Renard, 5
balles 7 points. Gary, Bridey, Busselot, Roussel, gendarme, 5
balles 6 points. F�ry, notaire, Paradis, Helvig (pupille),
M�rel, Depoutot (pupille), Pinoit, Remy, 5 balles 5 points.
Tir facultatif. - 618 balles. Ont obtenu : MM. Henard, Allain, 6
balles 10 points. Toubhans, Bridey, H�lin, 6 balles 9 points.
Cr�pin, ancien notaire, Gance, notaire, 6 balles 7 points.
Ch�ry, instituteur, Louis Constant, 6 balles 6 points. Denis
(pupille), 5 balles 6 points.
Les jours de concours restent fix�s au 4 et au 11 ao�t.
MM. les tireurs, en arrivant sur le champ de tir feront bien de
consulter le tableau de classement : en cas d'erreur, munis de
leur carte de tir, ils devront adresser aussit�t leurs
r�clamations � M. le vice-pr�sident de la Soci�t�.
Rappelons qu'il y aura pour les jours de concours trois
divisions pour les tireurs au-dessus de 20 ans et deux pour les
pupilles. - Des prix seront affect�s � chacune de ces divisions
pour le tir r�gulier de concours et pour le prix facultatif �
une seule s�rie. - Tous les soci�taires concourent ensemble pour
le tir facultatif � s�ries illimit�es.
Le comit� dispose d�j� de 60 prix qui ont �t� offerts � la
Soci�t�.
L'exposition des prix se fera � partir du dimanche 4 ao�t, chez
M. Delabaye, vice-pr�sident. 5 ao�t 1895
Lun�ville
Tribunal correctionnel. - [...] Frocot Rose Cl�mentine, 36 ans,
cultivateur � Leintrey, 5 fr. d'amende, pour coups et blessures
volontaires,
Quertat Marie-Jos�phine 23 ans, brodeuse � Leintrey, 50 fr.
d'amende, avec sursis, pour colportage de gibier en temps
prohib�. 6 ao�t 1895
Etat civil quotidien de Nancy
PUBLICATIONS DE MARIAGES
[...] C�lestin-Albert Lev�que, gar�on �picier, rue des Ponts,
24, et Marie-Jos�phine-Adela�de Gasser, domestique � Bl�mont
(M.-et-M.). 7 ao�t 1895
Contributions indirectes
M. Colin, commis � Lun�ville, est nomm� commis principal �
Bl�mont, en remplacement de M. Raluat, nomm� commis principal
� Bar-sur-Aube. 8 ao�t 1895
Postes et t�l�graphes
M. Croisant, receveur � Igney-Avricourt, est nomm� a
Rosi�res-aux-Salines, en remplacement de Mlle Panon, mise en
disponibilit�.
M. Aubertin, receveur � Norroy-le-Sec, est nomm� �
Igney-Avricourt. 10 ao�t 1895
Igney-Avricourt
On �crit � la Gazette de Sarrebourg :
�� Dans un champ de bl� � Igney-Avricourt, � quelques m�tres de
la route, un faucheur a trouv�, il y a quelques jours, une
bo�ite en carton, renfermant douze cartouches de poudre, de
balles et chevrotines, et dissimul�e assez adroitement au milieu
de tiges �paisses et � moiti� couch�es sur le sol.
Le sinistre gredin qui a d�pos� en cet endroit un tel engin
esp�rait-il que le choc de la faux am�nerait une explosion
pouvant causer la mort d'un brave et honn�te p�re de famille ?
Celui-ci, qui habite le village d'Avricourt, a remis sa
trouvaille entre les mains de la gendarmerie fran�aise. Une
enqu�te serait ouverte. �
Bl�mont
La gendarmerie a arr�t� le sieur Joseph Obry, �g� de 42 ans,
ma�on, sans domicile fixe, en flagrant d�lit d'infraction � un
arr�t� d'expulsion. 12 ao�t 1895
Lun�ville
Tribunal correctionnel. - [...] Le nomm� Coster, Charles, �g� de
17 ans, se trouvait, pendant la nuit du 13 au 14 juillet, �
l'auberge Fournier � Herb�viller, avec son oncle Didier qui lui
faisait des observations sur sa conduite. Le neveu fut
inconvenant dans ses r�ponses ; Didier le souffleta et lui lan�a
une bouteille. 16 fr. d'amende. 18 ao�t 1895
Bl�mont
Soci�t� de tir du 41e territorial.- La distribution solennelle
des prix de la Soci�t� de tir aura lieu dimanche prochain, 18
ao�t, � quatre heures apr�s-midi.
M. le commandant du 2e bataillon des chasseurs � pied, de
Lun�ville, a bien voulu en accepter la pr�sidence. Seront aussi
pr�sents : M. le sous-pr�fet de Lun�ville ; M. Viox, d�put� ; M.
le capitaine Nicolas, adjoint de Lun�ville. Le sympathique
commandant de recrutement de Nancy, quelques officiers du
bataillon de Lun�ville, les officiers de r�serve et de
territoriale faisant partie de laSoci�t� de tir de Bl�mont ont
�t� �galement invit�s � venir rehausser l'�clat de la f�te par
leur pr�sence.
Le vice-pr�sident de la Soci�t�, M.Delabbeye, et les membres du
conseil d'administration se font un devoir et un v�ritable
plaisir de remercier les nombreuses personnes qui ont bien voulu
offrir des prix. En �num�rer compl�tement la liste (80
donateurs) serait trop long ; citons cependant les prix offerts
par MM. les ministres de la guerre et de l'int�rieur (m�dailles
et �pinglettes); par M. Viox,d�put� ; M. le sous-pr�fet, la
ville de Bl�mont (un bronze) ; M. Barth�l�my, maire et
conseiller g�n�ral, M. Fenal, de Pexonne. Le cercle cantonal de
Lun�ville, le cercle de Bl�mont, M. Marcillat, pr�sident de la
Soci�t� de de tir de Fraize ; M. Verdelet, de Nancy (en souvenir
de M. L�on Verdelet, ancien percepteur � Bl�mont), les membres
des diff�rentes commissions du tir, les notables, les
industriels et les commer�ants de Bl�mont.
La musique, la Bl�montaise, se fera entendre pendant la
c�r�monie.
Apr�s la distribution des prix, un banquet sera offert par les
membres du conseil d'administration � MM. les invit�s. 20 ao�t 1895
Lun�ville
Tribunal correctionnel. - Edmond Thiry, 29 ans ; Charles-Joseph
Cholet, 19 ans, manoeuvres � Gogney, quinze jours de prison
chacun pour vol.
Marie-�ppoline Comte, 51 ans, journali�re � Gogney, 30 fr.
d'amende, pour complicit� de vol. .
[...] Jean-Florentin Didier, 47 ans, manoeuvre � Herb�viller, 16
fr. d'amende, pour d�faut de d�claration d'�trangers. 24 ao�t 1895
Bl�mont
Soci�t� de tir du 41e territorial. - Dimanche 18, a eu lieu �
Bl�mont la distribution des prix de la soci�t� de tir. Les
membres du conseil d'administration �taient all�s � l'arriv�e du
train au devant des invit�s. M. Delabbeye, vice-pr�sident de la
soci�t�, a successivement pr�sent� aux officiers venus de
Lun�ville les membres de son conseil.
MM. Bocquet, capitaine d'infanterie en retraite ; le docteur
Hanriot, m�decin aide-major de territoriale ; Mangenot,
v�t�rinaire aide-major de territoriale, avaient rev�tu pour
cette f�te militaire les uniformes de leur grade.
A quatre heures, a eu lieu la distribution des prix sous la
pr�sidence du commandant du 2e bataillon de chasseurs � pied ;
il avait � sa droite les capitaines Bois et Houssel, le
lieutenant Lemonon ; les sous-lieutenants Michel et Seyer, tous
du 2e bataillon de chasseurs � pied ; M. Mougeard, adjoint du
g�nie au fort de Manonviller et les officiers de territoriale
faisant partie de la soci�t�. A sa gauche M. Delabbeye, M. le
maire, M. le cur� et son vicaire, M. l'adjoint, MM. les membres
civils de la commission comprenant MM. Cr�pin, ancien notaire ;
F�ry et Gance, notaires ; Helin, receveur des contributions
indirectes ; Xilliez, Adrian, Toubhans, Renard, Florentin,
Limon, le conseil municipal, M. Lemoine, conseiller
d'arrondissement et les fonctionnaires.
L'assistance �tait nombreuse. On y remarquait beaucoup de jolies
toilettes. La table sur laquelle les prix avaient �t� dispos�s
produisait le plus bel effet ; au dernier moment sont venus s'y
ajouter les prix de M. le baron de Turckeim (pendule de marbre),
de M. Charles Jacquot (bo�te de londr�s), et de M. Lemoine,
conseiller d'arrondissement (bouteille de rhum).
M. le commandant Journ�e a ouvert la s�ance par une allocution
fort appr�ci�e et chaleureusement applaudie, il a d�velopp�
quelques id�es tendant � d�montrer l'utilit� des soci�t�s de
tir, il a donn� ensuite les raisons pour lesquelles il n'�tait
pas encore possible de mettre entre les mains de nos tireurs le
fusil mod�le 1889, il a vivement pr�conis� le tir rapide et a
termin� en remerciant la municipalit� et les nombreuses
personnes du bienveillant int�r�t port� � la soci�t�.
M. Delabbeye a remerci� le commandant et les officiers ; il a
fait l'�loge, bien m�rit� d'ailleurs, du sergent Leroy, qui est
venu assister � tous les exercices de tir et les a dirig�s avec
un z�le admirable.
Les donateurs de prix n'ont pas �t� oubli�s dans les
remerciements de M. le vice-pr�sident, pas plus que la musique
et les jolies qu�teuses. Mlle Marcelle Bocquet �tait conduite
par le lieutenant Mougeard, Mlle Fensch par M. Xilliez. La qu�te
a rapport� 42 fr. En somme, satisfaction sur toute la ligne
parmi les spectateurs et les laur�ats. Nous donnerons
prochainement les noms de ces derniers.
N'oublions pas de mentionner le gracieux concours de la musique
municipale, dirig�e avec un z�le si actif par M. Receveur.
A sept heures, MM. les membres du comit� offraient � leurs
invit�s, � l'h�tel Marchal, un banquet d'honneur. Au champagne,
un toast a �t� port� par M. Delabbeye au commandant Journ�e et
aux officiers pr�sents ; le commandant a lev� ensuite son verre
� la prosp�rit� de la Soci�t� et � la sant� de son
vice-pr�sident.
Le docteur Hanriot a termin� la s�rie des toasts en buvant � la
bonne entente du conseil d'administration, � qui il a demand�
d'adopter cette devise : �� Toujours de l'avant et de la
pers�v�rance. � Apr�s le d�part des officiers, � dix heures, on
s'est r�uni au cercle de Bl�mont pour y terminer cette journ�e.
N.-B. - R�union des soci�taires dimanche 25 ao�t, � 2 heures,
dans une des salles de l'h�tel de ville ; ordre du jour :
reddition des comptes du conseil d'administration et
renouvellement de son mandat. 6 septembre 1895
Instituteurs et institutrices
Sont nomm�s instituteurs :
[...] � Bonviller, M. Hennequin, inst. � Montreux ; � Montreux,
M. Burt�, inst. adj. � Lun�ville
[...] Sont nomm�s institutrices :
[...] � Fr�monville, Mlle Petit, inst.-adj. � Lun�ville
[...] � Chaligny (d�l�gu�e), Mlle Chan�, inst. stag. �
Dom�vre-sur-Vezouse ; � Dom�vre-sur-Vezouse (d�l�gu�e), Mlle
Blandin, stag. � la classe enfantine
Bl�mont
La gendarmerie a dress� proc�s-verbal � la jeune Cl�mence Oster,
�g�e de 14 ans, qui, �tant seule dans le magasin de M. Laval,
�picier, a d�rob� une somme de 75 fr. dans le tiroir du comptoir 12 septembre 1895
Odyss�e d'un d�serteur
D'apr�s une correspondance adress�e au Messin de
Vic-sur-Seille,un d�serteur fran�ais, arr�t� par un douanier
allemand, est arriv� lundi dans cette ville. Cet individu
appartiendrait au 119e de ligne ; apr�s avoir servi pendant deux
ans aux zouaves, ! il aurait �t�, en dernier lieu, en garnison
aux environs de Paris.
Il serait, d'apr�s son r�cit, natif du canton de Bl�mont et
aurait obtenu de son r�giment une permission de vingt-quatre
heures pour venir voir de ses, parents qui habitaient Nancy ;
ayant pass� le d�lai qui lui �tait accord� et ne voulant pas
encourir une punition � sa rentr�e au corps, il aurait jug�
prudent de mettre la fronti�re entre lui et son r�giment.
II a d� se diriger vers la fronti�re � travers champs, laissant
Valhey et Arracourt � sa gauche ; il est venu tomber �
Juvrecourt o� il fit la rencontre du garde-champ�tre qui,
essayant de l'arr�ter pour lui faire rebrousser chemin, re�ut un
coup de poing en pleine poitrine.
Enfin, il est arriv� pr�s de Moyenvic, � l'endroit o� le
douanier de planton l'a arr�t� pour l'amener � Vic et le
remettre entre les mains de la gendarmerie.
La population de Vic, si fran�aise de coeur, a hu� le d�serteur
et lui aurait fait un mauvais parti sans la pr�sence du douanier
allemand qui l'accompagnait. 14 septembre 1895
Athienville
M. Guittin, m�canicien, revenait le 9 septembre de
Morville-les-Vic (Alsace-Lorraine), lorsqu'il fit la rencontre,
� environ cinq cents m�tres de Moyenvic, d'un soldat du 115e
r�giment d'infanterie fran�aise qui d�sertait. Lui ayant
reproch� sa conduite, il l'engagea � rentrer en France. Voyant
que le militaire refusait, il lui dit qu'il ne partirait pas
avec ses armes. Sur ces paroles, le militaire lui remit son
ceinturon et son �p�e-ba�onnette que M. Guittin a remis � la
gendarmerie d'Avricourt. 27 septembre 1895
Barbas
M. Constant Marchal, �g� de 70 ans, propri�taire, en aidant son
gendre, M. Grandclaude, � tirer une voiture charg�e de gerbes, a
�t� renvers� par cette derni�re. Une des roues de derri�re lui a
fait de graves contusions. La gangr�ne s'�tant d�clar�e dans la
plaie, M. Marchal a expir� deux jours apr�s l'accident. 5 octobre 1895
Bl�mont
La nomm�e Marie Dedenon, �g�e de 20 ans, domestique chez M.
Charles Cuny, cafetier-h�telier � Bl�mont, a �t� arr�t�e en
flagrant d�lit de vol au pr�judice de celui-ci. 7 octobre 1895
PUBLICATIONS DE MARIAGES
[...] - Nicolas-Eug�ne Chatel, vannier � Bl�mont, et Octavie
George, cuisini�re � Lun�ville. 8 octobre 1895
Etat civil quotidien de Nancy
PUBLICATIONS DE MARIAGES
[...] Albert-Louis-Cl�ment D�chaseaut, employ� de commerce �
Emberm�nil (Meurthe-et-Moselle), et Louise-Caroline Ioecker,
employ�e de commerce, rue du Montet, 113. 13 octobre 1895
Bl�mont
La dame Shreyer, femme Laval, journali�re � Bl�mont, s'est
pr�sent�e � la gendarmerie, dans la matin�e de jeudi 10 courant,
disant que sa fille Juliette, �g�e de quinze ans, venait de
rapporter chez elle trois paires de chaussures qu'on lui avait
donn�es.
Ayant peu de confiance en sa fille, qui a d�j� vol� des choux
dans un jardin et celle-ci ayant avou� avoir d�rob� les
chaussures chez Mme Fongond, demeurant � Bl�mont, elle demande
que sa fille soit enferm�e dans une maison de correction. 20 octobre 1895
Bl�mont
La gendarmerie de Bl�mont a proc�d� � l'arrestation de la fille
Barbe Haas, �g�e de 27 ans, domestique, pour vol de diff�rents
objets au pr�judice de son ma�tre, M. Jules Fery, notaire �
Bl�mont.
Les objets vol�s, qui consistent en linge, s'�l�vent � la somme
de 180 francs. Deux vols plus importants, qui furent commis il y
a quelques mois au pr�judice de M. Fery lui sont attribu�s.
Etude de Me Charles GANCE, notaire � Bl�mont (successeur de Me
CR�PIN.)
A VENDRE
Le Moulin d'Og�viller
Canton de Bl�mont (M.-et-M.)
Avec son mat�riel industriel et ses d�pendances. Comprenant
vastes b�timents d'habitation et d'exploitation o� sont
install�s une machine � battre, un pilon de chanvre et une scie
circulaire mus par l'eau et un hectare de pr�s et oseraies avec
jardin y attenant
Beau saut d'eau aliment� par un canal de 1,820 m�tres,
appartenant � l'usine.
Pourrait servir � toute autre industrie.
Pour tous renseignements, s'adresser � Me Charles GANCE, notaire
� Bl�mont. 28 octobre 1895
NANCY, dimanche. 27 octobre 1895.
LES ATROCIT�S DES ALLEMANDS EN 1870
La rentr�e des Chambres nous a emp�ch� de signaler plus t�t, un
article de la Strassburger Post (num�ro du 19 octobre dernier),
article dont voici la traduction des passages principaux :
Le chauvinisme � la fronti�re de l'Est
A la fronti�re des Vosges, aux environs de Saint Di�, furent
c�l�br�s les anniversaires des combats d'Etival (Nompatelize-La
Bourgonce, sur la rive gauche de la Meurthe) et de
Rambervillers, des 6 et 9 octobre 1870. A Nompatelize,
l'archipr�tre de la cath�drale de Saint-Di�, abb� Brignon, prit
la parole. Rarement depuis laguerre il a �t� prononc� autant
d'injures et de calomnies � l'adresse des Allemands, que celles
dites par cet eccl�siastique catholique. Apr�s avoir exalt�
l'h�ro�sme des �� soldats improvis�s � qui arr�t�rent un jour
entier l'arm�e exerc�e du g�n�ral Werder :
�� Cette fameuse arm�e qui avait � sa t�te pour terroriser les
populations tous les voleurs du pays de Bade et tous les
meurtriers de la For�t-Noire, qui avaient encore l'oreille la
marque d'infamie, l'anneau de plomb des maisons de correction. �
Ensuite l'archipr�tre oppose la conduite des d�fenseurs de la
patrie fran�aise aux faits des ennemis atteints de folie sombre
et dit :
�� Nous pourrions causer des innocents qui ont �t� fusill�s, des
bless�s achev�s � coups de ba�onnette ou de crosses de fusil, de
l'incendie de la Bourgonce, qui a �t� ex�cut� � sang-froid deux
jours apr�s le combat. Partout l'on rencontre l'honneur, la
loyaut� qui falsifiaient les d�p�ches, pour rendre la guerre
in�vitable, qui r�duisit Bazeilles en cendres, qui bombardaient
les villes ouvertes, qui fusillaient les mobiles de Passavant,
qui arrosaient les officiers bless�s, de p�trole, a et sans
piti� les br�laient. Si nous jetons un coup d'oeil sur ces
grands m�faits, nous voyons la civilisation allemande qui avance
et le grand livre de l'�tat-major allemand pourrait porter en
�pigraphe le mot d'un officier prussien : �� Nous menons contre
vous une guerre de brigands. �
Le m�me jour, � Saint-Di�, apr�s Charles Ferry, le franc tireur
Wolowski, qui commandait en 1870 la cavalerie du corps des
Vosges, tint aussi un discours. D'apr�s la Gazette vosgienne le
commandant tonna contre la tra�trise des Allemands.
.... .... ....
Lorsque nous avons lu - conclut la Strassburger Post - cette
relation dans la Kreutzer Zeitung, nous avons cru impossible
qu'un eccl�siastique fran�ais, un archipr�tre, donc un homme d
un �ge m�r, caus�t ainsi. Nous avons fait venir la Gazette
vosgienne, journal r�publicain, politique et litt�raire, feuille
d'annonces judiciaires et commerciales de l'arrondissement de
Saint-Di�. Chose �tonnante, c'�tait vrai ! Dans le num�ro 32, du
10 octobre, toute la relation y est. Le plus beau, c'est que
l'archipr�tre en commen�ant son discours dit : �� Loin de moi
toute parole provocatrice ! � Saperlipopette, si le sympathique
et v�n�rable aum�nier de l'h�pital, archipr�tre de la cath�drale
cause ainsi quand il ne provoque pas, qu'aurait-il dit s'il
n'avait pas commenc� son discours par ces paroles chr�tiennes ?
(Strassburger Post).
Nous avons fait communiquer � M. l'abb� Brignon cette traduction
de l'article de la Strassburger Post. En r�ponse, l'honorable
eccl�siastique nous a adress� imm�diatement la note suivante :
�� MM. les Prussiens ont daign� s'occuper de mon sermon de
Nompatelize. Ils parlent de mes injures et de mes calomnies �
l'�gard des Allemands. Vrai ! cela prouve que leurs armes sont �
plus longue port�e que leur m�moire.
1� L'anneau de plomb des for�ats du pays de Bade offres que la
d�licatesse de ces messieurs. C'est sur le champ de bataille de
Nompatelize que j'appris la signification de cet anneau, de la
bouche m�me d'un officier prussien. J'avais �t� insult�
grossi�rement, malgr� mon brassard de Gen�ve :
�� Que voulez-vous, me dit cet officier. Nous avons ouvert nos
prisons. Ceux qui portent l'anneau sont des for�ats. Ils
viennent de vous insulter. Je saurai les punir. Passez et ne
r�pondez jamais. (Textuel.) �
2� Innocents fusill�s.- Deux mendiants fusill�s � la P�cherie.
Un vieillard tu� sur le pas de sa porte (M. Petitnicolas). A la
ferme de Bouzy, M. Idoux tu�, non pas dans le feu de l'action
mais froidement, le feu mis � la ferme, et MM. les Badois
obligeant femmes et enfants � assister � l'incendie de la
maison, et � voir br�ler le chef de famille. C'est de la
civilisation, et du meilleur genre ou je ne m'y connais pas.
3� L'incendie de la Bourgonce allum� deux jours apr�s le combat.
Personne n'�l�vera de doute � ce sujet. C'est de notori�t�
publique.
4� Bless�s tu�s apr�s le combat, et le t�moignage d'hommes
s�rieux ajoute : tu�s par un officier ivre de col�re d'avoir
perdu l� un de ses amis.
5� Officier bless� enduit de p�trole et br�l�. C'est pr�s de
Dijon, au ch�teau de Pouilly que le fait s'est pass�, et on
conserve encore la photographie du cadavre horriblement tum�fi�
autour duquel dansaient en rond les soldats prussiens.
A suivre, si ces messieurs le d�sirent.
C. BRIGNON,
Archipr�tre de Saint Di�.
C'est aux faits atroces consomm�s � Nompatelize (dont M. l'abb�
Brignon �tait le cur� en 1870) qu'a fait allusion, pendant la
c�r�monie comm�morative du 6 octobre dernier, M. Rovel,
pr�sident du comit� d'organisation, quand parlant de la couronne
d�pos�e n�anmoins par les manifestants sur la tombe des
Allemands, l'orateur s'est exprim� ainsi :
�� Nous d�clarons hautement qu'il nous en a co�t� beaucoup de
d�poser cette couronne, non pas pour le fait en lui-m�me, car,
devant la mort, la haine n'a plus de droits, mais parce que sous
ces tombes reposent peut-�tre quelques-uns des soldats allemands
qui, dans ce village, ont mis � mort inutilement des �tres sans
d�fense Je ne veux pas insister ; mais je tiens � d�clarer qu'�
l'�gard de ces innocentes victimes, notre mission n'est pas
compl�tement remplie, car nous voulons faire graver leurs noms
sur ce monument ; et si nous attendons pour remplir ce devoir
pieux, c'est parce que nous comptons joindre � ces noms ceux
d'un grand nombre de soldats morts sur ce champ de bataille. �
Etc.
Les t�moignages de la f�rocit� germanique abondent. Ceux de sa
rapacit� ne manquent pas non plus. Nous comprenons fort bien que
ces souvenirs importunent les Allemands, mais pourquoi, par
leurs f�tes ind�centes, ont-il r�veill� les �chos de l'ann�e
terrible?
Pour l'instant, une question se pose : la Strassburger Post
aura-t-elle la loyaut� de reproduire la r�ponse de M. Brignon �
son article du 19 octobre ?
P. S.- A l'appui des faits cit�s ant�rieurement et de ce qu'on
vient de lire, donnons ce passage d'une lettre qui nous a �t�
adress�e de Bl�mont la semaine derni�re :
�� D�s le premier jour de l'invasion, soit le 13 ao�t, il s'est
trouv�, parmi les nombreux soldats que j'avais � h�berger, un
lus communicatif que les autres. Il vint � moi, me tendant d'une
main un livret de soldat fran�ais et de l'autre me frappant
l�g�rement la poitrine, il me dit : ��Boum, capout ! � Je compris
parfaitement que le soldat avait �t� tu� d'un coup de feu et que
mon peu estimable h�te l'avait fouill�, puisqu'il s'�tait empar�
de son livret et de probablement de tout ce que ce malheureux
pouvait poss�der.
J'ai encore ce livret que j'ai achet� avec quelques verres de
vin ; je le tiens � votre disposition, si vous le d�sirez. J'ai
voulu le renvoyer � la famille, mais les indications qui y sont
contenues sont si confuses et si vagues que je n'ai pu deviner
l'adresse exacte. Tout ceci pour donner un poids de plus aux
affirmations du g�n�ral Munier.
Encore un fait entre tant d'autres : le 14 ao�t 1870, un
officier prussien a vol� en face de chez moi un cheval de luxe
d'un tr�s grand prix, il est vrai qu'il a laiss� le sien en
place, mais en n�gligeant de payer la plus-value.
En vous priant de faire de cette lettre ce que vous jugerez �
propos, recevez, etc.
Sylvain WONGDOEFFT.
N. B. - La couverture du livret porte ceci : 21e r�giment
d'infanterie, 1er bataillon, 1re compagnie, 2e demi section, 3e
escouade. - Livret de caporal. � 29 octobre 1895
P�che prohib�e
Proc�s-verbal a �t� dress� par la gendarmerie d'Avricourt � M.
Alfred Voinot, �g� de 33 ans, manoeuvre � Amenoncourt, qui a �t�
surpris p�chant � la grenouille � l'aide d'un rateau, engin
prohib�. 31 octobre 1895
Leintrey
Le professeur d�partemental d'agriculture fera � Leintrey, le
dimanche 3 novembre, � deux heures et demie du soir, une
conf�rence sur les prairies naturelles et artificielles 1er novembre 1895
Lun�ville
Tribunal correctionnel. - [...]
Juliette Laval, �g�e de 15 ans, journali�re � Bl�mont : vol. -
Huit jours de correction.
[...] Louis-Auguste Henriquet, �g� de 61 ans, journalier, et
Jean-Baptiste Charpentier, �g� de 30 ans, vannier � Ancerviller
: coups et blessures volontaires. - 10 francs d'amende chacun. 3 novembre 1895
LA CIVILISATION ALLEMANDE
On nous �crit de Metz, le 31 octobre 1895 :
�� Monsieur le R�dacteur,
Il y a trois jours, vous avez redress�, comme il convenait de le
faire, les d�mentis oppos�s par la feuille prussienne intitul�e
Strassburger Post au discours patriotique prononc� � Nompatelize
par M. l'abb� Brignon, archipr�tre de la cath�drale de
Saint-Di�, � l'occasion de l'anniversaire des combats livr�s du
6 au 9 octobre 1870 aux environs d'Etival et vous vous �tes un
peu �tendu sur les atrocit�s commises sur certains points par
les troupes allemandes pendant la guerre n�faste de 1870-1871.
Les aimables �crivains d'Outre-Rhin et ceux de leurs confr�res
qui sont venus s'implanter dans le pays annex� pr�tendent que
notre soif de revanche, � nous autres Fran�ais, nous porte �
calomnier continuellement fleurs compatriotes, c'est-�-dire �
les comparer � des malfaiteurs, � des sauvages, � des gens sans
coeur et sans conscience.
Eh bien ! nous sommes aujourd'hui en �tat de r�pondre � la
Strassburger Post par un extrait du num�ro du 21 octobre courant
du Saarlouiser Journal, feuille que personne ne soup�onnera de
ne pas �tre bien prussienne.
Voici ce que je viens d'y lire :
�� Sarrelouis, 21 octobre. - Hier soir, 20 octobre, celles des
recrues de notre r�gion destin�es aux r�giments stationn�s en
Alsace-Lorraine sont arriv�es ici pour attendre, sous escorte
militaire, de neuf heures du soir � minuit, le d�part du train
sp�cial qui devait les emmener. Pendant leur s�jour �
Sarrelouis, notre ville �tait sens dessus dessous ; notre
paisible cit� �tait troubl�e par un vacarme �pouvantable, caus�
principalement par les hommes, les femmes et les jeunes gens qui
accompagnaient leurs fils, leurs fr�res ou leurs amis. Apr�s
avoir bu plus que de raison, avant leur d�part d�j�, dans les
localit�s d'o� ils venaient, tous ces gens roulaient ici,
pendant trois heures, d'une auberge � l'autre, et s'y livraient
� toutes sortes d'exc�s et de violences. Partout on entendait
prof�rer des cris de col�re, de rage et de combat, qui
rappelaient ceux des b�tes f�roces. Les apostrophes de :
Chenapan ! maudit gueux ! bandit ! ne me pousse pas, mis�rable
fermeras-tu ton couteau, mis�rable ! brigand revenaient � tout
moment. C'�taient des sc�nes de violence et de pugilat � faire
dresser les cheveux sur la t�te. En un mot, Sarrelouis avait
l'air d'une ville soudainement envahie par les Huns, conduits
par Attila !
�� Il serait fort � d�sirer que la police, qui n'osait m�me pas
essayer d'intervenir, f�t renforc�e � l'avenir dans des
circonstance pareilles. �
C'est �videmment par des gens de cette esp�ce-l�, par de vrais
Teutons, de vrais Huns que sera peupl�e et renforc�e l'arm�e
allemande en cas de guerre. Retenons-le bien ! � 4 novembre 1895
Lun�ville
Tribunal correctionnel
La jeune Cl�mence Coster, �g� de 14 ans, s domicili�e � Bl�mont,
ouvrit le septembre, le tiroir de M. Laval �picier et y enleva
15 fr.
A diff�rentes reprises, elle a d�j� commis d'autres vols. Le
tribunal l'acquitte pour avoir agi sans discernement. Mais il
engage le p�re � la surveiller. 8 novembre 1895
Bl�mont
A l'occasion de nos soldats morts � Madagascar, une messe
solennelle a �t� c�l�br�e le 5 novembre dans l'�glise de
Bl�mont, richement d�cor�e pour la circonstance.
Foule compacte ; le tout Bl�mont, sans distinction de culte et
de parti, �tait pr�sent.
La compagnie de pompiers en grande tenue rehaussait l'�clat de
cette c�r�monie. A la sortie, une r�union a eu lieu � la mairie,
dans laquelle M. de Labay, capitaine de la compagnie des
sapeurs-pompiers, a prononc� une allocution �mue ; il a montr�
les sentiments pleins de patriotisme de cette petite ville,
aujourd'hui malheureusement fronti�re, et toujours sans soldats
!
Assistaient entr'autres � cette r�union, le maire, presque tout
le conseil municipal, les fonctionnaires et les notabilit�s de
la ville.
Le samedi pr�c�dent une c�r�monie analogue avait �t� faite par
la communaut� isra�lite de Bl�mont. 9 novembre 1895
Service vicinal
M. Andr�, maire d'Emberm�nil, est nomm� membre de la commission
de surveillance des chemins vicinaux du canton de Bl�mont, en
remplacement de M. Verdun, d�missionnaire. 14 novembre 1895
LES INONDATIONS
Crue de la Meurthe
II fallait le redouter. C'�tait fatal, � la suite des
continuelles et ininterrompues averses des derniers jours : la
Meurthe a grossi dans des proportions inqui�tantes.
Elle commence m�me � d�passer ses rives dans les environs de
Nancy.
M. Monet, ing�nieur des ponts et chauss�es, a fait parvenir � la
mairie, mardi, � six heures et demie du soir, l'avis suivant :
�� Hauteur de la Meurthe � quatre heures du soir, � l'�chelle de
Lun�ville, 1 m. 12 au-dessus de l'�tiage.
Hauteur de la Vezouse � la m�me heure, 1 m. 28. �
Ces deux rivi�res sont en hausse assez rapide.
[...] �� Bl�mont, 8 h. 4 matin.
�� Ce matin, la Vezouse est � 1 m. sur l'�tiage, � Bl�mont ; la
hausse persiste ; la pluie est continuelle. � 17 novembre 1895
Nomination
M. l'abb� Eloy, ancien vicaire et aum�nier militaire � Toul,
ancien cur� de Bl�mont et actuellement cur�-doyen de
Saint-Martin, de Pont-�-Mousson, depuis le d�part de Mgr
Mathieu, nomm� � l'�v�ch� d'Angers, vient d'�tre promu � la cure
importante de Toul (paroisse de la Cath�drale), en remplacement
de l'archipr�tre, M. Mansuy, qui prend sa retraite. M. Eloy est
� peine �g� de quarante cinq ans. 20 novembre 1895
Lun�ville
Tribunal correctionnel. - [...] J.-B.-Alfred Voinot, 33 ans,
manoeuvre � Amenoncourt, 10 fr. ; [...] tous pour d�lit de
p�che. 24 novembre 1895
Repaix
Un malfaiteur rest� inconnu a d�rob� un pantalon de drap, estim�
15 fr., au pr�judice de M. Andr� Moziman, propri�taire � Repaix
PETITES NOUVELLES R�GIONALES
Des malfaiteurs rest�s inconnus ont d�rob� une certaine quantit�
d'osiers, estim�s 30 fr., dans une oseraie, appartenant � M.
Jean-Baptiste Charpentier, vannier � Ancerviller. 26 novembre 1895
Herb�viller
Une maison d'habitation, appartenant � M. Auguste Claude,
marchand de veaux, a �t� d�truite par un incendie dont les
causes sont pr�sum�es accidentelles. Les pertes, �valu�es �
environ 3.500 fr., sont couvertes par l'assurance. 29 novembre 1895
Reclonville
Un malfaiteur, rest� inconnu, a d�rob� une somme de 200 fr. au
domicile de M. Marchal, vannier � Reclonville.
Cette somme �tait plac�e- dans une armoire dont la clef �tait
cach�e derri�re une glace de la chambre. La gendarmerie a ouvert
une enqu�te. 2 d�cembre 1895
Lun�ville
Tribunal correctionnel. - [...]
- La jeune Blanche Philippe, 12 ans, au service de Robac,
gymnasiarque, �tant avec son patron � la f�te de Fr�m�nil, s'est
avis�e de voler des canards.
Le tribunal acquitte l'enfant comme ayant agi sans discernement.
- La jeune Irma Colas, 13 ans, domicili�e � Amenoncourt, est
accus�e d'avoir vol� une chemise de la femme C�sar.
En raison de l'�ge de l'enfant et du peu de valeur de l'objet
vol� (1 fr.), le tribunal renvoie la pr�venue des fins de la
plainte pour avoir agi sans discernement. 6 d�cembre 1895
- Le sieur Victor Jacquot, �g� de 29 ans, domestique, a pris la
fuite en d�robant neuf kilogrammes de saucisses, estim�s 36 fr.,
au pr�judice de son patron, M. Aubry, maire � Gogney 11 d�cembre 1895
Lun�ville
Tribunal correctionnel.- [...]
D�sir�-Bernard Camsat, 36 ans, cultivateur � Leintrey, renvoy�
sans d�pens pour blessures par imprudence. 29 d�cembre 1895
Verdenal
Un incendie a d�truit une maison appartenant � M. Petit,
cafetier, habit�e par M. Alexandre Thirion, journalier. Le feu a
pris naissance dans le grenier de la maison. On suppose qu'il a
�t� communiqu� par des fissures de la chemin�e. Les pertes sont
estim�es � environ 1,300 fr. M. Petit seul est assur�. M.
Thirion a son mobilier compl�tement perdu.
Avricourt
La gendarmerie a arr�t� le sieur Guillaume Coppiters, �g� de 48
ans, sujet belge, en flagrant d�lit d'infraction � un arr�t�
d'expulsion.
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