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6 janvier 1911
BLAMONT
Vagabondage, - La gendarmerie a arr�t� un individu eh �tat de
vagabondage qui s'�tait pr�sent� � l� caserne, se disant �tre
omis de la classe de 1908.
Ce serait un nomm� Marcel Maroc, cuisinier, 22 ans, originaire
de Paris.
OG�VILLER
Belle p�che. - Derni�rement voulant profiter d'une belle
journ�e, M. Fr�mion, d'Og�viller, prit sa gaule et alla se
promener jusqu'au pont de la Vezouze, � Domjevin, pour y p�cher.
Comme la nuit venait et qu'il croyait revenir bredouille, il f�t
tr�s surpris de sentir une forte r�sistance au bout de sa ligne.
Avec mille pr�cautions et pas mal d'�motion, il r�ussit � sortir
de l'eau un brochet du joli poids de 6 kilos 600 grammes.
P�cheurs, ne d�sesp�rez jamais ! 17 janvier 1911AVRICOURT
Un pendu. - Lundi matin, on a trouv� pendu dans un petit bois,
derri�re la gare, un facteur emballeur de la gare.
Le d�sesp�r�, qui se nomme Jules Poupart, �tait �g� de 49 ans,
c�libataire ; il souffrait de crises neurasth�niques. 22 janvier 1911TRIBUNAL CORRECTIONNEL DE LUN�VILLE
Audience du mercredi 18 janvier
Le drame de Bl�mont. - Cette affaire myst�rieuse, o� un jeune
homme d'Avricourt, Henri Humili�re, 17 ans, fut trouv�, un
matin, le 3 octobre, mort, le cr�ne fracass�, sur la
grand'route, vient d'avoir son d�nouement en correctionnelle.
Le meurtrier, Marcel Louis, 18 ans, �tait poursuivi pour
��homicide par imprudence �.
L'instruction a, ainsi �tabli l�s faits :
Humili�re s'en retournait, � bicyclette, la veille au soir, �
Avricourt, apr�s �tre all� au bal de Bl�mont. Il �tait courb�
sur son guidon, filant � toutes p�dales, quand un choc se
produisit. Un autre cycliste venait de le tamponner. C'�tait
Louis. Tandis, que son camarade expirait sur la route, le cr�ne
fracass�, lui se relevait sans mal, sans avarie � sa machine,
tout couvert de poussi�re et, comme si de rien n'�tait, venait
danser avec ses amies, les jeunes Patou et Vaucher. Ce n'est
qu'un peu apr�s que, s'apercevant qu'il avait laiss� sa
casquette, il alla la rechercher.
L'accident s'�tait produit � un demi-kilom�tre de Bl�mont.
Entendant des r�les d'agonisant, Louis, para�t-il, au lieu de
chercher � soigner le bless� et d'aller qu�rir du secours,
redescendit au bal. En quelques paroles �vasives, il raconta le
fait aux deux jeunes filles. En pr�sence de leur indignation, il
les persuada de garder, le silence sur ces faits.
Le pr�sident et le minist�re public ont s�v�rement reproch� �
Louis sa duplicit�, ses mensonges, sa pleutrerie, son
inhumanit�.
Si l'on a su quelque chose, c'est parce que son camarade
Antoine, auquel il s'�tait confi�, laissa �chapper quelques
paroles qui mirent la gendarmerie sur les traces de l'auteur de
cet... incident, car le pr�sident dit que c'est une affaire
assez bizarre, dont on ne s'explique pas toutes les
particularit�s �tranges, et troublantes.
M. Louis Dervaux, m�canicien, a examin� les deux machines ;
l'une �tait bris�e, l'autre portait des traces de choc
correspondantes ; �� les �raflures, dit-il, co�ncident �.
Tour � tour, on entend Mlle Louise Patou, d'Avricourt, et son
amie C�cile Vaucher, de Bl�mont, auxquelles Louis s'�tait confi�
et qui avaient aussi cherch� � �garer la justice par des
d�clarations sujettes � caution. Si elles n'avaient pas �crit
une carte postale disant : �� Tout va bien ! � et r�pondant � une
lettre de Louis, lettre qu'un a pu reconstituer, les recherches
se lan�aient sur une fausse piste.
On sent que dans son interrogatoire Louis est g�n�, qu'il ne
peut tout dire. Il fait � certains moments, preuve de cynisme.
A une question du pr�sident qui lui demandait :
- Pourquoi ne lui avez-vous pas port� secours ?
R - J'ai cru qu'il n'avait rien.
Le pr�sident. - Et vous l'avez entendu r�ler. (Mouvement.),
Pourquoi avez-vous cherch� � suborner les t�moins, � �garer
l'enqu�te.
R - Je n'avais pas peur de la justice, mais de l'opinion
publique.
Le reste, � l'avenant. C'est � peine, si en une phrase s�che, il
semble manifester des regrets.
Me Groscolas, du barreau de Nancy, qui se portait partie civile
pour M Humili�re, le p�re de la malheureuse victime, a prononc�
une �loquente et �mouvante plaidoirie, qui fit une vive
impression sur le public tr�s nombreux.
�� Une condamnation p�nale, dit-il, ne satisfera pas la famille
�prouv�e ; bien qu'on ne puisse pas tarifier la douleur, il � a
lieu toutefois d'accorder aux parents d'Humili�re une
compensation pour la mort de leur enfant. Et ses parents
r�duisent leur demande � la somme de 2.000 francs. �
Apr�s un r�quisitoire s�v�re du minist�re public, qui demande au
tribunal de faire un exemple, et une plaidoirie difficile de Me
Ribaud, le tribunal rend un jugement condamnant Louis � 100
francs d'amende pour le d�lit (homicide involontaire), 1 franc
pour n'avoir pas eu de lanterne allum�e, et � 2.000 francs de
dommages int�r�t envers la famille Humili�re. 28 janvier 1911HERBEVILLER
Infraction � expulsion. - Lundi dernier, des gendarmes de
Bl�mont ont arr�t� sur le territoire de Herb�viller le nomm�
Jules Goublaire, 46 ans, sujet allemand, qui �tait sorti de la
prison de Lorquin le 12 janvier et revenait, malgr� l'interdit
qui le frappe, de voir de ses parents � Gerb�viller. Il a
d�clar� aux gendarmes qu'il se rendait � la ferme de Sali�res,
aux environs de Gogney. 6 f�vrier 1911LA SPOLIATION
Sont attribu�s � l'hospice de Bl�mont (Meurthe-et-Moselle), �
l'exception d'un titre de rente de 268 francs attribu� � la
commune les biens ayant appartenu � la fabrique de l'�glise de
Bl�mont, et actuellement plac�s sous s�questre.
EMBERMENIL
Le feu. - Il y a quatre jours, vers 7 heures du soir, un
commencement d'incendie s'est d�clar� au caf� de la Gare du
village tenu par Mme veuve Maire. Le feu avait pris entre le
plafond et le plancher au dessus de la salle de d�bit. Gr�ce �
la pr�sence de trois consommateurs, les fr�res Trabach, de
Bl�mont, ce sinistre fut vite ma�tris� ; heureusement, car le
vent soufflait avec force. 23 avril 1911BL�MEREY
Sapeurs-pompiers. - M. Gustave Vigneron a �t� nomm�
sous-lieutenant de la compagnie de sapeurs-pompiers de Bl�merey.
BURIVILLE
Maire d�missionnaire. - La d�mission de M. Joseph Bernier, comme
maire et conseiller municipal, vient d'�tre accept�e par le
pr�fet.
DOM�VRE-SUR-VEZOUZE
Chute. - Jeudi dernier, au village de Dom�vre, un ouvrier
t�l�phoniste, M. Ambroise de Choloy, travaillait � la pose et �
la restauration de fils sur la ligne de la Vezouze. Le support
qui porte les godets c�da tout � coup et l'emporta dans une
chute d'au moins cinq m�tres. Le malheureux ouvrier fut conduit
aussit�t � l'h�pital de Bl�mont. Il porte une forte blessure �
la t�te et se plaint de douleurs internes. Le m�decin n'a pu
encore sa prononcer sur la gravit� de son �tat.
T�l�graphistes; t�l�phonistes, vous �tes habiles c'est entendu ;
vous, �tes de plus habitu�s au danger : toutefois, ne soyez pas
t�m�raires ! J'observais derni�rement un des v�tres au sommet
d'un poteau, retenu par un seul de ses crochets ; je le bl�mais
int�rieurement : j'en voyais un autre attach� en outre par la
ceinture ; celui-l�, je l'approuvais hautement.
Le vieux proverbe sera toujours vrai : �� La prudence est la m�re
de la s�ret� ! � 14 septembre 1911BLAMONT
O� sont-ils ? - Un Italien, Jea Guffanti, 30 ans, ma�on, a port�
plainte contre un de ses compatriotes, Louis Pasqui, lequel, en
son absence, p�n�tra chez lui et lui enleva chaussures et
v�tements, le tout pour une valeur de 100 francs. 16 f�vrier 1912BLAMONT
Ivresse. - Proc�s-verbal a �t� dress� au nomm� Riboulet, �g� de
30 ans, pour ivresse publique.
BLAMONT-HARBOUEY
Contravention. Le 10 f�vrier, proc�s-verbal a �t� dress� au
sieur E. Rolin, cultivateur � Harbouey, ayant circul� avec son
attelage sur la route, � la nuit, sans lanterne allum�e. 2 avril 1912Blessures par imprudence. - Charles G�rardin, 31 ans, charretier
� Saint-Di�, a renvers� avec son attelage un tra�neau dans
lequel se trouvait M. Crouzier, notaire � Blamont et son clerc,
M. Adrien.
Ce dernier qui avait culbut�, dans la neige se blessa
l�g�rement. - 1 franc d'amende. 29 avril 1912BLAMONT
Plainte. - Auguste Jonveaux, 33 ans, journalier � Bl�mont, s'est
plaint � la gendarmerie d'avoir �t� violent� dans le corridor de
sa maison par le nomm� Paul Welcker, cultivateur au m�me lieu,
et d'avoir re�u des blessures au genou et au poignet.
Welcker pr�tend avoir agi en plaisantant. 27 avril 1912BLAMONT
Menaces de mort.
Les deux fr�res Adam vivent en m�sintelligence et ont souvent
des discussions. C'est ainsi que, derni�rement, Julien. Adam
�tant occup� � soigner son b�tail, assure qu'il a �t� insult�
par son fr�re Joseph, qui �tait en �tat d'ivresse. Ce dernier
est all� chercher un fusil dont il a menac�-son fr�re qui l'a
d�sarm� et frapp� d'un coup de crosse.
La version de Joseph Adam est toute diff�rente. Il pr�tend que
son fr�re Julien, sans aucun motif, l'a terrass� � l'�curie o�
ils �taient occup�s � soigner le b�tail, et lui a port� des
coups de poing et de pied sur tout le corps. C'est alors que
Joseph Adam serait all� chercher son fusil pour faire peur � son
fr�re, mais celui-ci lui aurait arrach� l'arme des mains et l'en
aurait frapp�.
Le tribunal appr�ciera. 24 mai 1912BLAMONT
Deux voleurs. La gendarmerie de Bl�mont, ayant �t� inform�e que
deux individus venaient de d�rober une montre en nickel et un
porte-monnaie contenant une certaine somme d'argent aux �poux
Dubas, de Dom�vre, et avaient pris la fuite dans la direction de
Barbas, s'est mise aussit�t en campagne et a d�couvert les
voleurs sur le territoire de Bl�mont.
Ces individus furent fouill�s et l'un d'eux fut trouv� porteur
d'un billet de sortie de la maison d'arr�t d'Epinal, au nom de
Martz Ignace, 20 ans, manoeuvre, n� � Strasbourg, dat� du 18 mai
1912. Cet individu est, de plus, expuls�. On trouva de plus sur
Martz, outre la montre en nickel d�rob�e, un couteau de cuisine
effil�, deux mouchoirs de poche fra�chement lav�s et repass�s,
une somme de 2 fr. 55.
Sur le deuxi�me individu, la gendarmerie a trouv� �galement un
billet de sortie de la maison d'arr�t d'Epinal, au nom de
Laurent Gasser, 20 ans, manoeuvre; n� � Sarrebourg, et deux
mouchoirs de poche semblables � ceux trouv�s sur Martz.
Ces individus furent mis en pr�sence de la dame Dubas, qui
reconnut les objets trouv�s en leur possession comme lui
appartenant.
Les voleurs ont �t� conduits devant le procureur de la
R�publique � Lun�ville. 1er juin 1912BLAMONT
La gendarmerie de Blamont a arr�t� le nomm� Goublaire, 47 ans,
sujet allemand, pour infraction � un arr�t� d'expulsion. 7 juillet 1912BLAMONT
Mortel accident d'auto. - Le chauffeur de l'usine de Bechman et
Cie conduisait sa voiture, lorsque, pr�s du temple Isra�lite, il
renversa un vieillard, M. Pinoit, menuisier, qui voulait enlever
une brouette de l� chauss�e.
M. Pinoit eut la t�te �cras�e par la roue arri�re. La mort fut
instantan�e.
M. le docteur Henrion, accouru, n'a pu que constater le d�c�s. 13 juillet 1912BLAMONT
Contravention. - Proc�s-verbal a �t� dress� par les gendarmes.
Leblanc et Bregeot, de Bl�mont, pour d�faut d'�clairage � sa
voiture.
REPAIX
Plainte. - Plainte a �t� port�e par M. Joseph Foiselle,
cultivateur � Repaix, contre Joseph Fr�chard, mar�chal-ferrant
au m�me lieu, qui lui aurait port� un coup de poing. 19 juillet 1912BLAMONT
Contrebande. - M. Leheyeur, receveur des douanes � Gogney, a
remis entre les mains de la gendarmerie du Bl�mont le nomm�
Adolphe Ady, 23 ans, n� � Nancy, ma�on � Weilbruck
(Alsace-Lorraine), arr�t� pour contrebande. 10 ao�t 1912DOMEVRE-SUR-VEZOUZE
Grave accident d'auto
M. Joseph Marchal, 42 ans, n�gociant en fourrages, �
Dom�vre-sur-Vezouze, circulait � bicyclette sur la route de
Bl�mont � Lun�ville, lorsque entendant un appel d'auto, il
voulut appuyer sur sa droite. Il �tait trop tard : la voiture
automobile portant le no 2281-G, appartenant � M. Juan Abetta,
ing�nieur � Buenos-Ayres, R�publique Argentine, accrocha le
cycliste au passage. M. Marchal donna de la t�te contre le capot
de la voiture et fut bless� s�rieusement � l'arcade sourcili�re.
M. le docteur Hanriot, appel� pour donner ses soins au bless�,
l'a fait transporter d'urgence � l'h�pital de Bl�mont. Il juge
son �tat tr�s grave.
Quand se produisit l'accident, M. Abetta fit preuve d'un grand
sang-froid. Au risque d'aller verser avec sa femme et ses
enfants dans un foss�, il donna un coup brusque de volant �
gauche et fit faire � sa voiture une embard�e terrible.
M. Marchal est mari� et p�re de trois enfants. 11 ao�t 1912BLAMONT
Le nouveau maire. - L'�lection d'un maire en remplacement de M.
Labourel, d�c�d�, vient d'avoir lieu.
Au premier tour de scrutin, M. Bentz, a �t� �lu par 12 voix,
contre 4 � M. Florentin. Il y avait 16 votants. 29 ao�t 1912BLAMONT
L'incendie de jeudi. - Les d�g�ts de Tiha, bourrelier,
s'�l�vent, tant pour maison, le mobilier et la marchandise, �
20.000 francs garantis par une assurance de 26.500 francs � la ��
Nationale � et de
7.000 francs � la �� Confiance �.
M. Charton, qui est assur� � la �� G�n�rale �, estime les siennes
� 1.200 francs.
On ignore toujours les causes de ce sinistre. 27 septembre 1912BLAMONT
Coups. - Proc�s-verbal a �t� dress� contre M. Auguste Colin, 48
ans, fermier � Blamont, pour coups et blessures contre M. Louis
Bagard, 35 ans, manouvrier.
M. Bagard avait le visage couvert de sang et porte de nombreuses
contusions en divers endroits.
DOMEVRE
Police de roulage. - Malgr� l'obscurit�, M. Michel Adrian
n'avait pas jug� � propos de se munir d'une lanterne et
circulait sur la route de Dom�vre avec une voiture lorsqu'il fit
la rencontre des gendarmes de Bl�mont qui lui dress�rent
proc�s-verbal. 6 octobre 1912AVRICOURT
Tamponn� par un express
Vendredi, un pointeur de la gare d'Avricourt, M. Louis-F�lix
Verne, �g� de 24 ans, originaire de Bl�nod-les-Pont-�-Mousson, a
�t� tu� par le rapide n� 31, passant � Avricourt � 4 h. 12.
L'accident s'est produit � environ 100 m�tres de la gare.
Circulant entre deux voies, le malheureux employ� fut surpris
par derri�re. Pouss� par La locomotive, il fut lanc� sur le
marchepied d'un wagon de 2e classe qui se trouvait en garage et
fut tu� sur le coup.
M. Eug�ne Richard, employ� � la m�me gare, qui se trouvait � peu
de distance de l'accident, s'empressa de se porter au secours de
Verne, mais celui-ci avait cess� de vivre.
Le malheureux employ� avait la figure ensanglant�, le bras
gauche cass� et portait de nombreuses contusions sur le corps. 9 octobre 1912BLAMONT
Un pochard. - Le nomm� Deschamps Joseph, content d'avoir donn�
son cong� � l'H�tel du Commerce, se rendait de caf� en caf�
jusqu'� une heure tr�s avanc�e de la nuit. Enfin ne voyant plus
de �� bistrots � ouverts, il prit le parti, tout en zigzaguant,
de rentrer chez lui. Tout aurait �t� pour le mieux si, passant
rue du Ch�teau, il n'avait fait la rencontre de deux gendarmes
et ne les avait accost�s.
Ceux-ci se rendant compte � qui ils avaient affaire emmen�rent
notre poivrot coucher au violon, non sans l'avoir gratifi� d'une
contravention. 13 octobre 1912DOMEVRE-SUR-VEZOUZE
Et les guides ? - Joseph Dubas, cultivateur � Dom�vre, mont� sur
sa voiture attel�e de deux chevaux et de deux boeufs, n'avait en
main aucune guide, ne pouvant ainsi se rendre compte de la
direction de son attelage.
Surpris par la gendarmerie, � Bl�mont, il se voit gratifi� pour
cette n�gligence d'une contravention bien en r�gle. 19 octobre 1912BLAMONT
Port d'arme prohib�e et arrestation pour vol. - Le nomm� Eug�ne
Martin, 37 ans, manouvrier � Gogney, s est vu dresser une
contravention pour port d'un couteau � cran d'arr�t.
Eug�ne Martin venait d'�tre arr�t� pour vol d'un revolver
d'ordonnance dans le stand de la Soci�t� de tir de Cirey. 3 novembre 1912AVRICOURT
Suicide. - Le corps de Paul-Emile L'Huillier, 54 ans, planteur
d'osier � Leintrey, a �t� trouv� sur la voie ferr�e au pont de
cette commune.
Apr�s les constatations d'usage, il fut reconnu qu'il y avait
suicide.
BLAMONT
D�faut d'�clairage. - Des gendarmes en patrouille de nuit
rencontraient dans la Grande-Rue de Bl�mont, deux attelages non
�clair�s. Le conducteur, nomm� Jean-Baptiste Pierrat,
cultivateur � Autrepierre, reconnut �tre en d�faut et accepta
sans difficult� la contravention dont il fut gratifi�.
- Quelques pas plus loin, les gendarmes rencontr�rent Jules
Cotel, au service de M. Perrin, cultivateur, circulant �galement
avec une voiture non munie de lanterne ; ils lui dress�rent
proc�s-verbal. 14 novembre 1912OGEVILLER
Proc�s-verbal. - Le mar�chal des logis de gendarmerie Leblanc et
le gendarme Picard, de la brigade de Bl�mont, �tant en tourn�e
de nuit dans la commune passaient devant le caf� Berth,
lorsqu'ils remarqu�rent que contrairement � l'arr�t� pr�fectoral
du 5 janvier 1907 celui-ci �tait ouvert.
Ils entr�rent et trouv�rent attabl�s et jouant aux cartes, le
tenancier et quatre consommateurs, les sieurs T., A., P. et R. �
qui ils d�clar�rent proc�s-verbal.
Le sieur Mulller, au m�me lieu, et les nomm�s S., C. et C. se
virent dresser proc�s-verbal pour la fraction.
VERDENAL
Vandalisme. - Mme veuve Chaton a port� plainte � la gendarmerie
contre un inconnu qui lui avait arrach� trois jeunes arbres
fruitiers dans son jardin situ� au lieudit �� au Moulin �. 20 novembre 1912BARBAS
Lanternes s.v.p. - Les nomm�s Ren� S.., et L�on G..., 28 ans,
sabotiers, tous deux � Barbas, ont �t� rencontr�s par les
gendarmes sur le chemin de Bl�mont, mont�s sur des bicyclettes
non �clair�es. Les contrevenants qui reconnaissent leur d�lit,
ont �t� gratifi�s chacun d'un proc�s-verbal.
DOM�VRE-SUR-VEZOUZE
Les petits ennuis de la vill�giature. - En vill�giature chez M.
Susset, cultivateur � Dom�vre, M. Camille Br�jot, 20 ans,
carreleur � Paris, rue d'Aubervilliers, 72, visitait les
environs en bicyclette, lorsque, au hameau de l'Abbaye, �cart de
Dom�vre, il fit l� rencontre de la mar�chauss�e. Les gendarmes
qui ont l'oeil � tout firent remarquer � l'�tourdi cycliste
qu'il avait oubli� de munir sa machine d'un appareil sonore et
d'une plaque d'identit�. En cons�quence, ils lui dress�rent
proc�s-verbal.
Br�jot a trouv� l'aventure d'autant plus am�re qu'il devait le
lendemain reprendre le train pour rejoindre Paris. 22 novembre 1912OGEVILLER
Incendie. - Dans la nuit de mardi � mercredi, un incendie s'est
d�clar� dans la maison de M. Joseph Vouaux, boulanger-�picier �
Og�viller.
Vers minuit, le sinistre �tait signal�, par la servante de la
maison, alors qu'une grande partie de l'immeuble �tait d�j� tout
en flammes. Malgr� la rapidit� des secours et l'installation
imm�diate des deux pompes de la commune, malgr� l'activit� de la
compagnie des sapeurs-pompiers et le d�vouement d'une grande
partie de la population, surtout de la jeunesse if fut
impossible de pr�server quoi que ce soit de la maison de M.
Vouaux. Au bout d'une heure, r�serves de bois, boutique
d'�picerie, appartements et tout ce qui se peut imaginer de
marchandises chez un �picier-boulanger tr�s achaland� dans une
commune tr�s prosp�re, formait un immense brasier. Tous les
efforts des pompiers durent se borner � pr�server les maisons
voisines, surtout celle de M. Edmond Claudel, qui, malgr� tout,
a �t� fort endommag�e.
Les d�g�ts d�passent certainement. 30.000 francs.
Abus de confiance. - Le domestique de culture Georges Seyler, de
Hurbache (Vosges), n� � Saint-Di�, apr�s avoir lou� une
bicyclette � Raon-l'Etape, �tait all� l'offrir en vente � M.
Richard Charles, marchand de cycles, � Og�viller, pour la somme
de 30 francs. Ce dernier, � la vue de la machine presque neuve
et du prix d�risoire offert, eut des soup�ons et en informa la
gendarmerie de Bl�mont.
Le jeune homme, arr�t� peu apr�s, fit des aveux et fut dirig�
sur Lun�ville pour �tre conduit devant M. le procureur de la
R�publique. 30 novembre 1912DOMEVRE-SUR-VEZOUZE
Vol d'une montre. -- Etant en course � Bl�mont, M. L�on Lehmann,
38 ans, marchand forain, � Dom�vre, avait confi� la garde de sa
voiture � sa femme. Dans l'intervalle, deux femmes, se disant
d�cid�es � acheter la voiture, demand�rent � la visiter, puis
partirent.
A son retour, M. Lehmann, visitant sa marchandise, constatait la
disparition d'une montre de dame en argent, estim�e 28 francs,
qui se trouvait accroch�e � l'int�rieur.
Ses soup�ons se port�rent sur les deux visiteuses, qui furent
retrouv�es. Ce sont Mlle A... et Mme A..., toutes deux m�nag�res
� Bl�mont. Une perquisition faite au domicile de ces derni�res
n'a pu amener la d�couverte de l'objet disparu. 3 d�cembre 1912FREMONVILLE
Retraites ouvri�res. - Une femme de cultivateurs, participant
dans une large mesure aux travaux agricoles de son mari, avait
demand� � �tre inscrite comme assur�e facultative et �
b�n�ficier du r�gime transitoire. La pr�fecture avait rejet�
cette demande. Sur le conseil de la Caisse lorraine de
retraites, cette femme avait fait appel.
Le juge de paix des Bl�mont avait confirm� la d�cision
pr�fectorale. La Caisse lorraine, prenant en mains les int�r�ts
de son adh�rente, a envoy� son secr�taire plaider la cause de
cette femme devant le tribunal civil de Lun�ville. A l'audience,
apr�s la plaidoirie, lecture fut donn�e d'une lettre du pr�fet,
contestant la comp�tence du tribunal. Le secr�taire de la Caisse
lorraine plaida la comp�tence. Le tribunal vient de rendre son
jugement : il se d�clare comp�tent et il ordonne, l'inscription
de la femme comme cultivatrice ayant droit au b�n�fice du r�gime
transitoire.
P. S. - Les juges de paix de Ligny-en-Barrois et de Harou�
viennent de rendre des jugements analogues.
15 d�cembre 1912AVRICOURT
Arrestation. - La gendarmerie a mis en �tat d'arrestation, un
nomm� Muff Nicolas, 24 ans, vacher, sans domicile fixe inculp�
de vol. De plus, Muff n'ayant pas fait sa d�claration
d'�tranger, est gratifi� pour ce d�lit d'un proc�s-verbal.
BLAMONT
Les sans-travail. - Le nomm� Pierre Bouden�s, 44 ans, peintre en
b�timent, a �t� arr�t� pour vagabondage.
19 d�cembre 1912BLAMONT
Coups. - Le jeune L�opold Acrement, apprenti charcutier chez M.
Victor Hocquel, � Bl�mont, descendait de sa chambre lorsque Mme
Marchal, locataire, sortit de chez elle brusquement et, accusant
le jeune homme d'avoir frapp� � sa porte, elle lui lan�ait des
cendres � la figure. Sa fille Jeanne le gratifiait � son tour
d'un coup de manche � balai sur le dos. Ces deux peu aimables
personnes pr�tendent que Acrement les aurait insult�es. Une
enqu�te �tablira les faits.
Attaque nocturne. - M. Hubert Gonand, 24 ans, velouteur �
Bl�mont, a port� plainte contre deux individus qui l'auraient
attaqu� dans la rue des Voileurs au moment o� il allait rentrer
chez lui et l'auraient menac� de leur revolver. Les soup�ons de
M. Gonand s'�taient port�s sur deux ouvriers de nationalit�
allemande, les nomm�s D... et S..., ouvriers monteurs
travaillant � la r�paration du moulin. Une enqu�te sera faite �
ce sujet.
Arrestation. - Le nomm� Jean-Baptiste Courrier, 50 ans, sans
domicile ni profession fixe, originaire de Saulcy (Vosges), a
�t� arr�t� en flagrant d�lit de vagabondage.
20 d�cembre 1912Coups et blessures. - Joseph Poirson, homme d'�quipe au chemin
de fer � Leintrey, faisait une observation � Emile Stocquard,
journalier � Emberm�nil, mais ce dernier ayant r�pliqu�, d'une
fa�on peu polie, Poirson lui donna une gifle. D�j� ivre et ayant
de plus le pied dans une traverse, Stocquard perdit l'�quilibre
et tomba. Il se cassait une jambe. Poirson est condamn�
seulement, � 16 francs d'amende et aux d�pens.
- Le sieur B�n�, de Bl�mont, �tait, l'autre soir, attaqu� rue
des Voileurs par deux monteurs allemands occup�s � la r�paration
du moulin dont l'un lui portait quelques coups de poing. Ce
dernier, Alphonse Speyser, 34 ans, est condamn� � 5 francs
d'amende. Quant � son acolyte, Hermann Dol, il est renvoy� des
fins de la poursuite.
11 janvier 1913OGEVILLER
Et les guides ? - M. Masson Henri, charretier � Og�viller,
circulait avec une voiture sur laquelle il �tait mont�. N'ayant
pas de guides il fut rencontr� par les gendarmes de Bl�mont et
gratifi� d'un proc�s-verbal 15 janvier 1912BLAMONT
Vol � l'�glise. - M. le cur� de Bl�mont, en proc�dant � la lev�e
des quatre troncs plac�s dans l'int�rieur de l'�glise, a
constat� que trois d'entre-eux avaient �t� fractur�s.
Des pes�es faites � l'aide d'un ciseau � froid existaient �
chaque tronc.
M. Coster, sacristain, a d�clar� qu'un matin, � 6 heures, en
entrant � l'�glise, il avait aper�u un individu v�tu en ouvrier
se trouvant pr�s du choeur ; il l'avait interpell�. L'homme
avait quitt� aussit�t l'�glise. Il a pu donner le signalement
complet du voleur. On estime � 15 francs la somme d�rob�e.
La gendarmerie a ouvert une enqu�te.
DOM�VRE-SUR-VEZOUZE
Un pendu, - Depuis quelque temps, le p�re Aubin Desfr�res, �g�
de 71 ans, domestique de culture, se trouvait sans travail et
vivait de petites ressources qu'il rendait � l'un ou � l'autre.
Sans famille et sans domicile; Il avait obtenu, de Mme Durand,
d�bitante � Dom�vre, la permission de venir coucher dans le
grenier. Le 12 courant, Mme Durand, ne le voyant pas descendre �
l'heure habituelle, le crut malade : elle monta au grenier et
aper�ut Desfr�res pendu � l'aide d'une corde qu'il avait fix�e �
une planche attenant � la machine � battre.
Mme Durand fit avertir de suite le maire et le garde champ�tre.
Ce dernier trancha la corde, mais la mort avait fait son oeuvre
: le corps �tait compl�tement froid. On suppose que c'est la
mis�re qui a pouss� Desfr�res � cet acte de d�sespoir ; il
n'avait jamais parl� de ses funestes intentions.
Le permis d'inhumer a �t� d�livr� apr�s examen du cadavre par M.
le docteur Hanriot, de Bl�mont.
1er f�vrier 1913BLAMONT
Terrible accident. - Un terrible accident s'est produit � la
gare de Bl�mont. M. Gramfort, douanier en retraite � Repaix,
venait en voiture � la gare au-devant de sa bru, lorsque les
chevaux effray�s par la trompe d'une automobile, s'emball�rent
pour culbuter la voiture et M. Gramfort qui fut tu� sur le coup
sous les yeux de son fils. Ce fils, il y a quelques jours
encore, sergent-major � la compagnie cycliste du 2� bataillon de
chasseurs, vient d'�tre nomm� adjudant du g�nie � Gab�s. Il
passait en famille les quelques jours qui lui restent avant son
d�part pour la Tunisie. M. Gramfort �tait �g� de 55 ans.
Vagabondage. - La veuve G.... a �t� arr�t�e par la gendarmerie
de Bl�mont pour vagabondage et mendicit�. 8 f�vrier 1913AVRICOURT
Affaire � �claircir. - M. Malgras a port� plainte contre un de
ses domestiques, le sieur V..., qui, para�t-il, lui aurait
soustrait quelques litres de p�trole, ce qui n'est pas bien
�tabli encore. V... aurait de plus vendu une cuisini�re
appartenant � son patron moyennant la modique somme de 1 fr. 50
� un brocanteur de Bl�mont.
Le domestique nie les faits en ce qui concerne le p�trole. Pour
la cuisini�re, le patron lui aurait dit de l'en d�barrasser,
mais V.., aurait d� rendre l'argent. Il all�gue qu'il avait �
r�gler son compte avec Malgras qu'il a quitt� depuis le 5
f�vrier seulement et qui ne l'aurait pas encore pay�. 18 f�vrier 1913Gourmandise !
Nous sommes heureux d'annoncer � nos lecteurs que l� nouvelle
chocolaterie de Bl�mont est � m�me de livrer, d�s maintenant,
ses produits. Cette usine, pourvue des meilleures machines,
sp�ciales � la fabrication du chocolat et du cacao, peut
satisfaire dans le plus bref d�lai les commandes de ses clients.
Un sp�cialiste, ancien employ� d'une des plus grandes
chocolateries suisses, dirige les ateliers.
Ces chocolats de luxe, genre suisse, si appr�ci�s en France,
auront certainement un grand et rapide d�bouch� dans notre
contr�e. Rappelons que les marques de l'usine bl�montaise sont ��
Montbla � pour les chocolats et cacaos extra fins, �� Fiat � et ��
Omnia � pour les sortes courantes. 22 f�vrier 1913AVRICOURT
Colporteur en d�faut, - Le nomm� Schankel Maurice, 18 ans,
marchand ambulant, allait offrir sa camelote de porte en porte,
lorsque invit� par la gendarmerie � pr�senter sa patente, il ne
put pr�senter que celle de 1912, expir�e le 31 d�cembre.
Proc�s-verbal lui fut dress� et un cautionnement de 26 francs
retenu jusqu'� possession d'une nouvelle patente.
BLAMONT
Insultes et menaces. - MM. Gross, horloger, et Hillaire,
boulanger, tous deux � Bl�mont, vivent en mauvaise intelligence.
Le 18 courant, Gross, qui se rendait � son jardin, fut rencontr�
par son antagoniste qui le traita de �� cochon � et de �� propre �
rien �. Il r�pliqua et d�cocha au boulanger l'�pith�te de ��
rouge coq �. Et la conversation continua sur ce ton.
En r�sum�, c'est une de ces histoires embrouill�es o� tous ont
l'air d'avoir raison et que la gendarmerie cherche � �claircir,
plainte ayant �t� port�e. 26 f�vrier 1913BLAMONT
Incendie de sapins. - Il y a quelques jours, M. Jean-Baptiste
Thirion, garde particulier au service de M. Pierre d'Hausen,
propri�taire au ch�teau de Sainte-Marie, faisait sa tourn�e
habituelle lorsque, arriv� au lleudit �� Moulin des Champs �, il
constata qu'une plantation de sapins appartenant � M. d'Hausen
�tait en feu. Continuant ses investigations, M. Thirion
apercevait bient�t deux enfants qui prenaient la fuite. Il les
poursuivit jusqu'� Verdenal. Arr�t�s, les deux, gamins, Paul
Dubois et Camille Wolfart, �g�s de 8 et 9 ans, avouaient avoir
mis le feu aux herbes s�ches pour s'amuser. Le pr�judice caus�
est d'environ 400 francs. Les parents ayant pr�sent� leurs
excuses au propri�taire, la plainte n'a pas eu de suite. 27 f�vrier 1913BLAMONT
Encore le feu en for�t. - Un nouvel incendie vient s'ajouter �
la s�rie.
Lundi. M. Fran�ois Dufour, employ� au service de Mi Jacquot
Charles, propri�taire, �tait inform� qu'un incendie venait
d'�clater dans une plantation de jeunes arbres appartenant � son
patron, habitant pour l'instant rue du Sergent-Bobillot � Nancy.
M. Dufour se rendit aussit�t sur le lieu du sinistre, et aid� de
plusieurs cyclistes r�ussit � arr�ter le feu. Deux hectares
avaient d�j� �t� d�truits. Une loge situ�e dans un terrain
Voisin et appartenant � M. Zilliox, a �galement �t� br�l�e. On
ignore les causes du sinistre, mais elles paraissent
accidentelles. Une haie se trouvant en bordure du chemin, on
suppose que c'est l� que le feu a pris naissance et qu'il se
sera propag� aux propri�t�s voisines. Les pertes, s'�l�vent �
environ 2.000 francs pour M. Jacquot et 500 francs pour M.
Zillox. 24 mars 1913BLAMONT
Arrestation. - La gendarmerie a arr�t� et d�f�r� au parquet,
sous l'inculpation de vagabondage, un nomm� Jean Vandiau, 32
ans, manoeuvre originaire de Charbonnat (Sa�ne-et-Loire), mais
sans domicile fixe. Cet individu, sorti de la maison d'arr�t
d'Autun, o� il venait de purger une condamnation de trente jours
pour vagabondage, n'a plus travaill� depuis le 25 d�cembre
dernier. Il pr�tend n'avoir jamais pu trouver de travail malgr�
toutes ses d�marches. Le fait est qu'il para�t avoir un
v�ritable poil dans la main. Depuis pr�s de trois mois, il
vivait de mendicit�. 3 avril 1913AVRICOURT
Les nomades. - La gendarmerie d'Avricourt a refoul� sur La
fronti�re allemande une bande de nomades compos�e d'une dizaine
de sujets autrichiens, sans domicile fixe ni profession connue,
et sans moyen d'existence.
FR�MONVILLE
La fi�vre aphteuse. - Un rapport de gendarmerie, sur
renseignement de M. Lahoussaye, v�t�rinaire � Bl�mont, informe
que l'�pizootie de fi�vre aphteuse � disparu compl�tement de la
commune de Fr�monville. En cons�quence, l'arr�t� pr�fectoral
relatif � cette �pid�mie est lev�.
9 avril 1913BLAMONT
Violences. - Mme Auguste Goeury, de Bl�mont, a port� plainte
contre Mme veuve Marie Duhaut, qui l'a gifl� apr�s l'avoir fait
tomber. Cette sc�ne, para�t-il, n'avait aucun motif. Mme Goeury,
malade depuis cinq mois, a d� s'aliter de nouveau, des plaies
s'�tant rouvertes dans sa chute. Une enqu�te, est ouverte sur
cette affaire.
16 avril 1913AVRICOURT
Un poivrot, - Le sieur Bonou� St�phane, 25 ans, originaire
d'Italie, terrassier � Avricourt, en complet �tat d'ivresse,
ballot� par le vent, suivait p�niblement la route
d�partementale. Le gendarme Ramel, passant sur les entrefaites,
aida le poivrot � arriver jusqu'� la demeure du maire, o� apr�s
l'avoir soustrait � la curiosit� publique, proc�s-verbal lui
�tait dress�.
Le travail des enfante. - Contravention a �t�, dress�e � M.
R..., commis-voyageur � Moyen, de passage � Avricourt, qui
laissait tra�ner sur une petite voiture par un enfant nomm�
Marchal Ren�, une charge sup�rieure � celle fix�e par la loi.
BLAMONT
Police de roulage. - M. R..., cultivateur, se trouvait � Bl�mont
o� il venait de conduire du foin. S'�tant arr�t� au caf�
Lhuillier, pour y prendre un bock, il oublia d'attacher ses
chevaux avant d'entrer.
Une ronde de gendarmes passa, qui lui dressa proc�s-verbal.
26 avril 1913AVRICOURT
Pas de chance. - Mme S..., h�teli�re � Avricourt, n'a pas de
chance. Apr�s d�j� plusieurs proc�s-verbaux successifs, c'est
aujourd'hui encore elle qui paie. La gendarmerie, recherchant
deux individus, eut l'id�e de v�rifier son registre
d'inscription des voyageurs.
Par malchance, ce dernier n'�tait pas � jour et plusieurs
d�parts n'�taient pas mentionn�s.
BLAMONT
Absence de guides. - Proc�s-verbal a �t� dress� par les
gendarmes � M. A..., cultivateur � Bl�mont, qui �tait mont� sur
sa voiture et n'avait en main aucune guide pour diriger son
attelage. 29 avril 1913BLAMONT
La police du roulage. - M. Y... s'est vu dresser contravention
pour avoir circul� la nuit avec un attelage non �clair�. 1er mai 1913BLAMONT
Vol d'outils. - M. Julien Adam, cultivateur � Blamont,
travaillant � sa carri�re, � constat� en arrivant � cette
derni�re que sa pelle et sa pioche avaient disparu.
Ayant des soup�ons sur un nomm� L..., de Bl�mont, il fit une
petite ronde aux environs de l'habitation de cet individu. Au
travers d'une porte mal ferm�e, il reconnut l'un de ses outils
qui se trouvait sous un hangar. La gendarmerie s'�tant m�l�e de
cette affaire, M. Adam, rentr� en possession de ses outils, �
demand� que l�s choses en restent l�. 10 juillet 1913BLAMONT
Vagabonds. - Les gendarmes ont d�couvert, dans une loge
appartenant � M. Julien Adam et situ�e lieudit au ��
Haut-de-Barbas �, deux individus d'origine allemande, qui, apr�s
avoir allum� du feu avec un banc pris dans la loge et une latte
arrach�e � la toiture, s'appr�taient � y faire cuire une poule.
Aupr�s d'eux se trouvaient des pommes de terre et des oignons
r�cemment arrach�s.
Ces individus, nomm�s Godfroy Gotty, 21 ans, et Joseph Schiro,
20 ans, tous deux manoeuvres, sans domicile fixe, ont pr�tendu
qu'ils avaient ramass� sur la route la poule �cras�e par une
auto, mais il est � supposer qu'elle provient de rapines ainsi
que les patates et les oignons.
Les deux voleurs ont �t� d�f�r�s au parquet et �crou�s. 11 juillet 1913Les deux Allemands, Joseph Schiro, 20 ans, et Godfied Goetty, 22
ans, tous deux en �tat de vagabondage, se sont, introduits dans
une loge de jardin � Bl�mont et y ont fait cuire quelques
petites provisions qu'ils avaient vol�es. Chacun, dix jours de
prison.
ANCERVILLER
Disparition d'argent. - M. Ferdinand Maire, cordonnier �
Ancerviller, a inform� la gendarmerie qu'on lui avait, d�rob�
quatre billets, de banque de 50 francs, montant d'une vente de
r�coltes, et qu'il avait plac�s dans un sucrier, o� se
trouvaient �galement sept pi�ces de cinq francs.
Aucun indice ne fait, supposer l'auteur de cet escamotage. 30 ao�t 1913BLAMONT
La circulation nocturne. - En tourn�e de nuit, les gendarmes de
Blamont arrivant Grande-Rue, aper�urent un attelage sans
lanterne.
Le propri�taire, L�on K..., originaire de Gogney, n'opposant
aucune excuse, r�colta un proc�s-verbal.
- M�me contravention a �t� dress�e � un sieur L�on M..,
chauffeur, � Bl�mont, qui �tait mont� sur une bicyclette, non
�clair�e. De plus, celui-ci, n'ayant pas de plaque d'identit�
fut gratifi� d'un second proc�s-verbal. 9 septembre 1913Les man�uvres du 20�me corps
[...]

24 septembre 1913BLAMONT
Les vanniers pourchass�s. - Il s'agit de nouveau de la famille
Ott, dont le p�re, vannier ambulant, n� � Igney, mais sans
domicile fixe, avait install� sa roulotte pr�s de Bl�mont, sur
la promenade; des P�tis. L'agent de police de Bl�mont avait
signifi� � Ott de quitter cet emplacement, mais ce dernier, fit
la sourde oreille, se trouvant bien � cet endroit. La
gendarmerie fut requise et cette fois, � la vue des uniformes
bleus dont Ott a le respect, la smala se mit en route.
N�anmoins, comme il exer�ait sa profession sans autorisation
pr�fectorale, Ott a �t� l'objet d'une contravention. 23 octobre 1913AVRICOURT
La r�pression du vagabondage. - Deux individus � l'allure de
vagabonds se dirigeaient vers Bl�mont ; ils attir�rent
l'attention des gendarmes qui se mirent en devoir de les
appr�hender ; l'un d'eux �tait un nomm� Emile Burkardt, 29 ans,
et qui est originaire de Schiltigheim (Alsace-Lorraine), sans
domicile ni profession et sans aucune ressource, d�j� condamn�
plusieurs fois pour le m�me d�lit et pour vol, sorti de la
maison d'arr�t de Saint-Di� depuis le 29 septembre dernier :
quant � son compagnon, c'est un nomm� Charles Kehsler, 16 ans,
manoeuvre, sans domicile fixe, venant de Frankanstein (Bavi�re),
en France seulement depuis huit jours, �galement d�nu� de
ressources.
Tous deux furent alors arr�t�s et d�f�r�s au parquet. Burkardt
et Kehsler, qui de plus, �taient d�pourvus de certificats
d'immatriculation, r�colt�rent de ce fait chacun une
contravention. 26 octobre 1913REPAIX
Chevaux en libert�. - Les gendarmes de Bl�mont ont dress�
proc�s-verbal � Th�ophile F., cultivateur, et Pierre A.,
�galement cultivateur, pour avoir laiss� courir leurs chevaux en
libert� dans les rues de la localit�, au risque de blesser les
passants. 2 novembre 1913AVRICOURT
D�faut de patente. - Lucien Singuerlet, sujet allemand,
originaire de Dieuze (Lorraine annex�e), tenancier d'un man�ge
enfantin de chevaux de bois, s'�tait install� sur une place et
avait oubli� de se munir d'une patente. Le fait constat�, par la
gendarmerie, Singuerlet dut d�poser une somme de 20 francs �
titre de caution, entre les mains de M. le maire d'Avricourt,
somme qui lui sera rembours�e sur le vu des pi�ces r�guli�res.
Proc�s-verbal lui fut �galement dress� pour sa n�gligence.
Vol � la gare. - Le 29 courant, M. Bock Sons, chef de gare �
Igney-Avricourt, apercevait sur les voies deux individus se
dirigeant vers un train de pommes situ� sur une voie de garage.
Les ayant surveill�s, il vit bient�t l'un d'eux, un nomm� Lucien
Singuerlet, 34 ans, marchand forain, demeurant � Dieuze
(Lorraine Annex�e), faire le guet le long du quai � bestiaux
pendant que le second; le jeune Emile Colin, �g� de 15 ans,
sourd-muet, demeurant � Avricourt, s'introduisait dans un wagon
en passant par une fen�tre d'a�ration.
A l'approche du chef de gare, le gamin prit la fuite, laissant
sur place son panier plein de fruits ; plusieurs wagons de
pommes �taient �ventr�s. Une enqu�te ayant �t� faite, Singuerlet
d�clarait avoir �t� autoris� � prendre quelques pommes par un
sieur No�l, de R�chicourt-le-Ch�teau, ce qui ne correspond pas
tout � fait � l� d�position de ce dernier. L'affaire suivra son
cours, proc�s-verbal ayant �t� dress� � Singuerlet et Colin.
Le jeune Colin est un pauvre gamin d�laiss� par ses parents et
dont l'�ducation laisse � d�sirer.
BLAMONT
Police de roulage. - M. Paul Dubois, entrepreneur de peinture �
Bl�mont, non content de surcharger sa voiture attel�e de deux
chiens garnie d'�chelles et de mat�riel, s'�tant lui-m�me,
commod�ment install� sur le v�hicule. Rencontr� dans cet
�quipage par les repr�sentants de la loi, M. Dubois dut stopper
sur-le-champ. Quatre contraventions suivaient le petit
conciliabule entre peintre et gendarmes : 1re pour d�faut
d'autorisation d'atteler les toutous ; 2� pour surcharge ; 3�
pour d�faut de plaque d'identit� � la voiture ; 4� d�faut
d'�clairage.
Dubois jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus.
Arrestation d'un vagabond. -- La gendarmerie a arr�t� dans une
rue principale de Bl�mont un individu aux allures suspectes,
errant � l'aventur�. Il s'agissait d'un nomm� Paul Stephan,
d'Haillot, 36 ans, gar�on boulanger, originaire de Troyes, mais
sans domicile fixe. Sans travail depuis le mois d'avril il
vivait de mendicit� et sortait de la maison d'arr�t d'Epinal o�
il venait de purger une peine de quatre mois de prison pour
vagabondage et mendicit�. C'est un paresseux incorrigible. Il a
�t�, apr�s interrogatoire, dirig� sur Lun�ville o� il sera
d�f�r� au parquet. 11 d�cembre 1913CIREY-SUR-VEZOUZE
Etant au caf�. - Se trouvant au caf� Chaussier, le sieur Hilaire
Ripp, gar�on meunier aux Moulins Schaeffer, de Bl�mont, vit
s'avancer les gendarmes. Ceux-ci lui firent remarquer qu'il
avait omis d'attacher son attelage lequel obstruait la voie
publique. Ils lui dress�rent proc�s-verbal de ce fait.
IGNEY-AVRICOURT
Contravention. - Un nomm� Jean-Baptiste Ferry, originaire de
Herbsbach, pr�s Schirmeck (A. L.), trouv� en �tat d'ivresse sur
le quai de l� gare, s'est vu dresser proc�s-verbal. Apr�s quoi
on l'embarquait dans le train de Cirey, �tant en possession d'un
billet pour cette destination. 14 d�cembre 1913N�crologie
On annonce la mort du R. P. Raymond Boulanger, des Fr�res
Pr�cheurs, ancien prieur provincial de la province de Paris.
Le regrett� d�funt �tait n� � Bl�mont en 1840 ; il fut �l�ve du
coll�ge de Bl�mont et du S�minaire de philosophie, de Nancy.
Il donna, � Nancy, plusieurs retraites et plusieurs car�mes tr�s
appr�ci�s.
Il est mort, � Paris, en la f�te de l'Immacul�e-Conception. 27 d�cembre 1913Tribunal correctionnel de Lun�ville
Audience du 24 d�cembre
Question d'octroi - Joseph Brelinski, �g� de 26 ans, gar�on
brasseur � Cirey, est poursuivi pour avoir livr� de la bi�re �
certains cafetiers de Bl�mont sans passer au pr�alable par le
bureau d'octroi. Il para�t que c'�tait un usage constant �
Bl�mont de ne passer � l'octroi qu'apr�s avoir fait les
livraisons. Mais l'administration municipale finit par interdire
cette pratique tol�r�e jusque l�. D'o� la contravention. La
bonne foi du pr�venu et de son patron, le brasseur, parait
certaine. Ce dernier a transig�, d'ailleurs, avec
l'administration municipale. Brelinski est acquitt�. 28 d�cembre 1913REILLON
Commencement d'incendie. - Un commencement d'incendie qui aurait
pu avoir des cons�quences graves s'est d�clar� le 23 d�cembre,
vers 1 heure du matin, dans la grange de M. Auguste Cherrier,
�g� de 31 ans, cultivateur � Reillon.
Ce dernier, r�veill� par son domestique, le sieur Joseph Voinot,
pr�vint aussit�t la gendarmerie de Bl�mont qui, avec les
pompiers, accourut sur les lieux.
Apr�s 1 heure de travail, les pompiers r�ussirent � �teindre le
feu.
Les pertes �prouv�es par M. Cherrier sont estim�es � 185 francs,
couvertes par une assurance.
Voici les causes de cet incendie :
Le nomm� Charles Zab�, �g� de 48 ans, domestique chez M, Louis
Constant, cultivateur � Reillon, �tait venu coucher avec son ami
Voinot. Se trouvant indispos� la nuit, il descendit dans la cour
avec sa lanterne ; mais en remontant il fit un faux pas et tomba
avec sa lanterne qui se cassa et communiqua le feu � un tas de
paille.
De l'avis de M. Albert Jacquot, maire de Reillon, le feu a bien
�t� accidentel, car il ne conna�t pas d'ennemi � M. Cherrier qui
fait honneur � ses affaires. 10 janvier 1914BLAMONT
Pas de veine, - Le nomm� S�bastien Lamardier, 50 ans, domestique
au service de M. Kennel, fermier aux Sali�res, �cart de la
commune de Gogney, n'a vraiment pas de veine !
Le mercredi 7 janvier il conduisait une voiture pleine de bl�,
attel�e de quatre chevaux, lorsqu'on passant devant, le caf�
Paguet, rue des Capucins, � Bl�mont, la soif le prenant, il
entra au caf�, laissant son attelage devant la porte.
Malheureusement pour lui, les gendarmes ont bon oeil, et se
trouvant � passer par l�, ils dress�rent � notre homme un beau
proc�s-verbal pour abandon d'attelage et un second pour d�faut
de plaque d'identit�. 20 janvier 1914BLAMONT
Un habile escroc. - M. Louis Zeliker, 45 ans, boulanger et
n�gociant en grains � Blamont, est venu raconter � la
gendarmerie l'aventure suivante :
Le 12 juillet dernier, M. Zeliker re�ut la visite d'un voyageur
de la maison de renseignements dite �� La Taxe �, dirig�e par M.
Malleville, demeurant � Paris, 111 bis, rue de Courcelles.
Ce repr�sentant, apr�s avoir fait entendre au boulanger que les
compagnies de chemins de fer se trompaient fr�quemment au sujet
du montant des exp�ditions, conseilla � Zeliker de se servir des
bons relatifs � la taxe du transport des marchandises par les
voies ferr�es. Ceux-ci, ne co�taient que 2 fr. pi�ce. Ce syst�me
lui �viterait toute erreur
Voyant le prix modique, le boulanger demanda au repr�sentant de
lui laisser un bon � titre d'essai. Ce voyageur lui r�pondait
qu'il ne pouvait le donner, mais qu'il le ferait envoyer.
Quelle ne fut pas la stup�faction du commer�ant quand il re�ut
une facture de cent bons.
M. Zeliker adressa une r�clamation au directeur de cette maison
qui lui r�pondit qu'il n'y avait pas erreur et que le boulanger
avait bien command� cent bons. Le directeur ajoutait que si
Zeliker ne payait pas il serait, expos� � des poursuites.
La gendarmerie a ouvert une enqu�te sur cette affaire un peu
embrouill�e. 25 janvier 1914AVRICOURT
Proc�s-verbal. - Proc�s-verbal a �t� dress� par la gendarmerie
d'Avricourt le 22 janvier au sieur Eug�ne Vivenet, 55 ans,
�picier ambulant � Blamont, pour d�faut de patente. 30 janvier 1914BLAMONT
Frapp� sans motif. - Le 27 janvier, vers 9 heures et demie du
matin, pendant qu'il remplissait un sac de chiffons devant le
domicile de M. Humbert, � Brouville, Louis Vally, �g� de 19 ans,
marchand de chiffons � Herb�viller, a �t�, sans provocation
aucune de sa part, assailli et frapp� de plusieurs coups de
poing par les nomm�s Jean Schoumacker et Auguste Daguindeau,
tous deux �galement chiffonniers � Herb�viller.
Le fr�re de Valy �tant sorti sur ces entrefaites, Schoumacker et
Daguindeau se sont �loign�s, non sans avoir fait des menaces
graves aux deux fr�res.
Daguindeau, le plus forcen�, a dit notamment : �� Si vous faites,
les malins, on vous soignera et on vous flanquera une balle dans
la peau ! �
Une enqu�te est ouverte.
XOUSSE
Un obus saboteur. - Ai cours des tirs r�els ex�cut�s lundi et
mardi par l'artillerie de Lun�ville, dans la direction de for�t
de Parroy, un obus est venu couper deux fils t�l�graphiques,
apr�s avoir cass� une branche d'arbre, le long de la route
d'Emberm�nil � Vaucourt. Ce l�ger d�g�t � �t� r�par� d�s le
lendemain. 31 janvier 1914AVRICOURT
D�faut de patente. - Proc�s-verbal a �t� dress� � M.
Charpentier, au service de la maison �� Ca�ffa �, demeurant �
Lun�ville, en tourn�e � Avricourt. Il avait n�glig� de se munir
de patente.
BLAMONT
D�faut d'�clairage. - Proc�s-verbal a �t� dress�, par la
gendarmerie, � M. Marlier Albert, cultivateur � Redonviller
circulant avec une voiture attel�e, la nuit venue, dans les rue
d'Og�ville, sans avoir muni son attelage d'une lanterne. 5 f�vrier 1914D�faut de guides et de plaque. - Contravention a �t� dress�e
contre le nomm� Ars�ne Lh�te, 50 ans, cultivateur � Nonhigny,
qui a �t� surpris par la gendarmerie voyageant sur la route de
Bl�mont, mont� sur une voiture attel�e qu'il conduisait sans
guides, et pour d�faut de plaque. 6 f�vrier 1914AVRICOURT
Expulsion. - La gendarmerie d'Avricourt a refoul� vers la
fronti�re le nomm� Alfred-Henri Martins, 24 ans, ouvrier
d'usine, sujet allemand sans domicile fixe et sans, moyens
d'existence. En outre le signalement de cet individu qui avait
tout l'air d'�tre un vagabond, a �t� envoy� aux brigades
fronti�res. �
BLAMONT
Automobile trop rapide.- La mairie de Bl�mont nous communique la
note suivante :
�� La petite ville de Bl�mont est travers�e dans toute sa
longueur par la route nationale de Paris � Strasbourg et, sur le
parcours de cette travers�e on rencontre des passages �troits et
des tournants dangereux ; aussi, le maire, en pr�sence de la
circulation d'automobiles de plus en plus nombreuses et de leur
allure de plus en plus acc�l�r�e, fut-il oblig� de prendre un
arr�t� r�glementant la vitesse de tout v�hicule � 10 kilom�tres
� l'heure.
�� Le 20anvier, � 4 heures du soir, une automobile traversait la
ville � grande vitesse. L'agent de police Faivre lui fit signe
du bras de ralentir ; au lieu d'en tenir compte, le conducteur
acc�l�ra sa vitesse. L'agent dressa Imm�diatement proc�s-verbal
apr�s avoir constat� que cette voiture avait parcouru 200 m�tres
en moins de 15 secondes, soit plus de 50 kilom�tres � l'heure.
Elle appartient � M. Bertin, de Docelles (Vosges). � 10 f�vrier 1914BLAMONT
Attelage de chiens. - Contravention a �t� dress�e contre le
nomm� Dubois peintre � Bl�mont pour avoir attel� deux chiens �
une voiture circulant dans les rues de Bl�mont sans
l'autorisation pr�vue.
DOMEVRE-SUR-VEZOUZE
N'oubliez pas le collier de votre chien. - Contravention a �t�
dress�e au nomm� Wentertein Georges, rempailleur de chaises
ambulant, � Merviller, pour avoir oubli� de mettre un collier
pourvu d'une plaque portant son nom � son chien. 14 f�vrier 1914BLAMONT
VOL - La gendarmerie enqu�te au sujet d'un vol d'une somme de 20
francs au pr�judice de Mme Cadario, n�e Jos�phine Scheffer,
m�nag�re � Bl�mont. Cette femme d�clare qu'on lui a vol� 10
francs dans un portemonnaie plac� sous l'oreiller de son lit. 21 f�vrier 1914AVRICOURT
Violent incendie. - Dans la nuit de mercredi �, jeudi, au cours
de la temp�te de vent et de pluie qui s'est abattue sur notre
r�gion, un incendie s'est d�clar�-au village annex� de
R�chicourt.
Activ� per un vent violent, le feu prit rapidement de grandes
proportions et en quelques instants tout un p�t� de maisons du
centre du village devint la proie des flammes.
Accourus de R�chicourt, d'Avricourt, de Moussey et de Foulcrey,
les pompiers, � cause de l'ouragan et du manque d'eau, ne purent
que faire la part du feu et pr�server les immeubles voisins.
Les d�g�ts sont tr�s importants.
HARBOUEY
Vol. - Sur d�claration de Mme veuve Marchal, n�e Godot, la
gendarmerie enqu�te au sujet d'un vol de 460 francs dont elle
aurait �t� victime le 18 f�vrier.
L'argent se trouvait derri�re le fronton d'une armoire � place
dans une bo�te qui a disparu �galement.
Aucun indice sur le voleur.
HERBEVILLER
Ne l�chez pas vos poules - La gendarmerie de Bl�mont a dress�
proc�s-verbal � Marie Hovasse, brodeuse, qui avait l�ch� ses
poules dans la rue de Herb�viller, alors que la fi�vre aphteuse
est signal�e dans la r�gion. 1er mars 1914EMBERM�NIL
D�faut de patente. - La gendarmerie d'Avricourt a dress�
proc�s-verbal au nomm� Mednizki londel, marchand ambulant,
domicili� � Epinal, exer�ant son n�goce dans la rue sans �tre
muni d'une patente (Infraction � l'article 1er de la loi du 15
juillet 1880).
HERB�VILLER
Enfermez vos poules. - La gendarmerie de Bl�mont, en tourn�e �
Herb�viller, ayant aper�u trois poules qui picotaient sur un
fumier, a dress� proc�s-verbal au propri�taire, M. Schertz
Jules, cultivateur, en raison de l'arr�t� concernant la fi�vre
aphteuse. 7 mars 1914GOGNEY
Un cheval de retour. - La gendarmerie de Bl�mont a arr�t� le
nomm� Goublaire Jules-Ferdinand, sujet allemand, pour infraction
� un arr�t� d'expulsion, et l'a conduit � la maison d'arr�t, par
chemin de fer, le prisonnier ayant refus� de marcher.
Goublaire est bien connu des gendarmes, car il n'a plut�t fini
sa peine qu'apr�s un petit tour dans le pays il r�int�gre la
prison. 12 mars 1914AVRICOURT
Pauvre petit. - La gendarmerie d'Avricourt a dress�
proc�s-verbal au nomm� Etienne Magnin, voyageur, qui aurait fait
conduire, � l'h�tel o� il descendait, des malles d'�chantillons
sur une petite voiture, par le jeune Henri Hirsch, �g� de 14
ans.
La charge d�passait les forces de l'enfant. Les colis
transport�s pesaient 68 kilos.
Ivrogne expuls�. - Proc�s-verbal a. �t� dress�, le 9 mars, par
M. Constant Goublaire, 25 ans, sujet annex�, demeurant �
Foulcrey, trouv� � la gare d'Avricourt, manifestant et
compl�tement ivre. Goublaire a �t� aussit�t expuls� de l'autre
c�t� de la fronti�re, o� il a d� r�colter un nouveau proc�s.
HERBEVILLER
Contravention a �t� dress�e par la gendarmerie de Bl�mont au
nomm� Joseph Hovasse, cultivateur � Herb�viller, pour divagation
de poules, la commune �tant d�clar�e contamin�e par la fi�vre
aphteuse.
M. Charles Toulon s'est vu �galement dresser proc�s-verbal pour
avoir laiss� son chien en libert�.
REPAIX
Un poivrot rigolo. - Le nomm� Klein Emile, 47 ans, domestique
chez M. Ancel, cultivateur � Repaix, s'est vu dresser
proc�s-verbal pour ivresse manifeste, par les gendarmes
d'Avricourt, qui l'avaient trouv� sur la route, chantant et
titubant. 14 mars 1914SAINT-MARTIN
Attachez vos chiens ou surveillez-les. - Le nomm� Carrier Aim�,
cultivateur, � Saint-Martin, s'est vu dresser proc�s-verbal par
la gendarmerie de Bl�mont, qui a surpris son chien divaguant
dans les champs et suivant une piste de gibier. 17 mars 1914BLAMONT
La p�che � la grenouille, - Les gendarmes de Bl�mont, en tourn�e
de nuit entre Blamont et Fr�monville, se trouvaient � environ un
kilom�tre de cette localit�, quand ils virent briller la lumi�re
d'une lanterne sur la rive gauche de la Vezouse. Ils se
dirig�rent vers cet endroit et apr�s avoir fait le guet pendant
pr�s d'une heure, ils surprirent le nomm� Martin, peintre �
Bl�mont au moment o� il ramassait des grenouilles dans une
rigole d'eau conduisant � la rivi�re.
Le d�linquant s'est vu dresser proc�s-verbal. Les grenouilles
captur�es ont �t� saisies.
- Le nomm� Paquot Paul, surpris un peu plus loin dans les m�mes
conditions, s'est vu �galement dresser proc�s-verbal et saisir
ses grenouilles et engins.
Tous deux ont d�clar� ignorer que la p�che � la grenouille f�t
interdite la nuit. 20 mars 1914HERB�VILLER
Entre chiffonniers. - Le nomm� Jean Schoumacker et son
beau-fr�re, Auguste Daguindau, se rendaient chez un autre
chiffonnier, Adolphe Kieffer, pour lui demander des explications
au sujet d'une altercation qu'ils avaient eue pr�c�demment
ensemble au caf�.
La dispute reprit et les deux beaux-fr�res se mirent � frapper
Kieffer, ainsi que sa compagne, la femme Cuny. De plus, les deux
�nergum�nes bris�rent des carreaux et prof�r�rent des menaces de
mort.
Kieffer a port� plainte et la gendarmerie a ouvert une enqu�te.
OGEVILLER
D�raillement. - Probablement par suite d'un aiguillage
d�fectueux, mercredi 18 mars, � 2 heures et quart de
l'apr�s-midi, le tramway de Bl�mont � Lun�ville a d�raill� au
moment de son entr�e en gare d'Og�viller. Comme la vitesse �tait
tr�s ralentie, seule la locomotive est sortie des rails sur une
distance de 15 � 20 m�tres et les voyageurs n'ont ressenti
aucune secousse.
La locomotive faisant le service de l'embranchement
Gerb�viller-Badonviller est arriv�e imm�diatement au secours
avec des crics. Elle est seule pr�sentement pour faire le double
service de Bl�mont et de Badonviller. 31 mars 1914Lun�ville
Une belle manifestation catholique � Bl�mont
Depuis longtemps, certes, la paisible et coquette cit� de
Bl�mont n'avait vu une telle animation ni une telle affluence
dans ses rues : � noter encore que le soleil, qui, depuis si
longtemps, semblait avoir d�laiss� la terre, dardait dimanche
ses rayons d�j� chauds. C'�tait jour de r�union des comit�s
catholiques et des oeuvres de jeunesse du canton, et-on �tait
venu nombreux de tous les villages, m�me les plus, �loign�s, de
Xousse, de Vaucourt, de V�ho, de Domjevin, de Fr�m�nil,
d'Og�viller. N'avait-on pas, d'ailleurs, fr�t� un train sp�cial
qui amena Mgr Ruch de Lun�ville et � partir de Domjevin tous les
congressistes de la vall�e de la Vezouze.
A 2 heures, la f�te commence : ce sont les soci�t�s d'Avricourt
et d'Amenoncourt qui arrivent � la gare de chemin de fer. Un
d�fil� s'organise dans l'ordre suivant, chaque soci�t� pr�c�d�e
de son drapeau : L'Avant-Garde d'Avricourt, clique en t�te ; le
Groupe Jeanne-d'Arc, de l'Union catholique des cheminots
d'Avricourt ; la Lorraine d'Amenoncourt, soci�t� de trompettes,
et la L�gion Saint-Maurice de Bl�mont-Fr�monville, clique en
t�te. La foule suit, les pas redoubl�s font cadencer le pas et
l'on va jusqu'� la gare du L.B.B. attendre Monseigneur.
Lorsqu'arrive le train sp�cial, archicomble, la rue
Victor-Pierre est noire de monde. Le d�fil� reprend jusqu'�
l'�glise. Quel beau spectacle : l'immense escalier est occup�
par la foule des femmes, qui voudraient bien entrer � l'�glise,
mais aujourd'hui les hommes d'abord, et ils sont nombreux ; ils
se tassent dans les bancs et lorsque tous ont pris place, il ne
reste plus pour les dames que des places debout.
L'�glise est �l�gamment d�cor�e, de guirlandes et de faisceaux
de drapeaux tricolores. Les v�pres sont chant�es par
l'assistance et Mgr Ruch monte en chaire. Sa Grandeur, expose le
probl�me de l'heure pr�sente : l'Eglise de France
succombera-t-elle sous les coups de ses ennemis ? Non, si les
catholiques veulent s'unir pour se d�fendre et se faire ap�tres
autour d'eux.
A certains moments, n'avait �t� l� saintet� du lieu, des
applaudissements auraient �clat�.
Puis se d�roule une procession aux flambeaux dans les nefs de
l'�glise, et la c�r�monie se termine par la b�n�diction du
Saint-Sacrement.
Le congr�s se tient aussit�t apr�s dans la salle des oeuvres,
h�las ! trop petite pour contenir tout le monde : qu'importe, on
se tasse, on grimpe sur les fen�tres, sur les escaliers, on
ouvre des portes lat�rales et on finit par se caser.
Sur la sc�ne, � c�t� de Monseigneur, prennent place M. le
vicaire g�n�ral Barbier, M. le doyen, MM. le rapporteur et les
membres du comit� catholique de Bl�mont.
M. le doyen ouvre la s�ance en remerciant Monseigneur et en lui
pr�sentant l'assistance.
Mgr Ruch f�licite les catholiques d'�tre venus nombreux � cette
f�te et surtout d'avoir brav� le respect humain ; il remercie
les jeunes gens des patronages de leur entrain, de leur belle
tenue.
M. l'abb� Thouvenin, cur� de Fr�monville, lit un rapport
extr�mement int�ressant sur les oeuvres d'hommes et de jeunes
gens dans le canton ; � la simple nomenclature des soci�t�s,
confr�ries et patronages existants, il ajout� des conseils fort
judicieux marqu�s au coin de l'exp�rience. Il y � dans ce canton
beaucoup de vieilles confr�ries � qui il ne manque qu'un
renouveau de vitalit� : j'ai not� encore des syndicats
agricoles, comme � Og�viller, � V�ho, � Vaucourt.
M. le vicaire g�n�ral Barbier expose ensuite avec �me le but de
la F�d�ration des les jeunes catholiques du dioc�se et invite
tous les jeunes gens � s'inscrire dans cette ligue.
Ensuite, dans un discours, malheureusement �court� � cause du
manque de temps, M. l'abb� Devaux parle des oeuvres �conomiques
et sociales : il montre l'utilit� des syndicats agricoles
communaux pour les petits cultivateurs ; il expose les avantages
des mutuelles-incendies ; il pr�sente le m�canisme des caisses
dotales qui permettent aux jeunes gens de se cr�er quelques
ressources pour le jour o� ils fonderont un foyer ; il montre
les r�sultats obtenus par la Caisse lorraine des retraites
ouvri�res, qui a su se faire une place, et une bonne place au
soleil malgr� le mauvais vouloir de l'administration. Gr�ce �
son �nergie, elle a pu obtenir gain de cause en de nombreux
proc�s et m�me � l� Chambre des d�put�s, o� de nouvelles
dispositions modifiant et bonifiant la pr�c�dente loi ont �t�
adopt�es par 430 voix, dans lesquelles figurent les trois
d�put�s lib�raux de Nancy et ne figurent pas les quatre d�put�s
blocards de Meurthe-et-Moselle qui, cependant, se vantent � tout
propos de travailler pour le peuple.
Enfin, M, l'abb� Renault, cur� de Dom�vre-sur-Vezouze, lit un
rapport sur la presse, o� les traits d'esprit, les fines
remarques se m�lent aux conseils judicieux et aux exhortations
les plus pressantes :
c'est un feu d'artifice aux couleurs vari�es qui termine
superbement la s�ance.
Mgr Ruch ne fait qu'ajouter un mot, comme, il l'a fait apr�s
chaque rapport, pour insister sur la n�cessit� et le devoir pour
les catholiques de combattre le mauvais journal et de lire et
r�pandre celui qui d�fend la foi, la moralit� et la patrie.
Avant de lever la s�ance, Mgr Ruch tient � redire encore toute
sa joie d'avoir-pass� cet apr�s-midi au milieu des catholiques
du canton de Bl�mont.
Le temps, presse, le train sp�cial part � 6 h. 22. On d�file
jusqu'� la gare et la foule suit : les cris de �� Vive
Monseigneur ! � retentissent lorsque le train s'�branle.
A chaque station de Bl�mont � Domjevin, la foule est accourue
pour voir et applaudir Monseigneur, et pendant les courts arr�ts
du train, on se presse autour de son compartiment.
On avait cru tuer la foi dans l'�me de nos catholiques, on n'a
pas r�ussi. L'enthousiasme d'une telle journ�e n'en est-elle pas
la meilleure preuve. Bravo, les catholiques du canton de Bl�mont
l
C.M. 4 avril 1914BLAMONT
Visite a�rienne. - Jeudi, vers 11 heures du matin, un a�roplane
survolait notre petite ville. Quelques minutes apr�s, il
atterrissait sur le plateau, entre Bl�mont et Autrepierre.
C'�tait un biplan militaire de l'escadrille de Nancy, pilot� par
le mar�chal des logis Poinsard. L'aviateur venait rendre visite
� sa famille et � ses compatriotes. Son oncle, M. Florentin, est
adjoint de Bl�mont ; son beau-p�re et sa m�re, M. et Mme
Protois, habitant Blamont.
L'arriv�e du grand oiseau ne passa pas inaper�ue ; tous les
citadins se rendirent dans l'apr�s-midi au lieu de
l'atterrissage pour le voir de pr�s et assister au d�part. On
vint des villages voisins : de Verdenal, d'Autrepierre, de
Repaix ; ce fut un �v�nement sensationnel.
Vers 4 heures du soir, le biplan reprenait son vol, filant dans
la direction, du fort de Manonviller, au-dessus duquel il
obliqua sur Nancy. 13 avril 1914BLAMONT
Une r�ponse
On nous �crit :
Un de mes amis, h�las ! radical, m'a communiqu� l'��Ind�pendant
du 5 avril, dans lequel un correspondant donne quelques
renseignements sur la r�union catholique du 29 mars. J'ai lu, et
je me suis dit que l'�� Ind�pendant �, qui s'intitule�� un organe
s�rieux et - pond�r� �, aurait d�, pour m�riter ce qualificatif,
ne pas ins�rer cette prose, qui n'a ni s�rieux, ni pond�ration
et n'est qu'un tissu, de mensonges et d'attaques haineuses.
Et d'abord, M. le catholique r�publicain qui pr�tendez que la
f�te n'a pas r�ussi, vous devez �tre aveugle ou atrocement myope
; sans cela, vous auriez vu la foule qui remplissait la rue
Victor-Poirel � l'arriv�e de Monseigneur. Jamais personnage
officiel, f�t-il pr�fet ou d�put�, n'a suscit� semblable
enthousiasme � Bl�mont. Ce ne fut-pas tr�s brillant, dites-vous
! Et les quatre wagons-du train sp�cial, remplis par les
congressistes, de la seule vall�e de la Vezouze ! �
Je ne rel�ve-pas vos calomnies sur le discours de Monseigneur,
ni votre id�e sotte que la procession ait �t� organis�e, pour
frapper l'imagination des assistants, elles ne m�ritent pas
qu'on y pr�te attention.
Mais vous pr�tendez que l'Eglise, que les catholiques n'ont pas
�t� pers�cut�s.
Et des traitements des pr�tres que vous avez supprim�s, bien
qu'ils fussent une dette de l'Etat, officiellement reconnue par
l'Etat ?
Et les fondations des morts que vous avez spoli�es? Et les
presbyt�res que vous confisqu�s !
Et les religieux, les religieuses que vous chass�s et qui sont
morts en exil, souvent de mis�re, coupables seulement d'avoir
voulu faire le bien ?
Et les officiers, les fonctionnaires que vous avez frapp�s, dont
vous avez bris� la carri�re, toute d'honneur et de droiture,
coupables qu'ils �taient de vouloir pratiquer leur religion ?
Et les �glises que vous jetez bas, ainsi que l'a d�montr� le
beau livre de Maurice Barr�s ?
Si tout cela n'est pas de la pers�cution, c'est qu'en France les
mots ont perdu leur sens.
Lorsque j'ai eu termin� la lecture de vos �lucubrations, j'ai
fait cette r�flexion : �� Ce catholique r�publicain, ou bien n'a
pas assist� � la r�union et a invent� de toutes pi�ces, ou bien
il y a assist� et alors c'est un menteur de premi�re classe.
Tous les assistants en pourraient t�moigner ; il n'y a pas un
mot de vrai dans cette diatribe. �
Un mot encore sur votre signature : �� Un catholique r�publicain
�, voil� votre pseudonyme. Catholique, allons donc !
R�publicain, oui, certainement, et de goche, de ceux qui se
mettent un tablier de peau de cochon pour assister aux tenues
des loges, toutes portes closes, alors que les catholiques, eux,
laissent grandes ouvertes les portes de leurs �glises !
R�publicain, vous l'�tes, mais � la fa�on des Caillaux, Monis,
Rochette et Cie pour qui la R�publique n'est qu'une vache � lait
dont il faut tirer tout le parti possible !
Un catholique tout court.
Vagabond. - Le nomm� Fran�ois Toulgoat, 27 ans, se disant
journalier, sans travail et sans domicile, a �t� arr�t� le 9
avril par la gendarmerie, rue du Ch�teau. Il a d�clar� aux
gendarmes qu'il �tait sans travail et il a avou� qu'il avait
d�j� neuf condamnations � son actif.
Il a �t� d�f�r� aussit�t au parquet de Lun�ville. Il obtiendra,
probablement la dixi�me condamnation. 16 avril 1914BLAMONT
Obs�ques. - Mardi, � Bl�mont, ont eu lieu les obs�ques de M.
Marin, g�n�ral de brigade en retraite, d�c�d� � Nice.
Les cordons du po�le �taient tenus par MM. d'Hausen et Squivet,
ses amis personnels ; par M. le capitaine B�nad et par M.
Ferrez, pr�sident de la 320e section des V�t�rans des arm�es de
terre et de mer.
Derri�re la famille se trouvaient le drapeau de la 320e section
et le drapeau de la Soci�t� de gymnastique la L�gion St-Maurice.
Le capitaine, les sous-officiers et caporaux de la compagnie des
sapeurs-pompiers venaient ensuite, suivis des v�t�rans et des
nombreux amis du d�funt.
Apr�s le service religieux, c�l�br� � l'�glise paroissiale, le
corps fut transport� au cimeti�re local pour �tre inhum� dans un
caveau de famille.
L�, M. Ferrez, au nom de la 320e section, pronon�a un discours
vibrant de patriotisme, disant, au nom des v�t�rans, les regrets
qu'ils �prouvent de la perte de leur pr�sident d'honneur.
Puis M. Louis Fran�ois, au nom du Souvenir Fran�ais, pronon�a
les paroles suivantes :
�� Au nom du Souvenir Fran�ais, j'ai la p�nible mission de venir
rendre un supr�me hommage, et dire un dernier adieu au g�n�ral
Marin.
�� Une voix plus autoris�e aurait mieux retrac� la noble vie de
celui que nous pleurons aujourd'hui, son ardent et profond
patriotisme qu'il prouva durant sa brillante et f�conde carri�re
militaire et continua ensuite parmi nous, en se faisant le
promoteur de soci�t�s �minemment fran�aises.
�� C'est lui qui, reconnaissant la haute la port�e du Souvenir
Fran�ais, fondait � Bl�mont, en 1900, un comit� de cette belle
oeuvre toute de concorde et de reconnaissance.
�� Dieu qui l'avait �pargn� sur les champ de bataille de 1870 a
voulu lui laisser la consolation de mourir de sa douce mort et
de reposer au milieu des siens dans son cher Bl�mont, son pays
natal, pour lequel il avait tant d'affection.
�� Le Souvenir fran�ais, ses nombreux amis s'inclinent tr�s
respectueusement devant sa tombe et expriment � sa famille leurs
plus vives condol�ances.
�� Que son �me repose en paix dans le Seigneur. �
Un enfant sauv� par sa m�re. - Mardi soir, vers 5 heures, un
enfant, le jeune Hanriat, se trouvait au bord de la Vezouze,
lorsqu'il tomba accidentellement � l'eau.
Un autre enfant, t�moin de l'accident, cour�t informer la m�re
qui, n'�coutant que son amour maternel, se jeta courageusement �
l'eau et f�t assez heureuse pour sauver son fils.
IGNEY-AVRICOURT
Qu'est devenue la bague ? - Ces jours derniers, M. Georges
Delanne, employ� � la gare d'Igney-Avricourt, se trouvait dans
le local des poteaux, lorsqu'il enleva sa bague chevali�re pour
se laver les mains.
Quand il voulut la reprendre, cette bague avait disparu. Comme
il partait pour Langres, M. Delanne t�l�graphia � la gare de
Lun�ville, mais les recherches demeur�rent vaines.
Plainte a �t� port�e � la gendarmerie, qui enqu�te. 3 juin 1914Un drame de famille � Reclonville
Au cours d'une discussion un jeune homme tire sur son p�re
quatre coups de revolver et le blesse gri�vement
Bl�mont, 2 juin. - Un drame de famille, qui a mis en �moi la
population de la paisible localit� de Reclonville, s'est d�nou�
hier, dimanche, vers 7 heures et demie du soir.
Un jeune homme de 24 ans, Adolphe Pierson, perruquier, a tir�
quatre coups de revolver sur son p�re, le blessant gri�vement.
Il �tait 7 heures du soir. La famille Pierson se trouvait �
table, lorsque le p�re eut une discussion avec sa femme au sujet
d'une plaisanterie.
M. Pierson, ayant le verbe tr�s haut, eut vivement fait
d'ameuter les voisins.
Son fils Adolphe arrivant � ce moment pria son p�re de se taire
; mais celui-ci, s'emparant d'une chaise, voulut en frapper sa
femme.
Mis � la porte par ses enfants, Pierson p�re voulut aller porter
plainte � la gendarmerie de Bl�mont, mais le maire de
Reclonville, qui le rencontra sur la route, l'en dissuada.
Il revint alors, rentra chez lui et voulut mettre toute la
famille dehors. Ne pouvant y arriver, Pierson s'arma d'une
pioche dont il porta un coup � sa fille.
A ce moment, croyant sa soeur en danger, Adolphe Pierson sortit
un revolver de sa poche et d�chargea son arme � quatre reprises,
� bout portant, sur son p�re.
Pierson p�re, atteint gri�vement, s'affaissa. La premi�re balle
avait p�n�tr� dans l'oeil droit, deux autres dans le cou et la
troisi�me � l'�paule.
La victime, apr�s avoir re�u les soins d'un m�decin, qu'on �tait
all� chercher, f�t transport�e imm�diatement � l'h�pital civil
de Lun�ville.
L'�tat du bless� a �t� jug� d�sesp�r�.
Les gendarmes de Bl�mont, aussit�t avertis, arr�t�rent le fils
meurtrier. Ils l'ont, amen� mardi matin � la maison d'arr�t de
Lun�ville.
Le parquet de Lun�ville s'est transport� s�r les lieux et a
ouvert une enqu�te. 2 juillet 1914TRIBUNAL CORRECTIONNEL
Audience du 1er juillet
- Camille-Adolphe D�mange, 25 ans, ma�on � Bl�mont, est inculp�
d'avoir frapp� brutalement, le 15 juin dernier, le nomm�
Torlotin, �galement ma�on, travaillant avec lui. D�mange
accusait Torlotin de l'avoir calomni�. Il est condamn� � 5
francs d'amendes seulement, en raison de ses bons ant�c�dents.
[...]
Les �trangers. -L�on Frossard, 35 ans, ouvrier �lectricien �
Bl�mont, a omis de faire viser son certificat de d�claration
d'�tranger. 25 francs d'amende. 23 ao�t 1914FEMMES DE FRANCE
L'Union des Femmes de France poss�dait, � Cirey et � Bl�mont,
des h�pitaux en voie d'organisation. M. Lespine, d�l�gu�
r�gional, a pu les visiter, accompagn� de M. Breittmayer, envoy�
du si�ge centrai de Paris, apportant du mat�riel de pansement et
des instruments, en m�me temps que deux m�decins d�sign�s par le
service de sant� � la demande de M. le pr�fet.
Ces h�pitaux se sont organis�s et ont pu fonctionner. A Bl�mont,
Mme Florentin et ses collaboratrices ont pu hospitaliser plus de
150 malades, et bless�s, et cette femme au grand c�ur soignait
des Allemands tandis que son mari, adjoint au maire, et pour
lequel d'ailleurs elle trouvait le temps d'interc�der, �tait
retenu comme otage et � la veille d'�tre fusill�.
A Cirey, une autre femme admirable, Mme Mazerand, aid�e, de ses
concitoyennes, recevait de 3 �-400 bless�s dans son h�pital
cribl� de balles allemandes, et sous le commandement de majors
allemands qui s'�taient empar�s de la direction.
Tout cela � Bl�mont et � Cirey au milieu des fusillades �clatant
dans les rues.
A Badonviller, aid�e, par les d�vou�s brancardiers, l'Union des
Femmes de France put, gr�ce principalement � Mme Fenal, aux
religieuses de la Doctrine chr�tienne, au docteur Bauquel, � sa
fille, improviser un h�pital et des secours et recevoir de 6 �
700 personnes.
Cette attitude de nobles Fran�aises, attitude au-dessus de tout
�loge, r�conforte, quand on passe au milieu de toutes ces
ruines, de ces villages sauvagement incendi�s, de ces villages
d�molis par l'ennemi.
Aussi, le d�l�gu� r�gional de l'Union prie-t-il la presse de
bien vouloir, en ins�rant cette note, y joindre l'expression
publique de sa respectueuse admiration qui sera, croit-il, le
sentiment de toute notre population. 21 octobre 1914Chronique de l'Est
A la fronti�re lorraine
Heureusement il y a des journaux en Angleterre et qui parlent.
Par ceux-ci nous pouvons �tre renseign�s sur ce qui se passe
chez nous.
C'est ainsi que le Daily Mail reproduit un article du Times dat�
de Nancy, 10 octobre, qui montre l'�nergie avec laquelle on
combat en Lorraine, et qu'il nous sera peut-�tre permis de
reproduire, aussi avec les blancs que la censure � d�j� trouv� �
propos d'y imposer � un de nos confr�res parisiens :
Bl�mont est toujours plus ou moins entre les mains de l'ennemi,
plus que la for�t de Vitrimont, qui se trouve occup�e par les
six uhlans qui errent toujours, suppose-t-on, dans ses
profondeurs, et moins que Maubeuge ou Cirey. Cette occupation
est intermittente.
Chaque jour les Allemands envoient une patrouille et lancent
quelques obus dans la ville, simplement pour la rendre
inhabitable en tant que r�sidence permanente pour les Fran�ais ;
ceux-ci, de leur c�t�, y envoient aussi occasionnellement des
patrouilles, pour voir � quoi s'occupent les Allemands.
Ce fut d'un terrain non bois�, au sud de cette ville, qui
commande Dom�vre, et aussi de la ville elle-m�me, que
l'artillerie allemande bombarda Badonviller.
Du c�t� fran�ais de la ville, on peut voir qu'elle a �t� le
centre de combats continuels depuis le commencement de la
guerre. L'�glise et le cimeti�re ont particuli�rement souffert
du bombardement ; le clocher et le toit n'existent plus et les
quatre murs sont tout ce qui reste. Une statue de Jeanne d'Arc
avec un bras cass� � l'�paule se dresse toujours sur son
pi�destal.
L'autre c�t� de la ville est comparativement en bon �tat. Il est
assez curieux de noter ce fait que le bombardement, par les
Allemands, eut lieu lorsque les troupes se trouvaient dans la
ville. On leur ordonna simplement de se tenir en dehors de la
zone dangereuse, en l'occurrence, le c�t� fran�ais.
Ces troupes - des Bavarois - ont compl�t� l'oeuvre de
d�vastation en br�lant le quartier de la ville qui se trouve le
plus pr�s de la fronti�re allemande ; trente maisons ont �t�
d�truites et une quantit� d'autres pill�es.
La seconde occupation - il y en a eu trois - commen�a le 23
ao�t. A huit heures du matin, les Fran�ais �vacu�rent
Badonviller et prirent position � Pexonne, � environ 3
kilom�tres en arri�re ; les Allemands, apr�s un bombardement
intermittent, qui dura toute la journ�e, entr�rent � six heures
du soir dans la ville. Pendant les quelques heures qui
suivirent, un combat furieux se livra entre les chasseurs alpins
et les chasseurs d'Afrique, d'un c�t�, et les Bavarois, la
landwehr, le 162e r�giment de Strasbourg et le fameux r�giment
du lieutenant von Forstner, le 99e de Saverne, de l'autre.
Les Allemands, aussit�t apr�s �tre entr�s dans la ville,
ordonn�rent aux habitants terrifi�s de sortir de leurs caves,
dans lesquels ils avaient cherch� refuge : soudain, ils furent
interrompus par une furieuse contre-attaque des chasseurs et
repouss�s � la pointe des ba�onnettes. De nouveau les habitants
rentr�rent dans les caves et �cout�rent �pouvant�s, le bruit de
la lutte qui faisait rage. Ils n'eurent qu'une consolation,
celle d'entendre, dominant le vacarme, le son entra�nant des
clairons fran�ais qui chantaient, en chargeant la fameuse marche
de Sidi-Brahim :
Pan, pan ! l'Arbi !
Les chacals sont par ici !
Peu � peu, les Allemands recul�rent, le bruit de la bataille
s'�teignit dans le lointain : le silence s'interrompit de
nouveau, lorsque les chasseurs repass�rent par la ville,
chantant toujours, pour reprendre leurs positions � Pexonne. 18 d�cembre 1914Les Allemands � Bl�mont
Nous extrayons du Bulletin de Meurthe-et-Moselle les quelques
lignes qui suivent sur Bl�mont, ville encore occup�e par les
Allemands et dont on n'a pour ainsi dire pas de nouvelles :
Une personne revenue de Bl�mont depuis le 1er d�cembre confirme
que cette ville fut br�l�e en partie et enti�rement pill�e, m�me
au milieu de la nuit. La chocolaterie Burrus est d�truite ; les
uhlans ont fusill� une jeune fille de 17 ans, Mlle Marguerite
Cuny ; un vieillard de 70 ans, M. Barth�lemy ; M. Fouel, qui
tenait le caf� du Commerce.
Des patrouilles allemandes ont �t� signal�es aux environs de la
ville avant la d�claration de guerre 19 janvier 1915Ce qui se passe � Bl�mont
On a en g�n�ral tr�s -peu de nouvelles de Bl�mont qui d�s les
premiers jours des hostilit�s - sauf un court intervalle - est
courb� sous le joug ennemi.
Comment nous sera rendue la gentille petite ville apr�s
l'�vacuation des barbares ? Nous l'ignorons et, m�me � l'heure
actuelle, on ne sait pas tr�s exactement en quel �tat elle a �t�
mise par les soldats du kaiser.
Suivant des renseignements puis�s dans une lettre re�ue par un
de nos amis, il est faux, bien que cette nouvelle ait �t�
annonc�e maintes fois, que la population de Bl�mont ait �t�
�vacu�e vers l'int�rieur du territoire allemand.
Le ravitaillement de; la ville est assur� via Sarrebourg et est
assez complet. Le lait, en particulier, n'a jamais fait-d�faut.
Le correspondant n'indique pas si des �difices ou des maisons
particuli�res ont �t� incendi�s, mais il dit :
�� Toutes les maisons inoccup�es ont �t� mises � sac et il ne
reste � l'int�rieur de ces habitations absolument rien. L'usine
Bechmann n'a pas �t� m�nag�e ; tous les velours - et il y en
avait - ont �t� enlev�s et sont partis sur l'Allemagne. Seules
les pi�ces dont les Allemands s'�taient servis, au d�but, en
guise de couchage ont �t� laiss�es, mais, ajoute, la lettre,
elles ne tarderont pas � prendre le m�me chemin. �. 30 janvier 1915A BLAMONT
M. le cur� Barbier est toujours l� avec son vicaire, M. l'abb�
Jacques.
La m�re de M. le cur� a �t� tu�e dans la cuisine du presbyt�re
par un obus.
L'�glise a souffert du bombardement ; toue les vitraux d'un c�t�
sont bris�s ; les murs et la toiture portent les traces du
passage d'un certain nombre d'obus.
A VERDENAL
M. l'abb� Fran�ois, cur� de Verdenal, est rest� dans sa paroisse
; il est en bonne sant�. 6 f�vrier 1915Ecras� par le tramway
Jeudi apr�s-midi, M. Auguste Piot, 63 ans, demeurant � Bl�mont,
r�fugi� dans sa famille, rue Bailly, 8 ter, traversait la place
Saint-Georges, lorsqu'� fut tamponn� par un tramway de la ligne
d'Essey.
Relev� aussit�t, M. Piot, qui ne donnait plus signe de vie, fut
conduit � la pharmacie Aubertin, o� le docteur Sterne, mand�, ne
put que constater le d�c�s.
La famille n'ayant pu recevoir le corps, il a �t� transport� �
l'Institut anatomique. 25 avril 1915Les r�fugi�s de Blamont arrivent � Lyon
A 6 heures du matin, hier, sont, en gare de Bretteaux, arriv�s
300 habitants de Bl�mont (M.-et-M.), qui, depuis, le mois
d'ao�t, vivaient sous la f�rule allemande et dont les Boches,
qui trouvaient cette charge trop lourde, se sont d�barrass�s
apr�s les avoir fait passer par la Germanie.
La plupart de ces infortun�s �taient des femmes, des vieillards
et des enfants - il y en avait 77 - ; les hommes �taient peu
nombreux. Parmi eux se trouvaient le chef de gare de Bl�mont,
accompagn� de sa famille.
Les d�vou�es dames du comit� de secours aux �migr�s de la gare
de Perrache, dont M. H�ly, commissaire divisionnaire, est l'�me,
ont distribu� des vivres et des v�tements - pr�s de 500 kilos -
aux rapatri�s des deux sexes, que le d�partement du Rh�ne �tait
appel� � accueillir ; puis, � 8 et demie, le train, qui devait
les conduire dans les communes suivantes : Villefranche, Anse,
Arnas, Gleize, Belleville-sur-Sa�ne, Liergues,
Saint-Georges-de-Reneins, s'est �branl�.
A l'arriv�e du train, M. Lamy-Boisroziers, secr�taire g�n�ral de
la pr�fecture pour la police, repr�sentant M. Rault, pr�fet du
Rh�ne, se tenait sur le quai; � 7 heures, Mme Rault est venue
apporter quelques bonnes paroles �, nos malheureux compatriotes,
dont la joie de se trouver en libert� �clairait les visages
grav�s.
Dans toutes les communes, les maires sont all�s attendre � la
gare les nouveaux administr�s que le gouvernement leur
adressait.
Dimanche arrivera un second convoi de 500 �vacu�s, qui seront
hospitalis�s � Ta... et dans la r�gion. 12 juin 1917Une carte-r�ponse de M. le cur�-doyen de Bl�mont venue, par
l'Office, de la Correspondance avec les pays envahis et dat�e du
26 avril, informe Mgr l'Archev�que que la sant� de M. le doyen
est satisfaisante, ainsi que celle des religieuses de la ville.
Outre sa paroisse, M. l'abb� Barbier dessert deux communes
voisines. 11 septembre 1917Du Bulletin de Meurthe-et-Moselle
BLAMONT
Il est tr�s difficile d'obtenir des nouvelles de cette r�gion.
Pour ce qui concerne Bl�mont, nous pouvons dire que la vie est
assez tranquille, � part quelques bombardements [] le presbyt�re
notamment a �t� atteint. [] est tomb� dans une pi�ce o� se
trouvait M. l'abb� Barbier. Heureusement le projectile n'a pas
�clat�.
M. Hertz remplit toujours les fonctions de maire. 7 novembre 1917BLAMONT
Du �� Bulletin de Meurthe-et-Moselle � :
On nous informe qu'� Bl�mont, il reste encore environ 400
personnes. Ainsi que nous l'avons dit r�cemment la commune est
administr�e par M. Constant Hertz, tanneur, qui remplit les
fonctions de maire depuis ao�t 1914.
Le ravitaillement assur� par la commission hispano-n�erlandaise
est fait r�guli�rement, mais les produits fournis sont � peins
suffisants et peu vari�s. Les r�coltes des jardins compl�tent
fort heureusement ce qu'il est possible de se procurer par le
ravitaillement.
La population travaille � l'entretien des voies de communication
et � la culture des champs. Les usines ne fonctionnent pas.
Les passages de troupes sont assez fr�quents. La commune abrite
constamment un assez grand nombre d'hommes qui y cantonnent
pendant leur repos.
Les Allemands per�oivent des imp�ts.
Voici quelques noms de personnes en bonne sant� : M. Hennequin,
M. Squivet, Mlle Cholet, Mme Labourel, M. et Mme Blum et leurs
enfants,: M. et Mme L�vy, Mlle Vanier, Mme Conrad et ses
enfants, Mme Desalme et ses enfants, M. Colin, Mme Siat, etc...
:
On annonce le d�c�s de Mme veuve Colin, jardini�re, survenu dans
les premiers mois de 1917. 6 mai 1918Vers Bl�mont
Pendant que la grande bataille attire tr�s justement tous les
regards, on se bat tout de m�me un peu de nos c�t�s.
C'est ainsi que sur notre front lorrain, notre activit�
d'artillerie s'est maintenue tr�s vive durant la nuit du 2 au 3
mai, entre la for�t de Bezange et les Vosges. Au jour nos
reconnaissances ont p�n�tr� dans les organisations allemandes �
l'est d'Ancerviller, au sud de Chazelles, dans la r�gion de
Leintrey, Emberm�nil et Bures. Partout l'ennemi avait �vacu� les
positions boulevers�es par notre artillerie ; nous avons fait
des prisonniers. - Havas. 24 septembre 1918Nous apprenons que courant-juillet plusieurs habitants de
Bl�mont ont �t� emmen�s en Belgique pour �tre ensuite rapatri�s.
Nous pouvons citer Mme Juliette Conrad, sa fille et sa soeur qui
sont � Jumet, par Charleroi. Il y a tout lieu de croire que
plusieurs autres familles de Bl�mont, sont avec ces personnes,
mais nous n'en connaissons pas les noms. 23 novembre 1918DANS LE DIOCESE LIB�R�
La Semaine Religieuse publie quelques extraits de lettres
�crites, depuis, le 11 novembre, � Mgr. l'Ev�que de Nancy par
des cur�s ou pr�tres administrateurs de paroisses envahies et
aujourd'hui d�livr�es.
Nous n'en reproduirons, qu'une qui n'est pas de, mais sur, M. le
cur� de Bl�mont. On y verra encore, un trait abominable de la
cruaut� boche, de ces gens qui implorent maintenant notre piti�:
�� J'ai vu hier, 18 novembre M. le Doyen de Blamont qui est bien
portant, et tout heureux de sa d�livrance. Il a support�
h�ro�quement les pires tortures. Un seul fait r�sume ce qu'il a
pu souffrir. Ils l'ont forc� � annoncer � la population avec le
tambour de ville sa condamnation � mort, parce qu'on avait tir�
sur leurs troupes ! Il a �t� attach� au poteau d'ex�cution et a
assist� � l'ex�cution � c�t� de lui d'une autre personne dont il
m'a dit la qualit�. Il a �t� atteint du chol�ra, heureusement
qu'alors il s'est trouv� un major qui l'a bien soign� et il a
encore ainsi �chapp� � la mort. Les cloches de Bl�mont ont �t�
enlev�es avec la plus grande partie des cuivres de l'�glise �
l'�poque de No�l 1916.
Son presbyt�re a �t� fort endommag� par les obus : un 120, apr�s
avoir transperc� toute la maison, est venu s'arr�ter sous son
lit sans �clater alors qu'il �tait couch�. A part ses meubles, ��
ils � lui ont tout vol�, principalement son argent et ses
valeurs, sans lui permettre d'en conserver les num�ros. �
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