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Le 31 ao�t 1770, nait � Fr�m�nil, Fran�ois
Chatelot, fils de Nicolas Chatelot, ma�on, et d'Agn�s Alix.
Son parcours militaire est d�crit largement d�crit dans la biographie que lui
consacre ci-dessous le Panth�on de
la L�gion d'Honneur.
Il devient membre de la l�gion d'honneur le 17 brumaire an 13 (8 novembre 1804)
en tant que sous-lieutenant au 2�me r�giment d'infanterie de ligne :
il fait ainsi partie des premi�res nominations (les premi�res nominations de cet
ordre, institu�e le 19 mai 1802, datent de septembre 1803), � une �poque o�
n'existent que les quatre grades de ��l�gionnaire �, ��officier �, ��commandant
� et ��grand officier �.
En 1816, les appellations sont modifi�es, et les l�gionnaires deviennent ��
chevaliers �. La nomination de Fran�ois Chatelot est ainsi confirm�e par brevet
du 18 ao�t 1819, en tant que Capitaine d'infanterie de ligne, pour prendre effet
au 24 septembre 1803.
Rapidement apr�s son retrait � Ch�tel-sur-Moselle, Fran�ois Chatelot �pouse �
Ch�tel, le 23 d�cembre 1816, Marie Joseph Vasseur, n�e � Nomexy le 4 vend�miaire
an VII (25 septembre 1798, donc �g�e d'� peine 18 ans, et de 28 ans de moins que
lui) et d�c�d�e � Ch�tel le 20 septembre 1818.
Il �pouse ensuite � Ch�tel, le 3 mai 1820, Marie Eug�nie Bertrand (n�e � Ch�tel
le 14 Germinal an VII, 3 avril 1799, donc �g�e de 21 ans, et donc encore de 28
ans de moins que lui).
Fran�ois Chatelot d�c�de � Ch�tel le 17 d�cembre 1846.
Chatel-sur-Moselle pendant la
r�volution
par l'abb� C. Olivier,...
�d. C�teaux (C�te-d'Or), 1896
Officiers retir�s � Ch�tel apr�s leur
retraite.
Fran�ois CHATELOT, (1) - capitaine au 2e r�giment d'infanterie de
ligne, par d�cret du 20 janvier 1810 ; chevalier de la L�gion d'honneur, par
autre d�cret du 6 d�cembre 1819.
N� � Fr�m�nil (2) en 1770, le capitaine Chatelot fit comme simple soldat les
premi�res campagnes de la R�publique et comme sous-lieutenant la campagne
d'Egypte, au 3e bataillon de la 25e demi-brigade. Sa
brillante conduite sur le champ de bataille des Pyramides le fit citer � l'ordre
du jour et lui valut un sabre d'honneur.
Le 24 niv�se an IX (10 janvier 1801) il est � Menouf o� l'un de ses amis lui
�crit du Caire pour lui annoncer que s'il n'a pas encore re�u le sabre d'honneur
que lui a d�cern� le g�n�ral Lagrange, c'est par suite de la maladie contagieuse
qui r�gne � Gizeh o� ils sont confectionn�s.
A son retour en France, des affaires de famille l'obligent � d�missionner, � son
grand regret et � celui de tous les officiers du r�giment. C'est ce qui ressort
du certificat suivant qui lui est d�livr� par le g�n�ral au moment de son d�part
:
8e Division militaire.
25e 1/2 Brigade de ligue.
Le chef de Brigade Cassagne,
Je certifie que le citoyen Chatelot, sous-lieutenant au corps que je commande,
a, dans toutes les circonstances, tenu une conduite aussi morale que r�guli�re;
qu'il a fait toutes les campagnes de la derni�re guerre avec honneur et probit�,
ayant obtenu un sabre d'honneur en r�compense de sa conduite distingu�e et de sa
bravoure dans les diff�rentes affaires. Ledit Chatelot e�t �t� conserv� en
activit� dans la demi-brigade s'il n'e�t fix� l'attention du juri, par le besoin
urgent qu'il a dit avoir d'�tre au sein de sa famille. Cet officier a toute mon
estime et celle de ses camarades.
Marseille, le 1er thermidor an X.
Sign� : CASSAGNE.
Quelques mois apr�s, il demande � reprendre du service ; il est alors incorpor�
au 2e r�giment d'infanterie de ligne, et c'est comme officier de ce
r�giment qu'il prend part � toutes les campagnes de l'Empire d'o� il revient
couvert de gloire et de blessures.
La derni�re (un coup de feu � la jambe gauche), le met dans l'impossibilit� de
supporter la marche; il lui faut donc, bien malgr� lui, demander sa mise � la
retraite (12 janvier 1812). Il se trouvait alors � l'arm�e de l'Elbe.
Pendant que sa requ�te arrive aux bureaux du Minist�re de la Guerre, on apprend
la formation de la Grande Arm�e, dans laquelle son r�giment est revers�. Comment
donc ! on va entrer en campagne et lui se retirerait ?.... Non : s'il ne peut
plus marcher il peut bien monter a cheval. Il retire sa d�mission, et obtient de
prendre part � la campagne comme capitaine mont�. Le 9 d�cembre 1813, il est �
Custrin (Brandebourg) o� il remplit les fonctions de Commissaire imp�rial pr�s
le premier Conseil de guerre permanent, pr�sid� par le major Durye.
De retour � Fr�m�nil pendant la premi�re Restauration, il �tait, au mois de mai
1815, rappel� � son r�giment pour prendre part � la campagne de Belgique. Apr�s
Waterloo, il fut mis d�finitivement � la retraite, et vint s'�tablir � Ch�tel o�
il �pousa en 1820 Melle Marie-Eug�nie Bertrand.
(1) Renseignements obligeamment communiqu�s par M. Didon, maire
de Ch�tel.
(2) D�partement de la Meurthe.
Panth�on de la L�gion d'honneur. T.
3
par T. Lamathi�re
CHATELOT (Fran�ois), n� le 30 ao�t 1770 �
Fr�meuille (Meurthe), �tait soldat au 50e r�giment d'infanterie,
depuis le 1er janvier 1790, lorsqu'il entra en la m�me qualit�, le 1er
mars 1792, dans le 3e bataillon des Bouches-du-Rh�ne, devenu d'abord
101e et ensuite 25e demi-brigade de ligne. Il servit, de
1792 � l'an III, � l'arm�e des Alpes, et fut fourrier et sergent les 1er
germinal et 1er prairial an II. Pass� en l'an IV � l'arm�e d'Italie,
et fait prisonnier le 1er niv�se an V, il fut �chang� le 3 pluvi�se
suivant. A peine rentr� � son corps, Chatelot se fit remarquer, le 7 du m�me
mois, au combat de Carpenedolo, o� il fut bless� de deux coups de ba�onnette,
l'un au bras droit et l'autre � la jambe droite. Le 5 prairial suivant, � la
bataille de Caldiero, il combattit avec une bravoure digne des plus grands
�loges, et quoique bless� d'un coup de feu � la jambe gauche, il ne voulut
quitter le champ de bataille que lorsque la victoire eut couronn� nos efforts.
Attach� � l'arm�e exp�ditionnaire d'Orient, il fit avec distinction les
campagnes d'Egypte et de Syrie, et se signala surtout le 30 vend�miaire an VII,
� la r�volte du Caire, o�, � la t�te de 15 hommes seulement, il d�livra 45
grenadiers cern�s par une foule innombrable d'ennemis ; c'est pendant, cette
insurrection qu'il fut bless� d'un coup de feu � la jambe gauche.
Sous-lieutenant le 1er vent�se an VII, il fut fait prisonnier par les
Turcs le 1er fructidor an VIII, et rendu dix jours apr�s. Fait de
nouveau prisonnier le 30 prairial an IX, il resta au pouvoir des Anglais
jusqu'au 1er vend�miaire an X, �poque de sa mise en libert� et de son
retour en France. D�missionnaire le 1er thermidor de la m�me ann�e,
Chatelot reprit du service quelques mois apr�s, et fut nomm� sous-lieutenant le
9 niv�se an XI, dans la 2e demi-brigade, devenue 2ee
r�giment d'infanterie de ligne. Le 11 fructidor an XI, il re�ut un sabre
d'honneur. Ce brave officier fit la campagne de mer de l'an XIII, � bord du
vaisseau le Scipion et de la fr�gate l'Hortense, et le 1er flor�al de
cette m�me ann�e il fut promu lieutenant. Le 29 avril 1809, � la bataille de
Caldiero, il prot�gea, avec 40 hommes, la retraite d'une compagnie de grenadiers
dont plusieurs avaient d�j� �t� faits prisonniers, et il for�a les Autrichiens �
leur rendre la libert�. Quelques jours apr�s il fut lui-m�me pris par l'ennemi
et ne fut rendu que le 17 ao�t suivant. Capitaine le 20 janvier 1810, Chatelot
prit une part honorable aux campagnes de 1812, 1813 et 1814, et fut fait
prisonnier de guerre pour la cinqui�me fois le 20 mars 1814. Rentr� en France le
3 juillet suivant, il fut plac� en non-activit� et se retira �
Ch�tel-sur-Moselle (Vosges). Rappel� au service lors des Cent-jours, et compris
dans le licenciement de la fin de 1815, il fut admis � la retraite le 16 octobre
1816. Le nom de cette famille est aujourd'hui port� dans l'arm�e par M.
Jean-Fran�ois Chatelot, lieutenant-colonel de cavalerie, directeur des
�tablissements hippiques de l'Alg�rie, n� � Lanthenans (Doubs) le 7 novembre
1831, fils de Jean-�tienne et de Marie- Fran�oise Thi�baud. |