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Dans l'article
Jean Coupaye - H�ros de la R�sistance -
1944, sont regroup�es de nombreuses informations relatives �
ce gendarme et aux trois autres r�sistants ex�cut�s
par les Allemands le 14 octobre 1944 dans la for�t de Maitrechet
pr�s de Cirey sur Vezouze.
Les comit�s du Souvenir Fran�ais de Bl�mont et
Cirey-sur-Vezouze s'associent le
dimanche 12 octobre 2014 pour
une matin�e d'hommages � ces victimes, sur les quatre sites de Bl�mont, -
Cirey-sur-Vezouze (monument FFI et st�le des fusill�s),
Val-et-Ch�tillon.
A cette occasion, nos notes ont �t� compl�t�es et
restructur�es dans l'expos� ci-dessous, afin de pr�senter
chronologiquement les �v�nements qui ont abouti � cette trag�die
du 14 octobre 1944.
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Comit�s du Souvenir Fran�ais de Bl�mont et
Cirey-sur-Vezouze
12 octobre 2014
70�me anniversaire des d�port�s et fusill�s
de septembre/octobre 1944
Bl�mont - Cirey-sur-Vezouze - Val-et-Ch�tillon
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A deux kilom�tres de
Cirey-sur-Vezouze, sur la route de Bertrambois (RD 993), se
dresse au milieu des bois la �� st�le des fusill�s � qui marque
le lieu de l'ex�cution sommaire, le 14 octobre 1944, des
r�sistants Jean Coupaye, Edouard Morquin, Roger Roger et Charles
Thomas, victimes du nazisme.
Aujourd'hui, honorer leur m�moire, c'est aussi lever le voile
sur les circonstances douloureuses de ces assassinats, en
retra�ant les six mois sinistres qui les pr�c�dent :
Mai 1944 - La r�sistance
multiplie les attentats contre les militants du Parti
Populaire Fran�ais (PPF), organe collaborationniste
fond�e par Jacques Doriot : la �� protection � de ces
militants sert de pr�texte � la cr�ation des �� Groupes
d'action pour la justice sociale � (commun�ment appel�s
Groupes d'Action du PPF, GAPPF), arm�s par l'occupant
allemand, et qui ont comme autre mission de pourchasser
les r�fractaires au service du travail obligatoire.
Juin 1944 - Mais tr�s vite, ces groupes deviennent les
auxiliaires z�l�s du Sicherheitsdienst (SD), exer�ant
leur violence contre les r�sistants et maquisards.
Ainsi, est ainsi constitu� � Rennes, le 8 juin 1944, un
groupe d'une quinzaine d'individus au pass�
particuli�rement trouble, et qui s'illustre localement
par ses exc�s criminels.
Ao�t 1944 - D�s le 1er ao�t, les progr�s du d�barquement
alli� font comprendre aux GAPPF que le temps de la
justice approche. Rennes est lib�r�e le 4 ao�t 1944,
mais les collaborateurs ont d�j� fui et se regroupent �
Paris. C'est ainsi que deux jours avant l'insurrection
parisienne, environ deux mille militants du PPF partent
le 17 ao�t 1944 pr�cipitamment pour Nancy, puis passent
en Allemagne d�but septembre.
Septembre 1944 - Or, la guerre n'est pas termin�e : si
certains GAPPF int�grent des unit�s allemandes dont la
Waffen SS, le groupe de Rennes, avec les allemands du SD
de la m�me ville, est renvoy� en France, affect� au
ch�teau de Ch�tillon. Tout en commettant � nouveau
divers pillages (�picerie Valentin, Caf� Lorrain de
Cirey...), ce groupe va s'acharner � d�manteler le
r�seau local de r�sistance.
Rapidement, il proc�de dans les secteurs de Bl�mont et
Badonviller � une vingtaine d'arrestations, accompagn�es
de d�portations en Allemagne. C'est ainsi qu'�
Cirey-sur-Vezouze le mar�chal des logis Pierre HAXAIRE
(n� le 5 avril 1905 � Fraize) et le gendarme Pierre MATH
(n� le 30 juillet 1911 � Thaon-les-Vosges) sont arr�t�s,
puis d�port�s � Schirmeck avant d'atteindre Dachau le 9
octobre, o� ils succomberont en f�vrier 1945.
Octobre 1944 - Le 1er octobre, le GAPPF arr�te sur
d�nonciation le responsable du secteur des Forces
Fran�aise de l'Int�rieur (R�gion C - secteur 44),
Charles THOMAS (n� le 1er mai 1913 � Val-et-Ch�tillon,
ancien sergent du 9�me zouave), � son domicile devant
ses enfants, et le conduit au ch�teau de Ch�tillon,
si�ge du SD, o� il est tortur�.
Le 10 octobre, le mar�chal des logis chef Jean COUPAYE
(n� le 17 d�cembre 1904, domicili� � Fumay dans les
Ardennes), commandant la brigade de gendarmerie de
Bl�mont (secteur FFI 412), est arr�t� � son tour au
sortir de la gendarmerie de Bl�mont par les m�mes
complices du SD, et incarc�r� aussi � Ch�tillon.
Le 14 octobre 1944, ils sont conduits, avec deux autres
FFI prisonniers, Edouard MORQUIN (de Dom�vre sur Vezouze,
n� le 14 f�vrier 1893 � Jallaucourt), et Roger Marcel
ROGER (de Pexonne, n� le 3 ao�t 1914 � Baccarat), �
proximit� de Cirey sur Vezouze dans la For�t de
Ma�trechet, o� le GAPPF a d�j� creus� les fosses. Ils
sont sauvagement assassin�s et sommairement ensevelis :
les corps ne seront retrouv�s qu'apr�s la lib�ration
(Jean COUPAYE sera ainsi inhum� � Bl�mont le 25
novembre).
Le 18 novembre 1944, les villes de Bl�mont et
Cirey-sur-Vezouze sont lib�r�es ; apr�s la chute de
l'Allemagne nazie, la plupart des criminels fran�ais
responsables des d�portations et meurtres locaux, seront
captur�s, jug�s, et condamn�s � la peine capitale fin
1945. |
Soixante-dix ans plus tard,
l'heure n'est plus aux proc�s, et la seule justice qu'il reste �
rendre est celle de la v�rit� due aux victimes, et du
recueillement sur les lieux marqu�s par ces �pisodes tragiques :
| 1 - |
la gendarmerie de
Bl�mont, o� est appos�e depuis 1945 une plaque en
m�moire de Jean Coupaye ; |
| 2 - |
le monument des FFI
de Cirey-sur-Vezouze, o� figurent les noms des toutes
les victimes r�sistantes du secteur, � proximit� de la
gendarmerie o� est appos�e une plaque � la m�moire des
gendarmes Pierre Haxaire et Pierre Math ; |
| 3 - |
la st�le des
fusill�s, � l'emplacement m�me des quatre meurtres du 14
octobre 1944 ; |
| 4 - |
le monument aux morts
de Val-et-Ch�tillon, qui porte la plaque comm�morative ��
� notre camarade et chef dans la r�sistance Charles
Thomas... �. |
Rendre hommage aux victimes FFI de ces derniers mois
d'occupation, c'est aussi y associer les 12 000 gendarmes
fran�ais engag�s dans la r�sistance, dont 1 100 ont �t� tu�s au
cours d'op�rations, fusill�s, ou sont morts en d�portation.
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