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Presse - L'Express du Midi - 1892-1914


28 juin 1892
VEXATIONS ALLEMANDES
Strasbourg, 27 juin. - Samedi dernier arrivaient a la gare de Deutsch-Avricourt une dizaine d'�l�ves des P�res du Saint-Esprit, de Mesni�res (Seine-Inf�rieure), qui, � la suite d'une �pid�mie, avaient quitt� cet �tablissement pour quelque temps et se rendaient chez leurs parents, habitant l'Alsace.
A peine avaient-ils quitt� le train qu'un gendarme les questionna, prit leurs noms et s'informa du but de leur voyage ; d�s le second jour apr�s leur arriv�e, on leur notifia qu'ils auraient � quitter l'Alsace-Lorralne dans les 21 heures ; cet ordre fut envoy� t�l�graphiquement aux gendarmes par la direction de l'arrondissement.


24 juillet 1892
A LA FRONTIERE DE L'EST
Nancy, 23 Juillet. - Un journal de Nancy publie, sous toutes r�serves, et sous le titre : �� Encore un incident de fronti�re �, la nouvelle suivante, qu'aucun renseignement n'est venu encore confirmer jusqu'� pr�sent :
�� A Nancy, entre Moussey et Avricourt, sur la llgne de Ch�teau-Salins, trente soldats allemands ont pass� la fronti�re ce matin vendredi. Ils se sont arr�t�s dans une ferme, sur le territoire fran�ais, o� ils ont s�journ� un certain laps de temps.
� Quelques Instants apr�s, un escadron de cavalerie allemande a d�pass� �galement la fronti�re, bien marqu�e cependant par les poteaux. �
Paris, 23 Juillet. - On n'a jusqu'ici aucune d�p�che annon�ant cet incident ; aussi cette nouvelle. doit-elle �tre accueillie sous les plus expresses r�serves.
Parts, 23 juillet. - Le ministre de l'int�rieur a re�u, du pr�fet de Meurthe-et-Moselle, une d�p�che dans laquelle ce fonctionnaire a d�clar� que la nouvelle d'une violation de fronti�re fran�aise entre Avricourt et Remoncourt-Moussey est absolument inexacte. Les gendarmes et les douaniers qui surveillent la fronti�re Moussey n'ont signal� aucun fait de cette nature.
D'autre part, une d�p�che de Berlin d�clare que, dans cette ville, on ne sait absolument rien de l'incident.
Nancy, 23 juillet. - De renseignements officiels, il r�sulte qu'il y a absolument rien de vrai dans la note publi�e par l'Est r�publicain, relative � l'incident de la fronti�re ; ce sont les manoeuvres que font, depuis quinze jours, les troupes allemandes le long de la fronti�re qui ont pu donner naissance � ce bruit ; les cavaliers ont bien p�n�tr� dans la ferme de Jamerock, entre Raon et Moussey, communes du d�partement des Vosges, mais cette ferme est situ�e � 300 m�tres sur le territoire annex�. Jamais � aucun moment les troupes allemandes n'ont franchi la fronti�re.
Metz, 23 juillet. - On lit dans la Metzer Zeitung :
�� Gr�ce � l'intervention pleine de tact et d'�nergie d'un pharmacien de Metz, nous rapporte-t-on, un grave incident de fronti�re a pu �tre �vit�, ces jours derniers, pr�s d'Onville (France). �
Nous nous r�servons de donner des d�tails.


23 avril 1895
Samedi matin, vers 11 heures, � l'arriv�e � Igny-Avricourt du train express, venant d'Allemagne, le commissaire de police de service � cette gare, a reconnu, parmi les voyageurs, un anarchiste italien, nomm� Borgetti, expuls� d'Allemagne et de Suisse ; il l'a arr�t� imm�diatement et fait conduire � la prison de Lun�ville, en attendant qu'il soit statu� � son �gard. Borgetti a d�clar� qu'il se rendait � Paris. Il n'avait que tr�s peu d'argent sur lui.


Lundi 24 septembre 1900
INCIDENTS GROSSIS
La nouvelle racont�e par plusieurs journaux d'une violation de fronti�re aux derni�res manoeuvres a jet� une profonde �motion � Nancy. Seule l'autorit� militaire savait � quoi s'en tenir � ce sujet, bien qu'elle n'ait appris que tardivement le fait.
Voici en quoi il se r�sume :
Le samedi 15 septembre, une vingtaine de soldats, appartenant aux 1re et 3e compagnies du 37e, cantonn�es � Blamont, et des 7e et 8e, cantonn�es � Repaix, passant � travers les mailles des postes de soldats, de gendarmes et de douaniers, gagnaient isol�ment et sans armes la fronti�re du c�t� de Foulcrey.
Les douaniers fran�ais en refoul�rent une dizaine, les autres r�ussirent � gagner une �minence situ�e � 200 m�tres de la fronti�re, d'o� ils esp�raient d�couvrir une partie de l'Alsace-Lorraine.
Ils n'y rest�rent que peu d'instants, du reste, et revinrent en France, apr�s s'�tre procur� quelques paquets de tabac �tranger.
Les douaniers signal�rent le fait � l'administration pr�fectorale qui ouvrit imm�diatement une enqu�te.
De cette enqu�te, il r�sulte qu'il est absolument inexact que des inscriptions injurieuses aient �t� trac�es sur les poteaux-fronti�res. Il est encore plus inexact que des ordures aient �t� appos�es sur ces poteaux.
Du reste, quelques jours auparavant, un incident de cette nature s'�tait produit parmi les soldats du 132e r�giment allemand qui vinrent de Niederhoff � Bertrambois.
La lib�ration de la classe n'a pas �t� ajourn�e, ainsi que certains l'ont dit, car les coupables se d�clar�rent d�s qu'ils apprirent que les 7e et 8e compagnies �taient consign�es. Une quinzaine d'entre eux viennent d'�tre punis de huit jours de prison, deux ou trois autres de quinze jours.
L'ambassade d'Allemagne n'a eu � intervenir � aucun moment, et l'autorit� militaire n'a agi que d'apr�s les rapports qui lui ont �t� fournis par l'administration fran�aise. Voil� les faits dans toute leur exactitude.
[...]
INCIDENTS GROSSIS
Paris, 23 septembre
Voici, d'apr�s le Journal, en quoi consisterait l'incident de fronti�re dont nous avons parl� hier :
Jeudi dernier, veille de la rentr�e � Nancy de la 22e brigade d'infanterie. le g�n�ral Michel cantonnait � Blamont et Repaix. Le 79e de ligne (1er et 3e bataillons), et le 37e �taient � Blamont tandis que le 2e bataillon se trouvait � Repaix, petit village de 155 habitants, situ� � trois kilom�tres de Blamont.
Le commandant Bader qui commande le bataillon, avait pris toutes les pr�cautions d'usage. Des sentinelles avaient �t� plac�es pour emp�cher les soldats de quitter le cantonnement. Malgr� toutes les pr�cautions, d'autant plus n�cessaires que Repaix est � l'extr�me fronti�re, il s'est pass� une s�rie d'incidents regrettables quoique peu graves par eux-m�mes.
Tout d'abord, un certain nombre de militaires, appartenant aux 7e et 8e compagnies ont rev�tu des habits civils appartenant � leurs h�tes et ont essay� de passer la fronti�re pour aller chercher du tabac en pays annex�. Reconnus par les douaniers fran�ais, ils ont �t� mis en lieu s�r.
D'autres soldats en tenue, malgr� la surveillance des sentinelles ont franchi le poteau fronti�re et ont fait plusieurs centaines de m�tres au-del�; arr�t�s par les douaniers allemands, ceux-ci leur ont pris leurs num�ros matricules plac�s dans leurs k�pis. Les soldats ont �t� photographi�s par les officiers allemands en manoeuvre dans ces parages.
Enfin, troisi�me phase de l'incident : une dizaine de soldats ont grav� leur nom � l'aide d'un couteau sur un poteau-fronti�re.
Aussit�t ces faits connus, le commandant Bader eu r�f�ra au colonel de Curi�res de Castelnau, commandant le 37e et une enqu�te commen�a. D�s leur arriv�e � Nancy, les 7e et 8e compagnies furent consign�es ; mais jamais on n'a song� � consigner le r�giment qui comme on l'a vu plus haut, �tait loin d'�tre cantonn� tout entier � Repaix. Sur ces entrefaites on re�ut la communication des photographies prises par les officiers allemands; les douaniers allemands firent parvenir les matricules saisis et la d�couverte des coupables fut facile. Dix, la plupart lib�rables, ont �t� punis de soixante jours de prison.


7 octobre 1900
VEXATIONS ALLEMANDES
Nancy, 6 octobre.
M. Camille Boehler. n� � Paris (Lorraine annex�e) mais habitant Janville, banlieue deNancy, depuis douze ans, croyant que cette longue absence du pays annex� avait suffi pour le naturaliser Fran�ais, partait vendredi avec sa fillette pour son village o� son p�re, l'avait invit� � venir faire les vendanges ; malheureusement Boehler fut reconnu � la gare de Deutsch-Avricourt et les gendarmes teutons l'arr�t�rent pour infraction � la loi militaire allemande.
Il �tait imm�diatement dirig� sur Metz et �crou� en attendant son renvoi, s'il est reconnu bon pour le service, dans un r�giment allemand de Pom�ranie. Mme Boehler a �t� pr�venue de l'arrestation de son mari. Elle est partie aussit�t pour Avricourt o� sa fille lui a �t� remise.


Dimanche 2 ao�t 1903
Les Autos-Pyr�n�ens
Nous recevons de M. Le Grand, directeur de la soci�t� des �� Autos -Pyr�n�ens �, ia lettre suivante, avec pri�re de l'ins�rer :
Monsieur le r�dacteur en chef,
On nous remet un factum adress� aux s�nateurs, d�put�s, conseillers g�n�raux; etc., du Gers et des Hautes-Pyr�n�es, critiquant les chiffres de notre circulaire relative � l'�mission de la ligne Auch-Lannemezan.
Nous protestons contre les proc�d�s de l'auteur, ancien conducteur des ponts, qui prend dans notre circulaire nos chiffres de d�penses, et met au-dessous ses chiffres de recettes, � lui, pour arriver � dire que l'op�ration est pr�sent�e de fa�on � induire le public en erreur, et qu'il r�sultera de l'exploitation une porte annuelle de 12,430 francs !
Vous appr�cierez la loyaut� de ces proc�d�s de critique, qui tendraient � d�courager et les bonnes volont�s et les initiatives.
Quant aux arguments du factum, nous disons seulement que l'auteur mentionne des essais infructueux tent�s en 1866, par un service automobile � vapeur... pour d�clarer que des services sur route sont condamn�s aujourd'hui aux m�mes insucc�s !
En France et en Alg�rie, les services r�guliers par voitures automobiles fonctionnent depuis longtemps. Voici plus de trois ans que la ligne de Blamont � Lun�ville - pour ne parler que de celle-l� existe.
Les v�hicules de la maison de Dietrich sont trop avantageusement connus, m�me dans ce pays, pour qu'il soit besoin d'en faire l'�loge. La vitesse normale des voilures n'a rien d'excessif (20 � 25 kilom�tres � l'heure). Quant, aux pannes, dont beaucoup s'apeurent, nous r�it�rons que le seul moyen de les �viter, c'est la visite fr�quente des organes. C'est pourquoi, pour un service bien �tabli, il faut une voiture de rechange par voiture en service.
Afin de convaincre les h�sitants, nous avons l'Intention de commencer prochainement un service de d�monstration avec une ou deux voitures.
Nous sommes persuad�s que le succ�s de la ligne Auch-Lannemezan, malgr� ses nombreux d�tracteurs, viendra r�compenser la confiance des actionnaires en notre id�e.
Veuillez agr�er, etc. LE GRAND


28 mars 1908
Poteau fronti�re dan. un foss�
Nancy, 27 mars.
Le poteau fronti�re situ� sur la route Lagarde, territoire de Vaucourt, a �t� trouv�
bris� et jet� dans un foss�


Dimanche 13 ao�t 1911
Les incidents de Nancy. - Une interpellation du commandant Driant
Paris. 12 ao�t.
Le commandant Driant, d�put� de Meurthe-et-Moselle, vient d'informer par lettre le pr�sident du conseil qu'il se proposait de l'interpeller d�s la rentr�e de la Chambre sur les punitions auxquelles ont donn� lieu les r�cents incidents de Nancy.
Le commandant Driant attribue ces punitions � la pression qu'aurait exerc�e le pr�fet de Meurthe-et-Moselle sur l'autorit� militaire.
Il ajoute : �� Vous expliquerez en m�me temps au Parlement comment huit jours apr�s les ordres rigoureux interdisant aux militaires de Nancy de se m�ler aux gymnastes des patronages catholiques, on avait pu lire au rapport d'un r�giment de cette m�me garnison que, contrairement aux instructions pr�c�dentes donn�es, les militaires �taient autoris�s � participer au concours des patronages la�ques de Blamont le 13 ao�t
�� Comment aussi les officiers ont pu, l'un d'eux m�me comme rapporteur, assister en tenue au Congr�s des jeunesses la�ques de Verdun le 6 ao�t dernier.
�� Comment enfin ces tol�rances si nettement prohib�es ailleurs se concilient avec les prescriptions diverses interdisant formellement aux militaires de prendre part aux manifestations politiques de quelque nature qu'elles soient ; vous voudrez bien dire surtout au pays, qui ne comprend pas de pareilles diff�rences de traitement, si c'est ainsi qu'en R�publique il faut concevoir la libert� d'opinion et l'�galit� des citoyens devant la loi. �


Lundi 21 ao�t 1911
CHOSES MILITAIRES
TARTUFERIE
V�rit� en de��, erreur au del� ! (Pascal, Pens�es)

Tartuferie !... Voil� un titre qui n'a rien de militaire... Nous l'employons cependant pour parler de l'�� incident de Nancy �, o�, comme on sait, la pr�fecture a jou� le r�le de tartufe.
On conna�t cet �� incident �. Ph�nom�nal ! Ph�-no-m�-nal !!!
Reprenons toutes choses ab ovo... pour ceux qui pourraient ignorer encore la gen�se de l'�� incident �.
Les 30 et 31 juillet, se sont tenues, � Nancy, les assises de la premi�re grande f�te nationale et internationale de la F�d�ration gymnastique et sportive des patronages de France.
Tout d'abord, permettez-nous de vous en pr�senter l'ap�tre. C'est M. le docteur Michaux, chirurgien en chef des h�pitaux de Paris.
Nous n'avons pas l'honneur de conna�tre M. le docteur Michaux, ou plut�t nous ne le connaissons que par sa r�putation, qui est grande, et par le but qu'il se propose.
Ce but - assez original par ces temps de pacifisme � outrance, d'antipatriotisme et d'antimilitarisme la�ques - est de d�velopper, par l'emploi rationnel de la gymnastique et des sports athl�tiques, les forces physiques et morales de notre jeunesse ouvri�re et de pr�parer ainsi au pays des g�n�rations d'hommes robustes et de vaillants soldats. �
Id�e �� originale �... nous l'avons dit, mais Id�e aussi heureuse que patriotique... De l� son originalit�.
Donc, aux dates indiqu�es, 250 soci�t�s, avec leurs drapeaux et leurs fanfares, venues de tous les coins de la France, d'Alsace-Lorraine. de Tunisie, du Canada et d'ailleurs, pr�sentant un effectif de plus de 7.000 gymnastes - s'�taient donn� rendez-vous � Nancy.
Deux g�n�raux du cadre de r�serve, MM. de Nonancourt et de Morlaincourt - se d�vou�rent pour organiser les d�tails de cette f�te grandiose. D'autre part, la municipalit� nanc�enne, d'accord avec tous les habitants, fit des prodiges pour recevoir - comme il convenait � une grande et noble cit� - les gymnastes, les nourrir, les coucher, etc., etc. Bref, tout allait pour le mieux... mais les Loges veillaient !
Elles veillaient... parce que, � ce concours de gymnastique, il y avait des soci�t�s et des patronages... catholiques... Horesco reterens !
Des patronages catholiques !... Sous la R�publique troisi�me du nom. il existe un distinguo entre une gymnastique �� cl�ricale � et une gymnastique �� la�que �.
Il ne suffit pas. en effet, de se livrer, avec plus ou moins d'ensemble et de souplesse, � des exercices divers : sauts en hauteur et en longueur, barres parall�les, trap�ze, anneaux... de faire des effets de thorax et de biceps, de manier des halt�res, etc., etc., il faut que tous ces exercices soient �� la�ques � ! Pourquoi ?
La politique (mise � toutes les sauces) a des raisons que la. raison conna�t peut-�tre, mais qu'elle n'arrivera jamais � comprendre.
Il para�t, n�anmoins, qu'il n'est pire danger, p�ril plus grave, plus sombre menace pour la prosp�rit� et la s�curit� de la nation fran�aise, qu'une gymnastique convaincue de... cl�ricalisme.
Ce bon docteur Michaux n'avait certes pas song� � tout cela ; personne autre non plus... Seul, le subtil pr�fet de Meurthe-et-Moselle avait pressenti le... danger !
Le dimanche 30 juillet, sur le terrain de Blandan, lieu du concours, toutes les forces polici�res avaient, par son ordre, �t� mobilis�es. Elles avaient pour mission de surveiller et de signaler tous les militaires qui commettraient le crime de l�se-patrie de se m�ler aux groupes de gymnastes catholiques... A tout prix, il fallait, pour la centi�me fois au moins, sauver la R�publique et la d�fense nationale !... Songez donc que Nancy est une ville fronti�re...
Quelques braves petits soldats, inconscients des dangers qu'ils pouvaient faire courir � la R�publique et � la... d�fense nationale (car nous nous refusons � les croire tra�tres � la patrie), avisant des pays dans les rangs des gymnastes �� cl�ricaux �, ne purent r�sister au plaisir d'aller leur serrer la main.
Du coup, ils... �cop�rent. Trente jours de Prison !
A ce �� prix �, comme �� p�kin �, partant �lecteur, on peut tout chambarder.
A Nancy, la stup�faction fut grande... Nul ne peut encore (nous �crit un vieux camarade) s'expliquer cet exc�s de s�v�rit�.
Le commandant Driant - le vaillant d�put� de Nancy - r�clame au pr�sident du conseil. On lui r�pond que �� les militaires punis sont ceux-l� seuls qui, malgr� l'interdiction formelle de leurs chefs, ont pris part aux manifestations et concours des gymnastes catholiques �.
Dare-dare, le d�put� de Nancy r�plique �� qu'il entend prouver que les militaires punis sont uniquement coupables d'avoir serr� la main � des gymnastes catholiques, sans prendre aucunement part � leurs exercices �.
Comme on le voit, l'incident n'est pas clos, mais, en attendant, les soldats punis, sur le rapport du pr�fet de Meurthe-et-Moselle, font mieux que de la �� trouver mauvaise �. Pitou et Dumanet ne pourront jamais se fourrer dans la boussole... que �� serrer la main d'un pays �, - m�me cl�rical,
- vaut de la prison. Sans se l'expliquer, ils pourront se dire que nous vivons sous un r�gime de libert�...
Mais il y a mieux. - oui, il y a mieux encore. D�s le lendemain m�me du concours, paraissait un �� ordre du corps d'arm�e � rappelant aux militaires de tous grades les nombreuses prescriptions leur interdisant formellement de prendre part aux manifestations politiques... de fr�quenter les centres de r�union ayant un caract�re confessionnel, etc.. etc.
Mais voici le mieux annonc�.
Le 7 ao�t - donc six jours seulement apr�s l'�� incident �, le rapport d'un r�giment d'infanterie, tenant garnison � Nancy contenait ce passage :
�� Contrairement aux instructions donn�es jusqu'ici, et seulement pour le cas sp�cial du concours de gymnastique de Blamont, les commandants de compagnies sont autoris�s � porter sur leur situation-rapport les demandes des militaires sous leurs ordres d�sireux de participer � ce concours, le colonel �tant d�l�gu� pour statuer. �
Ayant eu l'honneur de servir longtemps sous les drapeaux, nous n'ignorons certes pas que l'existence militaire se compose �� d'ordres et de contre-ordres �... Mais, dans l'esp�ce - que le lecteur veuille bien nous pardonner cet aveu - nous sommes �pat�. Oui, litt�ralement �-pa-t� !
Ah ! �a, que deviennent donc les �� ordres formels � ?... �� V�rit� en de��, erreur au del� � a �crit Pascal.
Pour expliquer toutes choses, y compris les plus inexplicables, il faut savoir que le concours de Blamont est organis� par les Amicales la�ques du d�partement. Un point, c'est tout !
En plaquant ici ce �� point �, il nous revient � la m�moire le texte d'une �� planche � de la Loge Cosmos :
�� Du danger de former une jeunesse militaire et chauvine... Orateurs inscrits : F.-, g�n�ral Peign�, ex-commandant de corps d'arm�e ; F.-. Christman, v�n. de la Loge Alsace-Lorraine ; F. Ch�ron. pr�sident de l'Union des soci�t�s de pr�paration militaire... �
Que d'autres �� planches � nous pourrions citer pour bien marquer que le Grand-Orient, association de m�t�ques, cherche, par tous les moyens, � d�truire l'esprit militaire dans la jeunesse fran�aise.
Quand on voit, d'autre part, comme � Nancy et ailleurs, des �v�ques, des la�cs, des directeurs de patronages catholiques, jeter sur les foules le verbe ardent de leur patriotisme, lancer � tous les �chos le cri de : �� Vive la France ! �, mille et mille fois r�p�t� par une jeunesse enthousiaste, bien fran�aise, pr�te � verser son sang pour la d�fense du sol sacr� de la Patrie, on est en droit de se demander pourquoi cette belle jeunesse, bien patriote, est trait�e en paria... parce que �� catholique � !
Aux FF.:., � la Libre-Pens�e, toutes les faveurs ; aux catholiques, les g�monies, et � leurs amis (des pays !), la prison !... C'est trop !!!
D'un c�t�, des prohibitions impitoyables, bas�es sur des r�glements que nous ne voulons pas discuter ici ; de l'autre, une extr�me tol�rance en ce qui concerne des cas identiquement semblables, mois qui se pr�sentent dans une autre... �glise... Voil� ce que notre faible intellect ne peut admettre... car il se refuse � comprendre les distinguo subtils de l'hypocrisie et de la tartuferie qui sont � la hase de tous les actes de notre gouvernement de francs-macons.
La statue de la R�signation, elle-m�me, ne tiendrait pas devant le sectarisme disons le mot, l'imb�cillit� des n�o-jacobins.
Et l'on s'�tonne que de �� vieilles barbes � se d�tachent de la R. F. ! - C'est bien le contraire qui serait surprenant.

Commandant A. HUBAULT


Samedi 16 septembre 1911
L'Incident de Lun�ville

Paris. 15 septembre.
Le minist�re de la guerre nous communique la note suivante :
�� Contrairement aux bruits r�pandus, il est (inexact qu'un peloton de uhlans ait franchi la fronti�re. �
Paris, 15 septembre.
La Patrie revient aujourd'hui sur l'alerte qui se serait produite hier � Lun�ville et qu'elle avait annonc�e par une �dition sp�ciale.
Elle maintient que les renseignements fournis sur ce fait, qui a produit une �motion bien compr�hensible, �taient formels et pr�cis.
� On indiquait le nombre des cavaliers allemands, leur tenue, la tenue des sous-officiers, le nom de leur r�giment, l'emplacement exact de leur stationnement.
� Un brigadier forestier aurait affirm� devant plusieurs t�moins qu'il avait vu les soldats Allemands, mais que l'ordre �tait donn�, sous peine de r�vocation, de ne plus parler de l'incident.
� Les cavaliers auraient �t� vus, dit encore la Patrie, par un employ� de chemins de fer et par un caporal cycliste de chasseurs � pied qui �tait venu apporter lui-m�me la nouvelle, apr�s l'avoir contr�l�e, � la pr�fecture de Meurthe-et-Moselle. �
Toujours d'apr�s notre confr�re, on aurait reconnu l'exactitude du fait, mais on aurait pri� la presse d'att�nuer et de dire qu'il ne s'agissait que dune escapade de d�serteurs.
Le d�menti officiel publi� hier, n'aurait �t� exp�di� par le pr�fet que sur un ordre venu de Paris.
La v�rit�, selon la Patrie, et nous la publions sous r�serves, c'est qu'un d�tachement allemand a pass� la fronti�re.
Il avait sans doute pour consigne de se montrer et rentrer aussit�t.
D�s que l'officier de uhlans a vu qu'il �tait reconnu et signal�, il a tourn� bride et est rentr� au galop.
D'autre part, une d�p�che de Lun�ville annonce que, suivant un bruit qui circule dans cette ville, un mar�chal des logis du 18e chasseurs aurait inform� son colonel qu'en traversant la for�t de Paroy il aurait vu hier soir des cavaliers qui auraient disparu � son approche.
D'apr�s la m�me d�p�che, des recherches effectu�es cette nuit par des gendarmes et des douaniers, n'ont permis de d�couvrir aucune trace du passage de ces pr�tendus cavaliers.
Au minist�re de l'int�rieur, on d�clare n'avoir pas connaissance de ce bruit et on est convaincu qu'il n'est pas plus fond� que celui qui avait couru hier.de la pr�sence des uhlans en territoire fran�ais.
L'Impartial de l'Est et l'Est R�publicain, tous deux de Nancy, recueillent ces bruits divers :
L'Impartial dit qu'un m�canicien du train arrivant de Lun�ville et venant de Blamont aurait vu hier matin vers 6 h. 1/4, en territoire fran�ais, le long de la for�t de Paroy, non pas des cavaliers, mais une section d'infanterie allemande.
Ce n'est que plus tard, � 9 h. 1/2, que l'on parle du peloton de vingt-cinq uhlans qui aurait �t� vu a 3 kilom�tres de Lun�ville.
C'est cette derni�re version que reproduit l'Est R�publicain ; tous ces bruits causent � la fronti�re dans les circonstances actuelles une surexcitation extr�me.


14 octobre 1912
Fermons la porte
Il est question d'un prochain d�cret qui imposera aux officiers allemands entrant en France la formalit� de la d�claration pr�alable.
Il n'est point de f�te � Nancy sans que ces messieurs y accourent en foule. Demandez au commissaire d'Igney-Avricourt ; il les conna�t bien et vous les d�signera par leur nom et leur grade.


Vendredi 15 ao�t 1913
Faits divers
UN INCIDENT A NANCY ENTRE UN DOUANIER FRAN�AIS ET TROIS ALLEMANDS
Avricourt, 13 ao�t.
Un incident s'est produit la nuit derni�re entre un douanier d'Avricourt et trois voyageurs allemands qui se trouvaient dans le train express quittant Paris � 17 h. 17 et se dirigeant sur Strasbourg.
Alors que le douanier allait, en gare de Nancy, monter dans le train, il crut remarquer qu'un des voyageurs le regardait, d'un air narquois et �changeait en langue allemande avec ses compagnons des r�flexions d�sobligeantes ; il fit en termes plut�t vifs une observation � laquelle un des �trangers r�pliqua en fran�ais :
- Vous �tes un grossier personnage ; je me plaindrai � mon gouvernement. �
Le douanier, rentr� � Avricourt, n�gligea d'informer ses chefs et ce n'est que ce matin qu'on apprit, l'incident lorsqu'il fut convoqu� � la direction de Nancy pour y fournir des -explications.
La police sp�ciale de Nancv a ouvert une enqu�te en attendant la plainte, si plainte il y a, des voyageurs allemands.


30 novembre 1913
En Alsace-Lorraine - Arrestation d'un espion
Nancy, 29 novembre.
La police mobile vient d'arr�ter et de mettre � la disposition du Parquet de Lun�ville un employ� des carri�res de Vacqueville, nomm� Hermann, ancien sous-officier de l'arm�e allemande et habitant en France depuis plusieurs ann�es.
On a trouv�, dans un portefeuille lui appartenant, au cours d'une perquisition faite � son domicile, les plans de la ligne du chemin d'int�r�t local Lun�ville-Blamont-Manonviller, ainsi que les indications des ouvrages d'art de cette r�gion, avec annotation indiquant remplacement de leur trou de mine.
Hermann a �t� �crou� et maintenu au secret le plus absolu.


Jeudi 5 f�vrier 1914
2 UHLANS A CHEVAL ET EN ARMES EN FRANCE. - ILS AVAIENT D�SERT�
Nancy, 4 f�vrier.
La population de Blamont fut fort surprise, hier apr�s-midi, de voir arriver deux uhlans
� cheval et en armes, qui demand�rent la gendarmerie, o� ils se constitu�rent prisonniers.
Les deux d�serteurs ont quitt� leur r�giment � la suite des mauvais traitements dont ils avaient �t� victimes.
 

Mentions l�gales

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