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septembre 1864/ao�t 1865
L'Alliance isra�lite universelle a re�u, pour les Isra�lites de Tunis
les souscriptions suivantes
[...] Blamont, 60 fr.; [...]
31 janvier 1913
Souscription en faveur des Isra�lites d'Orient
Voici la premi�re liste, par localit�s, des souscriptions recueillies
par l'Alliance Isra�lite en faveur des Isra�lites d'Orient.
[...] Bl�mont 239 francs 15
22 janvier 1915
Ce qui s'est pass�
� Lun�ville
Lettre du pr�sident de la Communaut�
D�tails �mouvants
Nous avons reproduit dans notre dernier num�ro quelques passages du
Rapport officiel de la commission d'enqu�te, qui ont trait aux
souffrances endur�es par plusieurs de nos coreligionnaires de Lun�ville.
Ajoutons qu'une liste officielle, publi�e pr�c�demment des victimes de
l'occupation allemande, comptait un nombre relativement consid�rable
d'isra�lites. M. L�on Kahn, Mme Kahn, m�re du pr�c�dent, M. Schweich et
Mlle Schweich, M. Weill et sa fille, Mlle Weill. C'est le maire de
Lun�ville qui avait fait cette �num�ration en novembre dernier, � la
premi�re s�ance que le Conseil municipal avait pu tenir.
Avant m�me de poss�der ces renseignements officiels, nous avions cherch�
� nous procurer des nouvelles s�res de la communaut�, de son rabbin, de
ses membres. Le bruit avait couru de la destruction de la synagogue de
Lun�ville, bruit enregistr� par les journaux - on en avait moins parl�,
� la v�rit�, que du bombardement de la cath�drale de Reims, et M.
Barr�s, qui aime tant la Lorraine et les �glises, ne s'�tait m�me pas
enquis du sort de cette synagogue, ant�rieure � la R�volution, une des
plus anciennes de la Lorraine. Heureusement la nouvelle n'�tait pas
exacte et M. Barr�s peut respirer : la synagogue a �t� �pargn�e, c'est
une maison voisine qui a �t� atteinte.
Mais si nous n'avons � d�plorer la disparition de ce curieux monument,
les pertes en personnes sont bien r�elles, h�las ! et irr�parables. Nous
venons de recevoir, en effet, une lettre de M. Nathan Kahn, pr�sident de
la communaut�. Malgr� le p�ril, il �tait rest� � son poste : quels
deuils et quelles tristesses il a connus en peu de temps ! Son r�cit
contient quelques d�tails personnels, mais nous n'avons rien voulu en
retrancher. On ne lira pas sans une profonde �motion la lettre du v�n�r�
parnass, en deuil de sa communaut� comme de sa famille.
...Je n'ai jamais quitt� la communaut�. J'ai eu le grand malheur de perdre
ma femme pendant l'occupation allemande, �galement victime de la guerre.
N'ayant pu supporter le d�part de mes deux fils, qui sont toujours en
campagne, elle est d�c�d�e le 8 septembre, �poque � laquelle les
batailles �taient tellement violentes aux environs de Lun�ville - les
obus tombaient � profusion - que je n'ai pu enterrer ma femme au
cimeti�re, elle repose encore de son dernier sommeil dans mon jardin, en
attendant le retour de mes deux fils.
Les malheurs se sont abattus sur ma famille et sur ma ch�re communaut�
pendant cette m�me �poque. Le mardi 25 ao�t, les Allemands ont �t�
battus s�rieusement � Rozelieurs, aux environs de Lun�ville, et, pour se
venger, ils ont commis des atrocit�s ; je ne vous dirais que celles
concernant la communaut�.
Ils ont d'abord fusill� mon fr�re, M. L�on Kahn, sans aucun motif que
celui que je vous donne ci-dessus. Ils ont incendi� sa maison, faubourg
d'Einville. Dans cette maison, couchait au premier �tage, ma digne et
vieille m�re, �g�e de 97 ans, doyenne de la ville de Lun�ville ; la
pauvre femme a �t� carbonis�e apr�s avoir encore re�u deux coups de
revolvers de ces brutes.
Dans le m�me faubourg, demeurait le capitaine Schweict et sa soeur
C�lestine ont p�ri ; leur maison a �t� �galement incendi�e et leurs
corps retrouv�s dans les d�combres.
Enfin, notre d�vou� premier ministre-officiant, M. Jules Weill et sa
bonne, Jeanne, �g�e de 19 ans, ont �t� trouv�s asphyxi�s dans les caves
de nos immeubles, �galement incendi�s par les Allemands.
Vous voyez, Monsieur le r�dacteur, que nous avons eu notre part,
heureusement que notre synagogue qui touche les immeubles n'a pas �t�
atteinte.
La c�r�monie de Kippour a �t� faite chez moi, le temple n'avait plus de
lumi�re et mon quartier n'avait plus d'�lectricit�, nos f�tes ont �t�
bien tristes.
Heureusement, M. Marx, ministre-officiant de Blamont, �vacu� � l'hospice
d'ici, a aid� M. Bloch, notre second ministre-officiant.
Au sujet de M. Boris, nous nous sommes occup�s de tous c�t�s, personne
ne peut nous renseigner. Quel malheur si ce digne rabbin a �t� tu� et
quelle perte pour le rabbinat fran�ais ! Il �tait estim� et aim� par
toute la communaut�, malgr� le peu de temps qu'il a occup� cette place.
Je crois vous avoir donn� tous les renseignements concernant Lun�ville.
Quelle histoire pour ma communaut� et pour moi personnellement ! Nous
esp�rions f�ter le centenaire de ma pauvre m�re, si pieuse et si estim�e
� Lun�ville, �lever une famille de 12 enfants, arriver � 97 ans et
mourir de cette fa�on, n'est-ce pas terrible ?
Recevez, etc.
Tout le monde compatira aux �preuves qui se sont abattues sur la
communaut� de Lun�ville, qui est comme � l'avant-garde du juda�sme
fran�ais, et souhaitera qu'elles prennent fin bient�t. Tr�s �prouv�e
aussi en 1870-71, la vaillante Kehila avait trouv� apr�s la guerre un
regain de prosp�rit� ; puisse-t-elle, cette fois encore, se remettre de
l'orage et s'accro�tre encore.
Dieu veuille �� r�parer ses br�ches � et consoler ses deuils: �� Tu l'as
consum�e, par le feu et par le feu Tu la r��difieras, ainsi qu'il est
dit : Je serai pour elle comme une muraille de feu.
4 ao�t 1916
On annonce la mort au champ d'honneur de :
M. Gaston Blum, capitaine d'artillerie, tomb� glorieusement devant
Verdun, le 11 juillet 1916, � la t�te de sa batterie.
Il �tait l'un des g�rants de la Soci�t� E. Bechmann et Cie, de Blamont
(Meurthe-et-Moselle).
27 octobre 1916
Nous avons r�cemment annonc� la mort au champ d'honneur au capitaine
d'artillerie Gaston Blum.
Nous venons de recevoir la citation � l'ordre de l'arm�e de ce brave :
�� Excellent commandant de batterie; dans la nuit du 10 au 11 juillet,
sous un violent bombardement d'obus de gros calibre et d'obus
asphyxiants, s'est tenu fr�quemment � d�couvert pr�s de la batterie pour
commander les tirs de barrage et maintenir l'intensit� du feu. A �t� tu�
par un �clat d'obus pr�s de ses pi�ces �.
Le capitaine Gaston Blum �tait le fils de Mme Michel Blum, de St-Di�, le
gendre de M. Edmond Bechmann, de Blamont et le neveu de M. Lucien Blum,
membre de la Commission des temples consistoriaux.
NDLR : voir note ci-dessous
3 janvier 1919
Le capitaine Raymond Spire.
�� Officier de cavalerie ancien de services, d'un d�vouement � toute
�preuve. Plac� � la t�te d'un groupement automobile, fait preuve de
beaucoup de z�le et d'activit�. �
Cette citation (juillet 1917) comportait l'attribution de la croix de la
L�gion d'honneur.
En juillet 1918, le capitaine Spire obtenait la croix de guerre avec
citation suivante :
�� Assure depuis un an et demi les fonctions d'officier orienteur.
Par son �nergie et son courage, et gr�ce � l'habilet� des dispositions
prises a permis au Groupement de remplir dans des conditions p�rilleuses
toutes les missions qui lui ont �t� confi�es. Le 27 mars, transports
d'infanterie qui ont pu �tre effectu�s, malgr� les difficult�s
rencontr�es. �
Le capitaine Raymond Spire, originaire de Bl�mont, n�gociant � Nancy,
est le gendre de M. Gustave Schwob, le d�vou� vice-pr�sident de la
communaut� de Troyes.
3 septembre 1920
BLAMONT
Le 23 ao�t, en revenant de Saint-Di�, M. le grand-rabbin de France a
visit� la communaut� de Bl�mont, qui a �t� d�vast�e par la guerre et qui
commence � se relever.
M. le grand-rabbin �tait accompagn� par M. le rabbin de Lun�ville, par
M. L�opold Weill, le repr�sentant des communaut�s de Lun�ville et de
Bl�mont au Consistoire central, et par M. N. Kahn, pr�sident de la
communaut� de Lun�ville.
Dans le temple, fleuri et illumin�, M. le grand-rabbin de France assista
� l'office de Minha et pronon�a une �mouvante allocution.
16 f�vrier 1923
Dons et Offrandes
[...] Collecte faite dans la communaut� de Blamont par M. Bechmann, 338
fr.
24 septembre 1926
BLAMONT. - D�c�s. - Au moment de clore la r�daction de ce num�ro, nous
apprenons avec regret la mort de M. Edmond Bechmann, l'industriel de
Blamont et pr�sident de la communaut� de cette ville. Il �tait le fr�re
de M. Alfred Bechmann, membre du Consistoire de Paris et pr�sident de
l'Ecole de Travail. Nous reparlerons de cet excellent isra�lite; d�s
maintenant, nous adressons nos sinc�res condol�ances � sa veuve et �
toute la famille.
8 octobre 1926
BLAMONT. - Deuil. - Le mercredi 22 septembre a eu lieu, � Blamont,
l'inhumation de notre regrett� coreligionnaire Edmond Bechmann,
industriel, pr�sident de la Communaut� Isra�lite de Blamont, ancien
�l�ve de l'Ecole Polytechnique, chevalier de la L�gion d'honneur,
m�daill� de la guerre de 1870, membre honoraire de la Chambre de
Commerce de Nancy, conseiller du Commerce ext�rieur de la France, d�c�d�
� l'�ge de 75 ans.
Dans la foule nombreuse, recueillie et �mue, venue de toutes parts pour
accompagner le d�funt jusqu'� sa derni�re demeure, on pouvait remarquer
MM. Mazerand, d�put�; Labourel, maire de Blamont; L�opold Weill, membre
du Consistoire Central; N. Kahn, pr�sident de la Communaut� Isra�lite de
Lun�ville, et plusieurs autres administrateurs de l'Association
cultuelle isra�lite de Lun�ville.
Diverses personnalit�s rappel�rent l'oeuvre consid�rable accomplie par
l'industriel, son �nergie, son intelligence, sa bont�, son amour de la
France, qu'il servit encore pendant la derni�re guerre.
Enfin, M. le rabbin Champagne crut devoir rompre avec la tradition en
prenant la parole la veille de la f�te pour faire l'�loge de l'isra�lite
excellent que fut Edmond Bechmann et montra que le d�funt unissait dans
un m�me culte la patrie, la religion et la charit�.
27 juin 1930
Echos de Chabouoth
Pour la premi�re foi, depuis la guerre, l'office de Chabouoth a �t�
rehauss� par un choeur d'enfants que dirigeait le d�vou�
ministre-officiant de Bl�mont, M. Camille Bloch. Ce choeur �tait
admirablement accompagn� � l'harmonium par Mlle Lucie Blum.
Les enfants ont chant� avec beaucoup de coeur les chants traditionnels.
Tous les fid�les ont �t� �mus et satisfaits.
Quoique la communaut� ait passablement diminu� depuis la guerre, les
offices sont toujours suivis religieusement, gr�ce aux efforts du
sympathique pr�sident de la communaut�, M. Caen.
21 f�vrier 1936
La r�plique d'un Juif lorrain � la �� Badonviller-Marsch �
13 mars 1936
BLAMONT. - Bar-mitzwa. - Samedi dernier a eu lieu, au temple de Blamont,
la Bar-mitzwa de Claude L�vy, fils de M. Paul L�vy, n�gociant en grains,
et de Mme Paul L�vy.
Nombreux furent les parents et amis venus apporter leurs f�licitations
au jeune Claude, qui fit de fa�on parfaite sa premi�re lecture
h�bra�que.
Mlle Lucie Blum pr�ta gracieusement son concours en ex�cutant
brillamment � l'harmonium deux belles pages musicales.
11 septembre 1936
BLAMONT. - Tourn�e pastorale.. - La communaut� de Blamont a re�u la
visite de M. le rabbin Morali.
Le nouveau et sympathique rabbin de Lun�ville a rencontr� partout le
meilleur accueil, et particuli�rement aupr�s du distingu� pr�sident de
la communaut�, M. Pierre Caen.
25 septembre 1936
BLAMONT. - Deuil. - Nous avons eu le regret d'apprendre la mort de Mme
Cohen, de Paris, m�re de Mme Pierre Caen, femme du distingu� pr�sident
de la communaut� de Blamont.
Nous prions M. et Mme Pierre Caen et toute la famille d'accepter
l'expression de nos condol�ances �mues. |