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On nous �crit de Bl�mont, le
27 avril :
�� Nous venons de conduire � sa derni�re demeure notre bonne S�ur
Denise. Apr�s 60 ans de vie religieuse, elle s'est endormie dans
le Seigneur, conservant jusqu'au dernier moment la pl�nitude de
ses facult�s. C'est � elle que nous devons l'agrandissement de
notre h�pital ; elle a su d�penser tout son patrimoine pour les
pauvres et pour l'hospic� qu'elle a dirig� pendant 25 ans.
Soeur Denise est regrett�e et pleur�e par la ville tout enti�re,
et surtout par les pauvres. �
On nous annonce de Bl�mont
qu'un incendie, attribu� � l'imprudence d'un fumeur, a d�truit
deux meules de gerbes d'avoine appartenant � M. Fran�ois Masson,
fermier � la Haute Serolle, �cart de Leintrey. Les pertes
�valu�es � 3,800 fr. seront support�es en partie par
l'assurance.
On nous �crit de Bl�mont, le
20 juillet :
* Vendredi soir, la foudre a mis le feu � deux maisons
contigu�s, dans la partie basse du village de Halloville. Ces
maisons �taient habit�es par les fr�res Marchai, cultivateurs,
et M. Martin, maire. Le village �tant d�pourvu de pompe, en
moins d'une heure, les deux maisons �taient devenues la proie
des flammes. Les pompiers de Harbouey, Nonhigny et Ancerviller
ont pass� toute la nuit � prot�ger les voisins et � sauver
quelques �paves. �
On nous �crit de Bl�mont, le
15 avril :
�� Toute notre population vient d'�tre mise aujourd'hui en �moi
par les tambours, les clairons, les cris �� au feu, � annon�ant
qu'un incendie venait d'�clater en ville. Il �tait 3 heures et
demie du matin. Quelques minutes apr�s, les pompes dirig�es par
M. M�zi�re �taient sur le lieu du sinistre, et les cha�nes se
formaient de presque tous les habitants accourus pour porter
secours.
� Le feu d�vorait un hallier d'�corces appartenant � M. Marin
(Auguste), tanneur; la construction �tant en bois, et les
mati�res qu'elle renfermait excessivement inflammables, rien n'a
pu �tre sauv�. Les efforts des pompiers se sont port�s sur un
b�timent contigu appartenant � M. M�zi�re, mais malheureusement
il n'a pu �tre pr�serv� qu'en partie et ce qui en reste devra
�tre d�moli. Jusqu'� pr�sent on n'a pas pu expliquer les causes
de l'incendie ; tout ce que l'on sait c'est que lorsqu'il a �t�
signal� ce n'�tait plus qu'un brasier immense.
� Aucun accident de personnes n'est � d�plorer, quelques
br�lures de v�tements seulement, caus�es par des �tincelles qui
retombaient en pluie de feu sur toute la partie de la ville o�
les dirigeait le vent.
�� Les deux b�timents incendi�s �taient assur�s, mais celui de M
M�zi�re servant de serre, renfermait de nombreuses plantes qui
sont enti�rement perdues. Son jardin, ses couches et ses vitraux
ont �t� aussi tr�s endommag�s.
�� A c�t� de l'effrayant tableau destructeur du feu, il est beau
de voir confondues toutes les classes de la soci�t� associant
leurs efforts pour combattre le fl�au. Nos pompiers et leur
capitaine en t�te ont une fois de plus donn� de leur c�t�
l'exemple du plus courageux d�vouement pour le circonscrire dans
d'�troites limites.
� Agr�ez, etc. �
On nous signale encore un
acte de probit� que nous portons avec plaisir � la connaissance
de nos lecteurs :
Il y a quelques jours, le sieur Royer Remy, garde-champ�tre �
Bl�mont, ayant trouv� sur la route de Bl�mont � Dom�vre un
portefeuille contenant des effets de commerce et trois billets
de 20 francs, s'est empress� d'en rechercher le propri�taire et
de lui rapporter, sans vouloir accepter aucune r�compense.
Un pareil fait peut se passer de commentaires.
On nous �crit de Bl�mont, le
6 juillet :
�� Ce matin, un incendie �tait signal� � Gogney ; mais gr�ce � la
bonne organisation et � la promptitude des secours, une seule
maison a �t� br�l�e. Elle appartient � une pauvre famille, et
est assur�e seulement pour 2,200 fr. Les pertes d�passent de
beaucoup ce chiffre.
� Les pompiers de Bl�mont doivent �tre signal�s, entre tous,
comme ayant bravement fait leur devoir. �
On nous �crit de Bl�mont :
�� L'Institution libre de notre ville vient d'obtenir des
r�sultats remarquables � la derni�re session d'examen pour le
brevet de capacit� ouverte � Nancy, le 27 mars dernier. Les
quatre �l�ves pr�sent�s et pr�par�s par l'�tablissement ont �t�
admis. L'un d'eux, Michel Victor, �l�ve-boursier du Comit�
d'Alsace-Lorraine, a obtenu, seul de tous les candidats, la
s�rie des langues anglaise et allemande. Ce beau succ�s est une
r�compense bien m�rit�e par l'honorable chef de l'Institution,
M. G�rardin, et par les ma�tres d�vou�s et intelligents, qu'il a
associ�s � son �uvre.
Un commencement d'incendie
s'est d�clar�, le 3 juillet, vers cinq heures du soir, �
Bl�mont, au domicile de M. Nicolas, p�tissier et marchand de
jouets d'enfants.
Le feu a pris dans une chambre o� se trouvaient entass�s des
jouets d'enfants que deux employ�s, l'un de seize ans et l'autre
de quatorze, �taient occup�s � ranger. Parmi les jouets se
trouvaient des chandelles romaines ; l'un des employ�s eut la
malencontreuse id�e d'en allumer une qui d�passait les autres ;
en un clin-d'�il, le feu se communiqua aux papiers et aux
marchandises qui se trouvaient p�le-m�le dans la chambre. Les
deux employ�s ont failli �tre eux-m�mes victimes de leur
imprudence.
Des marchandises seules ont �t� br�l�es; la perte est couverte
par l'assurance. (Meurthe.)
Un incendie a �clat�, chez le
sieur Cuny, ma�on � Barbas. Il �tait absent ainsi que sa femme
et ses deux gar�ons. Il ne restait � la maison qu'un enfant de
deux ans.
Le garde champ�tre ayant vu le feu, qui a pris dans un hallier,
a sauv� l'enfant qui se trouvait dans une chambre voisine et
appel� du secours.
Les d�g�ts sont �valu�s � 1,000 fr. ; la maison �tait assur�e
pour 3,000. (Progr�s.)
Pendant l'une des derni�res nuits, on a coup� 281 pieds de
houblon dans une propri�t� appartenant � la veuve P..., de
Bl�mont. Le coupable est inconnu.
Mercredi, � 6 heures du soir,
le tocsin mettait en �moi toute la population de Lun�ville et
signalait un incendie dans le 2e quartier. Le ciel �tait
enti�rement rouge derri�re la caserne des Carmes et le bruit
s'�tait r�pandu un instant que cette caserne �tait en feu.
Heureusement, il n'en �tait rien; il s'agissait tout simplement
d'une loge en planches qui br�lait dans les vignes, derri�re le
cimeti�re. A peine la foule rentrait-elle en ville que l'on
mettait la main sur les incendiaires, deux petits dr�les de 12 �
16 ans, que la gendarmerie de Bl�mont avait signal�s comme ayant
d�j� mis le feu � trois ou quatre endroits.
Nous ne pouvons que f�liciter la gendarmerie et la police
d'avoir arr�t� ces malfaiteurs aussi pr�coces. C'est tout ce que
nous pouvons dire, en attendant qu'ils comparaissent devant le
tribunal.
(Journal de Lun�ville.)
M. Dedenon, juge de paix, �
Bl�mont, poss�de hors ville un tr�s-beau jardin. Les arbres
plant�s par lui il y a une dizaine d'ann�es y sont magnifiques
et promettaient une abondante r�colte.
Une petite pi�ce d'eau toujours abondamment remplie de poissons
ajoutait encore aux charmes de cette propri�t� � laquelle M.
Dedenon donnait tous ses soins.
Une de ces derni�res nuits on s'introduisit dans ce jardin ; la
plupart des arbres, espaliers et autres furent arrach�s, cass�s,
hach�s, les poissons furent vol�s, les cloches � melon bris�es
puis jet�es dans la pi�ce d'eau; en un mot on a commis dans ce
jardin des actes de vandalisme que l'on ne peut gu�re attribuer
qu'� une vengeance qui s'est manifest�e d'une fa�on aussi
sauvage que stupide.
La justice recherche le ou les coupables, il faut esp�rer
qu'elle les trouvera.
(Journal de Lun�ville.)
Bl�mont a �t� trois ou quatre
jours sans maire. A la suite de difficult�s avec
l'administration, M. Brice a adress� sa d�mission au ministre ;
mais dimanche, apr�s des d�marches r�it�r�es des membres du
Conseil, il a consenti � reprendre ses fonctions.
Le 29 janvier, � quatre
heures du matin, un incendie s'est d�clar� � Bl�mont dans une
maison situ�e dans la Grande-Rue.
Cette maison a �t� br�l�e, et les deux voisines l�g�rement
avari�es. C'est gr�ce aux efforts des pompiers et de la
population que le sinistre a pu �tre circonscrit.
Les pompiers de Fr�monville, Barbas, Gogney et Repaix sont
accourus avec leurs pompes, malgr� la rigueur de la saison et il
faut louer leur bonne volont�.
Six familles se trouvent sans abri et dans la mis�re. Nous les
recommandons � la charit� publique.
Le propri�taire et deux locataires seulement �taient assur�s aux
compagnies de L'Aigle, de la G�n�rale et de la Nationale. Les
pertes sont �valu�es � environ 17,000 francs, dont 15,000 � la
charge desdites compagnies. La rumeur publique pr�tend, ajoute
le Progr�s, que la malveillance ne serait pas �trang�re � ce
fatal �v�nement ; mais on ne peut rien dire de positif � cet
�gard.
Une meule de paille,
appartenant au sieur Boubel, fermier � Bl�mont, est devenue la
proie des flammes. La perte est �valu�e � 260 francs et sera
couverte par l'assurance.
On nous �crit de Bl�mont, le
14 juillet :
�� Monsieur le R�dacteur,
� Notre petite ville de Bl�mont a eu dans la soir�e du 14
juillet sa petite repr�sentation radicale ; la retraite aux
flambeaux, ex�cut�e par le corps des pompiers de la ville, �tait
accompagn�e de cris ressemblant � des hurlements accentu�s par
les : A bas les J�suites! qui se faisaient surtout entendre en
face des maisons habit�es par des personnes peu favorables aux
proscriptions actuelles ; mais ce qui met le comble � ces sc�nes
de d�sordres et leur donne une couleur sinistre, c'est cette
devise inscrite en lettres de feu sur la fa�ade de l'usine � gaz
de la ville : �� L'union fait la force. - Expulsion des tra�tres
a la patrie. �
� Agr�ez, etc. �
Tentative d'assassinat �
Saint-Martin. - Le 4 d�cembre, une journali�re de Croismare,
nomm�e Marguerite Beau, �g�e de vingt et un ans, se rendit �
Saint-Martin (canton de Bl�mont), o� elle avait une tante, la
veuve Voinot, brave femme de soixante-douze ans, qui
l'accueillit avec bienveillance.
Il �tait trois heures de l'apr�s-midi quand elle arriva. Elle
dit � sa tante qu'elle avait l'intention d'aller jusqu'�
Avricourt o� se trouvait une de ses amies qu'elle d�sirait voir.
Mais comme il �tait d�j� tard, elle lui demanda de passer la
nuit dans sa maison. La veuve Voinot qui �tait pauvre et mal
log�e accueillit cependant la demande de sa ni�ce et lui offrit
l'hospitalit�. Elle pr�para � souper; les deux parentes
caus�rent de choses et d'autres et, le soir venu, elles all�rent
se coucher toutes les deux dans le m�me lit. Quelques heures
apr�s, Marguerite Beau qui avait form� un projet sinistre se
leva sans bruit, chercha dans l'obscurit� un fichu qu'elle avait
apport� avec elle et aussit�t qu'elle l'eut trouv� revint pr�s
du lit o� dormait sa vieille tante. Elle explora � t�tons le
chevet du lit, chercha la t�te de la pauvre femme et essaya de
lui glisser autour du cou le fichu avec lequel elle voulait
l'�trangler.
La vieille femme, r�veill�e par ce mouvement, demanda � sa ni�ce
ce qu'elle avait. Celle-ci lui r�pondit avec un affreux cynisme
: �� Je vais te mettre un m�daillon au cou, � et, en m�me temps,
r�unissant les deux extr�mit�s du foulard, elle serra de toutes
ses forces pour �trangler la malheureuse. La vieille femme
poussa des g�missements et se d�battit. Sa ni�ce, craignant que
le bruit ne f�t entendu, tira sa victime avec violence, la jeta
hors du lit et la tra�na par le cou, dans la chambre, en lui
frappant la t�te sur le sol.
Elle l'emmena ainsi jusque dans la cuisine et l�, voyant que la
malheureuse femme vivait encore et pensant qu'elle ne pourrait
l'�touffer assez vite au moyen du fichu, elle se mit � genoux
sur la poitrine de sa victime, et lui serra le cou avec ses
mains en disant : �� Il faut que tu y passes et que je te tue
aujourd'hui. � La veuve Voinot, retrouvant des forces dans son
d�sespoir se d�battit avec �nergie contre son assassin et put se
d�gager. L'obscurit� �tait profonde, c'est � cette circonstance
qu'elle dut de pouvoir se sauver. Pendant que Marguerite Beau,
affol�e par le crime et perdue dans les t�n�bres, cherchait �
ressaisir la victime qui venait de lui �chapper, celle-ci eut
assez de sang-froid pour se glisser sans bruit vers une porte
que sa ni�ce ne connaissait pas ; elle l'ouvrit et traversant
l'�curie, elle alla appeler du secours chez les voisins. Pendant
ce temps la fille Beau avait trouv� une allumette, l'avait
enflamm�e, et � sa lumi�re s'�tait rendu compte de l'endroit par
o� sa tante s'�tait enfuie.
Elle s'�lan�a vers l'�curie, pensant pouvoir rejoindre sa
victime, mais celle-ci �tait en s�ret� ; les voisins qu'elle
avait appel�s s'appr�taient � sortir de leurs maisons. En
entendant ces bruits, la fille Beau songea � se cacher ; elle
monta dans un grenier, se dissimula sous un tas de regain, mais
ses pr�cautions furent inutiles : quelques minutes apr�s, les
voisins la d�couvrirent dans sa cachette et l'arr�t�rent.
Interrog�e, elle a fait des aveux complets et a d�clar� que,
soup�onnant sa tante d'avoir de l'argent cach�, elle avait
r�solu son crime pour s'en emparer. Elle a �t� conduite � la
maison d'arr�t de Lun�ville. Mme Voinot, dont l'�tat est
tr�s-grave, porte autour du cou de nombreuses meurtrissures et
des traces bleu�tres, indices de la strangulation; elle a aussi
plusieurs contusions � la figure et sur le cr�ne. (Progr�s.)
Le 10 courant, vers une heure
de l'apr�s-midi, les nomm�s Jules Wittmaye et Fr�d�ric Weidig,
tous deux �g�s de 20 ans et originaires de Francfort, soldat au
25e r�giment d'infanterie prussienne � Strasbourg, se sont
pr�sent�s � la gendarmerie de Bl�mont, d�clarant qu'ils avaient
d�sert� le corps, le 8, � 3 heures et demie du matin. Ils ont
�t� mis en �tat d arrestation.
Bl�mont en feu. - Un
audacieux filou comparaissait ces jours pass�s devant le
tribunal correctionnel de la Seine. Cet individu s'�tait mis �
la t�te d'une souscription pour venir en aide aux victimes d'un
pr�tendu incendie qui avait d�truit dans la ville de Bl�mont, 18
maisons et laiss� sans asile et sans ressources plus de quarante
familles.
Il montrait � l'appui de son dire, une lettre de M. Cosson,
maire de Bl�mont (?), le remerciant lui, organisateur de la
souscription, de ses g�n�reux efforts, ainsi que l'autorisation
donn�e � cette souscription par la pr�fecture et sign�e :
Genest, secr�taire g�n�ral.
Bref, cet individu parvint � extorquer des sommes importantes :
le Cr�dit foncier souscrivit pour 300 fr. ; plusieurs banquiers
pour 100 ou 200 fr.
Heureusement la m�che fut �vent�e, et cet aventurier vient
d'obtenir 13 mois de prison en r�compense de ses efforts
d'imagination.
On �crit de Bl�mont :
�� Le 2 courant, vers 3 heures 3/4 du soir, la gr�le a tomb�
pendant environ dix minutes. Les gr�lons �taient de la grosseur
d'un �uf de pigeon; quelques vitres ont �t� bris�es. �
ANECDOTE SUR l'ABB� GR�GOIRE.
Dans nos pays, Gr�goire fait depuis quelque temps un bruit
consid�rable. Tant�t son pan�gyrique inspire le z�le de nos
conf�renciers. Tant�t il est question de proc�der � son
apoth�ose, ou de le hisser tout au moins sur un magnifique
pi�destal, du haut duquel sa statue pourrait s'offrir � nos
hommages. C'est Lun�ville qui, en ce moment, s'agite, se remue,
se cotise, et fait appel au patriotisme de la gent d�mocratique
pour �lever un monument superbe � l'�tonnant cur� d'Emberm�nil,
devenu premi�rement intr�pide novateur r�volutionnaire, et
finalement �v�que constitutionnel de Loir-et-Cher (et s�nateur
de l'empire.)
A ce propos, qu'il nous soit permis de rappeler une anecdote
que, sans doute peu de nos lecteurs connaissent. Gr�goire, dans
son enfance, avait d�j� l'ambition d'�tre un grand orateur.
Il avait � peine ses 10 ou 12 ans, que d�j� il s'animait, se
complaisait et s'exer�ait � l'�loquence. Voici comment il
imagina, dans sa t�te d'enfant de V�ho, le moyen de produire de
l'effet sur l'auditoire des petits paysans devant lesquels il
d�bitait ses conceptions improvis�es, par imitation de ce que
l'on dit qu'avait fait avant lui Massillon tout enfant.
Ses humbles parents avaient une vigne, au beau milieu de
laquelle s'�levait un cerisier fort et haut de branchages. C'est
l� que Gr�goire menait ou entra�nait ses jeunes admirateurs.
Arriv� au pied du cerisier, il grimpait sur l'arbre avec
l'adresse et l'agilit� d'un �cureuil. Puis, il ajustait � une
branche ce que les vignerons nomment une hotte, qu'il accrochait
fortement par ses bretelles d'osier, et qu'il fixait assez
solidement pour s'en faire une esp�ce de chaire � pr�cher, comme
celle o� montait dans l'�glise de V�ho, chaque dimanche, le
v�n�rable cur� de la paroisse.
Du haut de cette rustique tribune aux harangues, Gr�goire
p�rorait, p�rorait, p�rorait. Cela n'allait pas sans gestes
virulents, sans action th��trale, sans d�clamations tonnantes ou
emport�es.
Donc, un beau jour, le jeune orateur alla si loin dans ses
mouvements et ses emportements, que la hotte se d�tacha de
l'arbre, et que le pauvre Gr�goire tomba par terre comme un
nouveau Michel Morin, dont la chute fut si lamentable. De
brancha in brancham degringolat atque facit... Pouff ! On devine
ais�ment le reste.
Telle est la v�ridique histoire que nous avons recueillie, en
1847, � Bl�mont, de la bouche d'un digne eccl�siastique, M.
l'abb� Mangin, qui la tenait lui-m�me du vieux cur� d'Og�viller,
dont Gr�goire enfant avait pris les le�ons. Sera-ce, pour le
lecteur, assez de garanties ?
Puisqu'il est aujourd'hui question d'�riger une statue �
Gr�goire, ne penserait-on point qu'il serait � propos de le
repr�senter huch� dans sa hotte, ou tombant � l'improviste du
cerisier ? Ce tableau, ce semble, ferait tr�s-bien pour
l'ornementation d'une place de Lun�ville.
(Gazette de l'Est.)
Jeudi dernier, M. Duhaut,
cultivateur � Halloville, revenait en voiture de Fr�monville. Le
cheval s'emporta. M. Duhaut voulut descendre pour arr�ter
l'animal, mais il tomba si malheureusement que les deux roues de
droite du v�hicule lui pass�rent sur le corps. Il eut la cuisse
gauche cass�e. On le reconduisit � son domicile o� il re�ut les
soins de M. le docteur Mayeur, de Bl�mont.
On annonce de Bl�mont au
Courrier qu'un ancien notaire du canton a quitt� son domicile,
voil� d�j� quelques semaines, en annon�ant sa rentr�e pour le
soir, sans qu'on l'ait revu depuis. Il avait continu� �
s'occuper de placements de fonds pour les campagnards qui
commencent � s'inqui�ter de cette trop longue absence.
Vendredi apr�s-midi, M.
Dufour, cultivateur � Repaix, sortait de Bl�mont, mont� sur sa
voiture attel�e d'un cheval. Il avait avec lui les enfants de M.
Nicolas, p�tissier � Bl�mont. On ne sait par suite de quelle
circonstance, le cheval mal dirig� entra�na la voiture contre un
des arbres qui bordent la route. Dufour fut si violemment
projet� � terre qu'on le releva �vanoui et la t�te tout
ensanglant�e ; les enfants de M. Nicolas avaient heureusement
�t� jet�s dans un pr� et n'ont aucunement �t� bless�s.
M. Dufour a re�u les soins de M. le docteur Mayeux qui, malgr�
la gravit� de la blessure, est assur� de le-sauver.
Le nomm� Joseph Boiteux,
journalier � Barbas, �tait occup� � refendre des planches pour
le compte de M. Bernard, lorsque tout � coup la scie circulaire
le saisit par la manche de sa blouse et entra�na la main droite,
qui fut coup�e net � environ trois centim�tres au-dessus du
poignet.
M. Mayeur, docteur en m�decine � Bl�mont, qui lui a donn� les
premiers soins, a jug� n�cessaire l'amputation de l'avant-bras.
Est-ce un communiste que
Jean-Baptiste Henriquel, cordonnier, demeurant � Bl�mont ?
Toujours est-il qu'il veut avoir sa part du gibier que d'autres
paient � chers deniers. C'est pour cela que, sous pr�texte de
promenades de sant�, il se pla�t � tendre des lacets � li�vres
dans la foret de Grandseille. Cela ne fait pas l'affaire du
garde particulier Toussaint, de Dom�vre, ni du brigadier Cropsal,
de cette m�me commune. Ayant trouv�, dans un affreux engin, le
cadavre d'un pauvre li�vre, ne s'avis�rent-ils pas de faire
faction autour et de mettre la main sur le braconnier, qui
supputait d�j� dans son esprit ce que lui rapporterait sa proie
! Sa prise lui a rapport� deux mois de prison et deux cents
francs d'amende. De leur c�t�, les agents de l'autorit� ont re�u
50 fr. de la Soci�t� de r�pression du braconnage.
M. l'abb� Pescher, cur� de
V�ho, a �t� condamn� par le juge de paix de Bl�mont � sept jours
de prison pour mauvais traitements envers des enfants.
M. Pescher en appellera sans doute de ce jugement.
Un incendie a d�vor� une
meule de paille appartenant � M. Fr�d�ric Marchai, cultivateur �
Bl�mont. Les pertes s'�l�vent � 300 fr. Non assur�es.
La cause en est due � un imprudent fumeur qui, voulant allumer
sa pipe, avait �t� se placer derri�re la meule, pour se mettre �
l'abri du vent.
Vicinalit� [...] Consid�rant
qu'il existe une in�galit� �vidente entre l'importance des
services des circonscriptions voisines de Bl�mont et de Cirey
dont la premi�re comprend 32 communes alors que la seconde n'en
compte que 7 ; qu'il importe de mettre un terme � cette
situation pr�judiciable � la marche du service, les cinq
communes d'Ancerviller, Halloville, Harbouey, Montreux et
Nonhigny, sont, en ce qui concerne le service vicinal,
distraites de la circonscription de Bl�mont et rattach�es �
celle de Cirey.
Un tramway de Bl�mont �
Lun�ville. - On s'occupe beaucoup en ville, dit l'Eclaireur,
d'un projet de tramway de Bl�mont, se dirigeant sur Lun�ville.
La demande de concession doit �tre d�pos�e au conseil g�n�ral
par un ing�nieur.
On pourra �galement, plus tard, faire traverser la ville � ce
tramway et le prolonger jusque Einville.
L'importance de ce projet ne peut �chapper � personne.
A son audience du 7 mars, le
tribunal de Lun�ville a rendu son jugement dans une affaire qui
dure depuis fort longtemps et a mis en �moi tout le canton de
Bl�mont.
Le nomm� Stingre, ancien notaire � Bl�mont, a �t� condamn� pour
abus de confiance � 2 ans de prison et 500 fr. d'amende.
Le d�linquant se trouvant � l'�tranger a �t� condamn� par
d�faut.
M. Wormser, marchand de
bestiaux � Bl�mont, la victime de l'accident survenu � la gare
de Nancy il y a trois mois, a surv�cu � ses horribles blessures
; il a subi avec un plein succ�s l'amputation d'un bras et d'une
jambe, et une op�ration chirurgicale tr�s douloureuse au pied
droit. C'est gr�ce aux bons soins de M. le docteur Bernheim, et
aussi � un temp�rament robuste que M. Wormser
a gu�ri aussi rapidement. M. Wormser sortira prochainement de
l'h�pital civil ; pendant tout le temps qu'il y a pass�, sa
famille ne l'a pas quitt�. Jour et nuit, ses deux fr�res et sa
femme se relayaient � son chevet. L'infortun� mutil� ne s'est
pas trop affect� de sa situation et il s'estime encore heureux
d'avoir conserv� la vie. (Impartial)
Malgr� ses horribles mutilations, M. Wormser est maintenant en
parfaite sant� ; il commence � marcher.
Pendant le traitement qu'il a subi, M. Wormser n'est pas rest�
seul un instant ; tous les membres de sa famille, � tour de
r�le, se sont relay�s � son chevet. C'est, sans aucun doute,
cette constance et sa robuste constitution qui l'ont sauv�.
Le grand air, la vie de famille et l'affection des siens feront
le reste.
M. Wormser est retourn� � Bl�mont o� il jouit de l'estime
g�n�rale. (Impartial).
M. Wormser. - M. Wormser, la
victime de l'accident survenu le 27 d�cembre dernier � la gare
de Nancy, est sorti vendredi dernier de l'h�pital civil apr�s
sept mois de traitement. M. Wormser a subi avec succ�s trois
amputations. Un seul bras lui reste entier ; la jambe gauche a
�t� amput�e au-dessus du genou et le pied droit a �t� coup� en
partie.
Dans la nuit du 6 au 7
courant, des malfaiteurs inconnus ont mutil� treize arbres
fruitiers, estim�s 600 fr., au pr�judice du garde champ�tre Remy
Royer, de Bl�mont.
Querelles de femmes. - Dans
une querelle qui a eu lieu le 16 courant, entre les femmes
Houart
et Masson, toutes deux de Bl�mont, la femme Houart a lanc� un
arrosoir � son adversaire qui se trouvait dans sa cuisine ; elle
manqua son but mais atteignit le jeune Masson, �g� de 14 mois,
assis au milieu de la chambre.
M. le docteur Hanriot, qui a donn� les premiers soins �
l'enfant, n'a pas encore pu se prononcer sur la gravit� de la
blessure.
Chien enrag�. - Le 20
novembre, le nomm� Emile Boileau, garde-champ�tre � Igney,
rencontra, � environ cent m�tres dudit village, un chien qui
paraissait atteint d'hydrophobie ; il lui ass�na aussit�t
quelques coups de b�ton qui l'eurent bien vite tu�, car il �tait
d�j� � bout de forces.
M. Mangenot, v�t�rinaire � Bl�mont, qui a fait l'autopsie de ce
chien, a d�clar� qu'il �tait atteint de la rage.
Deux chiens de la localit� qui avaient �t� mordus par lui ont
�t� imm�diatement abattus.
Expulsion. - La gendarmerie
de Bl�mont a refoul� jusqu'� la fronti�re du d�partement de
Meurthe-et-Moselle une bande de boh�miens qui stationnaient dans
la rue principale du village d'Og�viller.
D�g�ts caus�s par la gr�le. -
Les d�g�ts caus�s par la gr�le dans les diff�rentes communes du
d�partement commencent � �tre connus. Voici une liste de
plusieurs communes avec les chiffres des pertes support�es par
chacune d'elles : Bl�mont, 31,400 fr.; Barbas, 67,710; Bl�merey,
15,450 fr.; Ohazelles, 2,860 fr.; Saint-Martin, 33,570 fr.;
Verdenal, 9,700 fr.; Marainviller, 800 fr.; Thi�baum�nil, 6,584
fr.; Manonviller, 121,600 fr.; B�nam�nil, 16,375 fr.; Seicheprey,
17,000 fr.
On �crit de Deutsch-Avricourt,
le 9 ao�t, au Lorrain :
�� La petite ville de Bl�mont est en �moi, et � juste titre ; la
banque M�zi�res vient de fermer ce matin et a suspendu ses
paiements. Tout le monde est dans la consternation. On attend
des nouvelles � chaque instant. Les bruits les plus
contradictoires circulent en ville ; on dit que le directeur de
la Banque est all� d�poser son bilan � Nancy, et se tenir � la
disposition du procureur de la R�publique. On dit encore que
deux banques succursales de Bl�mont, celles de D... et S..., ont
aussi suspendu leurs paiements. A bient�t, de plus amples
nouvelles.
� Au dernier moment, on appose les scell�s. �
Le passif de la faillite M�zi�res est, dit-on, de 5 millions et
l'actif de 3 millions.
Sur le passif, il y aurait 3 millions de d�p�ts. Aussi la
consternation est grande � Bl�mont et dans les environs.
M. M�zi�res s'est mis � la disposition de M. le procureur de la
R�publique � Lun�ville.
La place de Nancy n'est pas atteinte, para�t-il, par cette
catastrophe ; mais plusieurs �tablissements de petites villes en
souffriront.
Repaix. - Une rixe a eu lieu,
� la sortie du bal, au moment de la f�te patronale, entre le
cultivateur Lidviller, 21 ans, et la demoiselle Boubel, 21 ans,
demeurant � la ferme Duchamp, �cart de Bl�mont. La lutte a �t�
rude, car les coups de pied et les coups de parapluie n'ont pas
�t� m�nag�s, dans cette esclandre scandaleuse.
Le notaire M. Thouvenel, de
Bl�mont, a �t� arr�t� lundi � Nov�ant et conduit � la prison
d'Ars-sur-Moselle. M. Thouvenel, une des victimes de la faillite
M�zi�re, avait disparu de Bl�mont depuis quelque temps et se
tenait cach� chez une vieille dame de connaissance � Gorcy. Il
fut reconnu, ces jours derniers, par un marchand de vin de
Dieuze, qui avait d�pos� chez lui une somme assez ronde. Le
marchand de vin, apr�s s'�tre fait d�livrer un mandat d'arr�t �
Metz, est venu faire proc�der � l'arrestation du notaire au
moment o� ce dernier revenait d'une petite 'excursion. Il �tait
temps, le lendemain, M. Thouvenel devait se mettre en route pour
l'Espagne en compagnie de la vieille dame.
(Lorrain.)
Bl�mont. - D'apr�s la rumeur
publique, une pauvre femme, �g�e de 72 ans, la veuve Toubhans,
�tait s�questr�e par son fils et sa belle-fille � Bl�mont. La
gendarmerie s'est rendue au domicile de cette femme qu'elle a
trouv�e dans une chambre n'ayant ni jour ni air, et qui �tait
ferm�e � clef. Cette clef �tait entre les mains du fils, qui,
sur l'injonction de la gendarmerie, a ouvert la porte. En voyant
les gendarmes, la recluse s'est �lanc�e vers eux, en disant : ��
Ah ! mes pauvres messieurs ! �
Des d�clarations de la veuve Toubhans, il r�sulte que cette
femme est enferm�e depuis pr�s de six semaines, qu'elle n'a pour
nourriture qu'un peu de pain et d'eau, qu'on lui a retir� son
matelas de crin, qu'on a remplac� par des sacs en grosse toile.
Une enqu�te judiciaire est ouverte.
Bl�mont. - Un incendie a
�clat� chez M. Sch�b, aubergiste et boulanger. Aussit�t
combattu, le sinistre n'a caus� que pour 100 fr. de d�g�ts, tant
au plancher qu'� la chaudi�re de la boulangerie.
Affaire M�zi�re. - Samedi, M.
M�zi�re, ancien banquier � Bl�mont, a �t� extrait de la prison
de Lun�ville et conduit, entre deux gendarmes, � la gare, pour
�tre dirig� sur Nancy.
Le parquet g�n�ral interjette appel � minima du jugement
prononc� par le tribunal de Lun�ville.
Bl�mont. - Un incendie a �clat� dans un hangar de M. Marchai,
cultivateur, et a caus� pour 730 fr.de dommages dans les
r�coltes et dans l'immeuble. Ce hangar est � 600 m�tres de
Bl�mont, sur le chemin d'Autrepierre. La cause de ce sinistre
est inconnue.
Mme Aubry, d�c�d�e � Dom�vre-sur-Vezouze
le 9 avril dernier, � l�gu� par testament : 1� Au bureau de
bienfaisance de Bl�mont, une propri�t� d'un revenu d'environ 300
fr. � distribuer aux n�cessiteux ; 2� A la fabrique de l'�glise
de Bl�mont, une autre propri�t� d'un revenu � peu pr�s �gal,
pour �tre employ� � des services religieux, � entretenir son
monument fun�raire au cimeti�re de Bl�mont o� elle est inhum�e
et � d'autres bonnes �uvres.
Accident mortel. - Les suites
d'une chute malheureuse viennent de plonger dans la d�solation
une honorable famille de Bl�mont, Lejeune Emile Laurent, �g� de
24 ans, �tait all�, le 17 avril dernier, se promener avec
quelques camarades � Saint-Martin et � Herb�viller. A la sortie
de Dom�vre, vers 9 heures du soir, les amis de Laurent le
laiss�rent en arri�re. Celui-ci, qui �tait � cheval, fit une
chute inexplicable et fut projet� sur la route o� il resta une �
deux heures sans connaissance. Revenu � lui par suite de la
fra�cheur, il put remonter sur son cheval qui �tait rest� sur
les lieux, et revint � Bl�mont.
Une blessure qu'il avait � la t�te ne lui paraissait pas grave,
mais d�s le 19 une forte fi�vre produisant le d�lire se d�clara.
Apr�s des alternatives de mieux, il expirait hier au grand
d�sespoir de ses parents.
(Meurthe).
V�ho. - M. Clasquin, 70 ans,
propri�taire, a �t� trouv� mort dans les champs, � la suite
d'une attaque d'apoplexie.
Election de Bl�mont
M. d'Hausen vient d'adresser aux �lecteurs du canton de Bl�ment
la lettre suivante :
�� Messieurs les �lecteurs,
� Gr�ce � la pression administrative si puissante en notre
canton ; gr�ce aux calomnies et aux excitations d'une parole
d'autant plus coupable quelle est officielle, la passion
politique a fait taire, une fois de plus, dimanche 18 d�cembre,
la grande voix des int�r�ts m�connus.
� Toutefois, sur nos 32 communes, 14 ont gard� ou reconquis leur
majorit� conservatrice, 6 l'ont presque atteinte.
� En seize mois, les conservateurs ont gagn� encore pr�s de 100
voix, tandis que leurs adversaires en perdent plus de 150.
� Les r�publicains ont pr�sent� un candidat agricole et ils ont
d� compter sur l'appoint de la population non agricole du canton
pour le faire r�ussir. Leur majorit�, nagu�re, encore de 800
voix, est aujourd'hui r�duite � 240.
� Ouvriers de la bonne cause, nous pouvons constater avec
confiance, sinon sans tristesse, de pareils r�sultats : le bon
sens public, laiss� libre, nous en e�t donn� d�s maintenant de
plus d�cisifs. Tels qu'ils sont, ils ne sauraient justifier
aucun d�couragement ; car le nouveau progr�s r�alis� hier,
nous garantit pour demain le triomphe des id�es que nous
d�fendons au nom de la justice et de la v�rit�.
� En terminant, je remercie cordialement mes amis de leur
concours actif et d�vou� ; je leur exprime toute ma
reconnaissance pour leur appui chaleureux : il m'a �t� d'autant
plus pr�cieux que la lutte fut plus d�loyale.
�� D'Hausen.
� Sainte-Marie-Bl�mont, 19 d�cembre 1887. �
M. d'Hausen nous adresse la lettre suivante :
�� Sainte-Marie-Bl�mont, 26 d�cembre 1887.
� Monsieur le R�dacteur,
� Je vous serais oblig� de vouloir bien, dans un prochain
num�ro, rectifier les r�sultats suivants du scrutin du 18
d�cembre.
� Nonhigny m'a donn� 56 voix contre 6, et Chazelles 22 voix
contre 6 � M. E. Cuny. De tels t�moignages de confiance obtenus
malgr� tout dans ces communes, comme dans toutes celles o� l'on
me conna�t plus particuli�rement, me sont trop pr�cieux pour que
je ne tienne pas � les mettre en lumi�re. Ils confondent, en
effet, les calomniateurs r�publicains que nous avons vus �
l'�uvre : la
sentence du tribunal, dont on pourrait sans doute rendre ceux-ci
justiciables, ne saurait les fl�trir davantage.
�� Veuillez, Monsieur, agr�er l'expression de mes sentiments tr�s
distingu�s,
� D'Hausen. �
Arrestation. - Le 11 janvier
courant, les douaniers de Repaix et de Bl�mont, sous la conduite
de leur capitaine, M. Paillousse, ont poursuivi 4 fraudeurs dans
la plaine, pr�s de Bl�mont, par un temps affreux. Leurs peines
ont �t� couronn�es de succ�s par l'arrestation d'un
contrebandier et la saisie d'environ 150 kilog. de tabac.
Nous avons aussi le regret
d'apprendre la mort de M. et Mme Collesson, des Salli�res, pr�s
Bl�mont. Mme Collesson est d�c�d�e, il y a quelques jours, �
l'�ge de 81 ans, et son mari, souffrant depuis longtemps, �g� de
84 ans, l'a suivie dans la tombe quatre jours plus tard.
Nos plus sympathiques condol�ances � la famille qui est
doublement �prouv�e.
Nonhigny. - Un chien inconnu,
suspect d'hydrophobie, vient d'�tre tu� � coups de b�ton, par le
sieur Gu�rin, berger, qui voyait le dangereux animal r�der �
l'entour de son troupeau. Le v�t�rinaire de Bl�mont, M. Mangenot,
a constat� la rage dans ce chien mort.
Bl�mont. - En traversant la
rue de Gogney, M. Chopard, receveur des postes � Igney-Avricourt,
a gliss� sur le pav� du caniveau, et dans sa chute il s'est
fractur� la jambe droite. Il a re�u les soins de M. le docteur
Zimmerman.
Dom�vre-sur-Vezouze. - M.
Tannette, entrepreneur � Lun�ville, est accidentellement tomb�
du haut du clocher de l'�glise, en voulant redresser la croix
qui est au sommet. Dans cette chute, il s'est fractur� plusieurs
c�tes, et il a re�u de graves l�sions internes. Il a re�u les
soins de M. le docteur Hanriot, de Bl�mont. ,
Outrage � la gendarmerie. - Le sieur Fran�ois Marchand, �g� de
45 ans, n� � Verdenal, aubergiste, a �t� arr�t� par les
gendarmes de la brigade de Bl�mont pour outrages envers la
gendarmerie dans l'exercice de ses fonctions. Marchand devait
�tre interrog� par les gendarmes sur un coup de poing port� � M
Gustave Houillon, cultivateur � Verdenal, et � propos de quoi
une enqu�te avait �t� ordonn�e. M. Marchand s'�tait refus� �
donner des renseignements sur les faits signal�s et il a outrag�
les gendarmes qui l'avaient fait venir � la caserne pour
l'interroger plus facilement. Il a �t� mis � la disposition de
M. le procureur de la R�publique qui l'a fait �crouer � la
maison d'arr�t de Lun�ville.
Encore les passeports.
On nous �crit de Bl�mont, 12 juin :
�� Monsieur le Directeur,
� Je prends la libert� de recourir � votre obligeance bien
connue, pour obtenir par la voie de l'Esp�rance de nouveaux
renseignements sur la question des passeports, laquelle n'est
pas suffisamment �lucid�e, au moins pour les habitants des
petites villes.
Pr�cisons : 1� Moi, habitant Bl�mont, et Fran�ais par option, je
veux faire un voyage en Alsace; � qui dois-je m'adresser pour
l'obtention du passeport ? Si c'est � la Pr�fecture de Nancy,
dois-je m'y rendre en personne, ou suffit-il d'adresser ma
demande par �crit ? Et dans l'un ou l'autre cas, quelles sont
les pi�ces � fournir � l'appui ? Dois-je d�signer l'endroit ou
les endroits o� je compte me rendre ? Ou bien le passeport me
donne-t-il droit de parcours dans tout l'empire allemand ?
� Ma femme se proposant � son tour un voyage en Allemagne,
puis-je prendre un seul passeport, servant � tour de r�le pour
la femme et pour le mari ?
� 3� L'administration fran�aise n'a-t-elle pas encore consenti �
d�livrer gratuitement ses passeports ?
� Je vous serais extr�mement oblig�, Monsieur le Directeur, de
vouloir r�pondre � ces questions, dans vos colonnes, le plus t�t
possible ; cela rendra service � beaucoup de personnes, car
toutes ces questions sont autant de probl�mes que chacun
s'adresse et que nul ici ne sait r�soudre.
� Veuillez agr�er, Monsieur le Directeur, etc., etc. �
R�ponses - 1� Il faut s'adresser � la Pr�fecture.
2� Il n'est pas n�cessaire de se pr�senter soi-m�me. Il suffit
d'accompagner la demande �crite, ou faite verbalement par une
autre personne, d'un certificat du maire donnant le signalement
du demandeur, et son certificat d'option pour les optants. Pour
les autres Fran�ais, un document officiel constatant leur
nationalit�.
3� Quant aux endroits qu'on veut visiter, il sera bon de les
d�signer dans la Note qu'on enverra � l'ambassade d'Allemagne
avec le passeport fran�ais. On y ajoutera des explications sur
le motif du voyage.
4� Le passeport n'est exig� que pour l'Alsace-Lorraine. Un
Fran�ais peut aller � Cologne et m�me � Berlin, sans �tre muni
de ce papier.
5� Si la femme voyage avec le mari, un seul passeport suffit,
mais � condition d'y mentionner les deux voyageurs. La femme
voyageant seule a besoin d'un passeport sp�cial, et, pour
l'obtenir � la Pr�fecture, de l'autorisation du mari.
6� La gratuit� du passeport - c�t� des Fran�ais, - est promise,
et- vient d'�tre vot�e.
Sapeurs-pompiers. - Par
d�cret en date du 5 juillet 1888, ont �t� nomm�s :
1� Dans la compagnie de sapeurs-pompiers de Bl�mont, MM.
Delablaye, capitaine ; Pierson, lieutenant ; Mo�trier,
sous-lieutenant.
[...]
La gendarmerie de Bl�mont a
dress� proc�s-verbal contre M. Dieudonn�, propri�taire � Barbas,
dont le chien a �t� surpris chassant un li�vre dans la plaine.
M. Dieudonn� n'a pas de permis de chasse. Ni, sans doute, son
chien non plus.
Bl�mont. - Des escroqueries
pour la somme de 161 fr. 50 ont �t� commises, au pr�judice des
�poux P�rouff, facteur-chargeur � la gare, par deux alsaciennes,
vraies ou fausses, l'une se disant la veuve Wachtel, l'autre la
dame Kohler, qui ont s�journ� un mois � Bl�mont. Ce sont la m�re
et la fille. Celle- ci est partie pour Paris, sans acquitter ses
dettes. La m�re, retenue en gage � Bl�mont, a dit : �� J'ai une
pension de deux mille francs, que mon beau-fr�re me fait. Il
habite Berlin, et il est tr�s ami avec M. de Bismarck. � Quel
fonds de v�rit� y a-t-il dans ces paroles si singuli�res ? �
N�crologies. - Nous avons le
regret d'apprendre la mort de M. Mathis de Grandseille, ancien
capitaine d'artillerie, ancien maire de Bl�mont, ancien
conseiller g�n�ral, chevalier de la L�gion-d'Honneur, d�c�d� �
Bl�mont dans sa 85e ann�e.
M. Mathis de Grandseille �tait un homme loyal, charitable, qui a
rendu de grands services au canton et � la ville de Bl�mont.
Nous prions la famille d'agr�er nos respectueuses condol�ances.
M. Mathis de Grandseille.
Voici les belles et touchantes paroles qui ont �t� prononc�es,
vendredi, par M. P. Michaut. sur la tombe de M. Mathis de
Grandseille :
�� Messieurs,
L'homme de bien qui vient de terminer sa longue carri�re, a tenu
parmi vous une trop grande place pour qu'une voix amie ne
s'�l�ve pas, en ce moment supr�me, interpr�te des sentiments
d'une population qui perd, � la fois, le citoyen le plus
�minent, le bienfaiteur le plus infatigable, le guide et le
conseil le plus �clair� et le plus bienveillant.
N� dans cette petite ville de Bl�mont, il y fit ses premi�res
�tudes et ne la quitta que pour recueillir des succ�s qui lui
ouvraient � 18 ans les portes de l'Ecole polytechnique.
Le jeune officier d'artillerie avait devant lui une belle, noble
et s�duisante carri�re. Compagnon d'armes et ami des Lamorici�re
et des Bosquet, il recevait la croix des braves dans un temps o�
on ne la prodiguait pas.
Mais le devoir parla plus haut que l'ambition l�gitime du
soldat, et il comprit, apr�s avoir perdu son p�re, que sa place
�tait ici.
C'est ainsi que, depuis pr�s d'un demi-si�cle, il est rentr� au
berceau de tous les siens pour y vivre modeste, utile, aim� de
tous, faisant revivre ces souvenirs d'un temps lointain, o�
l'h�ritage des vertus des anc�tres se transmettait d'�ge en �ge
et dans le m�me lieu, sans qu'aucune souillure v�nt jamais
ternir l'honneur d'un nom respect�.
Qui de vous n'a connu cet homme excellent qui, jusqu'� sa fin,
demeura jeune, malgr� son grand �ge, et chez qui l'on ne vit
faiblir ni la bienveillance, ni la s�r�nit�, ni cet abord
encourageant pour les humbles et pour les timides, ni la s�ret�
de son jugement et de ses conseils.
O� est-il celui qui eut jamais � souffrir ou � se plaindre de
lui ? Il �tait l'ami de ceux qui souffrent et il faisait le bien
simplement et sans ostentation
Qui ne se rappelle ce d�vouement � son pays, � la cit� dont il
�tait le chef, dans les temps douloureux o� l'ennemi dictait ses
exigences, et o�, refoulant et comprimant les sentiments qui
s'agitaient dans son c�ur de vieux soldat, il sut garder son
calme et sa dignit�, inspirant le respect au vainqueur ?
Bl�mont, cette avant-garde de la France, expos� � toutes les
charges, � toutes les mis�res de l'invasion, lui dut de
traverser cette terrible crise sans y succomber.
Je ne rappellerai pas les services rendus � son pays dans toutes
les questions int�ressant son d�veloppement et sa prosp�rit�,
soit comme fondateur de la Compagnie du chemin de fer de Cirey
dont il devint le pr�sident, soit comme conseiller g�n�ral. Je
m'arr�te, ce n'est ni le lieu, ni l'heure de se souvenir qu'il y
a chez les peuples des crises o� l'homme le plus digne subit la
loi commune de l'ingratitude.
Mais j'ai le droit de dire que, s'il fut un jour m�connu par le
courant aveugle de la politique, il ne cessa jamais d'�tre aim�
de tous pour sa charit�, estim� pour son patriotisme et la
fermet� de ses convictions, comme pour sa fid�lit� aux nobles
traditions de sa famille.
Il s'est endormi dans le Seigneur, l�gu�t aux siens une m�moire
immacul�e, des exemples � suivre, des devoirs � remplir ; ils
n'y failliront pas.
Qu'il repose en paix ! �
Lib�ralit�. - A l'occasion de
la mort de M. Mathis de Grandseille, ancien maire de Bl�mont,
ancien conseiller g�n�ral, sa veuve a fait don au bureau de
bienfaisance de 500 francs comme dernier t�moignage de son
d�vouement pour la ville de Bl�mont.
Don. - Mme veuve Mathis de
Grandseille qui a d�j� fait don au bureau de bienfaisance de
Bl�mont de la somme de 500 fr., � l'occasion de la mort de son
mari, vient encore de remettre entre les mains du maire une
somme de mille francs qui devront �tre vers�s � la caisse de
l'hospice de cette ville en souvenir du vif int�r�t que M.
Mathis de Grandseille prenait � la prosp�rit� de cet
�tablissement hospitalier.
Victime. - Le nomm� L'Huillier,
Adolphe, man�uvre � Bl�mont, �tait occup� samedi matin, 20
avril, � conduire un cheval attel� � un tombereau au bord de la
Vezouze, quand en reculant le cheval et le tombereau sont tomb�s
accidentellement dans la rivi�re qui �tait tr�s profonde � cet
endroit.
L'Huilier n'�coutant que son courage s'est jet� a l'eau pour
porter secours au cheval, quand subitement pris d'une congestion
(il venait de d�jeuner), il n'a plus reparu � la surface.
Son fils qui travaillait pr�s de lui a appel� au secours, et le
cadavre du pauvre malheureux n'a pu �tre retir� qu'apr�s une
demi-heure de recherches. Le cheval plus heureux que le
conducteur est sain et sauf. Tous les efforts faits pour
rappeler L'Huillier � la vie ont �t� infructueux et le docteur
Hanriot arriv� sur les lieux une demi-heure apr�s l'accident n'a
pu que constater le d�c�s.
L'Huillier avait 52 ans. Ii �tait estim� � Bl�mont.
Acte de probit�. - Le jeune
Victor Thirion, �g� de 6 ans, domicili� � Bl�mont, venu � Nancy
avec ses parents pour les f�tes de Pentec�te, a trouv�, rue des
Quatre-Eglises, un porte-monnaie contenant 23 fr. 50, qu'il a
remis entre les mains de la police o� il est � la disposition du
propri�taire. Cet acte de probit� de la part d'un enfant de cet
�ge fait grand honneur � lui et � ses parents.
Tentative de suicide. - La
nomm�e Marguerite Barot, femme M�on, �g�e de 52 ans, domicili�e
� Bl�mont, a cherch� � mettre fin � ses jours en se pendant �
une poutre du plafond de sa cuisine. Son fils, Charles M�on, �g�
de 20 ans, tailleur d'habits, p�n�tra � ce moment dans
l'habitation. En apercevant sa m�re pendue, il appela � l'aide
un voisin, M. Dubois, qui accourut et coupa la corde.
L'asphyxie n'�tait pas compl�te et M. Zimmermann, docteur en
m�decine, put la rappeler � la vie.
La femme M�on �tait en �tat d'�bri�t� au moment o� elle r�solut
de se tuer. On ignore les causes de cette d�termination.
Suicide en prison. - Le nomm�
Brachmann, 43 ans, originaire de Niederbronn, domestique, s'est
pendu dans la prison de Bl�mont, o� il avait �t� provisoirement
enferm� pour vol de deux foulards.
Double tentative de suicide.
- Mme Poirot, m�nag�re, domicili�e � Bl�mont, rentrait � son
domicile, vers onze heures du matin, lorsqu'elle vit que le feu
venait de se d�clarer dans le plafond de sa cuisine. Elle monta
aussit�t au premier �tage et, aid�e par quelques voisines,
parvint � ouvrir la porte du logement des �poux Portier. Ceux-ci
�taient couch�s chacun dans un lit. Ils paraissaient ivres et,
au milieu de la chambre, achevait de se consumer du charbon de
bois plac� dans une marmite. C'�tait ce r�cipient qui avait mis
le feu au plancher.
Quelques seaux d'eau eurent raison du commencement d'incendie,
et l'air, en p�n�trant dans la chambre, eut bien vite ranim� les
�poux Portier.
Jules Portier, man�uvre, est �g� de 50 ans; sa femme, n�e
Victorine Renard, est �g�e de 48 ans. Ils ont d�clar� tous deux
qu'ils �taient r�solus � mettre fin � leurs jours, pour �chapper
� d'odieuses poursuites d'un parent par alliance.
Tous deux avaient bu de l'eau-de-vie, avaient allum� le r�chaud
et s'�taient couch�s.
La personne d�sign�e par les �poux Portier a d�clar� � la
gendarmerie que les accusations port�es contre elle �taient
inexactes.
N�crologies. - Mme Batelot
est d�c�d�e � Bl�mont le 8 mai dans sa 90e ann�e. Mme Batelot
�tait fille de M. Dufays, qui a longtemps administr�
l'arrondissement de Ch�teau-Salins. Elle mettait lib�ralement sa
grande fortune au service de toutes les bonnes �uvres qui
recouraient � sa g�n�rosit�.
Bl�mont. - Un inconnu a
mutil� 14 cerisiers sur le chemin de Harbouey, ce qui occasionne
� la ville un pr�judice de 35 fr.
Bl�mont. - M. Bellot,
journalier, a port� plainte contre un couvreur, qui aurait jet�
des excr�ments sur la t�te de son jeune fils, �g� de 13 ans, qui
passait dans la rue, et qui aurait eu toute la figure
indignement barbouill�e de cette mati�re infecte.
C'est par suite de discussions, que l'inculp� aurait exerc�
cette mis�rable vengeance.
Bl�mont. - Le 27 ao�t, un
terrible orage a pass� sur Bl�mont. Il s'est d�cha�n� un furieux
ouragan, qui a renvers� des chemin�es, cass� ou d�racin� des
arbres, culbut� des hangars, enlev� les carreaux � des fen�tres
et les tuiles � plusieurs toits de maisons. On n'osait plus
sortir des logis, car la circulation aurait �t� dangerereuse
pendant cette temp�te redoutable. On �value � 35,000 fr. les
d�g�ts occasionn�s dans la ville. Il n'y a eu, fort
heureusement, aucun accident de personnes.
Bl�mont. - Dans la nuit du 28
au 29 octobre, plusieurs malfaiteurs se sont introduits dans les
tanneries de MM. Hertz, � Bl�mont; ils commen�aient � y d�rober
du cuir quand le garde de nuit Martin, s'�tant aper�u de quelque
chose, s'empressa d'aller pr�venir ses patrons.
Ceux-ci accoururent � leurs magasins, arm�s chacun d'un fusil.
Ils parvinrent � saisir un de ces voleurs qui est, dit-on de
Richeval.
On ne d�sesp�re pas toutefois, de mettre la main sur le reste de
la bande.
Distraction. - Ces jours
derniers, une brave femme d'Embermenil, accompagn�e de deux
bonnes comm�res de V�ho, se rendait � Bl�mont par le chemin de
fer. Vous pensez bien que dans le compartiment les langues
allaient leur train. Le trajet n'�tait pas tr�s long et l'on
avait beaucoup d'histoires � raconter. On arrive � Avricourt ;
on descend, on attend le train pour Bl�mont ; les langues
tournent et tournent ; on monte dans le premier convoi venu, et
la conversation continue.
Tout � coup, on entend crier : Emberm�nil ! Nos trois comm�res
interrompent leur conversation, stup�faites, et n'en pouvant
croire leurs yeux. Elles s'�taient tromp�es de train, et �taient
revenues sur leurs pas, croyant aller � Bl�mont. L'une d'elles,
qui �tait cit�e en justice de paix, a �t� condamn�e � 16 fr.
d'amende par d�faut.
Bl�mont. - Un incendie a
�clat�, par l'appareil � gaz, dans la taillanderie appartenant �
M. le baron d'Hausen. On a pu l'arr�ter promptement, mais il y a
eu des d�g�ts pour 1,200 fr.
La gendarmerie de Bl�mont a ouvert une enqu�te sur diff�rents
vols d'argent, commis au pr�judice de M. Chatel, vannier � V�ho,
� qui l'on a vol� une somme de 190 fr. qui �tait plac�e dans une
armoire, et de M. Chaton � qui on a d�rob� une pi�ce de 10 fr.
qui �tait plac�e dans un porte-monnaie.
UN HOMME BRUL� VIF.
Un cadavre recouvert d'effets presque compl�tement br�l�s, et
ayant un trou au-dessus de l'�il gauche, a �t� trouv� dans un
foss� bordant le chemin d'int�r�t commun entre V�ho et Domjevin.
Il �tait couch� sur le dos et sur la glace. Il �tait
compl�tement r�ti, et il ne restait que les souliers.
Sur la glace de ce foss�, large de quatre-vingts centim�tres
environ et sur une longueur de huit m�tres, on a remarqu�, en
plusieurs endroits, des cendres provenant des v�tements br�l�s
et une assez grande quantit� de gouttes de sang.
Sur la berge et � neuf m�tres du cadavre, on a trouv� un
mouchoir de poche br�l� en plusieurs endroits, une blague �
tabac et une pipe.
M. le maire de Domjevin, qui accompagnait la gendarmerie de
Bl�mont dans ses constatations, a d�clar� qu'� vingt m�tres
environ en suivant le chemin vers V�ho, on avait trouv� uue
casquette en drap et un sac en cuir, dans lequel il y avait un
porte-monnaie contenant 8 fr. 20, et qu'on lui avait remis ces
objets, lesquels ont �t� reconnus pour appartenir � un sieur
Fran�ois Alison, ma�on � Pettonville.
Le fils et le gendre de ce dernier, pr�venus aussit�t, se sont
rendus sur les lieux et ont d�clar� que le cadavre carbonis�
�tait bien celui du sieur Fran�ois Alison, �g� de 64 ans, parti
le 13 d�cembre courant de son domicile, � 7 h. 1/2 du matin;
pour aller � V�ho chercher du travail.
M. le docteur Henriot, ayant visit� le cadavre, a constat� qu'il
portait un trou au-dessus de l'�il gauche, provenant tr�s
probablement d'une chute, d'o� le sang a coul�, et c'est ce qui
explique les gouttes qui se trouvaient sur la glace. Ou suppose
qu'Alison, quelque peu pris de boisson, a mis le feu � ses
v�tements en voulant allumer sa pipe et que, raidi par le froid,
il n'a pu parvenir � l'�teindre. II est alors tomb� sur la
glace, o� il est mort asphyxi�.
Des renseignements recueillis pr�s de la demoiselle Marie Cuny,
�g�e de 18 ans, couturi�re � V�ho, il r�sulte que, lorsqu'elle a
pass� sur ce chemin, le 13 du courant, vers 5 heures du soir,
elle a aper�u Alison sur la berge, qui tournait la main autour
de la poche droite de son pantalon, d'o� sortaient des
flamm�ches rouges et de la fum�e. Effray�e, elle s'�tait
�loign�e, et apr�s un parcours de 80 m�tres, elle s'�tait
retourn�e et avait vu cet homme entour� de flammes ; mais, se
croyant en pr�sence d'un acrobate, qui avait jou� quelques jours
auparavant � Domjevin, elle avait suppos� que celui-ci faisait
des tours pour lui faire peur.
M. Charlier, m�canicien � la
taillanderie de Bl�mont, a eu, accidentellement, le doigt majeur
de la main droite saisi et bris� dans un engrenage de la machine
� vapeur.
Harbouey. - On �crit � l'Est
r�publicain :
�� Hier, 6 mars, dans la matin�e, un chien de chasse portant un
collier sans plaque, s'est introduit dans cette commune apr�s
avoir roul�, para�t-il, d�j� plusieurs de ses cong�n�res, et est
entr� dans la maison de M. Zab�, maire de la localit�, qui le
chassa. Le chien est rentr� et a mordu la petite Aline Zab� ; le
p�re, aux cris pouss�s par son enfant, est accouru de suite, et
a emmen� celle-ci imm�diatement � Bl�mont au docteur Hanriot,
qui lui a donn� les soins n�cessaires.
�� Aussit�t apr�s l'accident, on a fait abattre le chien, dont
l'autopsie a �t� faite par M. Mangenot, m�decin-v�t�rinaire, qui
lui a reconnu des sympt�mes de rage. Je crois qu'il serait
prudent de faire enfermer les chiens pendant un mois. �
Bl�mont. - Il a �t� vol� �
Mme veuve Oharton, n�gociante, un grand nombre de marchandises
de bazar, estim�es 109 fr.
Ce vol est imput� � une m�nag�re, habitant la commune de Repaix.
Acte de probit�. - On �crit
de Bl�mont � la D�p�che :
�� Vendredi dernier 17 courant, un jeune clerc de notaire de
Bl�mont �tait charg� par son patron de d�poser une somme d'une
certaine importance au bureau de l'enregistrement. Arriv� chez
M. le receveur, notre futur tabellion s'aper�ut qu'il avait
perdu un billet de 1,000 fr.
� En toute h�te, il revint sur ses pas, en proie � une grande
�motion. Fort heureusement, M. Dupays, facteur de ville, en
faisant sa tourn�e vit le pr�cieux papier qui s'�talait au
milieu de la rue et s'empressa de le remettre � son l�gitime
propri�taire.
Rendons hommage � la probit� de notre facteur, qui n'en est pas
� son premier acte.
Une trombe. - On �crit de
Cirey au Progr�s que la trombe d'eau qui s'est abattue dimanche
dernier sur Bl�mont, Cirey et les localit�s voisines, de 7 � 11
heures du soir, a �t� d'une violence extr�me.
Un mur de sout�nement du chemin de grande communication n� 21, �
la Vend�e, s'est �croul� ; les chauss�es des rues sont
d�sagr�g�es et les �gouts de la ville presque compl�tement
obstru�es. Les caves de certaines maisons ainsi que des rez de
chauss�e ont �t� inond�es.
L'orage a �galement s�vi � Bl�mont. La pluie tombait par
paquets. Un mur de sout�nement, entre Barbas et Bl�mont, a �t�
renvers�.
A la suite des pluies torrentielles tomb�es pendant l'orage, la
Vezouze a d�bord�.
Mort subite. - M. Pierre
Poucher, �g� de 55 ans, militaire en retraite � Bl�mont, �tait
all� chercher du bouillon chez M. Bellot, lorsque tout � coup il
s'affaissa. On releva le malade et on le transporta � son
domicile o� il mourut en arrivant. Le d�c�s est attribu� � la
rupture d'un an�vrisme.
Voleur arr�t�. - Mardi
dernier, deux individus de passage � Bl�mont, un �tameur
ambulant et le domestique d'une dentiste, entraient chez la dame
Catherine Denis, femme Perouff, aubergiste, et se faisaient
servir successivement quatre petits verres d'eau de vie.
Pendant une absence que fut oblig�e de faire la femme Perouff,
tous deux quitt�rent l'auberge, l'�tameur sortit le dernier.
A son retour, Mme Perouff s'aper�ut qu'une mesure en �tain,
qu'elle avait � sa cuisine, avait disparu, ainsi qu'un
porte-monnaie contenant 33 fr. et un petit sac en toile bleue,
dans lequel se trouvait une somme de 11 fr. 40 en monnaie
blanche et en monnaie de billon.
Les gendarmes, pr�venus, finirent par trouver l'�tameur
ambulant, couch� sur l'herbe, � quelque distance de la ville.
Interroge, il d�clara se nommer Jean Menaux, mais nia le vol ;
malheureusement pour lui, quand on le fouilla, on trouva sur lui
tous les objets d�rob�s.
Actuellement, il attend � Lun�ville le verdict de la justice.
Herb�viller. - M. Cherrier,
vannier, en revenant de Bl�mont est tomb� de voiture, et les
roues du v�hicule lui ont pass� sur le corps, en lui fracturant
quatre c�tes du c�t� gauche.
On l'a transport� � l'h�pital de Bl�mont, o� M. le docteur
Zimmermann lui a donn� ses soins.
Il est � craindre que le bless� n'ait aussi quelques l�sions
intestinales.
Domjevin. - MM. Marange et
Moser, journaliers, ont port� plainte contre un coquetier, qui
aurait enlev� de leur maison 2 portes, 2 volets et une fen�tre,
le tout estim� 50 fr., et qui leur aurait d�rob� aussi la somme
de 50 fr.
Cette plainte est contredite par l'inculp�, qui nie le vol
d'argent, et qui explique par ces raisons valables l'enl�vement
des portes et fen�tres de la maison qu'il a vendue aux
plaignants, par contrat fait chez M e Cr�pin, notaire � Bl�mont.
Leintrey. - M. Jacques,
mar�chal-ferrant, revenait vers sept heures du soir, de Bl�mont.
A environ un kilom�tre de Leintrey, il fit la rencontre de deux
individus qui s'approch�rent de lui, lui demand�rent: �� La
bourse ou la vie �, puis le frapp�rent de nombreux coups de
pieds et le renvers�rent sur le sol. M. Jacques, qui �tait arm�
d'un b�ton, se releva et se d�fendit avec �nergie. Il r�ussit �
mettre ses agresseurs en fuite.
La gendarmerie d'Igney Avricourt a ouvert une enqu�te.
Bl�mont. - On �crit � l'Est
r�publicain :
�� Le 26 janvier, M. Reinstadler, pharmacien, allait dans son
jardin et constatait � sa grande stup�faction, que la partie
inf�rieure d'un corps humain �mergeait de la neige recouvrant
encore le sol.
� Dans son respect de l'autorit�, il envoya pr�venir M. le juge
de paix. Ce dernier se rendit imm�diatement sur les lieux.
� De l'enqu�te faite par ce magistrat, il r�sulte que la victime
serait un nomm� B�na, mort de congestion c�r�brale, ainsi que
l'a constat� M. le docteur Hanriot, aussit�t appel�.
� On suppose qu'il s'est �gar� et qu'il a cherch� � gagner les
premi�res maisons de Bl�mont. Mais, apr�s avoir travers� la
rivi�re, il a �t� saisi par le froid. Ses forces l'ont abandonn�
� l'endroit o� son corps a �t� retrouv�. �
N�crologie. - On annonce de
Bl�mont, que M. Vanier, notaire en cette ville, et suppl�ant du
juge de paix, est mort subitement jeudi, vers huit heure� du
matin.
Accident. - M. Colin,
voiturier � Bl�mont, traversait cette localit�, conduisant une
voiture, lorsqu'un jeune enfant, �g� de 2 ans, Camille Aubry
qu'il venait de d�passer, tomba sur la chauss�e et roula sous
les roues de la voiture.
Aux cris pouss�s par l'enfant, M. Colin arr�ta sa voiture, mais
le jeune Aubry avait �t� atteint par une roue et avait le bras
droit fractur�.
- On �crit de Bl�mont :
�� Mercredi dernier, � 6 h. du soir, un violent orage s'est
abattu sur notre ville, la gr�le a d�vast� la moiti� des
r�coltes, les vignes, qui promettaient une belle vendange, ont
�t� fortement endommag�es, les houblonni�res aussi ; mais sur
les territoires de Verdenal, Chazelles, Autrepierre et Gondrexon,
cela a �t� pour ainsi dire enti�rement saccag� ; la population
des campagnes est dans la d�solation la plus compl�te, ayant
fait une maigre r�colte de fourrages, elle comptait se rattraper
sur les grains, mais l'esp�rance cette fois, �tait encore vaine.
�
Tentative de vol dans deux
�glises. - Le 16 courant, vers cinq heures du matin, le sieur
Fran�ois Lartisant, mar�chal ferrant et sonneur de cloches �
Gondrexon, �tant all� sonner l'Ang�lus, remarqua que quatre
carreaux d'un vitrail peint avaient �t� bris�s.
Supposant que des voleurs avaient p�n�tr� dans l'�glise, il
regarda dans l'armoire o� sont renferm�s les vases sacr�s et
constata que rien n'avait �t� d�rob�. Le ou les voleurs, qui en
voulaient probablement aux troncs, n'en ayant pas trouv� dans
l'�glise, se sont retir�s sans rien emporter.
La m�me nuit, c'est-�-dire la nuit de dimanche � lundi, une
tentative semblable a �t� faite � l'�glise de Chazel. Trois
carreaux d'un vitrail ont �t� bris�s; le grillage en fil de fer
servant � prot�ger ce vitrail, a �t� arrach�; mais rien n'a �t�
d�rob� dans l'�glise.
La gendarmerie de Bl�mont, pr�venue, a ouvert une enqu�te ;
mais, malgr� les recherches les plus actives, elle n'a pu
jusqu'ici d�couvrir les auteurs de ces tentatives criminelles.
Bl�mont. -M. Malgras, gar�on
brasseur chez M. Baumgarten, eu faisant sa tourn�e dans les
communes, a eu sa voiture projet�e sur le sol, � l'entr�e du
village de Montreux. Il a re�u deux plaies au c�t� gauche et de
fortes contusions.
Bl�mont. - Il para�t, dit un
de nos confr�res, que la taillanderie connue sous la raison
sociale : Les fils de Mme Batelot, va cesser tout travail �
br�ve �ch�ance. Les propri�taires, dont M. d'Hausen, ont d�cid�
qu'en l'�tat actuel, � moins de transformation de l'outillage,
les b�n�fices seraient trop minimes.
Les ouvriers seront donc cong�di�s les uns apr�s les autres.
Une bande de boh�miens. - Le
25 avril, raconte l'Eclaireur, M. Charlier, garde-champ�tre �
Hudiviller, recevait, � une heure de l'apr�s-midi, sur la route
nationale, pr�s du village, trois voitures de nomades dont les
trois chevaux d�tel�s p�turaient les talus de la voie. Comme
cette p�ture est lou�e, M. Charlier fit des observations et
demanda quel �tait le propri�taire des chevaux. A quoi un des
lascars r�pondit : �� Va-t-en ! �vad� de cimeti�re. �
Le garde-champ�tre retourna au village chercher M. B�zagu�,
adjudicataire de la p�ture; et comme il revenait avec lui, les
nomades avaient rattel� et se disposaient � partir. Charlier
saisit par la bride le dernier cheval et, exhibant sa plaque,
enjoignit au conducteur de s'arr�ter. Alors, un gar�on d'une
quinzaine d'ann�es lan�a une pierre au garde-champ�tre qui fut
bless� � la l�vre.
Toute la bande s'en m�la, hommes et femmes, � coups de pierres
et de fouet, on l�cha les chiens aux jambes du garde qui fut
mordu. Il dut faire le coup de poing et se d�gagea avec l'aide
de M. B�zagu�. Les agresseurs prirent la fuite du c�t� de
Xermam�nil.
M. Charlier alla de suite pr�venir la gendarmerie de Lun�ville
qui se mit � la chasse des boh�miens. Ils furent rejoints � 6
heures du soir � Fraimbois et quatre d'entre eux furent mis en
�tat d'arrestation. Ce sont les nomm�s Victor Belinsky, 37 ans,
demeurant � Bl�mont ; son fils, �g� de 15 ans ; Melchior Naniot,
39 ans, sujet belge ; Aim� Bilz, 24 ans, n� � Remiremont.
Belinsky, dont le cheval avait �t� saisi � la bride par le
garde, a soutenu qu'il ne connaissait pas le caract�re officiel
du garde et qu'il avait pris sa plaque pour un porte-monnaie.
Bl�mont. - Un petit hangar en
bois, estim� 100 fr., et appartenant � M. Dubois, charretier, a
�t� d�truit par un incendie. Ce hangar �tait situ� dans le
jardin du propri�taire.
On impute le sinistre � la malveillance d'une personne suspecte
qu'un gar�on �picier a vu r�der autour de l'habitation.
Bl�mont. - M. Pierreville,
�g� de 18 ans, apprenti menuisier, s'�tait rendu � la fronti�re
avec plusieurs de ses camarades. A son retour il fit la
rencontre de Jacob Metzger, domestique � Gogney, qui, �tant
l�g�rement pris de boisson, leur offrit des cigares. Un des
camarades de Pierreville lui prit le paquet de cigares et se
sauva. Metzger ayant couru � la poursuite de ce jeune homme, M.
Bertrand, �g� de 18 ans, soldat au 1er zouaves, en cong� chez
ses parents, le poussa et le fit tomber au bas du talus. M.
Pierreville, pour s'amuser, tira plusieurs coups de revolver La
gendarmerie a dress� proc�s-verbal � M. Pierreville, pour port
d'armes prohib�, et � M. Bertrand, pour violences.
D�couverte d'un squelette. -
On a trouv�, dans un verger appartenant � M. Duhaut, habitant
Harbouey, un squelette humain enterr� � une profondeur de 40
centim�tres.
On soup�onne que ce squelette est celui d'un soldat russe inhum�
en 1815.
Le docteur Hanrion, de Bl�mont, estime, en effet, que
l'inhumation doit remonter � une �poque difficile � d�terminer,
mais d�j� ancienne.
Bl�mont. - On vient d'arr�ter
en flagrant d�lit de vol Juliette Laval, 15 ans, qui a d�rob�
aux �poux Fongond, capitaine en retraite, 3 paires de
chaussures, valant 16 fr.
Bl�mont. - Un vol d'une somme
de 358 francs a �t� commis aux domicile et pr�judice de la veuve
Vouaux, aubergiste � Gogney, cette somme �tait renferm�e dans un
porte-monnaie plac� dans le tiroir de la table de nuit de la
chambre � coucher. La veuve Vouaux a constat� � 4 heures 1/2 du
soir la disparition de cette somme qui s'y trouvait encore � 11
heures du matin.
On ignore l'auteur de ce vol audacieux.
Bl�mont. - La Vezouze est
mont�e lundi, en six heures, de 0 m. 22. Elle atteignait mardi
matin, � 7 h. 1/2, 1 m. 82, La hausse continue. La pluie a
cess�. Le vent tourne au Nord-Est.
Legs de bienfaisance. - Mme
veuve Lambert, n�e Anne-Jos�phine G�ury, en son vivant renti�re
� Lun�ville, a fait notamment les dispositions suivante� :
�� Je donne 3 000 fr. � l'hospice de Bl�mont, pour la rente �tre
employ�e � l'entretien de ma chapelle du cimeti�re. Je prie les
religieuses de la tenir propre et d'y mettre quelques fleurs.
� Je donne 1,000 fr. aux pauvres de Bl�mont; je charge les
religieuses de l'h�pital de les leur distribuer.
� Je donne 1,000 fr. pour habiller les enfants pauvres de
l'hospice. Cette somme sera remise � la s�ur qui les soigne. �
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