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Les ravages de la Lorraine pendant la ligue (2/2)
L. DAVILL�
(notes renum�rot�es en bas de page)


Le pays lorrain - 1911

Tous ces faits montrent bien que les protestants voulaient avant tout nuire � la Lorraine et aux catholiques. Sans doute, ils d�claraient causer des d�g�ts au pays �� pour ce que l'on rompait devant eux les fours et les moulins. � (1). Sans doute aussi, l'on disait qu'ils �� avaient br�l� beaucoup de villages et de maisons, plus par haine contre certains particuliers chefs de ce pays, partisans de la Ligue des ennemis des huguenots, que pour offenser le duc, m�l� � la Ligue � force de tromperies et non par volont� (2), et effectivement, ils s'en sont pris, ou ont voulu s'en prendre, � Bassompierre, et Rosne, b�tisseurs de la Ligue en Lorraine, et aux comtes d'Haussonville et de Salm, ministres de Charles III mais il est certain que c'est � celui-ci et � son peuple qu'en voulaient les chefs de l'exp�dition, qui avaient donn� ordre aux soldats de mettre la Lorraine � feu et � sang. (3).
A qui donc incombe la responsabilit� de ces ravages ? �videmment, d'une fa�on g�n�rale, aux rois de France et de Navarre, qui voulaient ruiner leur rival Charles III, et surtout, plus particuli�rement au duc de Bouillon, chef de l'arm�e protestante. Si l'on en croit la Huguerye, ce prince donna toujours des ordres sanguinaires, d�clarant �� qu'il fallait br�ler et noyer, tout le pays �, organisant le pillage de Sarrebourg et l'incendie de l'abbaye de Saint-Sauveur (4) ; il est, du moins, certain que c'est lui qui fut consid�r�, par Charles III (5) et tous les Lorrains (6), comme l'auteur de tous les maux dont souffrit le duch�. Cette animosit� se comprend, d'ailleurs, facilement quand on songe que le duc de Bouillon prenait sa revanche de l'attaque de Jametz, assi�g� depuis le d�but de l'ann�e par Henri de Guise et Charles III (7). Ceci nous permet de mesurer en quelque sorte le degr� de responsabilit� des diff�rents �l�ments de l'arm�e. Si l'on en croyait encore la Huguerye, elle incomberait surtout aux Fran�ais et aux Suisses, nullement aux Allemands mais on a remarqu� que, d'apr�s �� les habitudes des mercenaires du XVIe si�cle �, un tel d�part �tait impossible (8), et il est tout naturel que l'ancien secr�taire de Casimir ait essay� de disculper la nation au service de laquelle il �tait. Nous pouvons, tout au plus, admettre que les Fran�ais, chefs de l'exp�dition ou sujets du duc de Bouillon, directement vis�s par la Ligue ou attaqu�s dans leur principaut�, ont montr� plus d'animosit� contre les Lorrains que les Suisses et. les Allemands.
Quoi qu'il en soit, les ravages de 1587 firent perdre �norm�ment � la Lorraine et aux seigneuries qui y �taient enclav�es une cinquantaine de villages environ et deux abbayes furent en partie d�truits la Huguerye �value les d�g�ts � 6 millions d'or, rien que pour un duch� (9). Ces d�g�ts ne se born�rent pas aux incendies et aux pertes des r�coltes ; ils amen�rent la famine et surtout la peste. Dans les villages ravag�s, sans abris ni provisions pour la mauvaise saison, dans les localit�s voisines opprim�es par les soldats de Charles III, dans les bourgs o� les paysans s'�taient entass�s pour �chapper � l'invasion, les maladies infectieuses se d�clar�rent, se r�pandirent avec rapidit� et dur�rent parfois jusqu'� l'ann�e suivante : Land�court, Seranville, Fr�monville (11) furent atteints de la peste, ainsi qu'Einville (12), Bagneux (13) et Goviller (14) ; � Lun�ville, elle survint vers le 1er octobre (15) dans la baronnie du Vivier, appartenant au comte de Salm, elle suivit de pr�s le passage des reitres, amena le rench�rissement des vivres et for�a les habitants � rester chez eux, ou � se r�fugier dans les loges (16) ; � Hammeville, elle dura de la Saint-Jean � la Toussaint (17); � R�m�r�ville elle se maintint pendant six mois (18) ; � V�zelise, du 3 juin 1587 � la mi-janvier 1588 (19) ; � Saint-Nicolas, o� elle s�vit sans doute de longs mois, il y e�t �� 127 maisons pestif�r�es et plus de 1350 personnes mortes � (20) ; � Toul, elle �� s'abattit cruellement sur la ville � en septembre et fit de nombreuses victimes, dont le cardinal de Vaud�mont. (21).
Tous ces malheurs, incendies, ravages et contagion, amen�rent d'effroyables diminutions de population. La plupart des localit�s atteintes signalent la diminution de leurs conduits � c'est-�-dire des m�nages, correspondant d'ordinaire aux maisons incendi�es : � Dom�vre, qui �tait, soumis � plusieurs juridictions, dans celle de Lun�ville, sur 10 conduits, 6 sont �� morts ou absents par pauvret� depuis que le village a �t� br�l� � (22), � Allain-aux-Boeufs, sur 52 conduits, 12 ont disparu (23) ; � Marainviller, 18 sont morts, �� les uns de d�plaisir, les autres de pauvret� � (24), � Hammeville, il n'en reste plus que 18 sur 38 (25) et � Saint-Nicolas, 191 sont d�c�d�s (26).
CharIes III essaya, dans la mesure de ses moyens, de r�parer ces maux nous le voyons en, 1587 et dans les ann�es suivantes accorder � ses sujets l�s�s des remises d'imp�t (27), des imp�ts nouveaux (28), des arbres de ses for�ts pour reconstruire leurs maisons (29), des subsistances (30); mais c'�tait bien peu de chose pour soulager les Lorrains de leurs maux. D�j� il avait tent� de diminuer leur exasp�ration.


Le Duc Charles III, d'apr�s une ancienne gravure

Le duc �tait � la fois furieux. et d�sesp�r� de ces ravages (31) ses sujets �taient irrit�s contre lui de ce qu'il n'avait pas accord� le passage � l'arm�e protestante et exigeaient qu'il se venge�t du duc de Bouillon ; Charles III parait le leur avoir promis (32) de l� l'exp�dition des Lorrains en Franche-Comt� et leurs d�vastations du comt� de Montb�liard. Si les ravages des protestants en Lorraine �taient une r�ponse � la fondation de la Ligue, ceux des Lorrains, � Montb�liard.
en ont �t� les repr�sailles (33). Sur, ce caract�re, les contemporains ne sont pas moins d'accord, P�pin de Dijon, qui n'en �tait que l'enregistreur (34), comme la Chastre qui avait combattu les huguenots en Lorraine (35), tout comme le marquis du Pont, fils de Charles III, qui est responsable de cette d�vastation, (36), et les capitaines qui �taient charg�s de l'ex�cuter (37). Par l�, s'explique jusqu'� un certain point, l'incendie de 63 villages, l'enl�vement de 8.ooo t�tes de b�tail, la destruction des r�coltes d'une ann�e, par cons�quent, la ruine de toute une population, laiss�e sans abri et sans ressources au coeur de l'hiver (38). Il est vrai que l'invasion de 1587 ne justifie ni les tueries, ni les viols, ni les rapts, ni les atrocit�s sans nombre commises froidement par les Lorrains et les soldats �trangers qui les accompagnaient; toutes-ces horreurs paraissent avoir �t� une vengeance gratuite, car c'est � peine si les documents contemporains mentionnent de semblables violences de la part des protestants, lors de leur passage en Lorraine (39).
A partir de 1587, Charles III fut en lutte constante avec les protestants il s'empara de la ville et du ch�teau de Jametz les deux ann�es suivantes (40), sur la soeur du duc de Bouillon, mort peu apr�s l'exp�dition (41). Henri IV, aussit�t reconnu roi de France, s'effor�a de tirer des secours de l'Allemagne et fit lever sur le Rhin des re�tres et des lansquenets. Charles III, tombant sur ces �trangers en Alsace et les battant � la fin de 1589, r�ussit, pour une fois, � prot�ger son duch� de l'invasion ; mais le roi de France s'en vengea en d�cha�nant la ville de Metz contre la Lorraine (42) et pr�para une seconde arm�e de secours.
Les protestants, au nombre de 15.000 hommes, de 7.000 chevaux, de 1.200 pionniers et command�s par le prince d'Anhalt et le vicomte de Turenne (43), entr�rent en Lorraine apr�s avoir franchi la Sarre, le 18 ao�t 1591 (44), passant par Forbach, Hombourg et Saint-Avold (45); Le ch�teau de Forbach, situ� sur la fronti�re, fut pill� (46), mais celui de Hombourg, qui avait �t� restaur� peu avant l'invasion de 1587 (47), et �tait pourvu d'une bonne garnison (48), chassa l'ennemi � coups de canon (49). Les protestants se veng�rent sur les villages voisins Fareberswiller, de l'office de Hombourg, qui avait �t� oblig� de tout fournir � l'arm�e ennemie et comprenait 35 maisons, fut enti�rement br�l�, saut une maison et l'�glise, avec tous les meubles et les grains (50) au Petit-Eberwiller, entre Macheren et Saint-Avold, 6 maisons furent incendi�es avec leurs �� r�coltes et meubles � (51). Saint-Avold parait avoir �t� �galement pill� (52), mais M. de Th�villy, capitaine � Hombourg et Saint-Avold, avec une compagnie d'arquebusiers � cheval, et M. de Fontenoy, avec la sienne, charg�rent l'arm�e ennemie aux environs de Saint-Avold et prirent aux re�tres, une cornette, � la fin 


Monnaie de Charles III

du mois d'ao�t (53). Les protestants, qui avaient d�j� gagn� le pays messin, travers�rent sans doute la Moselle � Metz (54).
D�s qu'ils repass�rent en Lorraine, au d�but de septembre, ils recommenc�rent leurs ravages. Comme ils devaient traverser la pr�v�t� de Briey, Charles III avait envoy� 8o hommes pour en garder le chef-lieu (55) ; excit�s; soit par l'attaque de Saint-Avold, soit par leurs coreligionnaires de Metz, les ennemis, renouvelant les exc�s de 1587, mirent le feu � 17 ou 18 villages de la pr�v�t� (56). Ils avaient s�journ� trois jours dans cette pr�v�t� et, �� � leurs partemens �, avaient br�l�, entre autres, le ch�teau de Conflans, dans la chapelle duquel on avait retir� le bl� qui fut perdu (57), le village de Conflans qui eut au moins vingt-cinq maisons endommag�es (58), et le moulin, dit �� le moulin de l'Evesch�. et pilant � qui fut �galement br�l� et �� fort desmoli � (59); le village et le moulin de Jarny qui furent incendi�s (60), les villages de Doncourt-en-Jarnisy, de Bruville, de Moncel et de Labry, la cense de Moulinelle, bref, tout ce qui avoisinait le ch�teau de Conflans, qui devint la proie des flammes (61). Peut-�tre en avait-il �t� de m�me � Batilly, o� le. capitaine Saint-Martin, lieutenant des gardes du duc et ancien commissaire g�n�ral de l'infanterie, eut sa maison �� enti�rement br�l�e et tous ses moyens pris et emport�s par l'arm�e protestante (62) �..
De l�, le gros de l'arm�e se dirigea � travers la Wo�vre, jusqu'� la Meuse, incendiant le village de Harville (63) et le ch�teau de Marcheville (64). Les Lorrains craignaient une entreprise sur Hattonch�tel et, pour la pr�venir, la poterne du ch�teau fut �� remur�e de pierres de taille � et on garnit la forteresse de munitions de guerre (65) ; mais les protestants, traversant la for�t de Sommedieue, o� ils paraissent avoir subi un �chec de la part de l� garnison de Saint-Mihiel (66), se dirig�rent sur Verdun, o� �tait r�fugi�e l'arm�e lorraine avec qui l'avant-garde ennemie eut une escarmouche (67), et ne tard�rent pas � rejoindre Henri IV � Vrizy, 29 septembre (68). En m�me temps, une seconde colonne, apr�s avoir inutilement �� donn� le p�tard � Nancy �, allait attaquer Toul, mais ne pouvant entrer dans cette ville, se retir�rent en pillant deux faubourgs de Toul et plusieurs villages (69). Ce fut sans doute cette partie de l'arm�e qui pilla le bailliage d'Apremont (70) et y incendia une partie du bois le Jur� (71).
Si l'on en croyait Turenne lui-m�me, il avait m�nag� le duc de Lorraine par ordre de Henri IV, s'abstenant de toute hostilit� inutile et se gardant bien de ruiner le duch� (72) ; sans doute il regrettait de n'avoir pas fait plus de tort � celui dont il allait �tre le plus mortel ennemi (73). En r�alit�, cette fois encore �� la Lorraine fut horriblement ravag�e � sans que �� Charles III essay�t de s'opposer � la d�vastation de son duch� (74) �, peut-�tre, par crainte d'exasp�rer l'ennemi. Nous manquons malheureusement de d�tails sur tous les d�g�ts qui, eurent lieu et sur leurs cons�quences; nous savons seulement qu'� Fareberswiller et Eberswiller, villages comprenant en tout 21 conduits, dont 13 1/2 pour l'un et 7 1/2 pour l'autre, il n'en restait plus respectivement que 12 et 5, �� tous r�duits en grande pauvret�; pour avoir eu leurs biens meubles, grains et maisons br�l�es par l'ennemy au passage du prince d'Anhalt � ; deux ans apr�s, il n'y avait �� encore point de maison reb�tie. Seulement ceux qui ont quelque peu de moyen ont au moins mal raccommod� les murailles de leurs maisons et icelles fait couvrir de paille. Les autres se sont ac�ommodez en des coins de leurs maisons, avec des crosses, pallis et couvertures de paille, pour se conserver contre le froid et la pluie (75) �.
Nous savons aussi qu'aux environs d'Hattonch�tel, terrifi�s par les souvenirs de l'invasion pr�c�dente, �� les paysans s'�tant retir�s dans les bois des environs, auraient enlev� nuitamment ce qui serait rest� au champ de ses terrages �, de sorte qu'ils ne purent r�colter que tr�s peu de bl� (76), et que le duc y fit informer des ravages commis en 1591 aussi bien que de ceux de 1587 pour r�clamer aupr�s de l'Empereur (77). Cependant aucun document du temps, � notre connaissance, ne mentionne la destruction compl�te des villages et des r�coltes, ni surtout la ruine d'abbayes ou d'�glises et la peste ne parait pas avoir suivi l'invasion; la diminution des conduits fut sans doute moins consid�rable que quatre ans auparavant (78).

La Lorraine a beaucoup souffert des protestants pendant la Ligue, par l'ambition de son duc, qui en avait �t� le principal fondateur, et qui esp�rait; en partie du moins, arriver par elle au tr�ne ou y faire arriver son fils (79). Entr� dans l' �� Union �, Charles III abandonna la- neutralit� qu'il suivait depuis le d�but de son r�gne et qui avait �t� si avantageuse � ses Etats ; par deux fois, la Lorraine fut ravag�e de part en part, en 1587 au sud, en 1591 dans le nord, sans compter les maux qu'une guerre de dix ans valut aux populations sur les fronti�res d'Alsace ou de Champagne et � l'int�rieur du pays contre les Messins, et les exc�s que commirent les propres arm�es du duc, en grande partie compos�es de mercenaires �trangers. Tous ces ravages ont �t� jusqu'ici � peine. signal�s, nullement �tudi�s l'esquisse que nous venons d'en tracer est bien incompl�te et pourrait �tre parachev�e par l'�tude des documents tir�s des archives de Paris, d'Epinal et de Metz. Cette �tude aboutirait sans doute � une statistique navrante ; peut-�tre confirmerait-elle notre impression personnelle, que les guerres de la Ligue ont �t� pour la Lorraine une sorte de pr�face de la guerre de Trente ans et que les historiens ont trop souvent attribu� � celle-ci des ruines caus�es en r�alit� par celle-l� (80).
Notre pays eut, croyons-nous, d'autant plus � souffrir alors qu'il �tait relativement riche. Si les Lorrains devaient manger souvent du pain d'avoine (81), ils avaient des maisons bien b�ties, bien couvertes, avec des meubles, du b�tail et pas mal de chevaux, ce qui n'existait gu�re en France sous l'ancien r�gime, surtout pendant les guerres de religion c'est peut-�tre ce qui excita encore la convoitise des ennemis et les poussa � exag�rer leurs atrocit�s.
Cependant, la mis�re qui r�sulta des guerres de la. Ligue ne dura pas Charles III r�ussit � r�parer les maux qu'il avait caus�s et rendit la prosp�rit� � ses Etats. Au contraire, le XVII si�cle devait leur �tre funeste, avec la guerre de Trente ans et l'invasion fran�aise qui la suivit et ce ne fut qu'au XVIIIe que la Lorraine recouvra l'ancienne richesse qu'elle a conserv�e depuis et qu'elle accro�t chaque jour, surtout dans l'industrie. Puisse cette �tude et d'autres semblables faire aimer � nos paysans la terre lorraine et leur montrer que, si la culture leur en para�t aujourd'hui peu r�mun�ratrice, il fut un temps o� elle l'�tait beaucoup moins et o� l'on ne pouvait m�me pas �tre assur� de la s�curit� de son village et des fruits de son travail !

Louis DAVILL�..


M�daille de Charles III


(1) La Chastre, p. 24-25 cf. de Thou, t. X, p. 28.
(2) Cavriana � Vinta, 23 septembre 1587. N�goc. diplomal. de la France avec la Toscane, t IV P.713.
(3) Le 3 septembre, d'Haussonville se plaignait � la Huguerye de certains soldats fran�ais �� surpris par les siens en mectant le feu aux villages et s'excusent de le faire par commandement �. La Huguerye, t. III, p. 120.
(4) Id., 95-96, 107; Eph�m.. p. 190.
(5) �� Et puis asur� votre majest� que ce qui connet mapartenir hil ne fale a le bruler vela madame comme de Boulon me treste �. Lettre de Charles III, cit�e plus haut, p. 14, note 1.
(6) La plupart des r�clamations cit�es plus haut parlent de �� l'arm�e du Duc de Bouillon � ; m�me dans les localit�s o� elle ne passa pas, on la mentionne, comme � Giriviller et au ban d'Etival. Arch. cit�es B. 8673 et 8707, ann�es 1594 et 1611. Pi�ces communiqu�es par notre ami Charles Sadoul.
(7) Les pr�tentions de Charles III, p. 106 et 115.
(8) M�m., t. III, p. 119-20, 125-6. [emplacement de la note inconnue dans l'�d. du Pays Lorrain]
(9) Tuetey, t. I, p. 73.
(10) M�m., t. III, p. 123;.
(11) Rapport du 15 juin 1588: Arch. cit�es, B. 1383, fol. 97 vo.
(12) Rapport du 6 avril 1588. Ibid., fol., 76 vo
(13) Rapport du 9 mais 1588. Ibid., fol. 45.
(14) R�clamation du 22 janvier 1589. Id., B. 10.374. fol. 33.
(15) Rapport du 26 mars 1588. Id.; B. 10.383, fol. 56.
(16) Les habitants, consid�rant que �� l'ann�e derniere 1587, environ le mois de Septembre seroit advenu audit lieu peril et accident de pestilence. Et parce que lors de ladite mortalit� pour cause des chertez qui avoient regnez auparavant, et que les personnes n'avoient moyen pour vivre et qu'ilz les failloyent etre enfermez en leurs logis. Les aultres infectez aux loges sans qu'ils puissent gagner un seul denier � demandent du pain pour deux mois. 8 novembre 1588. Arch. cit�es, B. 10. 316.
(17) Rapport du 23 f�vrier 1588, Id., B. 10.383, fol. 50 v�.
(18) Rapport du 22 f�vrier 1588. Ibid., fol. 32 V..
(19) R�clamation du 18 f�vrier 1588. Id., fol. 27 vo.
(20) Rapport du 26 mars 1588. Id., fol. 56.
(21) Marquis de Pimodan, La r�union de Toul � la France. Paris, 1885, p. 164-6 et 172-3.
(22) D�charge du 11 janvier 1589. Arch. cit�es, B. 10,384, fol. 6 vo.
(23) Rapport du 5 mars 1588. Id.. B. 10.388. fol. 44.
(24) Rapport du 30 d�cembre 1587. Id., B. 10.382, fol. 128.
(25) Rapport cit� plus haut. note 2. [8 novembre 1588. Arch. cit�es, B. 10. 316.]
(26) Rapport cit� plus haut. note 5. [R�clamation du 18 f�vrier 1588. Arch. cit�es., B. 10.383, fol. 27 vo.]
(27) Exemple le rapport du mars 1589. Arch. cit�es. B. 10-383. fol. 44,
(28) Ex. une gabelle de vins pour reb�tir les faubourgs de Bl�mont.
(29) A Bl�mont, autorisation cit�e plus haut, p. 5, n. 4; pour Houdreville, compte de gruerie cit� plus haut.
(30) Au Vivier, v. plus haut, n. i.
(31) D'Haussonville d�clarait, le 3 septembre, que Charles III �� estoit tellement irrit� des feux qui continuaient. que toute sa bonne volont� �tait convertye en ung d�sespoir de pouvoir rien faire qui vaille avec nous �. La Huguerye, M�m.., t. III, p. 121-2.
(32) �� La noblesse de ce pays faict desesperer Monsieur de Lorraine par les plaintes et i:loleances de ce qu'il n'a voulu accorder le libre passage aux ennemis... Tout le monde crie � Monsieur de Lorraine vengeance de Monsieur de Boullon et de son arm�e, luy offrant le reste de leurs biens et leurs vies Il leur a promis et jur� tout hault qu'il perdra la vie et celle de ses enfans, ou qu'il leur donnera contentement de ce cost� la. Les Huguenotz ont pens� refroidir par ces mesures ce prince de ceste guerre et l'y ont �chauff� cent fois plus qu'il n'estoit �. Lettre de Schomberg cit�e plus haut, p. 13, n. 11, cit�e, en partie dans la Huguerye, M�m.., t. III., p. 123 note l, et Tuetey, t. I, p. 71.
(33) Tuetey, t. 1., p. 38 et 72.
(34) Il mentionne la poursuite des re�tres par le marquis de Pont �� par ce qu'ils ont gest�la plus part de son pays et brusl� aucuns monast�res, abbayes, �glises et villages �. Livre de Souvenance de P�pin,�p. 40, cit� par Tuetey, t. I., p.72.
(35) Le marquis de Pont �� advisa pour ralraischir ses troupes harrass�es de se jetter dans le Comt� de Montbelliart, o� s�journant lascha un peu la bride aux soldats de l'arm�e, qui mirert le feu dans ledit Comt�, bruslerent cent ou six-vingt villages, prirent Blamont et encore une autre place dudit Comt�, oil ils laiss�rent la garnison, se ressentant de ce que la Lorraine avait �t� mal traieter, et que le comte de Montbelliard, qui est grand Calvinite, a fait ce qu'il a peu, pour favoriser la lev�e et passage de ceste arm�e estrangere, et de tres mauvais office au Duc de Lorraine �. p. 162.
(36) Henri r�pondait qui le suppliait d'�pargner le comt� �� que par Dieu il le feroit, attendu que Chastillon avait brul� le paus de son p�re �. Tuetey, t. 11, p. 215. Sur la responsabilit� du marquis, v. id., t. l, p. 172 et 254, et les r�f�rences dans Les pr�tentions de Charles III, p. 139, note 7.
(37) Certains disaient �� Non, ils ne nous ont point pris de villes en nostre pays de Lorrennes, nous ne leur en voulon point ataquer ne prendre leur villes, ils l'ont brull� notre pays, nous lui en voulon bruller toutes la compt� �. D'autres, que le comte de Montb�liard �tait prince d'Allenmgne et que tous les princes dudit lieu s'estaient band�s ensemble po�r aller en France au voyage pass� et qu'en Lorraitrt ils avaient beaucoup brusl�, que Sadite Excellence avoit est� en ambassade en France pour ladite arm�e � et �� permys lever des soldats en ses terres pour ladite France et Lorene �. D�position sans date. Tuetey, t. II, p. 264 et 268.
(38) Id., t. l, p. 212.
(39) Les r�clamations des victimes mentionnent bien des violences et quelques rares prisonniers ; rien de plus. Seule, une brochure parue � Lyon.en 1587 parle des atrocit�s commises par les Allemands en Lorraine ��et mesmement par tous les endroicts par ou ilz ont pass� ont ruin�, desmoly et brusl� plusieurs villages, granges et m�tairies, et mis � mort plusieurs hommes, femmes et petits anfans, qui sans aucune resistance ne leur faisoient aucun dommage ny tort, les pillant de telle sorte qu'ils ne leur laissoient seulement la paille pour les coucher, emmenant bleds, vins, boeufs et chevaux chargez de leurs meubles et ustencilles, et ce qui ne leur pouuoit servir, et qu'ils ne pouuoyent emmener le iectoyent au feu... deffon�ant m�mes les muys de vin sur la place, pour laver les piedz de leurs chevaux, sont vers iceus de la plus grande ignominie et contusion qu'on puisse imaginer, n'y sans respecter les droictz seigneuriaux qu'on a de coutume user es guerres de seigneur � autre �. Du passage et route que tiennent les reistres et Allemands estant repoussez par le Duc de Lorraine. R�impression il Paris, Lemerre, p. 8-9. L'auteur est tr�s mal averti, il appelle le chef de l'exp�dition �� Marquis de Brandebourg � et exag�re les succ�s des Lorrains; on peut croire qu'il a amplifi� �galement les actes des ennemis.
(40) Les Pr�tentions de Charles III, p. 167 et 185.
(41) Id., p. 147-9.
(42) Id., p. 212 et notre article, Les Relations de Henri IV des ducs de Lorraine, Annales de l'Est, t: XIV (juillet 1900), p. 417-8.
(43) Rosi�res ms. cit�, fol. 611.
(44) Auguez, p. 37.
(45) De Thou, t. XI, p. 337.
(46) Rosi�res, 1. c.
(47) R�duction aux habitants de Hombourg �� � cause des d�penses par eux faites pour l'entretien des portes et murailles de leur ville � 1586-87, Arch. cit�es, B. 6, 432.
(48) Don de 16 �cus pistolets d'Italie � �� un sergent de la compagnie du Colonel Orpheo � pour lui et 20 autres soldats envoy�s par le marquis du Pont en garnison Hombourg. Comptes du 31 ao�t 1591., Id., B. 1227, fol. 244 vo. Comme le colonel Orpheo est le grand ing�nieur qui fortifia Nancy, Hombourg devait �tre bien d�fendu par ses soldats.
(49) Rosi�res, 1. c.
(50) Requ�tes de 1591. Arch. cit�es, B. 6. 443 et 10.387, fol. 183 vo.
(51) Requ�te du 27 f�vrier 1592 Id. B. 6.443
(52) R�duction accord�e aux habitants �� en consideration des pertes notables et ruynes par eulx support�es au dernier passage de l'arm�e heretique venue d'Allemagne. � 25 octobre 1591, Ibidem.
(53) Dons � �� Jean Morel mareschal des Logis � de la compagnie de M. de Fontenoy �� pour avoir assist� � la prise de la Cornette gagn�e sur l'ennemi � la charge faicte proche Saint-Avold � ; � un soldat de la m�me compagnie pour avoir apport� la cornette ; � un autre pour l'avoir prise � un arquebusier � cheval de la compagnie de M. de Thevilly, 20 �cus �� pour un cheval qui lui a est� tu� la charge faicte sur l'arm�e Navarroise ennemye venue d'Allemagne estant log�e aux environs de Metz. � Comptes des 29, 30 ao�t et septembre 1591. Id., B. 1227. fol. 244, 271 vo et 278.
(54) Dans une lettre � de- Fresnes, du 25 septembre 1591, Turenne dit que, depuis �� son d�part de Metz �, il n'a pu lui �crire. Briefe des Pfalzgraven Johann Casimir, �d. par von Bezold,.Munich, 1892-1903. t. III.. p. 571
(55) �� A Julio Vitelli, par cy devant capitaine d'une compagnie d'Infanterie �� du r�giment de Marrcoussey, 20 �cus pistolets d'1talie �� pour avec quatre vinglz soldats de gens de pied s'acheminer en la ville de Brye y tenir garnison pendant le passage de l'arm�e ennemye pour la conservation de la place. � Comptes du 1er septembre 1587. Archives cit�es; B. 1227, fol. 271 vo.
(56) �� L'arm�e des Reistres, conduicte par le duc de Bouillon, aurait pass� en Lorraine en.
1587 ; en laquelle estoient le prince Casimir et autres princes d'Allemagne, qui alloient en France mand�s par le roy de Navarre... Lesdits Reistres mettoient le feu par tous les villages, ayant est� veu en m�me temps et heure de dessus le donjon du ch�teau de Briey le feu en 16 ou 17 villages de la pr�v�t�, pilloient �. Journal de Pierre Vuarin, garde-notes Etain, Recueil des documents sur l'histoire de Lorraine, t. IV, 1859, p. 8. Ce passage est plac� apr�s le si�ge de Jametz, il renferme des erreurs ; comme le journal se termine � la paix de Folembray (1596), on peut croire que le tout a �t� �crit alors de m�moire et que Vuarin a confondu l'invasion de 1591 avec celle de 1587 : alors on ne passa pas dans la pr�vot� de Briey et on ne pouvait voir les incendies du ch�teau de la ville. Il est regrettable que la fin du passage manque apr�s �� pilloient � ; � peut-�tre contenait-elle des d�tails significatifs sur les villages incendi�s.
(57) Archives de la Meuse. B. 2. 181, fol. 115 vo, 93 VD, 105 et 119 vo.
(58) Id., fol. 104 et 127 vo.
(59) Id fol. 121.
(60) Id.. fol. 99 v. et 100.
(61) Id.. fol. 115-119.
(62) Compte du 29 septembre 1592. Archiv. cit�es, B. 1227, fol. 243 vo
(63) Arch. de la Meuse, B. 1208, fol. 11 vo.
(64) Rosi�res, fol. 612.
(65) Comptes de 1591 et 1593. Arch. cit�es, B. 6.330 et 6.334, fol. 58 vo
(66) Voir le passage de Rosi�res dans notre article cit�, Ann, de l'Est et du Nord, t. III, avril 1907, p. 196. Le r�giment du maitre de camp Ismenes Galean avait �t� conduit de Rosi�res-aux-Salines de la ville de Saint-Mihiel, y tenir garnison pendant le passage de l'arm�e des reitres ennemis �. Comptes du 10 janvier 1592. Arch. cit�es, B. 1.227, fol. 37
(67) M�moire des choses les plus notables advenues en la province de Champagne (Travaux de l'Acad�mie de Reims), t. LXVIII, p. 407.
(68) Ann. de l'Est, art. cit�, 1. P. 439.
(69) Benoit Picard, Histoire de Toul, p. 673, et Pimodan, p. 211.
(70) Information cit�e plus haut.
(71) Dumont, les Ruines de la Meuse, t. III, p. 73. La carte d'�tat-major indique, sur le territoire d'Apremont, un bois Jurat et un bois Br�l� qui doit rappeler l'incendie de 1591.
(72) �� Nous nous sommes conduictz sagement et heureusement pr�s du roy, ayant battu l'ennemy o� nous l'avons trouve, ayant prins toutes les places qui se sont pr�sent�es, mais ayant pass� la Lorraine plus soudainement que je n'eusse voulu pour suivre ce que l'on me commandoyt. Mais l'on s'en repent � ceste heure. � �� Je ne s�ay, si l'occasion d'incommoder et presque ruiner monsieur de Lorr�ne se retrouvera telle, comme je l'ayt retrouv�e icy ; il m'a falu obeyr et non eslire. � Lettres � de Fresnes cit�es plus haut, p. 21, II. 1, et de Chasses du 18. Bezold, t. IV, P. 571, note 2.
(73) Les pr�tentions de Charles III, p. 248 et 252-3.
(74) Anquez, p. 32.
(75) Rapport du 10 mai 1593. Arch. cit�es, B. 10. 389, fol. 76 et vo.
(76) Requ�te de 1596� Id., D. 6.3 35.
(77) Information cit�e pl. haut.
(78) De nombreux documents l'indiquent partir de 1592 et surtout 1593 jusqu'� 1595, mais sans jamais sp�cifier les ravages de 1591.
(79) V. la-dessus dans le compte-rendu de notre ouvrage M. Ch. Pfister, Ann. de l'Est et du Nord, t. V, juillet 1909, p. 462-3, les restrictions tr�s justes sur la th�se que nous avons soutenue restrictions auxquelles nous adh�rons peu pr�s compl�tement.
(80) C'est ce qu'a fait Lepage, Statistique, p. 46 (cit� par Chatton, p. 141, note 3) pour le village de Barbezieux.
(81) C'est ce qui semble r�sulter du grand nombre des cultures d'avoines cit�es dans les documents indiqu�s plus haut.

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