BLAMONT.INFO

Documents sur Bl�mont (54) et le Bl�montois

 Pr�sentation

 Documents

 Recherche

 Contact

 
 
 Plan du site
 Historique du site
 
Texte pr�c�dent (dans l'ordre de mise en ligne)

Retour � la liste des textes - Classement chronologique et th�matique

Texte suivant (dans l'ordre de mise en ligne)

Acc�s � la rubrique des textes concernant 1914-1918

Capture d'un convoi de la Landwehr - 1914
 


La Presse
28 septembre 1914

EN LORRAINE
La capture d'un convoi de la Landwehr

La division fran�aise camp�e sur la Vezouse, apr�s une marche de nuit de flanc le long du canal de la Marne au Rhin, avait r�ussi � r�occuper Avricourt. La position des Allemands, battue par le fort de Manonviller, menac�e -au nord par la marche de nos trompes, �tait devenue intenable. Apr�s un violent duel d'artillerie, l'ennemi �vacuait la ville fronti�re, se retirant en pays annex� dans la direction de Richecourt.
Dans la journ�e du 21, tandis que nos troupes fortifiaient la position conquise, barricadant les rues du village et garnissant d'artillerie les collines du Sanon, nos a�roplanes signalaient un retour offensif des Allemands, � 15 kilom�tres au sud, sur le sentier de Richecourt � Blamont. Ainsi donc, l'ennemi n'av ait repass� la fronti�re � Avricourt que pour rentrer chez nous quelques heures plus tard, vers Richecourt.
Par la ligne Richecourt-Blamont, impraticable � l'artillerie, les Allemands ne pouvaient acheminer que de l'infanterie sans la faire soutenir par le moindre canon. Il y avait certainement l� une feinte d'attaque plut�t qu'une attaque r�elle. N�anmoins, plusieurs colonnes ennemies franchissaient les cr�tes, se dirigeant vers les lignes de la Vezouse, priv�e de La division qui l'occupaient la veille, et l'avait quitt�s pour r�occuper Avricourt. Il semblait m�me que les Allemands, loin de dissimuler leur mouvement, avaient � coeur de signaler leur pr�sence, car les colonnes suivaient bien ostensiblement les cr�tes au lieu de se dissimuler dans les vall�es. Ces mouvements �tranges dur�rent toute la journ�e du.21.
Notre �tat-major n� pouvait �tre dupe : L'ennemi cherchait � tout prix � attirer notre attention dans la direction de la Vezouse. Mais dans le but de tenter une op�ration dans, la r�gion d'Avricourt ? En vain nos aviateurs avaient survol� la vall�e du Sanon, ni l�, ni sur la rive parall�le du canal, nos aeros n'avaient d�couvert rien d'insolite. On d�cida alors d'envoyer un peloton de cavalerie explorer la for�t du Paray, inaccessible par son feuillage dense � l'oeil de nos observateurs.
Cependant, au sud, l'infanterie allemande avan�ait toujours, r�occupant sans peine Blamont d'abord, Dom�vre ensuite, laiss�s vides de troupes par notre avance sur Avricourt. D'Avricourt, nos canons avaient bien tent� de saluer l'entr�e de l'ennemi dans la vall�e de la Vezouse, mais sans grand succ�s, vu la grosse distance. Restant donc dans une expectative prudente, notre �tat-major, tout en faisait surveiller par quelques pelotons de dragons les colonnes allemandes, d�cida de laisser, avancer l'ennemi, s�rs que nous �tions, � l'heure voulue, de repousser ais�ment une division de fantassins, que n'appuyait aucune artillerie et dont la cavalerie �tait insuffisante. Il y avait, sans nul doute dans cette marche des Allemands au sud, une feinte pour nous obliger � d�garnir les abords d'Avricourt.
Notre �tat-major ne tarda pus � avoir l'explication de cette tactique. Ce que n'avaient pu nos reconnaissances d'avions, notre raid de cavalerie venait de l'accomplir. Une estafette accourait, en effet, au soir du 21, annoncer au quartier d' Avricourt que nos cavaliers avaient d�couvert, cach� dans la for�t de Paray, un train d'�quipage ennemi consid�rable. L'estafette, vu le nombre. important de troupes ennemies, accompagnant le convoi, demandait � toute vitesse du renfort pour l'attaque prochaine.
Nous avions l� l'explication de la feinte allemande vers le sud, feinte qui ne tendait qu'� nous attirer sur la Vezouze, afin qu'au nord d'Avricourt, les �quipages ennemis attard�s pussent, durant la nuit, repasser sans encombre la fronti�re.
Notre �tat-major donna rapidement ses ordres.. Des l'aube, la for�t du Paray �tait cern�e par un r�giment-de chasseurs d'Afrique. Sur la ligne Manonviller-Avricourt, quatre batteries battaient la route. Les �quipages ennemis �taient pris. Un bref combat sous bois eut raison de leur r�sistance. A 11 heures du matin, l'ennemi se rendait.
La prise �tait d'importance. Tout le train de la landwehr bavaroise tombait entre nos mains avec son personnel, conducteurs, boulangers, infirmiers. Un bataillon entier du 4e corps compl�tait la prise. De plus, nous capturions vingt autos- de ravitaillement, y compris deux autos des postes, appartenant aux 9e et 10e corps allemands; Parmi les tra�nards faits prisonniers dans la m�me affaire, se trouvaient des soldats des 8e, 13e et 14e corps. Ce m�lange h�t�roclite �tait la preuve du d�sarroi dans lequel la la bataille de la Marne avait jet� nos ennemis, et du d�sordre de sa retraite vers la Meuse et l'Argonne.
 

 

Mentions l�gales

 blamont.info - H�bergement : Amen.fr

Partagez : Facebook Twitter Google+ LinkedIn tumblr Pinterest Email