BLAMONT.INFO

Documents sur Bl�mont (54) et le Bl�montois

 Pr�sentation

 Documents

 Recherche

 Contact

 
 Plan du site
 Historique du site
 
Texte pr�c�dent (dans l'ordre de mise en ligne)

Retour � la liste des textes - Classement chronologique et th�matique

Texte suivant (dans l'ordre de mise en ligne)

Acc�s � la rubrique des textes concernant 1914-1918

1919 - Renaissance de Bl�mont
 


Est-R�publicain
3 mai 1919

La renaissance de Bl�mont
M�thode et courage. - Une ville d'histoire.
Le pass� assure l'avenir

Parmi les villes lorraines o� l'oeuvre de la reconstruction se poursuit avec le plus de m�thode et de courage, il faut citer Bl�mont, dans l'arrondissement de Lun�ville.
Bl�mont, situ� tout � proximit� du front, a beaucoup souffert, quoique ne pr�sentant pas heureusement, l'aspect de compl�te d�solation de certains autres bourgs. Il y a une lourde besogne � r�aliser, mais enfin elle ne d�passe pas les forces humaines.
La municipalit� de Bl�mont a confi� la direction des travaux communaux de reconstruction � un architecte nanc�ien, actif, jeune, aux initiatives hardies, M. L. Lavocat, et ils seront ex�cut�s par une entreprise dont il serait superflu de faire l'�loge : la maison France Lanord et Bichaton.
Passons rapidement en revue les �difices communaux de Bl�mont qu'il s'agit de reconstruire. C'est d'abord le bel h�tel de ville � arcades ; il a �t� bien ab�m� et les Allemands se sont servis de sa salle des f�tes pour y organiser de bruyantes r�jouissances ; il faudra ensuite refaire l'�glise qui pr�sentait un certain caract�re.
Le �� saint Maurice �, patron de Bl�mont, dont la statue de quatre m�tres de hauteur s'�levait entre les deux tours, a �t� atteint par un obus et projet� sur le perron o� il s'est naturellement bris�.
Le vieux coll�ge a subi �galement de s�rieuses atteintes ; il connut, jadis, une heure de c�l�brit� ; les enfants du pays de Metz suivaient ses cours en grand nombre ; nous avons conserv� un tr�s vivant souvenir d'une visite que nous y f�mes il y a bien des ann�es d�j�. Son jardin �tait charmant, propice aux r�veries, et on croyait qu'allait appara�tre, au d�tour d'une charmille, le bonnet carr� des professeurs d'autrefois.
Le coll�ge a re�u, pendant la guerre une compagnie de Chinois qui est maintenant � Gogney, et on peut dire que �� Fils du Ciel � n'ont point contribu� � son meilleur entretien.
M. Lucien Lavocat, qu'un certain nombre de Bl�montois ont bien voulu charg� �galement, de leurs int�r�ts particulier, s'occupe aussi des �coles communales et maternelles, de l'hospice de la ville, des lavoirs publics.
L'oeuvre de la reconstruction ,a � sa t�te l'excellent M. Bentz, maire et conseiller g�n�ral. M. Bentz habite encore, pour le moment, � Malz�ville, dans la maison de M. Edgar Thomas, imprimeur, mais, sous peu de jours, il compte rentrer dans son cher Bl�mont.
M. Bechmann, fabricant de velours ; M. le docteur Hanriot, pr�sident de la Soci�t� de tir jadis si prosp�re ; M. Lucien Labourel, fils du toujours regrett� ancien maire, lui pr�tent leur g�n�reux et absolu concours.
Pauvre Bl�mont ! Avant la grande �preuve, il comptait 1,670 habitants. 800 � peine sont revenus au foyer, le long de la Vezouze et de son charmant affluent la Voise.
La maison de M. Burrus y montre ses murs lamentables, non loin des ruines du ch�teau des comtes.
Ce ch�teau de Bl�mont a une glorieuse histoire. En 1636, le duc de Saxe-Weimar s'approcha de la ville ; elle �tait d�fendue par un Klopstein qui la br�la et se r�fugia ensuite dans le ch�teau.
Il y fit une r�sistance h�ro�que. Furieux, au m�pris du droit des gens, les re�tres le pendirent � la porte et pass�rent la garnison au fil de l'�p�e. En 1638 M. de Feuqui�res br�la l'antique manoir des sires, puis comtes de Bl�mont, irr�ductibles ennemis, pendant des si�cles des �v�ques de Metz.
La petite ville est d'ailleurs tout impr�gn�e de tradition ; elle remonte au lointain des �ges, puisque, d�s 661, il en est question dans la charte de l'abbaye de Senones.
Pour ne parler que des temps modernes, elle est la, patrie de maints officiers et du grand juge de Napol�on, R�gnier, a�eul de ce charmant duc de Massa, qui a laiss� un si brillant souvenir dans-la soci�t� parisienne des Tuileries et de Compi�gne.
Nous avons encore connu � Bl�mont le g�n�ral Marin, fils d'un tanneur, et qui passait pour un des premiers cavaliers de la g�n�ration d'apr�s 70.
Bl�mont revivra, ses demeures ont des soubassements solides. Et puis, voyez-vous, l'exemple du pass� est toujours l� pour donner des motifs de haute esp�rance en l'avenir. Au 17e si�cle, ravag�e par la guerre, Bl�mont n'avait plus que 75 feux ; 100 ans plus tard, Bl�mont comptait 290 maisons et 400 m�nages.
Admirable vitalit�, merveilleuse �nergie de notre race lorraine, toujours battue par les orages, toujours sortir plus vaillante des temp�tes atroces, du fer et de la flamme !
L�ON PIREYRE.

 

Mentions l�gales

 blamont.info - H�bergement : Amen.fr

Partagez : Facebook Twitter Google+ LinkedIn tumblr Pinterest Email