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Documents sur Bl�mont (54) et le Bl�montois

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1902 -
Bl�mont est un �� trou � qui n'aspire qu'� devenir plus �� trou � encore

 



Il fut un temps o�, en mati�re de d�bats, les comptes-rendus de la presse n'�taient ni dict�s par une voie officielle, ni recopi�s sur les versions publi�s.
Ainsi on trouvera en fin de cette page le compte-rendu officiel d'un d�bat du 20 ao�t 1902 au Conseil g�n�ral de Meurthe-et-Moselle : rien n'y transparait, hormis que Charles Bentz, conseiller g�n�ral du canton de Bl�mont depuis 1898, s'efforce de d�montrer le d�clin de sa ville pour en diminuer la contribution.
Mais dans l'Est-R�publicain du 21 ao�t 1902, on trouve ce compl�ment d'information, avec une r�plique de M. de Klopstein qui n'appara�t pas au d�bat officiel :

�� La contribution personnelle mobili�re
On sait que le conseil g�n�ral a d�cid� en principe, au cours de sa session d'avril, que le d�partement restituerait aux contribuables, une partie de la plus-value que le vote de l'amendement Le Moigne doit donner, en 1902, au produit des centimes d�partementaux, cette restitution demeurant, d'ailleurs limit�e aux communes qui auraient elles-m�mes op�r�, au profit des m�mes contribuables, la restitution totale ou partielle des centimes communaux.
[...]
Une demande de la commune de Bl�mont relativement � la r�duction du contingent personnel mobilier n'est pas prise en consid�ration.
M. Bentz, conseiller g�n�ral de Bl�mont, tout en s'inclinant devant le vote du conseil, pr�sente quelques int�ressantes observation, il se plaint d� l'extraordinaire surcharge qui p�se sur la petite ville de Bl�mont, dont la population et les ressources ont d�cru consid�rablement. D�j� des r�clamations avaient �t� faites pour la r�partition du contingent mobilier fix� de 1830 � 1840. La nouvelle r�partition frappe Bl�mont plus lourdement encore.
M. de Klopstein - si les ressources de Bl�mont p�riclitent c'est bien de sa faute. Bl�mont est un �� trou � qui n'aspire qu'� devenir plus �� trou � encore (Rires )
M. Bentz s'est plaint du nouveau mode d�fectueux de l'�valuation de la valeur locative de la propri�t� b�tie et a �mis le voeu que les r�partiteurs tiennent compte de la valeur des immeubles et de la valeur des baux. (Adopt�.) �


Hormis l'aspect cocasse de la r�partie, on per�oit nettement la rivalit� d�j� existante Bl�mont-Cirey dans le trait d�coch� par le baron Jean de Klopstein, conseiller g�n�ral du canton de Cirey-sur-Vezouse...


Rapports et d�lib�rations - Conseil g�n�ral du D�partement de la Meurthe et Moselle
S�ance du 20 ao�t 1902
Commune de Bl�mont. - Demande en r�duction du contingent personnel-mobilier.

M. LEBRUN, rapporteur.
RAPPORT DE M. LE PR�FET.
Par une d�lib�ration en date du 12 ao�t 1901, le Conseil municipal de Bl�mont a demand� la r�duction du contingent personnel-mobilier assign� � cette commune, en invoquant, � l'appui de sa r�clamation, le d�croissement continuel de la population et le grand nombre de maisons inhabit�es.
M. le Directeur des contributions directes, que j'ai consult�, fait remarquer que cette p�tition ne saurait �tre prise en consid�ration, attendu que le contingent de la commune de Bl�mont qui, pour 1901, �tait de 3,346 fr., ressort � 4,678 fr., d'apr�s la nouvelle r�partition faite par le Conseil g�n�ral entre les arrondissements.
La ville de Bl�mont n'�tait donc pas surtax�e au moment o� s'est produite la d�lib�ration sus-rappel�e.
Le Conseil d'arrondissement de Lun�ville, s'en rapportant aux conclusions du rapport du service des contributions directes, a �mis un avis conforme.
J'ai l'honneur de vous prier de vouloir bien prendre une d�cision � ce sujet.

RAPPORT DE LA COMMISSION.
Votre Commission vous propose de vous en rapporter aux conclusions du rapport du service des contributions directes, et d'�mettre un avis conforme � celui du Conseil d'arrondissement de Lun�ville, tendant au rejet de la demande de la commune de Bl�mont.

D�LIB�RATION.
M. BENTZ. -La ville de Bl�mont, avec raison, trouvait d�j� trop lourd, eu �gard aux circonstances locales, son ancien contingent mobilier rest� le m�me depuis les anciennes �valuations locatives faites pendant la p�riode 1830-1840; � plus forte raison y a-t-il lieu pour elle de protester plus �nergiquement encore maintenant, alors que son nouveau contingent est pass� l'ann�e derni�re de 3,346 fr. � 4,678 fr., soit une augmentation de 40 p. 100. Comment se fait-il qu'une petite ville dont la population a diminu� depuis 1840 de 2,500 habitants � 1,700 en ce moment, qui, situ�e sur la grande route Paris-Strasbourg, a subi, par suite de l'�tablissement des chemins de fer, une atteinte consid�rable dans sa prosp�rit�, dont le commerce avec un grand nombre de villages voisins a �t� supprim� par l'annexion � l'Allemagne, qui a vu dispara�tre � peu pr�s compl�tement sa petite industrie locale : tanneries et taillanderie, puisse subir une surcharge de 40 p. 100 de son contingent mobilier?
J'ai interrog� M. le Directeur des contributions directes et M. le Contr�leur, ils ne trouvaient qu'une explication � donner: c'est que les anciennes �valuations devaient avoir �t� fix�es en dessous de leur valeur r�elle; cette explication ne me semble gu�re plausible; elle ne peut, en tout cas, justifier une augmentation aussi �norme puisque c'est pr�cis�ment vers 1840 que celle localit� �tait � l'apog�e de sa prosp�rit�. Je crois, pour ma part, que cette lourde surcharge qui, d'apr�s toutes les apparences, devrait, au contraire, �tre un d�gr�vement, r�sulte surtout de la fa�on peu rationnelle dont a �t� faite la nouvelle �valuation locative des propri�t�s b�ties. Dans de petites villes du genre de Bl�mont, la valeur locative des quelques appartements lou�s est g�n�ralement plus �lev�e, eu �gard � la valeur de l'immeuble lui-m�me, que dans des villes de plus grande importance, pourquoi? 1� parce qu'il y a peu de choix dans les locaux � louer; 2� parce que les logements � louer peuvent rester plus souvent et plus longtemps vacants; 3� parce que ce sont de vieux immeubles qui n�cessitent plus de r�parations.
Or, qu'a-t-on fait lors de la nouvelle �valuation locative qui a eu lieu il y a douze ans et il y a deux ans? On n'a tenu compte absolument que des loyers et on a proc�d�, partout o� on pouvait le faire, par comparaison avec les baux existants; c'est parfait dans une grande ville, mais est-ce juste dans une petite ville o� la proportion des logements lou�s est aussi faible, et o� le taux des loyers, pour les raisons que je viens d'indiquer, est plus �lev�, par rapport � la valeur de l'immeuble, que dans une grande ville ?
Je ne le crois pas; j'esp�re que le Conseil g�n�ral voudra bien partager mon sentiment et j'ai l'honneur de lui proposer le voeu suivant : Qu'il soit tenu compte, pour faire les prochaines �valuations d�cennales des valeurs locatives d'habitation, de la valeur des immeubles constat�e par actes de vente authentique, aussi bien que des baux existants lorsque la proportion des logements lou�s ne sera pas pr�pond�rante.

M. LEBRUN. - La question qui est soumise au Conseil g�n�ral remonte d�j� � plus d'un an; son origine est ant�rieure � l'amendement Le Moigne. C'est une r�clamation qui portait sur l'ancien contingent.
Vous vous rappelez que tous les ans, nous avions � examiner des demandes de r�duction de contingents personnels-mobiliers.
Quoique justes en principe, ces r�clamations ne pouvaient aboutir, car vous savez que, suivant la loi, le contingent des communes ne peut varier que d'apr�s les constructions nouvelles ou des d�molitions, sans qu'on puisse tenir compte des maisons qui ne sont pas lou�es. Une s�rie de communes avaient fait remarquer � juste titre que, bien que leur population e�t consid�rablement diminu�, elles n'avaient pas �t� d�charg�es.
L'amendement Le Moigne a r�duit, Messieurs, le contingent de ces communes. Il a eu cet heureux effet que les communes rurales se sont trouv�es consid�rablement soulag�es. Vous savez que 405 communes, les plus petites et les plus pauvres, ont �t� d�grev�es.
Pour Bl�mont, qu'est-il arriv� ? Le contingent, qui �tait de 3,346 fr. avant l'amendement Le Moigne, s'est trouv� port�, par suite de cet amendement, � 4,678 fr., soit un tiers en plus.
Pour quelle raison? J'avoue que je ne l'aper�ois pas.
M. BENTZ. - Je suis persuad� que cela provient de l'�valuation, qui a �t� mal faite.
M. LE PR�SIDENT. - M. Bentz, vous reconnaissez bien que si une faute a �t� commise, elle vient des r�partiteurs ?
M. BENTZ. - Vous savez bien que les r�partiteurs sont oblig�s d'accepter les chiffres des contr�leurs.
M. l'abb� H�MONET. - Cette question devrait se poser plus utilement devant le Conseil d'arrondissement.
M. JENYEN. - Les r�partiteurs ne font pas ce qu'ils veulent.
Les contr�leurs sont un peu les ma�tres de la situation; il faudrait un peu mod�rer leur z�le.
M. LE PR�SIDENT. - Je mets aux voix le voeu de M. Bentz.
M. BENTZ. - Il ne change en rien les conclusions de la Commission.
Les conclusions de la Commission sont adopt�es.
Le voeu de M. Bentz est adopt� par 13 voix.

 

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