M�moires de l'Acad�mie de Stanislas
- 1879
Pouill� scolaire ou inventaire des �coles
Avant 1789 - de 1789 � 1833
Par M. Maggiolo
VILLE DE BLAMONT.
NOTICE AVANT 1789
Population en 1789, 1,779 habitants; en 1876, 2,337 habitants.
1382. - Chapitre et �glise coll�giale (ordre de Citeaux), 6 chanoines et 1 pr�v�t. Revenu en argent, en grains et en vin. - 1407. La cure unie au chapitre. - 1535. Quittances de tailles pour 3 ans, afin de repeupler cette ville, qui s'en allait en ruine. (B. 3252.) - 1613. Il y a une maison pour loger le ma�tre d'�cole et le marguillier, ancienne maison curiale. - 1615. Gages de Nicolas Martin, ma�tre d'�cole. R�fections � l'�cole. (B. 3349.) - 1627. �tablissement des capucins. Dotation de la duchesse Marguerite. - 1629. Installation des religieuses de Notre-Dame de l'institut du P. Fourrier,
���lequel a �t� fond� par Marguerite de Gonzague �. La communaut� occupe une maison proche l'�glise. - 1699. H�pital. Maison donn�e par le nomm� Margoron. - 1745. Trait� avec un r�gent d'�cole. (C. 50.) - 1753. Le milicien signe. - 1766. �tablissement de charit�. (C. 339.) - 79. Observations tr�s-sages du cur� sur les abus � r�former, en ce qui concerne les ma�tres d'�cole et l'enseignement populaire. R�ponse � une lettre de l'intendant. (C. 314.)
- 1799 - Lettre du subd�l�gu� Fromental � l'intendant sur les r�formes � op�rer. Ce m�me Fromental, agent national du district, r�dige, en l'an III; des observations que je donnerai ci-apr�s.
Mariages de 1686 a 1690, 39. 12 �poux, 18 �pouses signent l'acte. - En 1690, 34 bapt�mes, 12 mariages, 48 d�c�s 240 t�moins signent, 29 font une croix. - De 1786 � 1790, 47 mariages 37 �poux, 30 �pouses signent. - En 1791, 60 bapt�mes, 15 mariages, 40 d�c�s. 340 t�moins signent, 10 font une croix. Les registres sont tenus avec soin j'ai lu, sur celui des bapt�mes, commenc�, en 1686, cette inscription de la main du cur�
���Beati quorum nomina scripta sunt in libro vitae �
APR�S 1789.
1790. - Bl�mont, chef-lieu de district, 6 cantons, 64 communes. Il y a aux archives d�partementales (S. T.) de nombreux tableaux, rapports, actes de la municipalit�, du jury d'instruction relatifs aux hommes et aux choses de l'enseignement. - 1790, 25 avril. Inventaire des couvents des capucins de la ville et de Haute-Seille. - 3 septembre. R�clamation de la municipalit� en faveur des religieuses de Notre-Dame, qui rendent
���d'immenses services � l'�ducation des jeunes filles �. - 7 septembre. Le directoire du d�partement, ou� le procureur g�n�ral syndic, d�clare que les religieuses de Notre-Dame doivent �tre rang�es dans la classe des maisons religieuses, en faveur desquelles l'article 8 des lettres patentes du 22 avril 1790 prononce une exception. - 1791. Le citoyen Charron charg� de l'�cole. - 1782. La dame Catherine Voigny remplace les soeurs
qui ont refus� le serment, 100 fr. de subvention, 300 fr. d'�colage.
An XI. - Charron, instituteur communal. R�tribution scolaire, 40 cent. et 70 cent. par �l�ve. Un pr�tre, l'abb� Fidry, fait une classe de latinit�. Le Conseil demande que cette classe soit convertie en �cole secondaire, comme avant la R�volution. - 32 �l�ves � 3 fr. par mois.
1805. - R�tablissement de l'�cole des filles. On loue un local. 2 soeurs vathelotes. 200 fr. de traitement. En 1810, 300 fr.,
���en raison des services qu'elles rendent �.
1812. - Les �coles de gar�ons sont r�unies : le sieur Tanche, directeur de la 3e classe, Roch de la seconde, Charron de la 1re. On leur accorde une indemnit� de chauffage. Le maire, le cur�, le vicaire, charg�s de surveiller les �coles. Programme des mati�res d'enseignement.
1813. Le Conseil t�moigne sa haute satisfaction aux soeurs institutrices et � M. Tanche. Il supprime la classe de Charron,
���vu le petit nombre de ses �l�ves �. Il devient marguillier et �chevin de la paroisse avec 300 fr. de gages.
1815. - Cr�ation du coll�ge.
1816. - Le Conseil, de plus en plus satisfait de la direction des �coles, vote le cr�dit n�cessaire � une distribution de prix.
���Les prix consisteront en ouvrages de choix et en gravures repr�sentant S. M. le Roi, les princes et princesses de sa famille. �. 1,500 fr. vot�s pour le coll�ge.
1820. - Vote de 1,000 fr. pour l'envoi et l'entretien de l'instituteur Tanche � l'�cole normale de Nancy, pour y apprendre la m�thode d'enseignement mutuel. Deux �coles communales, l'une dirig�e par le mode mutuel et l'autre par l'ancienne m�thode. Budget �cole de gar�ons, 450 fr. ; de filles, 300 fr. ; coll�ge, 1,000 fr.
1822. - �cole libre de M. Demange.
1825. - La liste des �l�ves gratuits porte 86 gar�ons, 85 filles, soit le tiers des �l�ves des �coles.
1827. - Budget de l'instruction, 2,200 fr.
1833. - Budget, 2,050 fr.
De 1816 � 1820. Moyenne des conjoints qui ont sign� l'acte de leur mariage: 90 p. 100. - En 1820 60 bapt�mes, 12 mariages, 34 d�c�s; 10 t�moins sur plus de 400 d�clarent ne pouvoir signer.
Le juri du district a �t� nomm� en la s�ance publique du 22 frimaire dernier. Il est compos� des cito�ens Thomas et Hertz, juges au tribunal, et du cito�en Matthis, suppl�ant.
Les instituteurs et les institutrices ont �t� examin�s le 12 niv�se et jour suivant et les nominations ont suivi l'examen. Les instituteurs sont nomm�s et exercent dans les communes pr�sent�es par ce tableau, et les motifs pour lesquels il n'y a pas d'institutrices nomm�es partout, c'est qu'il ne s'en est pr�sent� que quatre.
Les jur�s ont accept�.
Il parait tr�s-n�cessaire d'�tablir une seconde �cole primaire � Fr�monville, qui est s�par� de Harbouey par une rivi�re, et dont la population est assez consid�rable.
A Pexonne, qui a aussi une population assez consid�rable et qui est s�par� de Fenneviller par un mauvais chemin �
Hablainville, qui est dans le m�me cas � l'�gard d'Og�viller.
A Moussey, qui est dans le m�me cas � l'�gard de R�chicourt.
A Raon-les-Leaux, qui est dans le m�me cas � l'�gard du Val, sa distance �tant d'ailleurs plus grande, et en montagnes.
A Merviller, qui est �loign� de Brouville, et qui pr�sente une population assez consid�rable.
A Autrepierre, qui est dans le m�me cas � l'�gard de Lintrey.
Toutes les communes o� sont plac�es les �coles primaires et celles pour lesquelles il en est demand�
cy-dessus, ont des maisons de cure ou des maisons dites d'�cole � elles et suffisantes. Elles se pr�teront d'ailleurs volontiers � les rendre saines et clarteuses; il ne faut que les autoriser � faire cette d�pense sur leurs sols additionnels.
Je crois devoir observer � la Commission d'instruction publique que, pour les enfants ayant la facult� d'apprendre � lire et � �crire dans les communes, il me semble qu'il faut un ma�tre dans chacune, car il est � croire que les petits enfants � qui l'on enseigne les principes et qui les prennent dans les campagnes, surtout l'hyver, ne se d�placeront pas, d'o� il r�sultera que dans quarante communes du district les enfants n'apprendront jamais rien, car s'ils n'apprennent pas
au moins � lire et a �crire dans leur premier �ge, ils seront ensuite incapables de rien apprendre et d'ailleurs, livr�s � la seule instruction de leurs m�res, ils courront encore le
danger de devenir des fanatiques, parce qu'en mati�re de religion. les femmes �lev�es dans les principes de la religion catholique fanatis�e n'en transmettront point d'autres � leurs enfants. Il me parait donc int�ressant pour la R�publique d'�lever une �cole primaire dont l'instituteur et l'institutrice enseigneront aux enfants du premier �ge � lire et � �crire, les droits de l'homme, la Constitution, l'existence de l'�tre supr�me, l'immortalit� de l'�me et la pratique des vertus
r�publicaines. Il me parait �galement que, pour amoindrir la d�pense de ces �coles, il faut donner aux instituteurs et aux
institutrices des traitements proportionnels � la population de chaque commune charger les p�res et m�res impos�s au del� d'une somme d�termin�e de payer les frais de chauffage et de d�p�rissement des meubles qui seront aux �coles, alors dans les campagnes un traitement de quatre ou cinq cents livres suffira pour les plus petites communes, et ce traitement �tant augment� jusqu'� douze cents livres pour une population de mille �mes, sera suffisant dans les villes, ce traitement de douze cents livres pour mille �mes n'est pas suffisant; je pense que pour le moment il serait juste de le porter au moins � l'�galit� de celui d'un membre de comit�
r�volutionnaire, qui est de cinq livres par jour. Une population de mille �mes dans ce district donne au moins deux cents enfants � instruire cent pour l'instituteur et autant pour l'institutrice c'est beaucoup pour une personne.
Je pense donc que lorsque la population passe douze cents �mes, il faut alors une seconde �cole primaire, et dans le district, Bl�mont et Badonviller sont dans ce cas.
Fait et arr�t� au directoire du district de Bl�mont, ce 22 nivose, troisi�me ann�e de la R�publique, par l'agent national.
Sign� FROMENTAL l'a�n�.
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