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On �crit de Blamont, le 5 courant, �
l'Impartial de la Meurthe :
�� Un cas d'asphyxie assez remarquable, dont la cause aurait pu
avoir des r�sultats bien graves, vient de se passer chez un
riche propri�taire de notre ville, Cette personne, ayant un
cheval souffrant de douleurs de reins lui avait fait appliquer �
plusieurs reprises, sur la partie malade, du son chaud dans un
sac imbib� de vinaigre. Ce rem�de demeurant sans succ�s, il
ordonna qu'on le recommen��t dimanche au soir, et qu'on
appliqu�t ce son plus chaud et sans que le sac qui le
contiendrait fut humect�. Cet ordre fut suivi ponctuellement. Le
lendemain matin, lorsque les domestiques se rendirent �
l'�curie, un spectacle affreux s'offrit � eux. Les chevaux, au
nombre de trois, gisaient sans mouvement quatre jolies vaches
qui se trouvaient dans une �curie voisine, qui n'�tait s�par�e
de celle des chevaux que par un couloir en lattes, qui fermait
un chaud logis aux habitans de la basse-cour, avait subi le m�me
sort, ainsi que la volaille, au nombre de quatre-vingts � cent
pi�ces. Il parait que quelques parcelles du son, qui se
trouvaient dans le fond de l'objet dans lequel il avait �t�
�chauff�, s'�taient enflamm�es, sans que l'on y fit attention,
lorsqu'on le mit dans le sac. Cette inflammation, d'abord bien
faible, fit de si rapides progr�s pendant la nuit, que le reste
du son fut bient�t consum� ainsi que la couverture du mal
heureux cheval, la paille qui se trouvait sous lui et une partie
de la barri�re en bois qui le s�parait de son voisin.
Heureusement que tout �tait herm�tiquement ferm� car le moindre
courant d'air, alimentant le feu, eut pu occasionner un
incendie. Aussi, la fum�e ne trouvant aucune issue, se
r�pandit-elle si �paisse dans cette suite d'�curies, que pas un
seul de ces pauvres animaux n'�chappa � son action d�l�t�re ;
ils �taient tous asphyxi�s. Un fait qui contredit d'une mani�re
bien �vidente l'id�e, g�n�ralement re�ue, que la mort
occasionn�e par l'asphyxie n'est point violente, c'est que ces
pauvres b�tes ont d� se d�battre avec fureur, puisque plusieurs
avaient bris� leurs cha�nes et �taient all�es expirer loin de
leurs places. �
On �crit de Bl�mont au Moniteur de la
Meurthe :
Un �v�nement dont les cons�quences auraient pu �tre fort graves
est arriv�, le jour de la Toussaint, � Bl�mont, pendant les
v�pres. Tout � coup, du c�t� des orgues, situ�es au-dessus des
grandes portes, un bruit retentissant, des craquemens
formidables se font entendre, produisant des vibrations
terribles dans tout l'�difice. Des cris de d�tresse et un
tumulte inqui�tant suivent de pr�s cet insolite �v�nement. Il
circule aussit�t un grand effroi dans l'assistance ; chacun se
l�ve, �mu, inquiet, et ces pens�es : �� La grosse cloche est
tomb�e ; les clochers s'�croulent, nous sommes perdus ! �
�clatent subitement en paroles, en cris, et donnent le signal
d'une fuite pr�cipit�e. Un mouvement spontan� pousse tout le
monde vers une petite porte plac�e pr�s du choeur. En un instant
une foule compacte se livre � des efforts d�sordonn�s et
surhumains pour franchir cet �troit passage ; et la raison de
tout cela, c'est qu'un sonneur �tant, dans les �volutions du
carillonnage, passe sur des madriers dont la r�paration �tait
urgente, une de ces pi�ces de bois s'�tait d�rob�e sous ses
pieds, en en entrainant une autre et lui m�me. La chute de cet
homme a �t� d'environ 9 m�tres. Il devait �tre, dans l'ordre des
choses, le plus gri�vement bless� ; point : il n'a qu'une
entorse et quelques ecchymoses.
On �crit de Bl�mont � l'Impartial de la
Meurthe et des Vosges :
Un horrible assassinat vient de r�pandre la consternation dans
notre ville. Dimanche soir, � l'heure des v�pres, un inconnu
s'est introduit au domicile de M. Evrard, rentier, pour le
voler.
La maison, qui est la derni�re d'une petite rue donnant sur la
campagne, �tait vide. C'�tait le jour de la premi�re communion,
et la m�re ainsi que la belle-soeur de M. Evrard, qui habitaient
avec lui, �taient � l'�glise. Au moment o� le malfaiteur venait
d'enfoncer, avec une hachette, la porte d'une armoire qui
contenait de l'argent, M. Evrard rentra et se pr�cipita sans
doute, malgr� son grand �ge (72 ans), vers l'audacieux bandit.
Celui-ci �tait encore arm� de sa hachette : il en ass�na quatre
coups terribles sur le front du malheureux vieillard, qui tomba
baign� dans son sang. M. Evrard ne surv�cut � ses blessures
qu'environ une heure et demie, et ne reprit pas connaissance.
L'assassin eut le temps de s'enfuir. On retrouva dans l'armoire
une somme de 850 fr., � laquelle il n'avait pas touch�. La
justice n'a pas tard� � se rendre sur le th��tre du crime, et il
faut esp�rer que ses actives recherches seront bient�t
couronn�es de succ�s.
Le Journal de la Meurthe et des Vosges
annonce que M. Marchal, maire de la commune de Nonhigny, est
r�voqu� par d�cret pr�sidentiel. M. Marchal avait favoris� dans
sa commune l'�tablissement d'un cabaret clandestin. Il
fr�quentait lui-m�me cet �tablissement et avait d�fendu au
garde-champ�tre de dresser proc�s-verbal contre le d�linquant.
Nouveau proc�d� infaillible
(brevet� pour 15 ans s. g. d. g.)
Peu co�teux contre la gel�e des vignes. En envoyant vingt-cinq
francs cinquante centimes par 20 ares, on recevra franco la
description avec dessin. S'adresser � M. Auguste Marin,
propri�taire, rue des Capucines, � Blamont (Meurthe-et-Moselle).
On lit dans le Moniteur de la Meurthe :
On nous �crit d'Autrepierre qu'un affreux malheur vient de
frapper une des familles les plus honorables de cette commune.
La veuve Perrin avait invit�, mardi dernier, ses trois fils �
d�ner avec elle. La journ�e s'�tait tr�s bien pass�e, lorsque
vers 6 heures et demie du soir, la plus jeune, nomm� Joseph, �g�
de 27 ans, en rentrant chez lui, s'est vu chercher querelle par
son fr�re L�on. Apr�s quelques paroles assez vives �chang�es
entre eux, ce dernier, qui depuis longtemps d�j� donnait des
signes d'ali�nation mentale, ayant saisi un couteau, en a
transperc� son malheureux fr�re, qui est tomb� sur le coup et a
succomb� 24 heures apr�s, au milieu des plus grandes
souffrances. Le coupable a �t� arr�t� le lendemain. Il laisse
dans la plus grande mis�re une femme malade et trois enfants en
bas �ge.
Faits divers. - Toutes les rivi�res de
l'Est coulent � pleins bords. Mercredi la Vezouse a d�bord� et
enlev� la voie ferr�e sur le territoire de Fremonville.
Faits divers. - Mercredi dernier, vers
trois heures de l'apr�s-midi, entre Blamont et Cirey pr�s de
Nancy, une femme nomm�e Feith s'est pr�cipit�e au-devant d'un
train qui n'�tait plus qu'� vingt-cinq m�tres. Elle fut
litt�ralement broy�e. Elle �tait veuve du sieur Feith, sous-chef
d'�quipe � Epinal, qui fut, il y a six semaines environ, victime
d'un accident � la gare de cette ville. On trouva sur la manche
de la veuve Feith une lettre qu'elle avait attach�e avec une
�pingle, et dans laquelle elle d�clarait qu'elle ne voulait pas
survivre � son mari et qu'elle voulait mourir de la m�me mort.
COUR D'ASSISES DE MEURTHE-ET-MOSELLE
Singulier incident d'audience
La Cour d'assises de Meurthe-et-Moselle avait � statuer sur le
cas d'un nomm� L�on Liott�, �g� de trente cinq ans, cultivateur
� V�ho, accus� d'incendie volontaire et de tentative d'incendie.
Un incident s'est produit au d�but de l'audience.
L'accusation reposait sur les confidences faites par l'accus�
dans une lettre adress�e � son avocat, lettre que le parquet a
intercept�e. Aussi Me Schneider a-t-il demand� � la Cour de
vouloir bien d�cider que le contenu de la lettre ne serait pas
r�v�l� au cours des d�bats en raison du caract�re confidentiel
de la missive.
Me Schneider s'appuyait sur un arr�t rendu par la Cour de
cassation. Mais ses conclusions ont �t� repouss�es par la Cour
qui a condamn� Liott� � cinq ans de travaux forc�s. Dans la
lettre � laquelle il a �t� fait allusion au cours des d�bats,
l'accus� demandait � l'avocat d'envoyer des lettres de menaces
d'incendie au cur� de V�ho en imitant son �criture, afin de
laisser croire que l'auteur des incendies qui s'�taient d�clar�s
dans le village n'�tait pas arr�t� et allait continuer �
terroriser le pays.
La lettre avait �t� confi�e par l'accus� � un de ses cod�tenus,
et le parquet ouvrit la lettre au lieu de la remettre au
d�fenseur, ce qui permit d'�tablir la culpabilit� de Liott�.
L'ESPIONNAGE DANS L'EST
Dans la matin�e d'hier, cinq lettres adress�es � l'espion
Tolnelier en Allemagne ont �t� saisies et d�pos�es au parquet de
Nancy, qui les a fait parvenir � l'autorit� militaire. Ces
lettres �taient dat�es de Nancy, et nous ne pouvons indiquer de
quelle fa�on leur envoi avait �t� signal�. Toujours est -il
qu'on est certain, actuellement, que Tonnelier a tr�s
adroitement mis la fronti�re entre lui et la justice fran�aise.
La fa�on qu'il a employ�e ne d�note pas, assur�ment, l'oeuvre
d'un fou.
Nous pouvons affirmer qu'au lendemain de son �vasion, Tonnelier
est pass� � Emberm�nil, o� il a �t� vu au caf� Jacquot, et que
de l� il a �crit � un docteur en m�decine de Nancy, qui a montr�
la lettre � un de ses confr�res.
Tonnelier, alors, se dirigeait vers Avricourt, qu'il a pu
traverser sans �tre inqui�t�.
Un drame dans la rue des Hallebardes
Le mari d�laiss� frappa sa femme et l'�� ami � de celle-ci.
Deux arrestations
Le 25 f�vrier dernier, arrivait � Orl�ans M. Chauvi�re
(Gustave-Th�ophile), �g� de 33 ans, originaire de Paris. M.
Chauvi�re, qui est fabricant de cuirs, avait l'intention de
s'�tablir dans notre ville ; il avait emmen� avec lui sa femme,
sa fille et une dame Fritz (L�ontine), �g�e de 35 ans, dont le
mari, Fritz (Emile), n� � Amenoncourt, arrondissement de
Lun�ville (Meurthe-et-Moselle), le 18 mai 1872, �tait rest� �
Paris. Le m�nage Fritz est, en effet, d�suni. Si l'on croit M.
Chauvi�re et Mad. Fritz, M. Fritz, qui exerce la profession
d'employ� de commerce, rendait sa femme malheureuse ; il l'avait
quitt�e, un jour, emportant tout le mobilier pour aller
s'installer 88, rue M�ricourt...
Hier matin, Mad. Fritz recevait une lettre de son mari la priant
de venir lui parler le lendemain matin, � dix heures, au
t�l�phone. Ce matin, � heure indiqu�e, Mad. Fritz se rendait au
rendez-vous, accompagn�e de M. Chauvi�re, quand M. Fritz fit une
apparition aussi soudaine qu'impr�vue dans la rue de la
Hallebarde, au moment o� le couple arrivait � la poste.
Avant que M. Chauvi�re ait eu le temps de faire un geste, il
recevait un furieux coup de poing dans le dos ; Mad. Fritz fut
�galement frapp�e � plusieurs reprises.
Un rassemblement se forma et la police intervint. On conduisit
au poste central M. Chauvi�re et les �poux fritz s'expliqu�rent.
On apprit alors que M. Chauvi�re entretenait des relations
intimes avec Mad. Fritz, relations que l'employ�e de commerce
n'ignorait pas.
M. Chauvi�re �tait porteur d'un revolver charg� de cinq
cartouches ; quant � M. Fritz, il avait sur lui un couteau
catalan. . . et un crochet de fer. Ni l'un ni l'autre n'ont fait
usage de leurs armes. Proc�s verbal a �t� dress� contre les deux
hommes. M. Chauvi�re aura � r�pondre du d�lit de port d'arme
prohib�e et M. Fritz du d�lit de coups et de port d'arme
prohib�e.
M. le commissaire de police Delhy a ouvert une enqu�te.
Premi�res Hostilit�s
Emberm�nil-Remoncourt. - Quatre uhlans ont �t� vus � la sortie
du village et poursuivis par une patrouille de chasseurs. Il y a
eu un �change de coups de feu sans r�sultats. Les Allemands ont
regagn� l'Allemagne. A Vaucourt, on a vu aussi un peloton de
uhlans.
Une marraine s. v. p.
Un conducteur de le 5e section du service automobile, Claude
(Maurice), de la classe 1917, demande une marraine.
Ce jeune soldat, originaire de Blamont (Meurthe-et-Moselle), a
�t� �vacu� en Allemagne le 9 septembre 1914. Rest� en captivit�
� Sarrebr�ck jusqu'en avril 1915, il a �t� rapatri� � cette date
et s'est engag� au 53e d'infanterie. Depuis il a �t� vers� dans
le service automobile. Comme on le voit, la situation de ce
jeune soldat qui est priv� de famille, est int�ressante. Voici
son adresse : Claude (Maurice), service automobile, 5e section,
la Briqueterie, Orl�ans. |