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Presse - 1815-1969
 


  • 2 ao�t 1815
    Gazette nationale ou le moniteur universel

Nancy le 28 juillet.
Convention conclue entre le colonel Orloff, commandant un d�tachement du 7e corps d'arm�e se S.M.I. de toutes les Russies, dans les Vosges, au nom des hautes puissances alli�es, d'une part ;
Et le chef d'escadron Brice, commandant le 2e corps des chasseurs volontaires de la Meurthe, au nom du Gouvernement fran�ais, d'autre part :
1�. D�s ce moment toutes hostilit�s cessent entre les troupes alli�es et celles command�es par le chef d'escadron Brice.
2�. Le chef d'escadron Brice s'engage � d�poser les armes � Fremonville, et � dissoudre son corps dans les vingt quatre heures de la ratification de la pr�sente convention, par le commandant du 7e corps d'arm�e le lieutenant-g�n�ral Sabancieff
Quant aux parties d�tach�es de son corps, M. Brice enverra les ordres en cons�quence, et nommera les chefs qui les commandent et les lieux o� ils se trouvent.
3�. Le chef d'escadron Brice et MM. les officiers sous ses ordres, savoir : Le capitaine Rioux, le capitaine Georgel, le capitaine Gulsard-du-Vivier, le capitaine Parmentier, le capitaine L�t�, l'adjudant-major Clein, le lieutenant Schmideling, le lieutenant Garnier, le lieutenant Conrad, le lieutenant Deveney, le lieutenant Gauthier, le lieutenant Mar�chaI, le sous-lieutenant Parmentier, le sous-lieutenant Service, le sous-lieutenant Rauche et le mar�chal-des-logis Jacquot,
S'engageront, chacun sous leur parole d'honneur, en rentrant dans leurs foyers, autres que les places fortes qui n'ont pas encore arbor� le pavillon blanc, � ne rien entreprendre contre les hautes puissances alli�es, � moins qu'ils n'y soient autoris�s par leur Gouvernement l�gitime, reconnu des puissances alli�es ; ils conserveront leurs armes et bagages.
4�. Le chef d'escadron Brice et les officiers sous ses ordres d�signeront les endroits de leurs domiciles o� ils d�sirent rentrer, apr�s la dissolution du corps ; et si quelques-uns de ces officiers pr�f�raient se retirer ailleurs que dans leurs domiciles, il leur sera d�livr� des passeports � Nancy.
5�. Le d�lai de vingt-quatre heures expir�, ceux qui seraient trouves en armes attaquant quelques individus appartenant aux puissances alli�es, seront regard�s comme brigands et trait�s comme tels
6�. Il ne sera fait aucune recherche contre ceux qui ont servi dans le 2e corps de chasseurs volontaires, non plus que contre leurs parens, soit dans leurs personnes, soit dans leurs propri�t�s.
Fait double � Fremonville, le 7-16 juillet 1815, a midi. (Suivent les signatures.)
[Journal de la Meurthe]


  • 1er d�cembre 1846
    La Quotidienne

Le conseil municipal de Fr�monville (Meurthe), vient d'offrir un exemple de rare intelligence et de z�le pour les int�r�ts des familles. Dans une d�lib�ration r�cente, il a d�cid� que les �coles des gar�ons et des filles seraient gratuites pour tous les enfans, et il a fix� � l'instituteur ainsi qu'aux deux S�urs de la doctrine, un traitement tr�s convenable pour les indemniser. Cette mesure vraiment paternelle est d'autant plus louable qu'elle vient �pargner, � un grand nombre d'habitans des sacrifices p�cuniaires toujours p�nibles � la fin d une ann�e o� les r�coltes sont insuffisantes.
Elle va laisser en m�me temps sans excuse raisonnable les parens qui autorisent leurs enfans � quitter les classes pendant la belle saison et leur permettent de courir les bois et les champs, o� ils prennent trop souvent des habitudes sauvages et immorales.
Les heureuses cons�quences de la gratuit� des �coles nous engagent � signaler, avec une juste approbation, le vote remarquable du conseil municipal de Fr�monville, qui doit combler de joie le digne cur� de cette paroisse.


  • 1er juillet 1858
    La Presse

Le Moniteur de la Meurthe et des Vosges rapporte qu'un incendie consid�rable vient de r�duire en cendres une vingtaine de maisons dans la commune d'Herb�viller. De l'�glise, il ne reste plus que le ch�ur.


  • 2 juillet 1858
    Le Constitutionnel

Le Moniteur de la Meurthe annonce un nouvel incendie tr�s consid�rable, qui a d�vor� 15 maisons et le clocher du village � Herb�viller. La perte est �valu�e � 130,000 fr. Les assurances couvriront !� peu-pr�s les pertes, sauf pour l'�glise qui n'�tait pas assur�e. Le feu a �t� mis, comme cela n'arrive que trop souvent, par des enfants jouant avec des allumettes chimiques; il �tait deux heures de l'apr�s-midi ; on �tait aux champs, et les secours ont �t� tardifs. On n'a pu ma�triser l'incendie que le lendemain � la pointe du jour.


  • 20 novembre 1862
    Gazette nationale ou le moniteur universel

On lit dans le Courrier de Nancy : A Gondrexon, deux femmes, la m�re et la fille, l'une �g�e de soixante-douze ans. l'autre de cinquante, veillaient ensemble, occup�es � �cosser des f�ves. Vers sept heures, la septuag�naire alla se coucher. Une heure apr�s environ, l'a�eule, dont la chambre touche � la cuisine, fut r�veill�e par un p�tillement de flamme et par une odeur d'�toile br�l�e. Elle se leva aussit�t et trouva sa fille, la veuve Chapel, pr�s de la pompe, �teignant le leu qui consumait ses v�tements.
Quand la malheureuse femme se crut hors de danger, elle se plaignit seulement d'avoir la main droite un peu br�l�e, et elle voulut se d�shabiller seule. Le lendemain, ses deux fils s'apercevant que cette blessure avait de la gravit�, car on voyait les os, voulurent appeler un m�decin. La veuve Chapel s'y opposa, disant qu'elle ne souffrait pas. Le troisi�me jour elle eut le d�lire et expira.
Lorsqu'on l'ensevelit, on eut la preuve de son incroyable sto�cisme : elle avait en effet tout le c�t� droit du corps br�l�, depuis le bas du ventre jusqu'� l'estomac, et elle a d� endurer des souffrances atroces.


  • 4 d�cembre 1869
    Feuille de Provins

COUR D'ASSISES DE SEINE-ET-MARNE.
Pr�sidence de M. le conseiller DUMAS.
Audience du 29 novembre 1869.
(M. GAVINET, Minist�re public).
Encore des jeunes gens ! toujours des jeunes gens !!. Vivons-nous bien dans le 19e si�cle !
Oh ! �ducation (m�me primaire), quand donc seras-tu r�pandue sur la terre, � titre universel ? Nous ne verrions plus assouvies les passions basses qui rongent l'humanit�; pensant � la mort qui est proche et au peu de puissance de notre organisation, nous viserions a nous entre-soutenir plut�t qu'a nous �gorger par cupidit�, comme nous le faisons dans une proportion effrayante depuis quelques ann�es.
Voyez, ces deux accus�s : ils ne sont pas assassins, mais ils sont voleurs. Quel �ge ont-ils donc pour s'�tre livr�s, corps perdu, au vice ?
1� Valter (Fran�ois), 26 ans, n� a Fremonville, arrondissement de Lun�ville (Meurthe), le 4 juillet 1843, charretier ayant demeur� � Villeparisis ;
2� Ch�ron (Ernest), 25 ans, n� a Echampen, arrondissement de Meaux, le 7 mars 1844, charretier ayant demeur� � Villeparisis.
Voici les faits qui leur sont reproch�s :
Le 16 mai dernier, Ch�ron et Valler, tous deux charretiers sans ouvrage, se rencontr�rent pr�s de La Fert�-sous-Jouarre et se dirig�rent ensemble vers Lizy. Ch�ron parla � son compagnon d'un sieur Simon, actuellement d�tenu a Meaux et dont la maison situ�e a Vendrest, devait se trouver abandonn�e. Ils s'y rendirent tous deux, attendirent 9 ou 10 heures du soir ; puis sur les indications de Ch�ron qui autrefois �tait souvent entr� dans cette maison, la porte de la cave fut fractur�e, les deux accus�s commenc�rent par boire une certaine quantit� de vin ; ils s'introduisirent ensuite de la cave dans la maison, bris�rent deux armoires et s'empar�rent d'une vingtaine de chemises, de trois torchons, de trois pantalons, d'un gilet et d'une blouse ; ils prirent aussi de l'eau-de-vie et du vinaigre et partirent apr�s avoir fouill� les paillasses dans l'espoir d'y d�couvrir de l'argent ; ils s'�loign�rent chacun de son c�t� et se d�firent, en les vendant � l'un et � l'autre, de la plupart des objets dont ils s'�taient empar�s.
Les deux accus�s sont v�tus de blouses bleues ; leur physionomie et l'interrogatoire qu'ils subissent n'offrent aucun int�r�t.
Nous nous bornerons � dire que Ch�ron reconna�t ainsi son crime :
- C'�tait le 17 mai dernier, � dix heures du soir ; je savais que Simon, manouvrier de la commune de Vindrest, �tait absent de sou domicile ; je connaissais les �tres de sa maison, puisque pendant neuf sois j'avais �t� charretier dans la localit�. Tous les dimanches ]e venais boire chez, le p�re Simon et souvent j'allais moi-m�me a la cave. Je savais que la porte de cette cave, donnant par derri�re, n'�tait pas tr�s-solide, alors j'eus l'id�e de m'y introduire pour boire du vin. Apr�s avoir bu, Valter, qui m'accompagnait, me dit : �� Je ne suis pas bien nipp� ; si nous prenions des effets ? � Je lui r�pondis que cela m'�tait �gal. Nous mont�mes tous les deux dans la maison et nous pr�mes ce qui nous tomba sous la main.
Valter nie avoir particip� au crime. - Ce n'est pas lui qui a commis le vol ; il a rencontr� par hasard Ch�ron ; il a su que ce dernier avait vol�; mais lui, Valter, grand Dieu ! pour rien au monde il n'aurait contribu� � l'action.
Malgr� sa d�n�gation et les efforts de son d�fenseur, Valter est condamn� � quatre ans de prison.
Quant � Ch�ron, on lui tient compte de ses aveux en ne le condamnant qu'a trois ans de la m�me peine.
Mes Vuallart et Despagnat ont d�fendu les accus�s.


  • 19 ao�t 1871
    Gazette nationale ou le moniteur universel

On lit dans le Courrier du Bas-Rhin:
Il r�sulte d'une communication faite par l'administration des chemins de fer de l'Est fran�ais que les formalit�s douani�res � remplir � Emberm�nil sont rendues plus difficiles parce que les exp�diteurs d'ici adressent leurs marchandises destin�es � la France � des exp�ditionnaires d'Emberm�nil, et que souvent ils n�gligent d'y joindre les attestations d'origine n�cessaires pour obtenir l'entr�e libre.
MM. les exp�diteurs sont donc invit�s � adresser leurs marchandises directement � la station fran�aise de destination, et alors les employ�s de la douane � Emberm�nil peuvent sans retard faire repartir les marchandises. On r�p�te de nouveau de ne pas manquer de joindre les attestations d'origine pour les marchandises alsaciennes.
Strasbourg, le 13 ao�t 1871.
La Commission d'exploitation des chemins de fer.


  • 28 mars 1875
    Le XIXe si�cle

Chronique des d�partements
Lun�ville. - Le parquet de Lun�ville est saisi en ce moment d'une affaire de meurtre qui a caus� une certaine �motion dans l'arrondissement.
Le sieur L., charpentier, r�sidant � Herbevillers, vint d�clarer le 13 de ce mois, � la mairie de sa commune, que sa fille Marie, �g�e de vingt-cinq ans, �tait morte � la suite d'une chute qu'elle avait faite dans un escalier.
Cette d�claration de d�c�s �tait � peine enregistr�e que l'autorit� municipale fut inform�e que dans la soir�e du 12 on avait entendu des cris de douleur paraissant provenir de la maison habit�e par L., et que ce dernier passait pour maltraiter sa fille.
Une enqu�te sommaire fut aussit�t op�r�e, et plusieurs personnes d�clar�rent alors que le 12, vers six heures du soir, elles avaient entendu du bruit chez les �poux L., comme des coups frapp�s sur un corps humain.
Elles avaient aussi distingu� ces cris pouss�s par la victime : Pardon, papa, pardon !
L., de son c�t�, pr�tendait que sa fille, estropi�e aux deux pieds et au bras droit, �tait tomb�e du haut en bas de l'escalier conduisant � sa chambre, situ�e au premier �tage; qu'il l'avait relev�e et qu'il l'avait aid�e � remonter dans sa chambre, o� on lui avait ensuite port� � souper; qu'il ne s'en �tait plus occup�, et que, le lendemain, il l'avait trouv�e morte.
L'examen m�dical auquel a �t� soumis le cadavre de la fille L., tend � �tablir que' cette malheureuse a �t� victime des violences dont elle a �t� l'objet, et qu'elle a succomb� � la suite des coups qui lui ont �t� port�s � la t�te, notamment � la tempe droite.
Il a �t� imm�diatement arr�t�.


  • 8 juin 1866
    Le Petit Caporal

Meurthe-et-Moselle. - Une femme �trangl�e - Un crime horrible a �t� commis � Herbeviller.
Le nomme Charles Ade, �g� de vingt-cinq ans, originaire d'Alsace-Lorraine, domestique chez M. Lemoine, a �trangl�, � l'aide d'un mouchoir, une pauvre veuve de quatre-vingts ans nomm�e Masson.
On ignore le mobile du crime. L'assassin a �t� arr�t�.


  • 23 janvier 1877
    Le Phare de la Loire

INCENDIE - Le Rappel a re�u de Nancy la d�p�che suivante :
�� Minuit. Grand incendie rue Saint Jean, Epicerie parisienne. Deux gar�ons br�l�s vifs. �
Le Journal de la Meurthe et des Vosges, du 21, qui raconte les d�tails de cet incendie, dit qu'au milieu de l'effondrement g�n�ral, un boulanger vit distinctement appara�tre l'un d'eux sur le toit du grenier et solliciter le secours d'une �chelle. A l'instant m�me o� ses cris �taient entendus, le plancher du grenier s'effondrait sous lui et le malheureux jeune homme disparaissait dans un tourbillon de flammes. Quelques heures plus tard, lorsque les pompiers purent p�n�trer au milieu des d�combres et d�blayer les gravois amoncel�s, la pioche vint heurter un corps humain informe. Le c�ur du cadavre avait �t� travers� par une pioche dont on se servait pour cette triste op�ration.
On d�gagea ces restes fumants ; les membres avaient �t� s�par�s ; la t�te fut retrouv�e � l'�tage inf�rieur. Ce qui restait du tronc avait �t� r�duit � l'�tat de charbon noir. Le tronc �tait celui du malheureux qu'on avait vu appeler � grands cris le secours d'une �chelle.
Le second cadavre avait �t� retrouv� dans son lit, asphyxi� probablement, avant que tout mouvement lui e�t �t� possible ; les chairs, �galement carbonis�es, laissaient � nu les os : les extr�mit�s �taient absolument r�duites en cendres, le cr�ne fracass�, mais les membres �taient adh�rents au tronc, les muscles convuls�s. Tout indiquait dans ces restes informes � voir les sympt�mes d'une indicible angoisse et d'une mort pleine d'horreur.
Ces deux jeunes gens, tous deux �g�s de dix-huit ans, se nommaient : l'un Victor Dardenne, �tait n� � Ogeviller, canton de Bl�mont ; l'autre s'appelait Charles Plaisance, �tait natif de Delme (Lorraine annex�e).
Les restes ont �t� toute la matin�e expos�s dans la salle des morts de l'hospice Saint-Charles.


  • 24 d�cembre 1878
    Le Si�cle

Le train de voyageurs num�ro 46, d'Avricourt � Paris, a �t� arr�t� dimanche soir par les neiges, entre Embermenil et Marainviller ; la voie descendante est obstru�e par la neige ; la circulation est �tablie sur une voie unique, la voie montante, entre Lun�ville et Embermenil.
Les pr�cautions sont prises pour le service de la voie; des ouvriers auxiliaires et des d�tachements de troupe d�blaient.


  • 25 d�cembre 1878
    L'Avenir r�publicain - Troyes

Lun�ville, 23 d�cembre.
Le train de voyageurs num�ro 46, d'Avricourt � Paris, a �t� arr�t� cette nuit par les neiges, entre Embermenil et Marainviller ; la voie descendante est obstru�e par la neige ; la circulation est �tablie sur une voie unique, la voie montante, entre Lun�ville et Embermenil.
Les pr�cautions sont prises pour le service de la voie; des ouvriers auxiliaires et des d�tachements de troupes d�blaient.


  • 12 mai 1879
    L'Univers

ENTRAVES AU PETITIONNEMENT
Nous lisons dans L'Esp�rance de Nancy ;
Le maire de Verdenal a refus�, contre tout droit, de l�galiser la signature de M. Fr�mion, attestant l'authenticit� des autres signatures.
Tout pr�s de Nancy, le maire de Saint-Max, a fait mieux, ou plut�t pis que celui de Verdenal. Non content de refuser la l�galisation de deux signatures, il a menac�, dit-on, les deux honorables signataires de leur dresser proc�s-verbal s'ils insistaient davantage.
Verbalisez, monsieur le maire ; verbalisez, si vous voulez �gayer la galerie. [...]


  • 24 juin 1880
    Le Petit Journal

LES ORAGES
Notre correspondance des d�partements nous signale de tous c�t�s de nombreux orages. Nous relevons les principaux.
Une v�ritable trombe d'eau s'est abattue pendant trois heures sur diverses communes des environs de Lun�ville. Le ruisseau qui va de Serres � Maix, s'est chang� en torrent, entra�nant les terres et les foins coup�s. A Emberm�nil et Leintrey, les champs ont �t� noy�s.


  • 12 f�vrier 1882
    Journal des d�bats politiques et litt�raires

Le 28 avril 1880, Eug�nie Michel, alors �g�e de trente ans, accouchait � Gondrexon (Meurthe-et-Moselle), chez les �poux Duru, d'un enfant dont la naissance fut d�clar�e le m�me jour � la mairie de Gondrexon par la dame Duru, et dont le bapt�me eut lieu le lendemain.
Le 15 mai suivant, on d�couvrit, dans un ruisseau, le cadavre de cet enfant, dont la mort par asphyxie provenant de submersion paraissait remonter � une dizaine de jours.
L'information a �tabli que cette mort �tait le r�sultat d'un crime imputable � la m�re de l'enfant. Le 3 mai, en effet, la fille Michel avait quitt� le domicile des �poux Duru emportant son enfant et annon�ant qu'elle se rendait � Nancy pour le faire admettre, disait elle, parmi les enfans assist�s. Le m�me jour, � onze heures du matin, elle reparaissait chez son ancien maitre, le sieur Liott�, qui consentit � la reprendre comme domestique. Toutefois le maire de Gondrexon et le sieur Liott� ne tard�rent pas � concevoir des doutes sur la v�racit� des dires de l'accus�e. Elle avait produit pour les tromper une attestation fabriqu�e d'apr�s ses instructions, et de laquelle il semblait r�sulter qu'elle avait en effet plac� son enfant � l'hospice de Nancy.
Le 13 mai, comprenant que son mensonge allait �tre d�couvert, la fille Michel prit la fuite, apr�s avoir avou� � un t�moin qu'elle avait jet� son enfant � l'eau sous le pont du ruisseau du Reillon et qu'elle avait mis une grosse pierre sur son corps. Deux jours plus tard le cadavre de l'enfant �tait retir� de ce ruisseau.
Eug�nie Michel qui avait pu jusqu'ici se soustraire � toutes les recherches, vient de compara�tre devant la Cour d'assisses de Meurthe et Moselle.
Interrog�e par M. le pr�sident, l'accus�e, sans d�nier le fait qui lui est reproch�, l'attribue � un acc�s de d�sespoir et de folie o� l'avait jet�e l'abandon dont elle �tait victime de la part d'un domestique comme elle au service de M. Liott�, et qui l'avait s�duite sous la foi d'une promesse de mariage.
L'accus�e, d�clar�e coupable par le jury, mais avec admission de circonstances att�nuantes, a �t� condamn�e par la Cour � cinq ans de r�clusion.


  • 17 juillet 1885
    Journal de la Ville de Saint-Quentin

Un petit grand homme.
L'inauguration de la statue du conventionnel Gr�goire inspire an Moniteur les r�flexions suivantes.
Qu'il faut donc que les r�publicains aient parmi eux une disette de vrais grands hommes, pour qu'ils s'�gaillent prodiguer tant d'honneurs � celui qu'ils viennent de f�ter dimanche ! Le ministre de l'int�rieur se d�range en personne, escort� d'une demi-douzaine de d�put�s et de s�nateurs, il met sur pied toute une arm�e de fonctionnaires militaires et civils, pour honorer qui ? Un homme qui joua un pauvre r�le sous la R�volution, et dont il ne reste rien que quelques mots � effet, quelques maximes aussi fausses que pr�tentieuses et emphatiques.
Qu'admirent-ils donc dans l'ex-cur� d'Emberm�nil ?
Est-ce le courage avec lequel, apr�s avoir vot� par �crit pour la condamnation de Louis XV), il est revenu ensuite sur son vote pour d�clarer qu'il n'avait pas pr�tendu le condamner � mort ?
Est-ce l'aust�rit� d�mocratique avec la quelle il se laissa faire comte et s�nateur de l'empire, pour conspirer, il est vrai, bient�t apr�s contre l'empereur ? Applaudissent-ils en lui le libre penseur, oubliant que, s'il adh�ra � la constitution civile du clerg�, il n'en resta pas moins un fervent adh�rent des dogmes catholiques et un champion du c�libat des pr�tres ? Voudraient-ils faire un anticl�rical de celui qui, sur son lit de mort, sollicita si ardemment les secours de la religion et la b�n�diction du pr�tre ? Toute la vie de l'abb� Gr�goire ne fut qu'un tissu de contradictions ; et il faut bien de la bonne volont� pour faire de lui un mod�le de fermet� d'�me. N'importe, le voil� coul� en bronze ; et sa statue dress�e sur l'une des places de Lun�ville passera � la post�rit� comme un monument �lev� � une m�diocrit� par des nullit�s.


  • 12 juin 1886
    La Lanterne

L'ASSASSINAT D'HERB�VILLER :
Un crime horrible a �t� commis � Herb�viller (Meurthe-et-Moselle), le 31 mai. La veuve Masson, �g�e de soixante-dix-neuf ans, a �t� �trangl�e dans son lit ; elle a �t� trouv�e �tendue sans vie sur son lit, le cou �tait' fortement serr� � l'aide d'un mouchoir de poche. Les draps et les couvertures du lit n'�taient pas d�rang�s.
La face portait une l�g�re ecchymose. M. le docteur Zimmermann a �t� requis pour faire l'autopsie du cadavre. Le juge de paix du canton de Blamont est charg� d'une commission rogatoire. L'auteur pr�sum� du crime est un nomm� Charles Ade, �g� de vingt-cinq ans, n� en Alsace-Lorraine, domestique � Herb�viller chez M. Lemoine, propri�taire. Il est arr�t�.


  • 2 juillet 1887
    La Petite R�publique

MEURTHE-ET-MOSELLE.--Un acacia presque s�culaire, ombrageant le crucifix du calvaire situ� � environ 400 m�tres du village de Xousse, a �t� d�truit par un individu qui exerce la profession d'horloger ambulant: et qui �tait de passage dans ladite localit�.
Il a pass� la nuit chez le sieur Charles-Nicolas Tuny, cultivateur, mais on ignore son nom. Il a commis ce m�fait en voulant prendre un essaim, ou son miel, qui se trouvait dans ledit acacia.
Cet arbre �tant creux, il a mis le feu � l'int�rieur, et apr�s une certaine combustion, l'arbre est tomb�.


  • 31 d�cembre 1887
    Express

Les trains ont subi des retards. D�s la premi�re heure on signalait vingt centim�tres de neige sur la ligne principale de Paris � Avricourt et cinquante centim�tres sur les lignes vosgiennes. De Nancy sont parties dans diverses directions des locomotives chasse-neige. Le nombre des voitures a d� �tre encore r�duit pour chaque train Le train-express, qui part d'Avricourt, en temps ordinaire, vers neuf heures du matin, avait plus d'une heure de retard. Le train qui vient de Port-d'Atelier vers neuf heures un quart, avait une heure de retard.
Les trains de marchandises �taient supprim�s totalement sur la ligne de Remiremont � Saint-Maurice. Enfin, on apprenait dans la matin�e, � Nancy, qu'un train �tait rest� en d�tresse sur la ligne de Cirey, entre Bl�mont et Fr�monville.


  • 5 septembre 1888
    Le Figaro

DANS L'EST
Dimanche, 2 septembre 1888.
Je ne puis dire exactement d'o� je vous �cris, car je viens de passer la moiti� de la journ�e � parcourir la fronti�re pendant quelques lieues, un peu au-dessus d'Embermenil entre Remouchard et Coincourt. Le pays est charmant, tr�s agr�able � l'oeil, tr�s verdoyant et tr�s touffu et pourtant on est � deux pas des territoires annex�s; il faut que l'imagination s'en m�le pour sentir que de l'autre c�t� ce sont des anciens Fran�ais. Les bornes et les poteaux indiquent, il est vrai, qu'il faut prendre garde, car il serait dangereux d'aller un peu trop loin allumer son cigare. Je n'ai vu ni forestiers ni gendarmes allemands, et l'on m'a dit qu'ils n'approchaient tr�s pr�s que lorsqu'ils en avaient re�u l'ordre pour le service.
En effet, cela n'est pas un lieu de promenade banale.
Les Allemands ont beaucoup pris et fond� d'�tablissements priv�s � Metz et � Strasbourg, mais les campagnes et les petites villes leur sont toujours r�calcitrantes ; aussi, pour �viter tout ennui, les annex�s vivent chez eux et �vitent tout rapport avec les autorit�s allemandes. II y a juste dix ans, j'�tais dans ces parages, au chef-lieu d'un ancien arrondissement fran�ais ; mes h�tes me disaient qu'� la condition de ne s'occuper en rien des choses publiques, on vous laissait dans le calme, mais depuis ils m'ont dit qu'ils �taient surveill�s, que leur correspondance commerciale �tait ouverte et que l'on n'�vitait aucune occasion de les piquer.
Les autorit�s allemandes s'�taient au d�but figur�es qu'il leur serait aussi facile de dig�rer des d�partements fran�ais que de les conqu�rir. Ils n'avaient pas r�fl�chi -car, lorsque leur vanit� est en jeu, les Allemands r�fl�chissent peu - que c'est le vaincu qui doit pouvoir dig�rer le vainqueur et que l'absorption des peuples est une op�ration de r�ciprocit�. Heureusement qu'ils s'y sont tr�s mal pris, que les haines se sont r�veill�es et que l'on regrette toujours la France dans l'Alsace-Lorraine.
M. de Bismarck se plaignant que nous n'avons point l'air en France de croire � l'�ternit� du trait� de Francfort est vraiment plaisant. Est-ce que lui-m�me croit � la sinc�rit�, � la justice, � l'opportunit� de ce trait�, lorsqu'il inflige aux annex�s des r�glements d'une duret� exceptionnelle ? Est-ce que nous pouvons oublier que ces annex�s �taient encore nos fr�res il y a dix-sept ans et demi ? Est-ce que tous les mauvais traitements qu'il leur fait endurer ne portent pas un contrecoup douloureux dans nos coeurs ?
D'ailleurs, les Allemands tourmentent les annex�s uniquement parce qu'ils ont �t� Fran�ais tout � fait et qu'ils le sont rest�s beaucoup.


  • 10 septembre 1889
    La Cocarde

NANCY (d'un correspondant)
Un incendie consid�rable a d�truit totalement l'habitation de M. Thuny, cultivateur � Xousse.
Vers trois heures du matin, un domestique, entrant � l'�curie pour donner � manger aux bestiaux, s'aper�ut qu'une voiture d'avoine charg�e la veille �tait en feu.
Il donna aussit�t l'alarme, mais les flammes avaient gagn� la grange et trouvaient l� assez de mati�res pour s'alimenter. En un instant, tout fut embras�. A grand'peine on put sauver le b�tail. Tout le mobilier devint la proie des flammes. Nul accident de personne n'est � d�plorer.


  • 17 septembre 1892
    Le Soir

UN FAUX CHOL�RIQUE
On �crit de Deutsch-Avricourt � la Gazette de Sarrebourg :
Grand �moi, aujourd'hui, dans les gares fran�aises d'Igney-Avricourt, Emberm�nil et Lun�ville. Un employ� du chemin de fer venait d'�tre subitement atteint du chol�ra. Le sieur G..., ouvrier d'�quipe � Emberm�nil, pris de violentes coliques, se tordait, se roulait � terre, vomissait, diaprait, pr�sentait en un mot tous les sympt�mes du chol�ra asiatique. Imm�diatement, le chef de gare fait descendre les voyageurs d'un wagon du train de Lun�ville. Le wagon est isol�, on y installe, avec mille pr�cautions, le malade � destination pour l'h�pital. L�, le docteurs..., apr�s avoir palp� l'homme, lui dit : �� Voyons, mon ami, vous avez une indigestion ! - �� se peut, fait l'autre piteusement, j'ai chip� (mang�) un li�vre � moi seul, et je l'ai fortement arros� de �� schnick �.
Pendant ce temps, le wagon du pr�tendu chol�rique �tait d�sinfect� � la gare de Lun�ville ; les employ�s � ce destin�s, se lavaient � l'eau paniqu�e. Un m�decin de la station d'Igney-Avricourt, mand� en toute h�te, d�barquait � Emberm�nil, avec tous les appareils de d�sinfection pour purifier le logis, j'allais dire le g�te, du mangeur de li�vre � la sauce alcoolique. Le soir m�me, le bonhomme,
remis de son indisposition, r�int�grait son domicile largement nettoy�. Vous dire ce qu'on en rit apr�s une si grande peur... Tout est bien qui finit bien.


  • 23 janvier 1895
    La Croix

On a d�couvert � Harbouey (Meurthe-et-Moselle), � 0 m,40 en terre dans un verger, un squelette qu'on suppose �tre celui d'un soldat russe inhum� en 1815.


  • 2 mars 1895
    L'Ev�nement

LUNEVILLE, 28 f�vrier. - Un braconnier, repris de justice, nomm� Henisch, de Leintrey, pr�s Emberm�nil, a tir� hier soir deux coups de fusil sur deux habitants de la commune, les fr�res Voinot.
Le capitaine de gendarmerie et le substitut de Lun�ville sont sur les lieux.
Le meurtrier a pris la fuite dans la for�t. Les deux victimes sont l�g�rement bless�es.
Cette tentative de meurtre est attribu�e � la vengeance.


  • 2 mars 1895
    L'Ind�pendant R�mois

DEUX ENFANTS ASPHYXI�S
Lun�ville, 28 f�vrier.
Avant hier, M. Adolphe Dime, �g� de trente-neuf ans, cultivateur � Emberm�nil, s'�tait absent� de son domicile pour aller conduire une voiture de paille � Lun�ville.
Avant de partir, il avait recommand� � son domestique, le jeune Hubert Wingerter, �g� de quatorze ans, de prendre soin de ses petits enfants, Marie et Paul, respectivement �g�s de deux ans et demi et de dix mois.
Le soir venu, Wingerter, ne voyant rien d'anormal chez son ma�tre, se coucha. Il dormait depuis une heure environ, quand tout � coup il fut r�veill� par le fr�re de M. Dime, qui venait lui demander un service. A ce moment, une odeur de paille br�l�e le prit � la gorge. Il se pr�cipita dans la cuisine o� couchaient les deux enfants ; la pi�ce �tait remplie d'une �paisse fum�e ; quant aux petits, ils �taient �tendus couch�s sur le plancher sans connaissance.
Une paillasse laiss�e imprudemment par le domestique � c�t� du fourneau s'�tait allum�e, et les enfants �taient morts asphyxi�s.


  • 2 mars 1895
    Paris

Lun�ville. - Un braconnier, repris de justice, nomm� Henisch, de Leintrey, pr�s d'Emberm�nil, a tir� hier soir deux coups de feux sur deux habitants de la commune, les fr�res Voinot.
Le meurtrier a pris la fuite dans la for�t.
Les deux victimes sont l�g�rement bless�es.


  • 6 juillet 1899
    Gazette nationale ou le moniteur universel

Refus d affichage
Nous continuons � enregistrer les mesures prises par les pr�fets contre les maires qui refusent de faire afficher l'arr�t de la cour de cassation relatif � l'affaire Dreyfus.
[...] Le pr�fet du d�partement de Meurtheet-Moselle vient de suspendre de leurs fonctions MM. Bonnardel, maire de Saint-Nicolas-de-Port, Mathis de Grandseille, maire de Verdenal, et Gauche, maire d'Hussigny, pour avoir laiss� lac�rer les affiches donnant le texte de l'arr�t.
La m�me mesure va �tre prise � l'�gard de plusieurs autres maires du d�partement.


  • 15 juin 1904
    La Gazette de France

En la petite �glise de Verdenal (Meurthe-et-Moselle),M. l'abb� de Poncheville a b�ni le mariage de son fr�re, fils de l'ancien d�put� et de la comtesse de Poncheville, avec Marie Elisabeth de Granseille. T�moins du mari� : MM. de Vienne, son cousin, et Maurice de Poncheville, son fr�re ; de la mari�e : M. d'Hausen, son oncle, et le lieutenant de La Nouvelle, son beau-fr�re.


  • 19 f�vrier 1905
    Le Petit Journal

NANCY. - Un incendie vient de d�truire -quatre maisons, � Verdenal. Au cours du sinistre, un pompier, M. Mangin, a �t� bless� par la chute d'une pi�ce de bois.


  • 21 mars 1906
    Le Petit Journal

LUN�VILLE. - Le parquet de Lun�ville ayant ouvert une enqu�te sur un vol de 35,000 francs de titres, commis au pr�judice d'un cultivateur d'Embermenil, la police de Lun�ville a arr�t� la bonne d'un officier-de la garnison, dans.la malle de laquelle les titres ont �t� retrouv�s.
Interrog�e, la voleuse Marie Rainville, femme Girard, fit des r�v�lations � la suite desquelles le parquet a lanc� un mandat d'arr�t contr� un nomm� Charles Marin,-cultivateur � Embermenil, accus� par la femme Girard d'avoir vol� la somme et de la lui avoir confi�e en d�p�t.


  • 24 mars 1906
    Paris

LUNEVILLE. - A la suite d'une enqu�te du parquet de Lun�ville sur le vol de 35.000 francs commis � Embermenil, l'innocence compl�te et la parfaite honorabilit� de M. Charles Marin, le cultivateur qu'avait d�sign� comme le coupable la femme Gairard, ont �t� nettement �tablies. La Gairard a �t� trouv�e en possession des titres. Elle a avoue quelle accusait M. Marin pour tenter d'�chapper � la justice.


  • 25 mars 1906
    La France

LUNEVILLE. - A la suite d'une enqu�te du parquet de Lun�ville sur le vol de 35.000 francs commis � Embermenil, l'innocence compl�te et la parfaite honorabilit� de M. Charles Marin, le cultivateur qu'avait d�sign� comme le coupable la femme Gairard, ont �t� nettement �tablies. La Gairard a �t� trouv�e en possession des titres. Elle a avou� quelle accusait M. Marin pour tenter d'�chapper � la justice.


  • 15 juillet 1906
    La Croix

Mme Vve J. Thellier de Poncheville, n�e Anne. de Granseille, 26 ans, belle-s�ur de notre excellent -collaborateur, et ami M. l'abb� Thellier de Poncheville, pieusement d�c�d�e le 13 juillet, � Verdenal (Meurthe-et-Moselle).


  • 18 septembre 1907
    La Petite R�publique

Mort tragique d'une fillette.
(d�p�che de notre correspondant particulier)
Nancy, 17 septembre.
M. Jeanjean, cultivateur � Nonhigny, rentrait des champs avec une voiture de regain. Un groupe d'enfants demanda � M. Jeanjean l'autorisation de monter sur sa voiture, il y consentit.
En cours de route, une profonde orni�re imprima au v�hicule une secousse telle que l'un des enfants, la petite Claire G�dor, �g�e de neuf ans, tomba sur la route. La pauvre fillette, fut tu�e sur le coup.
Ses parents sont d�sesp�r�s, et M. Jeanjean regrette am�rement d'avoir c�d� aux imprudents bambins.


  • 19 avril 1908
    La Presse

VIANDE A SOLDATS
[...] Les aveux d'un fraudeur
Nancy, 18 avril. - L'enqu�te se trouve arr�t�e, les analyses ne pouvant �tre faites en ce moment � la Facult� de Nancy -en raison des vacances ; le parquet a fait compl�ter les renseignements qui lui sont n�cessaires en interrogeant des soldats et des officiers du-fort de Manonviller.
Il semble, d'apr�s les d�positions recueillie, que le boucher-charcutier Tronquart ne sera-pas inqui�t� ; la m�me enqu�te est faite en ce moment relativement aux livraisons-du-boucher-charcutier d'Og�viller, �galement fournisseur du fort.
Par contre, un autre boucher-charcutier, �galement fournisseur de la garnison de Lun�ville, nomm� Krich, a avou� devant le juge d'instruction que les saucisses pr�par�es par lui et destin�es � la troupe, contenaient du c�ur de b�uf. Il va �tre poursuivi.


  • 20 avril 1908
    Le Matin

A Embermenil (Meurthe-et-Moselle), on a trouv� �vanoui dans un champ M. Henry, cultivateur, trente ans.. Il portait � la jambe droite de profondes blessures par lesquelles le sang s'�chappait en abondance, Il succomba peu apr�s � une abondante h�morragie, mais sans avoir repris connaissance. On ignore comment et quand il fut bless�.
Le parquet de Lun�ville enqu�te. (T�l.)


  • 20 avril 1908
    Le Petit Parisien

UNE MORT SUSPECTE
Lun�ville, 19 avril.
Des cultivateurs ont trouv� �tendu inanim� dans un champ, � peu de distance d'Emberm�nil, un propri�taire de cette commune, M. Henry, �g� de trente ans.
Le malheureux portait � la jambe une profonde blessure d'o� le sang s'�chappait avec abondance.
Transport� � son domicile, M. Henry mourut sans avoir repris connaissance.
Le parquet a ouvert une enqu�te sur cette mort �trange.


  • 20 avril 1908
    Le Peuple fran�ais

LUNEVILLE. - Un propri�taire de la commune d'Emberm�nil, M. Henry, 33 ans, a �t� trouv� inanim� dans un champ, ayant � la jambe droite une profonde blessure.
Il est mort sans avoir repris connaissance.
Le parquet a ouvert une enqu�te sur cette mort �trange.


  • 20 ao�t 1908
    Le Si�cle

Accident de chemin de fer. -Hier matin, vers cinq heures et demie, un train de voyageurs parti de Nancy � destination d'Avricourt, a tamponn� entre Emberm�nil et La Neuveville-aux-Bois, un train de ballast en man�uvre. Deux voyageurs ont �t� l�g�rement, bless�s.


  • 21 ao�t 1908
    L'Action

Collision de trains
Hier matin, vers cinq heures et demie, un train de voyageurs parti de Nancy � destination d'Avricourt a tamponn� entre Emberm�nil et La-Neuveville-aux-Bois un train de ballast en manoeuvre. Deux voyageurs ont �t� l�g�rement bless�s.


  • 6 avril 1909
    Le Petit Journal

Les ballon �trangers en France
Ils panent ou passent constamment depuis deux jours au-dessus de nos forts de l'Est
Nancy, 5 Avril.
Depuis deux jours, il pleut des ballons allemands sur la fronti�re.
Outre ceux de Remiremont et de Pont-�-Mousson, un autre ballon allemand a plan� au-dessus du champ-de tir du Haut-des-For�ts pr�s de Montm�dy, un autre a observ� les soldats du fort de Razimont, pr�s d'Epinal. Enfin, hier, � midi cinquante, un a�rostat mont� par quatre personnes est pass� au-dessus des villages d'Embermenil et de Remoncourt, � un kilom�tre du fort de Manonviller. II a accroch� un arbre et un passager est descendu � terre par le guide-rope qui tra�nait depuis plusieurs kilom�tres ; le ballon avait son ancre arrach�e.
Une sentinelle donna l'alarme. Un capitaine du 153 e d'infanterie fit atteler le break r�gimentaire.et se rendit sur les lieux pour arr�ter les a�ronautes. Descendus entre temps, ceux-ci avaient l�ch� douze pigeons voyageurs et bris� de nombreuses plaques photographiques, en pr�sence d'un vieux berger, M. Oliger, qui a t�moign� depuis.
Ramen�s en break, les �trangers ont �t� introduits dans le fort, les yeux pr�alablement band�s ; ils ont d�clar� �tre officiers allemands, mais ont affirm� qu'ils n'avaient pas l'intention de franchir la fronti�re, mais que leur ballon avait �t� entra�n� par le vent. L'enveloppe d�chir�e reste accroch�e aux arbres ; la nacelle a �t� saisie.
L'a�rostat, le Gutenberg, venait de Stuttgart.


  • 5 novembre 1909
    Le Courier de Sa�ne-et-Loire

Grave accident dans une �cole
M. G�rard, instituteur � Verdenal (Meurthe-et-Moselle), essayait une carabine pour le tir scolaire, quand des �l�ves firent du bruit derri�re lui. L'instituteur se retourna pour leur faire des observations, et dans ce mouvement pressa sur la g�chette de la carabine charg�e qu'il tenait en main. Le coup partit et le projectile atteignit � la t�te le jeune Eug�ne Lhote, �g� de 8 ans.
L'enfant a �t� transport� � l'h�pital dans un �tat qui laisse peu d'espoir.


  • 22 ao�t 1911
    Le Courier de Sa�ne-et-Loire

La Conqu�te de l'Air
Reconnaissances militaires
Lun�ville. - Le capitaine d'artillerie Eischmann et le lieutenant de dragons De Rose sont all�s hier reconna�tre les positions des troupes de cavalerie et d'infanterie en man�uvre entre La Neuville-au-Bois et Emberm�nil, puis ils sont revenus � tire d'ailes pr�s du point de concentration, en compagnie du lieutenant de Malherbe et du capitaine Bellanger, dont on attendait l'arriv�e. Ils continu�rent � op�rer des reconnaissances sur la fronti�re et � participer aux man�uvres de la deuxi�me division ind�pendante de cavalerie.


  • 1er janvier 1912
    La Semaine illustr�e

Les Faits-Divers de la semaine
NOY� DANS UN BAQUET. - Un cultivateur avait confi� la garde de son fils, Raymond, �g� de 15 mois, � sa tante. Pendant que cette derni�re vaquait aux occupations du m�nage, le jeune Raymond se pencha sur un baquet et tomba dans l'eau. Quand la tante put le retirer, il �tait mort.
MIGNEVILLE


  • 6 juin 1912
    Le Figaro

L'abb� de Cabanoux, cur� de Saint-Thomas-d'Aquin, a b�ni hier � midi, en son �glise, devant une assistance �l�gante et nombreuse, le mariage du vicomte Jehan Perret du Cray, fils du comte Perret du Cray et de la comtesse n�e de la Font, avec Mlle Sabine Mathis -de Grandseille, fille de M. Mathis de Grandseille et de madame n�e Miller. La messe a �t� dite -par le cur� de Verdenal, paroisse du ch�teau de Grandseille. Le Saint-P�re avait daign� envoyer sa b�n�diction aux jeunes �poux.
Les t�moins �taient, pour le mari� : le vicomte Perret du Cray, son fr�re, et Mlle de la Font, sa tante ; pour la mari�e : le capitaine de Lanouvelle, fils du g�n�ral de Lanouvelle, et le comte Georges Thellier de Poncheville, ses beaux-fr�res.
La qu�te a �t� faite par Mlles de La Font, C�cile du Cray, Marie-Th�r�se de Gonneville et Antoinette Degoutin, qu'accompagnaient MM. Andr� d'Hausen, G�rard de Gonneville, Pierre de-la-Font et Jean de Limur.
A l'issue de la c�r�monie-religieuse, Mme de Mathis de Grandseille a -donn� un lunch suivi de r�ception en ses salons du boulevard Raspail, o� l'on a beaucoup admir� la corbeille et les cadeaux offerts, aux jeunes mari�s.
La corbeille comprenait : collier de perles, pendentif diamants, �toile de diamants, bague rubis, bague diamants, bracelet �mail bleu diamants, sautoir or, dentelles point d'Angleterre, point � l'aiguille, fourrures de zibeline, missel ancien, etc., etc.


  • 10 septembre 1912
    La R�publique Fran�aise

Mortel accident de chasse. - On mande de Lun�ville qu'un chasseur, M. Isidore Petit, cafetier � Verdenal, a tu� accidentellement, pr�s de Bl�mont, un autre chasseur, M. Emile Chatton, rentier, �g� de soixante-deux ans, habitant �galement Verdenal.


  • 13 septembre 1913
    Gil Blas

Les Arts
Exposition d'art gothique
Voil�, je pense, une nouveaut�, - en 1913. Une exposition d'art gothique, peinture, verri�res, et statuaire. Des merveilles, comparables.aux plus hauts chefs-d'�uvre de Chartres, Reims, Amiens, Sens, Bourges, ou de Notre-Dame de Paris. Cela va nous. changer des sempiternelles et commerciales exhibitions de marines bretonnes, frondaisons versaillaises et �� couchers de soleil sur le grand canal �. Est-il possible d'imaginer pour les artistes, les arch�ologues, les grands amateurs, les �rudits, une r�trospective plus �mouvante et d'un enseignement plus profond ?
Ce spectacle d'une raret� pr�cieuse, c'est � M. Demotte (et qui, sinon M. Demotte, pourrait � l'heure actuelle, l'offrir ?) que nous en serons, sous deux mois, redevables.
A cette exposition, qui attirera l'�lite � l'h�tel de la rue de Berri, l'on verra [...]
Et vous aurez encore la surprise d'admirer chez M. Demotte la chapelle d�mont�e, transport�e, reconstitu�e pierre � pierre, du ch�teau de Lannoy, � Herbeviller (Meurthe-et-Moselle), chapelle avec ses verri�res, son autel, et bas-relief d�di� � saint Hubert.
Nous reviendrons � loisir sur cette manifestation consid�rable. Pour la commenter, il faudrait un volume. [...]
D�j� nous devons un grand merci � M. Demotte qui va bient�t nous donner la plus salutaire le�on et la meilleure des joies.
Louis Vauxceiles.


  • 26 janvier 1915
    L'Echo de la Montagne

La petite affaire d'Emberm�nil nous fait conna�tre que nous avons progress� depuis quelque temps sur cette partie du front de Lorraine. Emberm�nil se trouve � 16 kilom�tres au Nord-Est de Lun�ville, a proximit� de la voie ferr�e Lun�ville-Avricourt.
Les derni�res nouvelles que nous connaissions jusqu'ici indiquaient que nous �tions � Lun�ville � quatre kilom�tres plus au Sud-Ouest. C'est donc une progression sensible que nous avons effectu�e
de ce c�t�.


  • 19 aout 1918
    Le Petit Journal

TROIS PIRATES A�RIENS abattus par les Am�ricains en Lorraine
(Du correspondant du Petit Journal)
Nancy, 18 Ao�t.- L'aviation de chasse am�ricaine inscrit � son tableau de victoires trois appareils ennemis.
Le premier, abattu ces jours derniers � Emberm�nil, est expos� s�r la place Stanislas ; son camouflage dans le �� go�t boche � para�t �trange et l'on remarque aussi que la croix noire, sur le fuselage et les ailes, plus discr�te, a chang�-de forme.


  • 13 juin 1919
    L'Eclair

Les grands raids de l'aviation
Le capitaine Lafon en panne
Le capitaine Lafon, qui �tait parti hier � deux heures trente du matin de l'a�rodrome du Bourget, pour effectuer, avec son m�canicien, le raid Paris-Constantinople, a �t� contraint d'atterrir par suite de la mauvaise circulation d'eau dans son moteur, aux environs de Gondrexon, � quelques kilom�tres � l'est de Lun�ville.
L'appareil est endommag�, mais il n'y a pas eu d'accident de personnes.


  • 13 juin 1919
    Le Matin

LA VIE SPORTIVE
AVIATION
Paris-Constantinople
Le capitaine Lafon s'arr�te � Gondrexon
Le capitaine Lafon, parti dans la nuit d'avant-hier hier, � 2 h. 30, du Bourget pour Constantinople, a d� atterrir, par suite d'une panne de moteur (arr�t de la circulation d'eau) � Gondrexon. Gondrexon se trouve entre Lun�ville et Blamont, par cons�quent en dehors de la route que devait primitivement suivre l'aviateur. L'itin�raire comportait en effet les escales suivantes Paris-Vicence par Dijon, Vicence-Belgrade, Belgrade-Constantinople.
L'atterrissage a �t� violent et l'appareil est bris� ; le capitaine Lafon et son m�canicien Farcy sont indemnes.


  • 22 janvier 1922
    Le Petit Troyen

Au seuil de la Haute-Lorraine
Quand j'arrivai sur ce plateau de Reillon, perch� sur un camion-automobile nu, - un v�hicule que j'avais d� r�quisitionner, parce qu'a Paris on.est trop loin de cet ancien front de bataille, o� il n'y a plus rien que le d�sert immense,-et des maisons de carton � c�t� des b�tisses de remplacement que le service de la reconstitution �l�ve avec des lenteurs d�sesp�rantes, et parce que les bureaux minist�riels sont trop �loign�s de nos cimeti�res glorieux pour les d�fendre contre le mercantilisme des entrepreneurs de transports ; la bise �pre et mordante nous d�chirait le visage, et, dans les embard�es du v�hicule, avan�ant p�niblement sur une route o�, il n'y avait qu'orni�res et cahots, nous �tions, � chaque instant, menac�s d'�tre pr�cipit�s de nos si�ges.
Sur toutes choses, la lune mettait des clairs-obscurs impressionnants ; et lorsque je p�n�trai dans le cimeti�re militaire de Reillon, o� des familles sans g�te, quelques-unes l'estomac vide depuis le matin, attendaient, durant des heures, ma pr�sence, fatalement retard�e par ces lamentables et d�cevants transports de l'entreprise, le vent nous secouait jusqu'aux moelles, aussi froid que s'il e�t souffl�, en plein hiver moscovite, du plateau de Valda�.
Et je rendis sous la p�le clart� d'Heucate et � la lueur des lanternes, les restes de nos h�ros aux m�res, aux �pouses, qui �taient venues les r�clamer, et qui, doucement, avec attendrissement m�me, me t�moignaient leur gratitude de ne pas les abandonner, elles, des femmes, au seuil de cette n�cropole, o� rien ne leur parlait plus que la voix hallucinante des aquilons.
Pauvres gens, combien je les ai plaints; et eux, les Poilus d�funts, comme je me suis inclin� profond�ment vers eux... eux qui auraient d� retourner au pays natal dans l'apoth�ose des soleils radieux, et � qui �tait presque r�serv�e l'offense des exhumations nocturnes !
Pourquoi ? parce que nous nous devons aussi aux vivants, et qu'aux parents qu'un long voyage a d�prim�s, et que le froid a transis, il convient d'�pargner les nuits d'hiver pass�es � la belle �toile.
Trois jours durant, la col�re du vent s'est abattue sur cette r�gion de la Haute-Lorraine.
Des sceptiques - et il y en a trop dans ce commencement de si�cle qui a connu toutes les grandeurs et aussi toutes les d�faillances humaines, - ont os� soutenir que les familles de nos morts, en r�clamant leurs restes, ont cherch�, quelques-unes, � se m�nager gratuitement un voyage dans les r�gions lib�r�es...
Je proteste hautement contre ce blasph�me : car � Reillon, en plein d�sert, et par un temps que beaucoup d'hommes rompus � la fatigue, n'auraient pas voulu affronter, ce sont les neuf dixi�mes de ces �prouv�s qui sort, venus; et encore, de ceux demeur�s dans leur pays, la plupart s'�taient excus�s, � demi-honteux, parce que trop vieux ou malades.
Nulle part, je ne me suis senti, mieux qu'ici, en communion de pens�es avec ces vivantes victimes de la guerre. On sentait, dans ce recueillement de tout leur �tre, et leur douleur r�sign�e, que ces m�res avaient offert, d�s le d�but de la guerre, le meilleur d'elles, leurs fils � la Patrie: et que ces veuves - certaines remari�es, ne vous en offusquez pas. M. Emmanuel Broyne - conservaient toujours au fond de leur c�ur, avec la foi jalouse des Vestales antiques, la blessure que la Mort y a faite.
J'ai consult� mes dossiers : sur plus de mille familles que mes avis ont touch�es, cinq veuves seulement se sont r�cus�es ; et ici, ce sont les veuves qui dominant parmi ces parents souhaitant pouvoir se pencher librement sur le tertre qu'on va creuser dans le cimeti�re communal.
Les chiffres ont leur �loquence, une �loquence froide, mais indiscutable : quoi qu'aient pr�tendu de rares ligues d'anciens combattants, mal renseign�s, les femmes de France sont dignes de la grande piti�, comme de la g�n�reuse admiration. qui montent de nos c�urs vers leurs �mes douloureuses.
LAMEROSE.


  • 30 mai 1922
    Le Matin

GRAVE ACCIDENT D'AUTO
Nancy, 29 mai. T�l�ph. Malin. Un terrible accident d'automobile s'est produit hier soir sur la route qui conduit de la gare d'Emberm�nil � Laneuveville-aux-Bois, � 200 m�tres environ de cette derni�re commune. M Ginelli. entrepreneur de travaux publics � Lun�ville. accompagn� de sa femme, qui avait assist� dans la journ�e, � Laneuveville-au-Bois, � un mariage. revenait en auto de la gare d'Emberm�nil. Dans la voiture avaient pris place, en outre de M. Ginelli qui conduisait. Mme Ginelli, Mlle Frischmann, M. Vitari, entrepreneur, M. Grasse, directeur de garage � Nancy, et Mlle Piazzola.
Soudain, le pneumatique d'une roue avant �clata. La voiture fit une embard�e et vint s �craser contre un arbre en bordure de la route.
Le cr�ne ouvert, Mlle Frischmann avait �t� tu�e sur le coup. Mme Ginelli. qui a d� subir, � l'h�pital, de Lun�ville, l'amputation d'une jambe, est dans un �tat d�sesp�r�. Son mari est �galement dans un �tat tr�s grave. Quant aux autres voyageurs, ils ont �t� tous bless�s, mais moins gri�vement.


  • 14 juillet 1922
    Excelsior

M. Reibel en Meurthe-et-Moselle
NANCY, 13 juillet. - M. Reibel, ministre des R�gions lib�r�es, apr�s avoir pr�sid� la distribution des prix du lyc�e Henri-Poincar�, dont il fut il y a vingt ans, un des plus brillants �l�ves, a profit� de son passage � Nancy pour visiter un certain nombre de communes d�vast�es de l'arrondissement de Lun�ville.
A Emberm�nil, parlant des accords de Wiesbaden, le ministre a annonc� qu'ils entreraient en vigueur le 20 juillet.


  • 25 octobre 1922
    La Croix

FAMILLE OU L'ON SE MARIE
A Mign�ville (Vosges), a �t� c�l�br�, le 14 octobre, le mariage de M. Boudot, 73 ans, avec Mme Vouaux, 66 ans. Or, la fille de Mme Vouaux. 45 ans, s'�tait mari�e le 5 avril, et sa petite-fille, 25 ans, avait contract� mariage le 14 janvier. Le registre des mariages de Mign�ville va donc porter, dans la m�me ann�e, les noms de la petite fille, de la m�re et de la grand'm�re. Les deux nouveaux conjoints, veufs l'un et l'autre, comptaient d�j� chacun quarante-huit ans de mariage.


  • 28 octobre 1922
    Le Nouvelliste de Bretagne

A Mign�ville (Vosges), a �t� c�l�br�, le 14 octobre, le mariage de M. Boudot, 73 ans, avec Mme Vouaux, 66 ans. Or, la fille de Mme Vouaux. 45 ans, s'�tait mari�e le 5 avril, et sa petite-fille, 25 ans, avait contract� mariage le 14 janvier. Le registre des mariages de Mign�ville va donc porter, dans la m�me ann�e, les noms de la petite fille, de la m�re et de la grand'm�re. Les deux nouveaux conjoints, veufs l'un et l'autre, comptaient d�j� chacun quarante-huit ans de mariage.


  • 18 ao�t 1923
    L'Echo de Paris

Secteur de Lun�ville. - Translation, dans le cimeti�re national de Reillon, des corps des militaires inhum�s dans le cimeti�re militaire de B�nam�nil.


  • 20 novembre 1923
    Le Temps

Au sujet de notre chronique intitul�e En-Lorraine �, et parue dans le num�ro du 30 octobre, M. D�senclos, architecte de l'�glise de Reillon,-s'est �mu d'une phrase � laquelle il attribue un sens; tout � fait contraire � notre pens�e. Nous avions �crit,; �� On pr�tend que M. D�senclos, � Reillon s'en est inspir� (de l'�glise de Gondrexon)�.-Nous avions si peu entendu dire par l� que. M. D�senclos avait copi� l'�glise de Gondrexon, que, plus loin, nous ajoutions : �� Ce sont l� des pens�es qui peuvent venir � plusieurs artistes, sur un programme identique, et il ne faut pas s'abandonner au d�lire de la personnalit�. �


  • 20 mai 1924
    La Croix

Constitution des cimeti�res nationaux
Programme des travaux qui seront effectu�s par le service de l'�tat civil militaire dans la premi�re quinzaine du mois de Juin 1924. [...]
Secteur de Baccarat � Lun�ville. - Am�nagement du cimeti�re national de Reillon (d�placement de tombes identifi�es et mise en ossuaire des inconnus) ; translation dans cette n�cropole des cimeti�res militaires de Laneuveville-aux-Bois ; de La Grande-Taille, commune de Laneuveville-aux-Bois, et du cimeti�re militaire nouveau de Reillon.
Ouverture des fosses communes situ�es dans les cimeti�res communaux de Reherrey et Bl�merey.


  • 23 juin 1924
    M�morial de la Loire et de la Haute-Loire

Secteur de Baccarat Lun�ville. - Translation dans le cimeti�re national de Reillon des corps des militaires fran�ais inconnus inhum�s dans les cimeti�res communaux de G�lacourt, Herb�viller, Domjevin, Benam�nil et Igney. D�placement des s�pultures militaires situ�es dans le cimeti�re communal d�saffect� de Manonviller. Am�nagement du cimeti�re national de Courbesseaux. (d�placement, de tombes identifi�es et mise en ossuaire des inconnus) : translation dans
cette n�cropole du cimeti�re militaire de Drouville.
Les familles avant des parents inhum�s dans les cimeti�res d�sign�s ci-dessus et qui d�sireraient �tre fix�es sur la date du d�placement, de la tombe de leur parent, auraient � s'adresser � l'officier chef du secteur d'�tat-civil int�ress�.
Il demeure entendu que les corps des militaires qui, identifi�s depuis moins de trois mois, ont �t� r�clam�s par les familles, ne seront pas d�plac�s, en attendant le transfert aux frais de l'Etat.


  • 18 septembre 1924
    Le Gaulois

Les accidents de la route
Nancy. M. Dulch�, marchand de bestiaux � Herb�viller, traversait Varang�ville en automobile, lorsqu'il s'est trouv� soudain � quelques m�tres du jeune Charles Rublot, �g� de neuf ans, qui jouait au cerceau au milieu de la rue. M. Dulch� n'a pu �viter l'enfant, qui a �t� renvers� et tu�.


  • 1er d�cembre 1924
    L'Echo de Paris

Saint Nicolas
C'est le 6 d�cembre 1915 que la Saint-Nicolas fut c�l�br�e en Lorraine d'une fa�on apparemment unique dans les annales de cette jolie et joyeuse f�te.
Le r�giment qui; prot�geant Lun�ville, occupait alors les tranch�es en avant du village de Reillon �tait command� par un grand diable de Lorrain, magnifique entra�neur d'hommes, un original, certes, un casse-cou, bref ce que l'on peut appeler un �� type pas ordinaire �, si l'on veut bien remarquer et ajouter que c'est la caract�ristique des h�ros d'�tre pr�cis�ment des types pas ordinaires...
Et il avait imagin� ceci.
Sur une �norme toile blanche, tendue comme un d�cor de th��tre, il avait fait dessiner par un artiste du r�giment,- il y avait de tout, vous savez bien, dans les r�giments; m�me des artistes, : celui-ci d'ailleurs et par surcro�t �tait dans le civil un pr�tre, - le colonel avait fait dessiner un saint Nicolas gigantesque.
Le soir du 5 d�cembre, dans la nuit noire, le d�cor fut transport� jusqu'aux tranch�es de premi�re ligne ; et � minuit, un projecteur install� derri�re la toile brusquement dress�e �claira tout � coup, en ombre chinoise, l'effigie du saint face aux Allemands...
Les Allemands �taient l�, en effet, � moins de cent m�tres.
Mais ils furent tellement �tonn�s par cette apparition singuli�re qu'ils ne song�rent m�me pas �- �� r�agir �...
Pas une balle, pas un obus, ne vint troubler la c�r�monie.
C'est sans doute aussi que la protection de saint Nicolas, patron des gar�ons, s'�tendait sur les bons, les vaillants gar�ons qui avaient tenu � l'emmener-b�nir, de ses trois doigts lev�s comme dans toutes ses statues et sur toutes ses images, b�nir cette terre de Lorraine qu'ils voulaient reprendre et garder...


  • 19 mars 1925
    Le Gaulois

De Leintrey : Deux jeunes gens revenaient de leur travail ; en passant � travers champs, ils aper�urent une torpille, l'examin�rent, la d�plac�rent et jet�rent des pierres. La torpille fit explosion. Un des jeunes gens, Charles Riche, atteint par des �clats, a succomb�.


  • 21 ao�t 1926
    Le Matin

La grande mis�re de nos cimeti�res militaires
De grands noms qui s'effacent sur des croix de bois
Nous avons signal�, hier, la grande d�tresse des cimeti�res militaires fran�ais en Belgique.
Il nous faut malheureusement revenir sur une n�gligence sacril�ge qui ne doit pas durer.
Si le Matin a d�j� interc�d�, l'an dernier, en faveur du cimeti�re Saint-Charles, pr�s d'Ypres et de l'ossuaire du Kemmel, o� quelque effort a �t� fait, il avait aussi d�nonc� le lamentable abandon, entre V�ho et Leintrey, des deux entonnoirs de trente-cinq m�tres de circonf�rence creus�s par les mines allemandes et o� dorment les 150; hommes du 162e d'infanterie que commandait le lieutenant Georges L�vy dans la nuit du 10 au 11 juillet 1916. L� encore, notre appel a �t� entendu, mais si l'autorit� militaire a fait tracer un soup�on de chemin d'acc�s et d�blayer, quelques r�seaux de barbel�s, on s'�tonne qu'une modeste pierre n'ait pas encore �t� substitu�e � l'�criteau sommaire qui comm�more l'h�catombe.


  • 7 novembre 1927
    Le Matin

Les passages � niveau dangereux
NANCY, 6 novembre. - Un employ� des ponts et chauss�es. M. Martin Steinmann, �g� de 57 ans, demeurant � Lun�ville, se rendait � bicyclette � V�ho, lorsque, arriv� au passage � niveau de la ligne de Lun�ville � Badonviller, entre Croismare et Marainviller, il alla, par suite du brouillard, buter contre le train qui passait � ce moment. Le malheureux a �t� tu� sur le coup.


  • 17 novembre 1927
    Le Petit Troyen

A V�ho (Meurthe-et-Moselle). un enfant de six ans, qui Jouait avec une fus�e d'obus, la laisse tomber sur le sol, o� elle fait explosion. Le malheureux est tu� sur le coup.


  • 20 d�cembre 1927
    Le Matin

MEURTHE-ET-MOSELLE.
Veho. Un obus oubli� chauff� par un feu de b�cheron �clate. M. Veltin est tu�, son fr�re et deux camarades bless�s.


  • 24 ao�t 1929
    Le Matin

ANNIVERSAIRES PATRIOTIQUES
Un monument sera inaugur� � Reillon
Nancy; 23 ao�t. T�l�ph. Matin
Un monument comm�moratif �lev� � la gloire des officiers, sous-officiers et soldats du 223e r�giment d'infanterie, morts au champ d'honneur sur le front de Lorraine, sera solennellement inaugur�, dimanche, dans le cimeti�re national de Reillon � l'intersection des routes de Bl�merey et de Gondrexon.
Le service fun�bre sera c�l�br� par l'abb� Lesti�vant, ancien capitaine du 223e R. I.


  • 25 ao�t 1929
    Comoedia

INAUGURATION DE DEUX MONUMENTS
Un monument comm�moratif �lev� � la gloire des officiers, sous-officiers et soldats du 223e r�giment d'infanterie, morts au champ d'honneur sur le front de Lorraine, sera solennellement inaugur� aujourd'hui, dans le cimeti�re national de Reillon (Meurthe-et-Moselle), � l'intersection des routes de Bl�merey et de Gondrexon.
Le service fun�bre sera c�l�br� par l'abb� Lesti�vant, ancien capitaine du 223e R.I.


  • 27 ao�t 1929
    Le Phare de la Loire

Un p�lerinage au champ de bataille
Nancy. 26 ao�t. - Une d�l�gation de deux cent cinquante anciens combattants et des veuves et orphelins du 223e R I., ayant � sa t�te le colonel Grollmund, du 152 e R. I.; MM. Henri Villard, de Bourg, pr�sident; Pernot, vice-pr�sident de la Chambre des D�put�s, ancien sergent au 223e R.I., dont les membres sont venus sp�cialement de Bourg, de Lyon et de Besan�on, est arriv�e, pour visiter les environs de Lun�ville o� le 223e R. I. a s�journ� et combattu en 1914, 15 et 16.
Apr�s �tre all�s samedi � Mehoncourt, d�poser une palme sur le monument �lev� � l'endroit o� fut tu�, le 25 ao�t 1914, ie lieutenant Pierre Goujon, d�put� de Belley, les p�lerins ont assist�, samedi soir, � Lun�ville, � une manifestation musicale organis�e en leur honneur par les soci�t�s locales.
Dimanche, la caravane a parcouru l'ancien secteur de Reillon, Veho, Donjevin, Doret, Deparroy, et assist� � l'inauguration d'un monument �lev� � Reillon, � la m�moire des anciens combattants du 223e R I. tomb�s au champ d'honneur.
L'accueil des populations lorraines a �t� remarquablement chaleureux et �mouvant.


  • 15 f�vrier 1930
    Excelsior

D�COR� A 103 ANS
M. JOSEPH ZALESKI, QUI VIENT D'�TRE NOMM� CHEVALIER DE LA L�GION D'HONNEUR.
Ag� de cent trois ans, M. Joseph Zaleski, ouvrier agricole � Migneville (Meurthe-et-Moselle), figure comme chevalier de la L�gion d'honneur dans la promotion du minist�re de l'Agriculture.
Il est entr� � l'�ge de dix ans dans la culture comme domestique de ferme et depuis quatre-vingt-treize ans il est rest� attach� � son village, o� il travaille encore actuellement avec ses petits-enfants.


  • 16 juin 1930
    L'Ouest-Eclair

Un centenaire, M. Zalesky, qui cultive depuis soixante ans la m�me ferme, � Migneville, vient d'�tre d�cor� de la L�gion d'honneur.


  • 17 juin 1930
    The Chicago tribune

FARMER, 104, GIVEN HONOR LEGION CROSS
LUNEVILLE, June 16.-The little town of Migneville was in holiday attire today as "Papa" Zaleski, a Lorraine peasant, aged 104, was decorated with the cross of the Legion of Honor for his long service as a farmer. At the same time that the sturdy old peasant was honored, his nephew, Georges, was decorated for his services during the War.
"Papa" Zaleski will soon celebrate his 105t,h birthday. He has been working the soil for 94 years and he has not yet retired. Every morning, he accompanies his grandchildren into the fields to help them with their labors.


  • 6 janvier 1931
    Le Petit Journal

Nancy, 5 janv. - M. Joseph Zaleski, qui �tait le doyen de la Lorraine, vient de mourir � Migneville � l'�g� de 105 ans.


  • 20 mars 1931
    L'Univers isra�lite

A Lun�ville
Il vient de se constituer, � Lun�ville, un comit� destin� � organiser, en liaison �troite avec celui de Paris, les manifestations importantes qui se pr�parent pour le mois de juin prochain � Lun�ville, V�ho et Emberm�nil, en l'honneur de l'abb� Gr�goire.
Une de ses premi�res d�cisions comporte l'invitation � toutes les communaut�s de Lorraine et d'Alsace de se faire repr�senter aux c�r�monies prochaines, afin que les Juifs puissent t�moigner leur reconnaissance � leur bienfaiteur.
D�sireux de pouvoir organiser dignement la r�ception des nombreuses d�l�gations attendues, le comit� lance une souscription qui servira �galement � l'apposition d'une plaque comm�morative sur lia maison natale de l'abb� Gr�goire.
On peut adresser les fonds d�s maintenant � notre collaborateur M. Paul Lang, secr�taire g�n�ral du comit�, 19, place du Ch�teau, Lun�ville (ch�ques postaux Nancy, 31-15).
Voici la composition du comit� :
Pr�sidents d'honneur : MM. Edouard Fenal, maire de Lun�ville, et Georges Mazerand, d�put� de Meurthe-et-Moselle ;
Pr�sident : M. Gaspard, ing�nieur du service vicinal, adjoint au maire de Lun�ville ;
Vice-pr�sidents : MM. Legendre, commissaire sp�cial honoraire, et Fleurent, n�gociant en
bois, adjoints au maire ;
Secr�taire g�n�ral : M. Paul Lang, repr�sentant ;
Secr�taire : M. Riquet, chef de bureau � la mairie ;
Tr�sorier : Me Marie, notaire ;
Membres du bureau : MM. le docteur Hanriot, conseiller g�n�ral ; Adrien Valentin, industriel, conseiller d'arrondissement ; Alison, maire d'Emberm�nil ; Humbert, maire de Vaucourt ; G�rardin Aim�, adjoint au maire de V�ho ; Coulon, inspecteur de l'Enseignement primaire ; Fernand Rousselot, (pr�sident de l'Association de la Presse nanc�ienne, r�dacteur � l' �� Est R�publicain � ; Henrard, r�dacteur � l'�� Ind�pendant de Lun�ville � ; Etienne, professeur d'histoire au coll�ge, conservateur de la biblioth�que municipale ; Jacquot, directeur d'�cole honoraire, biblioth�caire adjoint ; Claude, professeur de lettres au coll�ge ; Provost, architecte, conseiller municipal ; Julien Risse, directeur d'entreprises, conseiller municipal ; Andr� Kahn, industriel ; Dubourvieux, secr�taire g�n�ral des Soci�t�s de Gymnastique de l'Est; Cuny-Mangin, marbrier, petit-cousin de l'abb� Gr�goire.


  • 9 avril 1931
    L'Homme libre

DEPLACEMENT DE TOMBES MILITAIRES DANS LES CIMETIERES COMMUNAUX
Des transferts de tombes militaires seront effectu�s aux dates ci-apr�s :
[...] Les 7, 8 et 9 avril 1931.
Transfert dans la n�cropole nationale de Reillon (Meurthe-et-Moselle) de 23 tombes militaires, situ�es dans le cimeti�re communal de Croismare.


  • 27 juin 1939
    Le Matin

Le geste touchant des petits �coliers lorrains et la gentille r�ponse du pr�sident Daladier
NANCY, 26 juin. T�l�ph. Matin. Dans un geste touchant, les �l�ves de l'�cole primaire de Leintrey, petite village de Meurthe-et-Moselle, durement �prouv� par la guerre, avaient adress� au Pr�sident Edouard Daladier, ministre de la d�fense nationale, une lettre qui contenait cent francs., provenant de la coop�rative scolaire, pour aider � l'achat d'un avion.
Voici la gentille r�ponse que le chef du gouvernement vient d'envoyer aux petits �coliers lorrains:
J'ai bien re�u votre lettre et les cent francs que, tous ensemble, vous m'avez adress�s, pour m'aider � acheter un avion.
J'ai �t� tr�s touch� du geste que vous a dict� votre grand amour de la France. Je vous en f�licite et vous remercie de votre don g�n�reux. Les t�moignages du fervent patriotisme des enfants de notre ch�re Lorraine, me sont particuli�rement pr�cieux.
J'ai fait transmettre ces cent francs � la Caisse autonome de la d�fense nationale, comme contribution � l'achat d'un avion, qui portera le nom de votre belle province.
Je vous adresse, mes chers petits amis, mes meilleures pens�es.
Edouard Daladier.


  • 8 mai 1940
    Marianne

PLUSIEURS lecteurs ayant constat� ma parfaite indiff�rence devant certains r�cits d'ordre h�ro�que et lacrymog�ne, invent�s ou romanc�s par d'ing�nieux sp�cialistes, me reprochent ma �� r�voltante insensibilit� �.
D'autres, prenant texte de mes r�actions violentes devant certains actes de barbarie, g�n�ralement commis contre des enfants, reprennent � mon intention certaine raillerie dont Henri Rochefort abusait � l'�gard de S�verine. Il l'appelait : Notre-Dame de la Larme � l'�il.
Or, je ne pleure pas. J'enrage !
Je vais tr�s objectivement, sans indignation superflue, vous soumettre ce petit entrefilet ressortissant � la chronique judiciaire :
�� A Nancy, � la prison,
Mme Gadat, trente-quatre ans, cultivatrice � Leintrey, arr�t�e pour avoir enterr� clandestinement son huiti�me enfant, s'est �trangl�e dans sa cellule. �
Je vous prie de bien vouloir remarquer qu'on n'accusait la d�funte d'aucun crime. Elle n'a pas tu� son huiti�me enfant ; elle ne lui a pas inflig� de mauvais traitements. D'apr�s le texte qui pr�c�de, on lui reprochait seulement, le b�b� n'ayant pas surv�cu (et c'�tait peut-�tre le meilleur parti qu'il avait � prendre, le monde �tant ce qu'il est aujourd'hui) de l'avoir inhum� dans la plus stricte intimit�, sans passer par l'�glise ni par les pompes fun�bres.
Elle s'�tait dit, sans doute :
�� Encore des d�marches ! Encore des frais ! Et, surtout, encore du temps perdu. J'ai assez � faire chez moi avec mes sept a�n�s, et je suis bien capable, toute seule, d'enterrer ce pauvre petit. Je n'enverrai pas de lettres de faire-part. Je ne dirai rien � personne. �
Le magistrat charg� de l'affaire n'a pas cru devoir accorder le b�n�fice de la libert� provisoire � Mme Gadat, c'est-�-dire la maintenir comme indispensable � son foyer.
Maintenant, voici quelques questions indiscr�tes, auxquelles il est assez difficile de r�pondre sans offenser la morale conventionnelle et l'ordre social.
Qui a donc a soign� les sept enfants survivants de Mme Gadat (le huiti�me �tant hors de cause et hors d'affaire) pendant que leur maman �tait en prison ?
Qui donc va les soigner maintenant que la maman, mise (elle aussi) hors de cause et hors d'affaire, a �t� enterr�e (elle aussi) sans les sacrements de l'Eglise?
N'y a-t-il pas quelqu'un qui, � la suite de ce d�nouement, aura un sommeil peupl� de cauchemars, formes nocturnes et cin�matographiques du remords ?
Les sept petits abandonn�s ne vont-ils pas, comme ceux du b�cheron et de la b�cheronne, errer dans la for�t � la recherche du palais de l'ogre ?
Mais c'est seulement dans les contes de f�es que l'histoire finit bien.
Au fait, il n'est pas affirm�, dans l'avis publi� au sujet du d�c�s de Mme Gadat, cultivatrice, que ses sept a�n�s soient encore vivants. Esp�rons qu'il n'en reste pas �norm�ment, qu'il en reste le moins possible !
Parce que ceux qui restent ont la perspective d'une joyeuse existence.
A l'�cole, les autres petits d'hommes les montreront du doigt. Plus tard, des justiciers � retardement chuchoteront sur leur passage :
-Leur m�re s'est �trangl�e dans sa prison !
La vie est belle. Les hommes sont bons. Nous n'avons aucune raison de nous en faire.
Vous voyez bien qu'une fois de plus je fais montre de la plus r�voltante insensibilit� !
G. de La Fouchardi�re.


  • 24 mai 1943
    Le Petit courrier

Une fille charmante ! Aid�e par son amant elle �trangle sa m�re et enterre le cadavre dans un champ.
Nancy, 23. - Un crime particuli�rement odieux vient d'�tre commis a Xousse (Meurthe-et-Moselle). Mme veuve Rentenauer, 37 ans, m�re de trois enfants, a �t� assassin�e par sa fille a�n�e, Marguerite. 17 ans, avec la complicit� de son amant Auguste Levang, domestique � la ferme de la victime.
Tandis que Mme Rentenauer �tait occup�e � traire une vache, Levang lui passa une corde autour du cou et tira violemment r�duisant sa victime au silence. C'est alors que la fille intervint, elle se jeta sur sa m�re lui immobilisant bras et jambes.
Lorsque la victime eut cess� de vivre, les assassins cach�rent le cadavre sous la paille de l'�table puis, la nuit venue, ils all�rent l'enterrer dans un champ � 1.800 m�tres de la ferme.
Les assassins se sont empar�s de 29.000 francs montant des �conomies de la victime. Ils ont �t� �crou�s � la prison de Nancy.


  • 26 octobre 1943
    La France de Bordeaux et du Sud Ouest

Une parricide et son amant sont condamn�s � mort
Nancy, 25 octobre, - Lundi ont comparu devant la Cour d'assises de Meurthe-et-Moselle Auguste Levang, 24 ans et sa ma�tresse, Marguerite Reutenauer, 18 ans, qui, le 15 mai dernier, tu�rent Mme Reutenauer. m�re de l'accus�e, cultivatrice � Xousse, sous pr�texte qu'elle s'opposait � leur mariage.
Levang. domestique chez Mme Reutenauer, avait, alors qu'elle �tait occup�e � traire une vache, pass� une corde au cou de la fermi�re et l'avait �trangl�e pendant que sa ma�tresse se jetait sur elle pour lui immobiliser les bras et les Jambes.
Les deux. complices, apr�s avoir dissimul� le cadavre sous la paille de l'�table, s'empar�rent des �conomies de la victime, 29.000 francs environ et, la nuit venue, all�rent enterrer le corps dans un bois, A 1 800 m�tres de la ferme.
Apr�s une courte d�lib�ration, le Jury a rapport� un verdict de culpabilit� et les deux criminels ont �t� condamn�s � la peine de mort.


  • 15 novembre 1944
    L'Echo d'Alger

COMMUNIQUE DU G.Q.G. DES FORCES EXPEDITIONNAIRES ALLIEES
Les forces alli�es ont continu� � avancer, hier, au nord et au sud de Metz.
[...]
Des gains de terrain d'environ 3 km. 500 ont �t� r�alis�s dans le secteur situ� � l'est de Lun�ville. En d�pit d'une forte r�sistance et de difficult�s dues � la neige, Leintrey a �t� lib�r�. Plus au sud, le village de Montigny a �t� pris.
Au sud-est de Baccarat, une contre-attaque ennemie a �t� bris�e par notre artillerie qui a fait subir de lourdes pertes aux Allemands.


  • 5 novembre 1946
    L'Aube.

L'abb� PIERRE et ROBERT SCHUMAN EN LORRAINE
Jusqu'� pr�sent, le parti communiste. ob�issant sans doute � des ordres pr�cis, s'�tait gard� visiblement d'attaquer de front le M.R.P.
Aujourd'hui, le contre-ordre logique est intervenu. Les candidats communistes m�nent autour de notre Mouvement, une sorte de danse du scalp qui laisse d'ailleurs indiff�rent l'abb� Pierre et ses compagnons.
On ne pr�sente pas l'abb� Pierre, alias Henri Grou�s. C'est l'un de ces pr�tres h�ro�ques qui refusa de se soumettre aux h�r�sies de l'ordre nouveau Fondateur, en mars 1943. de maquis en Chartreuse et dans le Vercors, adjoint � l'�tat-major F.F.I. de la r�gion, deux fois arr�t� et deux fois �vad�, il est titulaire de la m�daille de la R�sistance et de la croix de guerre.
Son second de liste est Alexandre Gaspary, ouvrier de 37 ans, p�re de sept enfants, fondateur de syndicats dans le Pays Haut. Robert Goetz, qui vient ensuite, est professeur. Fran�ois Houlllon, cultivateur, maire de Verdenal ; Philippe Legendre, p�re de six enfants, est chef d'exploitation, et Lucien Gouverneur, commer�ant. Telle est la liste M.R.P. que l'abb� Pierre m�nera dimanche � sa juste victoire.

M. le d�put� dit sa messe
Pour l'instant, l'abb� Pierre, qu'on attend � la permanence, est absent. Il est rentr� cette nuit, vers les deux heures, de Pagny-sur-Moselle. Le pr�sident de la F�d�ration ira donc le chercher chez lui. Je suis du voyage.
Nous montons, et, dans une pi�ce sans meubles qu'orne seulement un tableau de Jeanne d'Arc, sur la chemin�e qui lui sert d'autel, M. l'abb� Pierre, d�put� de Nancy, dit sa messe.
Une fois celle-ci termin�e, apr�s un tr�s bref d�jeuner, nous partons pour Messein o� doit se tenir la premi�re des douze r�unions de la journ�e.
L'abb� Pierre entre tout de suite dans le vif de son sujet. C'est pour constater d'abord que, de plus en plus, l'heure est aux grands courants d'opinions. Ainsi, en Meurthe-et-Moselle, lors des premi�res consul tations, il y avait six listes en pr�sence. Pour la seconde consultation, il n'y en avait plus que cinq. Cette fois-ci, il ne s'en trouve que quatre, dont le P.R.L.
- Ah, ce P.R.L. ! s'�crie l'abb� Pierre, mais, s'il n'existait pas, il faudrait l'inventer !
En vingt minutes, cet �tonnant orateur populaire, qui sait d'instinct les mots dans lesquels le peuple se reconna�t a fait le tour des principaux probl�mes politiques actuels.
- Je sais bien, conclut-il, que nous sommes des �� rousp�teurs �, des �� cabochards � ; mais le Fran�ais est un peuple avec lequel on ne fait de �� boulot � que lorsque le c�ur y est et qu'on peut se regarder les yeux dans les yeux.
...Et douze fois, en ce dimanche il ira porter la bonne et franche parole attendue.


  • 22 mai 1947
    Journal officiel de la R�publique fran�aise

Communes sinistr�es tenues d'avoir un projet de reconstruction.
Par arr�t�e en date du 25 avril 1947 pris en application de la loi d'urbanisme provisoirement applicable du 15 juin 1943, les communes de Leintrey (Meurthe-et-Moselle) et Ebermunster (Bas-Rhin) ont �t� d�clar�es communes sinistr�es.
Des projets de reconstruction seront �lablis dans ces communes, dans les conditions fix�es par la loi valid�e du 11 octobre 1940-12 juillet 1941 relative � la reconstruction, des immeubles d'habitation partiellement ou totalement d�truite par suite d'actes de guerre, et par le d�cret du 21 juin 1945, modifi� le 23 mars 1946, relatif aux projets de reconstruction et d'am�nagement des communes sinistr�es.
 


  • 5 juillet 1949
    Combat

Dilatation anormale des rails
LE STRASBOURG -PARIS
D�RAILLE EN PLEINE VITESSE
6 morts - 50 bless�s
NANCY, 4 juillet. - Le rapide Strasbourg-Paris a d�raill� aujourd'hui, � 13 h. 10, � environ 200 m�tres de la gare d'Embermenil (Meurthe-et-Moselle). Le wagon-restaurant et celui qui le suivait, qui �taient respectivement en troisi�me et quatri�me position, ont �t� couch�s suivant un angle de 45�. Une rupture d'attelage se produisit alors et le cinqui�me wagon (3e classe), arrach� de ses bougies et projet� sur le c�t�, glissa par la vitesse acquise, se couchant sur les rails de la voie parall�le, o� il se rabota litt�ralement sur une centaine de m�tres.
C'est des d�bris de cette voiture que l'on retira les restes absolument m�connaissables des morts, que l'on estime �tre six. Il n'est pas encore possible, toutefois, d'avancer un chiffre d�finitif, les travaux de d�blayement n'�tant pas encore termin�s.
PENDANT UN KILOMETRE
Les autres wagons se sont couch�s sur place et quelques-uns de leurs occupants ont �t� bless�s. La locomotive du rapide a continu� de rouler pendant environ un kilom�tre, entra�nant � sa suite les wagons qui �taient rest�s dans leur position normale.
On compte entre 40 et 50 bless�s, dont certains gri�vement. Les trois postiers ambulants sont parmi les bless�s.
L'accident parait d� � une dilatation des rails caus�e par la chaleur caniculaire. Le m�canicien du convoi a d�clar�, en effet, qu'en abordant une courbe � environ 110 km. � l'heure, il sentit que le rail offrait une r�sistance insolite. Il renversa la vapeur, mais il �tait trop tard pour �viter la catastrophe.
Sur une centaine de m�tres, on a recueilli des d�bris ensanglant�s dont l'identification est actuellement impossible, et qui ont �t� transport�s dans l'�glise du village.
La locomotive et les deux wagons indemnes dans lesquels ont pris place presque tous les rescap�s de l'accident sont repartis vers Paris.


  • 5 juillet 1949
    L'Humanit�

A 17 KILOMETRES DE LUN�VILLE
Un wagon �� rabot� � dans le d�raillement du Strasbourg-Paris
On comptait hier soir 6 MORTS et 40 BLESSES
LE SANG-FROID DU MECANICIEN EVITE UNE CATASTROPHE PLUS GRAVE
NANCY, 4 juillet (correspond. �� Humanit� �). - A 12 h. 40, le rapide Strasbourg-Paris a d�raill� � environ 200 m�tres de la petite gare d'Emberm�nil, situ�e � 17 kilom�tres de Lun�ville. L'accident a fait six morts et quarante bless�s, dont une dizaine sont dans un �tat grave.
Le train avait quitt� Strasbourg � 11 h. 27 et devait arriver � Lun�ville � 12 h. 59. Peu apr�s avoir pass� la gare d'Avricourt, au moment o� le convoi, qui marchait � 110 kilom�tres � l'heure, abordait une courbe, le m�canicien sentit une r�sistance. Il freina, �vitant ainsi, gr�ce � son sang-froid, une plus terrible catastrophe.
Le wagon-restaurant-et celui qui le suivait, qui �taient respectivement en trois�me et quatri�me position, ont �t� couch�s suivant un angle de 45 degr�s. Une rupture d'attelage se produisit alors et le cinqui�me wagon, arrach� de ses bougies et projet� sur le c�t� glissa par la vitesse acquise, se couchant sur les rails de la voie parall�le o� il se rabota litt�ralement sur une centaine de m�tres.
Les voyageurs furent projet�s dans le couloir et, passant � travers les fen�tres, �cras�s entr� les rails et la voiture.
Les autres wagons se-sont couch�s sur place et quelques-uns de leurs occupants ont �t� bless�s.
La locomotive du rapide a continu� � rouler pendant environ un kilom�tre, entra�nant � sa suite les wagons qui �taient rest�s dans leur position normale.
Parmi les bless�s se trouvent les trois postiers ambulants.


  • 5 juillet 1949
    L'Intransigeant

Un tr�s grave accident de chemin de fer s'est produit � 12 h. 40, sur le r�seau Est, entre les gares d'Avricourt et d'Emberm�nil, pr�s de Lun�ville.
C'est le rapide qui quitte Strasbourg � 11 h. 27 pour arriver � Paris � 18 h. 5 qui a d�raill� � cet endroit, � la suite de circonstances qui n'ont pu �tre encore �tablies.
D'apr�s les premiers renseignements parvenus � la direction de la S.N.C.F., on compterait une vingtaine de victimes, toutes tr�s gri�vement atteintes. Mais, malheureusement, on ignore encore le nombre des d�c�s qui se chiffrerait, d'ores et d�j�, � sept.
Deux wagons pulv�ris�s
C'est, semble-t-il, � le suite d'un d�raillement qu'un wagon du rapide est sorti des rails et a �t� presque pulv�ris�. Un deuxi�me v�hicule a �t� tr�s endommag�. On ne saurait dire, actuellement, s'il y a encore des victimes sous les restes des wagons sinistr�s.
Les gendarmeries de Lun�ville, Bl�mont, etc., et le personnel technique des gares de Strasbourg et Nancy sont sur les lieux. Des voitures r�quisitionn�es effectuent le transport des victimes dans les h�pitaux de la r�gion. Les deux voies sont obstru�es et le trafic d�tourn�.


  • 6 juillet 1949
    La Croix

Le d�raillement du rapide Strasbourg-Paris
Gri�vement bless� le contr�leur du train alla jusqu' la gare d Emberm�nil pour donner l'alarme.
Une nouvelle victime du d�raillement de Strasbourg-Paris est d�c�d�e lundi soir, � l'h�pital de Lun�ville.
Ce d�c�s porte donc � six le nombre des morts de cet accident.
Comme dans chaque accident de ce genre, on a relev� des actes de courage et de conscience professionnelle dignes d'�tre soulign�s.
Ce fut d'abord ce contr�leur qui, l'avant-bras � demi arrach�e, se d�gagea des wagons boulevers�s pour courir, tenant son poignet mort de sa main valide, � la gare pr�venir et appeler � l'aide. Dans son dos, une grosse plaque blanche et sanguinolente �tait coll�e : une cervelle humaine.
Ce fut aussi l'attitude des ambulants du wagon postal, qui, bless�s, se refus�rent de se laisser emmener par les sauveteurs : ils ne voulaient pas abandonner-le courrier.
Il fallut qu'un m�decin fasse violence au chef convoyeur pour qu'il se laiss�t transporter par les brancardiers. Encore fallut-il qu'il f�t assur� qu'une garde vigilante serait mont�e aupr�s des sacs postaux pour s'abandonner aux soins que n�cessitait son �tat.
Des techniciens de la S. N. C. F. se sont mis aussit�t au travail pour tenter d'�tablir les causes de cet accident. Si on incrimine la chaleur qui aurait dilat� les rails et aurait provoqu� leur �cartement, des observateurs ont remarqu� dans la courbe que le rapide aborda � 110 kilom�tres � l'heure des traverses en mauvais �tat marqu�es d'une croix blanche, pour �tre remplac�es. L'enqu�te dira alors si l� r�side la cause du d�raillement. Un fait certain, les wagons m�talliques ont, prouv� leur solidit�, aucun ne s'est �cras�.


  • 6 juillet 1949
    L'Intransigeant

A Emberm�nil, au m�me endroit...
NOUVEAU DERAILLEMENT d'un rapide Strasbourg Paris
Trois wagons sortent des rails : pas de victimes
De notre envoy� sp�culos Paul PELOT.
EMBERMENIL, 5 juillet.
ALORS que se poursuivaient cette nuit a une heure, les travaux de d�gagement des wagons du Strasbourg-Paris d�raill� hier pr�s de la gare d'Emberm�nil, le rapide n� 18, qui avait quitt� Strasbourg � 23 heures et qui empruntait la voie libre, a lui aussi d�raill� exactement au m�me endroit.
L'enqu�te sur le premier accident pi�tine...
Les boogies du cinqui�me wagon se mirent en travers des voies, entra�nant la sortie des rails de trois voitures. Le train roulant au pas, il n'y eut que quelques contusions sans gravit� parmi les voyageurs.
Les trois voitures d�raill�es ont du �tre abandonn�es sur place, cependant que les voyageurs continuaient leur route vers Nancy � bord des voitures de t�te.
Notons, en passant, que beaucoup parmi eux se rendaient � Lun�ville, au chevet des bless�s de l'accident de la veille.
Ce deuxi�me d�raillement survenus cette fois en pleine nuit parait bien confirmer la th�se selon laquelle, ainsi qu'on le verra plus loin, la chaleur n'est pas seule responsable de l'accident qui a co�t� la vie � six personnes. Ii s agirait plut�t d une d�fectuosit� de la voie.

L'enqu�te sur le premier accident pi�tine...
Une jeune fille a succomb�, dans la soir�e d'hier, � l'h�pital de Lun�ville. Elle avait 20 ans ; elle �tait la fille du colonel Jeanjean. commandant de la place de Sarrebourg Ce d�c�s porte � six le nombre des morts de l'accident du Strasbourg-Paris.
Pendant ce temps, dans la cabane en planches qui tient lieu d'eglise, � Emberm�nil, village d�truit au cours de la derni�re guerre, comme il l'avait �t� en 1914-1918, des mains pieuses pla�aient dans cinq cercueils des d�bris humains informes, broy�s, lamin�s, d�chiquet�s.
Combien ces membres �pars repr�sentent-ils de cadavres ? apparemment cinq : quatre femmes et un homme.
Cette nuit, on a r�ussi � identifier deux des cadavres mutil�s.
Une vieille demoiselle de 52 ans, Mlle Mariette Sustraut, demeurant 52, rue du Champ-de-Mars, A Paris et une jeune fille de 18 ans, Mlle Katz Silas. de Strasbourg Pour identifier les trois autres, il faudra se contenter de quelques maigres indices.
Celle femme �g�e de 65 A 70 ans de mise modeste porte encore au cou une m�daille a l'effigie de Pie XI et un scapulaire. On a retrouv� a ses c�t�s un fascicule du congr�s eucharistique en langue allemande, sans doute se rendait-elle � congr�s
Une autre femme ne pourra �tre reconnue que par son alliance en platine sertie de pierres pr�cieuse. Une aussi, par le fait qu'elle �tait enceinte
Le cinqui�me corps est celui d'un homme.
A un doigt, une chevali�re aux Initiales F W ou J M. on ne sait pas exactement, car la bague est �cras�e.
A tout instant, un soldat ou un employ� de chemins de fer apporte, dans un morceau de papier, un lambeau de chair : une main de femme gant�e une parcelle de v�tement qui servira peut-�tre tout � l'heure, � des gens en larmes, a reconna�tre un des leurs.

L'enqu�te
A l'h�pital de Lun�ville, � celui de Sarrebourg des bless�s souffrent et geignent. Toute la soir�e, toute la nuit, les m�decins, les chirurgiens. !es Infirmiers, les religieuses se sont d�pens�s. Certains bless�s ne seront sauv�s qu'� grand peine.
Cependant ce matin le directeur de l'h�pital de Lun�ville nous a dit lui-m�me que !a plupart des bless� �taient dans un �tat relativement satisfaisant.
Comment l'accident s'est-il produit ?
Les techniciens de la S.N.C.F. sont tr�s discrets sur ce sujet. G�n�ralement on incrimine la chaleur qui aurait dilat� les rails et aurait pratiqu� leur �cartement mais nous avons remarqu� nous m�me dans la courbe que le rapide aborda � 110 � l'heure des traverses marqu�es d'une croix blanche qui Indique qu'elles �taient � remplacer
L'enqu�te dira sans doute, si l� r�side la cause de l'accident.
Un fait est certain : les wagons m�talliques ont r�sist� au choc, aucun ne s'est �cras�.
Comme dans chaque accident de ce genre on a relev� des actes de courage et de conscience professionnelle dignes d'�tre soulign�s.
Ce fut d'abord ce contr�leur qui, l'avant-bras � demi arrach�e, se d�gagea des wagons boulevers�s pour courir, tenant son poignet mort de sa main valide, � la gare pr�venir et appeler � l'aide. Dans son dos, une grosse plaque blanche et sanguinolente �tait coll�e : une cervelle humaine.
Ce fut aussi l'attitude des ambulants du wagon postal, qui, bless�s, refus�rent de se laisser emmener par les sauveteurs : ils ne voulaient pas abandonner-le courrier...
Il fallut qu'un m�decin fasse violence au chef convoyeur pour qu'il se laiss�t transporter par les brancardiers. Encore fallut-il qu'il f�t assur� qu'une garde vigilante serait mont�e aupr�s des sacs postaux pour s'abandonner aux soins que n�cessitait son �tat.

Une interpellation
M Kriegel-Valrimont, d�put� communiste de la Meurthe-et Moselle, va interpeller sur l'accident du Strasbourg-Paris.


  • 8 juillet 1949
    L'Intransigeant

LA SIXIEME VICTIME DE L'ACCIDENT DU STRASBOURG-PARIS EST IDENTIFIEE
NANCY. 7 juillet (d�p�che �� Paris-presse-l'lntransigeant �) - La sixi�me victime de l'accident du Strasbourg-Paris a �t� identifi�e II s'agit d'une vieille demoiselle d'Eibenheim (Bas-Rhin).
Mlle Philom�ne Schmitt, �g�e de soixante six ans, qui se rendait � Nancy pour assister aux c�r�monies du congr�s eucharistique.
Dans la matin�e a eu lieu dans la petite chapelle d'Emberm�nil la lev�e du corps de cinq des victimes de l'accident. Quatre des cercueils ont �t� dirig�s sur Strasbourg et le cinqui�me sur Saumur.


  • 16 juillet 1969
    L'Intransigeant

De Gaulle rend visite � son ancienne gouvernante
Le g�n�ral et Mme de Gaulle sont all�s hier � Fr�monville (Meurthe-et-Moselle), rendre visite � Mlle Louise Camaille, l'ex-gouvernante de La Boisserie.
Le maire de cette petite localit� de 300 habitants et les jeunes du village se livraient, vers 15 heures, aux jeux organis�s sur la place de la mairie par la municipalit� lorsque deux voitures s'arr�t�rent devant le domicile de Mlle Camaille.
De la premi�re voiture descendirent, � leur grand �tonnement, le g�n�ral et Mme de Gaulle qui avaient d�cid�, en ce jour de f�te nationale, de rendre visite � leur ancienne gouvernante, retir�e depuis deux ans, dans son village natal.
Dans la deuxi�me voiture avaient pris place un aide de camp et un policier.
Alors que le g�n�ral se reposait � l'int�rieur de la coquette maison, on a pu voir Mme de Gaulle et Mlle Camaille se rendre au jardin pour cueillir des petits pois.
Une heure plus tard, salu�s par les enfants du village, le g�n�ral et Mme de Gaulle reprenaient la direction de Colombey-les-deux-Eglises.

 

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