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25 juillet 1926
- Renaissance de Domjevin
 


Est-R�publicain
26 juillet 1926

DOMJEVIN
f�te ses morts et sa reconstitution

Hier, Domjevin a rendu un solennel hommage � ses morts et f�te sa reconstitution.
Nous publierons demain le compte rendu de l'�mouvante c�r�monie.
Voici le tr�s beau et important discours que M. Georges Mazerand, d�put� de Meurthe-et-Moselle, y a prononc� :
J'accomplis un pieux devoir en venant saluer la m�moire des enfants de Domjevin victimes des �v�nements de 1914 � 1918.
Leurs concitoyens, en reconnaissance des sacrifices, consentis d'un si noble �lan, au salut de tous, ont d�di� � leur ch�re m�moire le monument comm�moratif que nous venons d'inaugurer, il n'est que juste de nous associer � une semblable manifestation, t�moignage du patriotisme vigilant de nos compatriotes lorrains.
C'est un h�ritage lointain suc� avec le lait maternel pour les populations fronti�res des Marches de l'Est ; les g�n�rations qui se sont succ�d�es ont toujours vu les guerres d�vaster ces campagne, ou ont entendu de la bouche de t�moins oculaires le r�cit des atrocit�s dont toute lutte arm�e s'accompagne.
Quoi d'�tonnant si vos gars, fils, �poux, p�res, ont r�pondu sans sourciller � l'appel du tocsin le jour de la mobilisation. Beaucoup n'avaient-ils pas rejoint par avance dans la certitude que l'horrible conflit ne pouvait plus �tre �vit� ; n'�taient-ils pas pour la plupart affect�s � nos beaux r�giments du 20e corps qui, apr�s avoir support� le premier choc, devaient durant cette interminable guerre, fauch�s, an�antis dans toutes les plus terribles batailles, se reconstituer maintes fois pour revenir avec un entrain nouveau, revivifi�s par les jeunes classes, partout o� le danger pressait, reprendre leur place de combat - la premi�re ! Cet h�ro�sme constant a, h�las, sa ran�on dans le martyrologe immense de chacune de nos cit�s, villes importantes ou petits villages !
Vous avez pay�, vous aussi, une dette �lev�e � l'holocauste et apr�s votre maire, je salue avec �motion les noms de vos soldats tomb�s au Champ d'honneur ou morts des suites de leurs blessures, des maladies, des privations.
Onze sont morts pour la France, tout pr�s de leur foyer : � la Chipotte, ou au Donon, ou sur la Marne, ou dans la Somme.
Tous ont droit au m�me honneur, comme � une m�me gratitude parce que, au poste o� le hasard les avait appel�s, ils ont fait leur devoir sans faiblesse, sans h�sitation, donnant leur vie pour assurer la survie de la Lorraine, de la France !
Qu'ils soient b�nis de ce geste sublime g�n�rateur de tant de larmes pour ceux qu'allait endeuiller leur disparition pr�matur�e.
Aujourd'hui encore, il suffit que j'�voque vos morts glorieux pour renouveler le chagrin de leurs proches. Je m'en excuse et je prie les familles �prouv�es de trouver ici l'expression de mes chaleureuses sympathies.
Je n'ai garde d'oublier les parents des victimes civiles car Domjevin, �puisant la coupe de toutes les mis�res, a vu p�rir des citoyens inoffensifs qui accomplissaient, eux aussi, leur devoir civique, au centre des combats o� le sort les pla�ait. Pouvait-il en �tre autrement ? Du 25 ao�t au 12 septembre, apr�s les anxieuses incertitudes du premier jour, vous aviez �t� envahis. M. Grang�, votre maire, emmen� prisonnier �tait destin� � mourir mis�rablement � Ingolstadt... Quelques jours de r�pit et peu apr�s, le 21 septembre, les Allemands sont de retour.
Le 24 septembre, une vraie bataille s'engage ici et c'est pendant qu'elle s�vit que M. Edmond Bregeard est tu�, chez lui, d'une balle perdue. Mais l'ennemi est parti, pas assez loin pour que des bombardements intermittents ne viennent encore semer dans Domjevin les ruines et le deuil.
Le 2 novembre 1914, M. Ganot, pris dans l'�boulement d'une maison atteinte par un obus, expire... Et c'est le glas pour la commune dont le commandement fran�ais exige, peu apr�s, l'�vacuation...
Fr�m�nil, B�nam�nil, Thl�baum�nil, Lun�ville m�me, recueillent les habitants dispers�s...
D�s lors, vous n'avez eu qu'� compter des d�g�ts mat�riels suffisants pour navrer le coeur de tous ceux qui revinrent au village � demi an�anti, aux premi�res heures de l'armistice et cependant, aucune difficult� ne rebuta les survivants pour se remettre au travail, relever les ruines, r��difier le village tant est grand l'attachement au sol natal. Quelques familles seules, par suite des circonstances, ne sont pas rentr�es et la population est sensiblement �gale � celle d'avant-guerre. La pers�v�rance de votre effort, je la c�l�bre comme le premier monument de gloire que vous vouliez d�dier � vos morts.
Aujourd'hui que l'oeuvre de reconstruction est achev�e, vous l'avez couronn�e en consacrant � jamais le souvenir de vos h�ros.
Ainsi vous avez reli� le pass� tragique � un avenir rass�r�n�... Certes, nous les t�moins de l'affreuse trag�die, nous ne saurions jamais oublier nos morts.
Nous les avons connus, nous les avons aim�s, et nous sommes saisis d'une invincible m�lancolie en traversant ces communes pimpantes et neuves parce que nous savons de quel prix a �t� pay� ce renouveau si s�duisant.
Mais nos successeurs, nos fils, les fils de nos fils ne peuvent que consid�rer joyeusement le cadre aimable de leurs jeunes ann�es et c'est pourquoi, dans toutes nos cit�s reconstruites, il est bon, il est salutaire que le monument aux morts, c�notaphe magnifique ou simple dalle de marbre, viennent leur dire : �� Rappelle-toi... � C'est ainsi que ce patriotisme inn� dont s'enorgueillit la race lorraine et que je vantais tout � l'heure, conservera ses solides assises ! Il faut qu'il en soit ainsi toujours.
Malgr� les volont�s pacifiques affirm�es par les gouvernements successifs, sait-on si nous pouvons �tre � jamais d�livr� du cauchemar de la guerre ? Ce monument imp�rissable dicterait alors leur conduite � nos jeunes gens, entretenus dans les id�es d'abn�gation et de courage de leurs grands anc�tres. Et � un autre point de vue, qui nous touche h�las directement, je vois dans ces mausol�es un appel de l'au-del� qui m�rite d'�tre entendu de nous. Vous le savez, par suite de l'�go�sme de nos anciens alli�s, nous laissant en face de la carence allemande, la France traverse une dure crise financi�re... Elle en sortira toute seule, si chacun de ses enfants veut bien l'aider de tout son pouvoir, en travaillant avec ardeur, en restreignant ses d�penses, en revenant, comme l'Etat lui-m�me, aux conceptions de sage �conomie dont l'habitude a �t� perdue depuis la guerre.
Faisons confiance au nouveau gouvernement d'Union qui vient de se constituer et qui nous montre la voie du salut. N'h�sitons pas � nous consacrer au rel�vement national par des sacrifices bien l�gers aupr�s de ceux qui ont co�t� la vie � tant de nos compatriotes.
Dans cet effort, l'amour de la patrie, abstraction faite de toute pr�occupation politique, est le levier n�cessaire au r�tablissement de notre prestige de grande nation victorieuse, pr�te � reprendre demain ses vastes desseins �mancipateurs, l'oeuvre immense et inachev�e de r�formes sociales et d'am�lioration constante des conditions d'existence pour tous, buts supr�mes et honneur de notre d�mocratie.
A cette t�che-l�, vous ne faillirez pas !
Ce discours a �t� longuement applaudi.


Est-R�publicain
27 juillet 1926

La double C�r�monie de Domjevin

Domjevin ! Combien de fois, pendant les quatre terribles ann�es, le nom de ce petit pays, si accueillant et c�l�bre dans la r�gion par son p�lerinage de la Bonne-Fontaine, n'est-il pas revenu sur les livres de nos concitoyens ! Domjevin, qui connut les heures affreuses du bombardement continu qui vit toutes ses maisons se volatiliser, l'une apr�s l'autre, sous le pilonnage acharn� d'une artillerie impitoyable, Domjevin a, dimanche, splendidement honor� ses morts glorieux et ses victimes civiles, et c�l�br� la f�te de sa reconstitution.
La population avait, pour la circonstance, d�cor� avec un go�t parfait et la plus fastueuse profusion, les fa�ades neuves de ses maisons, ses b�timents communaux, son �glise et tous ses chemins.
Le monument s'�l�ve face � la mairie-�cole, dont l'�l�gance et l'am�nagement int�rieur peuvent �tre cit�s en mod�le. Il est du � M. Paternotte, de Raon-l'Etape. C'est une st�le �l�gante de granit poli, portant le m�daillon de bronze d'un poilu avec au-dessus, la liste tragique des enfants de la commune morts pour la France ;
Br�geard Am�d�e, D�corny Adolphe, Knipiler Georges, Chaton Auguste, Dumas Charles, Poirel Georges, Manonviller Lucien, Thirion Emile, Dubas Emile, Br�geard Louis, Dumas Georges.
Victimes civiles : Grang� Jules, Br�geard Edmond, Gang� Emile.
Quand nous arrivons devant le monument, toute la population de la commune et de nombreuses familles des villages avoisinants, attendent l'heure de l'inauguration.
Une r�ception cordiale est faite aux personnalit�s officielles par l'excellent maire de la commune, M. Hefter, entour� de son conseil municipal et de M. Hollard, l'ancien maire, si d�vou�.
Nous remarquons la pr�sence de MM. Georges Mazerand, d�put�; de Turckheim, conseiller g�n�ral; Coulon, inspecteur primaire; Marchal, capitaine de gendarmerie; Adam, conseiller d'arrondissement; une d�l�gation de l'A.M.C. de Lun�ville, compos�e de MM. Pinot, Maurice Saunier, Georges Chatton et le drapeau de la soci�t�; Rizzi, maire de B�nam�nil; Mathieu, maire de Manonviller; Aubriot p�re, ancien instituteur, secr�taire de mairie; Aubriot fils, instituteur; l'abb� Hatton, cur� de Domjevin, etc. M. Carau, vice-pr�sident du conseil de pr�fecture, retenu � Azerailles o� l'on inaugure �galement un monument, n'arrivera qu'au milieu de la c�r�monie.
Des gerbes de fleurs sont remises par . des fillettes � MM. Mazerand et Coulon et, en cort�ge, pr�c�d� par la chorale de jeunes filles des �tablissements Mazerand et la fanfare l' �� Industrielle �, on se rend sur la place, devant le monument.
Un impressionnant d�fil� de bambins et de fillettes aux claires toilettes et aux cheveux enrubann�s, portant l'un apr�s l'autre leur bouquet devant le c�notaphe, et M. Aubriot fait l'appel des morts. Les pompiers de la commune montent une garde d'honneur devant la st�le.

Les discours

M. Jeanjean, pr�sident du comit� d'�rection prend le premier la parole.
Il remet le monument � la municipalit�. M. le maire adresse ses remerciements aux membres du comit� et � la population dont la g�n�rosit� a dot� la commune d'un t�moignage imp�rissable de gratitude � la m�moire de ses enfants. Il rend ensuite un �loquent hommage aux familles en deuil. Il dit notamment :
�� Je manquerais au plus �l�mentaire de mes devoirs si je ne rappelais, en cette matin�e de deuil, le souvenir des victimes civiles, tomb�es, elles aussi, pour la France, �cras�es sous les ruines des bombardements ennemis, ou frapp�es mortellement, au milieu de la bataille, dans leur foyer m�me, qu'elles n'avaient pas voulu abandonner malgr� les menaces de l'envahisseur et les dangers des combats.
�� Enfin, je veux �voquer �galement la m�moire d'un de mes pr�d�cesseurs et ami, de notre ancien maire, M. Grang�. Rest� sto�quement au milieu de ses chers administr�s auxquels il rend de signal�s services, pendant ces heures tragiques de l'invasion, il tient souvent t�te � l'ennemi arrogant, et r�ussit, gr�ce � son sang-froid, � �viter les repr�sailles de la brute allemande. Enlev� comme otage lors de la retraite de l'envahisseur, apr�s notre victorieuse riposte de la Marne, il meurt de privations et surtout de tortures morales dans les ge�les d'Ingolstadt.
�� Oui, mon cher Monsieur Grang�, toute la population de Domjevin vous gardera un perp�tuel et reconnaissant souvenir.
�� Pour clore cette longue s�rie de deuils, je rends enfin hommage aux mutil�s, � tous les combattants qui, eux aussi, ont souffert h�ro�quement pendant cette grande et terrible guerre, qui ont v�cu les heures angoissantes des tranch�es, qui ont connu les horreurs des batailles et qui n'ont jamais cependant d�sesp�r� de la victoire finale.
Les enfants interpr�tent alors le po�me de Victor Hugo et M. Maurice Saunier, vice-pr�sident de l'A. M. C., dans une improvisation pleine de talent et de coeur, rend hommage � ses fr�res d'armes disparus, en disant la longue mis�re du combattant, son douloureux calvaire, et en faisant monter l'hymne de la reconnaissance fraternelle vers ceux qui sont all�s jusqu'au bout du sacrifice exig�. M. Maurice Saunier conclut ,au milieu des applaudissements, en disant que les morts ont gagn� la guerre ; � nous, ceux qui restent, de gagner la paix.
A ce moment, M. Carau, vice-pr�sident du conseil de pr�fecture, arrive, venant d'Azerailles. L'Industrielle joue la �� Marseillaise � en l'honneur de l'honorable repr�sentant du gouvernement, puis aussit�t, du haut du perron de la mairie-�cole, prononce un discours abondant, de s�re documentation et de noble pens�e. M. Carau fait l'historique des faits diplomatiques qui pr�c�d�rent la guerre et �tablit, avec une rigoureuse m�thode, la volont� d'agression de l'Allemagne. Il brosse ensuite, en vaste fresque, le processus de la tourmente �� dans l'air et sur mer, sur terre et sous terre �, les p�rip�ties effroyables qui mirent en p�ril la civilisation humaine.
L'orateur termine en saluant respectueusement la m�moire des enfants de Domjevin, soldats de la R�publique, martyrs de la plus grande �pop�e, dont l'h�ro�sme a arrach� la victoire lib�ratrice.
Le public applaudit et les jeunes filles de la Chorale des �tablissements Mazerand, accompagn�es par l'�� Industrielle �, ex�cutent une cantate.
M. de Turckheim, conseiller g�n�ral, vient � son tour s'incliner devant le c�notaphe.
Il s'associe � cette double f�te, f�te des morts qui r�veille les souvenirs d�chirants du pass�, f�te de la reconstitution du village, qui suscite les plus hauts espoirs dans l'avenir r�parateur.
Fid�le � sa formule, M. de Turckheim entre avec r�solution dans la discussion politique et fait appel, pour nous tirer d'embarras, � l'intervention de �� l'Homme de la rue �.
C'est enfin, le tr�s beau discours acclam� de M. Georges Mazerand, notre d�vou� d�put�, discours que nous avons reproduit in-extenso dans notre pr�c�dent num�ro.

L'inauguration de la Mairie-Ecole
Apr�s l'ex�cution d'une brillante fantaisie par l'Industrielle, M. le maire prononce le discours suivant :
Monsieur l'Inspecteur de l'Enseignement primaire,
�� Je suis heureux d-e profiter de cette f�te d'inauguration des �coles pour vous pr�senter, de la part de la municipalit� et de toute la population de Domjevin, les t�moignages de reconnaissance que nous vous devons pour les efforts continus que vous avez d�ploy�s pour doter la commune de ces jolis b�timents scolaires, si vastes, si bien a�r�s, si plaisants.
Je me rappelle encore ces nombreuses r�unions o�, en pr�sence des membres du conseil municipal et du conseil d'administration de la Coop�rative de reconstruction, vous aviez le talent de nous persuader d'�difier une �cole moderne, pourvue de toutes les commodit�s d'hygi�ne, o� vous trouviez toujours le moyen de vaincre les difficult�s, les obstacles qui renaissaient sans cesse sous nos pas.
Un autre, de volont� moins tenace, aurait, comme on dit, jet� le manche apr�s la cogn�e.
Mais non, vous vous aviez arr�t� un projet et vous teniez � l'ex�cuter ; vous avez r�ussi en conciliant des int�r�ts parfois tr�s oppos�s. C'est que vous aimez l'�cole, les ma�tres et votre d�vouement � cette noble cause ne se d�mentit jamais.
Nous vous devons, non seulement cette salle de classe d'un aspect si riant et si accueillant, mais encore ces lavabos o� l'eau coule � profusion en permettant aux �l�ves ces soins d'hygi�ne et de propret� d�laiss�s autrefois ; cet �tablissement de douches o�, enfants et adultes, viennent fortifier leur corps et d�lasser leurs membres fatigu�s.
C'est que vous �tes convaincu que, pour faire une France forte, il faut lui donner des citoyens sains et robustes.
Nous devons aussi des remerciements � la Soci�t� des �� Amis des �coles �, qui a. facilit�, par son aide p�cuniaire, l'accomplissement de ce programme si �tendu. �
M. le maire rend hommage � l'administration pr�fectorale, aux architectes et entrepreneurs, au d�put� Georges Mazerand, �� qui nous a, dit-il, aid�s de son puissant concours et ne nous a pas
m�nag� ses d�marches ; � son d�vou� pr�d�cesseur M. Hollard, dont on sait l'esprit l'initiative et la bonne volont� agissante �.
Ayant exhort� les enfants � reconna�tre par leur travail et leur assiduit� � l'�cole tout ce qui a �t� fait pour eux, : M. Hefter s'adresse aux p�res et m�res de famille dont les efforts doivent seconder celui des ma�tres ; ainsi ils m�riteront bien de l'�cole et de la patrie. (Vifs applaudissements.)
M. Coulon, inspecteur primaire, dans une improvisation aussi remarquable par la pr�cision de la pens�e que par la conviction ardente qui la nourrit, rappelle toutes les difficult�s qu'il a fallu vaincre pour arriver � mener � bien une lourde entreprise.
M. le maire a expos� le r�le de l'�cole au point de vue de l'hygi�ne physique. M. Coulon dit son r�le au point de vue moral et social. L'�cole publique ne doit pas seulement former des corps vigoureux et sains, mais encore des coeurs et des volont�s.
Un orateur a fait appel au chef, puis � l'homme de la rue. �� Nul plus que moi, d�clare M. Coulon, ne respecte le chef ou les chefs militaires qui nous ont donn� la victoire. Mais n'oublions pas que pour l'obtenir, cette victoire, il leur a fallu la collaboration des troupes. Ces troupes �taient compos�es de citoyens, de l' �� homme de la rue � : comme il �tait dit tout � l'heure.
Si la France se sauve, et elle se sauvera, c'est par ses citoyens, �duqu�s et rendus conscients de leurs devoirs par l'�cole publique. �
Dans une vibrante envol�e, M. l'inspecteur primaire conclut en disant que la France poursuit ses nobles destin�es en honorant le pass� et en pr�parant l'avenir. (Applaudissements.)

Le banquet
Apr�s une visite en cort�ge au village reconstitu�, un banquet a eu lieu dans la grande salle de la mairie.
Banquet parfait, servi par M. Henri Barbier, de Lun�ville, et �gay� par un ravissant concert de l'Industrielle et de la Chorale.
Au champagne, des toasts applaudis ont �t� prononc�s par MM. Hefter, maire ; Adam, de Turckheim, Coulon et Mazerand. Notons une discussion fort courtoise entre M. de Turckheim et M. Coulon. Les acclamations de l'assistance ont attribu� la note 20 � la r�plique spirituelle de M. Coulon.
A la demande de tous les convives et de Georges Mazerand, Fernand Rousselot a cl�tur� la f�te en disant avec la flamme que l'on sait, son poignant po�me �� de l'union, du sacrifice d'hier, d'aujourd'hui et de demain �, Lorrains, beyez vos sous. Une ovation lui fut faite et l'on se s�para, tandis que se poursuivait, dans la cour de l'�cole, un nouveau concert et que, dans le ciel, un soleil �clatant r�pandait la f�erie de ses joyeux rayons sur Domjevin ressuscit�.

 

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