BLAMONT. Le jour de l'ascension Notre-Seigneur 1244, l'abb� et le couvent de..... (Hugonis curie) vendent � l'abbaye de Haute-Seille ce qu'ils poss�daient � Giroville (in Gywrovilla), � Bl�mont (in Albo Monte), � Parux (in Paru), � Varcoville (in Warcovilla), � Niderhoff (in Nederhovo) et � Lafrimbolle (in Laffenborne), moyennant dix livres d'argent. (Abb. de Haute-Seille.)
Le dimanche devant la Saint-Martin 1247, Ferry, sire de Bl�mont, reprend en fief de Jacques, �v�que de Metz, le chastel et le bourg de Bl�mont, except� ce qui meut du duc de Lorraine et de l'�v�que de Toul.
Par lettres dat�es du mois d'avril 1274, le duc Ferry reconna�t que Waterin, �cuyer, fils Raoul Choffal de Liverdun, a vendu � Henri, seigneur de Bl�mont, tout ce qu'il a � Bl�mont, en la ch�tellenie et � Emeroncourt, tant en fiefs qu'autrement, moyennant cent livres de messins. (T. C. Bl�mont.)
Par bulles donn�es le 5 des calendes de septembre, la seconde ann�e de son pontificat, le pape Nicolas confirme la donation qui avait �t� faite � l'abbaye de Haute Seille par Conrad Probus, �v�que de Toul (1272-1297), de l'�glise de Giroville dans le faubourg de Bl�mont, dont le patronage appartenait depuis longtemps � cette abbaye. (Abb. de Haute-Seille.)
Bouchard, �v�que de Metz, et Henri seigneur de Bl�mont, font, le mardi apr�s les Bures de l'ann�e 1291, un accord par lequel il est convenu que ledit seigneur de Bl�mont reprendra dudit �v�que, en fief et hommage, Bl�mont, le chastel de Deneuvre, bourg et ch�tellenie, et consent lefit sieur de Bl�mont que ledit �v�que tienne en h�ritage tout ce qu'il avait � Azerailles et autres choses (T. C. Bl�mont.)
Le jour de la Saint-Vincent 1291, Jean de Rosi�res, chevalier, fait. hommage � Henri, seigneur de Bl�mont, apr�s le duc de Lorraine et le comte de Sarbruck, et reconna�t lui devoir chaque ann�e, perp�tuellement, six mois de garde � Bl�mont, pour raison de huit livres de toulois qui lui �taient assign�es sur la vente dudit lieu.
En 1306, Renaud de Bar, �v�que de Metz, et Henri, sire de Bl�mont, choisissent G�rard de Warnersperg pour proc�der au partage de leurs bois indivis de Bl�mont et de Turquesteim. Un titre de 1314 fait encore mention de ce partage.
Le samedi, veille de la Saint-Valentin 1327, Richard d'Amenoncourt, pr�v�t de Bl�mont, au nom du seigneur dudit lieu, vend � Thierion de Bl�merey, �cuyer, une pi�ce de jardin sise dessous le Viel March� de Bl�mont pour 20 sols.
En 1332, le mercredi apr�s la Toussaint, Isabelle de Saint-Dizier, veuve d'Eyme de Bl�mont, et Henri de Bl�mont, conviennent partager par moiti� les arbal�tes et baudriers de Bl�mont et Deneuvre, les cl�s des deux villes mises ez mains de ceux qui les garderont, qu'il sera mis un capitaine � Ch�tillon, et seront lesdites places communes et indivises pour les dommages et revenus partageables par moiti�. (Cart. Bl�mont domaine.)
Le mercredi avant la Saint-Georges 1342, Henri et Heymekin, seigneurs de Bl�mont, font un partage par lequel Henri emporte pour sa part la partie devers son ch�teau, la chapelle qui est en la halle, tout le bourg qui est au-dessus dans les murs vers le ch�teau, et Heymekin tout ce qui est vers le Vieil March�, et chacun emporte les foss�s qui sont de son c�t�, les march�s, foires, etc., en commun. Cet acte de partage renferme des documents assez curieux sur l'�tat ancien de la ville de Bl�mont :
" ....Je Hanris.... emporte.... premierement, la pertie per devers mon chasteil et per devers la chapelle que siet en la haille, c'est � entendre des la pointe dou mur de la maison Zaquellin, tout contraval le grand chemin dou maien de la grant rue et fuers (hors) de la porte de Vyzuve (Vezouze), et est ladicte porte fuers oultre de moiti� en moiti�. Et emporte encor tout le bourg qui est � dessus qui est dedens les murs vers le chasteil, enci com li vies murs le donne, entre la maison la Baigne et Eschery, liquels vies murs demoure � Emekin par enci que pour la merchausie que Eymekins y avoit...
" Et je Eymekins emporte pour my tout ceu enti�rement qu'est ...per devers lou Vies Marchiet et les Vies Marchiet avec, c'est assavoir des la pointe dezous de la tour de la Venerie jusques � mur de la porte de la grainge des hoirs dou Mont, et au contreval si comme il se porte droict � la chausci�e de l'etan de Wauzre, en teille maniere que li chausci�es et li chamin par dessus la chausci�e demoure commun sens encombreir pour l'une des parties et pour l'aultre, et des le rui qui parte dou xault � l'�tan de Wauzre sadrece � contrval jusques � la riviere de Vyzuse tout contreval le rui et retourneir par desous le sauveu jusques � la chenaul de pierres delles (del�) la jour Jaquat... " (T.C. Bl�mont)
Au mois de d�cembre 1357, Guerard de Varnesperg fait hommage � Thibaut, seigneur de Bl�mont, pour 15 livr�es de terre sur la vente dudit lieu.
Le jeudi devant la Saint-Michel 1376, Ferry de Bl�mont reprend de Thibaut, �v�que de Metz, tout ce qu'il tient en la ville, ban et finage de Bl�mont. (Cart. Bl�mont fiefs.)
Par lettres dat�es de la vigile del� Nativit� Saint-Jean-Baptiste 1376, Marguerite de Bl�mont, dame de Puttelange, d�clare qu'ayant eu guerre et d�bats avec Henri, seigneur de Bl�mont, son cousin, et ayant fait paix avec lui, elle c�de audit Henri tout ce qu'elle avait au ban et finage de Bl�mont.
Par lettres du 17 septembre 1377, Henri et Ad�mare de Bl�mont, fr�res, fils de feu Thibaut de Bl�mont, voulant reconna�tre les bons services que Henri, seigneur de Bl�mont, leur fr�re, leur avait rendus, lui donnent, au cas o� l'un d'eux viendrait � mourir, leur pari et portion dans les villes de Bl�mont et Deneuvre.
En vertu d'un acte de partage fait le 2 mars 1378, entre Henri, Thibaut, Ad�mare et Jean de Bl�mont, Henri obtient pour son lot les ch�teau, ville ferm�e, faubourgs, ban et finage de Bl�mont. (T. C. Bl�mont.)
Le 12 d�cembre 1384, Geoffroy de Bl�mont, abb� de Saint-Sauveur, ach�te � Aubertenat, bourgeois de Bl�mont, une grange sise en cette ville, pr�s de la porte d'Azie, pr�s le grand chemin de la neuve ruelle et le chemin de l'autre grande ruelle (Abb. de Dom�vre.)
En 1425, Geoffroy de Turquestein met en gage, entre les mains de G�rardin, dit Cardinal, bourgeois de Bl�mont, une somme de 40 francs que ce dernier lui avait pr�t�e, une maison dite la Chambre sise en la ville franche de Bl�mont. (T. C. Bl�mont.)
Le 14 ao�t 1446, Ferry et 0lry, seigneurs de Bl�mont, fr�res, font un appointement par lequel Ferry c�de � Olry la pr�v�t� de Deneuvre, et ce dernier c�de � son fr�re la seigneurie de Bl�mont, Mandres, Amermont, etc. (T.C. Bl�mont 2.)
Le 16 mars 1457, les h�ritiers d'un nomm� Lazarus font un accord entre eux, au sujet d'une maison dite la miason aux Cranetz, voisine de celle qui fut au Cardinal (Cart. Bl�mont dom.)
Le 17 d�cembre 1471, Ferry de Bl�mont reprend de Georges, �v�que de Metz, tout ce qu'il tient eu fief de lui � Bl�mont, Deneuvre, etc. De semblables reprises furent faites par Olry (1471), Ferry (1487) et Louis de Bl�mont (1498). (Cart. Bl�mont fiefs.)
On trouve, sous la date de 1472, " l'Act des sermens que souloient prester � messeigneurs les ducz de Lorraine les seigneurs et communaltez de Blanmont et Deneuvre. " Cette c�r�monie avait lieu " ez faubourgz de la ville de Blanmont, en la hallette d'iceulx, sur les fossez et prez de la porte dudit Blanmont, en lieu o� la justice d'illec at accoustum� seoir en jugement, " en pr�sence de notaires et de commissaires du duc. Voici quelle �tait la formule du serment des seigneurs (il s'agit ici du serment pr�t� par Thibaut de Bl�mont et Marguerite, sa femme) :
" Nous, pour nous, et pour tous noz hoirs successeurs et ayans cause, avons accord� et accordons parces presentes avec notre tres redoubt� seigneur monseigneur..., duc de Lorraine et marchis... que nous... ne poons ne debvons � nulz joursmais, pour quelconque cause, occasion ou par quelconque titre et maniere que ce soit ou puist estre, aucune chose demander, reclamer, avoir, poursuir ne requerir en toute la duchi� de Lorraine,
e ez appartenances ou appendances d'icelle, ne aussy en toute la terre et signorie et pays que notredit seigneur tient et possede � present ne en aucunes d'icelles, ne aussy en ce qui pourroit, ores ne temps advenir, acquerir ne aussy en tout ce que ses hoirs et successeurs ducs de Lorraine pourroient � toujoursmais tenir et posseder de par notredit seigneur..., fust � cause de succession ou autrement...
" Et avec ce je Thibaut au promis et jur�... par ces presentes, par la foy et serment de mon corps, soubs mon honneur, pour moi, pour mes hoirs, successeurs et ayans cause pour toujoursmais, que je ne mes dis hoirs ne serons � l'encontre de mondit seigneur de Lorraine..., et que nul mal ne dommaige n'en venrait, ne sera faict, port� ne pourchassi� en appert ne en recoy � mondit seigneur ne � ses hoirs, ne � la leur chose, par my, par mes noirs, successeurs et ayons cause, ne par mes bonnes villes et forteresses en quelconque maniere ne pour quelconque cause ou occasion que ce soit un puist estre. Et en oultre que toutes et quantesfois � toujoursmai qu'il advenrat que apres mon deceps, ou � mon vivant, ung nouvel seigneur seroit et vanroit en madite terre, fust par succession ou autrement, ledit seigneur debveroit et serait tenu creanter et jurer rutiles les choses dessusdites par la maniere que dit est...
" Et aussy des maintenent jureront par maniere de communault� pour eulx et pour leurs hoirs, toutes les justices, hommes, bourgeois, habitans et commmunault� de mes bonnes villes et forteresses de Blanmont et de Deneuvre qu'ilz ne seufferont ni laisseront entrer aucun nouvel seigneur que en mesdites bonnes villes et forteresses vanront apres moy, ne aussy lui obeiront ne feront serement d'obeissance quelconque ne le tanront pour seigneur jusques � ce que ledit seigneur averait faict ledit serement, tout par la maniere que je la fas � present...
" Et avec ce, je... promes pur ces pr�sentes... que tous les edictz, cris, ordonnances et commandemens generaulx, que par mondit seigneur de Lorraine seront faictz et ordonnez en toute la duchi� de Lorraine et ez appartenances, tant de ordonnance de monnoye et des vivres, comme de marchandises, je et mesdits hoirs... tanrons et serons tenus garder, observer et accomplir de point en point par toute madicte terre et seignorie, sans aucunement aller au contraire, en quelconque maniere que ce soit, tout par la forme et maniere que lesdis cris, edictz et ordonnances seront donn�es, cri�es et publi�es. "
Apr�s avoir re�u le serment du seigneur de Bl�mont, le commissaire du duc demandait " aux justices, hommes et communault� dudit Blanmont s'ilz estoient contens de jurer tout par la forme et maniere contenue en la cedul� qu'ils luy avoient oy lire de mot � mot en ceste sorte ;
" Vous, justices, hommes, bourgeois, habitans et communault� de ceste ville et forteresse de Blanmont, par le consentement et ordonnance de messeigneurs de Blanmont et de Deneuvre, voz naturelz seigneurs, jurez pour vous et pour tous voz hoirs, par la fois et le serement qu'avez � Dieu et � voz seigneurs, par le serment que avez faict en l'ordre de mariage, et par votre part de paradis, que vous ne souffrerez, ne laisserz entrer aucun nouvel seigneur que en cestedicte bonne ville et forteresse vanront apres voz seigneurs de present, aussy ne leur obeyrez ne obeyront vosdis hoirs, ne ne ferez serement d'obeyssance quelconque ne les tanrez pour seigneur jusques � ce que ledit ou lesdis nouvelz seigneurs auroient faict le serment qu'ilz doient et sont tenus de faire...
" Lesquels justices, hommes, manans, bourgeois, habitans et communault� de Blamont illec estans, dirent tous et respondirent conjoinctement ensemble d'un commun accord et consentement que ainsy ilz le juroient et promectoient. Et en demonstance et signification de ce, leverent tous les mains disans ainsy : Nous le jurons et promectons. " (Cart. Bl�mont domaine.)
Par lettre du 29 octobre 1473, le duc de Bourgogne prend sous sa garde et protection les comt�s de Bl�mont, Deneuvre, etc. (T.C. Bl�mont 2).
Le 12 f�vrier 1478, Simon des Armoises, bailli de Saint-Mihiel, reprend de main et de bouche, pour lui, ses hoirs et ayant cause, de Ferry, seigneur de Bl�mont, tout ce qu'il a dessous lui en la seigneurie de Bl�mont, tant sur la vente dudit lieu qu'en la ville ferme et autre part. (Cart. Bl�mont fiefs).
Le 3 octobre 1499, le duc Ren� fait foi et hommage � Henri de Lorraine, �v�que de Metz, son oncle, pour Bl�mont, Deneuvre, etc. (T.C. Bl�mont fiefs).
C'est le mercredi 27 mars 1503, qu'ensuite de la donation qui lui avait �t� faite par Olry de Bl�mont, Ren� II prit solennellement possession de la ville et du comt� de Bl�mont. Il avait d�put�, � cet effet, pour le repr�senter, Evrard de Haraucourt, bailli de Nancy, et Hugues de Hazards, pr�v�t de Saint-Georges et pr�sident de Lorraine. Gespard de Mulhen avait �t� d�l�gu� par Olry de Bl�mont. Les officiers, bourgeois et habitants ayant �t� assembl�s, Gaspar de Mulhen leur donna connaissance de la cession faite par son ma�tre au duc de Lorraine, les requ�rant de pr�ter serment de fid�lit� � ce prince, sous la condition qu'il les garderait en leurs franchises, libert�s, us et coutumes. Les habitants, apr�s avoir demand� le temps de d�lib�rer, revinrent bient�t en d�clarant qu'ils �taient bien joyeux des donation, cession et transports faits par leur pr�c�dent seigneur, et qu'ils �taient pr�ts � faire le serment au duc, pourvu que celui-ci jur�t, � son tour, de les maintenir dans leurs franchises et libert�s. Les commissaires de Ren� ayant fait cette promesse, confirm�rent dans leurs charges les officiers de la ville et de la
pr�v�t� de Bl�mont.
Apr�s la signature de cet acte par les commissaires et les t�moins des deux parties,
on quitta la halle o� venait d'avoir lieu la c�r�monie, et l'on se rendit � la " Porte-Bas de la ville de Bl�mont, prochain de ladite halle, vers le bourg, " o� Gaspar de Mulhen remit aux commissaires du duc les cl�s de cette porte ; ceux-ci y institu�rent un portier, re�urent son serment et " mirent les mains aux premier et second huisses, verrous et serrures de ladite porte ; et rentrans dans ladite ville, dirent et d�clair�rent que, par ces actes, ils prenoient, appr�hendoient et acceptoient la possession r�elle et actuelle, et la seigneurie de la ville, chastellenie, pr�vost�, terre et appartenance dudit Bl�mont. "
Pareille c�r�monie eut lieu � la porte du Haut, " que de longtemps n'avoit est� ouverte, comme disoient les assistans. " Semblable chose fut faite � la porte du ch�teau, puis les commissaires et les t�moins y
entr�rent, " le visit�rent partout et afin que chacun, tant de la ville que de la terre en fust adverty, aini qu'on avoit accoustum� quand il y avoit un nouveau seigneur, ils firent sonner la grosse cloche dudist chasteau, que l'on n'a accoustum� de sonner, sinon pour quelque allarme, ou � la venue d'un nouvel seigneur ou au tr�pas du seigneur. " (T.C. Bl�mont 3. Cette pi�ce est imprim�e dans les preuves de l'Histoire de la Lorraine, de D. Calmet).
Les habitants de Bl�mont furent scrupileusement maintenus dans leurs franchises tant que dura le r�gne de Ren� II ; mais, sous celui d'Antoine, on exigea d'eux le paiement des aides g�n�rales, dont ils avaient jusqu'alors �t� exempts. Les habitants protest�rent contre cette violation de leurs privil�ges, et, en 1526, ils adress�rent au duc une requ�te dans laquelle ils exposent que leur ville contient en tout 924 m�nage, " qui sont les trois parts si pauvres qu'�ls ne sauraient porter leurs traits, fors vingt ou trente qui seraient d�truits s'il leur fallait payer pour les autres ; " que lorsque le duc est all� les voir, ils lui ont donn� de bon coeur sa bienvenue, ce qui leur a fait d�penser beaucoup d'argent, " et ils sont bien pauvres. " Malgr�
cette r�clamation et l'�tat de mis�re o� semblaient r�duits les habitants de Bl�mont, le duc " ostant les grandes et urgentes affaires qu'en mainte mani�re il a en ci-devant et a encore de pr�sent devant les mains, " se contenta d'accorder aux suppliants, pour cette fois, une r�duction de vingt �cus, c'est-�-dire la somme � payer pour vingt m�nages. (Compte de Conrad, pr�v�t de Bl�mont, pour l'aide d'un �cu par feu octroy� � notre souverain seigneur le 25e jour de janvier 1526).
Le 10 septembre 1507, Yolande de La Haye, duchesse douari�re de Neumours et femme de Pierre, b�tard d'Armagnac, transporte au duc Ren� tous ses droits sur Bl�mont, moyennant 12,000 livres tournois.
En 1513, le cardinal Jean de Lorraine, �v�que de Metz, reconna�t que son fr�re, le duc Antoine, lui a fait les foi et hommage qu'il �tait tenu lui faire pour les seigneuries de Bl�mont et de Deneuvre. (T.C. Bl�mont fiefs).
En 1535, Chr�tien, chanoine de Deneuvre, vend au duc de Lorraine la mieux value d'une maison en la ville ferme de Bl�mont, appel�e la maison de Monseigneur de Toul, moyennant 40 francs (T.C. Bl�mont 3.)
Par lettres dat�es du 9 juin 1567, l'empereur Maximilien investit le duc de Lorraine du marquisat de Pont-�-Mousson, des comt�s de Bl�mont et de Clermont, etc. (T.C. Pont eccl�siastiques)
Un compte de Mes Nicolas Croex et Demenge Ronxiard, humbulles � Bl�mont, contient la d�pense faite " pour le r�tablissement et reffection de la couverture de la nef de l'eglise paroissiale dudit Blamont, laquelle ilz ont faict reparer apres le feu advenu ez faulbourgs dudit lieu en l'ann�e 1588. " (Abb. de Haute Seille)
En 1587, la r�gente Christine de Danemarck, voulant pourvoir au soulagement de ses sujets et pr�venir la disette et la famine que faisait redouter la chert� excessive des vivres, notamment du pain et du vin, rendit, le 20 mars de cette ann�e, une ordonnance ayant pour but d'emp�cher cette chert�, provenant de " la malice et avarice desbord�e des hostelliers, taverniers et cabaretiers, et continuelle fr�quentation en leurs hostelleries, tavernes et cabaretz par les desbauches, gourmandises et yvrogneries qui s'y commectent journellement, etc. " Pour rem�dier � ces maux et inconv�nients, il est d�fendu aux h�teliers et cabaretiers de recevoir, loger, et traiter aucun individu, quel qu'il soit, du domaine et de la recette de Bl�mont, � l'exception des �trangers voyageant pour leurs affaires et leur n�goce, et les gentilshommes et leurs serviteurs �tant � la suite du prince, et cela sous peine d'amende. D�fense est faite � tous les particuliers d'aller boire, manger et prendre leurs repas dans les h�telleries et cabarets. Il est ordonn� � ceux qui fr�quenteront les foires et march�s des villes ou villages distants d'une lieue ou deux de leur domicile, de partir aussit�t apr�s la tenue des foires et march�s et de ne pas s'arr�ter dans les cabarets ou h�telleries.
Sont prohib�s tous festins, convives et banquets d'assembl�es de communaut� et gens de justice pour pasts et repas de hants de m�tiers, confr�ries et choses semblables ; tous festins et banquets des f�tes annales des villes et villages, paroisses, fian�ailles, noces, �pousailles, bapt�mes, obits, fun�railles, etc. sauf toutefois les festins des fian�ailles et des noces pour lesquels il est permis que les p�res, m�res et parents des mari�s se puissent assembler, s'ils sont de qualit� noble ou officiers de justice du prince, au nombre de trente-six personnes de leurs proches parents, alli�s ou amis ; s'ils sont bourgeois, marchands et officiers de justice inf�rieure, jusqu'au nombre de vingt-cinq ; s'ils sont artisans, gens de m�tiers, manouvriers, valets et chambri�res, jusqu'au nombre de douze personnes seulement, outre le mari� et la mari�e ; et � charge que tous lesdits festins de noces se feront ez maisons des mari�s ou de leurs p�res et m�res, ou de leurs proches, voisins, parents et amis, et non en h�tellerie, taverne et cabaret. Il en sera de m�me � l'�gard des fun�railles des tr�pass�s. (T.C. Ordonnances 3).
Par lettres patentes du 7 janvier 1589, Charles III confirme la permission qui avait �t� accord�e par Christine de Danemarck, sa m�re, aux habitants de Bl�mont " de rehausser et augmenter le droit de la gabelle et du vin, " c'est-�-dire pr�lever vingt deniers au lieu de quinze. Ces lettres patentes commencent ainsi : " Mettans en favorable consideration la fid�lit�, diligence et valeur dont iceulx bourgeois, manans et habitans de Blamont ont us� pour la deffence et conservation de ladite ville contre les effortz, puissance et violence des ennemis heretique passans en l'ann�e quatre vingtz et sept par nos pais, et affin qu'ilz en aient quelque marque et memoire, pour servir de tesmoingnage � eulx et leur post�rit�... " (L.P. 1589)
En 1592, les habitants de Bl�mont adressent au duc Charles III une requ�te dans laquelle ils exposant " qu'� l'occasion des guerres qui depuis six ans en �� ont regn� et r�gnent encore, ils se seraient endett�s de bonnes et notables sommes de deniers dont impossible leur �tait de s'acquitter ni en payer les int�r�ts, pour la plupart d'iceulx r�duits � grande pauvret� et n�cessit� ; " ils demandent, en cons�quence, qu'il leur soit accord� une gabelle sur le vin qui se vendra, tant en gros qu'en d�tail, dans leurs ville et faubourgs. Le duc fait droit � cette demande et leur permet de percevoir, pendant quinze ann�es, le dix-septi�me pot de chaque mesure qui se vendra en d�tail et de pr�lever huit deniers par mesure vendue en gros. (L.P. 1592)
Le 22 septembre 1593, des chartes sont octroy�es aux bouchers de Bl�mont. (Le registre des lettres patentes dans lequel devrait se trouver cette pi�ce, n'existe plus aux Archives, et je dois me borner � cette indication sommaire).
Les habitants de la ville et du comt� de Bl�mont ayant adress� au duc Charles III une requ�te afin d'obtenir un r�glement pour l'administration de justice, ce prince fit droit � leur demande, et rendit, le 19 mars 1596, une ordonnance qui d�termine la mani�re dont la justice sera dor�navant " cr��e et establie, administr�e, r�gie et gouvern�e. " Voici les passages les plus int�ressants de ce document curieux :
" Quant � ce que touche la creation des officiers et ministres de justice, leur puissance et juridiction : Que doresnavant, les causes escheantes entre ou contre personnes de condition noble, ou obtenans franchise... se traicteront et audienceront comme du pass�, pardevant le prevost de Blamont, et � se preseance, comme aussy pardevant le maistre echevin et les deux eschevins � establir, pour le jugement des causes que cy dessoubs sera presentement declair�.
" Que celle d'entre ou contre les bourgeois de la ville et des faulbourgs dudit Blamont se traicteront et audienceront pardevant le maieur, lesdits maitre eschevinset eschevins � la preseance dudit maieur, sans que ledit prevost doibve s'y entremettre ou advancer, ny � autres choises qui soient de la charge dudit maieur, non plus que ledit maieur � ce qui sera de celle dudit prevost, n'estoit qu'ilz en eussent nommement charge et mandement particulier de nous...
" Pour la lev�e des deniers extraordinaires imposez sur les bourgeois, habitans esdites ville et faulbourgs, le maieur en ayant re�u le billet de nostre receveur, debvra incontinent en avertir et faire assembler les Imbultz de ce temps, pour elire et choisir personnes capables et solvables d'en faire la lev�e...
" Et pource que la creation desditz maieurs ayant est� jusques icy annale, en est reussi (r�sult�) ceste incommodit� aux affaires publicques, qu'avant qu'ilz fussent entr�s � la congnoissance des affaires et choses dependantes de leurs charges, ilz estoient � la sortie d'icelles, Nous avons ordonn� que doresnavant... celuy qui sera eleu et institu� � cette charge, et tous autres apres successivement, jusques � autre ordonnance, y seront continuez oar trois ans entiers et subsequutifz...
" Aussy ayant est� jusques � huy ceste forme suivie � l'instruction et jugement des proces, qu'estans instruictz jusques � y donner sentence interloquutoire ou d�finitive, et lesdictz eschevins sans puissance de les juger que par les advis et suffrages des quatre jurez et vingt hommes, on a veu en reussir tant de prolongations, partialitez et acceptions, qu'ayans est� de la induicts de changer ceste forme et y en donner une meilleur plus certaine et moins supecte de men�es et partialitez, Nous avons ordonn� que doresnavant et jusques a notre bon plaisir, lesdictz proces, tant au siege de la prevost� que de la mairie, seront jugez par un maistre echevin, qui expres y sera par nous mis... tel que nous le jugerons pour ce propre et capable, qui sera franc, immun et exempt de toutes autres charges, subsides, aydes, impositions et prestations personnelles...
" Qu'avec ledit maistre eschevin seront joincts deux eschevins instituables � ceste charge en mesme sorte et maniere que du pass� a est� faict pour ledit maitre eschevin et coeschevin, le procureur fiscal y appel� et ouy, sauf qu'ilz y seront continuez au semblable que ledit majeur par trois ans entiers et subsequutifs... Instruiront avec ledit maitre eschevin, ou les deux, en absence ou juste empeschement de l'autres, lesdictz proces, et tous trois les jugeront, selon que par doit et raison, sans part, faveur ny acception de personne, ilz verront bon � faire par raisonb, ni que pour ce ilz soient tenus prendre permission, advis ny consentement desdictz prevost, maieur, quatre jurez ni vingt hommes, nt autre que leur, sy bon ne leur semble... Lesquelz eschevins seront aussy, pendant lesdicts trois ans, francs d'aultres charges de la ville et rpestations personnelles.
" ... Que des jugemens et sentences rendues par lesdictz maitre eschevin et eschevins, soit interloquutoires portantes coup � la d�finitive, ou d�finitives, y aura appel � nostre buffet en toutes causes civiles, personnelle, reelles ou mixtes, de quelle qualit� elles soient, saulf qu'ez pures personnelles de simple debte ilz pourront juger definitivement jusques � cent francs et au dessoubz... "
(Les autres articles concernent les " formes, ordre et stil � suivre " pour les " instructions des procedures, jugemens et execution d'iceulx. ")
" Coustumes dudict Blamont et du Comt�, tant anciennes que nouvelles reform�es.
" Les bourgeois dudict Blamont et des faulbourgs ne doibvent etre emprisonnez pour faictz de simples delictz, desquelz la peine ne peult estre que pecuniaire, si ce n'est qu'ilz n'ayent moyen de fournir caution bourgeoise suffisante pour assurance de la peine et des despens, ou que l'act se trouve accompagn� et revestu de circonstances importantes, scandal ou mauvais exemple au publicque, auquel cas et ores que la peine n'en doive estre que pecuniaire, ne delaisseront d'estre jetez en prison ferme en hayne dudit scandal, le procureur ce requerant.
" En cas de crime ou aultres disposez � emprisonnemntz, ne debvra toutefois y estre proced�, que ce ne soit ou � requise de partie formelle, � elle joint le procureur fiscal, ou dudit procureur fiscal seul, information prealablement en faite et conclue par ledit procureur, n'estoit que le prevenu soit ou suspect de fuitte ou prins en flagrant delict, et en cas de desdictz emprisonnementz ne sera loisible aux juges, prevost ou maieur en ordonner l'elargissement que ledit procureur n'ait est� sur ce ouy en son consentement ou non.
" De la communault� de biens et donations entre deux conjoinctz. Acquestz faictz entre deux conjoinctz pendant leur mariage, seront communs � l'homme et � la femme, soit icelle denomm�e ez contraux d'iceulx ou non.
" L'homme ne pourra doresnavant vendre, engager, ny ayltrement aliener valablement le bien naissant ou propre de sa femme, sans son expres et libre consentement, et sy pour le bien de leur communault� ou aultres raisonnables occasions, il en vend par son consentement, sy ne pourra ce estre pour par ce moien se les approprier ny aux siens en fraulde de sadicte femme ou de ses heritiers.
" L'homme et la femme conjoinctz en mariage peuvent, par donation simple ou mutuelle, s'entredonner leurs meubles et l'usufruit de leurs acquestz, � la charge d'entretenement, ayent enffans ou non de leur mariage ou aultre precedent, et s'ilz n'ont enffans, celuy de leurs propres et anciens a ladicte charge d'entrenement, pourvu toutefois (en ce cas dernier) qu'ils soient d'aage, moyens et facultez pareille ou de peu diferentes.
" L'homme ayant enffans ou non, ha, pendant la communault� d'entre luy et sa femme, l'administration et libre disposition des meubles et acquetz.
" Le survivant des deux conjoinctz succede aux moeubles de la communault�, aussy il est charg� des debtes passives personnelles, les hypoth�cquaires demeurantes � la charge de celuy � cui les biens hypothecquez par expres appartiennent, s'il n'y a choses traict�es au contraire ez pactes et conventions du mariage...
" Du douaire aux femmes. La femme survivante son mary, ha pour douaire, � son choix, ou la moiti� du mary es acquetz de la communault�, ou de son ancien sy longtemps qu'elle continue en viduit� ; passante en seconde noces, elle mect bas la moicti�, s'il n'y ha sur ce aultrement pour ledit douaire convention contraire ou duferente au traict� de leur mariage.
" Des successions, tuteles et testamens. Personne mourante sans hoirs procreez de son corps, freres ou soeurs germains ou non germains ou representans d'iceulx, ains laissent des oncles et tantes et des cousins de ces deux lign�es ses biens moeubles et acquetz appartiennent audictz cousins par moicti�, en chacune de ses lignes paternelle et maternelle, et les anciens� ceulx de la ligne de laquelle ilz sont obevenus au defunct, privativement des oncles et tantes.
" les enffans de divers mariages succederont � leurs peres et meres par testes aultant l'un que l'autre egalement et non par lictz, et s'en font les partages � fraiz communs, puis dont jectez � lothz, sans preference de choix aux uns plus qu'aux aultres.
" Les peres et meres peuvent par testament ou aultrement advantager un ou plusieurs de leurs enffans sur leurs moeubles et acquetz non aultrement...
" Les peres ont la tutele de leurs enffans et sont des biens d'iceulx les fruictz leurs, sans obligation d'en rendre compte, � la charge au reste de la nourriture et entretenement.
" De mesme appartient aux meres la tutele de leurs enffans, et sont les fruictz des biens d'iceulx leurs sy longtemps qu'elles demeurent en viduit�, passans en aultres nopces, perdent ceste prerogative.
" A deffault de peres et meres, ou lors que leurs dictes meres passent en secondes nopces, les parens assembl�s et ouys, sont les ayeulx ou ayeules, oncles, cousins ou aultres parens trouvez � ce capables, instituez � cette charge, et y sont les ayeulx ou ayeules preferables, s'il n'y a cause de caducite ou aultre raisonnable les en excusant ou y empechant. "
Le dernier chapitre a rapport aux contrats et retraits lignagers (T.C. Bl�mont 3.).
Un arr�t du Conseil d'�tat de Stanislas, du 22 mars 1743, ordonna l'enregistrement, dans les greffes de la Cour Souveraine et dans ceux du bailliage de Lun�ville et de la pr�v�t� de Bl�mont, des coutumes de ce comt� et des lettres patentes de Charles III, confirmatives de ces coutumes, pour icelles �tre suivies et observ�es dans le comt� de Bl�mont, en leurs dispositions auxquelles il n'aura �t� d�rog� par les ordonnances post�rieures, et y avoir recours le cas �ch�ant. (T.C. Bl�mont 4.)
Le dernier f�vrier 1606, les habitants de Bl�mont reconnaissent devoir 23 francs de cens annuel pour la grasse et vaine p�ture dans les bois de Tryon en toute saison (T.C. Bl�mont 3).
Par lettres patentes du 10 mars 1613, le duc Henri ordonne que " les habitants et communaut� de Bl�mont soient remis en leur anciennet� par le droit et privil�ge de nomination et pr�sentation des mayeur, ma�tre �chevin et �chevins en la justice dudit Bl�mont, avec ce changement seulement que lesdits mayeur, ma�tre �chevin et �chevins seront triennaux pour demeurer trois ans en exercice de leur charge, au lieu que, suivant ladite anciennet�, ils n'�taient qu'annaux. Et qu'� l'�gard dudit �tat de ma�tre �chevin, la pr�sentation lui en sera faite pour �tre sur icelle le pr�sent� pourvu et institu� audit �tat, au lieu que, selon ladite anciennet�, il �tait pr�sent� au pr�v�t de Bl�mont qui en recevait le serment, lequel serment icelui ma�tre �chevin ainsi par lui institu�, pr�tera dor�navant en la Chambre des Comptes de Lorraine, �s mains du pr�sident d'icelle ou son repr�sentant, et de l� le dit m�itre �chevin exercera ladite charge. Comme aussy feront lesdits mayeurs et �chevins les leurs aux droits, pr�rogatives, immunit�s, profits et �moluments qui soulaient se payer lors de ladite anciennet�. " (L. P. 1613)
Le 28 mars 1615, le duc Henri donna des chartes aux ma�tres compagnons cordonniers, tanneurs et corroyeurs de la ville et du comt� de Bl�mont. Voici quelques pages de ce r�glement :
" Premi�rement, qu'il y aura un ma�tre et un doyen entre eux commis et d�put�, lesquels pr�teront le serment de bien et fidellement maintenir les droits dudit han... Qu'il ne sera permis � aucun tanneur, corroyeur ni autre de mettre en vente marchandise en notre ville et de comt� de Bl�mont, que premier ils ne soient hant�s et n'aient pay� les droits dudit han, � peine de 50 francs d'amende et confiscation de la marchandise... Que nul ne pourra vendre cuir de semelle par bandes que les carrelures n'aient le pied de m�me mesure, � peine de 9 gros d'amende... Que nul ne pourra dor�navant se m�ler du m�tier de tanneur et corroyeur audit comt� de Bl�mont ni ailleurs ez terres et pays de notre ob�issance, et y faire trafic de cuir de boeufs, vaches, peaux de veaux, moutons, boucs et ch�vaes en poil, qu'il ne soit hant� en nosdits pays es hans de l'un desdits m�tiers de tanneur, corroyeur ou cordonnier, � peine de 50 francs d'amende.
" Que ceux qui voudront �tre re�u audit han paieront 20 francs d'entr�e, les deux tiers � nous et l'autre tiers auxdits ma�tres et compagnons, avec un livre de cire pour employer � la d�coration de l'autel de Saint-Cr�pin. Et ne sera permis � aucun cordonier quel il soit cy apr�s de pouvoir tenir boutique ni vendre souliers que premier il ne soit re�u audit han, � peine de confiscation de la marchandise... Seront toutefois les fils de ma�tre cordonnier exer�ant ledit �tat de cordonnier en nos pays, re�us audit han en payant seulement une livre de cire audit autel Saint-Cr�pin et 14 pots de vin aux ma�tres et compagnons.
" Qu'il ne sera permis � aucun ma�tre et compagnon cordonnier de prendre un apprenti qu'il n'ait, avant que de toucher la besogne, donn� une livre de cire pour �tre employ�e audit autel Saint-Cr�pin, et deux pots de vin aux ma�tres et compagnons, except� les fils des ma�tres dudit comt� de Bl�mont.
" Qu'il ne sera permis � aucuns cordonniers dudit han d'entrem�ler du cuir de vache en faisant des bottes � genouill�re, � peine de neuf gros d'amende, les deux tiers � nous et l'autre tiers aux ma�tres et compagnons dudit han. Que nul ne pourra mettre du cuir de cheval en quartellant une empeigne de vache, � peine de telle amende que cy dessus est dit. Que nul ne pourra mettre premi�re semelle de basanne � un soulier au dessus de cinq points, � peine de neuf gros d'amende, les deux tiers � nous et l'autre tiers aux ma�tres et compagnons dudit han. De m�me ne pourra �tre mise semelle � un soulier au dessus de cinq points, que ce ne soit du bon cuir, � peine de pareille amende que cy dessus est d�clar�. Que nul ne pourra mettre premi�re semelle de cuir vieil ni de m�me doublure, � peine de l'amende pr�dite. Qu'il ne sera permis de laisser deux points rompus l'un suivant l'autre, � peine de l'amende pr�d�clar�e...
" Finalement, que lesdits ma�tres et compagnons cordonniers, tanneurs et corroyeurs vendront et d�biteront leurs denr�es � prix raisonnable et non exc�dant celui des cordonniers �trangers, lesquels �trangers pourront �tre re�us � exposer leursdites marchandises en vente en payant le droit dudit han... " (L.P. 1614-15)
Le 1er juin 1617, le duc Henri, voulant soulager les habitants de Bl�mont et " les emp�cher de venir � la plus grande ruine,
" confirme l'�tablissement de la gabelle, accord�e par son pr�d�cesseur sous la condition expresse, pour lesdits habitants, d'entretenir � perp�tuit�, � leurs frais et d�pens, leurs tours, murailles, portes, ponts et autres choses publiques, sans que le duc ni ses successeurs puissent �tre oblig�s de les entretenir, ni m�me les murailles de ladite ville, qui font l'enceinte de leur ch�teau.(L.P. 1617.)
Il r�sulte d'un rapport consign� dans les registres de la Chambre des Comptes, pour l'ann�e 1633, que march� avait �t� fait avec un nomm� Jean Chr�tien, pour recouvrir d'axins les halles et auditoires, la grosse tour, celle du magasin, toutes les toitures du ch�teau, les moulins et les fours de Bl�mont.
Le 10 d�cembre 1691, le chapitre de Dom�vre ascense au sieur
Cousson, pr�v�t de Bl�mont, une maison dite le pavillon, avec ses d�pendances, entre les murailles de la ville d'une part, et une ruelle de ville d'autre, pour un cens de 56 francs barrois (Abb. de
Dom�vre).
Par lettres patentes du 12 mars 1720, le duc L�opold accorde au sieur Fran�ois de Saint-Vincent de Nancy, ancien sous-lieutenant des chevau-l�gers de sa garde, le privil�ge d'avoir un colombier dans sa maison de Bl�mont, tous les droits honorifiques de la haute justice dans la ville, ban et finage dudit Bl�mont et de Gogney, la pr�s�ance en tout lieu et assembl�e publique de ladite ville, soit � l'�glise ou ailleurs, m�me sur les officiers du prince, le droit de chasse dans l'�tendue des finages de Bl�mont et de Gogney, enfin la p�che dans la rivi�re de Bl�mont.
(Ent. 1720)
Les comptes du Tr�sorier g�n�ral de Lorraine et ceux du receveur du domaine de Bl�mont contiennent, sur cette ville, quelques particularit�s qui ne sont peut-�tre pas compl�tement d�pourvues d'int�r�ts, et que je crois devoir consigner ici :
En 1508, des travaux sont faits � la tour Regnauld, et "pour �difier la porterie du chastel de Bl�mont. " On travaille aux deux ponts du chastel et au pont-levis de la ville.
1539. les habitants sont oblig�s de venir travailler par corv�e � la r�fection du pont entre les deux faubourgs.
1540. Une somme de 12 gros est d�livr�e � un charpentier pour avoir refait " la meule � moudre taillant et en taix . " 12 gros sont d�livr�s � un autre charpentier pour avoir refait le pont-levis de la ville de neuves fl�ches, " dresser et faire une crappe au moulin et refaire le baistant � fouler draps. " En 1541, un nomm� Jean Dubois est encore charg� de refaire " le bastaing � battre les draps, la pile toute neuve, les cours dudit baistaing avec une neuve roue, avec ce radouber par deux ou trois fois la meulle admodre tallans. "
Un chapitre des comptes du tr�sorier g�n�ral pour 1544-1545, contient de nombreuses mentions relatives � la d�pense qui fut faite " en toute diligence " au ch�teau de Bl�mont, sans doute pour y recevoir le duc Fran�ois. Edmond du Bourlay raconte, en effet, dans la Vie et trespas des deux princes de paix, le bon duc Antoine et saige duc Francoys, que ce dernier prince, huit jours apr�s avoir fait son entr�e � Nancy, se sentant plus malade qu'auparavant, " fut conseill� par les docteurs medicins qu'il avoit tresss�avants et experts de changer d'air, et se retirer en lieux chaltx et secz, ce qu'il feit,car � la my Apvril du dit an mil cinq cent quarante cinq, il allaen sa ville de Blamont au pied du mont de
Vosge, o� il demoura environ troys sepmaines, tousjours diminuant de sant� et multipliant en la maladie de
colicque, entremell�e de fiebvre, et finablement d'apoplexie et perclusion de membres. Pour � quoy remedier, furent mandez tous les medicins de Lorraine et de barroys qui avoient estat de luy... Apres toutes les consultations... ne fut conclu meilleur remeyde que de la faire baigner es bains de Plumieres... Et voulant adherer (pour sa sant� recouvrer) au conseil de tant de medicins, se feit porter en une chaise � bras (� cause qu'il ne povoit endurer la littiere) depuis Blamont jusques en sa ville de Remyremont... "
1548. La reine de Hongrie vient � Bl�mont. - Cette ann�e, on fait dresser un plan pour fortifier le ch�teau et la ville, et l'on s'occupe � faire un battant de draps sur la rivi�re : " Pour despence et gist du gentilhomme ytalien dit
ingenieulx, envoy� par de�a par l'excellence de Madame et de M. le gouverneur pour visiter et faire un pourtraicts pour forifier le ch�teau de Blamont, ensemble le circuytz de la ville, o� il a vaqu� quatorze jours ou environ lui deuxieme de personnes, pour ce pour lesdites d�penses et plusieurs choses � eux n�cessaires, pour d�pense de son cheval, d�pense de charpentiers, de massons en assistant ledit sieur � mesurer et niveler lesdites murailles, tant par le ch�teau que par la ville, 59 fr. 8 gros. De l'ordonnance de Mr le gouverneur, Jean maxerey, charpentier demeurant � Saint-Nicolas, fut mand� pour venir en ce lieu de Bl�mont, pour voir et visiter un lieu sur la rivi�re pour y faire un bastant � draps. "
1549. On r�fectionne le pont de la porte de Wasse et le pont du ch�teau. - Des charpentiers de Moyen refont le battant � draps.
1552. De grandes r�parations sont faites la porte d'En bas et � la porte de Wasse (Voise ou Vaize, sans doute Vesouze).
Le compte Palatin vient � Bl�mont. On lit � ce sujet dans les comptes du domaine de cette ville : " Pay� � la veuve contrer�leuse pour la d�pense de huit tabourins lorsque Mgr le comte Pallantin arriva et partit de Bl�mont � la Pentec�te en l'ann�e pr�c�dente, o� M. le gouverneur ordonna mander la pr�v�t� de Bl�mont pour les mettre embastonn�s de part et d'autre des rues par o� Monseigneur devoit passer, tant � son arriv�e qu'� son
partement, 20 gros. "
1553. " D�pense � cause de la porterie d'en bas qu'on a abattue et d�molie l'an de ce compte pour ce qu'elle cheoit, car on l'avait b�tie au temps jadis sur grosse pi�ces de bois qui �taient toutes pourries, dont � cette cause a �t� force l'abattre et reb�tir tout � neuf. "
1558. Le comte d'Egmont et sa femme viennent � Bl�mont.
1561. " L'an de ce compte, Son Altesse (Christine de Danemarck) fut en ce lieu de Bl�mont avec Mgr le duc de Lorraine et Mge le duc de Bavi�re. "
1564. On commence un b�timent neuf sur les �curies du donjon du ch�teau.
1567. On c�l�bre, � Bl�mont, les fian�ailles de R�n�e de Lorraine, soeur de Charles III, avec Guillaume, duc de Bavi�re. Il y eut des f�tes magnifiques, tournois, courses de bagues, combats � la barri�re, festins, danses, etc. De grandes r�parations furent, en m�me temps, faites au ch�teau, pour recevoir les princes, princesses et personnes distingu�s qui s'y �taient donn� rendez-vous. Beaucoup de notes des comptes du Tr�sorier et du Receveur g�n�ral de Lorraine font mention des d�penses consid�rables qui furent faites � cette occasion. De grands travaux furent ex�cut�s �galement au ch�teau : on ragrandit le parc, on rehausse les murailles du jardin, etc.
1569. On abat le vieux corps de logis du ch�teau.
1593. Un nomm� Guillaume Lallemant, dit le sergent Lacroix, est rou� � Bl�mont, pour meurtre, larcins, etc. Il obtient, par gr�ce, d'�tre poignard� par le bourreau, d�s qu'il est rompu.
1596. Trois cent francs sont d�livr�s � Nicolas Mercier et jean Gel�e, de Bl�mont, pour subvenir � la r�fection et cl�ture du petit bourg de Bl�mont.
1597. On refait le toit dessus la chapelle du ch�teau, pr�s de laquelle �taient les " neuves prisons ". Un nomm� Jean Felix " tuppignier de terre "demeurant � Bl�mont, fait quatre pommes de terre pour mettre sur la pointe du toit de la chapelle et sur les pointes du beffroi qui sont au toit de la grande salle de devant la chapelle.
1599. Une nomm�e Dedie, veuve de Demenge Pourlot, bourgeois de Bl�mont, est ex�cut�e pour crime de sortil�ge. Une autre femme de Bl�mont, Jennon
Virtemberg, pr�venue du m�me crime, est trouv�e morte dans sa prison. - Demenge Didon et ses compagnons, ma�tres ma�ons � Bl�mont, dressent " un seing patibulaire au lieu o� l'on est accoutum� supplicier les d�linquans audit Bl�mont, compos� icelui de quatre piliers de la hauteur de vingt pieds l'un. "
1601. Jennoon Hawix, convaincue de crime d'encie, c'est � dire d'avoir fait p�rir l'enfant dont elle �tait grosse, est ex�cut�e � Bl�mont.
1608. Un nomm� Jean Pinadel, de Bl�mont, accus� de sortil�ge, est banni � perp�tuit�, ainsi qu'une femme nomm�e Babillon Charrier, aussi de cette ville. Une autre, Hellenix Didier Roy, est ex�cut�e.
1609. Par mandement de Son Altesse, du 10 mai de cette ann�e, on fait " en une tour proche la porte d'En bas de Bl�mont, " une prison pour les bourgeois de cette ville.
Un inventaire des meubles du ch�teau, dress� � cette �poque, contient les indications suivantes sur les diff�rentes parties qui composaient ce ch�teau : la tour de l'Horloge ; la tour du quartier du ch�telain ; la chambre de la Chapelle, situ� en bas, � mai droite, en entrant au ch�teau ; la garde-robe proche de la grande salle en bas en entrant au ch�teau, � main gauche ; le grand grenier au-dessus de la grande salle au-dessus de la chapelle. - On travaillait, en 1609, � la terrasse de devant la porte du ch�teau, qui avait �t� commenc�e par ordonnance de feue son Altesse.
(On peut avoir une id�e plus exacte de l'importance de cet �difice, ainsi que de celle du palais des Ducs, qui l'avoisinait, en consultant les anciennes vues de Bl�mont et les diff�rents itin�raires o� il est fait mention de cette ville. On peut voir notamment, l'Atlas de Tassin (planche 16), fait en 1633 ; la Topographia Sueviae, de Merian (1643) ; le Jodoci Sinceri Intinerarium Galliae (1655), dont l'auteur dit, en parlant du ch�teau de Bl�mont : Arx hic est diffusa et magnifica. Au revers d'un tr�s-beau plan de Bl�mont, qui se trouve � la biblioth�que publique de Nancy, et para�t �tre du commencement du XVII�me si�cle, on lit : Blanmondum... Tribus porro potissimum ornamentis haud contem nendis, hoc oppidum nobile est castro veteri, spatioso atque magnifico, cui Palatium novum Ducis, venuta structura insigne conjuctum, non minimum oppidi ornamentum videtur. On peut enfin consulter le Civitatum orbis terrarum Theatrum.)
Ce ch�teau, qui �tait l'apanage des duchesses de Lorraine, et o� les douairi�res faisaient ordinairement leur r�sidence, fut totalement ruin� � la suite des guerres qui d�sol�rent notre pays. Christine de Danemarck l'avait fait r�tablir ; on remarquait au-dessus de la porte d'entr�e, les armes de Lorraine accol�es � celles de Su�de et de Danemarck.
1613. Marguerite, femme � Demenge Pierson, est ex�cut�e comme sorci�re.
1622. Une somme de 500 fancs est " rabbatue aux fermiers de la comt� de Bl�mont sur le prix de leur ferme pour pareille somme qu'il a plu � leur S. A. leur quitter en consid�ration des grandes pertes � eux caus�es par les soldats du r�giment de M. de Lemont pendant le temps qu'ils ont �t� en garnison audit Bl�mont. "
1633. On fait la halle et l'Auditoire de cette ville.
Le jour de la tenue des plaids annaux, qui avait lieu dans la maison du pr�v�t, une somme de 3 francs 2 gros un blanc �tait d�pens�e pour le d�ner de justice compos� ainsi qu'il suit : le pr�v�t, le contr�leur, le maire, les deux �chevins, les quatre jur�s, le clerc jur� de la ville, le sergent, les deux hembulles (humbeules, hymbeuils ou heymbelles, gouverneurs de ville) avec quatre bourgeois appel�s (1531).
On donnait le nom de ban-cloche � la grosse cloche du ch�teau : elle annon�ait aux habitants de la ville et des environs, tant�t que l'ennemi approchait, tant�t que l'incendie s'�tait d�clar� ; � ce signal, chacun devait s'empresser de porter des secours l� o� il y avait p�ril. Il para�t aussi qu'on sonnait cette cloche lors des grandes c�r�monies publiques : en 1528, elle fut fendue " � la procession g�n�rale faite de l'ordonnance de l'Eglise ", et ce fut un nomm� Anthoine, de Bayon, qui la r�para.
En 1552, le marlier ou marguillier de l'�glise de Bl�mont avait 12 gros " pour ses peines et salaire d'avoir donn� la clouche des neuf heures du soir du long de l'ann�e ". C'�tait probablement le couvre-feu.
Lors de l'ex�cution des criminels, une somme de 12 francs un gros �tait d�pens�e pour le d�jeuner et le d�ner des officiers de justice et des pr�tres qui assistaient � l'ex�cution. C'est ainsi qu'en 1549, un nomm� Urbain ayant �t� supplici� � Bl�mont, on ne dit pas pur quel crime, il fut conduit au lieu du supplice par le pr�v�t, contr�leur, ch�telain, clerc jur�, maire, deux �chevins, quatre jur�s, deux heymbelles, le sergent, " le prescheur qui preschoit lors, le chapelain de la paroisse de Bl�mont et plusieurs autres pr�tre, aussi y avait plusieurs officiers et serviteurs des seigneurs circonvoisins. " On voit, par cette indication, que les ex�cutions des criminels avaient lieu avec beaucoup d'appareil.
Le m�me jour, trois bichets de bl� furent d�livr�s en pains aux habitants de Verdenal
(Wardenay), Dom�vre (Dommeyvre), Migneville et � partie � ceux de Nonhigny (Nohigny), " lesquels habitants sont sujets � garder la porte de Bl�mont quand l'enseigne de Bl�mont marche et quand on fait justice. "
Il y avait � Bl�mont une compagnie de 50 arquebusiers, ma�tres et compagnons, qui recevaient chaque ann�e la somme de 25 francs, " pour leur donner sujet de s'exercer au fait des armes et se rendre capables de faire service � Son Altesse, le cas �ch�ant. " Ils recevaient, en outre, annuellement, dans le temps du car�me, 7 francs ou un demi-cent de carpes p�ch�es dans les �tangs du duc (1569).
En 1579, le ma�tre d'�cole de la ville recevait un traitement de 96 francs, qui lui �tait assign� sur la recette de Bl�mont.
Le jour de la Purification Notre-Dame, dite Chandeleuse, de chaque ann�e, on d�pensait 7 gros " pour la fa�on des torches des officiers, fermiers des moulins et vente de Bl�mont, qu'ils ont par chacun an de toute anciennet�. " (1579)
Il para�t qu'il existait � Bl�mont, d�s le XVIe si�cle, une esp�ce de bureau de bienfaisance dont le but �tait de soulager les pauvres, car on trouve dans les comptes du Tr�sorier G�n�ral de Lorraine pour 1565-1566 la mention suivante : "Pay� aux receveurs des aum�nes � Bl�mont la somme de 20 francs qu'il a plu � Monseigneur (le duc) ordonner leur �tre d�livr�s cette fois en aum�ne. "
Les comptes du receveur de Bl�mont, pour l'ann�e 1624, nous apprennent que le duc Henri avait assign� � jacques Callot 900 paires de resaux moiti� avoine, sur la recette du domaine de cette pr�v�t�, " pour lui donner sujet de s'arrester au pays en consid�ration de son art de graveur en taille doulce. "
On a vu, par quelques-unes des notes qui pr�c�de, qu'il y avait � Bl�mont une " meule � moudre les taillants " et plusieurs battants � drap ; cette ville poss�dait aussi, d�s le XVIe si�cle, une branche d'industrie qui semble avoir atteint, d�s cette �poque, une certaine c�l�brit� : je veux parler de la fabrication des armes et particuli�rement des arquebuses. C'�tait � Bl�mont, dans les ateliers de Didier et de Demenge
Durand, p�re et fils, que le duc Charles III faisait fabriquer ses arquebuses. Ces industriels, qui v�curent de 1555 � 1589, avaient eu pour pr�d�cesseur un nomm� Jean Bayon (1552), auquel �tait confi� le soin d'entretenir l'artillerie du ch�teau. En 1601, Balthazar Mengin, " harquebousier " � Bl�mont, jouissait d'une pension de 6 resaux de bl� sur la recette de cette pr�v�t�.
On trouve enfin dans les comptes du domaine de Bl�mont, les d�tails suivants qui font conna�tre les redevances auxquelles �taient soumis les habitants :
" D�claration des droits de la vente de Bl�mont, de laquelle sont francs les habitants des villes et villages ci-apr�s, savoir ; Lun�ville, Rambervillers, Baccarat, Ch�tel-sur-Moselle, Dom�vre, Mign�ville, Montreux, Nonhigny, pour la part de M. de Barbay, en payant par iceux, lorsqu'ils vendent marchandises audit Bl�mont, un denier annal par an, et pour ceux de Vardenay (Verdenal) chacun conduit un denier annal, soit qu'ils vendent marchandises ou non. Au r�ciproque, les habitants de Bl�mont sont francs es villes et villages susdits. Bl�mont ne paye rente fors ceux qui d�ploient marchandises sur banc, qui doivent � chacune fois deux deniers ou bien payer pour l'�talage 7 sols, y ayant amende de 5 gros aux d�faillants. Il y a trois foires audit Bl�mont, auxquelles ladite vente se paye double. Tous defforains, savoir les vendeurs et acheteurs, doivent de 5 francs un gros, fors pour mercerie m�l�e seulement. Le vin vendu en gros � quel prix que ce soit doit de chacune mesure un gros. Les boeufs, vaches, et toutes sortes de b�tes � quatre pieds, doivent trois deniers de passage et autant pour la vente de chacune d'icelles, fors pour le cheval vendu, pour lequel il se paye, tant par l'acheteur que par le vendeur, de chacun un gros ; tous cuirs en poil 6 deniers ; cuirs corroy�s 2 blancs ; toutes peaux en poil ou corroy�es, 3 deniers. Le pain, chair de lard ne paye rien, si ce n'est pour un h�te forain. Le char ferr� doit pour passage avec marchandises 2 blancs, ferr� � moiti� 6 deniers, n'�tant ferr� un blanc ; la charrette un blanc ; bois pour b�timent de 5 francs un gros. Tous defforains achetant ou vendant h�ritages sis dans le district dudit Bl�mont, doivent � la passation du contrat, de chacun 5 francs un gros ; se paye du cent pesant 4 deniers. Les marchands forains, merciers et autres, ne payent que deux deniers pour l'�talage, et vendant par aunage, doivent de 5 francs un gros. La gabelle du tourneux se paye de 24 mesures de vin vendu par le menu audit Bl�mont, 5 gros. Se paye pour le passage de
Dom�vre, pour le char 4 deniers, pour la charrette 2 deniers et pour le b�tail 3 deniers, n'ayant pass� par Bl�mont. Se paye de m�me pour le passage appel� wacon qui se paye sur la chauss�e de Wilwacourt. Il y a des amendes pour les deffaillants � payer ladite vente de 5 francs, d'une maille d'or et d'une bourse de soir. En sont francs les gens d'�glise et nobles. " Cette vente se faisait � l'ench�re.
" Le droit de tabellionnage de Bl�mont consiste, savoir : pour la note de tous �changes, gag�res et autres formes de contrats, est du au fermier dudit tabellionnage, de chacun contracatant un gros, et pour acquets, obligations, gag�res et autres contraulx portant somme, se paye pour la note par les acqu�reurs ou engageurs, savoir, comme ci-dessus, autant de personnes autant de gros, et pour le sceau 3 gros et demi, et pour la fa�on des lettres prend ledit fermier, de cent francs 20 gros, et l� o� il n'y a somme se paye aussi pour le sceau 3 gros et demi.
" La cl� du sceau est continu�e comme d'anciennet�, �tant enferm�e dans un coffre en l'�glise canonialle dudit Bl�mont, duquel le comptable, son contr�leur et le fermier dudit tabellionnage eu ont chacun une cl� et l� ou sont mis tous registres et protocoles dudit Bl�mont.
" Les compagnons drapiers doivent par chacun an, � cause d'un battant � fouler draps, sis au-dessus du moulin de Bl�mont, 24 francs avec deux chappons, lequel battant a �t� de nouveau laiss� par feu la reine de Danemarck pour le temps de 20 ans.
" Le hant des drapiers consiste que tous ceux qui veulent faire trafic dudit m�tier sont tenus payer ledit han (sauf fils de ma�tres) 5fr., la moiti� � S. A. l'autre auxdits compagnons drapiers, comme au semblable tous ceux qui sont trouv�s avoir commis quelques fautes suivant leurs statuts, doivent l'amende de 28 gros, la moiti� � sadite Altesse contre lesdits compagnons, les deniers desquels hants et amendes doivent �tre rendus � ce comptable par le ma�tre desdits compagnons, qui doit en donner par chacun an d�claration.
" Le hant des bouchers et celui des serruriers sont de 10 francs ; celui des boulangers de 5 fr. ; celui des pelletiers de 10 fr. ; enfin celui des merceries de 5 fr...
" Les habitants de Bl�mont qui font labourage doivent par chacun an trois journ�es de charrues comme ils labourent pour eux, et ce pour aider � labourer le gagnage de S.A., �chacun desquels l'on doit huit miches avec les aulx et fromages ; et quiconque, soit manouvrier ou de m�tier, doit par an deux journ�es de corv�es � seiller les bl�s dudit gagnage, �tant exempts le maire, les �chevins et harquebousiers en nombre de cinquante, � chacun desquels l'on donne pour chaque journ�e le pain, les aulx et fromages comme dessus, et s'il y en reste quelqu'une, se paye par chacune d'icelles un gros � S.A.
" Les nouveaux entrants en la bourgeoisie des villes et faubourgs de Bl�mont payent 40 fr., la moiti� � S.A. et l'autre � laditte ville.
" Doivent les laboureurs dufit lieu, y �tant command�s par l'un des sergents du domaine et sous la commission du receveur ou de son contr�leur en son absence, le soir pour le matin, mener tous les grains que les moulins rapportent, desdits moulins aux greniers du ch�teau, � raison de chacun char chacune fois 18 resaux, pourquoi ils ont droit d'avoir chacun 8 deniers. Et lesdits de m�tier et manouvriers doivent les porter es dits greniers, �tant command�s comme dessus, devant un chacun avoit pour 32 sacs de chacun 5 quarterons qu'ils portent, chaque fois � quatre deniers.
" Doivent encore lesdits laboureurs avec ceux des villages, et selon que les officiers du domaine trouvent � propos, charroyer par corv�e tout le bois, pierre, chaux, sable et autres mat�riaux qu'il convient avoir, non seulement pour l'entretenement du ch�teau et desdits greniers, moulins, halles, moitresse et autres usines princi�res et ce qu'il en d�pend, mais encore pour la construction de neuves usines, s'il arrivait qu'il f�t n�cessaire d'en avoir, moyennant les miches, comme il est dit ci-avant.
" Et lesdits de m�tier et manouvriers dudit Bl�mont, ensemble ceux desdits villages, hormis
Dom�vre pour le tout, et Domjevin pour ce qui regarde les moulins bannaux, � cause qu'ils n'y sont sujets, doivent faire par corv�es tous les menus ouvrages � faire auxdites r�fections et construction desdites usines, moyennant aussi les miches � proportion qu'ils travaillent.
" Tous les habitants de Bl�mont, de quelle qualit� ils soient, sont oblig�s de moudre leurs grains pour le deffruit et moulins bannaux dudit Bl�mont, et payer pour droit de mouture, 16 resaux de bl� et autres grains un resal, comme aussi de venir fouler le chanvre, piller orge et millet au battant qui est joindant le neuf moulin dudit Bl�mont, pourquoi ils payent savoir : pour le chanvre et millet le douzi�me, et pour l'orge et millet le seizi�me.
" Ils ont oblig�s d'aller cuire le pain aux fours bannaux dudit Bl�mont et de payer pour le droit de cuitte, de 52 livres l'une, fors les sieurs ch�telain, receveur et contr�leur, lesquels ne paient rien ni esdits moulins ni esdits fours, � cause de leurs offices.
" Tous les habitants, hormis ceux de qualit� franche et officiers, sont taillables � la volont� du souverain en la taille dite de la taille ordinaire Saint-Remy, dans laquelle le receveur prend, � cause d'office, 20 gros, le greffier et le sergent dix.
" Les boulangers de Bl�mont doivent par chacun an chacun un francs pour reconnaissance de ce qu'il ne vont cuire aux fours bannaux ce qu'il faut pour leur deffruit.
" Les laboureurs de Bl�mont sont encore oblig�s de mener, sur chaque �tang, lorsqu'on les veut p�cher, filets, rets et autre ustensiles n�cessaires � la p�che des �tangs, moyennant deux jeunes poissons qu'on leur donne par reconnaissance. "
Bl�mont, comme presque toutes les villes de Lorraine, souffrit beaucoup pendant les guerres d�sastreuses du XVII�me si�cle. On peut en juger par les notes suivantes, emprunt�es aux registres du receveur du domaine de la pr�v�t� :
1657. �� Le comptable remontre que de trois fours bannaux qu'il y avait � Bl�mont, il n'en reste aucun en �tat, ains furent tous br�l�s en l'ann�e 1636 (1) �
1662. �� Le comptable remontre que ci-devant il y avait deux portiers �tablis audit Bl�mont avant que la ville fut ruin�e, lesquels soulaient tirer 10 francs de gage par ann�e, desquels ledit comptable n'en fait ici �tat pour n'y en avoir aucun � pr�sent. � Il en est de m�me pour les gages du garennier ou garde des garennes du comte.
1663. �� Le marguillier de l'�glise de Bl�mont a droit de prendre par chacune ann�e un franc pour sonner la cloche de huit heures chacun jour de ladite ann�e, mais comme l'�glise est br�l�e, il n'y a point marguillier �tabli. �
1667. �� Pay� 45 francs au sieur Madeguerre, pr�v�t de la coll�giale de Notre-Dame de Bl�mont, pour 18 livres de cire qu'il a droit de prendre sur cette recette, par fondation annuelle, pour subvenir au luminaire de ladite �glise, lesquels 45 fr. serviront pour aider aux r�parations de ladite �glise qui a �t� br�l�e. �
Un �tat des usines du comt�, dress� � cette �poque, porte que le moulin est en bon �tat ; le battant joindant construit � neuf ; le moulin des champs et le battant d'icelui ruin�s.
On lit enfin dans la d�claration fournie en 1700 par la communaut� de Bl�mont : �� ladite ville ne peut produire les titres de propri�t� ou des usages des biens, bois et droits d'autre part, attendu que la ville a �t� totalement r�duite en cendres par l'arm�e du duc de Veymar en 1636, aussi bien que l'�glise des chanoines dudit Bl�mont, o� �taient lors d�pos�s les titres, papiers de la ville et autres qui furent pareillement br�l�s... � (C'est ce qui explique la lacune dans la s�rie des comptes du receveur du domaine de Bl�mont, lesquels manquent depuis 1635 jusque 1656 inclusivement.
Maisons religieuses. - Bl�mont renfermait une Coll�giale, un Couvent des Capucins et une maison religieuse de la Congr�gation. Il y avait aussi un h�pital, et, sur le ban, un ermitage dit de Saint-Jean, o� il y avait trois ermites, et dont le patronage �tait au chapitre. Voici quelques d�tails sur ces diff�rents �tablissements :
Coll�giale. La coll�giale de Bl�mont avait �t� fond�e par Henri, comte de Bl�mont, et Valburge de F�n�trange, sa femme, en 1382. Elle �tait sous le titre de l'Assomption de Notre-Dame ; il y avait six pr�bendes, de 25 florins d'or chacune, dont les fondateurs s'�taient r�serv� le patronage pour eux et leurs successeurs. Dans la suite, les comtes de Bl�mont retir�rent le revenu de cinq pr�bendes, et n'en laiss�rent qu'une dont le revenu fut partag� en six ? Ferry de Bl�mont en fonda une septi�me, le 6 juillet 1473, en sorte qu'il y avait dans ce chapitre six chanoines et un pr�v�t. (Le pr�v�t et le chapitre percevaient chaque ann�e 2 francs neuf gros 4 deniers sur la recette de Domjevin).
La cure, qui avait �t� unie au chapitre, en 1613, �tait auparavant � la nomination de l'abb� de
Haute-Seille. L'�glise paroissiale �tait dans le faubourg de Giroville.
Capucins. Voici les lettres patentes de Charles IV pour l'�tablissement des Capucins � Bl�mont :
�� Charles, etc. Nostre treshonor�e dame et belle m�re nous ayant fait entendre le d�sir qu'elle avait d'�riger une �glise et couvent des P�res Capucins � Bl�mont, pour autant d'accroistre la pi�t� du peuple de ladite ville, nous a suppli� qu'il nous pleust lui faire don pour ce sujet d'un lieu et place qui se trouve propre � cet
establissement... Surquoy ayant recognu le m�rite du louable desseing de nostredite dame et m�re, dont nos subjectz dudit comt� peuvent estre grandement assistez par les predications et autres fruitz spirituels que produit la pi�t� et la vie exemplaire desdits P�res, que nous s�avons aussi s'estre submis de vacquer aux confessions dudit lieu de Bl�mont. S�avoir faisons qu'estans bien informez de la qualit� de ladite place, laquelle nous avons sceu... contenir six jours de terre deppendans de nostre gagnage ou moitresse dudit Bl�mont et faisant partie de la grande courv�e d'icelle qui aboutit au chemin descendant sur le ruisseau de Voize, proche la maison de ladite moitresse, Nous... avons c�d� ausditz P�res Capucins ladite place... Donn�es � Nancy, le 27 septembre 1627. �
Par d�cret du 16 juillet 1642, Charles IV accorde aux Capucins le revenu de ses moulins de Bl�mont. Ces religieux eurent beaucoup � souffrir dans le courant des ann�es suivantes : en 1651, ils se virent contraints de solliciter de aum�nes de la Cour, et r�dig�rent, � cet effet, une requ�te dans laquelle ils disent : �� Que la mis�re et pauvret� caus�es par les guerres pr�sentes et quartier d'hiver dernier, joint � l'infertilit� des grains, les ont r�duits � une telle extr�mit� qu'ils ne savent plus o� s'adresser pour avoir l'aum�ne pour pouvoir vivre, tant la charit� est refroidie de la disette et pauvret� du peuple... Que sans l'aum�ne que son Altesse leur a fait jusqu'ici sur les moulins de Bl�mont, il y a longtemps qu'ils auraient �t� contraints d'abandonner leur couvent, quoiqu'ils aient r�duit les religieux au nombre de quatre et l'eussent encore diminu� sans l'impossibilit� de subvenir en si petit nombre � faire l'office divin et observer la r�gle de leur ordre, et seront enfin oblig�s, nonobstant tel bienfait de son Altesse, de quitter ou bien p�tir extr�mement, s'il n'y est pourvu et rem�di� par la bont� et charit� de la Cour. �
En 1705, les Capucins demand�rent la permission de faire raser une tour qui se trouvait dans leur enclos, et qui provenait des anciennes fortifications de la ville. Leur requ�te contient ce passage : �� La ville de Bl�mont est d'une construction irr�guli�re, et comme il y avait autrefois ville, bourgs et faubourgs s�par�s par des murailles qui subsistent encore en partie et qui sont n�anmoins en confusion, et les Capucins dudit lieu ayany la permission de s'y �tablir, ils ont fait construire leur couvent proche des bords de la Vezouse, dans le voisinage desquels il y a des jardins appartenant � des particuliers ; et d'autant qu'il y a quelques restes de murailles qui s�parent la ville, le bourg et les jardins desdits particuliers d'avec ceux desdits Capucins, il se trouve dans leur enclos un reste de tout d'environ une toise ou une toise et demie et d'environ 30 pieds de hauteur, qui est absolument inutile. � (Capucins de Bl�mont)
Religieuses de la Congr�gation. On lit dans un M�moire adress� eu Roi par l'abbaye de Haute-Seille, en 1737 : �� Vers 1630, ces religieuses voulant s'�tablir � Bl�mont, achet�rent aux Capucins de cette ville un terrain que ceux-ci avaient obtenu du duc de Lorraine, pr�s des murs de l'ancien ch�teau. Bient�t apr�s, elles achet�rent deux maisons contigu�s, dans l'int�rieur et le plus bel endroit de la ville, ainsi que plusieurs masures pour en former un jardin spacieux.? L�opold ayant uni la coll�giale de Bl�mont � celle de Deneuvre, il fut permis aux religieuses d'acqu�rir � bas prix l'�glise du chapitre, qui �tait voisine de leur couvent. Enfin, quelques ann�es plus tard, elles furent autoris�es � acheter onze masures situ�es vis-�-vis de leur maison, et les transform�rent en un vaste jardin auquel elles communiquaient par un souterrain commode, qu'elles avaient fait construire. �
H�pital. On lit dans la D�claration fournie en l'ann�e 1709, par les habitants de Bl�mont : �� Appartient � ladite ville un h�pital fond� par les anciens bourgeois dudit lieu (Le Pouill� dit que l'h�pital avait �t� fond� par un nomm� Mageron dans une maison qui lui appartenait), dont la maison a toujours servi, ainsi qu'elle sert encore actuellement, au logement du sieur cur� depuis environ l'ann�e 1636, que la maison de cure a �t� incendi�e avec toute la ville, est les revenus dudit h�pital n'�tant en argent pr�t� par obligations et constitutions, rapportant environ 200 francs, qui sont employ�s � assister les pauvres n�cessiteux de la ville malades, et autres passants � qui on en fait des charit�s. �
Il existe, aux Archives du d�partement, un plan figuratif du couvent des ci-devant religieuses de Bl�mont (1808) ; deux cartes figurant, l'une, plusieurs cantons du district de Bl�mont ; l'autre, la ferme de Bois-Coup� ; le plan d'un terrain pr�s la porte de Voise, ascens� au sieur Pignois (1714).
Bl�mont a �t� �rig� en �glise paroissiale en 1802 ; il y a un vicariat autoris�.
Patron, Saint-Maurice.
(1) On sait que lors du si�ge du ch�teau de Bl�mont par le duc de Saxe-Weymar, en 1636, un Klopstein d�fendit
vaillamment la place, et que les ennemis le firent l�chement pendre � la porte de la forteresse quand ils s'en furent rendus ma�tres. Je dois ajouter que le portait de ce courageux officier a �t� conserv� et se voit encore aujourd'hui dans le ch�teau
d'Apremont, pr�s Saint-Mihiel, appartenant � la famille de La Croix, alli�e des Klopstein.
[LES COMMUNES DE LA MEURTHE, Table des noms de lieux]
BLAMONT : [...]
Il y a une erreur dans la note plac�e au bas de la 1re colonne de la page 129 ; au lieu de : se voit encore dans le ch�teau
d'Apremont, etc., il faut lire : se voit encore � Apremont, pr�s Saint-Mihiel,
dans une maison appartenant, etc. Le ch�teau
d'Apremont n'existe plus.
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