BLAMONT.INFO

Documents sur Bl�mont (54) et le Bl�montois

 Pr�sentation

 Documents

 Recherche

 Contact

 
 Plan du site
 Historique du site
 
Texte pr�c�dent (dans l'ordre de mise en ligne)

Retour � la liste des textes - Classement chronologique et th�matique

Texte suivant (dans l'ordre de mise en ligne)

 
Page pr�c�dente

Histoire de l'abbaye de Saint-Sauveur et de Dom�vre  (10/10)

(notes de bas de page renum�rot�es et plac�es en fin de document)


M�moires de la Soci�t� d'arch�ologie lorraine - 1898

HISTOIRE DE L'ABBAYE DE SAINT-SAUVEUR ET DE DOMEVRE 1010-1789
Par M. l'abb� CHATTON

APPENDICE

Catalogues des lettres pontificales, royales, �piscopales et ducales, concernant l'abbaye de Saint-Sauveur et de Dom�vre.

I. - CATALOGUE DES BULLES OU LETTRES PONTIFICALES

1132. - Bulle d'Innocent II � Henry, �v�que de Toul, pour confirmer � son �glise cath�drale ses droits sur les abbaye : de Saint-Epvre, Saint-Mansuy, Moyenmoutier, Saint-Sauveur (1). (Arch. d�p., G. 1384, f� 8.)
1195 (17 des calendes de f�vrier). - Bulle de C�lestin III pour confirmer � l'abbaye de Haute-Seille les possessions que l'abbaye de Saint-Sauveur lui a c�d�es.
1315. - Bulle de L�on X pour ratifier l'�lection de Claude Hozelet. (Arch. d�p., H. 1368.)
1318. - Bulle de L�on X pour ratifier la r�signation de Claude Hauzelet en faveur de G�rardin-Jacquot Vivian. (Arch. d�p., H. 1368.)
1319. - Bulle de L�on X pour la r�serve de la maison presbyt�rale d'Amenoncourt � messire Claude Mangenot, avec facult� de regr�s. (Arch. d�p., H. 1368.)
1337. - Bulle de Paul III pour conf�rer la cure d'Amenoncourt � Henry Stricq, religieux de Saint-Sauveur. (Arch. d�p., H. 1368.)
1342 (6 des ides d'octobre). - Bulle de Paul III, qui annule une sentence de l'officialit� de Toul au sujet du conflit survenu entre l'abbaye de Saint-Sauveur et celle de Haute-Seille. (Arch. d�p. H. 343.)
1370 (7 des ides de novembre). - Bulle de saint Pie V pour la translation de l'abbaye de Saint-Sauveur � Dom�vre. (Arch. d�p., H. 1376.)
1376. - Bulle de Gr�goire XIII au sujet de la m�me translation. (Arch. d�p., H. 1368.)
1602. - Bulle de Cl�ment VIII pour accorder la coadjutorerie de l'abbaye de Dom�vre � S�bastien Malriat. (Arch. d�p., H. 1368.)
1602. - Bulle du m�me pour pourvoir Nicolas Grosjean, religieux de Dom�vre, de la cure d'Amenoncourt.
1621 (10 juillet). - Bulle de Gr�goire XV � l'�v�que de Toul pour lui confier la r�forme des Chanoines r�guliers. (Gallia christ., t. XIII, Inst., col. 540.)
I625 (29 novembre). - Bulle d'Urbain VIII pour approuver la r�forme des Chanoines r�guliers. (Ibid., col. 542.)
1628 (12 des calendes de novembre). - Bulle d'Urbain VIII pour la s�paration des menses des Chanoines de Dom�vre. (Arch. d�p., H. 137G.)
1646 (16 des calendes d'octobre). - Bulle d'Innocent X pour l'am�lioration de la messe canoniale. (Arch. d�p., H. 1376.)
1665 (7 f�vrier). - Bulle d'Alexandre VII accordant des indulgences � la confr�rie de Saint-S�bastien �tablie � Cirey. (Arch. d�p., H. 1450.)
1680 (15 mai). - Bulle d'Innocent XI ���confirmans articulos statutorum Congregationis Franciae de non acceptandis beneficiis et dimittendis ad libitum superioris �. (Arch. d�p., H. 150.)
1708 (30 juin). - Bulle adress�e � l'archev�que de Mayence, aux �v�ques de Spire et de B�le, pour terminer, selon le droit, le conflit survenu entre l'�v�que de Toul et le P. Collin, abb� de Dom�vre (qui en avait appel� au Saint-Si�ge), au sujet de sa juridiction. (Arch. d�p., H. 1383.)
1748 (janvier). - Bulle de Benoit XIV qui unit la messe abbatiale de Dom�vre au g�n�ralat de la Congr�gation.
1754 (22 ao�t). - Bref de Benoit XIV � l'�v�que de B�le pour l'informer que les Chanoines r�guliers de Dom�vre sont re�us appelants au Saint-Si�ge d'une sentence par laquelle l'�v�que de Metz avait d�suni la cure de Bl�merey de celle de Reillon, et que commission lui est donn�e, ou � son vicaire g�n�ral, de citer les parties � compara�tre devant lui. (Arch. d�p., G. 1019.)
Suppl�ment. - Le Registre (Arch. d�p., H. 1373) nous apprend que la biblioth�que de Dom�vre a conserv� jusqu'� la fin du XVIIIe si�cle plusieurs autres bulles dont nous n'avons pas rencontr� le texte. Elles avaient pour but de confirmer l'�lection des abb�s. En voici l'indication telle que nous l'avons trouv�e mentionn�e dans ce registre.
Pour les abb�s :
Jean de Bonviller 1453
Jacobi 1518
Nicolas Malriat 1552
S�bastien Malriat 1573
Christian Fabri 1612
Jean Marchal 1621
Cl�ment Philippe 1638
Leb�gue, coadjuteur 1664
Alaine 1689
Collin 1704
Piart 1722
Bexon 1745
Pillerel 1753
Leroy 1769
De Saintignon 1772

II. - CATALOGUE DES LETTRES IMP�RIALES OU ROYALES

912. - Dipl�me de Charles le Simple pour restituer Bonmoutier � l'�glise de Toul. (D. Calmet, t. 11, 2e' �dit., Preuv., pi�ce CLXX ; Benoit Picart, Hist. de Toul, Preuv., p. 17 ; Broulier, D�fense de l'�glise de Toul ; Mabillon, Annales ord. Bened., II.)
1702 (31 janvier). - De Versailles : Lettres par lesquelles Louis XIV prescrit l'ex�cution de l'arr�t du Conseil d'�tat (28 juin 1701 et 31 janvier 1702) qui ordonnait de proc�der � l'estimation du fonds et de la superficie et � l'arpentage des bois d�pendant de l'�v�ch� de Metz, situ�s aux environs de la saline de Moyenvic et affect�s � son entretien. (L'abbaye de Dom�vre poss�dait des for�ts � Arracourt, pr�s de Moyenvic.) (Arch. d�p., H. 1437.)
1708 (12 septembre). - Lettres de Louis XIV autorisant � citer devant le Parlement de Metz l'abb� Collin, de Dom�vre, les cur�s de Harbouey, Cirey, Val de Bonmoutier. (Arch. d�p., H. 1384.)
1709 (3 septembre). - Lettres de Louis XIV en faveur de Mgr Blouet de Camilly, �v�que de Toul, appelant comme d'abus devant le Parlement de Metz pour faire proscrire les statuts et ordonnances des abb�s de Dom�vre. (Arch. d�p., H. 1381 et 1383.)
1747 (23 septembre). - Brevet de Louis XV promettant son consentement � l'union perp�tuelle de l'abbaye r�guli�re de Dom�vre au g�n�ralat de la Congr�gation. (Arch. d�p., H. 1373.)
1748 (27 septembre). - Versailles : Lettres de Louis XV pour ratifier cette union. (Arch. d�p., H. 1373.)
1709 (6 juillet). - Lettres de Louis XV pour approuver les nouveaux statuts de la Congr�gation. (Arch. d�p., H. 1301.)

III. - CATALOGUE DES LETTRES �PISCOPALES

1143. - Lettres de Henry, �v�que de Toul, qui �change plusieurs terres avec l'abbaye de Saint-Sauveur. (D. Calmet, t. II, Preuv., col. CCCXXIV.)
1171. - Lettres de Pierre de Brixey, �v�que de Toul, qui d�pose l'abb� de Saint-Sauveur et termine un diff�rend survenu entre cette derni�re abbaye et celle de Haute-Seille. (D. Calmet, t. IL Preuv.,
Col. CCCLXIV.)
1183. - Lettres de Pierre de Brixey, qui donne � l'abbaye de Saint-Sauveur les autels de Cirey, Harbouey, les deux tiers des d�mes de Monney et la moiti� de l'�glise de Badonviller. (Arch. d�p., H. 1374.)
1193 (le 4 des ides de f�vrier). - Lettres de Jean, archev�que de Tr�ves, par lesquelles il confirme une transaction pass�e entre l'abbaye de Saint-Sauveur et celle de Haute-Seille. (Arch. d�p., H. 573.)
1193. - Lettres d'Eudes de Vaud�mont, �v�que de Toul, par laquelle il confirme la cession de Tanconville faite � l'abbaye de Haute-Seille par celle de Saint-Sauveur. (Arch. d�p., H. 573.)
1195. - Lettres d'Eudes de Vaud�mont, qui accorde � l'abbaye de Saint-Sauveur le patronage des cures de Barbas, Dom�vrc, Harbouey,Cirey, et l'exempte de plusieurs redevances annuelles. (Arch. d�p., 1374 et 1383.)
1242. - Lettres de Roger de Marcey, �v�que de Toul, par lesquelles il fait savoir que le vendredi d'avant la Nativit� de Notre-Dame, au mois de septembre 1242, Perrin, fils de seigneur Simon, chevalier de Nancy, a engag� � l'abb� de Saint-Sauveur sa vouerie de Burthecourt pour 20 livres de messins. (Arch. d�p., H. 1405.)
1251. - Cirographe d'Eudes de Sorcy, �v�que de Toul, par lequel il confirme � l'abbaye de Saint-Sauveur la possession de l'�glise de Bon-Moutier en �change de tous les droits que cette abbaye c�de aux chanoines de Liverdun sur Conflans, Pompey et Saint-Marc. (Arch. d�p., G. 219.)
1251 (juillet). - Lettres de Jacques, �v�que de Metz, qui atteste que Jean, chevalier d'Athienville, a donn� � l'abbaye de Saint-Sauveur les d�mes de Sorn�ville, Monney, Pierrepont, avec le patronage de cette cure. (Arch. d�p., H. 1374.)
1256 (juillet) (2). - Lettres de G., �v�que de Toul, qui approuve la donation des droits de patronage et de d�mes � Fenneviller, que la famille de Barbay a faite � l'abbaye de Saint-Sauveur. (Arch. d�p., H. 1374.)
1256 (le mercredi avant la f�te de sainte Madeleine). - Lettres par lesquelles Gilles de Sorcy, �v�que de Toul, atteste que Fulcho, s�n�chal de Toul, a c�d� � l'abbaye de Saint-Sauveur sa vouerie et ses droits seigneuriaux sur M�nillot, pr�s Choloy. (Arch. d�p., H. 1440.)
1257 (samedi apr�s la f�te de la Toussaint). - Lettres par lesquelles Gilles de Sorcy, �v�que de Toul, atteste que Cugnard, cur� de Lupcourt, apr�s avoir contest� au cur� de Saint-Sauveur (patron de la cure dudit lieu) la d�me des novales, renonce spontan�ment � ses pr�tentions, et pour toujours, sous peine d'excommunication. (Arch. d�p., H. 1405.)
1263 (mars). - Lettres par lesquelles Gilles de Sorcy, �v�que de Toul, atteste que l'abbaye de Saint-Sauveur a �chang� avec le chapitre de Tout sa seigneurie de M�nillot contre la seigneurie de Bauzemont. (Arch. d�p., H. 1440.)
1264. - Lettres de G. (3), �v�que de Toul, par lesquelles il confirme � l'abbaye de Saint-Sauveur les concessions de juridiction spirituelle faites par ses pr�d�cesseurs. (Arch. d�p., H. 1374.)
1281 (15 ao�t). - Lettres de Conrad, �v�que de Toul, par lesquelles il ratifie toutes les concessions faites par ses pr�d�cesseurs � Saint-Sauveur et � Haute-Seille et les transactions survenues entre ces deux maisons. (Arch. d�p., H. 545.)
1345. - Lettres de Thomas de Bourl�mont, �v�que de Toul, approuvant le testament de Fran�ois de Herb�viller, �cuyer, qui, avec le consentement de Cl�mence, sa femme, et de Henri, son fils, fonde une chapelle au c�t� gauche de l'�glise paroissiale de Herb�viller (laquelle chapelle fut desservie par un chanoine de Dom�vre). (Arch. d�p., H. 1378.)
1355 ? (date fausse, plut�t 1363, 4 mars). - Lettres de Jean, �v�que de Metz, par lesquelles il accorde � l'abbaye de Saint-Sauveur le droit de patronage sur plusieurs paroisses de son dioc�se. (Arch. d�p., H 1374.)
1450 (4 ao�t). - Lettres de l'�v�que de Metz par lesquelles il conf�re l'institution � Didier, chanoine de Dom�vre, pour la cure de Sorn�ville. (Arch. d�p., H. 1461.)
1460 (18 juin). - Lettres de Guillaume Fil�tre, �v�que de Toul, par lesquelles il donne son consentement � l'union de la cure de Lupcourt � l'abbaye de Saint-Sauveur. (Arch. d�p., H. 1410.)
1470 (20 juin). - Lettres de Georges de Bade, �v�que de Metz, aux fid�les de l'archidiacon� de Sarrebourg, pour solliciter des aum�nes destin�es � la reconstruction de l'abbaye de Saint-Sauveur, br�l�e le 30 avril de la m�me ann�e. (H. 1374.)
1510 (28 septembre). - Lettres de l'�v�que de Metz par lesquelles il conf�re l'institution � Gadet, chanoine de Dom�vre, pour la cure de Sorn�ville. (Arch. d�p., H. 1461.)
1517 (7 octobre). - Lettres par lesquelles Christophe, �v�que de Christopolis, suffragant de Hugues des Hazards, atteste qu'il a consacr� une �glise et un autel � Saint-Sauveur en l'honneur de la glorieuse Vierge Marie et en m�moire des saints Remi, Fiacre et Urbain.
(Arch. d�p., H. 1379.)
1571 (12 juin). - De Sorcy : Lettres de Pierre du Chatelet, �v�que de Toul, � l'abb� de Saint-Sauveur au sujet de la translation de son abbaye � Dom�vre. (Arch. d�p., H. 1375.)
1603 (12 juin). - Lettres de M. de Maillane, �v�que de Toul, par lesquelles il confirme les droits de l'abbaye de Dom�vre, � condition que cela ne pr�judiciera pas � ses droits d'Ordinaire. (D�fense de l'�glise de Toul, par Broulier, Pi�ces justificatives, p. LXXVII.)
1623 (2 f�vrier). - Lettres de Jean des Porcellets de Maillane par lesquelles il impose la r�gle du B. P. Fourier aux Chanoines r�guliers qui veulent suivre une plus stricte observance. (Gall. christ., t. XIII, inst., col. 541.)
1630. - Lettres du cardinal de Lorraine, �v�que de Toul, par lesquelles il permet � l'abb� Fabri d'�changer le gagnage d'Ancerviller contre les terres de Maizi�res. (Arch. d�p., H. 1368.)
1669 (18 mars). - De Vic : Lettres de Georges d'Aubusson, �v�que de Metz, par lesquelles il conf�re � Joseph Richard l'institution � la cure de Sorn�ville, vacante par la r�signation de Nicolas Vauchier. (Arch. d�p., H. 1461.)
1685 (10 ao�t). - Toul : Lettres de Jacques de Fioux, �v�que de Toul, par lesquelles il autorise le R. P. Philippe Georges, g�n�ral de la Congr�gation, � user de la mitre, de la crosse, du camail et ornements pontificaux, � la messe, aux v�pres solennelles, dans toutes les c�r�monies et assembl�es (privil�ge qu'on revendiqua pour les abb�s de Dom�vre lorsque, de droit, ils furent g�n�raux de la Congr�gation, � partir de 1748). (Arch. d�p., H. 1382.)
1692 (25 novembre). - Toul : Lettres de Henry de Thiard-Bissy par lesquelles il permet au g�n�ral de la Congr�gation de porter la mitre, la crosse et autres ornements pontificaux dans les paroisses qui lui sont soumises, mais non ailleurs ni en sa pr�sence, � moins que par permission expresse. (Arch. d�p., H. 1382.)
1692 (2 d�cembre). - Lettres d'Hippolyte de B�thune, �v�que de Verdun, par lesquelles il d�clare qu'il est convenable que le Saint-Si�ge accorde au g�n�ral de la Congr�gation de Notre-Sauveur l'usage de la mitre, de la crosse et autres ornements pontificaux, le pouvoir de r�concilier les �glises et les cimeti�res, pourvu qu'i n'use de ce droit que dans les maisons de sa Congr�gation et avec le consentement de l'Ordinaire du lieu. (Arch. d�p., H. 1382.)
1706 (3 janvier).- Lettres de Henry Ch. du Cambout de Coislin, �v�que de Metz, par lesquelles il institue � la cure de Sorn�ville Jean J�r�me, chanoine de Dom�vre. (Arch. d�p., H. 1461 et 1462.)
1706 (3 octobre). - Lettres du m�me �v�que par lesquelles il institue le sieur Demangeot � la cure de Sorn�ville. (Arch. d�p., H. 1461 et 1462.)
1708 (30 avril). - de Badonviller : Lettres de Fran�ois Blouet de Camilly (en cours de visite pastorale) par lesquelles il ordonne au doyen de Salm de faire distribuer des saintes Huiles aux Chanoines r�guliers qui d�pendaient de l'abb� de Dom�vre, et d�savoue la conduite ant�rieure du doyen en cette occasion. (Arch. d�p., H. 1383.)
1722 (15) avril). - De Henry Ch. du Cambout de Coislin par lesquelles il ordonne l'achat d'un mobilier plus convenable et certaines r�fections � l'�glise de Saint-Georges (d�pendante de l'abbaye de Dom�vre). (Arch. d�p., H. 1460.)
1726 (19 octobre). - Lettres du m�me �v�que par lesquelles il institue � la cure de Sorn�ville Charles-G�rard Fran�ois, pour succ�der � Jean Demangeot. (Arch. d�p., H. 1462.)
1727 (10 mai). - Lettres du m�me �v�que par lesquelles il ordonne d'ex�cuter des r�parations urgentes � l'�glise de Saint-Georges (desservie par les religieux de Dom�vre) dans le d�lai de six mois, sous peine d'interdit. (Arch. d�p., H. 1460.)
1727 (26 ao�t). - Lettres pour insister sur la m�me ordonnance et menacer d'interdit. (Arch. d�p., H. 1460.)
1727 (9 octobre). - Lettres de Mgr B�gon par lesquelles il permet aux religieux de Dom�vre d'accepter la fondation de Bouchart de Gemingotte, seigneur de Herb�viller, et d'aller c�l�brer la messe dans cette paroisse, pour se conformer aux clauses du testament. (Arch. d�p., H. 1378.)
1728 (17 novembre). - Lettres de Henri Ch. du Cambout de Coislin, �v�que de Metz, pour prescrire plusieurs nouvelles r�parations dans l'�glise Saint-Georges et plusieurs autres d�j� ordonn�es, sous peine d'interdit. (Arch. d�p., H. 1460.)
1729 (16 mars). - Lettres par lesquelles Mgr Coislin nomme M. Marchal, cur� d'Emberm�nil, pour examiner les contestations �lev�es entre les habitants de Bl�merey, Reillon, Chazelles et Gondrexon au sujet de l'�rection de Bl�merey en paroisse. (Arch. d�p., G. 1019.)
1731 (29 juin). - Lettres de Mgr J�r�me B�gon par lesquelles il ordonne l'agrandissement de l'�glise du Val de Bon-Mouticr (Arch. d�p., H. 1463.)
1731 (27 d�cembre). - D�cret de Scipion-J�r�me B�gon, �v�que de Toul, touchant le conflit des gens de Petitmont et du Val au sujet de l'�rection d'une cure � Petitmont (devant �tre desservie par les Chanoines de Dom�vre.) (Arch. d�p., H. 1456.)
1732 (30 juillet). - Lettres de Scipion-J�r�me B�gon, �v�que de Toul, par lesquelles il ordonne que les demandeurs (les habitants de Petitmont) se pourvoiront devant l'oflicial pour qu'on statue sur les moyens d'opposition et de nullit� des d�fendeurs. (Les demandeurs avaient sollicit� la permission de construire une �glise � Petitmont pour la faire �riger en cure en la d�sunissant du Val de Bon- Moutier.) (Arch. d�p., H. 1456.)
1749 (31 d�cembre). - Lettres par lesquelles Cl. de Saint-Simon, �v�que de Metz, nomme M. Marchal, cur� d'Emberm�nil, pour examiner le bien fond� de la requ�te des habitants de Bl�merey. (Arch. d�p., G. 1019.)

IV. - CATALOGUE DES LETTRES DUCALES

1167 (4). - Lettres de Simon, duc de Lorraine, par lesquelles il fait savoir que la seigneurie de Burthecourt-aux-Ch�nes, appartenant � l'abbaye de Saint-Sauveur, ayant �t� accabl�e d'exactions par son vou�, il accepte la faveur de l'�v�que de Toul, qui le nomme vou� libre, ���liber advocatus �, de la m�me terre. Le m�me duc fixe pour l'avenir les droits utiles du vou�. (Arch. d�p., H. 1403.)
1267 (en janvier). - Lettres de Ferry III par lesquelles il fait savoir que Perrin, fils de Simon de Morey, a engag� � l'abbaye de Saint-Sauveur sa vouerie de Burthecourt pour 30 livres de messins. (Arch. d�p., H. 1405.) (5)
1334. - Lettres du duc Raoul par lesquelles il accorde des droits de sauvegarde � l'abbaye de Saint-Sauveur pour le gagnage qu'elle poss�de � Bauzemont moyennant une redevance annuelle de 10 resaux d'avoine. (Arch. d�p., H. 1378.)
1362 (le mercredi apr�s la f�te de saint Denis). - Lettres de Jean, duc de Lorraine, par lesquelles il confirme � l'abbaye de Saint-Sauveur ses droits et privil�ges � Burthecourt-aux-Ch�nes. (Arch. d�p., H. 1403.)
1326 (9 mai). - Lettres patentes du duc Antoine par lesquelles il confirme � l'abbaye de Saint-Sauveur le droit de prendre son affouage au B�nabois et ce qu'il faut pour entretenir sa maison, son moulin et son usine. (Arch. d�p., B. 16, f� CCXXXII, et H. 1374.)
1343 (13 septembre). - Lettres patentes du duc Antoine par lescjuelles il fixe les droits de haute justice qui appartiendront aux abb�s de Saint-Sauveur, � Dom�vre, et ceux qui appartiendront aux conservateurs. (Arch. d�p., H. 1374, B. 436, f0 94, et layette : abbaye d'Orval, n� 4.)
1554 (29 septembre). - Lettres patentes de Nicolas de Lorraine, comte de Vaud�mont, tuteur de Charles III, par lesquelles il termine plusieurs contestations survenues entre l'abb� de Saint-Sauveur et les habitants de Dom�vre au sujet de certains droits de corv�es, amendes de bois, gages pris aux d�linquants, et de la jouissance de la rivi�re. (Arch. d�p., H. 1374 et 1388.)
1563 (16 avril). - De Nancy : Lettres patentes de Charles III (conservateur de Dom�vre � cause de sa seigneurie de Lun�ville) par lesquelles il donne mandat � Dominique Champenois et � Louis de la Mothe de terminer � l'amiable les difficult�s survenues entre l'abb� de Saint-Sauveur et les habitants de Dom�vre (si faire se peut), ou de les terminer par une sentence qui sera soumise � son bon plaisir dans le cas o� les parties ne voudraient pas s'accorder.
(Arch. d�p., H. 1388.)
1563 (17 avril). - De Nancy : Lettres (pareilles aux pr�c�dentes) de Christine de Danemark comme ayant aussi la conservation de Dom�vre � cause de sa seigneurie de Bl�mont. (Arch. d�p., H. 1388.)
1564 (4 janvier). - De Nancy : Lettres patentes de Charles III pour donner commission aux m�mes juges que ci-devant de terminer juridiquement et par sentence d�finitive le proc�s engag� entre l'abb� de Saint-Sauveur et les habitants de Dom�vre. (Arch. d�p., H. 1388.)
l564 (4 janvier). - de Nancy : Lettres patentes de Christine de Danemark dans le m�me sens que les pr�c�dentes. (Arch. d�p., H. 1388.)
1565 (30 avril). - Lettres patentes de Charles III par lesquelles il exempte le maire de l'abb� de Dom�vre des aides g�n�rales, corv�es, charrois ; augmente la taxe des amendes des bois et m�sus champ�tres ; confirme � l'abb� le droit d'embrochage du vin, et permet de r�tablir les carcans qui �taient devant la cour abbatiale (Arch. d�p., H. 1388.)
1565 (12 juin). - De Pont-�-Mousson : Lettres de Christine de Danemark dans le m�me sens que les pr�c�dentes. (Arch. d�p., H. 1388.)
1565 (1er d�cembre). - De Bl�mont : Lettres de Christine de Danemark par lesquelles elle accorde � Nicolas Malriat la permission de mettre son breuil de Dom�vre en embannie. (Arch. d�p., H. 1388.)
1565 (20 d�cembre). - De Nancy : Lettres de Charles III dans le m�me sens que les pr�c�dentes. (Arch. d�p., H. 1388.)
1569 (1er octobre). - Lettres de Christine de Danemark pour permettre la translation de l'abbaye de Saint-Sauveur h Dom�vrc. (Arch. d�p., H. 1308.)
1570 (14 mai). - De Lun�ville : Lettres patentes de Charles III par lesquelles il autorise la translation de l'abbaye de Saint-Sauveur � Dom�vre. (Arch. d�p., B. 40, f� 45 ; H. 1473 ; Gallia christ., t. XIII, inst., col. 537.)
1574 (30 mars, avant P�ques). - De Fridberg : Lettres de Christine de Danemark par lesquelles elle accorde une r�duction du don gratuit aux religieux de Dom�vre � cause de la construction de leur monast�re. (Arch. d�p., B. 3288.)
1597 (24 juillet). - De Nancy : Lettres par lesquelles Charles III accorde � l'abbaye de Dom�vre un second muid de sel � prendre annuellement sur ses salines de Moyenvic, jusques � son bon plaisir. (Arch. d�p., H. 1427.)
1607 (14 juillet). - De Nancy : Lettres par lesquelles Charles III ordonne de livrer deux muids de sel, comme d'habitude, � l'abbaye de Dom�vre. (Les officiers de la saline s'y �taient refus�s sur l'avis de Messieurs de la Chambre des Comptes.) (Arch. d�p., H. 1437.)
1623 (19 d�cembre). - Lettres du duc Henri II par lesquelles il c�de au sieur Aubertin, conseiller d'�tat et priv� de l'�v�ch� de Metz (seigneur de Juvrecourt), ce qui lui appartient au village de Bathel�mont en haute, moyenne et basse justice, tant ce qui est mouvant du duch� de Lorraine, que ce qui est mouvant de l'�v�ch� de Metz. (Arch. d�p., H. 1438.)
1638 (15 octobre). - De Thann : Lettres par lesquelles Charles IV agr�e la requ�te de Pierre Fourier et permet � l'abb� Cl�ment Philippe de prendre possession de son temporel de Dom�vre. (Arch. d�p., H. 1382.)
1699 (1er mars). - Lettre de cachet du duc L�opold pour faire recevoir comme oblat, � l'abbaye de Dom�vre, Claude Nicolas, ancien officier de l'h�tel de Charles IV. (Arch. d�p., H. 1381.)
1712 (22 d�cembre). - De Lun�ville : Lettres du duc L�opold par lesquelles il atteste que les religieux de Dom�vre ont satisfait aux droits d'amortissement en payant la somme de 2.200 fr. au Tr�sor. (Arch. d�p., H. 1381.)
1723 (7 f�vrier). - Lettre de cachet du duc L�opold pour faire admettre comme oblat � l'abbaye de Dom�vre le sieur Legrand, ancien chevau-l�ger. (Arch. d�p., H. 1381.)
1724 (27 juin). - Lun�ville : Lettres de L�opold par lesquelles il termine les contestations survenues entre les habitants de Dom�vre et l'abb� Piart au sujet de l'entrelien de l'�glise paroissiale de Dom�vre et de la cr�ation des officiers de justice. (Arch. d�p., H. 1375.)
1726 (mai). - De Nancy : Lettre de cachet de L�opold pour faire admettre comme oblat, � l'abbaye de Dom�vre, Jean-Henri Hattembach, en remplacement du nomm� Legrand, d�c�d�. (Arch. d�p., H. 1381.)
1726 (15 ao�t). - Lettre de cachet par laquelle L�opold ordonne � l'abbaye de Dom�vre de payer 130 livres par an � Jean-Henri Hattembach (ancien huissier de la chambre de Mesdames les princesses admis comme obiat � Dom�vre), pour qu'il puisse se remettre en pension o� il voudra. (Arch. d�p., H. 1381.)
1727 (17 juin). - Lettres de L�opold (extraites du registre du Conseil d'�tat) par lesquelles L�opold maintient l'abb� Piart dans le droit de percevoir la totalit� des amendes ou embannies (droit contest� par les habitants). (Arch. d�p., H. 1392.)
1747 (21 novembre). - Lettre du duc Stanislas au Pape pour qu'il approuve l'union perp�tuelle de l'abbaye r�guli�re de Dom�vre au g�n�ralat de la Congr�gation. (Durival, Descript. de la Loir., t. I., p. 193.)
1748 (21 novembre). - De Lun�ville : Lettre de Stanislas pour consentir � la m�me union. (Arch. d�p., H. 1373.)
1749 (24 f�vrier). - Lettres de Stanislas par lesquelles il permet dans ses �tats l'ex�cution des bulles de Sa Saintet� (dat�es des ides de janvier 1748) et relatives � l'union du g�n�ralat de la Congr�gation � la dignit� abbatiale de Dom�vre. (Arch. d�p., H. 1373.)

PI�CES JUSTIFICATIVES (6)
ET
Examen de l'authenticit� d'une charte du duc Simon de Lorraine.


I
Donations d'Agn�s, comtesse de Salm, en faveur de l'abbaye de Saint-Sauveur.
De l'an 1138, 22 mars.
(Origine : Arch. d�p., H. 1374, copie du XVIIIe si�cle.)

Ego Agnes comitissa pro remedio animae meae et antecessorum meorum fratribus et ecclesiae Sanctae Mariae apud Sanctum Salvatorem, confirmo presenti scripto ea quae ab antecessoribus principibus Salmeis et dominis hujus meae terrae donata sunt eis nec non nonam semper partem omnium quae decimantur ; item annonae, vini, caseorum, porcorum, equorum, in locis quae sic paetitulantur : scilicet Guironisvilla (7), Couveis, Blumereis, Herbueisvillers, Bommieurtis ; confirmo etiam et concedo eis terram datam cum liberis hominibus qui morabantur Herbeis (8) ut liberam ab omni exactione curiae Guironisvilla; habeant. Confirmo etiam medietatam ecclesiae de Raone quae data est eis pro remedio animae comitis Godefridi mariti mei ; nec non medietatem ejusdem villae cum banno quam dedi similiter pro filio meo Willelmo qui illic jacet ; et quia id quod ad Raonum habebant et ut dixi, illi ceclesiae dedi, partitur cum episcopo Tullensi partim dividens est, quia de piscatura minister episcopi nhbil debet habere nisi quod specialiter presentiae episcopi defertur; similiter de redditibus molarum quae ibi abstrahuntur vel cum venduntur aut abducuntur, nichil ad episcopum, ita similiter mea erant et fratribus dedi. Saltus vero ejusdem villae perducitur usquc ad locum qui dicitur Loudamont in quo illi qui avilores sunt saltus singulis annis debent deferre ad cellarium fratrum dimidium sextarium mellis quod prius deferebant ad cellarium Petrae perforatte; forestarium suum ibi fratres habebunt. Dedi etiam eis in eadem villa homines, mulieres cum liberis suis quos ibi habebam et qui ex eodem allodio meo agnoscuntur esse. Testes scripti : Sigillum Agnetis comitissse - S. Bertramni abbatis S. Salvatoris - S. Radulphi de Valtermanges - S. Bercardi - S. Cononis villici Guironisvillae - S. Helyas dapiferi comitissae - S. Ricardi Retisi - S. Hascelini Sartement et fratris Acheberti - S. Joannis de Sancto Salvatore - S. Lodoici - S. Hedwici - S. Werneri de Alta Sylva - S. Conradi - datum XI kalendas Aprilis anno Domini MCXXXVIII.

II
Donation de la chapelle et des d�mes de Pierreperc�e, par Henri, comte de Salm.
Sans date.
(Origine : Arch. d�p., H. 1374, copie moderne.)
Ego Henricus cornes de Salmis tam presentibus quam futuris testimonium veritati perhibemus declarantes universis fidelibus quod remedio animarum patris mei et matris meae et pro salute mea dedi in perpetuum donum ecclesiae Sancti Salvatoris liberam capellam meam in Castro de Petra perforata et decimas corweae meae; decimas quoque universorum quicumque ibi laboraverint ; d�cimas vineae meae ; decimas vaccarum mearum, decimum vitulum, decimum caseum, decimas equorum, porcorum omnium laude et assensu uxoris meae Judith et testimonio militum meorum qui huic donationi meae adfuerunt quorum nomina sunt haec : Johannes, Obricus et Bernardus fratres ; Bonus Valetus miles de Bladmont, Herboueta cellarius et alii quamplures.

III
Simon, duc de Lorraine, est nomm� par l'�v�que de Tout vou� libre ���liber advocatus � de la terre de Burthecourt, dont les abb�s de Saint-Sauveur sont seigneurs fonciers. - Il fixe pour l'avenir les droits utiles du vou�.
De l'an 1167 (?) (Origine : Arch. d�p., H. 1405, et d'apr�s une copie du XVIe si�cle.)

Symon, dux et marchio Lotharingiae principibus et populis suis salutem. Cum opprimeretur Ecclesia Sancti Salvatoris in villa que dicitur Bertrecort ab advocato ipsius ville, ego commonitus a domino meo episcopo, de cujus dono liber advocatus sum predicte ville, exquisivi per sacramentum quid advocatus de advocatia sua in predicta villa debet accipere. Relatum est itaque et confirmatum est a me et statutum lege perpetua ut qui amodo advocatus fuerit ville, hoc proadvocatia sua habeat, nec amplius, medio maio de unaquaque tantum domo in qua fit ignis (exceplis dumtaxat domibus que de dominicatu sunt abbatis), unum nummum et unum panem, et Honerato illius domus rustico herbam vel in prato servare equum nocte un�. In festivitate Sancti Remigii similiter de singulis domibus unum nummum et unum panem et manipulum advene. In natale Domini ad festivitatem Sancti Stephani unum nummum et panem et wartellum avene de villa.
In placitis nihil advocatus habebit nisi sanguis humanus vulnerando effusus fuerit vel de furto quis probatus vel ad bellum (9) judicatus : ibi habebit terciara partem justitie cum abbate. In coeteris omnibus nihil nisi ab abbate vel ministro suo ut vim inferat vocatus fuerit; et si rusticus justiciam fecerit, exquiretur ab eo pro justicia secindum considerationem infidelitatis hominum, nisi sit talis culpa que in dedecus et dampnum domini sui venisse comprobetur advocatus tamen de propriis reditibus suis advocatie sue placitabit sed per villicum ville et judicium scabinionis in his accipiet terciam partem justicie sed consideratione ministrorum. Et si aliquis causam habuerit cum aliquo infra villam et bannum, nec proclamatio fiet ad advocatura, nec advocatus inde placitabit nisi sit vocatus ab abbate vel suo ministro ; habet preterea advocatus quatuor quarteria ad Wacheville : in ipsis abbas prorsus nichil accipit, sed totum per se advocatus ut nihil in placitis ville accipiat nisi, sicut superius divisum est, decursus suos et nuntios si quos in villa vel ex villa necesse habuerit, illi predicta quarteria ministrabunlur servicium quoque meum quod singulis annis habeo in villa octo solidis terminavi. Si vero de predicta villa homo vel femina egressi ad aliam villam et bannum Sancti Salvatoris migraverint illuc, nec villicus, nec advocatus illos sequentur aliqua reclamatione sue subjectionnis.Si autem alibi transfuerint,homo nummum unum pro advocatia sua dabit, mulier nichil ; justiciam nullam supra habebit advocatus nisi commonitus a villico abbatis. In constituendis ministris nullus habet aliquid jus nisi solus abbas. Scripto huic sic auctoritatem episcopi et nostram imprimimus ut quisquis advocatus existens excesserit prescriptam determinationem et ultra aliquid acceperit, comprobatus vel proclamatus ab abbate sciat se amisisse advocatiam, et quia rapina est, bannum regis et ducis se incurrisse senciat; nihilominus propter justiciam christianitatis et episcopi qua defenduntur servi Dei sacerdotes, se excommunicatum cognoverit.
Anno Domini. M� C� LX� VII�.

Examen de l'authenticit� de la charte pr�c�dente portant la date de 1167.
(Acte en parchemin mesurant 0m308 de hauteur sur 0m272 de largeur. Origine : Arch. d�p., H. 1405.)

La charte du duc Simon en faveur de l'abbaye de Saint-Sauveur est int�ressante parce qu'elle est assez explicite pour nous donner une juste id�e des droits et des devoirs d'un vou� sur une terre eccl�siastique au XIIe si�cle; elle l'est surtout parce qu'elle nous parle d'un genre particulier de voues, liber advocatus, dont il est rarement fait mention dans les documents historiques. Mais on peut se demander si cette charte est authentique, car sa date de 1167 parait �tre fausse de prime abord puisque Simon Ier a r�gn� de 1115 � 1139, et Simon II de 11763 � 1205.
D�s lors, deux questions peuvent �tre pos�es :
1� Le texte de cette charte est-il authentique, quoique la date indiqu�e soit fausse ?
2� Si le texte est authentique, � quel duc faut-il l'attribuer ? Est-ce � Simon Ier ou � Simon II ?

I. Le texte de cette charte est-il authentique ?
Pour r�soudre cette premi�re question, il est bon d'observer d'abord que le doute �lev� sur l'authenticit� de cet acte est surtout motiv� par cette remarque que la date est fausse et qu'elle occupe une place qui est la moins habituelle (10). Une date fausse n'est pas une raison suffisante � elle seule pour faire rejeter un acte comme faux, car une erreur peut se glisser sous la plume d'un scribe de bonne foi ; cela arrive encore journellement dans la r�daction des actes officiels les plus authentiques. Quant � sa place inaccoutum�e, elle peut s'expliquer, comme nous le verrons tout � l'heure. - La critique, pour formuler un jugement, doit donc pousser plus loin ses investigations ; elle doit demander aux preuves intrins�ques et extrins�ques toute la somme d'informations qu'elles peuvent fournir. Ici, les preuves extrins�ques ne peuvent �tre abondantes, car aucun t�moin de l'acte n'est cit�. L'�v�que de Toul, qu'on fait intervenir, n'y est pas d�sign� nomm�ment ; le contexte ne fournit aucune indication caract�ristique qui distingue le duc Simon des autres ducs ; Honor�, l'intendant de l'abb� � Burthecourt, le seul qui soit mentionn� par son nom propre avec le duc Simon, est un personnage trop obscur pour qu'on puisse d�terminer l'�poque de sa vie.
Cependant, il nous reste le t�moignage de Richer ; cet auteur, qui �crivait au milieu du XIIIe si�cle, a pris connaissance du contenu de cette charte, car il en a donn� le r�sum� au chapitre XVII du IIe livre de sa Chronique de Senones. Ce d�tail a sa valeur, car il prouve que si la charte en question est apocryphe, elle remonte au moins � cette �poque d�j� recul�e.
Quant aux preuves intrins�ques du domaine de la pal�ographie, je suis heureux de pouvoir produire le t�moignage de savants tels que MM. Charavay, expert en autographes; Giry, professeur � l'�cole des Chartes ; Duvernoy, archiviste de Meurthe-et-Moselle ; Pfister, professeur d'histoire � la Facult� des lettres de Nancy. Ces Messieurs ont examin� attentivement cet acte en parchemin, en d�cembre 1896, et sont tomb�s d'accord pour conclure que, par son �criture, il appartient � la fin du XIIe si�cle. De l'avis de ces �rudits, il pourrait donc �tre de l'an 1167.
D�s lors, si cette charte �tait l'oeuvre d'un faussaire, il faudrait convenir que ce faussaire n'�tait pas le premier venu, car l'�criture, le formulaire employ�, les d�tails exprim�s supposent des connaissances et du talent. Or, la premi�re pr�occupation d'un faussaire qui veut donner � sa composition les couleurs de l'authenticit�, c'est de lui marquer une date vraisemblable et conforme � la v�rit� historique. Dans le cas particulier, rien ne lui �tait plus facile, puisque, �tant ant�rieur � Richer, il �tait contemporain ou presque contemporain des ducs Simon � l'un desquels il attribuait la paternit� de son titre. Si donc cette pr�caution si �l�mentaire et si facile n'a pas �t� prise, quand des difficult�s beaucoup plus s�rieuses ont �t� vaincues, c'est que ce document ne vient pas d'un auteur de mauvaise foi ; son attention, appliqu�e � cacher sa supercherie, n'e�t pu laisser passer une faute si grossi�re et si �vidente. L'erreur, quand il y a erreur de ce genre dans des actes qui r�unissent ces conditions, milite plut�t en faveur de leur authenticit� et doit �tre attribu�e � l'inadvertance du scribe.
Mais la date de 1167 ne me para�t m�me pas certainement erron�e.
Voici comment :
Il suffit de jeter un coup d'oeil sur la s�rie des chartes en faveur de l'abbaye de Beaupr� ou de Saint-Remy de Lun�ville, ou sur le volume de pi�ces justificatives publi�es par D. Calmet, pour constater que parmi celles qui sont du XIIe si�cle il n'est pas rare d'en rencontrer qui

Cliquez pour agrandir

ne sont point dat�es (11). D'autre part, M. Giry fait remarquer que ���q�s l'�poque la plus ancienne, pour �viter de recourir trop souvent aux originaux et les pr�server des risques de pertes ou de dommages dont une fr�quente production les aurait menac�s, on en a fr�quemment ex�cut� des copies. Le caract�re qui fait le plus ordinairement et le plus facilement reconna�tre ces copies est l'absence de signes de validation (12) �.Cependant l'absence de ces signes n'est pas un indice absolument s�r, car des copistes se sont appliqu�s jusqu'� imiter les monogrammes, les paraphes et les incisions qui marquent la place du sceau.
Il me semble que la charte en parchemin conserv�e aux Archives de Meurthe-et-Moselle (H. 1405), et qui porte la suscription de Simon, duc et marquis, est une de ces copier figur�es, comme on les appelle. La date de 1167 serait celle de la transcription. Sa place inaccoutum�e au bas de l'acte et bien loin des derniers mots du texte serait suflisamment justifi�e par cette raison qu'on est en pr�sence d'une copie, et non d'un original (13). Cette hypoth�se est corrobor�e par un autre d�tail que j'ai observ�. J'ai rencontr� une copie plus r�cente de cette charte du duc Simon ; elle est du XVIe si�cle. Or, � la suite de cette transcription, on y voit les chiffres suivants plac�s les uns au-dessous des autres :
1167
1242
1237
1260
1362
Que signifie cette colonne de nombres, si elle n'est pas l'indication des diff�rentes ann�es o� l'on a ex�cut� des copies du m�me acte ?

Cependant, si quelqu'un pr�f�rait consid�rer cette pi�ce que nous �tudions comme un document original, son opinion ne me para�trait pas d�pourvue de tout fondement. La diflicult� de la date pourrait s'expliquer par cela qu'une main inhabile et peu scrupuleuse l'y a ajout�e dans la suite des temps (14). De fait, les traits par lesquels elle est exprim�e sont d'un noir plus fonc� que ceux des lettres qui composent le texte. Mais ce dernier d�tail ne me parait pas �tre un �l�ment important pour r�soudre le probl�me, car un chercheur, en d�pouillant les papiers de l'abbaye � une �poque quelconque, a bien pu �tre tent� de rafra�chir � l'encre les chiffres d'une date qui commen�ait � p�lir.

II. Faut-il attribuer cette charte � Simon Ier ou � Simon II ?
Si l'on admet l'hypoth�se que nous proposons, � savoir que nous sommes en pr�sence d'un acte qui est une copie figur�e de l'an 1167, il faut n�cessairement en rapporter la teneur � Simon Ier, puisque Simon II n'a commenc� � r�gner qu'en 1176. C'est l'avis de D. Calmet, qui exprime son opinion sans en indiquer les motifs. (Hist. de Lorr., 1er �dit., t. II, col. 6.) Il pr�sume qu'il faut lire l'ann�e 1123, et non 1153, marqu�e par Richer (lib. II, cap. XVII). Ce mill�sime de 1153 fourni par Richer est encore favorable � notre opinion et fait supposer que cet auteur a bien pu avoir entre les mains une autre copie que la n�tre qui portait cette date (1153). (Cette m�thode pr�tant � la confusion, l'exp�rience a d� y faire renoncer.) Mais voici qui me semble beaucoup plus fort en faveur du m�me sentiment.
D'apr�s l'extrait d'un cartulaire qui n'est plus aux Archives de Meurthe-et-Moselle et qui est intitul� ���Antiqua Sancti Salvatoris Documenta (15) �, Mathieu Ier exer�ait d�j� les fonctions de vou� de Saint-Sauveur � Burthecourt en l'an 1156 ; il avait donc d� recevoir ce titre de Simon Ier, son p�re, car les termes de la charte que nous �tudions expriment une donation premi�re et non une confirmation de la qualit� de vou�.
Si, au contraire, l'on incline vers l'hypoth�se d'apr�s laquelle ce parchemin serait r�ellement un acte original, erron� quant � sa date seulement, il faudrait encore le rapporter � Simon Ier (malgr� l'�criture) pour la raison qui vient d'�tre donn�e.
En r�sum�, ce document nous semble �tre une copie figur�e, c'est-�- dire authentique dans sa teneur seulement, et nous parait devoir �tre rapport�, presque certainement, � Simon Ier.

IV
Lettres par lesquelles Pierre de Brixey donne � l'abbaye de Saint-Sauveur les autels de Cirey et de Harbouey et lui confirme la moiti� de l'�glise de Badonviller.
De l'an 1185.
(Origine : Arch. d�p., H. 1374, copie du XVIIIe si�cle.)

In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti. Amen. Petrus per Del gratiam Tullensis episcopus, universis Christianse fidei cultorlbus, pro terrenis coelestia, pro perituris aeterna feliciter commutare fidelis quilibet Christo pauperi debet in via, eis Christus reddat in patria ; maxime nos rectores ecclesiarum de talento nobis credito talentum dispensare debemus ut talentum cum lucro Domino reportemus. Cum igitur ad nostras sollicitudinis spectet officium pauperibus ecclesiis nostrae dioecesis diligenter providere, paupertati ecclesiae Sancti Salvatoris quam praedecessores nostri a prima lapide construxerunt, misericorditer compatientes ; altare ecclesiae de Scyrey et altare ecclesiie de Herbeis jam dicto monasterio et fratribus ibidem Deo famulantibus ad augmentum praebendse ipsorum, pro salute animae nostrae et predecessorum nostrorum, laude et assensu Friderici archidiaconi, dedimus et concessimus in perpetuum possidenda, salvo tamen jure episcopi et archidiaconi (16). Hiis etiam accidit quod memoriae tradere et presenti scripto confirmare dignum duximus, qualiter miles quidam Garserius nomine fundum ecclesiae memorate de Herbeis cujus fundator extiterat, per manum Henrici comitis de Salmis a quo fundus per feodum ad dictum militem descendebat, et duas partes decimarum curia; de Money cum duobus solidis tullensis monetae quos jure suo taliter procurando vendicabat, pro remedio animae suae eidem monasterio Sancti Salvatoris dedit et ex toto verpivit et perenniter possidenda concessit. Praeterea memorato monasterio confirmamus medietatem ecclesite de Badonvillario quem nobilis miles Regnerus de Pastresignes eidem loco pro salute sua libere contulit. Ut igitur hoc beneficium saepedicto monasterio a nobis caritative collatum, ratum et immutabile in posterum permaneat, scripti et sigilli nostri munimine taliter roboravimus.
Quisquis vero illud immutare aut infringere ausu temerario attentaverit anathema sit et paenas aelernae damnationis sustineat. Testes sunt Ferricus decanus tullensis et archidiaconus ; Hugo decanus Sancti Gengulfi ; Haimo archidiaconus et alii quamplures. Datum per manum Theodorici cancellarii et archidiaconi anno ab Incarnatione Domini MCLXXXV.

V
L'abb� Othon confirme � l'abbaye de Clairlieu l'exemption des d�mes r�clam�es par le cur� de Lupcourt sur la cens� de Beldon. Il rappelle que les Cisterciens ont �t� dispens�s par le pape de la redevance de la d�me pour les terres qu'ils ont d�frich�es. Cette charte atteste que l'abbaye de Saint-Sauveur est d�j� occup�e par des Chanoines r�guliers.
De l'an 1188.
(Origine : Arch. d�p., H. 468, parchemin, sceau enlev�.)

In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti. Quoniam monastice puritati plurimum refragatur macula discordie hanc omnes qui regularibus disciplinis inserviunt modis omnibus debent precavere. Eapropter ego Otto pemissionne Dei dictus abbas sancti Salvatoris et fratres capituli nostri universi controversiam que inter nos et ecclesiam Clariloci versabatur, boni testimonii viris mediantibus ad pacem et concordiam revocavimus hoc modo. In amministratione si quidein sancti Salvatoris Domino disponetite substituti, adversus fratres prelate domus Clariloci super quibusdam decimis grangie sue de Bellodono in parrochiatu de Lochortico sistentibus querimoniam movimus. Qui tandem ad diem condictam cum venissent dixerunt se decimas illas a predecessoribus nostris canonice satis adeptos fuisse sub censu vi den. tullensium. Asserebant insuper quod benignitate Sedis apostolice tam ipsi quam omnes cisterciensis ordinis fratres, impetraverant de terris nimirum illis quas deduxerunt vel deducunt ad cultum, decimas nec solvere nec debere. Nos igitur quia indecens videbatur et rationi obvium quod a prodecessoribus sancitum fuerat in irritum rcvocare,tum quia decretis apostolicis que penitus inviolabilem debent obtinere filrmitatem, nec voluimus obviare prescriptis fratribus de Claroloco omnem decimationem que spectat ad nos, tam de nutrimentis quam de agricultura que continetur infra terminos prediete grangic de Bellodono, quos nimirum dividit rivulus qui defluit inter grangiam et Lochort, assensu et laude totius capituli nostri recognovimus et concessimus in elemosinam sempiternam perpetuo possidendam. Pretaxatum insuper censum sex videlicet denarios tullenses, quos tam nobis quam presbytere de Lochort aliquandiu persolverant contra indulgentiam sedis apostolice que eos ab hujusmodi exactione immunes esse et liberes instituit, presertim cum memorati fratres fere omnem ejusdem grangie agriculturam ad cultum ut dicitur deduxerunt, cum omni libertate et integritate remissimus illis et remittimus laude et assensu omnium fratrum et concanonicorum nostrorum amodo et in reliquum et contra omnem donationem hanc legitime factam garantire promissimus. Ciprianus demum qui eo tempore quo hec facta sunt in ecclesia de Locorth vices pastoris agebat, de tertia parte vi den. que eidem de jure presbiteratus debebatur, querimoniam movit. Sed tandem precibus amicorum suorum devictus, et beneficie ecclesie Clariloci deductus, omnes querimonias suas guerpivit et in manus nostras posuit in grangia de Bellodonode quaauerela ventilabatur. Testes Humbertus abbas Belliprati, Dominicus capellanus, Warncrus conversus de Flavenney, Wirricus frater ejusdem Cipriani. Sciendum etiam quod Domini Petri tullensis episcopi qui tunc temporis erat peregre vel ejus successoris assensum et confirmationem his omnibus exhiberi irrefragabili sanctione spopondimus. Hec autem pacis compositio ut rata et inconcussa permaneret presens scriptum tam sigilli nostri impressione quam virorum fidelium fideli testimonio premunitam relinquimus illis in testimonium. Testes Petrus, Ludowicus, Cono, Regnaldus Johannes, Hartmannus, Otto, Canonici Sancti Salvatoris. Gaufridus, Galterus, Ludovicus, monasterii de Alta Silva ; Imarus prior, Henricus conventus Clariloci, Humbertus de Nancey clericus, Hermanus capellanus ducisse ; Slephanus de veteri atrio, qui et hujus negocii mediatores extiterint. Actum legitime, publice recitatum in Capitule Sancti Salvatoris, canonixe confirmatum anno Dominice Incarnationis m� c� LXXXVIII�.

VI
Jean, archev�que de Tr�ves, confirme la transaction pass�e entre l'abbaye de Saint-Sauveur et celle de Haute-Seille au sujet de Tanconville.
De l'an 1193, le 4 des ides de f�vrier (10 f�vrier).
(Origine : Arch. d�p., H. 573, d'apr�s une copie du XVIIe si�cle.)

In nomine Sancte et individue Trinitatis, Patris et Filii et Spiritus Sancti. Amen. Joannes Treverorum archiepiscopus tam futuris quam presentibus in perpetuum. Stabile licet esse debeat et omnino ralum quod a co-episcopis nostris sed etiam a quibus libet personis ecclesiasticis, pacis gratia ldgitime fuerit institutum, nobis tamen ex officio collatae divinitus potestatis incumbit ut etiam ab aliis rationabiliter et bene gesta quotiens petimur firmiore privilegio roboremus. Rogatu igitur Odonis venerabilis tullensis episcopi, quaedam ad jus episcopi pertinentia quae piae memoriae Henricus quondam tullensis episcopus contulerat ecclesie Sancti Salvatoris sub censu duorum solidorum tullensium ; quaeque ipse Odo episcopus sub eodem censu contulit ecclesie Altae Silvae, praefata ecclesia Sancti Salvatoris volente, et reddita sponte karta quam inde habebat de jure illo cedente, nos auctoritate nostra confirmamus ecclesiae Altae Silvae et omnino decernimus ratum esse quod legitima factum est ratione. Id etiam quod inter ecclesiamn Sancti Salvatoris et ecclesiam Altae Silvae factum est per manum Friderici Tullensis Archidiaconi et decani apud Sanctum Nicolaum de Porth, Symone abbate Mediani monasterii, Uumberto abbate Belliprati, Garino praeposito Sancti Nicolai de Port, Henrico comite de Salmis et aliis quam pluribus mediatoribus et testibus et insuper utriusque ecclesiae capitulo concordante firmatum de curia quee dicitur Tanconvilla, pari cum superioribus authoritate confirmamus et anathema dicimus in omnem hominem, qui pacem servorum Dei temptaverit, super his occasionne temeraria perturbare. Cunctis vero debilam reverentiam servantibus tam antiquis quam recentibus institutis nostra benedictio superveniat et divina. Actum est anno dominicie Incarnationi : miliesimo centesimo nonagesimo tercio. Testes Rodulfus prepositus majoris Ecclesiae, Willermus decanus, magister Gerardus praepositus Sancti Symeonis, Willermus de Kavene archidiaconus, Conrardus de Bursei, Albertus abbas de Vilelers, Hermanus Canonicus de Luzchenburg. Datum per manum metensis episcopi venerabilis Bertranni apud Ruteli Cenobium feliciter IIII� idus februarii.

VII
L'abb� Otthon, avec l'assentiment de Henri de Salm, vou� de son monast�re, acense � l'abbaye de Haute-Seille le domaine de Tanconville et ses maisons pour 10 sols. Noms des chanoines qui composent le chapitre de Saint-Sauveur.
De l'an 1193, 12 des calendes de d�cembre (20 nov.).
(Origine : Arch. d�p., H. 573, d'apr�s une copie du XVIIe si�cle.)

Ottho Dei gratia dispensante, in ecclesia Sancti Salvatoris minister et abbas, omnibus tam futuris quam presentibus in perpetuum. Quia pressu temporum et personarum mutatione seu decessione, rebus etiam bene provideque gestis oblivio subrepit aliquotiens et oritur de veritate molesta contentio ; ideo necessarium duximus quod actum est diebus nostris signis evidentibus intimare posteris. Sciat igitur generatio hec et omnis que ventura est, nos assensu totius capituli nostri, voluntate et consilio advocati nostri Comitis Henrici, Friderico sancte tullensis ecelesie archidiacono et decano, et Brunone fratre ejus, et Symone abbate Mediani monasterii et Humberto abbalo Belliprati his in quantum mediatoribus, sub annuo censu contulisse ecelesie Alte Silve curiam quae dicitur Tanconisvilla cum omnibus edificiis et appendiciis suis ut quidquid ad illam pertinens intra termines parrochiales et partem silve, que terminum transit, ecclesia Sanct Salvatoris habebat in terris, in pratis, in silvis, cultum sive incultum in omni usu et fructu, libera integritate et integra libertate habeat et possideat ecclesia Alte Silve ammodo et usque in sempiternum. Cessimus etiam de jure nostro et concessimus eis terras quas pie memorie Henricus quondam tullensis episcopus censualiter prius contulit nobis nichil omnino nobis retinentes aut de censuali aut de proprio jure unde possit deinceps inter utramque ecclesiam simultatis occasio suscitari. Pro his omnibus ecclesia Alte Silve dabit ecelesie Sancti Salvatoris singulis annis in festo Sancti Johannis Baptiste decem solidos tullenses qui dari et accipi legitime poterunt pro qualitate et quantitate monete et comes Henricus in cujus manu et pro cujus manu factum est, legitimam ecelesie Alte Silve warentiam portabit quotienscumque necesse fuerit. Porro pro decem solidis cens�s supra scriptis, duo sunt pro decimis olim concessis, octo pro universis supradictis et ne aliqua remaneat occasionis molestia quicquid confirmationis habebant jam dicte curie, tam pape Eugenii quam episcopi Pybonis in omnibus et per omnia benigno assensu laudaverunt et omnino guerpiverunt. Et ne hujus possessionis tam sollemnis et secundum rationem facta translatio, rata prorsus et firmior habeatur, sigillo comitis Henrici et nostro testiumque legitimorum tam religiosorum quam secularium subscriptione manifeste confirmata est et munita. Testes Symon abbas Mediani Monasterii, Humbertus abbas Belliprati, Warinus praepositus Sancti Nicholai de Porth, Garsirius, Rembaldus, Bernardus milites ; Gerardus de Lenteres, Cono de Ogevilley, Ugo presbiteri ; Bernardus prepositus, Balduinus de Barbays, Cono de Herbiis. Actum apud Sanctum Salvatorem in claustro ubi testes fuerint hii : Ludowicus prior, Petrus Capellanus, Cono, Johannes, Raynaldus, Waldricus, Petrus, Harthemannus, Otto, Dominicus, Seyfridus Canonici Sancti Salvatoris ; Theodericus monachus Senoniensis. Actum canonice, publice recitatum, legitime confirmatum, anno dominice Incarnalionis millesimo centesimo nonagesimo tercio, Epacta XV, Concurrente III�, Indictione XI, duodecimo kalendas decembris.

VIII
Lettres d'Odon ou Eudes de Lorraine-Vaud�mont par lesquelles il exempte l'abbaye de Saint -Sauveur de plusieurs redevances annuelles (circaturam, nummos, avenam, synodum).
De l'an 1195.
(Origine : Arch. d�p., H. 1383, d'apr�s une copie.)

���Odo, Dei patientia episcopus, omnibus lam futuris quam praesentibus incessanter perhibens, quoniam ea quae scripto traduntur, a memoria de facili non recedunt, noverint universi tam posteri quam praesentes quod quidquid nobis annuatim pro parochiis Sancti Salvatoris in omni usu debebatur, et quidquid ab eis exigere solebamus eidem Ecclesiae, omni sepulta exactione, in elemosynam perpetuo concessimus habendum, videlicet circaturam, nummos, avenam, synodum, salvo tamen censu denanorium annuo qui debetur pro ecclesiis subsequentibus videlicet de Barbais, de Domepre, de Herbeis de Scyreis.
���Praeterea dilectus noster decanus Tullensis et archidiaconus, in cujus archidiaconatu praefatae sunt sitae ecclesiae, quoscumque reditus in eisdem habebat ecclesiis circaturam, avenam et synodum et alla quaelibet, excepto censu denariorum annuo, Ecclesiae Sancti Salvatoris contulit in eleemosinam. Statuimus itaque nos et dictus decanus ut Ecclesia Sancti Salvatoris ecclesias superius nominatas [liberas et immunes ab omni jurisdictione] (17) scilicet et concilio, precaria, et caeteris exactionibus, salvo censu denariorum, ut diximus, possideat in perpetuum, hoc adjuncto quod abbas Sancti Salvatoris a seculari presbitero vel ab aliquo canonico sua pro voluntate su� in memoratis ecclesiis dlvina faciat celebrare. Ne quis vero donationem tam legitime ordinatam pr�sumat in irritum revocare, praesentem paginam sigilli nostri impressione roboravimus. Praeterea decanus saepe dictus in eamdem ordinationem confirmandam praesenti instrumento sui munimentum sigilli apposait. Actum ab incarnatione Domini 1195. Testes hujus donationis G. (ou B?) thesaurarius tullensis et archidiaconus ; Petrus major archidiaconus, et cancellarius ; Walterus de Berge, tullensis canonicus. Hugo Sancti Gengulfi canonicus, Theodericus notarius.

IX
Le doyen et le chapitre de Toul ratifient toutes les concessions faites pr�c�demment � l'�glise de Saint-Sauveur par les �v�ques et archidiacres.
De l'an 1242, 27 octobre.
(Origine : Arch. d�p., H. 1383, original en parchemin.)

P. Decanus totumque Tullense capitulum omnibus presentes litteras inspecturis, salutem in Domino. Noverit universitas vostra quod nos omnes donationes et concessiones ecclesiae Sancti Salvatoris in Vosago ab episcopis et archidiaconis tullensibus olim factas, gratas et ratas habemus. Datum in Vigilia apostolorum Symonis et Jude. Anne Domini mill�sime CC� quadragesimo secundo.

X
Jean, chevalier d'Athienville, rend � l'abbaye de Saint-Sauveur les d�mes usurp�es de Sorn�ville, Monnay, Pierrepont et le patronage de la cure de Sorn�ville.
De l'an 1251, en juillet.
(Origine : H. 1374, copie du XVIIIe si�cle).

Nos Jacobus Dei gratia Metensis episcopus, notum facimus universis praesentibus et futuris ad quos prasentes litterae pervenerint quod dominus Johannes miles de Atrenville in nostr� praesenti� constitutus d�cimas de Sornevilla, de Moneyo, et de Pierepont cum appendiciis suis et jus patronatus de ecclesia de Sorneville quae omnia ex paterna haereditate contra conscientiam suam et contra praecepta et jura canonica longo tempore pacifice et quiete possederat ; viris religiosis abbati et conventui Sancti Salvatoris in Vogia Tullensis diocesis, bonorum virorum et meo usus consitio et consensu, ut animae suae saluti consuleret, de favore et consitio uxoris suae et omnium haeredum suorum, in perpetuam eleemosinam contulit et donavit; omnia vero alla quae in predictis villis et earum finagiis in quarteris, censibus, servitiis, homagiis et aliis reditibus et pertinenciis diclus miles possidebat, omnia abbati et conventui vendidit in perpetuum possidenda propter quam venditionem et oblatae eleemosynae recompensationem, supradicti abbas et conventus jam dicti militis gravaminibus et donationi compatientes, eidem militi de bonis ecclesiae suae centum et octoginta libras Metenses dederunt et persolverunt. Ne vero supradictus Miles, vel aliquis heredum suorum praedictas donationes atque venditiones in posterum valeat revocare, ad perpetuum veritatis testimonium et ad petitionem partis utriusque praedictam paginam sigilli nostri munimine roboravimus. Datum anno MCCLI mense Julio.

XI
Lettres de Gilles de Sorcy, �r�que de Toul, par lesquelles il atteste que Cugnard, cur� de Lupcourt, apr�s avoir contest� au couvent de Saint-Sauveur (patron de la cure dudit lieu) la d�me des novales, renonce spontan�ment � ses pr�tentions et pour toujours, sous peine d'excommunication.
De l'an 1257.
(Origine : Arch. d�p., H. 1405, original en parchemin.)

G. Dei gratia tullensis episcopus, universis presentes litteras inspecturis, salutera in Domino. Noverint universi quod eu m Cugnenardus rector sive curatus ecclesiae de Locort cum suis pertinentiis abbati et conventui ecclesie Sancti Salvatoris in Vosago ipsius ecclesie patronis super decimis novalium moveret questionem, tandem, idem Cugnenardus in nostra constitutus presencia omni actioni, petitioni et questioni ipsarum decimarum sponte renunciavit, promittens juramento corporaliter prestito, quod super eisdem decimis per se vel per alios toto tempore sue vite ullam movebit questionem contra abbatem et conventum predictos sive contra alios qui d�cimas dicte ecclesie Domine dictorum abbatis et conventus possiderent. Et si forte idem Cugnenardus contra hujusmodi promissum in aliquo veniret, consensit idem C. quod nos ipsum excommunicemus et denunciari faciamus excommunicatum. Actum et ratum anno Domini M� CC� quinciuagesimo septimo sabbato proximo post festum omnium Sanctorum.

XII
Berthold, archidiacre de Metz, ratifie toutes les concessions faites pr�c�demment � l'abbaye de Saint-Sauveur pour ce qui concerne Dom�vre.
De l'an 1277, le vendredi apr�s No�l.
(Origine : Arch. d�p., H. 1383, original en parchemin, sceau manque.)

Magister Bertholdus in ecclesia Metensi archidiaconus, viris religiosis abbati et conventui monasterii Sancti Salvatoris in Vosago Tullensis diocesis, ordinis Sancti Augustini in salutem Domino sempiternam. Noverit vestra discretio quod nos omnes concessiones et donationes vobis tam a reverendis patribus episcopis Metensibus et aliis quibuscumque archiepiscopis vel episcopis quam etiam ab archidiaconis in ecclesia Metensi nostris predecessoribus super ecclesia de Dommeivre nostri archidyaconatus factas, prout rite facta sunt, ratas habemus et gratas et eas quantum in nobis est et ad officium nostrum pertinet, authoritate presentium confirmamus. In cujus rei testimonium sigillum nostrum presentibus litteris duximus apponendum. Actum et datum anno Domini millesimo CC�LXX� septimo, feria sexta post nativitatem Domini.

XIII
Berthold, archidiacre de Metz, abandonne � l'abbaye de Saint-Sauveur ses droits sur Dom�vre, � l'exception de la redevance synodale et du cens de six deniers.
Sans date. Du milieu du XIIIe si�cle.
(Origine : Arch. d�p., H. 1383, original en parchemin, sceau manque.)

Ego Bertholdus Dei gratia Metensis archidiaconus omnibus hoc scriptum intuentibus notum facio quod cum inter me et abbatem Sancti Salvatoris super ecclesia de Dommevrio longa verteretur querimonia, tandem, mediante prudentium virorum consilio, in hoc convenimus, quod idem abbas memoratam ecclesiam liberam possidebit et ab omni jure penitus absolutam, exceptis sex denariis census, et sex aliis pro synodali jure michi annuatim persolvendis. In veritatis itaque testimonium ne in posterum aliquam super hoc contingat oriri calumpniam, presentem sedutam sigilli mei appensione roboravi.

XIV
Simon de Parroy reprend de l'abb� de Saint-Sauveur ce qu'il poss�de � Arracourt.
De l'an 1303.
(Origine : Arch. d�p., H. 1426, original en parchemin, sceaux manquent.)

Je Simon Sires de Paroye fais scavoir � tous ceaux que ces lettres pr�sentes varont et oront que je on nom de moy et de mes hoirs suy et dois �tre home de plein homaige a home religions et honeste l'abbey de Sent Salvour en Voige ; et tiens et dois tenir doudit abbey et de l'�glise de Sent Salvour tout ceu que j'en ai, puix et doi avoir � Aracourt et tout ce que on y tient de moy ; et ensy doveront estre meix hoirs homes de la dite �glise de Sent Salvaur qui ces choses dessus dites tanront apr�s me. En tesmoignaige de veritei en ai je donn� ces lettres pr�sentes sael�es de mon scel et sael�cs par ma pri�re et par ma requeste dou sael mon tr�s chier signour et cousin Hanry signour de Blamont. Et jeu Henry sires de Blamont davent nomei, � la pri�re et � la requeste doudit signour Simon mon cousin, ai mis mon sael en ces presentes lettres en tesmonaige de veritei. Que furent faites quant li miliaires couroit per mil trois cent et trois ans la vigile de la translation Sent Nicolas on mois de maye.

XV
Interdit de l'�glise de Barbas.
De l'an 1456, 25 juillet.
(Origine : Arch. d�p., H. 1383, original on parchemin, sceau manque.)

Johannes Stephani Dei et sancte sedis Apostolice gratia humilis abbas monasterii gloriosissime Virginis Marie Sancti Salvatoris in Vosago nuncupati, (Tullensis) (18) diocesis, omnibus et singulis nostras presentes litteras visuris, lecturis, pariter et audituris in omnium Salvatore salutem sempiternam. Cum secundum canonum sanctiones et decreta provincialium quoque et synodalium statuta, omnes et singuli utriusque sexus in res et bona ecclesiastica manus violentas absque commissionne ecclesiastica et juridica injicientes, sacrilegi et eo facto excommunicati censeantur, ac In illa parrochi� sive parrochiali ecclesia ubi talia agerentur maleficia, ordinatum sit et constitutum a divinis cessare servitiis seu cessationem quoque divinorum imponere sacramentorum ; ideo quoniam nuper ab aliquibus malefactoribus Deum pre oculis non habentibus scilicet sue salutis penitus immemoribus, manus violentas absque commissione juridica in decimas nostras grossas mittentibus, dignitati nostre abbatiali pertinentes et spectantes, in villa et banno de Barbay existentes, nostre spiritualis juridictionis ab antiquo auctoritate [ordinaria] nobis in hac parte concess� existente, apponendo in et contra voluntatem nostram levando, rapiendo et quo voluerunt seu volunt in praejudicium nostrum et nostri monasterii ducendo, monitione tamen et etiam inhibitione canonica sufficienter praehabitis, ex quo sententias censurasque et penas ecclesiasticas noscuntur incidisse et in se sustinere ; parrochiani etiam portitorem seu nostrarum dictarum decimarum decimatorem ex uno corum, prout moris est ex antiquo consuetum nobis, querenti renuerunt eligere et constituere. Sed quoniam talem offensam contra animarum salutem perpetratam non licet nec volumus sub dissimulatione transire ne talium videamur favere reatum ; hinc est quod ab hac die usque ad plenam et integram restitutionem et satisfactionem dictarum decimarum sic violenter contra voluntatem nostram raptarum manu sacrilega et levatarum nobis factam, ecclesiam ejusdem ville de Barbay a divinis suspendimus et interdicto eam supponimus ecclesiastico autoritate qua supra ac in ea cessare per presentes imponimus, inhibentes omnibus et singulis concanonicis nec non exteris presbyteris secularibus, qui in ea licentia nostra celebrare consueverunt, ne aliguatemus causa aut ratione sacramentum ecclesiasticis sive servitiis divinis in ea utantur, aliquibusvis personis illa ministrando. Quam quidem cessationem observari volumus et precipimus penitencie tantum, Baptismi quoque omnibus indifferenter et eucharistiae infirmis atque matrimonii sine tamen aliqua solemnitate dumtaxat exceptorum, et sub eodem loco decedentibus ab hac luce ecclesiastica denegatur sepultura. Alioquin in et contra illum sive illos qui contrarium fecerint via juris procedemus. Datum anno Domini millesimo quadringentesimo quinquagesimo sexto, die vicesima quinta mensis Jullii, sub sigillo nostro presentibus appenso.

XVI
Lettre de Georges de Bade, �v�que de Metz, pour solliciter les aum�nes des fid�les en faveur de la reconstruction de l'abbaye de Saint-Sauveur.
Ann�e 1470, 20 juin.
(Origine: Arch. d�p. de Meurthe-et-Moselle, H. 1374, d'apr�s une copie.)

���Georgius Dei et apostolicae sedis grati� episcopus Metensis universis et singulis curatis, vicariis perpetuis, capellanis, cunctisque ecclesiarum presbyteris rectoribus in archidiaconatibus de Marsallo et Saburgo Metensis dioecesis constitutis, ad quos presentes nostrae litterae pervenerint, salutem in Domino. Noveritis, proh dolor, informatione veridica et notoria suscepisse quod de mense aprilis ultimo praeterito ecclesiam monasterii Sancti Salvatoris in Vosago Tullensis dioecesis, ordinis Sancti Augustini C. C. R. R. cum grossa turri et campano illius ac sex campanis inibi tune copiosis atque bonis igni momentaneo subito consumpta penitusqne concremata sunt, cum autem ecclesia ipsa sicut et monasterium ad honorem decoremque et laudem gloriosae Dei genitricis Virginis Mariae, quae desolatorum est consolatrix ac peccatorum refugium, ibidem multis claret miraculis et potissimum cujus meritis non pauci ab immundis spiritibus vexati, illuc adducti, liberati visi sunt ; nec non ibidem Salvator noster in ymnis et canticis diurnis prout et nocturnis ac numerosa missarum celebratione glorificetur, nec tamen facultates ejusdem monasterii suppetunt ad reparendam sive restituendam ruinam ex casu praedicto notorie resultante. Devotiones vestras duximus per viscera misericordiae Dei nostri et Domini Jesu Christi excitare rogando ut cum venerabiles et in Christo dilecti fratres abbas et religiosi dicti monasterii seu eorum alter aut ipsorum nuntii seu procuratores ad hoc ab eis specialiter destinati, ad vos pro eleemosynis suscipiendis declinaverint, ipsos cum reliquiis si quas detulerint recipere, audireque pie, ac eleemosimas grataque caritative subsidia largiri, dicto monasterio compati ac misereri, seu illi adjuturi manus porrigere ac porrigi procurare velitis, ut in orationibus et precibus singulisque benefactis et orationibus ibidem factis et in posterum faciendis, efficiamint participes, quos omnes et singulos de consensu dictorum abbatis et conventus confraternitatem ejusdem ordinis et conventuum ex nunc participes fiunt et associantur, quo tandem ad gloriam venientes etiam manipulos benefactorum hujusmodi cum exultatione portare et centuplum mercedis ac retributionis ibidem recipere mereamini et ut vos reipsa ad hujusmodi eroganda subsidia efficiamint participes ; nos de omnipotentis Dei misericordia, beatorumque apostolorum P�tri et Pauli meritis et auctoritate confisi, omnibus et singulis vere penitentibus et confessis qui fabricae ejusdem monasterii ac personis pie subvenerint, de bonis a Deo sibi collatis aut quovismodo reparationi hujusmodi ruinae manus pie porrexerint adjutrices, quotiens id fecerint, quadraginta dies de injunctis sibi poenitentiis misericorditer in Domino relaxamus, praesentibus nostris litteris post annum a data eorumdem minime valituris.
Datum sub sigillo curiae nostrae Metensis quo utimur in hac parte. Anno Domini MCCCCLXX, die vicesima mensis junii.

XVII
Ruine de l'abbaye de Dom�vre pendant la guerre de Trente ans.
9 avril 1649.
(Origine : Arch. d�p., H. 1375.)

���A la Cour,
���Supplie tr�s humblement R�v�rend P�re en Dieu messire Cl�ment Philippe, humble abb� de Domepvre, disant que les malheurs des guerres l'auroient contrainct avec ses religieux, au commencement d'icclles, se retirer de l'abbaye dudit lieu pour aller vivre ailleurs � l'emprunt et de la charit� des gens de bien jusques il y a quelques ann�es en�a que voyant ladite abbaye s'en aller en ruyne et les malheurs tant soit peu cess�s, se r�solut avec deux ou trois religieux de s'y retirer comme ils auroient faict en prenant � laix quelque bestail pour faire quelque peu de labeur, afin de pouvoir vivoter et empescher la ruyne totale de la dite abbaye en taschant de l'entretenir seulement de couverture, contrainct qu'ils sont, pour y subvenir, de desservir les uns et les autres les cures voisiennes pour ne pouvoir vivre des rentes et revenus d'icelles; caus�s par les (?) passages des arm�es et courses continuelles des soldats. De sorte qu'ilz sont r�duict � ce poinct de laisser ruyner la toicture d'une partie des collat�raulx d'icelle abbaye, pour ne trouver seulement argent d'emprunt pour la r�parer. Et peult le sieur suppliant dire avec v�rit� qu'il croit n'y avoir maison pr�sentement plus d�sol�e en ces quartiers et plus subjecte au passage et courses qu'icelle, comme s'a veu depuis n'y a environ que deux ans qu'elle fut pill�e de rechef par une compagnie de cavallerie ; et nonobstant tous ces malheurs, les jours derniers, le sieur Simon, huissier en ladite Cour, auroit venu interpeller le sieur suppliant au payement de certaine contribution ecclesiastique pour Son Altesse, et, pour ce, luy demander six pistolles pour un an, outre quelques arr�rages, et qu'� faute de ce il estoit prest les ex�cuter en sy peux qu'il luy restait pour vivre. Ce qui auroit grandement estonn� ledit sieur suppliant avec sesdits religieux, se voyant en ce cas conlrainctz de quitter pour une seconde fois pour n'avoir le moien d'y satisfaire. Nonobstant la bonne volont� que luy, suppliant, auroit de contribuer � quelque chose pour le service de Sadite Altesse dans les besoing et occasion qu'il voit en avoir pr�sentement.
���Ce consid�r� et voyant l'impossibilit� qu'il y a de satisfaire � ce que ledit sieur Simon r�pette, ledit sieur suppliant a recouru � la Cour pour la supplier avec mesme humilit� qu'ayant �gard � la pauvret� de ladite maison, ainsy qu'elle en pourra recongnoistre par le tesmoignage et certifficat cy joinct, et luy donner les moiens d'y pouvoir continuer sa demeure, elle luy plaise de mod�rer � une pistolle par an, qu'il offre de payer content et par advance, que luy et ses religieux seront contrainctz espargner sur leur vivre et habictz, lui estant impossible an pouvoir donner davantage s'il ne vend sy peu d'ornements qui restent pour faire le Saint Sacrifice de la Messe. A quoy ayant besoing, �gard, ce sera justice.
Cette requ�te est certifi�e v�ritable par Massu, pr�v�t de Bl�mont, et par Barbier, commis � la perception des contributions.
La Cour, repr�sent�e par de Chastenoy d'Armacourt et Richard, agr�a cette requ�te, se contentant d'une pistole pour l'ann�e courante.
Le texte de cette concession finit par ces mots :
���Fait � Luxembourg, le 9 avril 1649 (19). �


(1) Le texte des quatre premi�res bulles de ce catalogue n'est pas conserv� aux Archives de Meurthe-et-Moselle (que nous sachions) ; on n'en trouve qu'une courte mention. Cette observation s'applique � plusieurs autres actes.
(2) Voir la note 2 de la page 82 (IIe partie de cette Histoire de l'abbaye de Saint-Sauveur).
(3) Voir la note 2 de la page 82 de cette Histoire de l'abbaye de Saint-Sauveur (IIe partie).
(4) Voir plus bas la discussion de l'authenticit� de son texte et de sa date. (Pi�ces justificatives, p. XV.)
(5) Certains titres portent 1257 au lieu de 1267.
(6) Le texte en italiques indiquera les passages des chartes qui sont les plus importants et qui ont �t� surtout exploites dans le cours de cette histoire.
(7) Giroville, faubourg de Bl�mont. - Couvay, localit� incorpor�e � la commune d'Ancerviller. - Roncourt, localit� d�truite qui �tait, situ�e entre Arracourt et Athienville.
(8) Harbouey.
(9) Bellum d�signe ici le duel judiciaire.
(10) Elle est, en el�et, marqu�e en chiffres romains en dessous, mais bien loin des derniers mots du texte.
(11) ���Nombre de documents de toutes les �poques du moyen �ge, mais particuli�rement du IXe au XIIe si�cle, ne sont point dat�s ou n'ont qu'une date insuffisante. � (Giry, Manuel de diplomatique, p. 577.)
(12) Ibid., p. 12.
(13) Cependant, d'apr�s M. Giry, ce cas n'est pas tr�s rare, m�me dans les originaux : ���Dans les documents les plus anciens, la date est souvent s�par�e de la fin du texte par les souscriptions et forme, tout au bas de l'acte, une ligne isol�e, parfois d'une �criture diff�rente de celle du reste de la teneur. Mais, dans d'autres actes, elle est plac�e imm�diatement � la suite du texte et avant les souscriptions ; c'est � cette place qu'on la trouve commun�ment � partir du XIIe si�cle. � (Giry, p. 578.) - M. Duvernoy n'a souvenir que d'une seule pi�ce qui appartienne � cette cat�gorie o� les dates sont s�par�es. Elle est de Simon II et de l'an 1178. (Arch. d�p., H. 333.)
(14) Il y a aussi dans le parchemin une incision pour la place du sceau.
(15) Voir ce que nous avons dit de ce carlulaire dans la premi�re partie de celle histoire, p. 7. - Cet extrait est mentionn� dans un m�moire de l'abb� Piart. (Arch. d�p., H. 1408.)
(16) Une autre copie du m�me cartulaire (qui para�t �tre interpol�e) porte cette modification importante au point de vue de la juridiction spirituelle : ���...altare ecclesiae de Syreis, altare ecclesiae de Herbeis jam dicto monasterio... EX OMNI JURISDICTIONE LIBERA DEDIMUS et concessimus in perpetuum possidenda, salvo censu denariorum annuo. � (Voir la note 1 de la page 6, Ire partie.)
(17) Le passage plac� entre crochets est suspect ; il a d� �tre alt�r� dans la copie comme celui que nous avons signal� plus haut (pi�ce IV, de l'an 1185). - Voir aussi plus bas la note 1 de la page XXVIII. - Une autre copie de la m�me pi�ce (H.1374) porte redditu � la place de jurisdictione. ���Redditu � nous para�t incontestablement la bonne version, exig�e par le contexte. Cette variante est importante � noter pour l'�tude de la juridiction de l'abbaye.
(18) Le mot tullensis, dans l'original, a �t� couvert d'une tache d'encre, peut-�tre � dessein pour que l'on soit port� � lire nullius diocesis. De m�me, un peu plus bas, le, mot ordinaria a �t� visiblement substitu�, � un autre. Celle interpolation a pu �tre faite � l'�poque des grands conflits de juridiction avec les �v�ques de Toul.
(19) La Cour souveraine, pendant l'occupation fran�aise, se transporta de Saint-Mihiel � Vaudrevange (1641), puis � Longwy (mars-avril 1645), puis � Luxembourg jusqu'en 1654, et enfin � Tr�ves. Voir : Histoire du Parlement de Lorraine et Barrois, par Krug-Basse. (Annales de l'Est, avril 1896, p. 210-217.)

 

Mentions l�gales

 blamont.info - H�bergement : Amen.fr

Partagez : Facebook Twitter Google+ LinkedIn tumblr Pinterest Email