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Documents sur Bl�mont (54) et le Bl�montois

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Dictionnaire statistique du D�partement de la Meurthe - 1836 - F � O
M.E. GROSSE
Ed. Lun�ville - Octobre 1836

Fr�m�nil
Fr�monville
Gogney
Gondrexon
Grand-Seille
Halloville
Harbou�
Herb�viller
Igney
Leintrey
Mign�ville
Montreux
Nonhigny
Og�viller

FREMENIL, village situe dans une vaste plaine, sur la Vezouze, � gauche de la route de Lun�ville � Bl�mont, � 12 kilom. (2 lieues 1/2) � l'O. de Bl�mont, chef-lieu du canton, � 18 � l'E de Lun�ville, chef-lieu de l'arrond., et � 48 (9 lieues 3/4) au S.E. de Nancy. Popul. : 312 indiv., 40 �lect. comm., 10 cons. municip. ; 70 feux et 56 habitations. Territ.: 303 hect. cadastres, dont 136 en terres labour, et 11 en pr�s. Mes. de Nancy, mais le resal y �tait de 127 litres; les lettres viennent par Bl�mont.
Fr�m�nil a sur son ban un moulin � grains assez consid�rable. Ce village appartenait aussi aux �v�ques de Metz, comme le pr�c�dent; il �tait compris dans le bailliage de Vie, g�n�ralit� et parlement de Metz, avec les coutumes de l'�v�ch�. On ignore � quelle �poque Fr�m�nil a �t� construit : ce n'�tait primitivement qu'un petit hameau compos� de quelques habitations de fermier, sous la protection des Chevaliers du temple de Domjevin. Les �v�ques de Metz, qui comptaient de vastes domaines sur les bords de la Meurthe, jusqu'� l'entr�e des Vosges, firent l'acquisition de Fr�m�nil, mais on ne le trouve pas sur les cartes des trois �v�ch�s avant le 17e si�cle. Aujourd'hui ce village est annexe de Domjevin. La principale ressource des habitants consiste dans la vente des c�r�ales.

FR�MONVILLE, village consid�rable, situe en partie dans un vallon et en partie sur une colline, � quelque distance de la Vezouze, sur la route de Bl�mont � Cirey, et non loin del� route de Paris � Strasbourg, � 3 kil. � l'E. de Bl�mont, chef-lieu du canton, � 34 E. de Lun�ville, chef-lieu de l'arrond., � 64 de Nancy (environ 13 lieues) au S.E., et � 474 kilom. � l'E. de Paris (environ 95 lieues), � 24 deg. 22 min. de latitude et 48 deg. 35 min. de longitude. Popul. : 755 indiv., 79 �lect. comm., 12 cons. municip., 2 �lect. au coll�ge politique de Lun�ville; 170 feux et 120 habitations. Territ. : 1759 hect. cadastr�s, dont 418 en terres lab., 264 en for�ts et 161 en pr�s; le reste en jardins, chenevi�res et p�tis comm. Mes. de Nancy ; les lettres viennent par Bl�mont.
Malgr� les traditions qui ont cours � Fr�monville, ce village n'a point une origine bien recul�e : les cartes de Lorraine et des �v�ch�s n'en font aucune mention, m�me au 18e si�cle. Ce n'�tait primitivement qu'un petit hameau compos� de quelques fermes dont l'abb� de Lun�ville �tait seigneur fermier, conjointement avec une famille noble qui y avait un ch�teau gothique assez remarquable. Ce village �tait appel� Fremonis-Villa, du nom de son principal fondateur. Il parait que la position de Fr�monville aurait �t� chang�e dans le 17e si�cle, soit que les Su�dois l'aient ruin�, soit que l'incendie ou d'autres malheurs aient d�truit ses rares habitations ; mais le long de la route qui va rejoindre celle ��le Sarrebourg on aper�oit quelques traces de fondations anciennes et dans les champs on a trouv� des m�dailles, des pi�ces de monnaie et des fragments d'armes et de vases antiques. En creusant les fondations de sa nouvelle �glise, en 1828, la pioche rencontra un tombeau compos� d'une seule pierre de taille, creus�e en forme d'auge, et dans laquelle on avait m�nag� une petite �l�vation concave pour y placer la t�te : ce tombeau parait avoir appartenu � quelque seigneur de Fr�monville, et ne remonte pas au-del� du 12e si�cle, si ou en juge par les cercueils de pierre trouv�s dans l'ancienne abbaye de Haute-Seille. Le village de Fr�monville faisait partie du comt� de Bl�mont; il fut r�uni � la pr�v�t� et au bailliage de cette ville, quand Bl�mont devint une ville Lorraine. Il �tait �galement compris dans la g�n�ralit� de Nancy, et les ducs de Lorraine y �taient hauts justiciers.
Quoique Fr�monville soit dans une position tr�s-agr�able, il a quelquefois � souffrir des pluies de l'hiver et des orages de l'�t�: on voit s'�chapper alors du haut des collines plusieurs torrents imp�tueux qui exercent de grands ravages et qui ont d�j� fait p�rir quelques habitants sous les ruines de leurs maisons. Des coteaux qui dominent le village on jouit de la plus ravissante perspective. La cha�ne bleu�tre des Vosges, et le Donon, roi de ces montagnes; le Rougimont, les ch�teaux de Turquestein et de Ch�tillon qui couronnent les sommets de deux rocs c�l�bres, les vastes for�ts des baronnies, et dans le lointain les cimes des monts d'Alsace; la chapelle de Dagsbourg apparaissant comme un point argent� � travers l'azur; d'un autre c�t�, les cr�tes orgueilleuses qui dominent la d�licieuse vall�e de Celles; Badonviller et sa fl�che �lanc�e que l'oeil distingue au milieu des bois; la c�te fameuse de Raon; des villages sans nombre, des champs fertiles, de riantes prairies; Bl�mont avec son clocher tortueux et ses tourelles antiques livr�es � la faulx du temps; la plaine si pittoresque de la Vezouze; les ruines imposantes de l'abbaye de Haute-Seille; Cirey et ses riches �tablissements industriels, voil� une faible esquisse de l'immense et magnifique paysage qui se d�roule aux regards, et qui dans les diverses saisons fait toujours �prouver un charme que la parole de l'homme ne peut dignement retracer. On regrette seulement que les marais qui avoisinent le village n'aient pas encore �t� dess�ch�s, ainsi que les eaux qui croupissent dans les rues, et qui occasionnent quelquefois des fi�vres malignes.
Les habitants de Fr�monville jouissent du droit d'affouage et ce bienfait y attire quelques �trangers. On voit aussi sur le territoire de ce village un moulin � grains, dont le revenu peut �tre �valu� � 1200 fr. : une carri�re de moellons peu consid�rable, un four � chaux dont les produits sont estim�s, et une tuilerie qui passe pour une des meilleures du pays; il y a �galement � l'extr�mit� de la for�t deux censes isol�es, Grande et Petite Voile, ou Blanche-Allemande; elles n'ont rien de remarquable. On a trouv� de la tourbe, mais en petite quantit�, sur le ban de cette commune. Quant � l'industrie, elle s'applique exclusivement, pour ainsi dire, � l'agriculture qui a fait des progr�s r�els dans ce village; les prairies y sont beaucoup am�lior�es et les champs ont doubl� de valeur. Il y a aussi quelques m�tiers de calicot appartenant aux MM. Martin et Horrer, habiles industriels de Bl�mont. Plusieurs habitants vont aussi exporter au loin la fayence de la fabrique de Cirey : ils ont tous, en g�n�ral, une certaine aisance; ils sont renomm�s pour leur amour du travail et leur activit�.
L'ancien ch�teau est en partie conserv�; le propri�taire a conserv� l'aile du b�timent la plus curieuse et la plus remarquable, b�tie eu style gothique d'un �ge recul�. Il �tait habit� � la fin du dernier si�cle par les comtes de Pintr�, riche famille qui est cependant peu connue dans nos annales, et dont les derniers descendants sont morts en 1809.
L'�glise de Fr�monville ne comptait autrefois que comme chapelle castrale, ce qui prouve que le village n'�tait pas consid�rable et ne remonte pas � une haute antiquit�, en tant que communaut� nombreuse : elle a �t� reb�tie en 1828, et elle est remarquable pour une �glise de campagne ; on y admire surtout le ceintre : le nouveau cimeti�re m�rite aussi d'�tre vu. L'abb� de Lun�ville �tait patron de la cure, qui est aujourd'hui une succursale dans le ressort de Bl�mont.
M. Fran�ois Haton, un des administrateurs les plus distingu�s du pays, a obtenu une m�daille du gouvernement pour le courage qu'il a d�ploy� dans une inondation terrible qui a caus� de grands dommages � Fr�monville : ce village lui doit aussi de grandes am�liorations, entr'autres la r�paration des chemins, r�tablissement d'une soeur pour les classes des filles, et la construction d'une maison pour les �coles.
[Rectifications : FR�MONVILLE a 4 �lect. au coll�ge politique de Lun�ville. Page 45 ligne 30, au lieu de seigneur fermier, lisez : seigneur foncier. Page 46 ligne 1re, au lien de fondations, lisez : de constructions, etc. Page 47, ligne 3, au lieu de 1200, lisez : 2500; m�me page, ligne 12, supprimez le mot aussi; m�me page, ligne 16, au lien de ils, lisez : et sont renomm�s, etc. ; m�me page, lig. 18, au lieu de conserv�, lisez : est, en partie debout; ligne 19, an lieu de : du b�timent, lisez : du manoir.]

GOGNEY, petit village situ� au confluent du Breuil et du Richeval, � l'extr�mit� de la riante vall�e d'lbigny: � 4 kilom. au N. de Bl�mont, chef-lieu du canton, � 34 (environ 7 lieues) au N. E. de Lun�ville, chef-lieu de l'arrond., et � 64 � l'E. de Nancy. Popul. : 251 ind., 25 �lect. comm., 10 cons. municip., 67 feux et 56 habitations. Territ. cadastr� : 879 hect,, dont 660 en terres labour., 127 en bois et 50 en pr�s. Mes. de Nancy; les lettres viennent par Bl�mont.
La ferme consid�rable des Sali�res se trouve sur le ban de cette commune, ainsi qu'un moulin � grains et une fabrique de draps, �tablie dans une partie des b�timents du moulin. On voit �galement, au revers d'un coteau, les ruines de l'ancien hermitage de St.-Thi�baut, si renomm� autrefois dans le pays : quelques pans de murailles subsistent encore, ainsi que l'enclos qui d�pendait de la chapelle et qui �tait cultiv� par l'ermite. Les vieillards, qui ont visit� cette �glise solitaire, racontent qu'elle �tait une des plus belles de la contr�e : elle disparut sous le marteau des d�molisseurs pendant la r�volution.
Gogney est fort ancien : apr�s avoir appartenu aux sires de Bl�mont, il passa � la Lorraine, et fut enclav� dans le bailliage de Bl�mont, g�n�ralit� et parlement de Nancy, avec les coutumes du Bl�montois. Ce village fut an�anti � l'�poque de l'invasion des Su�dois; il ne resta que la tour de l'�glise sur laquelle on lit encore : pendant long-temps je fus renvers�e ; mais, en 1720 Moyenmoutier m'a relev�e. Il parait que l'abbaye de Moyenmoutier aurait eu quelques droits temporels sur les revenus de la cure de Gogney. Il y avait aussi, dans ce village, une maison de Trinitaires, et sur un c�teau, on aper�oit une �paisse muraille qui a pu appartenir � un monast�re. Aujourd'hui Gogney est une succursale dans le ressort de Bl�mont.
Le sol, sur lequel Gogney repose, est improductif : l'humus est m�l� de calcaire, et il faut de p�nibles effort pour y obtenir des r�coltes : il y a cependant quelques terrains assez fertile On vente beaucoup, et avec raison, les pr�s qui entourent ce village; ils comptent parmi les meilleurs du pays.
[Rectifications : GOGNEY. Page.66, lig. 24. au lieu de vente, lisez On vante, etc]

GONDREXON, tr�s-petit village, situ� sur un faille ruisseau, dans une vall�e entour�e de for�ts, � 6 kilom. de Bl�mont, chef-lieu du canton, � 26 � l'E. de Lun�ville, chef-lieu de l'arrond,, et � 75 de Nancy, au S. E. Popul. : 145 hab., 14 �lect. comm., 10 cons. munic., 30 feux et 24 habitations. Territ. : 250 hect. cadastr�s, dont 158 en terres labour, et 50 en pr�s. Mes. de Nancy; les lettres viennent par Bl�mont.
Ce petit village est encore sans �cole primaire, et ne renferme rien d'int�ressant. On ne sait � quelle �poque il a �t� fond�. S'il est permis de pr�juger son origine, d'apr�s quelques ruines qui existent sur son territoire, il para�t que celle localit� a �t� plus consid�rable autrefois, ou bien qu'elle a renferm� quelque maison religieuse, dont l'�glise en ruines annonce une haute antiquit�. Gondrexon, qui �tait compris dans la g�n�ralit� de Metz, faisait partie du Blamontois, bailliage de cette ville : aujourd'hui c'est l'annexe d'Amenoncourt.
[Rectifications : GONDREXON avait autrefois le titre de succursale : il est situ� sur une petite �minence, pr�s d'un �tang dess�ch� :c'�tait une d�pendance du marquisat de Grandseille.]

GRAND-SEILLE, petit hameau sur le territoire de Verdenal, 1 kilom. � l'O. de ce village : il y a 7 habitations et 35 indiv. Il y a dans ce hameau une belle maison de plaisance qui donne son nom � un riche propri�taire du pays : � cette maison est r�unie une ferme tr�s-importante qui contient 75 hect. de terres, 20 hect. de pr�s, une bergerie et plusieurs autres d�pendances. C'�tait autrefois le chef-lieu d'un marquisat c�l�bre dans l'histoire de Lorraine.
[Rectifications : GRANDSEILLE a �t� �rig� en marquisat. en 1732, le 12 mars, en faveur de la famille du Ch�telet.]

HALLOVILLE, petit village, situ� en partie sur une hauteur et en partie dans un vallon, � 5 kilom. au s. de Bl�mont, chef-lieu du canton, � 29 de Lun�ville, chef-lieu de l'arrond., et � 59 au S.E. de Nancy. Popul. : 169 ind., 17 �lect. comm., 10 cons. municip., 43 feux et 31 habitations. Territ. : 393 hect. cadastr�s, dont 225 en terres labour., 61 en pr�s et 0o en bois. Mes. de Nancy; les lettres viennent par Bl�mont.
Le village de Halloville a eu c�la de remarquable, qu'il ob�issait � deux juridictions diff�rentes. La partie haute ob�issait � l'�v�que de Metz, et se trouvait enclav�e dans le bailliage de Vic. g�n�ralit� et parlement de Metz, avec les coutumes de l'�v�ch�. L'autre partie, ancien domaine des sires de Bl�mont et des comtes de Salm, passa aux ducs de Lorraine, et faisait partie du bailliage de Bl�mont, g�n�ralit� de Nancy, parlement et coutumes de Lorraine. Aujourd'hui, Halloville, dont presque tous les habitants ont quelques biens, est annex� � la paroisse de Couvey, appel�e administrativement Ancerviller.

HARBOU�, village situ� sur un plateau �lev�, � 5 kil. au s. E. de Bl�mont, chef-lieu du canton, � 35 � l'E. de Lun�ville, chef-lieu de l'arrond., et � 65 (13 lieues) au S. E. de Nancy. Popul. : 616 individ., 61 �lect. comm., 12 cons. municip., 145 feux et 102 habitations. Territ. ; 1013 hect, cadastr�s, dont 560 en terres labour., 212 en pr�s et 78 en bois. Mes. de Nancy; les lettres viennent par Bl�mont.
On voit, sur le ban de ce village, une petite ferme appel�e Monet, � 5 hectom. au s. : il y a environ 8 individ. Harbou� repose sur un sol fertile, et sa position est une des plus agr�ables, de la contr�e. Ce village est fort ancien; il formait autrefois une partie du domaine temporel de la c�l�bre abbaye de Dom�vre: c'�tait aussi le chef-lieu d'une pr�v�t� particuli�re �tablie par la noble famille de Poix et de Noailles, pour les immenses, propri�t�s qu'elle poss�dait dans le pays. Les �v�ques de Metz rentr�rent aussi dans la juridiction qui leur appartenait sur ce village, et que les abb�s de Dom�vre leur avaient enlev�e; eu sorte que Harbou� finit par �tre compris dans le bailliage de Vic, g�n�ralit� et parlement de Metz, avec les coutumes de l'�v�ch�, comme toutes les autres d�pendances temporelles des �v�ques. C'est aujourd'hui une succursale dans le ressort de Bl�mont. Il y a encore debout un ancien b�timent qui �tait le si�ge de la pr�v�t�, et dans lequel on a �tabli quelques m�tiers pour le tissage du calicot.
Harbou� a vu na�tre M. Lafrogne, ancien d�put�, chevalier de la l�gion d'honneur, membre du conseil g�n�ral de la Meurthe, et jouissant de la consid�ration la plus justement m�rit�e. Son fils, maire de Bl�mont, est un des administrateurs les plus distingu�s du pays.
[Rectifications : HARBOU�. La paroisse �tait du dioc�se de Tout : ce village est aussi le lieu natal.de l'intendant militaire Dubois.]

HERBEVILLER, village situ� sur la petite rivi�re de Blette, dans une plaine fertile, route de Lun�ville � Bl�mont, � 9 kilom. au S. O. de cette derni�re ville, chef-lieu du canton, � 21 � l'E.. (4 lieues) de Lun�ville, chef-lieu de l'arrond., et � 51 (10 lieues) au S. E. de Nancy. Popul. : 627 ind., 62 �lect. comm,, 12 cons, municip., 2 �lect. au coll�ge politique de Lun�ville, 137 feux et 123 habitations. Territ. : 1013 hect. cad., dont 533 en terres labour., 188 en pr�s, 127 en bois et 2 en vignes, de qualit� m�diocre. Mes, de Nancy ; les lettres viennent par Bl�mont.
Herb�viller, appel� quelquefois Herb�viller-Launoy, et, en latin, Herberti-Villare, est un village fort ancien, qui avait, dans les derniers si�cles, une haute importance. C'�tait une ch�tellenie compos�e des villages de Fr�m�nil, Buriville et Mign�ville, sans compter quelques censes particuli�res. On y voit encore aujourd'hui un vaste ch�teau dont l'architecture pr�sente le caract�re des oeuvres du moyen �ge, avec donjon et chapelle domestique, On y arrive par une avenue majestueuse; la rivi�re de Blette jette ses eaux dans un canal qui vivifie les jardins, et cette maison de campagne est encore une des belles terres du pays. L�, r�sidaient les anciens seigneurs qui poss�daient, par indivis, les revenus d'Herb�viller. Les �v�ques de Metz �taient seigneurs fonciers de la ch�tellenie et du village, qui �tait enclav� dans le bailliage de Vic, g�n�ralit� et parlement de Metz, avec les coutumes de l'�v�ch�. Il parait qu'une section d'Herb�viller portait le nom de Launoy: Aujourd'hui c'est un succursale du ressort de Bl�mont, qui a pour patron St.-Germain d'Auxerre, et o� l'on voit une belle �glise. M. le commandant Klein, fils du g�n�ral Klein, pair de France, habite ce village, apr�s s'�tre distingu� dans les longues et p�nibles guerres de l'empire.

IGNEY, un des villages les plus �lev�s du d�partem., est situ� au sommet d'une haute colline, � 5 kilom. au S. O. de R�chicourt-le-Ch�teau, chef-lieu du canton, � 35 au S. O. de Sarrebourg, chef-lieu de l'arrond., et � 65 (13 lieues).de Nancy. Popul. : 127 indiv., 12 �lect. comm., 10 cons. municip., 37 feux et 32 habitations. Territ. : 471 hect. cadastr�s, dont 266 eu terres labour., 41 en bois et 31 en pr�s. Mes. de Nancy: les lettres viennent par Bl�mont.
La ferme importante de Chinois se trouve sur le territoire de ce petit village qui est fort ancien. Apres avoir appartenu aux sires de Bl�mont, Igney tomba dans le domaine de quelques seigneurs dont le dernier portait le nom de comte de Cre�e : il �tait alors compris dans le bailliage de Bl�mont, g�n�ralit� de Nancy, avec les coutumes du Blamontois. Aujourd'hui ce village est annex�, pour le spirituel, � la paroisse d'Avricourt. La c�te sur laquelle s'�l�ve Igney, est un des points les plus culminants du d�partement; on y jouit d'une vue d�licieuse qui s'�tend jusqu'aux pieds des Vosges, sur le pays Messin, et sur les sommets bleu�tres des collines qui entourent Nancy. Au commencement du 19e si�cle, il se forma tout-�-coup, au sommet de la montagne d'Igney, des crevasses d'une grande profondeur, et on cite, en particulier, celle qui existe encore dans la for�t de cette commune. Il parait que des courants d'eau ont provoqu� ces excavations en minant la superficie du sol : ces eaux ont une direction diff�rente, car on a trouv� � Autrepierre et dans la fontaine d'Avricourt, les fragments de quelques objets qui avaient �t� lanc�s dans le gouffre. La c�te d'Igney divise �galement le bassin de la Vezouze de celui du Sanon; les eaux qui en descendent se partagent ces deux rivi�res.

LEINTREY, faible ruisseau qui prend naissance pr�s du village de ce nom, arrose Reillon et Bl�merey et se perd dans la Vezouze, non loin de Fr�m�nil ; son cours est d'environ 9 kilom., dans la direction du nord au sud-ouest.
LEINTREY, village situ� dans un vallon agr�able, � 10 kilom. au N. O. de Bl�mont, chef-lieu du canton, � 25 de Lun�ville, chef-lieu de l'arrond., et � 54 � l'E. de Nancy. Popul. : 639 individ., 63 �lect. comm., 1 2 cons. municip., 2 �lect. pour la d�putation, 147 feux et 102 habitations. Territ. : 1544 hect., dont 785 en terres labour., 288 en pr�s et 170 en for�ts. Mes. de Vic; les lettres viennent par Bl�mont;
Ce village, dont l'origine remonte � l'�poque o� Bl�mont �tait gouvern� par ses comtes, faisait autrefois partie du Bl�montois. Il passa aux ducs de Lorraine avec le reste de la succession des fameux sires qui en avaient �t� ma�tres, et fut compris dans la g�n�ralit� de Nancy, bailliage de Bl�mont, avec les coutumes du pays Bl�montois. Ce village est riche; situ� dans une contr�e fertile, mais sillonn�e par des chemins affreux. Leintrey forme une succursale dans le ressort de Bl�mont.
[Rectifications : LEINTREY �tait compris dans le dioc�se de Metz : archidiacon� de Marsal]

MIGN�VILLE, village situ� sur la Blette, pr�s de la route de Lun�ville � Bl�mont, � 12 kil. de Baccarat, chef-lieu du canton, � 25 au S. E. de Lun�ville, chef-lieu de l'arr., et � 55 au S. E. de Nancy. Popul. : 308 indiv., 30 �lect. comm., 10 cons. municip., un �lect. pour la d�putation, 83 feux et 52 habitations. Territ.: 562 hect., dont 420 en terres arables, 70 en bois et 47 en pr�s. Mes. de Vic ; les lettres viennent par Baccarat ou Bl�mont.
Ce village a un moulin � grains assez consid�rable. Il faisait autrefois partie du ban de la Rivi�re, ainsi appel� � cause de la Vezouze. Il avait pour seigneurs les comtes d'Herb�viller-Launoy et les �v�ques de Metz qui �taient ma�tres de la contr�e : on l'avait, par cons�quent, enclav� dans le bailliage de Vic, g�n�ralit� et parlement de Metz, souverainet� de France : on y suivait les coutumes de l'�v�ch�. Ce village, dont le territoire est fertile, mais les chemins d�testables, forme aujourd'hui une succursale dans le ressort de Badonviller; on le nommait Magna-Villa, et le patron est St.-Georges. Les abb�s y exer�aient quelques droits de collation.

MONTREUX, petit village situ� au pied d'un coteau, et pr�s d'une for�t, � 7 kil. au s. E. de Bl�mont, chef-lieu du canton, � 31 au S. E. de Lun�ville, chef-lieu de l'arr., et � 61 au S. de Nancy. Popul. : 269 indiv., 26 �lect. comm., 10 cons. municip., 71 feux et 47 habitations. Territ. : 372 hect. cadast., dont 112 en terres lab., 41 en pr�s et 31 en bois. Mes. de Nancy ; les lettres viennent par Bl�mont.
Il y a, sur le territoire de Montreux, un moulin � grains et deux fermes peu consid�rables : on y trouve �galement une carri�re de pierres � chaux d'un faible produit. Dans le village, on voit un ch�teau qui n'a rien de remarquable et qui pr�sente des traces de d�gradation. Il est habit� par la famille Fromental, dont le chef, ancien militaire et ancien administrateur, est connu par quelques opuscules drolatiques.
Ce village, qui jouissait d'un assez grand renom dans les derniers si�cles, faisait partie du Bl�montois; apr�s l'extinction de sires de Bl�mont, il passa � la Lorraine et fut compris dans la g�n�ralit� de Nancy, parlement de cette ville, bailliage de Blamont, avec les coutumes de Lorraine. On ignore � quelle �poque il fut b�ti, mais on croit g�n�ralement qu'il ne remonte pas au-del� du 13e si�cle. C'est principalement sous le rapport religieux que Montreux se distinguait autrefois : son �glise �tait richement orn�e; aujourd'hui ce n'est plus que la simple annexe de Nonhigny.

NONHIGNY, village situ� dans un vallon fertile, arros� par le Vacon, � 5 kil. au s. de Bl�mont, chef-lieu du canton, � 30 de Lun�ville, chef-lieu de l'atr, et � 60 de Nancy. Pop. : 339 ind., 33 �lect. comm., 10 cons. munic, 82 feux et 58 habitations. Territ.: 516 hect. cadastr�s, dont 386 en terres labour., 86 en pr�s et 44 en bois. Mes. de Nancy ; les lettres viennent par Bl�mont.
Il y a, sur le ban de ce village, une petite ferme appel�e Bois-de-la-Grange : on y trouve �galement deux sources d'eau min�rale qui paraissent avoir joui d'une haute r�putation � une autre �poque. L'une, qui sort d'une prairie, � proximit� du village, est re�ue dans de vastes auges, o� les animaux viennent s'abreuver. Les habitants, qui paraissent en faire une grande estime, l'emploient � divers usages : c'est une des fontaines les plus abondantes et les plus fr�quent�es du pays. L'autre source, dont les propri�t�s sp�ciales sont plus �nergiques, repose dans un bassin en marbre dont le travail remonte � un temps inconnu. L'eau de ces magnifiques sources est fortement charg�e d'oxyde de fer; elle a une vertu purgative et l'on a remarqu� que les habitants du village ont, en g�n�ral, une sant� robuste et durable. Il est � regretter que ces deux fontaines coulent maintenant dans un d�daigneux oubli, tandis qu'on va chercher au loin, une eau peut-�tre moins bienfaisante et moins salutaire. La situation de Nonhigny, � l'entr�e des Vosges, dans un vallon agr�able, entre les riches manufactur�s de Baccarat et de Cirey, et dans le voisinage de Bl�mont, offrirait bient�t des jouissances aussi nombreuses et aussi vari�es que tant d'autres localit�s o� les voyageurs affluent. (On peut consulter, � cet �gard, le rapport de M. l'abb� G�rard, cur� � Nonhigny, qui a fait une �tude particuli�re des eaux de la Lorraine et de l'Alsace.)
Nonhigny, malgr� la renomm�e de ses fontaines, n'a jamais obtenu une importance �gale � celle de Montreux, qui est cependant son annexe aujourd'hui. II avait pour seigneurs le fr�re sup�rieur de Mar�ville; bailliage d� Lun�ville, g�n�ralit� de Nancy, cour souveraine et coutumes de Lorraine. On ignore � quelle �poque il a �t� fond�, mais il est d�sign� sur les plus anciennes cartes de Lorraine, ce qui ferait pr�sumer qu'il remonte, au moins, aux derniers si�cles du moyen dge. Aujourd'hui, c'est une succursale dont l'annexe est Montreux, quoique ce dernier village ait �t� autrefois la paroisse principale. Les biens communaux, qui sont assez nombreux � Nonhigny, donnent � tous les habitants une certaine aisance.

OG�VILLER, village situ� dans une petite plaine, sur la Verdurette et pr�s de la route de Bl�mont � Lun�ville, � 11 kil. au S. O. de Bl�mont, chef-lieu du canton, � 19 au S. E. de Lun�ville, chef-lieu de l'arr. ; � 49 (environ 10 lieues) au S. E. de Nancy. Popul.: 669 indiv., 46 �lect. comm., 10 cons. munic, 134 feux et 109 habitations. Territ. : 354 hect., dont 240 en terres arab., 40 en pr�s, le reste en jardins, p�tis, etc. Mes. de Nancy ; les lettres viennent par Bl�mont.
On voit, � Og�viller, un moulin � grains peu consid�rable, un petit pont de deux arches sur la rivi�re. Ce village est un des plus remarquables du canton, par le retentissement qu'il a eu dans les annales de Lorraine. En suivant la route de Lun�ville, on distingue encore avec �tonnement deux �normes tours qui commandent la vall�e, et qui sont les seuls d�bris d'un ch�teau fort, d�j� renomm� au 12e si�cle. C'�tait alors la propri�t� seigneuriale d'une noble famille d'ancienne chevalerie dont les membres s'unirent aux maisons de F�n�trange, de Haraucourt, de Bl�mont, de Neufch�tel, et enfin aux Rhingraves. Ces derniers �taient ma�tres du ch�teau et de la tour d'Og�viller au 18e si�cle; mais ils n'apparaissaient jamais en Lorraine; leur manoir f�odal finit par tomber eu ruines, et la r�volution acheva d'en disperser les pierres : il ne reste que les deux tours don nous avons parl�. On voit que le village m�me a une origine assez recul�e : il en est fait mention en diff�rents actes, d�s l'an n�e 1159. Cette belle terre �tait un fief d'empire, suivant les uns et les autres disent que c'�tait simplement un domaine qui relevait des sirs de Bl�mont. Vers la fin du si�cle dernier, plusieurs seigneurs exer�aient des droits r�galiens � Og�viller; nous citerons, en particulier, les princes de Salm, le marquis de Croismare, le duc d'Havr� et la famille Thirion. Le village r�pondait au bailliage de Lun�ville, intendance et parlement de Nancy avec les coutumes de Lorraine. L'�glise d'Og�viller fut br�l�e en 1635, et en 1732 elle fut reb�tie par les habitants : il y avait aussi, dans ce village, un h�pital dont les revenus �taient assez nombreux, et qui devait recueillir tous les passants : cet hospice est aujourd'hui d�truit : on y avait joint une chapelle d�di�e � St.-Fiacre; on en voyait encore les ruines dans l'enceinte du ch�teau, il y a quelques ann�es. On voyait aussi, � Og�viller une chapelle du St.-Sacrement, qui n'existe plus. Ce village fut long-temps annex� � la paroisse de Mign�ville; aujourd'hui, c'est une succursale qui a elle-m�me plusieurs annexes. Buriville, une de ces annexes, �tait d�j� connu en 1159; le pape Eug�ne III en parle dans une bulle.
Le fameux Hermann, abb� de St.-Epvre, � Toul, �tait n� Og�viller : il acquit une immense r�putation dans le 15e si�cle par son �loquence et ses vertus : le clerg� du dioc�se le d�puta au concile de Constance. On a de lui des r�glements et des statut
[Rectifications : OG�VILLER, ancienne baronnie, o� il y avait un h�pital.]

 

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