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Les f�tes de Bl�mont - 12 et 13 ao�t 1911
 

Voir aussi :

- Pol�mique autour du concours de gymnastique - 1911


- La ligne LBB

F�te de la gymnastique et de pr�paration militaire - 13 ao�t 1911 - L'arriv�e des ministres MM. Augagneur et Lebrun
L'arriv�e des ministres
MM. Augagneur et Lebrun
F�te de gymnastique et de pr�paration militaire - 13 ao�t 1911 - Arc de triomphe des usines Mazerand
F�te de gymnastique et de pr�paration militaire - 13 ao�t 1911 - Arc de triomphe des usines Mazerand
F�te de gymnastique et de pr�paration militaire - 13 ao�t 1911 - Arc de triomphe � l'entr�e de la rue des ponts
F�te de gymnastique et de pr�paration militaire - 13 ao�t 1911 - Arc de triomphe � l'entr�e de la rue des ponts
F�te de la Gymnastique et de Pr�paration militaire - 13 ao�t 1911 - La tribune officielle
F�te de la Gymnastique et de Pr�paration militaire - 13 ao�t 1911 - La tribune officielle


Est-R�publicain - 10 juin 1911
Le g�n�ral Goiran � Lun�ville et � Bl�mont
Notre excellent confr�re l'Ind�pendant, de Lun�ville, nous t�l�phone que vendredi M Constant, sous-secr�taire d'Etat � l'int�rieur, et le g�n�ral Goiran, ministre de la guerre, ont re�u une d�l�gation d'�lus de Meurthe-et-Moselle en vue de l'inauguration du monument Ribierre, � Lun�ville, et de l'inauguration de la ligne de chemin de fer de Lun�ville � Bl�mont et � Badonviller.
M. Raoul M�quillet, d�pute et MM. Bentz et de Langenhagen, conseillers g�n�raux, ont offert la pr�sidence de ces f�tes au g�n�ral Goiran, ministre de la guerre, qui a accept�.
Les inaugurations auront lieu les samedi 12 et dimanche 13 ao�t � Lun�ville et � Bl�mont.
Est-R�publicain - 11 juin 1911
Le g�n�ral Goiran � Lun�ville et � Bl�mont
NANCY, samedi 10 juin. - Pour compl�ter nos renseignements au sujet de la d�l�gation de Meurthe-et-Moselle qui a �t� re�ue par M. le ministre de la guerre et M. le sous-secr�taire d'Etat � l'int�rieur, nous ajouterons que c'est M. le pr�fet de Meurthe-et-Moselle qui a pr�sent� lui-m�me ces messieurs aux ministres et que cette d�marche avait pour double but d'inviter le gouvernement � pr�sider l'inauguration de la ligne de Lun�ville � Bl�mont-Badonviller, ainsi que la f�te-concours annuel de l'Association des gymnastes de Meurthe-et-Moselle et des soci�t�s de pr�paration militaire qui aura lieu le 13 ao�t, � Bl�mont.
Est-R�publicain - 18 juin 1911
R�ception de la ligne de Lun�ville-Bl�mont-Badonviller
LUN�VILLE, samedi 17 juin. - La commission de r�ception de la ligne Lun�ville-Bl�mont qui comprend MM.M�quillet, d�put�; Castara, maire ; de Langenhagen, Michaut, Messier et Bentz, conseillers g�n�raux ; H�mardinquer, Imbeaux et Lambert, ing�nieurs en chef des ponts et chauss�es; Lyon, ing�nieur principal de la Compagnie de l'Est, va op�rer tout prochainement.
Cette ligne, qui reliera toute une partie de l'arrondissement � la sous-pr�fecture et au canal de la Marne au Rhin, par le port d'Einville, en desservant les tr�s importantes communes de : Croismare, B�nam�nil, Og�viller, Herb�viller, avec embranchement sur Badonviller, Dom�vre et Bl�mont, est l'oeuvre du conseil g�n�ral. Elle sera inaugur�e - rappelons-le - le dimanche 13 ao�t, si aucun obstacle ne surgit d'ici l�.
Est-R�publicain - 26 juin 1911
LUN�VILLE
La ligne Lun�ville-Bl�mont. - Le premier train officiel de la ligne Lun�ville-Bl�mont a quitt� samedi matin, � 7 heures, la gare de Lun�ville.
Il �tait compos� de deux wagons, dans lesquels sont mont�s les membres de la commission charg�s de la r�ception de la ligne : conseillers g�n�raux, ing�nieurs des ponts et chauss�es et du contr�le des mines, agents voyers, etc..
C'�tait, si on peut s'exprimer ainsi, l'inauguration technique, en attendant l'inauguration
officielle qui est de nouveau � fixer, puisque le g�n�ral Goiran, qui devait la pr�sider, n'est plus ministre.
Bien que cette inauguration de samedi ne f�t que technique, elle comprenait n�anmoins un banquet qui eut lieu � Badonviller.
Est-R�publicain - 28 juin 1911
L'ouverture de la ligne Lun�ville-Bl�mont
LUN�VILLE, mardi 27 juin. - A la suite de la r�ception faite le samedi 24 juin des travaux du chemin de fer d'int�r�t local de Lun�ville � Bl�mont avec embranchement de Herb�viller � Badonviller, M. le pr�fet de Meurthe-et-Moselle a autoris� la mise en service de cette ligne � partir du jeudi 29 juin.
Est-R�publicain - 20 juillet 1911
Les F�tes de Bl�mont
BLAMONT, mercredi 19 juillet. - On s'occupe, de la fa�on la plus active, � Bl�mont, des grandes f�tes de gymnastique qui doivent s'y d�rouler le 13 ao�t prochain.
Ces f�tes sont plac�es sous le patronage de la F�d�ration des Soci�t�s de gymnastique de France, et organis�es par la F�d�ration des soci�t�s de gymnastique et de pr�paration militaire de Meurthe-et-Moselle.
Le comit� local d'organisation ayant � sa t�te le d�vou� docteur Hanriot, veille aux moindres d�tails.
On sait que le g�n�ral Goiran, alors ministre de la guerre, avait promis d'assister aux f�tes de Bl�mont.
En tous cas, un ministre viendra certainement apporter � nos jeunes gymnastes le r�confort des encouragements et d'une parole r�publicaine.
En attendant, toutes les soci�t�s affili�es � la F�d�ration des soci�t�s de gymnastique de Meurthe-et-Moselle s'exercent avec un bel entrain.
Si un certain nombre d'entre elles n'ont point les ressources p�cuniaires dont disposent d'autres soci�t�s, elles t�chent d'y suppl�er par plus de bonne volont� et d'ardeur encore.
Mais il convient que les r�publicaine se d�vouent aussi pour encourager la jeunesse fran�aise.
Ils peuvent, s'ils le veulent, faire que la f�te de Bl�mont soit extr�mement brillante. Il leur suffira de cr�er des prix nombreux, de donner des r�compenses aux soci�t�s et aux jeunes gens qui se distingueront le mieux, d'apporter enfin � cette g�n�ration �nergique et enthousiaste qui est notre arm�e et notre nation de demain l'appui de la sympathie r�publicaine.
Nous avons toujours d�plor� la division des enfants de France. Mais puisque nos adversaires veulent qu'il y ait deux jeunesses, n'abandonnons pas la n�tre, en attendant que tous les Fran�ais soient unis dans l'amour de la patrie et de la R�publique.
Est-R�publicain - 23 juillet 1911
M. Lebrun � Bl�mont
NANCY, samedi 22 juillet. - M. Lebrun, ministre des colonies, repr�sentera le gouvernement aux f�tes de Lun�ville et de Bl�mont les 12 et 13 ao�t prochains.
Est-R�publicain - 26 juillet 1911
Le concours r�gional de tir et de gymnastique
BLAMONT, 24 juillet.- Le comit� d'organisation des f�tes du 13 ao�t emploie son temps avec une patriotique activit�.
Il est juste de rendre hommage aux d�vouements que la pr�sidence de M. le docteur Hanriot a su grouper autour des membres du comit� permanent, MM. G. Mazerand, commissaire g�n�ral ; Rimbach, Dion, Ren� Florentin, Diot, Seliquer et Colette.
D'ores et d�j�, on estime � environ 1,500 gymnastes, le nombre des jeunes gens qui apporteront aux f�tes leur vaillance et leur entrain.
L'Escadron de Lorraine, pr�sid� par M. Pierre Bachelard et l'Escadron de Nancy, dirig� par M. Lucien Larcher, se rendront � Bl�mont en deux �tapes qu'ils couvriront � cheval.
La musique de Bl�mont, la fanfare du groupe Bara, les Trompettes R�publicain�s, les Harmonies des usines Mazerand, � Cirey et des usines Marchal, � Saint-Di�, pr�teront leur aimable et pr�cieux concours.
On annonce enfin qu'� l'exemple de Paris, de Nancy et des grandes villes o� cette forme bien fran�aise de la charit� obtint un succ�s consid�rable, la vente des petites fleurs bleues sera faite au profit des bless�s militaires.
Mme Florentin, femme de l'honorable adjoint au maire de Bl�mont, est pr�sidente, on le sait, de l'Union des Femmes de France. Elle a trouv� des collaboratrices dignes d'elle et son oeuvre est
couronn�e d'un succ�s, d'une prosp�rit� dont l'honneur revient aussi � Mme L�on, vice-pr�sidente ; � Mlle Marie Florentin, secr�taire, et � Mme Labourel, tr�sori�re, femme du si sympathique maire de la localit�.
Est-R�publicain - 28 juillet 1911
BLAMONT
Soci�t� de tir, de P, M. et de gymnastique de Bl�mont-Cirey. - Nombre des �l�ves de l'�cole de pr�paration militaire re�us le 25 juillet 1911 pour l'infanterie : onze. - Dion Alb�ric, Bl�mont ; Colette s Henry, Fr�monville ; Ferry Louis, Leintrey ; Genay Lucien, B�nam�nil ; Hannezo Pierre, Xousse ; Humbert Robert.Saint-Sauveur ; Knipler Victor, Fr�monville ; L'H�te Emile, Petitmont ; Lehning Charles, Petitmont; Mellot Jules, Bertrambois; Munier Louis, Cirey.
D�s aujourd'hui, le comit� d'organisation convie � la f�te du 13 ao�t MM. les pr�sidents, les membres des conseils d'administration et les amis des soci�t�s SAG.
Prix du banquet du 13 ao�t, � midi 30 : cinq francs. Adresser les adh�sions � M. G. Mazerand, commissaire g�n�ral du concours, � Cirey.
Les listes d'inscription au banquet seront closes le 5 ao�t.
Le programme de la f�te de gymnastique et de P. M. sera publi� incessamment.
Est-R�publicain - 29 juillet 1911
Les F�tes de Bl�mont
DEUX GRANDS CONCOURS
Gymnastique et pr�paration militaire
BLAMONT, 27 juillet. - Le comit� d'organisation ne perd pas une minute. Sous l'impulsion de M. le docteur Hanriot et de M. Georges Mazerand, les d�tails du programme d�finitif seront r�gl�s avec autant d'habilet� que de pr�cision.
On sait que M- Albert Lebrun, ministre des colonies, doit honorer de sa pr�sence les concours de gymnastique et de pr�paration militaire du 13 ao�t prochain.
Le ministre arrivera � midi. La r�ception aura lieu � la gare. Puis le cort�ge officiel se rendra � l'h�tel de ville pour les pr�sentations des fonctionnaires et des d�l�gations.
Un grand banquet par souscription suivra aussit�t.
De prix du couvert est de quatre francs. Pour y participer, pri�re de s'adresser jusqu'au 5 ao�t � M. Watrinet, horloger � Bl�mont.
Divers concours se succ�deront pendant la matin�e. C'est seulement � partir de deux heures apr�s midi que commenceront les f�tes proprement dites : les soci�t�s de gymnastique feront des productions int�ressantes, notamment des pyramides.
M.Albert Lebrun arrivera sur le terrain � trois heures. Le d�fil� de toutes les soci�t�s, au son des musiques ; la pr�sentation des drapeaux, la remise des d�corations marqueront la continuation des f�tes.
Le ministre quittera Bl�mont � cinq heures pour prendre � la gare d'Avricourt le train de cinq heures et demie.
Illuminations, feu d'artifice, grands bals gratuits donneront dans la soir�e le signal des r�jouissances populaires.

Les Trains sp�ciaux
Des trains sp�ciaux seront mis en marche. C'est ainsi qu'un train partira de Nancy le 13 ao�t � 4 h. 40 du matin, pour arriver � Bl�mont � 7 h. 15, avec arr�ts dans les principales gares.
Des voitures suppl�mentaires seront ajout�es aux trains r�guliers selon les besoins du service.
De Bl�mont partira le soir pour Nancy, � dix heures, un train qui arrivera � destination avant minuit, de mani�re � faciliter l'usage des correspondances sur toute cette partie du r�seau.
La compagnie des chemins de fer de l'Est accordera aux groupes d'au moins dix personnes 50 % de r�duction sur les prix des places dans les trains ordinaires,40 % dans les trains express, avec validit� de cinq jours et facult� de retour individuel, en modifiant, s'il y a lieu, l'itin�raire.
C'est l� un double avantage qui s�duira les amateurs de vill�giature. Le �� pont � du 16 ao�t comprendra certainement pour la plupart d'entre eux, un programme o� sera r�gl� sans lacune l'emploi des trois jours de vacances.
Apr�s les f�tes patriotiques de Bl�mont, une excursion au Donon, dans la vall�e de Celles, au milieu de ces pays verdoyants et si pittoresques a de quoi tenter aussi les gymnastes et leurs familles.
Lee faveurs octroy�es par la compagnie de l'Est permettront donc de r�aliser �conomiquement ce programme de tourisme.

La liste des Soci�t�s
M. Georges Mazerand, que nous avons eu le plaisir de rencontrer, a bien voulu nous communiquer une premi�re liste des soci�t�s dont l'adh�sion est d�j� parvenue au 1 comit� d'organisation.
Voici cette liste :
La Fraternelle Briotine, de Briey ; l'Avant-Garde de Villerupt ; la Lorraine, de Longwy ; l'Amicale La�que des Grands-Moulins, de Nancy ; le Muscle de Fer, de Pagny-sur-Moselle ; l'Alerte, de Thil-sur-Moselle ; l'Amicale La�que du Nouveau-Nancy ; le Groupe Bara avec sa musique, de Nancy ; l'Amicale Saint-Georges, de Nancy ; le Sport Malz�villois ; l'Amicale La�que de Max�ville ; l'Amicale La�que des Trois-Maisons ; la Patriote, de Tomblaine ; le Sport Mussipontain ; la Lorraine, de Lun�ville ; l'Abeille Lorraine, de Nancy ; l'Amicale La�que Stanislas, de Nancy ; la Touloise ; la Jeune Lorraine Laneuvilloise, de Laneuveville-devant-Nancy ; te Sport Nanc�ien ; l'Amicale La�que de Boudonville ; la Fraternelle des Usines Jules Marchal et Cie, de Saint-Di� ; l'Amicale La�que Didion, de Nancy ; les Apprentis du Bureau de Bienfaisance, de Nancy ; l'Amicale La�que des Cordeliers, de Nancy ; l'Etoile, de Pierre-la-Treiche ; la Fraternelle, de Besan�on ; le Ralliement, de S�vres (Seine-et-Oise) ; la Soci�t� d'Instruction Populaire et de Pr�paration Militaire, d'Essey-les-Nancy ; l'Amicale La�que de Custines ; l'Amicale des Anciens El�ves de Chanteheux ; la Mussipontaine ; la Soci�t� de Pr�paration Militaire de Nancy ; la Fronti�re, d'Einville ; la Soci�t� de Tir et de Pr�paration Militaire de Champigneulles ; l'Avant-Garde de Lun�ville ; la Patriote Saint-Mihielloise ; l'Escadron de Lorraine et l'Escadron de Nancy, etc., etc.
Le moniteur g�n�ral pour le concours de gymnastique est M. Rimbach, r�cemment promu sous-lieutenant de r�serve.
Pour le concours de pr�paration m�litaire, c'est M. le lieutenant Legret qui remplira les fonctions de conseiller technique aupr�s du jury.
Nous avons annonc� que les Escadrons de Nancy et de Lorraine se proposent de couvrir a cheval l'�tape de Nancy � Bl�mont, soit une distance de 60 kilom�tres. Ajoutons que la soci�t� l'Avant-Garde, de Lun�ville, a l'intention de recevoir et de f�ter � leur passage ses camarades des deux Escadrons.

La petite Fleur bleue
Une l�g�re rectification s'impose.
Ce n'est pas exclusivement au comit� des Femmes de France de Bl�mont que revient l'honneur d'avoir pr�par� pour les f�tes du 13 ao�t la vente des petites fleurs bleues.
Mme Mazerand, qui a cr�� les deux comit�s des Femmes de France, � Cirey et � Bl�mont, a obtenu qu'ils associeraient dans cette circonstance leur g�n�reuse initiative et leurs patriotiques efforts, tant pour assurer le service du poste de secours avec le mat�riel complet que pour augmenter le produit des ventes de charit�.
L'entente ne peut qu'�tre f�conde en heureux r�sultats. Le premier comit� des Femmes de France offrira la petite fleur bleue � tous les voyageurs en gare de Cirey ; puis il rejoindra le second comit� � Bl�mont. Ces dispositions et cette touchante union sont un gage du succ�s.
... Tel est, en r�sum�, le programme des concours, des f�tes, des r�jouissances auxquels prendront part environ 1.500 gymnastes.
Nous publierons prochainement les noms des membres des divers jurys ; nous compl�terons la liste des soci�t�s ; nous suivrons avec l'attention et l'int�r�t qu'ils m�ritent, les travaux du comit� d'organisation et de tous ses collaborateur.-. - L. C.
Est-R�publicain - 30 juillet 1911
M. Albert Lebrun en Lorraine
M. Lebrun, ministre des colonies, inaugurera, les 12-13 ao�t! le monument Ribierre � Lun�ville, puis la ligne ferr�e de Bl�mont.
Les concours et les f�tes de tir et de gymnastique
A LUN�VILLE
Le Comit� des f�tes de Lun�ville fait publier la circulaire suivante qui adresse un appel � tous les habitants :
Messieurs et chers concitoyens,
La ville de Lun�ville, vous ne l'ignorez pas, recevra le 12 ao�t prochain la visite de M. Lebrun, d�put� de Meurthe-et-Moselle, ministre des colonies, qui viendra pr�sider � l'inauguration du chemin de fer de Bl�mont et du monument Ribierre.
Des f�tes grandioses viennent d'avoir lieu � Saint-Di�, o� un nombre consid�rable d'�trangers sont venus apporter au commerce local une vitalit� inconnue jusqu'� ce jour.
Le Comit� des f�tes de Lun�ville, s'inspirant de cet exemple et de l'int�r�t sup�rieur de notre cit�, en dehors de tout esprit politique, a jug� qu'il �tait de son devoir de saisir cette occasion pour donner � la ville et au commerce lun�villois une expansion indiscutable.
Il est n�cessaire que nous puissions compter sur le d�vouement de tous pour mener � bien la t�che que nous avons cru devoir assumer, c'est-�-dire de recevoir dignement un d�put� et ministre qui honore notre Lorraine.
Aussi, c'est pleins de confiance en votre patriotisme et en votre sollicitude pour les int�r�ts de notre ville que nous nous adressons � vous pour r�clamer votre obole.
Nous sommes des hommes de bonne volont�. Nous avons le ferme espoir que notre appel sera entendu et que vous saurez confirmer le bon renom de la g�n�reuse cit� de Lun�ville.
Pour le Comit�, J. RICKLIN.
P.-S. - Une souscription sera pr�sent�e � domicile.

A BL�MONT
D'autre part, nous recevons de Bl�mont la lettre ci-dessous :
BL�MONT, 29 juillet. - Le mat�riel de d�coration ne comprend pas moins de deux wagons. Toutes les rues seront pavois�es. Une tr�s grande �mulation r�gne chez les habitants, qui orneront de verdures et de guirlandes leurs seuils et leurs fa�ades.
Le soin de pr�parer aux f�tes du 13 ao�t un cadre digne d'elles est laiss� enti�rement � l'initiative personnelle. Chacun fera de .son mieux. Le r�sultat sera magnifique.
Mais il est d'autres parties du programme - et non les moindres - qui exigent de la m�thode au lieu de l'originalit�, de l'attention au lieu de la fantaisie.
Comment assurer, par exemple, la subsistance, le logement, la r�ception de toutes les soci�t�s ?
Le probl�me est difficile � r�soudre.
Bl�mont n'offre point les ressources abondantes, vari�es, utiles d'une grande ville. Il s'agit donc de tout pr�voir : un retard d�termine l'encombrement ; un accident d�range l'ordre, de telle sorte que les programmes les mieux r�gl�s sur le papier seraient � la merci d'une lacune ou d'un d�tail sans importance apparente qui soul�verait de grosses difficult�s.
Si les habitants rivalisent entre eux de z�le pour donner aux f�tes un inoubliable �clat, le comit� s'est impos� la t�che d�licate de r�aliser d'une mani�re absolument parfaite les projets qu'il a �tudi�s.
Au surplus, la population, les organisateurs, les gymnastes, les visiteurs s'inspireront d'un m�me sentiment et puiseront dans l� force �gale de leur patriotisme le d�sir de pr�ciser la mission des soci�t�s de pr�paration militaire
Cette mission est double : 1� pr�parer les jeunes gens au devoir militaire ; 2� entretenir et perfectionner les adultes (r�servistes, territoriaux, v�t�rans) dans la pratique du tir.
�� La pr�paration militaire des jeunes gens embrasse l'�ducation physique, morale et la pratique du tir. C'est une oeuvre de longue haleine qui doit se poursuivre m�thodiquement et avec pers�v�rance, depuis la sortie de l'�cole jusqu'� l'arriv�e au r�giment.
�� On ne saurait assez louer les efforts tent�s par les soci�t�s qui ont entrepris la mission de d�velopper dans le pays le culte de l'�ducation physique et la notion de la pr�paration au devoir militaire. Ces soci�t�s, dues � l'initiative priv�e, m�ritent de recevoir tous les encouragements, toutes les facilit�s possibles, car, sous des noms divers, soci�t�s de gymnastique, de tir, de pr�paration militaire, de sport, elles ont, en r�alit�, exerc� sur le pays une action f�conde qui s'est exerc�e aussi bien dans le domaine moral que dans le domaine physique. �
C'est � cette oeuvre nationale que M. Albert Lebrun, ministre des colonies, apportera le 13 ao�t l'appui officiel du Gouvernement.
L. C.
Est-R�publicain - 2 ao�t 1911
Gymnastique et pr�paration militaire
L'Officiel vient de publier la liste des r�compenses d�cern�es par le ministre de la guerre en Meurthe-et-Moselle pour la gymnastique et la pr�paration militaire.
Nous y relevons les noms suivants :
M�dailles d'argent. - [...] Hanriot Marie-Henry-Fran�ois, m�decin-major de 1re classe de l'arm�e territoriale du 5e r�giment d'artillerie, soci�t� de tir et de pr�paration militaire de Bl�mont.
Citations au Bulletin officiel avec lettre de f�licitations. - [...] Watrinet Victor, Soci�t� de tir et de pr�paration de Bl�mont-Cirey.
Lettres de f�licitations. - [....] Mazerand Georges, lieutenant de r�serve au 12e r�giment de dragons, Soci�t� de tir et de pr�paration militaire de Bl�mont-Cirey. [...] Hennequin Eug�ne, Soci�t� de tir et de pr�paration militaire de Bl�mont-Cirey ; [...] Verrel Victor, Soci�t� mixte de tir et de pr�paration militaire de Bl�mont-Cirey ; 
Est-R�publicain - 3 ao�t 1911
Les F�tes de Lun�ville et de Bl�mont
La d�l�gation du comit� d'Union r�publicaine de l'arrondissement de Lun�ville s'est rendue � Paris pour inviter officiellement le gouvernement aux f�tes des 12 et 13 ao�t : inauguration du monument Ribierre, inauguration de la ligne de Lun�ville � Bl�mont et � Badonviller.
Cette d�l�gation �tait compos�e de MM. Ferdinand de Langenhagen, conseiller g�n�ral, vice-pr�sident du comit� et de M. Henry Ribaud, secr�taire g�n�ral.
Elle �tait accompagn�e de M. Raoul M�quillet, d�put�, � qui s'�tait joint M. Grandjean, d�put� de Briey.
M. Lebrun, ministre des colonies, qui avait �t� pressenti par M. M�quillet, re�ut le plus aimablement ces messieurs, qui le remerci�rent d'avoir bien voulu accepter de pr�sider les deux c�r�monies d'inauguration et les f�tes.
La d�l�gation s'est ensuite rendue au minist�re des Travaux publics. La r�ception de M. Augagneur fut on ne peut plus cordiale.
Le ministre des travaux publics a d�clar� qu'en principe il acceptait d'accompagner M. Lebrun ; il a donn� une assurance beaucoup plus formelle pour la journ�e du dimanche que pour celle du samedi.
La d�l�gation est all� rendre visite �galement au pr�sident du conseil pour lui faire part de ses invitations et de ses projets.
L'accueil de M. Caillaux a �t� tr�s cordial. Le pr�sident du conseil a dit combien il s'int�ressait � la situation politique de l'arrondissement de Lun�ville. C'est avec plaisir a-t-il ajout�, que je verrai des membres du cabinet aller porter la bonne parole r�publicaine dans votre r�gion.
Nous sommes certains que les militants d�mocrates de l'arrondissement de Lun�ville voudront venir saluer les ministres de la R�publique qui assisteront aux f�tes de Lun�ville et de Bl�mont, et que le banquet politique de Lun�ville r�unira un nombre fort important d'adh�rents.

Le comit� d'organisation des concours de gymnastique et de pr�paration militaire, � Bl�mont, a l'honneur d'inviter � la f�te du 13 ao�t, MM. les pr�sidents, administrateurs et amis des soci�t�s de tir, de gymnastique et de pr�paration militaire (soci�t�s S. A. G.) et de les prier d'adresser, avant le 5 ao�t, dernier d�lai, leur adh�sion au banquet qui aura lieu le 13 ao�t, � midi. (Prix 5 fr.)
La f�te d'inauguration du chemin de fer Lun�ville-Bl�mont ayant lieu � la m�me date, il va sand ire qu'il n'y aura qu'un seul banquet.
Est-R�publicain - 6 ao�t 1911
Les f�tes de Bl�mont
BL�MONT, samedi 5 ao�t. Voici le programme officiel des f�tes :
Samedi 12 ao�t, pavoisement de la ville.
A 6 h. 30 et � 8 h. 40 : r�ception des membres du jury et des soci�t�s.
A 8 heures et demie : retraite aux flambeaux par la fanfare de la Soci�t� de tir et de P. M. de Bl�mont-Cirey.
A 8 heures trois quarts : r�union du jury � la salle des f�tes de la soci�t�.
Dimanche 13 ao�t :
De 6 heures � 11 heures : concours de gymnastique et de pr�paration militaire sur le terrain de la f�te et au stand. Prix d'entr�e pour la matin�e, 0.50.
A 11 heures : r�ception des mouvements d'ensemble.
A midi 10 : arriv�e � la gare L. B. B. de MM. les ministres et des autorit�s civiles et militaires. Pr�sentation de la municipalit�, des fonctionnaires, des pr�sidents et d�l�gu�s des soci�t�s.
A midi 45 : banquet par souscription, � l'h�tel de ville.
A 1 heure et demie : rassemblement des soci�t�s au si�ge social.
A 1 heure 45 : d�fil� en ville de toutes les soci�t�s de gymnastique et pr�paration militaire et de musique.
A 2 heures : d�fil� de toutes les soci�t�s devant les tribunes.
A 2 heures un quart : reprise du concours et grande f�te.
Mouvements d'ensemble avec et sans engins, adultes et pupilles.
Pyramides avec et sans engin.
Boxe.
Travail artistique aux appareils.
Travail simultan�, barres parall�les � barres fixes.
Reprise par les escadrons de P. M.
Ex�cution en musique des exercices d'ensemble par toutes les soci�t�s.
Pr�sentation des drapeaux et remise du drapeau de l'Association.
Distribution des prix et r�compenses.
A 8 heures et demie : feu d'artifice, illuminations des �difices publics et priv�s.
A 9 heures et demie : bal.
Pendant toute la dur�e de la f�te diff�rents concerts seront ex�cut�s.
Est-R�publicain - 8 ao�t 1911
Groupe Bara. - Pr�paration militaire et musique. - Le comit� du Groupe Bara pr�vient MM. les membres honoraires que la soci�t� prendra part au concours de Bl�mont le dimanche 13 ao�t, avec un effectif de 95 membres.
Est-R�publicain - 12 ao�t 1911
Les F�tes de Lun�ville et de Bl�mont
Samedi et dimanche, l'arrondissement de Lun�ville sera � l'honneur. Au chef-lieu, M. Lebrun, ministre des colonies, inaugurera samedi le monument �lev� � la m�moire de Pierre-Eutrope Ribierre, ancien maire de Lun�vile ancien conseiller g�n�ral de Meurthe-et-Moselle.

Dimanche, M. Albert Lebrun et M. Victor Augagneur, .ministre des travaux publics, inaugureront la ligne de Lun�ville � Bl�mont, ligne tant d�sir�e, qui a co�t� tant d'efforts et qui apportera � de laborieuses populations un peu plus de bien-�tre.
A Bl�mont, ils assisteront � la f�te de l'Association des gymnastes de Meurthe-et-Moselle.
Ile apporteront � ces jeunes gens les encouragements et l'appui du gouvernement de la R�publique, ils f�liciteront les d�vou�s organisateurs de la f�te qui, au milieu de difficult�s sans nombre, sont parvenus � accomplir heureusement leur t�che.
Les f�tes de Lun�ville et de Bl�mont sont caract�ristiques.
A Lun�ville, on veut honorer un homme de bien qui, sorti du peuple, a toujours aim� le peuple de l'affection la plus sinc�re et l� plus �clair�e.
Et il y a quelque chose d'infiniment touchant dans cet hommage rendu par toute une ville � celui qui fut le meilleur de ses fils adoptifs.
Quant � la ligne de Lun�ville � Bl�mont, on sait toutes les consid�rations strat�giques qu'elle a suscit�es.
Dans ces questions de chemin de fer, nos populations doivent longuement patienter ; mais leur patriotisme comprend pleinement les in�luctables n�cessit�s de la d�fense nationale.
M. Albert Lebrun, comme pr�sident de l'assembl�e d�partementale, s'est int�ress� d'une fa�on toute particuli�re � la ligne Lun�ville-Bl�mont. Il serait injuste aussi d'oublier tout le d�vouement montr� par l'honorable M. Bentz, qui repr�sente le canton de Bl�mont au conseil g�n�ral.
Ainsi les f�tes de samedi et de dimanche ont trois caract�res essentiels : fid�lit� au souvenir, progr�s �conomique constant de notre Lorraine, gr�ce � de nouvelles voies ferr�es, et enfin confiance dans l'avenir t�moign�e par toute une robuste jeunesse �prise du noble id�al r�publicain.
L�on PIREYRE,

Le monument Ribierre
C'est donc aujourd'hui samedi qu'aura lieu, sous la pr�sidence de M. Albert Lebrun, ministre des colonies, l'inauguration du monument �lev� aux Bosquets � la m�moire de l'ancien maire de Lun�ville, Pierre-Eutrope Ribierre.
M. Ribierre est mort depuis plus de quatre ans d�j�, mais soin souvenir est rest� singuli�rement vivace dans cette ville qu'il aimait tant.
M. Ribierre n'�tait cependant pas n� � Lun�ville. Il avait vu, le jour, en effet, � Rochechouart, dans la Haute-Vienne, mais il �tait venu s'installer comme-pharmacien d�s 1859, 29, rue Germain-Charrier.
En 1860, M �pousait Mlle Simon, soeur du docteur. Il �tait donc l'oncle du docteur Simon, professeur � Nancy. Entr� au conseil municipal en 1870, il ne devait plus le quitter jusqu'� sa mort. Le 20 mai 1888, il �tait nomm� premier adjoint et maire le 10 janvier 1889. Il conserva l'�charpe municipale jusqu'aux �lections de 1904, o� ses partisans perdirent la majorit�, tout en donnant � Ribierre la seconde place des �lus.
En 1901, il �tait �lu conseiller g�n�ral dans le canton de Lun�ville-Sud. Ribierre �tait chevalier de la L�gion d'honneur.
Ribierre jouissait � Lun�ville de la plus grande et l�gitime popularit�. Il appara�t tr�s vivant � nos yeux. Le voici se promenant en hiver devant les Halles. Il est de petite taille, alerte, solidement camp�. Des yeux vifs �clairent un, visage color� et il est v�tu d'un, pardessus quasi-l�gendaire, garni de peau de lapin au col et aux manches, lesquelles, lorsqu'il faisait par trop froid, servaient de manchon.
Ribierre pratiquait volontiers la devise de Gambetta : �� Soyez gais et de bonne composition �. C'�tait un joyeux convive, de bonne tradition fran�aise.
Cette gaiet� de bon aloi, cette facilit� de commerce, sa prodigalit� de poign�es de mains sinc�res � tous, furent le secret d'une popularit�, qui jamais ne faiblit.
Il fut pendant vingt ans �� papa Ribierre �, titre familier auquel il tenait au-dessus
de tout : plus qu'� un titre de noblesse d�clarait-il � quelqu'un qui semblait lui faire reproche de sa familiarit� avec les plus humbles.
Lun�ville, dont il fut �� le p�re � sans en �tre l'enfant, fut sa ville d'adoption, � laquelle il apporta un d�vouement sans borne. Pour se consacrer � ses fonctions de maire, il c�da sa pharmacie, n'ayant amass� qu'une fortune qui lui assurait seulement l'existence gr�ce � ses go�ts modestes. Ses pr�f�rences allaient � la classe ouvri�re, non par ambition, mais par pr�dilection. Aussi, en quelle circonstance que ce f�t, son intervention �tait-elle toujours salu�e par des manifestations de joie et de sympathie, lorsqu'il arrivait dans quelque r�union.
Lorsque le g�n�ral Andr�, ministre de la guerre, vint � Lun�ville, Ribierre, maire, lui parla de �� sa population � avec un accent si paternel, que tout le monde en sourit avec �motion.
Il s'occupait de tout, sans apparat et sans protocole, visitant les �coles fr�quemment o� il s'entretenait avec les ma�tres et les �l�ves avec la bonhomie qui �tait le fond de sa. nature : �� Aimez la patrie, la R�publique et vos parents �, telle �tait la formule qui lui �tait ch�re.
Il mourut le 26 f�vrier 1907, et ses obs�ques furent c�l�br�es au milieu de ta sympathie de tout l'arrondissement.

Un appel du maire de Lun�ville
M. H. Castara, maire de Lun�ville,adresse l'appel suivant � ses' concitoyens :
Mes chers concitoyens,
Samedi prochain, 12 ao�t, M. Albert Lebrun, d�put� de Briey, pr�sident du conseil g�n�ral de Meurthe-et-Moselle, ministre des colonies, nous honorera de sa visite.
Tous, vous aurez � coeur de faire � ce ministre lorrain, notre compatriote, un accueil digne de lui et de l'hospitali�re et patriotique population de Lun�ville.
Vous voudrez bien pavoiser et d�corer vos maisons, surtout sur le parcours du cort�ge officiel, j'en suis s�r et vous en remercie d'avance.
En raison des �v�nements particuliers qui se d�roulent en ce moment autour de nous, il est indispensable que notre ville fronti�re donne l'exemple de l'union et que l'on soit bien convaincu partout, que cette union sera toujours et malgr� tout la force de la nation fran�aise.
Vive la France !
Vive la R�publique !
Le maire : H. CASTARA,
Conseiller g�n�ral.

A BL�MONT
Depuis huit jours, une fi�vreuse activit� r�gne - malgr� la chaleur torride - dans toute la population bl�montaise. Les maisons disparaissent sous les tentures ; les rues sont orn�es � profusion de guirlandes, de m�ts, de faisceaux de drapeaux.
Au retour de la charmante petite cit� lorraine, nous croyons int�resser nos lecteurs, en leur donnant cette courte description de Bl�mont - simple pr�face d'avant les f�tes de samedi, dimanche et lundi :
Bl�mont, l'Albus Mons, te Mont Blanc d'autrefois, fut la capitale �l�gante et fi�re d'un comt� c�l�bre, dont les Sires-, puissants batailleurs en leur temps, eurent une brillante histoire.
Descendu de Gogney, un ruisseau aux eaux crayeuses vient affluer � la Vezouse et les bords de ce rupt sont une promenade ravissante parmi des sites reposants, o� des- p�cheurs octog�naires se livrent � leur plaisir favori, o� le baron de Turckheim, en nouveau Louis XIV de c�ans, fait monter l'eau jusqu'� ses bassins du Versailles bl�montois, � l'aide d'une nouvelle machine de Marly, actionn�e par de tr�s puissante moteurs..
Et, entre ces deux eaux peu claires, qui d�sagr�gent les terrains de blanc calcaire, entre les collines bois�es et le montet pittoresque o� se dressent les ruines majestueuses du ch�teau-fort des Sires disparus, la ville de Bl�mont s'�tend, avec ses maisons blanches au milieu des verdures, avec ses placettes mang�es de soleil, avec ses rues tournantes et grimpantes, avec ses faubourgs qui s'allongent, en mani�res de tentacules, dans toutes les directions et le long de tous les chemins de la vall�e.
Des terrasses superbes du ch�teau neuf du baron de Turckheim, l'oeil plonge avec plaisir sur ce panorama de Bl�mont de Lorraine.
Au premier plan, sous les galeries ajour�es et les massifs de fleurs aux chatoyantes couleurs, des bassins s'en vont sur ces hauteurs, aliment�s par les eaux d'en bas, des bassins luxueux qui semblent des miroirs d'argent clair o� vient se refl�ter le soleil.
Et puis, le coteau d�vale � travers les sapins, les conif�res, les vergers � fruits.
Alors c'est Bl�mont tout entier qui appara�t, depuis les ruines colossales d�mantel�es, depuis le donjon d�couronn� et la tour en poivri�re, tapiss�e de lierre robuste., jusqu'aux belles maisons qui longent la Vezouse ou se cachent autour des rues calmes de l'ancien coll�ge, jusqu'� la neuve �glise ogivale aux deux tours si fines, si �lanc�es, et de si coquet aspect, vues de loin et des hauteurs d'alentour.
De ces terrasses qui surplombent, il semblerait que Bl�mont d�t avoir au moins quatre � cinq mille �mes.
La petite cit� parait aussi �tendue que Saint-Nicolas de Port, et pourtant elle ne compte pas 2,000 habitants, chr�tiens et juda�sants r�unis, car Bl�mont poss�de une synagogue tr�s confortable, sise sur un bras de la Vezouse, en allant aux P�tis.
Mais quand on a fini de d�nombrer les maisons et les rues de ce Bl�mont si paisible aux deux ou trois industries florissantes - il faut bien lever les yeux... les ouvrir tr�s grands et... regarder.
Un tableau f�erique vient d'�tre accroch� l�, et c'est absolument sublime que cette vision des montagnes vosgiennes qui apparaissent, toutes, avec leurs sommets innombrables, leurs for�ts, leurs puissantes croupes et les ballons chevauchant du sud au nord, comme une arm�e �trange de chevaliers g�ants.
La cha�ne des Vosges, vue des hauteurs de Bl�mont, comme c'est beau, comme c'est grandiose !
A droite, � gauche, en face, ce sont des montagnes et encore des montagnes, des avanc�es et des recul�es, et. dominant le tout de sa masse, le Donon au double sommet, qui porte, dit une vieille l�gende, le tombeau du premier roi franc, Pharamond le Chevelu.
Peut-on r�ver plus glorieux .tombeau pour l'anc�tre et le fondateur d'une race ? pour le Franc d'o� sortirent les conqu�rants d'Austrasie ?

Il y a, au cimeti�re de Bl�mont, des monuments splendides, oeuvres de l'architecte Urm�s ; on y remarque nombre de c�l�brit�s lorraines qui se sont fait un nom dans l'histoire du dix-neuvi�me si�cle.
J'y ai vu le buste du jeune sculpteur, Alphonse Goeury, ex�cut� par son p�re, lui-m�me artiste statuaire ; j'y ai vu le beau monument et l'image si expressive du capitaine Delabbeye, et j'y ai revu avec plaisir, enfin termin� et mis en point, le monument de marbre et de granit, �rig� en 1900, inaugur� par le d�put� Fenal et le g�n�ral Marin, aux Enfants du canton de Bl�mont, morts pour la patrie.
Chose curieuse ! Les jeunes gens de cette placide localit� ont souvent l'esprit aventureux. Bl�mont a eu des g�n�raux c�l�bres ; elle a donn� le jour � R�gnier, le futur duc de Massa-Carrare et le Grand-Juge de France ; elle a donn� beaucoup d'enfants � la magistrature, � l'arm�e, et j'en sais qui se pr�parent au n�goce, � l'industrie, � la marine.
33 communes forment le canton de Bl�mont ; il en est de grosses, il en est de menues ; d'aucunes sont rest�es c�l�bres dans les fastes de l'histoire de Lorraine.
En revenant par l'humble voie ferr�e qui suit la fronti�re, les constructions colossales de la gare d'Avricourt allemand, font souvenir, h�las ! que la Lorraine a �t� coup�e en deux il y a 41 ans, et que le sillon factice des vainqueurs a tranch� net dans la terre de nos anc�tres.

La petite fleur bleue
Ainsi que nous l'avons d�j� annonc� � plusieurs reprises, l'Union des Femmes de France (comit�s de Cirey et de Bl�mont) a organis�, � l'occasion des f�tes de gymnastique et de P. M. du 13 ao�t � Bl�mont, la vente de la petite fleur bleue.
Nous ne doutons pas un seul instant que les populations patriotiques de notre Lorraine r�pondront avec empressement � l'appel fait au nom de nos bless�s militaires, et que la recette sera fructueuse.
Nous avons le plaisir de donner ci-dessous les noms des aimables vendeuses, tant pour Cirey que pour Bl�mont :
Mmes Batho, Bechmann, Caen, Dangoumean, Duron, Henry, Taillibert, Haug, A. Zimmermann.
Mlles Acker, E. Barbier; G. Barbier, Batho, Balland, Charton, Claudon, E. Colin, M. Colin, Collignon, Coblentz, Cuny, Cuissard, Dion, Dumarest, Dupays, Florentin, Froment, Guyon. Harquet, Kuhn, Laurent, Louis Mantout, Marx, G. Moilrier, S. Moitrier, Pierron, Portier, Protoy, F. Riehl, L. Riehl, Hemiot, Raffin, Stein, Seyer, M. Tiha, J. Tiha, Weber, Wagner, Zaug, Zeis, M. Zimmermann.

Les gymnastes de Meurthe-et-Moselle
R�union g�n�rale de l'Association des gymnastes de Meurthe-et-Moselle dimanche 13 ao�t, � 10 heures et demie du matin, � l'ancien coll�ge de Bl�mont.
Ordre du jour. - Lecture du proc�s-verbal.- Allocution du pr�sident. - Compte vendu financier. - Nomination du bureau pour 1912. - D�signation de la ville dans laquelle aura lieu la f�te de l'Association en 1912. - Affaires diverses.


Est-R�publicain - 13 ao�t 1911
LES F�TES DE BLAMONT
DE NOTRE ENVOY� SP�CIAL
BL�MONT, samedi 12 ao�t, soir. - La ville est d�cor�e. Des branches de sapin jalonnent les rues, des m�ts sont charg�s d'embl�mes o� se lisent les mots : Honneur et Patrie.
�� et l�, des arcs de triomphe, avec des �cussons, des banderoles, des d�dicaces en l'honneur des h�tes ; des souhaits de bienvenue.
A toutes le fen�tres, � tous les balcons flottent des drapeaux, se balancent des lampions. Des couronnes de verdure parent de nombreuses fa�ades.
Dans tous les villages que nous avons travers�s, nous avons remarqu� le m�me enthousiasme, la m�me all�gresse patriotique.
On apercevait partout de braves gens occup�s � embellir leurs maisons. La personnalit� de M. Albert Lebrun, ministre des colonies, semble particuli�rement populaire et les Lorrains se proposent de le f�ter a l'envi.
Les Escadrons de Lorraine et de Nancy dirig�s Par M. le commandant Larcher et M. Pierre Bachelard, sont arriv�s � Bl�mont, le premier � 11 heures du matin, et le second � six heures et demie du soir. Ils ont �t� l'objet d'une cordiale r�ception.
Au train de sept heures, sont arriv�s ce soir MM. les membres du jury et de nombreuses soci�t�s. La fanfare de la soci�t� de tir de Bl�mont s'est s'est port�e � leur rencontre et, musique en t�te, le cort�ge s'est aussit�t rendu vers le caf� de la R�union, au cercle, o� un ap�ritif d'honneur fut offert aux membres du jury
Les g�n�raux de Lastours, Th�veney, Groth et Leclerc sont attendus dans la soir�e.
Une r�union a eu lieu � huit heures et demie au si�ge de la soci�t� de tir et et de pr�paration militaire. L'attribution des divers services y fut r�gl�e. Plusieurs toasts ont �t� �chang�s.
La retraite aux flambeaux donne le signal des r�jouissances populaires Elle a parcouru toutes les art�res de la ville entra�nant � sa suite une jeunesse turbulente. La dislocation, sur la place de l'h�tel de ville s'accompagna de joyeuses manifestations.
Les concours commenceront demain, � six heures du matin. - L.C.


Est-R�publicain - 14 ao�t 1911
Les F�tes de Bl�mont
L'inauguration de la ligne Lun�ville-Badonviller
LE CONCOURS DE GYMNASTIQUE
MM. LEBRUN ET �UGAGNEUR

Pr�liminaires de f�te
BLAMONT, dimanche 13 ao�t. - La coquette petite cit� de Bl�mont est en rumeur d�s les premi�res heures de la matin�e.
D�s l'aube, les gymnastes commencent � y affluer ; ils ont la meilleure allure, m�thodiquement les �preuves s'organisent.
Tous les gymnastes manoeuvrent ce pendant que les tireurs se rendent au stand am�nag� d'une fa�on irr�prochable. Les fils �lectriques, fonctionnent sans rel�che.
Les examinateurs, non loin de l�, interrogent les jeunes gens sur la topographie.
Nous voyons passer M. Edmond G�rard, avec son excellente soci�t� l'�� Abeille lorraine �, dont les exercices ont �t� tr�s applaudis.
M. Albert Maringer, pr�sident de la F�d�ration les Soci�t�s de tir de l'Est, est arriv� � 9 heures. Il a �t� re�u par le Docteur Hanriot et par M. Mazerand.
Mais il est onze heures. Les- jeunes gymnastes ont besoin de r�parer leurs forces et ils se r�pandent dans les �difices scolaires pour y d�jeuner. L'organisation de ces repas n'a pas �t� une mince affaire, mais tous les moindres d�tails ont �t� r�gl�s � la satisfaction g�n�rale.
Les commissaires de la f�te, de leur c�t�, d�ploient la plus grande activit�. Il leur a fallu, en effet, une longue �tude de la liste des invitations de fa�on � ce que tout le monde soit bien � sa place et qu'aucune infraction au protocole ne se produise.
Il fait un temps magnifique. La foule est consid�rable dans les rues de Bl�mont.
La f�te s'annonce merveilleusement.

Sur la ligne Lun�ville-Bl�mont
A la gare Lun�ville-Bl�mont
Lun�ville est encore endormie, se reposant des f�tes de la veille, quand les trains venant de Nancy d�posent sur le quai de la gare des personnages officiels aux uniformes chamarr�s ou d'autres plus simplement v�tus d'aust�res redingotes et coiff�s du c�r�monieux gibus. Pr�s de la gare de la Compagnie de l'Est un train de la ligne dont la locomotive est couverte de fleurs et de rubans tricolores emm�ne les invit�s � la coquette gare du quartier du �� Dahomey �, d'o� partira le train minist�riel. On longe des rues ouvri�res. Des personnes curieuses poussent leurs volets et se montrent aux fen�tres dans une tenue matinale. Les maisons sont pavois�es de drapeaux, des lampions pendent tristement, ayant perdu leurs fra�ches couleurs pour avoir trop br�l�. La salle d'attente de la gare Lun�ville-Bl�mont est coquettement am�nag�e.
Les curieux affluent bient�t, mais ils sont maintenus aux environs de la gare par un cordon de sapeurs-pompiers et une rang�e de cavaliers du 17e chasseurs. A huit heures moins le quart, le cort�ge minist�riel quitte la sous-pr�fecture.
La s�rie de landaus qui emm�ne les personnages officiels vers la. gare est escort�e par des d�tachements de dragons aux lances orn�es d'oriflammes.
Les ministres sont re�us � la gare par MM. Aubin, ing�nieur des ponts et chauss�es ; Tartary, administrateur de la Compagnie ; Pariset, ing�nieur des ponts et chauss�es, et Chesnel, direction de l'exploitation de la ligne Lun�ville-Bl�mont.
M. le pr�fet pr�sente en outre aux ministre M. le g�n�ral Bnlfourier, venu de Nancy, ainsi que plusieurs conseillers g�n�raux. A huit heures pr�cises, ministres, d�put�s, pr�fet, sous-pr�fets, g�n�raux, conseillers g�n�raux et d'arrondissement, ing�nieurs et invit�s divers, tout le monde se case dans le train minist�riel qui bient�t s'�branle.

A Chanteheux
Premi�re station � Chanteheux, o� un nombreux public se presse sur le quai de la gare magnifiquement pavois�e. L'arriv�e du convoi est salu�e aux accents de la Marseillaise, chant�e par des voix enfantines.
On descend sur le quai et le maire, M. Victor Thomas, souhaite en excellents termes la bienvenue aux ministres, tout en ne manquant pas de leur rappeler les vieilles origines de Chanteheux et les �pisodes les plus saillants de l'histoire locale.
M. Augagneur r�pond aimablement que tout, en professant le plus profond respect pour son pass�, la commune de Chanteheux n'en est pas moins acquise sinc�rement aux id�es r�publicaines. Le culte du souvenir ne s'oppose en rien aux id�es de progr�s.
De charmantes fillettes viennent offrir un bouquet de fleurs aux ministres. M. Augagneur les embrasse pendant que retentit le cri de : �� En voiture, messieurs, s'il vous pla�t �.

A Croismare
Rapidement le train part. Quelques minutes apr�s, les ministres descendent sur le quai de Croismare, o� l'accueil le plus chaleureux leur est fait. Les sapeurs-pompiers rendent les honneurs, pendant que l'excellente fanfare de la verrerie joue la Marseillaise.
M. Villemin, maire de la commune, remercie les ministres d'avoir bien voulu s'arr�ter quelques instants au milieu de l� population. Il a d'aimables paroles pour M. Bentz, conseiller g�n�ral, qu'il appelle savoureusement �� le p�re du petit train �.
M. Augagneur r�pond et remercie au nom du gouvernement. Des fillettes s'avancent avec des bouquets ; les ministres les embrassent, et vite on remonte dans le train.

Dans les autres gares
A chaque station, la m�me sc�ne se d�roule. Discours du maire, r�ponse aimable de M. Augagneur, Marseillaise par les enfants des �coles, compliments par de jeunes fillettes et bouquets... A l'arriv�e du ttrain minist�riel � Bl�mont, on en comptait plus de quarante dans le wagon des ministres.
C'est ainsi que M. Voituron, � Marainvillers ; M. Roy Joseph, � Thi�baum�nil ; M. Adrian, � B�nam�nil ; M. Grandg�, � Domjevin ; M. Adam, � Fr�m�nil ; M. Moitrier, � Og�viller ; M. Lobru, � Herb�viller ; M. Liengey, � Mign�ville ; M. Alix Nicolas, � Montigny, et M. Hasselot Joseph, � Saint-Maurice, vinrent au milieu de leurs administr�s saluer les ministres au passage et les assurer de leurs sentiments r�publicains. Les gares de ces communes �taient tr�s coquettement d�cor�es et les sections de sapeurs-pompiers rendaient les honneurs. A Saint-Pol, avant derni�re commune en allant � Badonviller, le train arriva en gare avec une forte avance, aussi le maire, l'honorable M. Humbert F�lix, n'�tait-il pas sur le quai pour saluer le ministre. En attendant son arriv�e, l'instituteur fit chanter plusieurs fois la Marseillaise � ses �l�ves.
Enfin, M. le maire arriva tout, essouffl�. Il mit imm�diatement la main � sa poche pour en tirer son discoure, quand, � stupeur, il s'aper�ut qu'il l'avait oubli�. Comme il se proposait de retourner chez lui le chercher, M. Augagneur l'en dissuada. Et comme ce brave maire se d�solait de n'avoir pu placer son discours, le ministre des travaux publics s'�cria plaisamment, pendant que le convoi s'�branlait : �� Ce sera pour la prochaine fois, M. le maire ! � Ce fut le seul incident qui se produisit, et avouons qu'il fut plut�t d'une agr�able gaiet�, rompant ainsi la monotonie des r�ceptions dans chaque gare.

A Badonviller
A Badonviller, point terminus de la ligne, l'accueil le plus chaleureux est fait au cort�ge minist�riel.
Une foule nombreuse se presse aux environs de la gare et dans les rues. L'excellente musique de la localit� joue la Marseillaise a l'arriv�e et conduit ensuite le cort�ge, aux accents d'entra�nants pas redoubl�s, vers la mairie o� une r�ception a �t� pr�par�e par les soins du comit� r�publicain cantonal. Les sapeurs-pompiers, les douaniers et les gendarmes encadrent le cort�ge. Des arcs de triomphe portant des adresses de bienvenue ont �t� �rig�s dans les rues pavois�es de la coquette cit�.
A l'h�tel de ville, les ministres et leur suite sont re�us par la municipalit�. Un champagne d'honneur est servi, accompagn� de r�confortants sandwichs.
M. Clav�, au nom de la population de Badonviller, -remercie les ministres d'avoir honor� cette petite ville de leur pr�sence. Il remercie tous ceux qui par leurs efforts ont contribu� � la cr�ation du chemin de fer de Lun�ville � Badonviller-Bl�mont, et particuli�rement MM. Bentz, M�quillet et Messier.
M. Bentz prit la parole au nom de M. le docteur Messier. auquel son grand �ge n'avait pas permis de venir saluer les ministres. Il leur apporte toute la respectueuse sympathie de l'honorable conseiller g�n�ral de Badonviller, doyen de notre assembl�e d�partementale.
M. Ruetschmann, pr�sident du comit� r�publicain du canton, salua les ministres. Il trouva d'aimables paroles pour M. Augagneur et exprima toute la joie qu'avait �prouv� le comit� r�publicain de Badonviller en apprenant l'arriv�e de M. Lebrun au minist�re des colonies. Il fit part de quelques desiderata des habitants en ce qui concerne le fonctionnement de la nouvelle ligne.
M. Lebrun, remercie les orateurs pr�c�dents. Il se d�clara tr�s touch� des compliments qui lui avaient �t� adress�s. Il fit l'�loge du docteur Messier, qui a droit � la v�n�ration et au respect de tous, en raison de son grand �ge et de la dignit� de sa vie. Aussi est-ce avec la certitude de r�pondre au sentiment unanime qu'il lui adressa son salut cordial. Parlant de la nouvelle ligne, il exprima l'espoir qu'elle serait un �l�ment de prosp�rit� en plus pour l'avenir du canton de Badonviller.
M. Augagneur fit remarquer spirituellement que depuis le matin il voyageait au milieu des fleurs. Mais parmi toutes les manifestations qui se sont produites depuis te d�part de Lun�ville, il a �t� frapp� surtout de l'union qui semble exister entre les r�publicains. Les maires rendent justice aux conseillers-g�n�raux et aux d�put�s de leurs efforts. Nulle part il n'a �prouv� une sensation plus profonde d'union entre les r�publicains, peut-�tre est-ce parce que la France finit bien pr�s... Il rend hommage � M- Bentz dont la modestie, dit-il, a �t� mise depuis ce matin � une rude �preuve. Mais il y a quelqu'un d'oubli� dans tous ces �loges, c'est le peuple paysan dont on a travers� les villages en venant. Car on n'a fait que consacrer par une voie ferr�e les efforts des g�n�rations de cultivateurs qui ont travaill� pour faire produire la terre.
Tous ces discours furent chaleureusement applaudis et le cort�ge regagna la gare au milieu du m�me enthousiasme.

De Badonviller-Bl�mont
Revenant sur ses pas jusqu'� la gare de Herb�viller, le cort�ge minist�riel prit ensuite l'embranchement de Bl�mont. A Dom�vre-sur-Vezouse et Verdenal un court arr�t permit aux maires et � la population de ces communes de saluer les ministres.

L'arriv�e � Bl�mont
Le train stoppe en gare � midi 15. Aucune c�r�monie. Ni discours ni r�ception officielle. Au dehors, des acclamations retentissent.
Le cort�ge se forme devant la gare. Il est pr�c�d� par un peloton de gendarmes � cheval, qui �prouve quelque difficult� � se frayer un passage dans la foule.
Les ministres sont l'objet de marques tr�s vives de sympathie. En maint endroit, des ovations �clatent. Les femmes agitent leurs ombrelles. A toutes les fen�tres, d�cor�es de drapeaux, des curieux se pressent ; une sorte de mar�e humaine a d�ferl� jusqu'au haut des marches de l'�glise.
Dix minutes plus tard, les personnalit�s officielles p�n�trent au rez-de-chauss�e de l'h�tel de ville, o� un banquet de 500 couverts est pr�par�.
Des pr�sentations ont lieu � ce moment.
Une certaine confusion r�gne - � telle enseigne que M. le docteur Hanrion, priv� de sa place, se voit contraint d'aller mettre son couvert chez les gymnastes qui d�jeunent � l'ancien coll�ge.
Le Banquet
Le banquet, qui comprenait pr�s de 500 couverts, fut servi dans la salle des Halles de Bl�mont par les soins de M. Godart, de Lun�ville.
On dut refuser, faute de place, de tr�s nombreuses souscriptions trop tardives. A la table d'honneur, M. Augagneur pr�sidait, ayant � ses c�t�s MM. Lebrun, M�quillet, Bonnet, pr�fet de Meurthe-et-Moselle ; Denis, Grandjean, No�l, d�put�s ; les g�n�raux Goetschy, de Mas-Latrie, Varin, Mazel, Leclerc, Balfourier ; MM., Krug, pr�sident de la F�d�ration des soci�t�s de gymnastique de l'Est ; N�rot, inspecteur principal de la Compagnie de l'Est ; Boutroue, chef de cabinet du ministre des colonies ; Brisson, directeur des postes ; Maringer, pr�sident de la f�d�ration des soci�t�s de tir de l'Est ; Cousin, ing�nieur des mines ; Schertzer, Tourtel, de Langenhagen, Bentz, Humbert, conseillers g�n�raux ; Castara, maire de Lun�ville ; Aubin, ing�nieur des mines ; Montreuil, sous-pr�fet de Briey ; Lacombe, sous-pr�fet de Lun�ville ; Labourel, maire de Bl�mont ; Verg�, Marin, Moitrier, Viriot, conseillers d'arrondissement.
M. Mazerand, pr�sident d'honneur du Comit� r�publicain de l'arrondissement de Lun�ville.
Pendant le repas, la musique du Groupe Bara de Nancy fit entendre quelques-uns de ses meilleurs morceaux.

Les toasts
A l'heure des toasts, quand le Champagne p�tille dans les verres, c'est M. Bonnet, pr�fet de Meurthe-et-Moselle, qui se l�ve le premier. Il y a un an, dit-il, dans des circonstances analogues, j'exposai en m'en excusant presque des vues optimistes � l'�gard d'un autre chemin de fer d'int�r�t local.
Les �v�nements semblent confirmer les voeux que j'�mettais alors. Puisque mes voeux semblent �tre exauc�s j'en formerai de tr�s ardents pour le succ�s de la ligne qu'on vient d'inaugurer aujourd'hui. J'esp�re que la visite des ministres de la R�publique fran�aise portera bonheur � cette ligne et aux populations qu'elle dessert.
Mais, ajoute-t-il, il est encore un autre spectacle qui va retenir notre attention, c'est celui de 1.500 gymnastes qui fortifient leurs muscles dans le but unique de servir le pays et de le d�fendre un jour s'il le fallait, restant �trangers � toutes pr�occupations de confession religieuse, mais soucieux uniquement du noble but qu'ils poursuivent.
M. le pr�fet termine son toast en buvant � la sant� du pr�sident de la R�publique.
M. Labourel, maire de Bl�mont, souhaite la bienvenue aux ministres au nom d'une vaillante petite cit� qui a toujours manifest� par ses votes son attachement � la R�publique vraiment r�publicaine.
M. Bentz, conseiller g�n�ral, exprime aux ministres toute sa gratitude de ce qu'ils ont. bien voulu inaugurer cette ligne qui l'a toujours pr�occup� depuis qu'il appartient � l'assembl�e d�partementale.
C'est un agr�able devoir pour lui de remercier MM. Chapuis, M�zi�res et M�quillet, qui l'ont aid� dans ses efforts. Au nom de la r�gion de la Vesouze jusque l� d�sh�rit�e, il remercie le conseil g�n�ral d'avoir vot� les sommes n�cessaires pour la construction de cette ligne.
M. Krug, pr�sident de la F�d�ration des soci�t�s de gymnastique de l'Est, glorifie l'oeuvre des soci�t�s qui, sans se soucier de questions confessionnelles, pr�parent une robuste jeunesse. Il se d�clare heureux d'avoir vu M. Lebrun, qu'il consid�re comme une des forces agissantes de la d�mocratie, percer au Parlement, et cela par son seul talent, sans rien devoir � l'intrigue.
M. No�l, d�put� de Verdun, salue les ministres qui sont venus r�conforter par leur pr�sence les excellents r�publicains de ce coin de terre lorraine. Il boit � M. Bentz, le p�re du petit chemin de fer, et � M. Mazerand, le vieux r�publicain si connu dans l'arrondissement de Lun�ville.
M. Denis, d�put� de Toul, en termes humoristiques, rappelle l'inauguration du chemin de fer Toul-Thiaucourt, qui eut lieu en pr�sence de M. Barthou, alors ministre des travaux publics. Plus favoris�s que les Toulois, les habitants de Bl�mont ont la bonne fortune d'avoir deux ministres parmi eux et un soleil qui chauffe l'enthousiasme de la population. Il constate les heureux r�sultats qu'a eus l'union de tous les conseillers g�n�raux, sans distinction d'opinion, quand il s'agit de questions �conomiques.
Gr�ce � cette entente, les arrondissements de Toul et de Lun�ville vont voir par ces chemins de fer locaux accro�tre leur prosp�rit�.
M. M�quillet, d�put� de Lun�ville, dit qu'apr�s tant de paroles �loquentes, il se demande s'il reste encore quelque chose � dire. On a remerci� les ministres. On a dit que l'oeuvre qui vient d'�tre inaugur�e �tait surtout celle de M. Bentz. Aussi, apr�s avoir �t� � la peine, m�rite-t-il d'�tre � l'honneur.
Parlant des soci�t�s de pr�paration militaire, il estime avoir fait oeuvre de bon patriote en s'int�ressant tout particuli�rement � elles au Parlement. Il exalte le devoir qu'elles remplissent et remercie tout particuli�rement M. Augagneur d'avoir bien voulu venir en Lorraine, sortant d�j� d'inaugurer il y a quelques jours un chemin de fer � l'autre bout de la France.
M. le g�n�ral Goetschy,en une allocution toute militaire, au style nerveux et qui fut hach�e d'applaudissements, fait le plus vif �loge des soci�t�s de pr�paration militaire. Il termine en apportant aux repr�sentants du gouvernement l'hommage du 20e corps et de son absolu loyalisme.

M. Lebrun, ministre des colonies, remercie tout d'abord son excellent coll�gue M. Augagneur d'avoir r�pondu � l'appel qui lui avait �t� adress�. Sa pr�sence, dit-il, donne � ces f�tes un relief que sans lui elles n'auraient pas eu.
Cela lui permet d'oublier un peu sa qualit� de ministre pour faire � son coll�gue, comme pr�sident du conseil g�n�ral, les honneurs de la r�gion.
Il y a deux ans on inaugurait trois nouvelles lignes dans le pays de Briey, puis ce fut la Toul-Thiaucourt, aujourd'hui le ruban d'acier s'�tend toujours et c �est dans l'arrondissement de Lun�ville qu'on renouvelle cette c�r�monie. Il esp�re que le ligne de Lun�ville-Bl�mont va donner � notre d�partement un nouvel �l�ment d'activit�. Il adresse ses f�licitations � M. Bentz, dont il connut, � certaines heures, tout l'opini�tre int�r�t qu'il portait � cette ligne. M. Lebrun �voque le soir d'hiver o� M. Bentz, tombant chez lui � l'improviste � paris, lui demandait au sujet du rapport qu'il devait faire � la chambre sur cette question �� s'il serait bient�t pr�t � (rires). En terminant, il adresse un hommage �mu � la m�moire de M. F�nal, qui fut un ouvrier de la premi�re heure comme conseiller g�n�ral et comme d�put�, et qui repr�senta toujours avec le plus grand d�vouement l'arrondissement de Lun�ville.

M. Augagneur dit qu'il y a huit jours, se trouvant � l'autre extr�mit� de la fronti�re fran�aise pour l'inauguration d'un chemin de fer �galement, il a entendu comme aujourd'hui des voix fran�aises et des voix r�publicaines et partout, sur la patrie fran�aise, se trouve un peuple anim� des m�mes id�es, un peuple travailleur. Ici, ajoute-t-il, � quelques pas de la fronti�re, ces manifestations r�publicaines et patriotiques rev�tent un sentiment d'aust�rit� qui n'est que plus touchant. On a tout dit - fait-il remarquer - au sujet du chemin de fer et le ministre des travaux publics n'a eu qu'� constater les r�sultats obtenus sans son concours. Mais on ne pourra dire comme dans certains endroits que les populations de l'arrondissement de Lun�ville se sont ralli�es � la R�publique � la suite de la construction d'un chemin de fer. Elles �taient d�j� r�publicaines avant. Il se d�clare heureux de l'affirmation de loyalisme du 20e corps qu'a faite le g�n�ral Goetschy, quoique le gouvernement n'ait jamais eu de doute � cet �gard.
Il fait l'�loge des soci�t�s de gymnastique et de pr�paration militaire, qui sont des oeuvres de haute �ducation, en ce sens qu'elles tendent � soumettre l'individualisme de leurs adh�rents � une discipline et leur apprennent ainsi � faire passer l'int�r�t g�n�ral avant leurs int�r�ts particuliers. Il termine son magnifique discours en. remerciant l'arrondissement de Lun�ville de l'accueil chaleureux qu'il a fait � deux membres du gouvernement.

La F�te de gymnastique
Apr�s ces toasts, qui furent chaleureusement applaudisses personnalit�s officielles se dirigent vers le terrain de manoeuvre, dans l'ordre suivant ;
Premi�re voiture. - Les deux ministres, M. Bonnet, pr�fet de Meurthe-et-Moselle ; M. Labourel, maire de Bl�mont.
Deuxi�me voiture. - MM. Denis, M�quillet, d�put�s ; g�n�ral Goetschy, commandant le 20e corps ; Bentz, conseiller g�n�ral.
Troisi�me voiture. - MM. Grandjean, No�l, d�put�s ; M. le g�n�ral de Mas-Latrie, M. Lacombe, sous-pr�fet de Lun�ville.
Quatri�me voiture. - MM. les g�n�raux Varin et Mazel.
Cinqui�me voiture. - M. le sous-pr�fet de Briey ; M. Georges, pr�sident du tribunal.
Sixi�me voiture. - M. le g�n�ral Balfourier et M. de Langenhagen, conseiller g�n�ral.
Septi�me voiture. - MM. les g�n�raux Mazel et Leclerc.
Huiti�me voiture.- M. le g�n�ral Defforges et M. l'intendant D�faut.
Neuvi�me voiture. - MM. Victor Mazerand et Tourtel, conseiller g�n�ral.
Dixi�me voiture. - M. le g�n�ral Bosc, M. Castara, M. Boutroue, chef de cabinet du ministre des colonies et son coll�gue le chef de cabinet du ministre des travaux publics.
Onzi�me voiture. - MM. Voirin, conseiller d'arrondissement ; Viriot, Humbert et Stef.
Douzi�me voiture. - M. Albert Maringer, M. Aubin, ing�nieur des ponts et chauss�es ; M. Tartary et M. le chef de cabinet du pr�fet de Meurthe-et-Moselle, etc., etc..

Au terrain d'exercices
Les deux ministres prennent place � la tribune d'honneur, ayant � leur gauche M. Bonnet, pr�fet de Meurthe-et-Moselle, et le g�n�ral Goetschy, commandant le corps d'arm�e, et � leur droite M. Labourel, maire de Bl�mont.
Les toilettes f�minines mettent l'�l�gance de la mode parmi la s�v�rit� des habits noirs et des uniformes.
Un d�tachement du 20e chasseurs, venu hier de Baccarat, monte la garde devant les tribunes et sur toute l'�tendue du terrain d'exercices o� la troupe renforce les barrages du service d'ordre.
Apr�s le maniement des massues par un groupe de pupilles, les Escadrons de Lorraine et de Nancy commencent leurs �volutions.
La remise du drapeau de l'Association � M. le docteur Hanrion donne lieu � une patriotique manifestation. Les drapeaux de toutes les soci�t�s pr�sentes s'inclinent. Les musiques jouent. M. le docteur Hanrion promet que bonne garde sera faite aupr�s de l'embl�me qu'on lui confie et il compte bien le porter �� plus grand encore �, l'an prochain, au congr�s de Pagny-sur-Moselle.
Les mouvements d'ensemble sont alors ex�cut�s. Malheureusement, la mesure de la fanfare, charg�e de r�gler les mouvements, pr�cipite son rythme et cause des �� accrocs �.
De nouvelles d�corations sont enfin d�cern�es. Le signa! du d�part est donn�. Ministres, d�put�s, g�n�raux, personnalit�s civiles et militaires regagnent landaus, breaks, pha�tons et limousines. Le cort�ge se dirige vers la gare du chemin de fer d�partemental o� il arrive � cinq heures pr�cises.
Le g�n�ral Goetschy, avant de monter dans le train, prend cong� de M. le commandant Larcher, chef de l'escorte, � qui il exprime la satisfaction que lui a procur�e la tenue de l'Escadron de Nancy.
Une foule �norme salue les h�tes de Bl�mont. Les hurras, les cris de : Vive la R�publique ! et Vive l'arm�e ! jaillissent de milliers de poitrine.

La Soir�e
Nous renon�ons � d�crire l'animation qui r�pand dans Bl�mont l'enthousiasme et la joie. Des concerts ont lieu sur les places ; des groupes dansent, chantent, se prom�nent gaiement, bras dessus, bras dessous; les dames de la Croix-Rouge vendent par douzaines les petites fleurs bleues, ce pendant que les �chos d'une kermesse voisine nous apportent la persistance des boniments forains et des ritournelles des orgues de barbarie.
�a et l�, les pompiers, les chasseurs � pied pr�parent les guirlandes lumineuses qui embraseront bient�t et pr�teront � la coquette cit� un aspect de f�erie.
A neuf heures, le feu d'artifice a �t� tir� devant une multitude ravie. Le sujet lumineux portait cette mention : �� Inauguration du chemin de fer de Lun�ville � Bl�mont. - F�te de pr�paration militaire. �
Vers dix heures, les soci�t�s de Nancy regagnent la gare, o� les attend un train sp�cial pour Avricourt et Nancy.
La place nous manque pour ins�rer le palmar�s des concours. Bornons-nous � relever les r�sultats du championnat artistiques - 1er Godfroid (Sport mussipontain) ; 2� Metzger, de Saint-Di� (Usines Marchal) ; 3� Pelletier Jules (Sport mussipontain).
Notons en passant que Godfroid est � son quatri�me championnat cons�cutif.

Le Comit�
La prochaine r�union
A onze heures et demie s'�taient r�unis, dans une salle du Vieux Coll�ge, la plupart des pr�sidents des soci�t�s de tir, de gymnastique et de pr�paration militaire.
A cette r�union g�n�rale des associations, M. Alfred Krug occupait le si�ge pr�sidentiel. Le bureau a �t� �lu, il se compose de la mani�re suivante :
Pr�sident, M. Allred Krug, du Sport nanc�ien ; vice-pr�sidents, MM. Edmond G�rard, de l'Abeille lorraine, et Latarse, de la Lorraine, de Longwy ; secr�taires : MM. Gineste, de l'Amicale de Boudonville, Ch�ry, de l'Amicale des Trois-Maisons ; tr�sorier, M. Poirot, de l'Amicale Saint-Georges.
A cette r�union, on d�cida que la prochaine r�union, en 1912, aura lieu � Pagny-sur-Moselle, organis�e par le Muscle de Fer, dont M. Bricbon, maire de Pagny, est le si d�vou� pr�sident.


Est-R�publicain - 15 ao�t 1911
APRES LES FETES DE BLAMONT
Notes et impressions. - Veux qui furent � la peine

BL�MONT. 14 ao�t. - Finies, les f�tes. Eteints, les lampions...
Les d�bitants �� rentrent � leurs terrasses ; les habitants �tent les drapeaux ; les organisateurs emballent le mat�riel, les agr�s, les couverts des gargotes improvis�es, les matelas et les couvertures de campement...
On arrache les sapins plant�s entre les pav�s, on d�molit les arcs triomphaux ; on assiste au d�part des forains install�s tant bien que mal sur les berges de la Vezouze ; on d�barrasse la gare inaugur�e de son pavoisement ; une tranquillit� plane sur Bl�mont o�. se sont tues les clameurs joyeuses, les sonneries de clairons, les fantares, les marches belliqueuses...
Une soci�t� vient de passer en chantant dans les rues d�sertes des couplets de caserne et ce fut la seule survivance des all�gresses d'hier.
Avec M. le docteur Hanriot et M. Georges Mazerand pour guides, nous avons visit� les locaux de la soci�t� de gymnastique et de tir de Bl�monl. La salle des f�tes, coquettement d�cor�e, avec une sc�ne pour les repr�sentations th��trales et cin�matographiques, les bureaux de l'administration, les salles de conf�rences et de jeux, occupent les b�timents de l'ancien coll�ge. De g�n�reux m�c�nes ont rivalis� de z�le pour am�nager cet �tablissement et pour le doter de commodit�s qui en font un cercle mod�le.
Au risque d'offenser sa modestie, nous sommes bien oblig�s de reconna�tre que M. le docteur Hanriot est un des hommes dont le patriotisme s'est appliqu� sans repos � cr�er une oeuvre dont les r�sultats forcent l'admiration.
Les superbes manifestations auxquelles ont pr�sid� deux ministres laisseront dans tous les coeurs un �cho profond et les l�g�res critiques de d�tail s'effaceront dans la beaut� totale des f�tes.
Une sorte de timidit� paralysa certaines initiatives.
La plupart des commer�ants eux-m�mes h�sit�rent � faire les approvisionnements n�cessaires, comme s'ils craignaient que la bi�re rest�t dans leurs caves et les victuailles dans leur cuisine, si bien que cette h�sitation se traduisit par un chiffre d'affaires inf�rieur.
Craignit-on qu'il y eut aussi des places vides au banquet officiel ? Les invitations furent lanc�es en grand nombre et des convives furent oblig�s de mettre leur couvert dans un restaurant voisin.
Quant au commissaire g�n�ral, ce fut plus simple : il n'eut pas m�me le loisir de se mettre � table. M. Georges Mazerand joua le r�le d'un �� regarde-manger � ; mais il poussa l'h�ro�sme jusqu'� risquer ainsi les pires gastralgies pour veiller � la stricte ex�cution du programme.
Les propri�taires de breaks, de pha�tons, d'autos se mirent � la disposition du comit� avec un .empressement digne d'�loges. On remarqua, entre autres, la magnifique Peugeot 10 HP, mod�le 1911, pr�t�e par M. Albert Zimmermann, le sympathique notaire de Cirey, et la voiture de la m�me marque dans laquelle M. Henri Ch�vre conduisit les notabilit�s civiles et militaires.
Le jury s'acquitta de sa t�che si d�licate � la satisfaction g�n�rale. Il se composait de MM. Boulet, pr�sident, assist� de M. Stub, secr�taire, et des membres suivants : MM. Barr�re, Becker, Morlet, de Pagny ; Colin, de Nancy ; Beaudoin, Zantes, Faburel ; Charles Ling, de Lun�ville ; Damery, Ginof, sous-officier du 2e bataillon de chasseurs ; Gasseur, Maire, Beno�t, Bussi�re, Degal, Crevisier, Marceau, Pointe, Lev�que, Simon, Jacquin, Jullien, etc..
Les hommes du 153e d'infanterie, les sections du 20e bataillon de chasseurs venues de Baccarat, facilit�rent avec un ordre et une discipline parfaite la t�che des organisateurs. La gendarmerie montra dans les services d'ordre une correction absolue.

Si les palmes acad�miques et le M�rite aricole r�compens�rent bien des d�vouements, l'ordre du M�rite national fut d�cern� � des collaborations dignes d'int�r�t.
La croix de chevalier fut accord�e � M. Barbier, vice-pr�sident de la soci�t� de tir de Bl�mont-Cirey ; la m�daille fut offerte � M. Pariset, instructeur � l'Escadron de Lorraine, et des dipl�mes � MM. Colette Charles, instructeur de la soci�t� de Bl�mont-Cirey ; Dion Alb�ric, Carie Louis et Colin Auguste.
Quant aux r�compenses qui couronn�rent le classement g�n�ral des soci�t�s, la liste en fut dress�e dans la matin�e de lundi et nous en reproduisons les principaux extraits.

Les prix
Nous avons, hier, publi� les premiers r�sultats du concours artistique. Compl�tons ces renseignements par les noms suivants :
4e Grenouiller Ernest, de la Fraternelle de Besan�on ; 5e Bareth Aristide, du Sport nanc�ien ; 5e ex-aequo, Dresch Louis, de la Fraternelle des usines Marchal, � Saint-Di� ; 7e Jeandel, m�me soci�t� ; 8e Beaurepaire Eug�ne, de l'Abeille lorraine (Nancy) ; 9e Mathieu Charles, Fraternelle des usines Marchal, � Saint-Di� ; 10e Artis Maurice, du Sport mussipontain ; 11e Fr�miot Louis, de l'Abeille lorraine ; 12e Klein Anatole, de l'Amicale la�que des Trois-Maisons ; 13e Kelle Emile, de l'Abeille lorraine.
CONCOURS DE SECTIONS (simultan�). - 1re cat�gorie. - Prix d'excellence, l'Abeille lorraine, Nancy ; 2e cat�gorie, prix d'excellence, le Sport nanc�ien, Nancy ; le Sport mussipontain, Pont-�-Mousson ; 3e cat�gorie (sections �trang�res � l'Association), prix d'excellence, la Fraternelle, de Besana�on.

Il convient de citer M. Faburel, professeur de gymnastique au lyc�e, ancien monniteur ; M. Xa�, qui a dirig� la production des manoeuvres d'ensemble par l'Amicale des Grands-Moulins (massues) ; M. Xa� remplit les d�licates fonctions d'instituteur adjoint � l'�cole des Grands-Moulins ; ses �l�ves se sont fait remarquer par la s�ret� et la souplesse de leurs mouvements d'ensemble.
L'Abeille lorraine m�rite aussi les plus sinc�res compliments pour les magnifiques succ�s qu'elle a obtenus ; elle est, d'ailleurs habitu�e � remporter d'�clatantes victoires et les concours de Bl�mont n'ont fait que consacrer une l�gitime r�putation.
Les exercices d'ensemble ex�cut�s par 420 gymnastes n'�taient pas exempts de tout reproche et nous avons, l�-dessus, dit ce qu'il fallait dire.
Un des organisateurs nous a fourni cette explication :
- Chaque ann�e la cadence des mouvements est, impos�e en quelque sorte par une des soci�t�s �trang�res affili�es � l'Association. En 1911, nous sommes assujettis � la �� mesure � italienne. Mais cette mesure est d'un rythme trop rapide. Au lieu de marquer les temps dans un exercice, elle contribue plut�t � y jeter la confusion... �
C'est un peu comme si, en effet, un artiste chantait : Viens Poupoule ! tandis que l'orchestre jouait l'hymne russe, sous pr�texte de l'accompagner.

Nous avons eu le plaisir de rencontrer sur le-terrain d'exercice M. A. Samain, le pr�sident de la Lorraine sportive, de Metz, dissoute apr�s les incidents de janvier dernier.
Quoique M. Samain ait voulu garder l'incognito, il ne passai point inaper�u et le commissaire sp�cial d'une gare fronti�re ne le perdait pas de vue :
- J'�prouve un vif plaisir � voir les gymnastes fran�ais, nous a-t-il dit.
Et, comme la conversation tombait sur Zislin, qui entrait en prison, la veille, afin de purger sa r�cente condamnation :
- Ce sera mon tour en octobre, ajoute M. Samain... Je suis en appel devant la cour de Leipzig. La premi�re sentence sera vraisemblablement confirm�e... Je ne crois pas a un arr�t de cassation qui me renverrait devant les m�mes juges, dont le verdict me frapperait aussi durement. De quelque c�t� que je me tourne, la prison m'attend... �
Au sujet des incidents marocains, M. Samain d�clare que l'�motion fut relativement faible dans les pays annex�s :
- La tension des rapports franco-allemands suscita en 1905 et en 1908 un mouvement qui ne s'est pas produit dans ces derniers temps. �
Ludovic CHAVE,

Autour des F�tes minist�rielles
... Voici termin�es ces belles f�tes de Lun�ville et de Bl�mont. On peut dire, sans aucune exag�ration, qu'elles ont eu la plus parfaite r�ussite.
M. Albert Lebrun, particuli�rement, y a trouv� la satisfaction bien douce d'un hommage vibrant rendu par des compatriotes qui l'aiment et l'estiment de longue date.
L'arm�e a eu la participation la plus large aux f�tes de Lun�ville et de Bl�mont.
Ce fut la meilleure des r�ponses � d'irr�conciliables adversaires qui veulent, � toutes forces, cr�er un malentendu entre l'arm�e et la R�publique.
Et quel beau spectacle que celui de cette superbe division d'avant-garde rendant les honneurs � travers de larges avenues magnifiquement d�cor�es !
L'accueil de Lun�ville a �t� tr�s chaleureux pour qui conna�t la discr�tion qu'apportent nos compatriotes aux manifestations ext�rieures.
Quant aux f�tes de Bl�mont, on ne saurait trop insister sur toutes les difficult�s heureusement surmont�es pour les faire r�ussir.

Nous f�licitons bien sinc�rement les nouveaux titulaires de d�corations. Les officiers de l'Instruction publique ont bien m�rit� leur rosette : MM. Perrin, le d�vou� vice-pr�sident de la commission des hospices de Lun�ville ; M. Labourel, le sympathique maire de Bl�mont ; M. Tourelle, l'agriculteur si r�put� de Ville-au-Montois.
Naturellement, ayant �t� � la peine, l'arrondissement de Lun�ville a �t� � l'honneur. On a tenu � nommer : officiers du M�rite agricole, MM. Lacombe, sous-pr�fet; Moitrier, conseiller d'arrondissement ; Beuvelot, ancien maire de Moyen ; officiers d'Acad�mie : MM. Florentin, adjoint de Bl�mont ; Morel, agent voyer � Badonviller ; Buisson, chef de la musique de Cirey; chevaliers du m�rite agricole : MM. Aubry, conseiller municipal � Badonviller et Hennequin, agent-voyer cantonal � Bl�mont.
Toutes ces personnes sont des plus honorablement connues et nulles distinctions ne pouvaient �tre mieux m�rit�es.

On a tenu �galement � r�compenser ceux qui s'appliquent, avec un rare d�vouement, � l'oeuvre des soci�t�s de tir et de la pr�paration militaire. Les lieutenants de r�serve Matins et W�ber re�oivent les palmes. Ce sont les infatigables instructeurs de l'Escadron de Nancy. La Soci�t� de tir de notre ville n'est plus non plus oubli�e, puisque MM. Agostini et Girardot re�oivent eux aussi le ruban violet. M. Agostini, ancien adjudant au 4e chasseurs � pied, est l'estim� receveur buraliste d'Essey-les-Nancy et on n'ignore pas que M. Girardot est un des meilleurs champions de France.
On sera heureux, aux Trois-Maisons, de la distinction conf�r�e � M. Ch�ry, pr�sident de l' �� Amicale � du quartier, et qui a men� avec beaucoup d'�nergie et de belle humeur une t�che fort rude.
Le lieutenant Collignon, nomm� officier d'Acad�mie, est le lieutenant de pompiers si connu � Nancy et le fils du brave officier mort au feu.
M. Colas, le distingu� vice-pr�sident du tribunal de Briey, re�oit aussi les palmes et M. Seners, maire de Mars-la-Tour, - dont le nom est associ� �troitement � celui de l'abb� Faller - se les voit attribuer � la veille du 16 ao�t.
Nous tenons � faire de M. Lambert, directeur de la �� Fauvette � de Longlaville, l'objet d'une mention sp�ciale. La �� Fauvette � est une tr�s int�ressante soci�t� th��trale d'amateurs et elle remplit dans - le bassin m�tallurgique un vaillant r�le de moralisation sociale.

Et pourquoi, dans ce palmar�s de louanges, n�gliger les ministres eux-m�mes, qui en d�cernent tant. Sous le ciel de feu, M. Albert Lebrun s'est montr� d'une h�ro�que bonne humeur et M. Victor Augagneur fut aimable et disert.
Une interview r�cente nous apprend que M. Lebrun passe ses vacances rue Oudinot, dans son cabinet minist�riel, car il s'est impos� la lourde t�che d'examiner lui-m�me la situation politique et �conomique de chaque groupe de nos colonies.
Le d�put� aimait tant passer ses vacances dans la maison familiale de Mercy-le-Haut. Cela n'est plus permis au ministre !
- L. P.

[Note : Est-R�publicain du 9 janvier 1911 : �� Les vexations francophobes � Metz.
La " Lorraine sportive" ne peut donner un concert
METZ, 8 janvier. - Ce soir, la soci�t� la �� Lorraine sportive � offrait un concert � ses membres honoraires, devant une salle archi-comble, dans un h�tel de la ville.
L'assistance �tait exclusivement compos�e d'indig�nes et de vieux messins.
Avant l'ouverture, d�j�, de nombreux agents de police entouraient l'H�tel.
La soir�e avait commenc�, et M. Samain, pr�sident, venait de prendre la parole, en fran�ais, pour souhaiter la. bienvenue � l'assembl�e, quand un inspecteur de police, M. Schampf, agissant en vertu d'un ordre arriv� du minist�re de Strasbourg, fit irruption sur la sc�ne et d�clara que le concert n'aurait pas lieu.
Il invita l'assembl�e � se disperser, en ajoutant que la r�union �tait publique et en contravention avec la loi allemande sur les r�unions.
Les paroles de l'inspecteur furent couvertes de hu�es par le public.
Le pr�sident consulta l'assembl�e sur la question de savoir si la r�union �tait publique ou priv�e.
La question fut couverte de formidables applaudissements et par les cris de : �� Vive la Lorraine ! Continuons la s�ance ! �
La fanfare de la Lorraine sportive joua alors la marche Sambre-et-Meuse, au milieu des applaudissements fr�n�tiques de l'auditoire.
A ce moment, l'inspecteur de police quitta la sc�ne, mais revint bient�t, accompagn� cette fois de huit agents, qui s'empar�rent du pr�sident et du chef d'orchestre, qu'ils conduisirent dehors.
L'orchestre continua quand m�me le concert, toujours acclam� par le public.
La police occupa la sc�ne, mais le public resta cependant dans la salle.
Finalement, les musiciens entonn�rent la Marseillaise, puis partirent au son de sonneries fran�aises de clairons.
L'incident a caus� un �moi extraordinaire parmi le public.
La police a motiv� l'interdiction du concert de la �� Lorraine sportive � en pr�textant que le concert avait un caract�re public alors qu'il �tait exclusivement r�serv� aux membres honoraires de la soci�t�.
M. Samain, pr�sidant, a saisi le pr�fet de Metz, d'une plainte en abus de pouvoir contre le refus de la police d'autoriser le concert.
La mesure avait �t� notifi�e, � midi, � M. Samain, qui r�solut nonobstant de donner le concert
Lorsque les agents arriv�rent sur la sc�ne, ils se pr�cipit�rent sur le chef de la fanfare, qui dirigeait l'ex�cution de la marche Sambre-et-Meuse, et le maintinrent par le bras.
Le pr�sident d�plora l'emploi de la force brutale. La police fut hu�e et la sortie s'effectua au milieu des protestations g�n�rales et des cris r�p�t�s de : �� Vive la Lorraine ! �]


Est-R�publicain - 17 ao�t 1911
Un beau raid de l'Escadron de Lorraine :
Samedi dernier, 20 cavaliers de l'Escadron de Lorraine, conduits par leurs instructeurs, MM. Bachelard et Pariset, quittaient Nancy � 3 heures du matin pour se rendre aux f�tes de Bl�mont.
La -vaillante petite troupe avait d�cid� de franchir les 60 kilom�tres en une seule �tape et de ne pas prendre de repos en cours de route ; elle fit ainsi qu'elle avait convenu et 11 heures n'avaient pas sonn� comme elle faisait son entr�e dans la vieille cit� fronti�re, fra�che comme au d�part, et sans un cheval boiteux, f�t�e par la population enthousiasm�e.
Cette belle performance de l'Escadron de Lorraine qui, le surlendemain, revint � Nancy par les m�mes moyens, m�rite d'�tre signal�e ; il ne faut pas oublier qu'elle fut accomplie par des jeunes gens de 16 � 20 ans, sur des chevaux de r�forme, la plupart tr�s �g�s, sur des routes difficiles, et par une chaleur torride
Au concours de pr�paration militaire auquel il participa le dimanche matin, l'Escadron de Lorraine se classa bon premier en toutes les mati�res sans exception, affirmant une fois de plus, par ce succ�s nouveau, qu'il est dirig� par des hommes comp�tents, et que ses cavaliers forment une �lite imbattable.
A la cl�ture de la f�te de l'apr�s-midi, M. Lebrun, ministre des colonies, membre d'honneur de l'Escadron, remit � M. le capitaine W�ber, vice-pr�sident, les palmes acad�miques, et le f�licita tr�s chaudement tandis que M. le g�n�ral Bosc, conf�rait � M. Pariset, la m�daille d'argent du M�rite national.
Notons qu'� l'issue du banquet, lorsque les deux ministres se rendirent sur le terrain de la f�te, dans un landau superbement attel�, ils furent escort�s par de brillants cavaliers qui n'�taient autres que, ceux des deux Escadrons nanc�iens, dont les chefs se tenaient � la droite et � la gauche des ministres.
Cet accord des deux Escadrons, dans l'accomplissement d'une m�me mission, produisit la meilleure impression sur le public, auquel il montra, une fois de plus, que la rivalit� courtoise et l'�mulation n'emp�chent pas les sentiments de bonne camaraderie.


Est-R�publicain - 18 ao�t 1911
Un beau raid de l'Escadron de Nancy
Samedi dernier, � 3 heures du matin, un d�tachement de l'Escadron de Nancy quitait le man�ge du faubourg Saint-Georges, sous la conduite du commandant Larcher et du lieutenant Mathis, pour se rendre aux f�tes de Bl�mont.
Aux allures r�glementaires, les cavaliers gagnaient Lu�nville o� les attendait la Soci�t� de pr�paration militaire l'Avant-Garde.
L'Escadron de Nancy fut re�u de la fa�on la plus cordiale et des paroles aimables furent �chang�es entre MM. de Langenhagen, pr�sident d'honneur, et Larivi�re, pr�sident de l'Avant-Garde, et le commandant Larcher. Puis, apr�s un repos de quelques heures, l'Escadron de Nancy reprenait la route de Bl�mont, o� il s'arr�tait vers 6 heures du soir.
Au concours de pr�paration militaire auquel il participa, le dimanche matin, l'Escadron de Nancy se classa bon premier en toutes les mati�res sans exception, affirmant une fois de plus, par ce succ�s nouveau, qu'il est dirig� par des instructeurs excellents et que ses cavaliers sont de bons candidats brigadiers.
A la f�te de l'apr�s-midi, l'Escadron de Nancy, plus heureux que l'Escadron de Lorraine, manoeuvra devant les ministres, sur le terrain d'exercice. M. Lebrun, ministre des colonies, remit � M. le lieutenant Mathis les palmes acad�miques, et M. le g�n�ral Bosc conf�ra � M. le v�t�rinaire Gudin la croix de chevalier du M�rite national.
A l'issue du banquet, ce furent les deux Escadrons de Nancy et de Lorraine qui accompagn�rent le landau minist�riel. M. le commandant Larcher pr�c�dait la voiture aux porti�res de laquelle marchaient M. le lieutenant Bachelard et M. le lieutenant Mathis.
Au moment de remonter dans le tram, M. le g�n�ral Goetschy serra la main de M. le commandant Larcher et le f�licita au sujet de l'excellente tenue de l'Escadron de Nancy.
Reprenant la route de Nancy, l'Escadron arriva le soir � bon port, avec tous ses chevaux et sans avoir eu besoin d'en exp�dier par voie ferr�e.
La distance qui s�pare Nancy de Bl�mont est de 60 kilom�tres. C'est donc 120 kilom�tres qui ont �t� parcourus sur route sans compter les exercices du dimanche. Ces r�sultats ne font pas seulement honneur aux officiers et aux �l�ves de l'Escadron de Nancy, mais aussi au propri�taire du man�ge Saint-Georges, le sympathique M. Cothenet, dont les chevaux se sont si vaillamment comport�s.


Est-R�publicain - 19 ao�t 1911
ECHOS DES F�TES DE BLAMONT
Nos Escadrons
A la suite d'une note communiqu�e par l'Escadron de Nancy et parue dans notre num�ro d'hier, nous avons re�u de M. Georges Mazerand, commissaire g�n�ral des f�tes-concours de Bl�mont, la lettre suivante :
Le 18 ao�t 1911.
Monsieur le r�dacteur en chef de l'Est r�publicain, Nancy.
Je lis dans votre num�ro de vendredi une note relative au concours de P. M. de Bl�mont, dans laquelle l'Escadron de Nancy est class� premier en toutes les mati�re. En ma qualit� de commissaire g�n�ral des concours, je crois de mon devoir de vous donner ci-dessous le palmar�s des soci�t� de P. M. aux armes � cheval.
Equitation, hippologie, tir, topographie, hygi�ne, escrime : 1er prix dans chaque branche : Escadron de Lorraine.
En plus, l'Escadron de Lorraine- remporte une des premi�re places en excellence, du classement g�n�ral entre toutes les soci�t�s, sans distinction d'armes, ainsi que le 2e prix de tir.
Je dois ajouter que si l'Escadron de Lorraine n'a pas manoeuvr� devant les ministres, il faut surtout l'en f�liciter, car cela fait honneur � son esprit de discipline ; ayant d� �courter le programme, je fis part � M. Bachelard, pr�sident de l'Escadron de Lorraine, qu'une seule des deux soci�t�s pourrait �voluer devant les ministres. Sans aucune objection et spontan�ment, M. Bachelard me r�pondit que son devoir �tait de c�der la place � son chef hi�rarchique, le commandant Larcher.
Je vous serais tr�s reconnaissant, monsieur le r�dacteur en chef, de vouloir ins�rer cette petite rectification dans votre prochain num�ro, et vous prie d'agr�er l'assurance de mes sentiments les plus distingu�s.
Pour le comit� d'organisation :
Le commissaire g�n�ral,
G. MAZERAND.

BLAMONT-CIREY
La petite fleur bleue. - Favoris�e par un temps splendide.la vente de la fleur devenue embl�me de la charit� patriotique, a eu � Cirey et � Bl�mont un succ�s �norme.
Au d�part et a l'arriv�e des trains, les aimables vendeuses voyaient se d�garnir si vivement leurs corbeilles qu'elles pronostiquaient une bonne journ�e.
La recette a �t� superbe, et a d�pass� toutes les pr�visions : 2,000 francs par les la groupes des deux villes. Aussi, Mmes les pr�sidentes des Femmes de France sont heureuses d'annoncer un pareil r�sultat, de remercier leurs gentilles messag�res et de les complimenter publiquement.
Ce beau mouvement a eu un �cho � Tanconville, o� Mme Ganier a fait vendre la petite fleur par de charmantes jeunes filles.
Le produit de cette qu�te grossit encore l'envoi fait � nos soldats du Maroc


Est-R�publicain - 23 ao�t 1911
Au sujet de F�tes r�centes en Lorraine
Simple mise au point
Notre compatriote, M. Louis Madelin, qui fut candidat malheureux � Saint-Di�, vient de publier un article reproduit, avec empressement, par un certain nombre de journaux d'opposition.
M. Louis Madelin y fait allusion aux r�centes f�tes de Saint-Di�, de Bl�mont et de Lun�ville.
Il d�plore que les officiers aient assist� � des banquets ou � des punchs organis�s, � l'occasion de ces f�tes, par les �� cercles d�mocratiques �.
M. Louis Madelin est un historien fort distingu� ; il a �crit sur Fouch�, et sur la Rome de Napol�on de remarquables �tudes.
Cependant, il nous permettra de lui dire que, s'il est bien document� sur le duc d'Otrante, il l'est infiniment moins sur ce qui s'est pass� � Saint-Di�, � Lun�ville et � Bl�mont.
Les �� cercles d�mocratiques � de ces deux derni�res localit�s avaient tenu, il est vrai, � recevoir M. Lebrun, mais les officiers n'�taient nullement convi�s � ces r�unions.
M. Louis Madelin cr�e une confusion entre les punchs des groupements r�publicains et les grands banquets qui rassembl�rent, autour du ministre des colonies des citoyens de tous les rangs et de toutes les cat�gories sociales.
La pr�sence de l'arm�e � ces banquets apparaissait comme toute naturelle.
Il e�t �t� fort �trange, en effet, que nos g�n�raux et officiers ne vinssent pas au banquet de Saint-Di� auquel assistait l'ambassadeur des Etats-Unis.
Quant au banquet de Lun�ville, il �tait organis�, non par le cercle d�mocratique, mais par le comit� d'union r�publicaine de l'arrondissement.
Tout s'y passa admirablement. Evidemment, les divers orateurs affirm�rent leur attachement � la R�publique. Nous ne voyons pas qu'il y e�t l� de quoi avilir l'arm�e, comme semble l'indiquer M. Louis Madelin.
Quant � Bl�mont, c'�tait une f�te de pr�paration militaire. La pr�sence de nos officiers y �tait tout indiqu�e.
D'ailleurs, sous tous les r�gimes, les g�n�raux et officiers ont pris part aux r�ceptions officielles.
Si jamais M. Louis Madelin devenait ministre, nous voudrions bien voir ce qu'il dirait au cas o� un g�n�ral refuserait de s'asseoir � la m�me table que lui.
M. Madelin admire volontiers Napol�on. Or, celui-ci ne souffrait aucune vell�it� de r�sistance. Passait-il dans une ville, tous devaient venir le complimenter et assister au banquet !
M. Madelin parle du �� supplice � d'un capitaine plac� aux c�t�s d'un �� marchand de vins socialiste �, qui, d'apr�s lui, doit �� manquer de tact � � l'�gard de l'officier.
Comme tout cela sent le facile journalisme parisien.
Les civils plac�s pr�s des officiers aux f�tes r�centes qui se sont pass�es en Lorraine, ont eu certainement � leur �gard la plus correcte attitude.
C'est toujours la m�me histoire. M. Louis Madelin vient de Paris passer quelques semaines dans les Vosges. Il pr�te une attention complaisante aux racontars qu'on lui glisse � l'oreille, il m�le les renseignements plus ou moins perfides qu'on lui a fournis et en fait une v�ritable salade.
Bien entendu, les lecteurs d'autres r�gions, qui ne sont pas au courant, accueillent ces informations avec ferveur, et g�missent sur l'intrusion de l'arm�e dans la politique.
Allons, messieurs, d�sormais renseignez-vous, v�rifiez vos textes et �crivez l'histoire contemporaine avec autant de bonne foi que celle de Louis XIV ou de Napol�on ! - L. P.


Est-R�publicain - 29 ao�t 1911
A PROPOS DES
F�tes r�centes en Lorraine
Nous avons re�u la lettre suivante :
Raon-l'Etape, 25 ao�t 1911. ,
Monsieur le r�dacteur, en chef,
L'attaque est, courtoise. Je me serais d'ailleurs mal r�sign� � �tre diff�remment trait� dans les colonnes de cet Est republicain auquel me liaient nagu�re de cordiales sympathies.
Je n'ai donc pas besoin, je suppose, d'invoquer la loi de la jurisprudence - pas m�me la confraternit� - pour vous faire admettre une r�ponse aux lieu et place de l'article paru le 23 ao�t sous vos initiales.
Vous voulez bien y parler en termes trop flatteurs de mon oeuvre d'historien ; mais c'est pour vous donner le droit de me couvrir ensuite d'un autre genre de confusion. Bref, vous m'accusez d'inexactitudes lorsqu'il s'agit d'histoire ultra-contemporaine. Telle chose vient de ce qu'�videmment vous m'avez fort mal lu, - et, partant, fort mal traduit.
O� avez-vous vu que la pr�sence d'officiers g�n�raux en t�te, dans les banquets officiels, m'ait jamais offusqu� ? J'ai eu pr�cis�ment soin de distinguer tr�s nettement, au cours de l'article vis�, entre les banquets officiels et les banquets politiques. A l'�poque o� nos communs amis (dois-je penser qu'aujourd'hui l'Est r�publicain les renie ?), tes r�publicains mod�r�s �taient, de L�on Garnbetta � Jules M�line, au pouvoir, nous voyions, cela est parfaitement exact, s'asseoir, lors de la visite des ministres, aux banquets officiels g�n�raux et colonels avec les autres fonctionnaires. Leur position n'y �tait � aucun moment fausse puisque nos ministres, r�publicains loyaux et ardents, ne s'y proclamaient cependant que les repr�sentants de la France.
Ce que l'on ne voyait pas alors, c'est ceci : � c�t� du banquet officiel, un banquet organis� par le parti auquel appartient le ministre visiteur et o� sont convi�s officiers et fonctionnaires.
Vous dites : le banquet de Lun�ville �tait organis� non par le Cercle d�mocratique de Lun�ville, mais par un comit� d'union r�publicaine de l'arrondissement. C'est jouer sur les mots. Nous savons tr�s bien, nous autres r�publicains tout court ce que cache ce beau mot de comit� d'union r�publicaine : on les a vus, ces comit�s, combattre les meilleurs d'entre nous, d'un g�n�ral Langlois � un Camille Krantz. Mais le comit� fut-il �� d'union r�publicaine � et y compterions-nous nombre de nos amis, que mon opinion n'en serait pas modifi�e. Il s'agit d'un banquet d'origine et de but politiques.
J'ai dit �-quel point je plaignais un homme de la valeur et du caract�re de M. Lebrun d'�tre oblig� de se soumettre � la r�gle instaur�e par les comit�s radicaux depuis le r�gne de M. Combes. Il y a douze ans seulement, un ministre en tourn�e se faisait gloire d'�tre l'homme de tous ; j'ai peine � croire qu'un ministre tel que M. Lebrun se r�signe facilement aujourd'hui - ne fut-ce que pour la satisfaction du protocole combiste - � n'�tre plus, quelques heures, que l'homme de quelques-uns.
Mais apr�s tout, cela est son affaire.
Ce qui est l'affaire de tous, c'est que nos officiers ne se croient pas oblig�e d'aller assister aux palabres d'un parti - fut-ce le parti au pouvoir.
Certes ce n'est pas moi (je l'ai dit) qui reprocherai � un officier de partager nos sentiment r�publicains. Ce que je dis, c'est que, conviant des officiers r�publicains (plus ou moins sinc�rement) � une manifestation r�publicaine, � plus forte raison radicale, vous vous enlevez le droit d'interdire � d'autres officiers de participer � une manifestation monarchiste ou socialiste.
Le 14 juillet, des officiers de Lun�ville se sont rendus au Cercle d�mocratique. De quel droit fermerez-vous � leurs camarades les cercles d'opposition ?
Voil� quel �tait le sens de l'article qui vous a �mu. Laissons l'arm�e � sa t�che. Je vous assure que, dans l'int�r�t m�me de la R�publique, il vaut mieux que des g�n�raux ne soient pas acclam�s dans des banquets politiques - radicaux ou autres, i
Et voyez comme nous autres, infortun�s r�publicains mod�r�s, nous sommes souvent pris entre deux feux. Voici que, dans l'Action fran�aise, M. Maurras, au nom de l'opinion royaliste, m'administre, � propos du m�me article, une s�v�re le�on comme ayant d�fendu des id�es r�publicaines.
M. Maurras a raison : je d�fends ici la tradition r�publicaine.
Contentons-nous des banquets officiels : ce serait le mieux lorsqu'il s'agit de f�ter un ministre qui g�re les affaires de toute la France. Si ce ministre cependant �prouve le besoin ou subit la n�cessit� de d�ner avec �� ses amis � - ou pseudo amis, qu'il le fasse, sans convier � ces agapes des gens - officiers ou fonctionnaires - qui n'y apporteront, neuf fois sur dix, que les sentiments �� d�mocratiques � extr�mement contraints.
Veuillez agr�er, Monsieur le r�dacteur en chef, l'expression de mes sentiments les plus distingu�s.
Louis MADELIN.

(Ainsi s'exprime M. Louis Madelin. Nous ne voulons pas prolonger avec lui une pol�mique qui, pour si courtoise sort-elle, deviendrait rapidement fastidieuse.
M. Madelin veut � toutes forces diff�rencier le banquet officiel et le banquet politique. Mais enfin qui peut organiser un banquet officiel ? Ce n'est pas l'administration, elle-m�me, mais un groupe de citoyens.
Ces citoyens ne seront �videmment pas les adversaires du r�gime.
On ne pouvait cependant demander � M. Castara de s'occuper du banquet de Lun�ville ?
A ce banquet, comme � celui de Saint-Di�, on a convi� naturellement les officiers et fonctionnaires.
Quant aux acclamations qui ont salu� � Bl�mont M. le g�n�ral Goetschy, elles s'adressaient au chef autoris� qui faisait un juste �loge des soci�t�s de pr�paration militaire.
O� M. Madelin voit-il de la politique l�-dedans ? - NOTE DU JOURNAL.)

 

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