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Journal - La Presse du jour

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L'Est R�publicain

- 1916 -


NDLR : nous n'avons pas repris ici les nombreux extraits de communiqu�s officiels, d�j� cit�s dans les articles d'autres journaux.


7 janvier 1916
ETAT CIVIL
Du 4 janvier
D�c�s
[...] Christophe Ferry, 83 ans, sans profession, Remoncourt (M.-et-M )


11 f�vrier 1916
Mort accidentelle. - Le corps de M. Jean-Baptiste Fremion, �g� de 80 ans, originaire de Dom�vre-sur-Vezouze, habitant Lun�ville, a �t� retir� de la Meurthe, au lieu dit �� Les Turbines �, territoire de Moncel. Des renseignements recueillis, il r�sulte que le d�funt, dont la vue �tait tr�s faible, est tomb� accidentellement � l'eau.
13 janvier 1916
LUN�VILLE
Tribunal correctionnel.
Fraudes alimentaires. - Martin Alphonse, 71 ans, aubergiste � Saint-Martin, et Camaille Jos�phine, femme Nicolas, 51 ans, d�bitante � Leintrey, ont vendu tous deux, sous le nom de Pernod, une absinthe de qualit� et degr� inf�rieurs. Les faits se sont passes en 1914, avant la d�claration de guerre et un pr�l�vement op�r� dans les bouteilles des deux d�bitants permit de constater la fraude. La r�gie se porte partie civile au proc�s et r�clame par l'organe de son repr�sentant, agent de l'administration des contributions directes, des amendes s�v�res et quintuples droits. - Le tribunal les condamne � 16 francs d'amende avec sursis, pour le d�lit et � 5 fr. d'amende pour infraction aux lois de r�gie.
3 mars 1916
DOMEVRE-SUR-VESOUZE
Nos braves. - Nous sommes heureux d'apprendre � nos lecteurs que la m�daille militaire vient d'�tre remise sur le front � l'adjudant-chef Pierre Honor�, du 111e r�giment d'artillerie lourde, anciennement batteries du 4e r�giment d'artillerie lourde Nancy, qui ont pris part � sa d�fense.
Ce sous-officier est notre compatriote et natif de Dom�vre-sur-Vezouse. - Toutes nos f�licitations.
6 mars 1916
De retour
MM. les maires de V�ho, Xures, Xousse et Remoncourt, qui, depuis quinze mois, �taient prisonniers au camp de Holzminden, viennent de rentrer.
Ils portaient un pantalon noir allemand � bande jaune et le brassard jaune du camp. Les Allemands, pour qu'on n'enl�ve pas le brassard, coupent te drap des v�tements et le remplacent par l'�toffe d�nonciatrice.
Deux de ces maires, qui se trouvaient sans ressources ont �t� habill�s par le Comit� de secours aux r�fugi�s.
Peut-�tre bien aurait-on pu s'occuper d'eux, - ce sont des repr�sentants du peuple, - un peu plus t�t et un peu mieux.
Mais leur moral est excellent.
7 mars 1916
LES RAPATRI�S
Convoi du 11 f�vrier 1916
[...] Barbas - Fleurentin Fran�ois, 61 ans, Moulins.
[...] Leintrey - Galloix Charles, 59 ans, Saint-Pourcains-sur-Sioule (Allier).
[...] Vaucourt. - losson Joseph, 72 ans, Moulins.
Veho. - Munier J.-B., 55 ans. Moulins.
Xousse. - Hamezos Charles, 55 ans, Saint-Pourcains (Allier).
[...] Convoi du 12 l�vrier 1916
[...] Buriville. - Dort Alphonsine, 63 ans, � Auch
[...] Verdenal. - Jardin Charles, 71 ans, direction non indiqu�e.
10 mars 1916
LUN�VILLE
Ex�cution de la loi du 23 janvier 1916.
D�claration des biens des puissances ennemies.
- Avis aux int�ress�s. - Le procureur de la R�publique � Lun�ville a l'honneur d'aviser les personnes d�bitrices ou, en g�n�ral, contractantes � l'�gard de sujets des puissances ennemies, habitant l'arrondissement de Lun�ville, qu'elles sont dans l'obligation de se pr�senter en personne, dans un d�lai de quinze jours � compter du 4 mars 1916, pour faire leurs d�clarations.
Ces d�clarations sont re�ues aux endroits ci-apr�s :
1� Personnes habitant la commune de Lun�ville, au si�ge du commissariat de police � Lun�ville ;
2� Personnes habitant les communes du canton nord de Lun�ville et les communes du canton d'Arracourt rattach�es temporairement au dit canton nord, au si�ge de la justice de paix du canton de Lun�ville ;
3� Personnes habitant les communes du canton de Baccarat et les communes du canton de Bl�mont. rattach�es temporairement au dit canton de Baccarat, au si�ge de la justice de paix du canton de Baccarat ;
4� Personnes habitant les communes des cantons de Lun�ville sud-est Bayon et Gerb�viller, au si�ge de la justice de paix de ces cantons ;
5� Personnes habitant les communes du canton de Badonviller, au parquet de Lun�ville.
Le procureur de la R�publique croit devoir rappeler aux int�ress�s que ces d�clarations ainsi que le d�lai qui leur est imparti sont de rigueur et que l'inobservation de ces prescriptions entra�nerait contre les contrevenants les poursuites et les p�nalit�s pr�vues par la loi.
18 mars 1916
�TAT CIVIL
Du 15 mars 1916.
D�c�s
[...] Antoinette-Juliette Florentin, � 62 ans, sans profession, veuve Desbuisson, � Bl�mont (Meurthe-et-Moselle).
19 mars 1916
RET0UR D'EXIL
interview de M. L'H�te, de Baccarat
Le �� Petit Parisien � publie une longue interview de M. L'H�te, conseiller municipal de Baccarat, �g� de 64 ans, qui vient de rentrer d'Allemagne, o� il avait �t� emmen� comme otage en ao�t 1914. En voici les principaux passages :
�� - Ils m'ont pris au collet un beau matin, et, sans me laisser le temps de dire ouf, ils m'ont emmen�.
- Vous allez voir le beau pays d'Allemagne, me dirent-ils en mani�re de consolation.
Et ils riaient grossi�rement. Mais ni ces paroles ni ces rires ne me rassuraient. Un officier me remit une feuille de papier sur laquelle �tait trac�e en allemand une phrase que je me fis traduire. Et cette phrase signifiait : �� Cet homme n'a fait aucun mal. Au contraire, il n'a fait que remettre le bon ordre dans la ville. �
- �a vous servira, me dit l'officier, en hochant la t�te d'un air tout � fait aimable.
Ce petit morceau de papier je l'ai gard� pr�cieusement. Il m'a �t� en effet tr�s utile. Chaque fois que quelqu'un, soldat ou officier, voulait me molester, je lui fourrais le billet sous le nez. C'�tait un talisman.
- Gut, gut, r�pondait l'Allemand, bonne pour vous, bonne, bonne...
Et on me fichait la paix.
On nous emmena d'abord � Bl�mont. L�, on voulut nous faire coucher dans la gare, mais elle �tait pleine de soldats. Quelle odeur ! Je refusai de rester l�. Alors, on nous conduisit � Sarrebourg et de l� � Strasbourg.
Nous avions rencontr�, en chemin, un capitaine et un lieutenant-colonel fran�ais prisonniers, on nous parqua tous les cinq dans la salle d'attente, comme des b�tes.
- Vous �tes prisonniers de guerre, nous dit-on.
- Prisonniers de guerre, oui, mes c... ! je le sais.
Mais, vous pensez bien, je murmurai cela tout bas, entre mes dents.
Et M. L'H�te, disant cela, sourit et me lance un petit coup d'oeil malin.
De Strasbourg, on nous envoya � Rastadt et on nous enferma dans la citadelle. J'y connus les douceurs de la cellule. Elles n'ont rien d'agr�able. C'est une f�licit� dont on peut se passer. Mais j'y �prouvai pourtant, d�s les premiers jours, une grande joie. Laigle, mon coll�gue au conseil municipal, et l'abb� Louis, cur� de Baccarat, pris quelque temps avant moi en otages, �taient l�. Nous nous rencontr�mes un matin, dans les couloirs de la citadelle. Surprise, �motion.
- Eh ! bien, quoi ! me voil�, je viens vous rejoindre.
Et nous nous embrass�mes.
Nous rest�mes six semaines � Rastadt, puis nous f�mes exp�di�s � Heidelberg. Exp�di�s, c'est le mot, comme des colis.
Mais nous ne devions pas rester longtemps � Heidelberg. Un matin, un sous-officier vint nous annoncer que nous allions �tre transf�r�s � Gusterloh ; Et tout de suite.
- Tout de suite ? Eh" bien, et notre solde ?
- Vous la toucherez � Gusterloh.
Je protestai.,
- C'est cela. Et nous claquerons du bec en route, pas vrai ?
- Du bec... claquer... Nein... Nein... pas claquer, assura le sous-officier qui entendait parfaitement ce langage imag�.
Il nous quitta un instant et revint, tenant un long chapelet de saucisses qu'il me passa au cou.
- En aurez-fous assez gomme �a ?...
Et il riait de toutes ses dents qu'il avait larges, longues et noires. Je lui aurais volontiers flanqu� mon pied quelque part, mais...
Cinq minutes apr�s nous quittions la citadelle. Dehors, on nous fit monter dans un tramway Mais la populace �tait l�, assembl�e. Elle nous avait aper�us ; alors ce furent des hu�es, des cris de rage, des clameurs furieuses. Il fallut baisser les stores. La foule nous poursuivit quand m�me, hurlant toujours. Elle ne nous abandonna qu'au bout de la ville. Alors, on nous f�t descendre et nous d�mes parcourir � pied deux kilom�tres, jusqu'� une caserne qui devait �tre notre prison. Elle �tait toute neuve, toute fra�che. Nous en f�mes les premiers locataires. On nous en offrit l'�trenne. Attention d�licate.
C'�tait la m�me existence qu'� Rastadt, la m�me qu'� Heidelberg.
A Gusterloh, d�s le 7 f�vrier, M. L'H�te
apprit d'un marchand de bestiaux que les Allemands pr�paraient une offensive formidable contre Verdun.
�� Et si cette fois nous ne r�ussissons pas, ajouta le marchand, nous sommes f... �
- Qu'il ait dit vrai, cet homme !
Je commen�ais � me faire a la nouvelle existence que je menais � Gusterloh, ach�ve M. L'H�te. Quand, un beau jour - ah !oui, vraiment le beau jour ! - on vint mannoncer que j'allais rentrer en France. Vous comprenez ma joie, non, vous ne pouvez pas comprendre. Apr�s dix-sept mois de captivit�, j'allais revoir les miens, j'allais retrouver mes amis et ma pauvre petite ville de Baccarat. Quel bonheur ! Ah ! comme le temps me paraissait long maintenant, long, long. Enfin nous quitt�mes Gusterloh. On nous emmena � Senlager, o� nous pass�mes deux jours. Ah ! Senlager, un enfer !
A la fronti�re on nous fouilla, du moins on fouilla mes compagnons, minutieusement. J'avais, dans la poche int�rieure de mon gilet, quelques pi�ces d'or qui avaient �chapp� � la curiosit� indiscr�te de mes gardiens de Strasbourg, de Rastadt, d'Heidelberg et de Gusterloh. Cette fois encore on ne les trouva pas. Les voici.
Et M. L'H�te �tale quatre beaux louis sur la table.
- J'ai dit : �� Les Boches ne les auront pas �, et ils ne les ont pas eus. Ah ! ah ! je les ai roul�s, les Boches !
Et � cette pens�e M. L'H�te �clate de rire, d'un bon rire sain, heureux et triomphant.
Il a roul� les Boches. �
30 mars 1916
Les Rapatri�s
Convoi du 14 mars 1916.
Barbas. - Helluy Edmond, 60 ans, Annemasse (provisoirement).
[...] Convoi du 23 mars 1916.
Leintrey. - Gadat Jules, 47 ans, Annemasse.
6 avril 1916
Les rapatri�s
Convoi du 30 mars 1916. - Bl�mont : Andr� Joseph-Maximilien, 22 ans, � Annemasse, chez Chatel.

Lun�ville
Etat civil du 22 au 29 mars 1916.
[...] D�c�s. - Du 23 : Marie-Rarbe Roi, veuve Dumas, 82 ans, �. Buriville.
[...]Du 26 : Rose Bouillon, veuve Cajelot, 75 ans, � Saint-Martin.
8 avril 1916
�TAT CIVIL
du 5 avril 1916.
D�c�s
[...]Marie Friot, 32 ans, sans profession, �pouse Perrin, Reclonville (M.-et-M.).
9 avril 1916
Les rapatri�s
Convoi du 1er avril 1916
[...] Repaix : Michel Louis, Annemasse- - Harbouey : Pierre Emile, id.
16 avril 1916
ETAT CIVIL
D�c�s
[...] Joseph Clause, 84 ans, sans profession, � Leintrey (Meurthe-et-Moselle).
17 avril 1916
Les rapatri�s
Convoi du 1" avril,
Amemoncourt. - Stocard Julien, 51 ans, Belleperche (T.-et-G.).
[...] Autrepierre. - Bregeard Eug�ne, 35 ans, Mauvezin (Gers).
[...] Harbouey. - Pierre Emile, 40 ans, Laval, 10 rue d'Estuan, chez Mme Munier.
[...] Repaix. - Michel Louis, 38 ans, Montb�qui, par Dieupontale (T.-et-G.).
16 avril 1916
Tribunal correctionnel. - D�lit de chasse. - Maire Eug�ne, 62 ans, manoeuvre � Buriville, a �t� surpris le 29 mars tendant des collets dans la for�t - Un mois de prison par d�faut et 100 francs d'amende.
3 mai 1916
Etat civil (du 19 au 26 avril 1916)
D�c�s. - [...]
Du 25 : Augustine Dubas, �pouse Dubas, 41 ans, � Bl�mont.
8 mai 1916
Nos Braves
Le g�n�ral commandant le ...e corps d'arm�e cite � l'ordre du corps d'arm�e :
Marin Louis, sous-lieutenant au 114e r�giment d'infanterie : officier �nergique et plein d'allant. A brillamment conduit sa section � l'assaut des tranch�es ennemies, le 9 mai 1915, au nord d'Arras. A �t� tr�s gri�vement bless� le 11 mai, au cours d'un bombardement. �
Le lieutenant Marin, mort � la suite de ses blessures, �tait originaire de Bl�mont et �tait le neveu du g�n�ral Marin, d�c�d� � Nice, il y a deux ans.
17 mai 1916
Obs�ques d'aviateurs. - Nous lisons dans l' �� Ind�pendant � :
�� Les obs�ques des victimes d'un accident d'aviation, ont eu lieu mercredi dernier dans une commune des environs de Lun�ville qu'une discr�tion oblig�e nous interdit de d�signer.
La c�r�monie fun�bre s'est- d�roul�e au milieu d'une affluence attrist�e et recueillie, compos�e de militaires et de civils.
Les deux cercueils : celui du pilote et celui de l'officier observateur, �taient dispos�s sous une tente am�nag�e en chapelle ardente. Envelopp�s du drapeau tricolore, ils disparaissaient sous les fleurs et les couronnes apport�es par les amis des victimes.
Au premier rang de l'assistance, se tenaient M. le G�n�ral commandant la ...e division, entour� de ses officiers d'ordonnance, les officiers aviateurs et des d�l�gations d'officiers de -toutes armes ; M. Edmond Gu�rin, administrateur de la fa�encerie de Lun�ville ; la Municipalit� et la majeure partie de la commune de ...
Une des victimes, le lieutenant de r�serve d'artillerie Henri Ob�lianne, n'�tait pas un inconnu pour nous. Il �tait attach� comme ing�nieur, sous-directeur � la fa�encerie Keller et Gu�rin, depuis plusieurs ann�es. Par l'amenit� de son caract�re, par sa cordialit�, il s'�tait rapidement acquis de nombreuses sympathies, tant � l'int�rieur de l'usine que parmi la population lun�villoise.
Les deux fr�res du lieutenant Ob�lianne sont d�j� morts h�ro�quement pour la Patrie. L'�� Ind�pendant � a publi� les citations � l'ordre qui honorent, leur m�moire. L'un �tait avant les hostilit�s, contr�leur des contributions � Lun�ville, comme le fut leur p�re pendant, de longues ann�es : l'autre, m�decin � Bl�mont, �tait alli� � la famille Barb�.
Apr�s l'absoute, le cort�ge fun�bre se dirigea vers le cimeti�re communal o� les deux cercueils furent d�pos�s dans des fosses creus�es c�te � c�te.
Les pri�res liturgiques termin�es, des discours furent prononc�s par le capitaine commandant l'escadrille � laquelle appartenaient les d�funts ; un autre au nom de l'Association amicale des anciens �l�ves de l'Ecole centrale, qui comptait Henri Ob�lianne parmi les membres, et enfin par M. le G�n�ral commandant la ...e division, au nom de l'arm�e.
Bien des larmes coul�rent pendant cette imposante et triste c�r�monie, rappelant aux uns les souvenirs de pr�cieux disparus, aux autres la perte d'un ami tr�s cher. �
11 juin 1916
Lun�ville
Tribunal correctionnel.
D�tention d'engins prohib�s.- Maire Eug�ne, 62 ans, journalier, r�fugi� � Buriville, fait opposition � un jugement du 19 avril 1916 qui l'a condamn� � un mois de prison et 100 fr. d'amende. Il fut trouv� par la mar�chauss�e en possession d'engins de chasse prohib�s, lacets, etc., qu'il cachait dans ses poches. Le tribunal confirme son pr�c�dent jugement.
12 juin 1916
Les rapatri�s
Convoi du 7 juin 1916.
[...] Domjevin. - Guise Charles, 17 ans, Lamb�ze (Gers), chez Mme Gerard.
29 juin 1916
Nos braves
Le mar�chal des logis Georges Henry, du 8e d'artillerie, 12e batterie, a �t� cit� en ces termes � l'ordre de son corps d'arm�e :
�� Excellent sous-officier, tr�s courageux. S'est propos�, le 10 avril 1916, pour aller occuper avec sa pi�ce un emplacement en caponni�re dans nos premi�res lignes, s'y est maintenu sous des bombardements intenses pendant trois jours, au bout desquels il a �t� bless� � son poste de combat. �
Le sous-officier Henry est originaire d'Emberm�nil. Ses parents demeurent � Roville-devant-Bayon depuis le d�but des hostilit�s. Nos sinc�res f�licitations.
21 juillet 1916
Les Rapatri�s
convoi du 14 juillet 1916
Fr�m�nil - Adam Jean, 55 ans, Azerailles (M.-et-M.)
[...]Igney-Avricourt. - G�rard Alphonse, 56 ans, Lombez (Gers).
19 ao�t 1916
Nos morts glorieuses
Nous apprenons avec regret la mort de M. Gaston Blum, capitaine d'artillerie de r�serve, tomb� au champ d'honneur, � son poste de combat le 11 juillet dernier,
M. Gaston Blum �tait sur le front depuis le d�but de la guerre. Ag� de 28 ans seulement, il venait d'�tre promu capitaine. Il �tait le gendre et l'associ� de M. Edmond Bechmann, de Bl�mont, membre de la Chambre de commerce.
Nous prions les familles de vouloir bien agr�er nos condol�ances �mues et sympathiques.
26 ao�t 1916
SAINT-DI�
N�crologie. - Nous apprenons la mort � Bl�mont, encore occup� par l'ennemi, de Mme Hennequin, belle-m�re de M. Ernest Colin, ancien adjoint au maire de Saint-Di�.
C'est une nouvelle et cruelle �preuve, ajout�e � bien d'autres, qui atteint M. et Mme Ernest Colin. Nous leur adressons, dans ces douloureuses circonstances, nos sympathiques condol�ances. E. G.
8 septembre 1916
LUN�VILLE
Etat civil (du 23 au 30 ao�t).
D�c�s. - Du 25 : Joseph Malo, 77 ans, sans profession � Mign�ville. [...] Du 27 : Camille Mangeot, 55 ans, vannier � Og�viller.
26 septembre 1916
Commissariats de police
M. Fischer (Louis-Othon), commissaire sp�cial de police sur les chemins de fer d� l'Est � la r�sidence d'Igney-Avricourt, est nomm�, provisoirement et pour la dur�e de la guerre, commissaire sp�cial de police sur les chemins de fer de l'Etat � la r�sidence de Dieppe en remplacement de M. Daru, qui re�oit une autre destination. Son traitement reste fix� � 8.000 fr.
4 novembre 1916
Lun�ville
Tribunal correctionnel
[...]D�bits clandestins. - Bezancenez Marie femme Bageot D�sir�, 48 ans, sans profession � Bayon, et Jacques-Jeanne-Marguerite, femme Veltin Joseph, 36 ans, brodeuse � Xousse, �vacu�e � Laronxe, r�coltent chacune 16 fr. d'amende pour d�faut de d�claration pr�alable � l'ouverture d'un d�bit de boissons.
Outrages. - Michel Constant, 82 ans., propri�taire � Reillon, �vacu� � Saint-Cl�ment, qui s'est vu l'objet de r�quisitions g�nantes, s'est laiss� aller � porter des appr�ciations injurieuses sur les militaires. Le tribunal ne lui inflige que 16 francs d'amende en raison de son �ge, les bons renseignements recueillis sur son compte et sa situation malheureuse.
16 novembre 1916
�TAT CIVIL
Du 12 novembre.
D�c�s
Edouard Fran�ois, 46 ans, ancien marchand de vins en gros, � Bl�mont.

DOULEURS RENCONTR�ES
UN REGARD D'ENFANT
Elle s'appelle Jos�phine Flavenot. Elle a douze ans, pas plus, avec une petite frimousse charmante, toute rieuse, un peu p�lie seulement par la douleur physique.
Car cette fillette, deja, a eu beaucoup de douleur.
Et voici cette tristesse : cinq �clats d'obus dont quatre � la t�te. L'un d'eux m�me arracha l'oeil droit, compl�tement.
Elle avait onze ans alors.
Onze ans ! C'est bien t�t pour souffrir !
La guerre a de ces horreurs...
Au d�but de cette guerre, la mignonne se trouvait avec sa m�re et deux petites soeurs a Leintrey, en Lorraine, tout pr�s de la fronti�re, sous l'invasion qui d�ferlait. Pas m�me le temps de fuir...
Pendant des mois et des mois, ce furent toutes les horreurs de l'occupation, toutes les privations, surtout lorsque, les Fran�ais s'�tant rapproch�s, Leintrey devint, pour la ligne allemande, village d'avant-postes.
Les Boches oblig�rent les quelques malheureux qui �taient encore dans le village, � demeurer, esp�rant, par l�, g�ner notre tir.
La famille Flavenot t�cha de vivre... On ne lui distribuait, pas de pain. Que pouvaient faire trois petites filles et leur m�re, presque infirme, �perdue d'angoisse ?...
La canonnade �tait incessante : Leintrey �tant pour les Fran�ais un point strat�gique, h�las !
En avril 1915, un jour, il y eut un duel d'artillerie, un duel terrible.
Jos�phine �tait � coudre � la fen�tre, quand un obus, un de ces terribles soixante-quinze, venu de nos lignes, �clata devant la maison et l'enfant fut relev�e toute sanglante, un oeil crev�...
Quand les canons se calm�rent, on voulut soigner la petite, on demanda le major. Celui-ci refusa de panser cette blessure d'enfant, effroyable pourtant, et l'oeil resta pantelant.
Il resta pantelant durant trois semaines, trois interminables semaines... Malgr� les supplications de la m�re, personne ne voulait secourir cette malheureuse.
Seul un gros commandant offrit :
�� Je vais l'envoyer � Berlin...
�� - Avec moi ? fit la m�re.
�� - Toute seule ! � pr�cisa-t-il en ricanant.
Au bout d'un mois presque, l'autorit� militaire ordonna de balayer, en bloc, les quelques habitants encore pr�sents � Leintrey et la famille Flavenot, bouches inutiles, fut �vacu�e enfin vers la France, par un voyage compliqu� en Bavi�re, en Saxe, voyage qui, Dieu merci, finit en Suisse.
L�, tout de suite, on eut piti�, et un chirurgien, un grand chirurgien, op�ra l'enfant et rempla�a l'oeil mort par l'illusion d'un oeil de verre.
Et, apr�s toutes ces fatigues, tous ces malheurs, les Flavenot sont revenus en Lorraine, du c�t� fran�ais, cette fois, � Glonville-, pas loin de Leintrey, voulant �tre l� quand on reprendra ce village !
Que retrouveront-ils, h�las ! de leur maison ?
La petite bless�e va mieux... bless�e de guerre aussi, bless�e � l'ennemi...
Ne trouvez-vous pas que la France lui doit quelque chose � cette fillette ? Sa m�re, timidement, a fait une demande au pr�fet, une demande - elle ne sait pas au juste de quoi...
Que peut-on donner � une enfant en �change de son regard ?... Que peut-on donner aussi pour adoucir cette douleur morale, plus tard, quand elle aura l'�ge de comprendre : La douleur d'avoir �t� frapp�e par un obus de son pays...
Henry de FORGE.

[NDLR : ce m�me texte a �t� publi� dans le Journal des Instituteurs du 22 octobre 1916, dans la rubrique Lecture � faires aux �l�ves. Pour son auteur, voir 1915 - Un �crivain dans les tranch�es d'Ancerviller]
28 d�cembre 1916
LUNEVILLE
Etat civil (du 13 au 20 d�cembre 1916).
D�c�s. - [...] Du 16 : Marie Jeanjean, �pouse Stourme, 59 ans, � Domjevin.
 

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