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2 f�vrier 1935 - n� 5 - p. 68
N�crologie
Monseigneur le Vicaire capitulaire recommande aux pri�res du
clerg� et des fid�les du dioc�se, l'�me de M. l'abb�
Justin COLIN, d�c�d�
le 27 janvier 1935.
N� � Fr�monville, le 9 octobre 1862, ordonn� pr�tre le 18 ao�t
1886, M. l'abb� Justin Colin avait �t� successivement :
professeur � La Malgrange (1886), vicaire � Fr�monville (1887),
vicaire � Nomeny (1888), cur� de G�zoncourt (1889), cur� de
Barbas (1907), aum�nier de l'h�pital � Lun�ville (1919),
chapelain d'honneur de la cath�drale (1932).
M. l'abb� Colin �tait membre de l'Association de Pri�res.
16 mars 1935 - n� 11
- p. 178
Prochaines journ�es cantonales de la Ligue F.A.C.F.
Une nouvelle s�rie de journ�es cantonales de la Ligue aura
lieu fin mars : mercredi 20, � Lun�ville; jeudi 21, � Einville;
vendredi 22, � Nomeny; lundi 25, � Badonviller; mardi 26, �
Cirey; mercredi 27, � Bl�mont; jeudi 28, � Gerb�viller; vendredi
29, � Baccarat.
Le dimanche 24 mars, � Baccarat �galement, journ�e cantonale des
Jeunes de la Ligue.
6 avril 1935 - n� 14
- p. 223
Itin�raire de la tourn�e de confirmation de 1935 dans les
arrondissements de Lun�ville de Nancy et de Lun�ville
[...]
Samedi 1er juin. - MATIN, 9 heures : Bl�mont, Amenoncourt,
Autrepierre, Avricourt, Barbas, Chazelles, Gogney, Harbouey,
Leintrey, Repaix, Vaucourt, V�ho, Verdenal, Xousse.
SOIR, 15 heures : Cirey-sur-Vezouze, Bertrambois, Fr�monville,
Parux, Petitmont, Tanconville, Val-et-Ch�tillon.
[...]
Mardi 4 juin [..]
SOIR, 15 heures : Mign�ville, Bl�merey, Brouville, Hablainville,
Reherrey, Saint-Martin.
13 avril 1935 - n�
15 - p. 249
La seconde s�rie des journ�es cantonales de la Ligue F�minine
d'Action Catholique Fran�aise
Le comit� d�partemental de la Ligue, de concert avec les
comit�s cantonaux, poursuit la r�alisation du plan d'action qui
a �t� pr�vu pour 1935.
C'est ainsi que, du mercredi 20 au vendredi 29 mars, eut lieu
une nouvelle s�rie de journ�es cantonales � Lun�ville, Nomeny,
Badonviller, Cirey, Bl�mont, Gerb�viller et Baccarat.
Le dimanche 24 mars avait �t� r�serv� pour la �� Journ�e des
Jeunes � du canton de Baccarat. Et pour profiter au maximum du
passage de la conf�renci�re de Paris, Mlle de CHATEAUROCHER, la
r�union mensuelle des pr�sidentes de sections de Nancy et de la
banlieue avait �t� report�e au samedi 23.
Il y avait lieu, nous disait-on, de garder quelque inqui�tude au
sujet du succ�s de ces r�unions g6n�rales, � la campagne du
moins, alors que chaque journ�e a son prix et que les premi�res
manifestations du printemps sont guett�es pour faire passer
avant tout le soin des jardins. Il n'en Iut rien.
Et cette fois encore, il convient de souligner l'empressement de
nos ligueuses � venir entendre parler du groupement auquel elles
restent si attach�es.
A Bl�mont, 25 comit�s sur 28 �taient pr�sents [...]
On compta 200 ligueuses environ � Lun�ville et � Badonviller ;
plus de 150, � Nomeny, Cirey, Bl�mont et Baccarat; une centaine
� Gerb�viller et � Einville.
11 mai 1935 - n� 19
- p. 914
HISTOIRE ET ARCH�OLOGIE Bibliographie lorraine
Chanoine FIEL. La reconstruction des r�gions d�vast�es en
Lorraine (1).
Cet expos�, paru d'abord dans le Pays lorrain, est mieux qu'un
po�me � l'honneur des administrations publiques, de nos
vaillantes populations lorraines, du clerg� des r�gions
d�vast�es et surtout du g�nial organisateur, de l'animateur
ardent et tenace et de l'incomparable administrateur, que' fut
le tant regrett� Mgr Thouvenin. - C'est une relation m�thodique,
pr�cise, document�e, �crite par un collaborateur assidu de Mgr
Thouvenin, �clair�e par des chiffres impressionnants et par des
photogravures judicieusement choisies, de ce qui fut, dans les
trois d�partements ,lorrains d'avant-guerre, et plus
particuli�rement en Meurthe-et-Moselle, le travail colossal de
la reconstruction des villages d�vast�s, de la restauration
totale ou partielle des �glises, �coles et mairies sinistr�es,
de la remise en train des usines saccag�es, de la reconstitution
des terres cultivables, du repeuplement des for�ts, etc.,
travail si rapidement men� chez nous, gr�ce aux lois sur les ��
Dommages de guerre �, en d�pit de certains abus, et gr�ce au
fonctionnement des Coop�ratives de Reconstruction, cr��es en
majeure partie par Mgr Thouvenin, guid�es toutes et stimul�es
par ses exhortations et ses conseils, et fonctionnant dans une
f�conde �� union sacr�e� des maires, des cur�s, des instituteurs,
des agents du G�nie rural, et de l'administration pr�fectorale
(2).
M. le chanoine Fiel vient ainsi d'�crire un chapitre �mouvant de
l'histoire de notre cher pays lorrain et, apr�s avoir lu cet
expos� sommaire, mais substantiel, il n'est personne qui ne
souscrive � cette conclusion de l'Auteur : �� Sentinelle avanc�e
aux marches de l'Est, la Lorraine mutil�e avait fait, pendant
quarante-quatre ans, une garde vigilante, silencieuse et digne,
autour de l'impitoyable poteau-fronti�re. Avec la m�me
intr�pidit� que nos a�eux avaient mise au service de nos ducs
dans les batailles pour leur ind�pendance, le Lorrain, qui a
puis� l'amour de la grande patrie dans le culte de la petite,
lutta d'h�ro�sme avec ses fr�res des autres provinces, quand il
fut appel� an secours de la France injustement attaqu�e. Apr�s
les joies de la victoire et l'enivrement du baiser � ses fr�res
retrouv�s, il se pencha aussit�t sur ses ruines. Par leur
courage et leur confiance, par le g�nie du grand reconstructeur
� la m�moire duquel je d�die filialement ce tableau d'ensemble,
les descendants des soldats des ducs de Lorraine furent encore �
l'avant-garde de la reconstitution de leur sol meurtri, du
rel�vement de leurs usines, de leurs foyers et de leurs autels.
�
Un moment Mgr Thouvenin et M. Fiel avaient eu le projet d'�crire
l'histoire de la Coop�rative de reconstruction des �glises
sinistr�es du dioc�se de Nancy, de dresser la statistique des
�difices reb�tis ou restaur�s par elle, et de mettre en regard,
par des photographies avec notices architectoniques, l'ancienne
�glise en ruines et la nouvelle, prise � l'ext�rieur et �
l'int�rieur. Ce projet n'a pu �tre r�alis�, et c'est
profond�ment regrettable. Laissons, au moins, parler les
chiffres qu'apporte M. Fiel, dans l'expos� dont nous avons dit
l'int�r�t historique et documentaire : la Coop�rative de
reconstruction des �glises sinistr�es de chez nous a relev� 107
�glises du dioc�se, avec un capital engag� de 54.148.526 francs;
Mgr Thouvenin n'esp�rait, d'abord, que pouvoir relever la nef et
la munir du mobilier strictement essentiel. Or, avec les 25
millions que lui ont fourni deux emprunts, il a trouv� le moyen
non seulement de reb�tir les �glises, clocher compris, de les
pourvoir d'un mobilier complet, de faire monter trois cloches
dans leurs tours, de garnir leurs fen�tres de vitraux d'art, etc
... N'avions-nous pas raison de noter qu'il fut un
administrateur incomparable ? Il avait mis au service de son
z�le sacerdotal et de son d�vouement social, sa rare comp�tence
d'ancien professeur de Math�matiques sp�ciales � l'Ecole Saint-Sigisbert.
Plaise � Dieu que la France ait beaucoup d'administrateurs aussi
industrieux, aussi d�sint�ress�s !
E. M.
(1) Editions du Pays lorrain, in-4�, 28 pages, illustr�es.
(2) M. le comte Antoine DE MAHUET (M�moires de l'Acad�mie de
Stanislas de 1934-35 : Les liquidations des Coop�ratives de
reconstruction ... ) se rencontre avec M. Fiel, dans cet �loge
de Mgr Thouvenin, des Cur�s et de nos populations lorraines.
25 mai 1935 - n� 21
- p. 342
Chronique des missions paroissiales
[...]
Dom�vre-sur-Vezouze et Herb�viller, son annexe de fait, m�ritent
tous deux ces lignes que M. er Cur� �tait heureux de leur
adresser dans son B. P. de mars :
��JI est des �v�nements dont one ne peut redire l'int�grale
histoire. Ceux-l� seuls qui les ont intens�ment v�cus peuvent
les revivre en leur m�moire ou en leur coeur. Tels sont les dix
jours inoubliables de notre mission - dix jours dans chaque
paroisse.
� Nous avions, comme pr�dicateur, le R. P. Louis, oblat, un
h�ros du minist�re des �mes, un religieux au sens averti, �
l'exp�rience incomparable, � la volont� indomptable, dans lequel
on ne sait ce qu'on doit davantage admirer : ou du profond
esprit surnaturel qui pr�side � tous ses efforts, ou de
l'entra�nement de sa pr�dication, ou des industries de son z�le
aussi intelligent que conqu�rant.
� Nous louons Dieu que, sur beaucoup (je devrais dire sur tous
l) soient tomb�es en abondance des pluies de lumi�res et de
gr�ces. La pure et sainte doctrine catholique leur a �t�
surabondamment distribu�e, sans que rien leur f�t cach�, ni de
ses justes aust�rit�s, ni de ses obligations. Nous nous
r�jouissons que bien des id�es fausses se soient redress�es et
que plus d'une obscurit� se soit dissip�e en des esprits
volontairement fauss�s ou malicieusement tromp�s.
� Quelles splendides f�tes sont venues, au cours de la mission,
nous d�tendre, nous rajeunir, nous �difier, nous instruire ! Une
mission est un tout merveilleux, o� l'humain s'allie au divin,
o� les �mes sont attir�es vers les sommets, non seulement par
les pr�dications, mais encore par les chants, les pri�res
publiques, l'�clat ext�rieur de toute la po�sie chr�tienne
r�pandue � profusion dans nos c�r�monies cultuelles.
� Les pieux exercices de la mission sont finis, notre
missionnaire est parti; les bienfaits demeurent, la mission
continue, non certes en ses manifestations ext�rieures, mais en
ses r�solutions. Notre catholicisme a retrouv� son id�al et ses
forces ; nous devons le vivre int�gralement d�sormais. Nos id�es
se sont modifi�es et corrig�es; il ne faut plus qu'elles se
paganisent, se la�cisent. Nos pratiques se sont affermies : il
importe que la mont�e se poursuive inlassablement.
� Pri�res r�guli�res et quotidiennes, messe dominicale et
sanctification loyale du jour du Seigneur, communion fr�quent�
sont et demeurent les r�solutions salutaires et n�cessaires �
nos avancements spirituels : il n'est pas, en dehors d'elles, de
vie surnaturelle possible. �
15 juin 1935 - n� 24
- p. 392
Chronique des missions paroissiales (Suite)
A Ancerviller, le R. P. JEANNIN, r�demptoriste, commen�a la
mission le 10 f�vrier, pour la continuer quinze jours durant. La
grippe, le froid, la neige, les averses, les bourrasques,
semblaient s'�tre concert�es, notamment pendant la premi�re
semaine, pour d�courager les bonnes volont�s quelque peu
h�sitantes. �� Malgr� cela, note M. le Cur�, les exercices furent
bien suivis, m�me par les habitants du ��Hameau� (distant de
l'�glise d'un kilom�tre au moins). Les dames et les demoiselles
�taient nombreuses �. la messe et � l'instruction du matin; un
bon groupe d'entre elles se retrouvait � l'�glise, � deux
heures, pour la ��supplique � Notre-Dame du Perp�tuel-Secours�,
et l'office du soir r�unissait une tr�s grande partie de la
paroisse.
� En des instructions solidement charpent�es, riches de doctrine
et de conclusions pratiques, ne cachant rien de la v�rit�,
illustr�es de comparaison frappantes et d'exemples bien choisis,
le z�l� missionnaire jeta � profusion la lumi�re dans les �mes,
pour les �clairer sur les grandes v�rit�s de la religion et sur
les grands devoirs de la vie chr�tienne.
� La mission se cl�tura le dimanche 24 f�vrier, par une
imposante communion d'hommes et par deux belles c�r�monies, au
cours desquelles le R�v�rend P�re prodigua, � ceux qu'il venait
d'�vang�liser, les plus sages avis, pour assurer leur
pers�v�rance.�
22 juin 1935 - n� 25
- p. 399
Retraites eccl�siastiques
La premi�re retraite pastorale, pr�ch�e par le R P.
BOULANGER, O.P., aura lieu au Grand S�minaire de Bosserville, du
lundi 22 juillet, � 17 heures, au samedi matin 27 juillet. Sont
convoqu�s � cette retraite :
MM.
[...] Corbeil, de Repaix.
[...] Gon�, de Mign�ville.
[...] La seconde retraite pastorale, qui sera pr�ch�e par le R.P.
BOULANGER, P. P., commencera, au Grand S�minaire de Bosserville,
le lundi 29 juillet, � 17 heures, et se terminera le samedi
matin 3 ao�t. Sont convoqu�s :
MM.
[...] Barbier, doyen de Bl�mont
[...] Demoyen, de Vaucourt
|...] Huel, de Saint-Martin
[...] Klein, de Leintrey.
[...] Munier, de Dom�vre-s.-V.
[...] Pertusot, de Verdenal.
[...] Rouyer, de Nonhigny.
13 juillet 1935 - n�
28 - p. 451
Distinctions honorifiques
A M. le chanoine FIEL et � M. l'abb� ROLIN, cur�-doyen de
Nomeny, viennent d'�tre attribu�s des prix de l'Acad�mie
fran�aise : le premier, pour son ouvrage �� Le Chapitre de Latran
et la France �, dont nous avons dit l'int�r�t; le second, pour
son livre : ��La D�fense du Couronn� de la Seille : Nomeny,
Sainte-Genevi�ve et le Xon �, qui fait suite, en quelque sorte,
� son pr�c�dent expos� : �� La Bataille qui sauva Nancy.
Champenoux �, d�j� honor� d'une distinction analogue.
Nos cordiales f�licitations � l'un et � l'autre Laur�ats !
13 juillet 1935 - n�
28 - p. 452
Chronique des missions paroissiales (Suite)
Vaucourt, Xousse et Remoncourt son: actuellement des annexes
de fait d'EMBERMENIL. Ces localit�s ont �t� successivement
�vang�lis�es, chacune durant une semaine, du 3 au 24 mars, par
M. l'abb� GON�, cur� de Saint-Germain; � toutes les trois
convient ce que, dans son rapport officiel, M. le Cur� d'Emberm�nil
�crit de Remoncourt : �� Les dames et les jeunes filles ont
montr� beaucoup de pi�t�, d'entrain, d'excellent esprit ; et le
missionnaire a �galement constat� une rare bonne volont� chez
Ies hommes et les jeunes gens. �
A VAUCOURT (123 �mes), il y eut, � la messe, une assistance de
30 � 40 dames et demoiselles ; grossie, le soir, par une
vingtaine d'hommes; les communions pascales d�pass�rent la
soixantaine,
A XOUSSE, (149 �mes), m�mes proportions, ainsi qu'� REMONCOURT
(98 �mes).
L'apr�s-midi, pendant la semaine de mission, eut lieu le pieux
exercice du Chemin de la Croix, qui fut assid�ment suivi.
Congr�gations ou confr�ries, Ligue f�minine d'Action catholique,
Union catholique, oeuvres de presse, re�urent un nouvel �lan.
12 octobre 1932 - n�
41 - p. 636
Congr�s de cat�chisme et itin�raire pour la visite des
doyenn�s [...]
JOURS DE VISITE
Octobre. - 23 : Doyenn� de Cirey; 24 : Doyenn� de Bl�mont ; 29 :
Doyenn� de Badonviller; 30 : Doyenn� de Baccarat.
28 d�cembre 1935 -
n� 48 - p. 747
R�collections sacerdotales
Gr�ce au d�vouement du R. P. Picard, dont la parole est si
appr�ci�e de notre clerg�, toutes les r�gions du dioc�se ont pu
profiter du bienfait d'une premi�re r�collection. Nous donnons
ci-dessous l'ordre des journ�es qui auront lieu en janvier :
8 janvier : Colombey. - 10 janvier : Toul. - 13 janvier :
Longuyon. - 14 janvier : Briey. - 15 janvier : Labry. - 17
janvier : Pont-�-Mousson. - 20 janvier : Nancy. - 21 janvier :
Manonville. - 22 janvier : Bayon. - 24 janvier : Lun�ville. - 27
janvier : V�zelise. - 28 janvier : Bl�mont.
28 d�cembre 1935 -
n� 48 - p. 817
Union Lorraine des Syndicats Agricoles
L'Union Lorraine des Syndicats Agricoles a tenu son
assembl�e .q�n�rale, le 2 d�cembre. Le compte rendu vient d'�tre
publi� par le Bon Grain. Voici un extrait du Rapport que
pr�senta M. l'abb� JACQUES, sur la vie de l'Union, pendant
l'ann�e 193!5. Il est r�confortant.
L'activit� de notre Union s'est surtout d�ploy�e en des visites
et journ�es rurales.
Trois journ�es rurales se sont d�roul�es au cours de l'automne,
la premi�re � Og�viller, pour la r�gion de Lun�ville; la seconde
� M�nil-la-Tour, pour le Toulois; la troisi�me � Arraye-et-Han,
pour la Seille. Toutes les trois, avec le cachet caract�ris� de
chaque temp�rament et de chaque terroir particulier, out �t�
admirablement suivies et r�ussies. Toutes ont group� � la
r�union de l'apr�s-midi pr�s de 200 auditeurs. Il faut dire, �
l'adresse des organisateurs, que rien n'avait �t� n�glig� et
que, � Og�viller, avec M. Largentier, pr�sident, et M. l'abb�
Duhaut, secr�taire; � M�nil-la-Tour, avec MM. Burt� p�re et fils
et Jean Harrouard; � Araye-et-Han, avec M. de Mahuet, MM.
Charles Louis, pr�sident, et Marchal, secr�taire, tout avait �t�
envisag� jusque dans les plus petits d�tails. Les conf�rences
d'ailleurs, avaient �t� bien adapt�es � la r�gion. A Og�viller,
M. Lucas, professeur d'agriculture et adjoint aux services
agricoles, dans une causerie bien document�e, traita la question
de l'osier, production du pays. A M�nil-la-Tour, MM. Louis
Laroppe et Brunotte, directeur du g�nie rural, donn�rent, � la
satisfaction de tous, deux conf�rences sur la question d�licate
et br�lante de la meunerie et boulangerie coop�rative. A Arraye-et-Han,
M. Lucas, de nouveau, devant un auditoire qui r�agissait, aborda
la douloureuse et passionnante question du lait.
28 d�cembre 1935 -
n� 48 - p. 819
HISTOIRE ET ARCH�OLOGIE
Bibliographie lorraine
La bi�re en Lorraine.
Dans une �rudite communication, sur �� la bi�re en Lorraine,
sous l'Ancien R�gime�, parue dans le Pays lorrain, en 1932, M.
le chanoine FIEL constatait que l'origine de la �� cervoise �,
premier �tat de la bi�re, se perd dans la nuit des temps et
citait nombre d'exemples historiques, tir�s des archives ou des
chroniques. Il mentionnait, ensuite, que les Cordeliers, de
Nancy, d�s leXVIe si�cle; les Chanoines r�guliers, de Dom�vre-sur-Vezouze,
au XVIIe si�cle, et, sans doute, d'autres communaut�s
religieuses, fabriquaient de la bi�re, au moins pour leur usage,
et il rappelait les diff�rentes mesures, prises par les ducs de
Lorraine, pour favoriser l'industrie de la bi�re, consid�r�e
comme une pr�cieuse ressource contre la �� st�rilit� des
vendanges �.
Et il n'avait garde d'omettre que des B�n�dictins anglais,
chass�s de leur pays par la. pers�cution et r�fugi�s �
Dieulouard, au d�but du XVIIe si�cle, s'�taient cr�� des
ressources et acquis une grande renomm�e, en fabriquant une
bi�re excellente, d'apr�s une m�thode et une formule import�es
par eux de Grande-Bretagne.
Cette histoire de �� la bi�re des B�n�dictins anglais de
Dieulouard � - et de leur abbaye - a �t� reprise, en 1933, avec
de tr�s int�ressants d�tails, de nombreuses illustrations et un
plan du monast�re, en une brochure in-8 �, de 50 pages, par M.
l'abb� CLANCH�, cur� de Dieulouard (1).
�� A l'�poque actuelle, o� la bi�re de Lorraine est reine partout
et o� l'on en boit tant, �crit l'Auteur, d�s les premi�res
lignes, il ne sera pas sans int�r�t de rappeler que c'est ici
m�me (� Dieulouard) une r�apparition. Durant deux si�cles, en
effet, au XVIIe et au XVIIIe, la �� double bi�re de Dieulouard �
a eu, sur toutes les autres, la priorit�, la c�l�brit�, non
seulement dans la province, mais aussi dans les contr�es
avoisinantes.
� La pr�sente petite �tude aura la pr�tention de nous en dire le
pourquoi, tout en nous montrant comment des moines �trangers se
trouvaient chez nous, loin de leur m�re-patrie, fabriquaient et
donnaient grand renom � un liquide ferment�, dont certainement
saint Benoit n'avait pas parl� dans ses constitutions. �
Quand M. Clanch� parle de Lorraine, � propos de Dieulouard, il a
soin de faire remarquer, en bon �rudit qu'il est, que c'est l�
un terme r�gional, car Dieulouard et sa banlieue appartenaient
au temporel de l'�v�ch� de Verdun. C'est un princier de la
Cath�drale de Verdun, Dudon, qui, en 997, � l'ombre de
l'important ch�teau que les �v�ques de cette ville poss�daient
en ce bourg, �tablit sur les ruines d'un ancien monast�re
b�n�dictin, un coll�giale, d�di�e par lui � saint Laurent.
Cette coll�giale, en 1602, fut absorb�e dans la dotation de
l'insigne chapitre-primatial de Nancy - dont nous avons publi�,
l'an dernier, la monographie ici-m�me, dans la Semaine
Religieuse (2). Mais la bulle pontificale stipulait que l'office
divin y serait maintenu.
Or, � ce moment, des B�n�dictins anglais chass�s de leur �le par
la pers�cution, cherchaient un asile, sur le continent, en pays
catholique. Le cardinal Charles de Lorraine, premier primat, les
accueillit dans les b�timents de la coll�giale; ils y entr�rent,
en 1608 et, pour se procurer une boisson et aussi des
ressources, ils se mirent � fabriquer, d'apr�s la m�thode et la
recette qu'ils avaient import�es de Grande-Bretagne, une bi�re
excellente.
M. Clanch� cite nombre de documents, lettres, passages
d'histoires ou de chroniques, qui prouvent combien cette �� bi�re
de Dieulouard � �tait renomm�e.
Ouvrons ici une parenth�se, pour dire, qu'en une piq�re de 8
pages, M. Clanch� a rappel� comment saint Arnould, �v�que de
Metz, devint le patron des brasseurs. Lors de la translation des
reliques de ce Pontife, n� � Lay-Saint-Christophe et tige de la
dynastie carolingienne, alors que l'escorte �puis�e de fatigue
par une chaleur torride, n'avait pour �tancher une soif ardente
qu'une cruche de cervoise, cette cruche, � la suite d'une pri�re
au Saint, dont on portait les reliques, se trouva in�puisable.
Comme J�sus, � Cana, avait multipli� le vin, saint Arnould avait
multipli� la bi�re.
Tout en faisant l'histoire de la brasserie des B�n�dictins
anglais de Dieulouard, M. l'abb� Clanch� narre l'histoire et
donne la description de leur monast�re, qui fut ferm� pondant la
R�volution et dont une aile subsiste encore. La communaut�
rentra en Angleterre, et, apr�s quelques tentatives
d'�tablissement, elle se fixa d�finitivement � Ampleforth, au
dioc�se de Middlesbrough, dans le comt� d'York. En 1900, le ��
prieur� Dieulouard-Ampleforth. � fut �rig� en abbaye, par L�on
XIII. Le coll�ge que ses moines y ont ouvert, en 1838, est
aujourd'hui l'un des plus florissants d'Angleterre.
Le premier prieur de Dieulouard fut Guillaume Gifford, qui,
apr�s avoir �t� �l�ve � l'Universit� de Pont-�-Mousson, tout �
ses d�buts, quitta pour la bure b�n�dictine le rectorat de
l'Universit� de Reims, fit profession � Dieulouard, en 1609, et
fut aussit�t �lu prieur de la communaut�. Demand� pour
auxiliaire, par le Cardinal de Guise, il mourut archev�que de
Reims, en 1629.
Un autre prof�s des premiers temps du prieur� de Dieulouard, fut
le bienheureux Alban Ro�, dont nous avons dit, en notre
livraison du 20 octobre 1934, que M. Clanch� avait entretenu ses
paroissiens, dans son Bulletin paroissial, et dont il a parl�,
voici quelques mois, aux lecteurs de la Revue des Saints.
Le protestant Barth�lemy Ro�, n� en 1583, dans le comt� de
Suffolk, abjura l'h�r�sie, �tudia au coll�ge anglais de Douai,
et prit l'habit et le nom d'Alban, � Dieulouard. Apr�s avoir
fait sa profession solennelle, en 1612, et avoir �t� ordonn�
pr�tre, l'ann�e suivante, il demanda � �tre envoy� en
Angleterre, au service des Catholiques pers�cut�s.
Pris une premi�re fois, puis rel�ch�, il fut arr�t� de nouveau
et, apr�s une captivit� de dix-sept ann�es, il fut condamn�, en
1642, � �tre pendu. Il fut du nombre des cent-trente-six martyrs
anglais que S. S. Pie XI b�atifia, le 15 d�cembre 1929. On les
f�te le 21 janvier.
Que M. le Cur� de Dieulouard nous permette de le f�liciter
cordialement du z�le �rudit qu'il apporte � rendre ses
paroissiens fiers de leur pass�, et � les attacher, ainsi, par
des liens bien chers, � leur petite et noble patrie.
E. M.
N. B. - Dans son bulletin paroissial, M. CLANCH� a fait une
�rudite et judicieuse revue critique des rues et lieux-dits de
Dieulouard. - Travail int�ressant, qui pourra sugg�rer � des
confr�res, l'id�e d'en faire autant.
(1) La Bi�re des B�n�dictins anglais de Dieulouard. Nancy,
Vagner, 1933.
(2) Cette monographie de l'insigne Chapitre de la Primatlale de
Lorraine, a �t� tir�e � part, en une brochure de 142 pages. -
Prix, 6 f rancs ; franco, 6 fr. 50. S'adresser � l'Imprimerie
Vagner.
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