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Presse - Journal Le petit parisien - 1887-1926


  • Le Petit Parisien - 11 ao�t 1887

Nous avons annonc� hier l'expulsion d'Avricourt de trente-huit employ�s des Chemins de fer de l'Est.
Ces trente-huit employ�s ont une famille. Cela fait une centaine de personnes victimes de l'arr�t� allemand.
On se rappelle que depuis l'annexion, ces employ�s habitaient � Avricourt, village c�d� � l'Allemagne, parce que le village en de�� da la fronti�re, Igney, ne compte pas assez de maisons pour pouvoir les loger.
A la suite de leur expulsion, il est probable que ces employ�s habiteront Lun�ville, en attendant qu'on ait fait des constructions � Igney pour les recevoir.
L'administration allemande, sans motif aucun, a donc fait preuve comme toujours d'une odieuse brutalit�.
En revanche, l'arr�t� que le pr�fet de Meurthe-et-Moselle avait pris contre le sieur Wiesbach, l'industriel allemand �tabli sans autorisation � Emberm�nil, n'a pas encore �t� appliqu�.
Un d�lai de trois mois vient d'�tre accord� � ce personnage, ce qui lui permettra d'�couler tout un stock de marchandises qui n'ont pay� aucun droit d'entr�e.
Cette nouvelle d�cision a produit l'effet le plus d�plorable.
Aujourd'hui, il obtient en partie gain de cause, alors qu'il aurait d�j� d� �tre expuls�.
Les Allemands ne vont-ils pas pouvoir d�sormais se croire tout permis en France ?
Le sieur Wiesbach a un associ�, nomm� Stern.
La D�p�che de Nancy nous donne sur ce personnage les renseignements suivants:
�� Le 13 juillet, M. Stern, associ� des fr�res Wiesbach, a lac�r� et br�l� un drapeau fran�ais qu'il avait trouv� entre les mains d'un ouvrier fran�ais. �


  • Le Petit Parisien - 13 ao�t 1887

SUR LA FRONTI�RE
Des lettres venues de Nancy et de Lun�ville signalent l'effet d�plorable produit par l'arr�t� du pr�fet de Meurthe-et-Moselle accordant un d�lai de trois mois � l'Allemand Wiesbach pour la fermeture de sa fabrique de jouets.
Cet individu, �tabli avec son fr�re � Emberm�nil occupe cinq maisons dispos�es de chaque c�t� de la voie ferr�e. Son industrie est prosp�re. Elle avait attir� plus de soixante Allemands dans le village.
�� Les deux Wiesbach, dit l'Avenir de l'Est, sont second�s dans leur entreprise par un personnage louche, - le beau-fr�re de l'un d'eux, - une esp�ce de Quasimodo, difforme, bossu, m�chant comme un �ne, gallophobe enrag� et qui est v�ritablement la cheville ouvri�re de cette boutique.
�� C'est ce vilain petit monsieur qui, trouvant, le 13 juillet dernier un drapeau fran�ais entre les mains d'un de ses ouvriers, le lui arracha violemment, le pi�tina, et finalement le br�la en disant �� Che ne feux bas de �a izi �.
�� C'est encore ce vilain petit bonhomme qui poursuivit un de ses concurrents venu a Emberm�nil pour embaucher des ouvriers un revolver � la main.
�� C'est encore lui qui porta � Strasbourg les quelques r�v�lations faites sur le fort de Manonvillers par un trompette d'artillerie que des ouvriers avaient fait boire. L'artilleur fut condamn� � trente jours de prison et chang� de r�giment. �
D'apr�s l'Avenir de l'Est, il y a dans les magasins d'Emberm�nil des r�serves consid�rables qui vont �tre vendues au grand d�triment de l'industrie fran�aise.
Le s�jour de ces Allemands dans le village a, en outre, pour effet d'eu interdire l'acc�s aux soldats du fort de Manonviliers.
L'autorit� militaire a d� prendre cette d�cision dans la crainte de rixes graves.
Parmi les habitants, l'irritation est d'autant plus vive qu'on a appris l'expulsion des familles fran�aises d'Avricourt, expulsion prononc�e pour ce seul motif que �� l'administration du statthalter voit avec d�plaisir le s�jour de ces employ�s fran�ais dans la commune La plupart des expuls�s �taient n�s � Avricourt ou y vivaient depuis longtemps.
La mansu�tude du gouvernement fran�ais contraste si bien avec la rigueur brutale de l'autorit� allemande que jamais les compatriotes de M. de Bismark n'ont �t� plus nombreux � Lun�ville, � Nancy et dans tous les d�partements de l'Est.


  • Le Petit Parisien - 15 ao�t 1887

DIVAGATIONS
La presse allemande exploite selon son humeur sur l'affaire Wiesbach.
La menace d'expulsion prise contre l'industriel d'Emberm�nil sert de pr�texte aux criaillerie de certains organes connus pour leur gallophobie furieuse.
La National zeitung veut bien reconna�tre qu'il n'y a pas l� mati�re un conflit officiel : �� On ne tire pas, dit-elle, de coups de canon contre les article fran�ais. � Mais elle nous pr�vient charitablement que nous n'avons pas � compter sur les industriels allemands pour embellir notre Exposition de 1889.
Elle ajoute que Paris n'offre plus de s�curit� pour les �trangers, et elle avertit les Italiens, les Anglais et les Belges qu'iln ne sont pas mieux trait�s en France que les Allemands. C'est de la folie pure. Les �trangers n'ont jamais �t� si nombreux � Paris et dans toutes nos ville d'eaux qu'� l'heure actuelle, c'est-�-dire au moment o� la presse allemande nous d�nonce comme le peuple le plus inhospitalier du globe. Comme tous nos h�tes, qui se comptent par millions, doivent rire des divagations des journ�es de Berlin !
Si les Allemands ne viennent pas � notre Exposition, c'est qu'ils n'ont rien � montrer d'attrayant. Nous n'avons, nous, rien perdre s'ils ne viennent pas.
Qu'ils restent chez eux et que leurs journaux continuent leurs mensonges habituels. La France n'en a pas le moindre souci.


  • Le Petit Parisien - 21 mai 1888

A LA FRONTIERE
Ces jours derniers, une compagnie du 69e r�giment de ligne en garnison � Manonvillers, quittait le fort � cinq heures du matin pour ex�cuter une marche militaire.
Sur son itin�raire se trouvait Vaucourt, un village dont la derni�re maison touche � la fronti�re, au nord d'Avricourt.
D�s que les enfants ont aper�u les soldats fran�ais, ils se sont �lanc�s au-devant d'eux. La compagnie entra dans le village ; les tambours et les clairons battirent et sonn�rent la marche; de tous c�t�s, les habitants se pr�cipit�rent pour voir ceux qu'ils n'avaient pas vus depuis longtemps.
L'instituteur, pr�venu par le son des tambours, fit placer en ligne tous ses �l�ves, gar�ons et filles quand les soldats pass�rent, � un signal donn� par ce patriote, tous les enfants se d�couvrirent et se mirent � crier : �� Vive la France Vive l'arm�e ! Vive le 69e ! �
�� La compagnie continua sa route, dit le Moniteur de Meurthe-et-Moselle, et, sur son parcours, elle rencontra des hommes et des femmes pleurant � chaudes larmes en pensant au pass� et en esp�rant pour l'avenir.�
Mais voil� les bornes allemandes qui apparaissent un douanier fran�ais porte les armes.
�� Honneur � la population si patriotique de Vaucourt, ajoute le Moniteur de Meurthe-et-Moselle, qui a si chaleureusement re�u les soldats fran�ais qui depuis longtemps n'�taient plus pass�s dans ce pays �


  • Le Petit Parisien - 12 juin 1894

QUATRE SOLDATS NOY�S
(De notre correspondant particulier)
Ch�lons-sur-Marne. 11 juin.
Quatre soldats de la 6e section d'ouvriers d'administration, en garnison � Ch�lons, faisaient une partie de canot sur la Marne; apr�s s'�tre arr�tes quelque temps dans un cabaret de Sarre, les passagers, un peu pris de boisson, s'�taient embarqu�s et dansaient ou gesticulaient dans leur embarcation. Soudain un des militaires tomba � l'eau, faisant chavirer le canot; ses compagnons furent pr�cipit�s � leur tour dans la Marne, o� ils disparurent.
Un t�moin de l'accident, M. Fizen. garde-p�che au lieu dit�� Le Radois �, monta dans une barque pour leur porter secours, aid� de plusieurs personnes ; mais ce ne fut que quelques heures plus tard que l'on put retirer les cadavres de trois de ces infortun�s.
Les victimes de cet accident �taient les nomm�s Devot, �g� de vingt-trois ans, n� � Ancerviller (Meurthe-et-Moselle), caporal-tailleur ; Hiblot, �g� de vingt-trois ans, originaire de Montm�dy (Meuse), caporal-cordonnier; R�der, �g� de vingt-quatre ans, soldat de 1re classe, n� � Mangiennes (Meuse).
On ne conna�t pas encore le nom de la quatri�me victime, qui n'a pas �t� retrouv�.


  • Le Petit Parisien - 29 mai 1912

ENCORE DES BALLONS ALLEMANDS QUI PASSENT LA FRONTI�RE
Nancy, 28 mai.
Un ballon sph�rique a atterri aux environs d'Herbeviller. L'a�rostat �tait mont� par quatre passagers, que l'on croit �tre des officiers allemands. Apr�s avoir accompli les formalit�s de douane habituelles, les a�ronautes ont repass� la fronti�re, emmenant le ballon d�gonfl�.


  • Le Petit Parisien - 24 ao�t 1915

NOUVELLES EN DEUX MOTS
A Fr�monville, pr�s de le jeune Popart a �t� tu� par l'explosion d'un obus allemand avec lequel il jouait. Son fr�re et un r�fugi� ont �t� gri�vement bless�s.


  • Le Petit Parisien - 15 mai 1920

Les d�fenseurs du fort de Manonviller seront jug�s aujourd'hui
Nancy, 14 mai (d�p. Petit Parisien.)
Le conseil de guerre de la r�gion jugera, demain samedi, le commandant d'artillerie Rocolle et les officiers charg�s avec lui de d�fendre, en ao�t 1914, le fort de Manonviller contre les Allemands.
De nombreux articles dans les journaux aussi bien que dans les ouvrages militaires ont consacr� des �tudes plus ou moins passionn�es � l'angoissant probl�me que pose la capitulation d'un fort pourvu des moyens les plus perfectionn�s pour r�sister.
Est-ce, comme on l'a dit en derni�re analyse, � l'absence de ventilateurs exposant la garnison � l'action des gaz, qu'est due une capitulation aussi prompte ? La riposte de nos canons, tirant � 9 kilom�tres, manquait-elle d'efficacit� sous le feu des mortiers autrichiens lan�ant des obus de 410 millim�tres � plus de 14 kilom�tres ?
Quoi qu'il en soit, Manonviller fut investi de tous c�t�s apr�s que notre �chec de Morhange eut ouvert aux Allemands les portes de Lun�ville et la vall�e de la Meurthe. Le si�ge dura seulement cinquante-trois heures. Le jeudi 27 ao�t, � six heures du soir, le drapeau blanc �tait arbor� et, le lendemain matin, les 750 hommes dont se composait la garnison, ayant obtenu les honneurs de la guerre, prenaient le chemin d'Ingolstadt avec leurs chefs.
Trois semaines plus tard, le 14 septembre, les Boches �taient contraints d'abandonner la position. Une explosion qui donna aux villages d'alentour l'impression tragique d'un tremblement de terre, d�truisait enti�rement les casemates, les tourelles blind�es, les approvisionnements et les munitions. Manonviller �tait an�anti d'un seul coup
Quels auraient �t� les r�sultats de la r�sistance ? Les tranch�es n'auraient pu s'�tablir dans le secteur de Veho � Reillon et les phases de la guerre en Lorraine eussent subi des modification consid�rables.
Les juges militaires diront si Manonviller �tait capable de tenir.

Note : Le Figaro - 16 mai 1920
Le fort de Manonviller
Nancy, 15 mai.
Le Conseil de guerre, pr�sid� par le g�n�ral Aldebert, commandant l'artillerie de la 20e r�gion, a entendu ce matin le commandant Rocolle, qui capitula le 24 ao�t 1914, au fort de Manonviller, �� sans avoir fait, dit l'accusation, tout ce que lui prescrivait le devoir et l'honneur �.
Le commandant Rocolle, originaire de Rochefort-sur-Mer, est �g� de cinquante*six ans et sert actuellement � Metz. Le capitaine rapporteur Tropet �tudie, dans un long document, le r�le que devait jouer le fort de Manonviller. Parmi les t�moins figurent surtout les officiers qui assist�rent au Conseil de d�fense o� fut prise la r�solution de hisser le drapeau blanc. Tous d�crivent les effets des projectiles des obusiers autrichiens de 420 et parlent des nombreuses asphyxies provoqu�es par les gaz.
L'accusation reproche au commandant Rocolle d'avoir trait� avec l'ennemi sans l'envoi pr�alable de parlementaires..
M. Perrette, d�put� de la Moselle, pr�sente la d�fense du commandant et montre que la reddition �vita des sacrifices inutiles.
Apr�s une courte d�lib�ration, le commandant Rocolle a �t� acquitt� � l'unanimit�.

  • Le Petit Parisien - 3 septembre 1923

LES ACCIDENTS D'AUTO
Lun�ville, 8 septembre (d�p. Petit Parisien.)
Pr�s d'Amberm�nil une automobile a accroch� la camionnette de M. Guillozet, boulanger � Croismare, et l'a projet�e dans un foss� de la route. Comme le chauffeur de l'auto avait pris la fuite, sans se soucier de l'accident. un automobiliste, venant de Nancy et de passage � cet endroit, offrit k M. Guillozet de poursuivre le fuyard.
Rejoint, ce dernier a d�clar� se nommer Laurent, de Sarrebourg.


  • Le Petit Parisien - 20 septembre 1926

MIGNEVILLE A F�T� HIER UN AGRICULTEUR CENTENAIRE
Nancy, 19 septembre (d�p. P. Parisien.)
En m�me temps qu'elle c�l�brait la f�te de sa reconstruction, la population de Migneville, localit� d�vast�e au cours de la guerre, a voulu �galement f�ter le centenaire de l'un de ses enfants, M. Joseph Zalewski, lequel est n� le 3 septembre 1826.
Le centenaire, qui est le petit-fils d'un ouvrier polonais qui appartenait � la petite cour de Stanislas, le roi d�tr�n� de Pologne et beau-p�re de Louis XV. est d'une sant� robuste, puisqu'il se livre encore � des travaux agricoles, tels que l'arrachage de pommes de terre ; il est titulaire de la m�daille d'honneur des ouvriers agricoles et chevalier du M�rite agricole.
Au cours de la r�ception qui lui fut m�nag�e � la mairie par la municipalit�, ayant � sa t�te M. Liengey, maire, un souvenir lui fut offert. Aux habitants du pays s'�talent joints MM. Michel, s�nateur ; Mazerand, d�put� et le pr�fet.
Apr�s la r�ception, il fut proc�d� � l'inauguration de la mairie, des �coles et d'un r�seau d'eau install� depuis peu dans la localit�. Un banquet cl�tura cette f�te et au cours duquel de nombreux discours furent prononc�s par les �lus.
 

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