M�moires de la
Soci�t� d'arch�ologie lorraine
1886
LES SEIGNEURS, LE CHATEAU, LA
CHATELLENIE ET LE VILLAGE DE TURQUESTEIN
M. Henri LEPAGE
III
L'histoire de Turquestein, en
tant que village, est fort obscure, et on ne sait � quelle
�poque la faire remonter : les chartes de 1344 et de 1350, dont
j'ai parl�, mentionnent bien, avec d'autres localit�s du
voisinage, d�sign�es sous la m�me qualification, une �� ville de
ce nom, qui se trouvait d�truite, comme plusieurs autres, en
1433 ; �tait-elle moins importante que ces derni�res ou sa
destruction fut-elle plus compl�te ? Toujours est-il que, tandis
que la plupart de celles-ci continuent � subsister, Turquestein
dispara�t enti�rement, et il n'en est plus question dans les
documents post�rieurs. On ne le retrouve, mais r�duit � la
condition de simple cense, que vers le milieu du XVIIIe si�cle;
il est ainsi indiqu� dans le Trait� du d�partement de Metz,
imprim� en 1756 �� Turquestin, cense, sur une montagne, � 4
lieues de Sarrebourg, 15 de Nancy et 20 de Metz. On voit sur la
montagne les restes d'un beau ch�teau, qui �tait le chef-lieu de
la baronnie de Turquestin. � - Le ch�teau seul est signal� sur
la carte de Cassini. - Dans le Pouill� du dioc�se de Metz,
post�rieur d'une vingtaine d'ann�es, le hameau de Turquestein
est au nombre des annexes qui d�pendaient de la paroisse de
Bertrambois. - Turquestein ne figure pas sur la liste des
communes du d�partement, dress�e en 1790, mais, l'ann�e
suivante, il est constitu� en municipalit�, comme on le voit par
le proc�s-verbal de la visite domiciliaire du ch�teau. Sa
population �tait peu importante si l'ou en juge par les actes de
l'�tat civil : les tables d�cennales n'accusent, en effet,
qu'une naissance en 1802, pas de mariage ni de d�c�s; en 1803,
huit naissances, un mariage, un d�c�s. Cette population fut
lente � s'accro�tre, puisqu'en 1822, il n'y eut que deux
naissances, point de mariage et trois d�c�s.
Le territoire de la commune occupe une superficie de 3,022
hectares, dont 2,828 couverts de for�ts de sapins. Malgr� son
�tendue, il ne contient que trente maisons, dont cinq �taient
inhabit�es lors du dernier recensement. Sur ce nombre on compte
actuellement douze scieries, savoir : Basse-du-Houzard (sur la
Sarre blanche) ; Houzard G�rard, aujourd'hui Huin (ces deux
scieries sont sur le ruisseau de la Basse-du-Houzard); toutes
les suivantes sont sur la Sarre : Febvrel; Basse-L�onard;
Pettmont ou Bourguignon; Ricarville (2) ; du Marquis; du
Ch�teau; du Port; du P�cheur et du Paquis.
Il n'y a pas � proprement parler de fermes, dans le sens
ordinairement donn� � ce mot, mais quelques habitations
agricoles o� l'ou peut nourrir quatre ou cinq pi�ces de b�tail,
dans des endroits qui ont �t� d�frich�s, car autrefois les
for�ts bordaient le cours de la Sarre sur ses deux rives.
De m�me qu'un certain nombre de villages des Vosges, celui de
Turquestein ne forme point d'agglom�ration : on n'y trouve m�me
pas group�s l'�glise, le presbyt�re, la maison commune et la
maison d'�cole. Il n'y a pas de maison communale il n'y a pas
d'�glise (3), et les fid�les doivent aller � celle de Saint-Quirin, �loign�e de plus d'une lieue.
Les habitations, presque toutes isol�es les unes des autres,
sont diss�min�es dans les for�ts et sur les versants de la
vall�e de la Sarre-Blanche, ou plut�t du Blanc-Rupt, nom sous
lequel elle est g�n�ralement d�sign�e.
Cette vall�e, que dominent les ruines du ch�teau, �� est d'un
aspect assez sauvage; resserr�e dans presque tout son parcours,
elle est bord�e de bois des deux c�t�s. La rivi�re de Sarre,
ombrag�e par des arbres d'un effet pittoresque, serpente
capricieusement dans l'�troit espace o� Dieu lui a permis de
couler. Cette rivi�re n'est pas d�pourvue d'originalit�: les
pierres grosses et petites y fourmillent toujours, tandis que,
souvent, l'eau y manque totalement, si bien que, si elle n'avait
pas ses saules et ses aulnes qui la bordent, on serait presque
tent� de se demander si c'est la route qui est la rivi�re ou si
c'est la rivi�re qui est la route...
�� Toutefois, � certains moments, la Sarre, qui semblait n'�tre
pas m�me tout-�-l'heure un ruisseau, devient un torrent : son
lit, un instant auparavant � sec, s'emplit d'une eau qui s'�tend
d'abord comme une nappe, puis pr�cipite son cours, faisant
jaillir � une assez grande hauteur l'�cume qui d�ferle sur les
rives, se pr�cipitant avec une sorte de furie contre les ponts,
les racines des arbres, les rochers et tout ce qui s'oppose �
son passage. Ce ph�nom�ne dure dix minutes environ, puis ce
torrent n'est plus qu'un mince filet d'eau, Ce fait s'explique
d'une mani�re bien simple. Comme les chemins sont impraticables
dans ces contr�es, on a d� chercher � se servir de l'eau pour
enlever les produits des for�ts. La Sarre ne pouvant, d'apr�s
son petit volume, se charger de cette rude besogne, on a imagin�
de construire, � des distances � peu pr�s �gales, des barrages
qui retiennent les eaux et forment des bassins d'une assez
grande �tendue. Lorsqu'ils sont remplis, au bout de six ou huit
heures � peu pr�s, on l�ve l'�cluse, et la masse des eaux, se
pr�cipitant dans le lit de la rivi�re, entra�ne avec elle les
flottes qu'elle rencontre, et qui vont ainsi, de station en
station, c'est-�-dire un �tang, jusqu'� � l'endroit o� la
rivi�re devient navigable et flottable...
� Les vastes for�ts qui r�gnent le long du Blanc-Rupt attirent,
pour leur exploitation, les ouvriers, non seulement de la
vall�e, mais surtout des villages voisins. Ces derniers quittent
leur m�nage le lundi matin et n'y retournent que le samedi soir.
Pendant tout ce temps ils vivent au milieu des bois. Comme les
maisons de la vall�e sont, trop peu nombreuses pour leur donner,
avec un g�te, place � la table et au feu, ils sont oblig�s de
construire eux-m�mes leurs demeures, Ce sont des huttes
d'environ deux m�tres de hauteur, � peu pr�s autant de largeur,
sur trois de longueur, o� trois ou quatre personnes habitent
toute l'ann�e sauf les dimanches et les jours f�ri�s. Leur
construction est d'une simplicit� primitive : quelques d�bris de
rochers habilement cass�s, trois pi�ces de bois, des planches,
des pierres, des �corces et de la mousse c'est tout ce qu'il
faut.
�� Le r�gime est eu rapport avec le logement : des pommes de
terre, et toujours des pommes de terre, tel est le menu de tous
les repas. Le lundi matin, l'ouvrier mont� � son atelier, ayant
sur le dos une besace dans laquelle se trouve la nourriture de
la semaine le samedi, il descendra la besace vide. Une cuill�re,
une marmite, un petit baril d'o� le vin n'a jamais coul�, voil�
les pi�ces de m�nage. L'ouvrier, le matin, met les pommes de
terre dans la marmite, apr�s les avoir d�garnies de leur
enveloppe une fois cuites, il les �crase, en fait une esp�ce de
p�te et mange; � deux heures, m�me repas, plus une soupe ; le
soir, m�me repas, moins la soupe ; tel est l'ordinaire frugal et
� peu pr�s invariable de ceux qui travaillent dans les for�ts
(4). �
D'apr�s le recensement de 1880, la population de la commune de
Turquestein ne s'�levait qu'� 130 et quelques habitants : 120
catholiques, 4 protestants, les autres anabaptistes. Ces
derniers ont conserv� de vieilles coutumes qui les distinguent
de leurs co-habitants et en font des types assez originaux,
qu'il n'est peut-�tre pas sans int�r�t de signaler.
L'�poque de leur arriv�e dans le pays de la Sarre n'est pas
connue; ils y vinrent, dit-on, au commencement du si�cle
dernier, lors de leur expulsion du canton de Berne. Leur
�tablissement n'eut pas lieu sans soulever des difficult�s: on
leur opposait la d�claration de 1729 qui prescrivait de faire
baptiser les enfants et de repr�senter les actes constatant que
cette formalit� avait �t� remplie. Sur leur refus, ils furent
assign�s de la part du procureur g�n�ral fiscal de l'Ev�ch� de
Metz, � Vic, lequel obtint, en 1764, un arr�t qui les condamnait
� se conformer � la d�claration dont il vient d'�tre parl�, sauf
� conclure contre leurs assembl�es.
Ils lev�rent le jugement, pay�rent les frais, puis rest�rent
tranquilles, opposant une force d'inertie aux vexations dont ils
�taient l'objet. En 1766, ils demand�rent au duc de Choiseul
d'�tre reconnus mais ce ministre r�pondit qu'il les engageait �
garder le silence et � se laisser ignorer (5).
Les anabaptistes, relativement assez nombreux dans le Blanc-Rupt
et aux environs sont tous, ou � peu pr�s tous, parents. Ils
n'ont ni pr�tres ni �difices consacr�s au culte. Ils se
r�unissent, non pas chaque dimanche, mais souvent, et toujours
le dimanche, chez l'un d'eux, dans la plus vaste pi�ce de la
maison. Le plus ancien fait la lecture de la Bible dans un grand
in-folio, avec reliure pleine, � fermoir, qui se conserve
religieusement dans la famille, de g�n�ration en g�n�ration,
puis il ajoute � la lecture du texte sacr� un commentaire
improvis�, souvent assez �tendu ; le tout en langue allemande.
Il donne ensuite la communion sous les deux esp�ces � tous les
assistants de l'un et de l'autre sexe ; du pain ordinaire, comme
on en mange aux repas, et du vin servi dans une grande cruche
(6). L'office termin�, on fait un repas en commun aux frais de
la famille qui re�oit ce jour-l� chacune d'elles fait de m�me �
son tour.
Pr�s de chaque maison occup�e par des anabaptistes se trouve un
cimeti�re particulier destin� � servir de s�pulture aux gens de
l'habitation qu'il avoisine; sur chaque tombe ou tertre on place
du buis, des fleurs, mais point d'insigne religieux, pas de
croix.
Les anabaptistes tiennent � leur culte et se marient entr'eux ;
ils n'�pousent que des personnes qui le pratiquent.
Une coutume assez g�n�rale chez eux est de transformer tous les
pr�noms en petits noms d'enfant ou d'amiti� par l'addition d'un
diminutif final : ainsi, Pierre devient P�terl� Joseph, S�pel�
Christophe, Chisistel�; Madeleine, Lainel� Barbe, Babel� etc.
Ils gardent, pour la plupart, ces petits noms jusqu'� la fin de
leur vie, bien qu'ils ne doivent les conserver que jusqu'�
l'�poque de leur mariage.
Ces digressions m'ont entra�n� bien loin du sujet principal de
ce travail ; mais il m'a sembl� qu'on aimerait � conna�tre la
physionomie du pays et de ceux qui habitent le territoire
formant l'ancienne ch�tellenie de Turquestein. Les ruines du
vieux manoir f�odal dont elle portait le nom impriment � la
contr�e o� elles s'�l�vent un caract�re particulier et
rappellent des souvenirs qui remontent � des temps si �loign�s,
qu'il y avait quelque int�r�t � relier le pass� au pr�sent et �
suivre � travers les si�cles, jusqu'� nos jours, les
transformation qui se sont op�r�es dans ce coin de terre, perdu
au milieu des for�ts et des montagnes, et que les touristes
d�daignent trop d'aller visiter.
C'est qu'aussi la vall�e du Blanc-Rupt, nonobstant l'attrait
qu'elle pouvait leur offrir, �tait rest�e jusqu'� � pr�sent
priv�e de moyens de communication qui en rendissent l'acc�s
facile. Il n'en sera plus de m�me � l'avenir, heureusement pour
elle : il se construit en ce moment une route qui prend
naissance � la cense Man�, avec la commune de Turquestein, sur
la grande voie allant de Cirey-sur-Vezouse � Saint-Quirin, et se
dirige vers le Donon en longeant la Sarre blanche. D�sormais,
les personnes qui voudront se rendre de Nancy � ce magnifique
sommet des Vosges, qu'ont chant� les po�tes et o� les
antiquaires ont trouv� de si int�ressants sujets d'�tudes,
feront bien d'y aller par Raon-l'Etape et la vall�e de Celles et
d'en revenir par celle du Blanc-Rupt. Elles pourront ainsi
admirer deux sites fort diff�rents, la premi�re de ces vall�es
�tant d'une tr�s grande largeur, la seconde, au contraire,
presque partout tr�s �troite; c'est un de ces �tranges
contrastes qui se rencontrent assez rarement dans les pays de
montagnes, et qui m�ritent de piquer la curiosit�.
PI�CES JUSTIFICATIVES
1 (p. 115).
Etienne, �v�que de Metz, r�tablit la paix entre l'abbaye de
Haute-Seille et divers seigneurs qui ne cessaient de la molester
sous pr�texte de leur droit de fondateurs (7).
1147.
I.
S., Dei gratia, Metenais episcopus, omnibus ad quos presens
pagina pervenerit salutem, et rei geste tenere memoriam. Sciant
omnes quod cum abbatia Alte Silve de novo in vasta. solitudine
fundata, Deo incrementum dante, perficere nciperet, comitissa
Agnes et heredes de Languestein, ex una parte, et Bencelinus de
Turchestein, cum filio suo Conone, Ascelinus de Walteringen et
Bero de Busnes, milites, ex altera, dictam ecclesiam et fratres
molestare et inquietare non cessabant, jus fundationis et
dominium in dicta ecclesia sibi omnes attrabendo, unde quia
periculosum erat viris religiosis sub tot dominis fundaro
cenobium, et in tali discordia permanere; dicti fratres,
volentes dare locum ire, et malicias hominum declinare cupientes,
de loco recedere disponebant, et nobis supplicabant humiliter ut
vel de dicto loco pacem eis faceremus, vel alibi eis locum in
solitudine, ad serviendum Deo, ipsorum religioni habilem,
remotum ab hominibus, in terra nostra, vellemus assignare. Quum
vero predicti nobiles fideles nostri erant et de linea
consanguinitatis nostre omnes descenderant, omnes pariter
convocavimus, etquerelam sedavimus in hunc modum. Agnes
comitissa et heredes sui quicquit juris in dicto loco babebant
in manus nostras resignaverunt. Ascelinus de Walterengen et Bero
de Busnes, qui dictum locum a Bencelino de Turchestein in feudo
se habere dicebant, in manus ipsius Bencelini reddiderunt, et
Bencelinus, cum filio suo Conone, in nostras manus tradidit,
rogantes omnes pariter ut dictis fratribus ad honorem et
servicium Dei congregatis, ipsum fundum nostra auctoritate
conferre et privilegiis super hoc sub nostro sigillo confectis,
cum ipsi sigillis carerent, dignaremur confirmare, ut sub Dei et
nostra et ecclesie metensis protectione ipsi et eorum
successores ibidem Deo in pace serviant imperpetuum. Dederunt
itaque predicti nobiles dilecti consanguinei et fideles nostri
memorate ecclesie imperpetuum, ad nostram petitionem, per totas
terras suas liberos usus ad pasturas animalium suorum omnium, et
in silvis suis ligna ad ignem et ad edificia, et piscationes per
omnes aquas eorum. Nos, igitur omnibus querelis ita per Dei
gratiam et nostram industriam bene sopitis, et servis Dei tali
sollempnitate pace provisa, conferimus et confirmamus eisdem
eundem locum in honore domini Dei omnipotentiis, voluntate et
testimonio ecclesie nostre, similem usum sicut et predicti
nobiles per totum episcopatum, in aquis nostris, terris et
silvis perpetuo libere conferentes, et dictam ecclesiam, post
Deum, sub b nostra et ecclesie metensis protectione ponimus, ut
ibidem Dei servicium, et nostra et ecclesie nostre memoria in
benedictione perseveret in eternum. Acta sunt hec et nostro
sigillo firmata anno Dornini m. c. quadragesimo septimo.
(Original en parchemin).
II (p. 116),
Bertrand, �v�que de Metz, fait savoir que Conon de Turquestein a
confirm� � l'abbaye de Haute-Seille les biens que ses
pr�d�cesseurs lui avaient donn�s.
1186.
ln nomine Patris, etc... Ego Bertrannus, Dei gratia Metensis
episcopus, presenti scripto notum facio presentibus et futuris
quod Chono de Durchestem cum super his que antecessores ejus, eo
necdum nato, contulerant ecclesie Altesilve frequenter et
aliquandiu eandem ecclesiam molestasset, demum, ratione ductus
et Metensis comitis Alberti consiliis acquiescens, quod
antecessores ejus fecerant laudavit et quicquid illi in terris,
in pratis, in silvis, in pascuis, in omni denique usu et fructu
et omnino, sicut continetur in carta Trevirorum archiepiscopi
Alberonis, et in cartis Metensis episcopi Stephani, libere et
plenarie dederant, dedit et ipse, simili libertate, in manu et
per manum comitis Alberti. Susceperunt etiam hoc donum Hugo,
comea Lunarisville, Oto, dominus de Ossensten, Hebrardus et
Hecelo, cognatus ejus de Hetendorf, et susceptum cum eo pariter
contularunt prafate ecclesie in manu Fulconis abbatis..Girpuit
etiam idem Conoque calumniabatur omnia retenta sibi tantum sua
croheei et suo brul de Hetingens. Horum testes sunt Bernardus,
plebanus Hessie, Menradus, monacus, prepositus claustri,
Theodoricus, sacerdos de Monte, Wenricus, clericus de Sareborch,
Conradus et Raimundus de Girevalle, Theodorieus Motuns, Gerardus
et Brocardus, frater ejus, de Hetingens, et Gerardus de Wale,
Brocardus et Albertus, frater ejus, de Hessia. Et ut hujus rei
geste veritatem tot et talim testimonio fultam uno quod adhuc
superest necessario, roboremus ego et comes Albertus hanc
sigillorum nostrorum impressionibus consignatam decernimus in
eadem ecclesia perpetuo conservari. Gerardus etiam et Brochardus,
frater ejus, de Hetingens qui eatenus calumpniati fuerant,
girpuerunt. Actum est hoc anno ab Incarnatione Domini m. c.
octogesimo sexto.
(Copie de 1568.)
III (p. 116).
Albert, comte de Metz et de Dabo, fait savoir que Hawidis de
Turquestein et Conon, son fils ont renonc� aux biens qu'ils
pr�tendaient avoir le droit de r�clamer � l'abbaye de
Haute-Seille, moyennant une redevance de 40 livres de messins.
Sans date. Apr�s 1186, d'apr�s l'Inventaire de Haute-Seille.
Ego Albertus, cornes metensis et de Dasborch, notam facio tam
presentibus quam futuris quod domina Hauvidis et dominus Cono,
filius ejus, de Turckestein, libera ducti voluntate,
universaliter quicquid in alodiis, ubicumque vel undecumque
essent, habebant, michi meisque heredibus integraliter
contulerunt, a me iterum in feodo recipientes. Verum, cum
postmodum dominus Cono fons de Altasilva, occasione quarumdam
possessionum quas sui predecessores dicte domui contulerant,
gravibus injuriis molestaret, et ipsi michi cotidie super his
flebiliter conquererentur, bono pacis ductus, inter eos composui
sub hac forma, quod idem fratres eidem domino Cononi quadraginta
duas libras metenses dederunt, ipse vero, per manum meam, in
omnibus silvis auie liberum usum ad ignem et ad edificia, et
liberam omnium animalium pasturam, glandem porcorum, aquarum
omnium piscationem in terra sua ubique predictis fratribus
imperpetuum contulit, et omnem calampniam justam vel injustam
contra eos habitam, in manu mea posuit et guirpuit... Ut igitur
horum omnium veritas indissolubilis perpetuo rata firmaque
permaneat, hanc paginam sigilli mei authoritate confirmavi.
Testes dominus Wiricus, dominus Waltrannus et alii plures.
(Copie de 1568.)
IV (p. 117).
Conon de Turquestein donne � l'abbaye de Haute-Seille son alleu
de Henvilre, les d�mes et le moulin de Landange le droit de
p�ture sur le ban de Turquestein, etc.
Sans date ; mis avant 1201 dans l'Inventaire de Haute- Seille.
In nomine Domini, amen. Cum testamentum in morte testatoris
legaliter confirmetur, et benegestarum rerum memoriam
transfundat ad posteros, oportunum credimus literis perhennare,
quae omni oblivione sepulta, nuda et aperta cunctis volumus
apparare. Eapropter noverint presentes et futuri quod ego Cono
de Turquestey, pro mea et omnium praedecessorum salute, solempni
et evidenti donatione, contuli fratribus Altae Silvae quidquid mei
juris erat in alodio de Henvilrre, terram videlicet cultam et
incultam, nec non et silvam inter duas semitas, et usque ad
fluvium Saroam, circa grangiam suam, hinc et inde porrectam,
remissa primo et omnino annihilata calumpnia quam pro eadem
terra habueram. Deinde decimas meas de Landenges et molendinum
quod ipse mihi inibi propriis construxi impensis, ea libertate
et securitate qua hactenus ego possedi, et ipsi possideant.
Croadam nichilominus et brolium de Rohencort, quod olim mater
mea, adhuc vivens, eisdem, pro causa simili, donaverat, quodque
soror mea Aledis, post matris mortem, usu censuali ab eis
receperat. Sed et terram et prata mea de Varcovila et quidquid
ibidem hereditario jure possederam, praedictis fratribus in
legitimam et perpetuam elemosinam dono dedi, et vivens, sanaeque
mentis, horum omnium possessores et haeredes esse decrevi. Post
haec adjungo eis libertatem in omni banno de Turquestey, ut
ingressus et egressus securos habeant, sicut olim concessit eis
dominus C.
avunculus meus, et post eum pater meus comes Conradus, ad pastum
videlicet animalium et ad diversos usus necessarios. Igitur, ne
quis praesumat infirmare quae tam fideli devotione firmavimus,
praesentis sigilli munimine et domini Alberti comitis nostri
Dasborc, cujus assensu et voluntate id actum est, testimonio
roboramus. Testes Raybaldus, Godefridus, sacerdotes ; Henricus,
comes de Salmis ; Henricus, comes de Gemino Ponte ; dominus Otto
de Ossestey, dominus Maim-bodus.
(Copie du XVIe si�cle.)
V (p. 117).
Albert, comte de Metz et de Dabo, confirme la donation faite �
l'abbaye de Haute-Seille, par Conon de Turquestein, de la terre
de Varcoville, qu'il tenait de lui.
Sans date ; mis avant 1201 dans l'Inventaire de Haute-Seille.
Cum mutatione temporum et decessione personarum soleant nove
constitutiones causarum in oblivionem duci, idcirco ego
Albertus, Dei gratia, Metensis comes et de Dasborc, ad pacis
tutelam caritatisque custodiam, dignum duxi significare
presentibus et futuris Conononem (sic), nobilem hominem, quandam
terram de Warkovile, quam a me tenebat, per manum meam
contulisse abbati et fratribus Sancte Marie de Alta Silva,
insuper et aliam terram que Hermenwirre nuncupatur. Et ne
postmodum aliqua quelibet persona, nec ipsemet Cono, vel aliquis
successorum suorum, predictis fratribus super illa donatione
aliquam calumpniam inferre presumat, et ut ipsa donatio rata et
immobilis imperpetuum considat, presentem cartulam sigilli mei
impressio corroborat.
(Original en parchemin.)
VI (p. 117).
Charte d'Albert, comte de Metz, rappelant la donation faite �
l'abbaye de Haute-Seille par Hawide, fille de Bencelin de
Turquestein, de son breuil de Roencourt et de sa corv�e de
Varcoville.
Sans date mis avant 1201 dans l'Inventaire de Haute-Seille.
Ego Albertus, Metensium comes, presenti scripto notum facio tam
presentibus quam futuris quod domina Hawidis, filia Bencelini de
Turchelstein, pro sua et antecessorum suorum salute, dedit
ecclesie Alte Silve suum brolium de Roencurth et suam croheiam
de Warchovile. Processu vero temporis, cum filia ipsius Hawidis,
Adeleidis nomine apud Turchelsten maneret, et ipsum brolium
necessarium haberet, consilio nostro suscepit illum de manu
Fulconis abbatis, quoad vixerit, legitime poseidendum, sub censu
duorum solidorum, qui singulis annis, mediante maio, sint
predicte ecclesie persolvendi. Post obitum vero ejus, omni
occasione remota, possessio et elemosina legitima ad ecclesiam
revertetur. Quod ut firmum apud posteros perseveret, impressione
sigilli nostri et legitimorum testium subscriptione munitur.
Testes : Winricus, clericus ; Cono, Waltrannus et Hugo de illala,
milites.
(Original en parchemin.)
VII (p. 118).
Vautrin, chevalier de Turquestein, quitte � l'abbaye de
Haute-Seille 19 marcs d'argent qu'elle lui devait, lui donne les
pr�s de Landange, lui rend le moulin de ce lieu, etc.
1227.
ln nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti. Noverint tam
presentes quam futuri quod ego Wa1tguinus, miles de Turkelstein,
pro remedio anime mee, asseneu uxoris mee Lorathe, acquittavi
abbati et ecclesie Alte Silve decem et novem marchas argenti
quas mihi debebant. Contuli etiam liberam et perpetuam
elemosinam eidem eccleeie prata mea de Landanges, que emi
propriis sumptibus. Reddidi quoque eis molendinum de Landanges
quod ab eis possidebam, virgultum quod est in villa de Warcovile.
Sciendum preterea quod patronatum ecclesie de Hetteneis, cum
decimis et aliis ad ipsam pertinentibus, libere et absolute,
Lodowico, cognomento Crapa, reddidi, a quo ipsam ecclesiam
condicionaliter habebam, quam idem, cum appendiciis suis, per
nostrum testimonium abbati Alte Silve et ejus oonventui in
legittimam et perpetuam tradidit elemosinam. Hec vero que huic
annotata sunt scedule, ut rata, firma et immutata permaneant,
sigillo meo et sigillo abbatisse de Hessa fecimus roborari. Acta
anno Domini m cc xx vij. Testes Anselmus, prepositus Sancti
Quirini; dominus Walterus de Hessa; magister Wirricus, medicus
dominus Willermus, dominus Cono Malus Vicinus, dominus Rodulfus
Crasso et dominus Henricus, milites.
(Copie du XVIIe si�cle.)
VIII (p. 118).
Donation � l'abbaye de Haute Seille par Vautrin chevalier de
Turquestein, et Laureate, sa femme, d'un moulin qu'ils avaient
sur la Sarre.
1231.
Notum sit omnibus hoc scriptum intuentibus quod dominus
Waltrekinus, miles de Treikesteim, et Laureate uxor ojus,
contulerunt in elamosinam Deo et beate Marie et conyentui Alte
Silve, pro remedio anime sue, quoddam molendinum super Saram
situm, quod debet eis reddere annuatim quadraginta virtellos
annone, tali tamen interposita ratione, quod quamdiu predicti
dominus videlicet Waltrekinus et Laureata, uxor ejus, vivent,
idem molendinum tenebunt. Si autem eos heredes, Deo volente,
habere contigerit, ipsi horedes idem molendinum tenebunt quamdiu
viverent, post decessum eorum ad Altam Silvam libere rediturum.
Ut enim hoc datum ratum perseveret, ego Waltrekinus sigillum
meum apposui in testimonium. Testes hujus rei sunt Willermus,
miles de Wirmenges ; Hanricus, miles de Hosteim, Wips de
Sareborc. Acta sunt hec anno Domini m. cc. xxxj, in octabas
apostolorum Petri et Pauli.
(Original en parchemin.)
IX (p. 144).
Fondation de la chapelle castrale de Turquestein par Jean d'Haussonville
et Catherine de Heu, sa femme.
19 f�vrier 1531 (1535, n. s.).
Nous Jehan de Haulsonville, chevalier, seigneur dudict lieu, d'Essei
lei Nancy en partie, de Tricquestain, etc., bally de l'�veschi�
de Metz, et Katherine de Huz, � tous pr�sens et advenir salut.
S�avoir faisons que, consid�rans que la pr�sente vie humaine est
transitoire, que se passe comme l'ombraige, et que [par] la loy
divine et de nature il est establi � tous humains de payer, soit
tost ou tard, le tribut de la mort, et qu'il convient estre
devant la faice de nostre saulveur et r�dempteur J�suchrist pour
recevoir la r�tribution des biens et pugnition des malfaictz en
ce mortel monde, affin d'avoir ayde et intercession pour la
r�mission de noz p�chez et salut des �mes de noz feuz
prog�niteurs,ancesseurs et successeure, et de tous f�ables
trespass�s, et que c'est chose saincte et salutaire de augmenter
le sainct service divin, et que de faire dire et c�l�brer messe,
c'est le plus digne et excellant sacrement que on s�auroit et
poulroit on faire plaisant et aggr�able � nostre saulveur et
r�dempteur J�sucrist, � cause que le mist�re de sa saincte
passion est rem�morez et recolez, et mesmes que la plaice et
chasteau de madicte seigneurie de Triquestain est loing de ville
et villaige, parquoy les chastellains, officiers, serviteurs et
aultres personnes demourans ondit chasteau ne peullent ouyr par
jours de dimenche ne d'aultres festes, messe, et que par cy
devant, avons faict faire, �difier et bastir une chappelle avec
ung autel en icelle chappelle, cytu�e ondit chasteau dudict
Triquestain, et icelle chappelle et autel procurer et faire
b�gnir en l'honneur et r�v�rence de la saincte et indivis�e
Trinit�, et express�ment en l'honneur et r�v�rence et soubz les
noms et invocation de la tr�ssacr�e et glorieuse vierge Marie et
de monsieur sainct Cl�ment, et que nostre intention ait est� et
est de fonder, ordonner et establir ad l'autel d'icelle
chappelle � estre dicte et c�l�br�e � tousjoursmais par ung
religieux prof�s et prebtre de l'esglize et monaster de Nostre
Dame de Haultesaille, on dioc�se de Toul, de l'orde de Cyteaux,
messes baisses tant �s jours de dimenche que aultres festes, et
icelle douer et fonder; pource est il quo nuus avons donez et
establi et par ces pr�sentes ordonnons et establissons � estre
dictes et c�l�br�es audict autel par ung religieux prof�s et
prebtre, ydonne et suffisant, dudict monaster ou chappellain par
iceulx ordonnez, une baisse messe par chacun jours de dimenche
des festes et solempnit�s de la Nativit� et Circoncizion, de
l'Epiphanie condit les Roys, de l'Ascention de nostre saulveur
et r�dempteur J�sucrist, le jour du sainct sacrement de l'autel
condit la Feste Dieu, le jour de la Toussainct, ez jours et
festes des Annunciation, Conception, Purification, Nativit� et
Assumption de la glorieuse vierge Marie, les jour et festes de
la nativit� monsieur sainct Jehan Baptiste de sainct S�bastien
martir, de sainct Cl�ment, et le jour de la Comm�moration des
�mes; lesquelles messes baisses se diront et c�l�breront de la
feste ench�ant � chacun desdicts jours et festes ; et � chacune
messe, tant ez jours de dimenche que esdicts aultres jours et
festes cy devant d�clair�es, lesdicts religieux ou chappellain
qui sera pour le temps, sera tenus, au commencement ou � la fin
de chacune desdictes messes, dire la passion de nostredict
saulveur et r�dempteur J�suchrist, soit le teste de ladicte
passion faict par monsieur sainct Jehan l'Evang�liste ou des
aultres troys �vang�listes, ainsy que mieulx plaira audict
religieux ou chappellain. Item, que, par chacun jours de
dimenches, icellui religieux ou chappellain sera tenus de faire
l'eawe b�gnitte pour la gecter comme on a de coustume. Et
premier que de commencer par ledict religieux ou chappellain
ladicte messe et passion, il sera tenus de sonner ou faire
sonner la cloche estant en ladicte chappelle par troys fois,
affin que les chastellain et officiers estant ondit chasteau
puissent estre advertis pour estre pr�sens � ouyr le service de
ladicte messe. Et pour fondation et dotation desdictes messes et
passion estre dictes et c�l�br�es ad tousjoursmais par chacun
jour de dimenche, des festes et chacune d'icelles...avons donnez
et deslivrez aux r�v�rend p�re et religieuses personnes les
abb�, prieur et convent dudict munaster de Haultessaille la
somme de quattre cent trente frans, comptez douze gros, monnoie
coursable on duchi� de Lorraine, pour chacun frans, pour
acquestrr la somme de vingtz ung frans et demy... de rente
annuelle et perp�tuelle payable par chacun an... Et sy tant estoit
que lesdicts abb�, prieur et convent fussent n�gligens ou
d�l�yans de dire ou faire dire lesdictes messes et passion...
par l'espace de troys moys, saulfz et r�servez l�gitisme et
apparent empeschement et excuses, c'est assavoir en temps et
p�rilz de guerres, hostilit�, ou en temps de mortalit� et peste
urgente et �minante r�gnante ondict chasteau ou ondict monaster
et abbaye de Haultessaille, onquel temps ne seroient lesdicts
religieux ou chappellain tenus y aller ou envoyer. On quel cas
de n�gligence, r�servez et hormys lesdicts empeschemeas... noz,
nosdicts hoirs et ayans causes pourrons contraindre lesdicts
abbez, prieur et convent de dire ou faire dire lesdictes messes
ez lieux et chappelle dessusdicts, ou faire c�l�brer lesdictes
messes et passion par ung aultre homme d'esglise adonne et
suffisant, que lesdicts abb�, prieur et convent contanteroient
l'aquipolent de ladicte fondation... Et est assavoir que esdicts
temps de guerres, hostilit� ou �minens dangier de peste, comme
dict est lesdicte, messes et passion se diront et c�l�breront
par chacun jour de dimenche et festes cy devant d�clairez en l'esglise
dudict monaster de Haultessaille durant lesdicts daogier, et par
apr�s, cessans lesdicts dangier et empeschement, lesdictes
messes et passion se diront et c�l�breront ad l'autel de ladicte
chappelle cytu�e en la plaice et maison dudict Tricquestain...
Item, que, par chacun jour de dimenche et d'aultres festes cy
devant d�clairez, que ledict religieux ou aultres homme d'esglise
aura dit et c�l�brez lesdictes messes et passion, noz, nosdicts
hoirs et ayans causes, sommes et serons tenus donner � d�ner
ledict religieux ou homme d'esglise avec noz, � nostre table.
Et, en l'absence de noz nosdicts hoirs et ayans causes seigneurs
dudict Tricquestain, le chastellain ou aultres officiers pour le
temps sera tenus lui donner � d�uer honnestement avec lui, � sa
table. Item, que noz, nosdicts hoirs et ayans causes sont et
serons tenus, ad tousjoursmais, de fournir ou faire fournir le
luminaire en et sur l'autel de ladicte chappelle durant le temps
que on dira et c�l�brera lesdictes messes et passion et
aultrement, ainsy qu'il sera convenable et d�cent. Et affin que
lesdictes messes et passion soyent ad tousjours dictes et
c�l�br�es, avons pri� et requis ausdicts pr�sent abb�, prieur et
convent de ladicte esglise de Haultessaille que, moyennant la
r�ception desdicts quattre cent trente frans, ilz veulent
prendre et accepter la charge et solicitude de faire dire et
c�l�brer lesdictes messes et passion soubz les charges, moyen et
obligation que dessus. Sy avons promis et promectons en bonne
foy et soubz nostre honneur, avoir, tenir et faire entretenir ad
tousjoursmais, inviolablement, ladicte pr�sente fondation. En
tesmoing de v�rit� des choses dessusdictes et d'ugne chacune d'icelles,
avons � ces pr�sentes sign�es de nostre mains mys et appendu
nostre seel armoy� de noz armes. Et nous, abb� et convent
dessusdicts, estant pr�sent quant au choses dessusdictes, awons,
pour noz, noz succeseeurs abb� et convent, prins et accept� la
charge et solicitude de dire et faire dire et c�l�brer lesdictes
messes et passion �s lieux et chappelle dessusdicts, du tout
ensuyant les poinct, clauses et articles cy dessus desclair�es
et une chacune d'icelle, sans jameis aller ny faire aller au
contraire, en mani�re que soit ou puisse estre, soubz le veu de
nostre religion... En tesmoinaige de v�rit�, noz, abb� et convent,
avons mye et appendus, pour v�rification des choses dessusdictes,
noz scel abbatial et conventuel, avecques le scel desdicts
seigneurs fondateurs desdictes messes et passion, � ces
pr�sentes, avecques le seing manuel de honneste et discrette
personne Jehan Gerard, secr�taire de nostre tr�s r�v�rendissime
monsieur le Cardinal de Lorraine, �vesque de Metz, demeurant �
Vy. Que furent faictes et pass�es � lieux dudict Tricquestain,
l'an de l'Incarnation nostre Seigneur mil cincq cent trente
quattre, xixe jour de febvrier.
J. de Hassonville. J. Gerardi.
(Original en parchemin.)
TABLE DE QUELQUES NOMS DE LIEUX AVEC LEURS FORMES ANCIENNES ET
MODERNES.
NOTA.- L'ast�risque (*) plac� devant les noms d�signe lns
localit�s qui ont �t� annex�es.
Le point d'interrogation (?) mis apr�s les noms, imprim�s en
petites capitales, indique les localit�s auxquelles on n'a pu
trouver d'�quivalent moderne, soit qu'elles aient disparu, soit
plut�t que leur orthographe ait �t� si profond�ment alt�r�e
qu'il est impossible de les reconna�tre sous les d�nominations
employ�es dans les documents post�rieurs.
Les abr�viations M.-et-M. et c. veulent dire Meurthe-et- Moselle
et canton de.
* Alba, Albain, Alban, Alba, Sarralbe, Moselle, ch.-l. de
canton.
Altasilva, Alta Silva, Haute-Seille, ham. (anc. abb.), com. de
Cirey, M.-et-M.
* Arestein, Harestein, Herestein, Hernestein, Hernestem,
Herrestein, Herrenstein, anc. ch�teau, ras� en 1679, pr�s de
Neuwiller, c. Petite-Pierre, Bas-Rhin.
* Arspac, Arspach, Aspach, Meurthe, c. Lorquin.
Bartrimont, Bertimont, Petismont, M.-et-M., c. Cirey.
* Bertramboys, Bertrambois, Meurthe, c. Lorquin.
Blanmont, Bl�mont, M.-et-M., ch.-l. c.
Boiumostier, Bain Mostier, Guetmunster, Bon-Moutier, anc. abbaye
sur l'emplament de laquelle a �t� construit le village de
Val-de-Bon-Moutier, aujourd'hui Val-et-Chatillon, M.-et-M., c.
Cirey.
Chaistillon, Chaistillons, Chatillon, ch�teau, com. de
Val-et-Chatillon, M.-et-M., c. Cirey.
Cyreis, Cirey-sur-Vezouze, M.-et-M., ch.-l. c.
* Dabordh, Dagsbourg, Dasbourg, Dasporch, Dabo, Meurthe, c.
Phalsbourg.
* Druchetein, Durchelstein, Durckstein, Durkelstein, Durkestain,
Durkestein, Durquelstein, Durquestain, Durquestein (1),
Durquilstain. - V. Tirkestein.
* Farren, la For�t, anc. ham., com. de Bertrambois, r�uni �
cette commune.
* Feckelfing, Fraquelflng, Meurthe, c. Lorquin.
Framonville, Fr�monville, M.-et-M., c. Blamont.
GIVERSIN (?), mentionn� avec Aspach.
* Hablutzel, Hablutz. ham., com. cl'Ibiguy, Meurthe, c.
R�chicourt.
* Haille, Heille, ham., com. des M�tairies-de-Saint-Quirin,
Meurthe, c. Lorquin.
* Hambourg, anc. m�tairie dont la situation n'est pas connue. Il
y a un �tang de ce nom entre Landange et Aspach.
Harbou� ou Harbouey, M.-et-M., c. Bl�mont.
* Hategney, Hatigney, Hatineix, Hetingen, de Hatteneis,
Hettigny, Hattigny, Meurthe, c. Lorquin.
HEMEHUSRE (?), mentionn� avec Bertrambois et Fraquelfing.
* Hermelingne, Hermelingre, Hermelange, Meurthe, c. Lorquin.
HENVILRE, HERMEWIRRE (?) peut.�tre le m�me que Wilre ? - V. ce
mot.
* Lafrembonne, Leffelbron,.Lafrimbolle, Meurthe, c. Lorquin.
* Landanges, Landenges, Landlingen, Landoinge, Landange,
Meurthe. c. Lorquin.
Langstein, Pierre-Perc�e, M.-et-M., c. Badonviller.
* Lorchenges, Lorchoinge, Lorquin, Meurthe, ch.-l. c.
* Lucembourg, Lutaelbourg, Meurthe, c. Phalsoourg.
* Lutzelstein, Petite-Pierre (la), ch.-l. c. Bas-Rhin.
MESNILZ, MESNY DELEY HALLOVILLE (?). Halloville est une coin du
canton de Bl�mont.
* Moersperg, Moisprich, Marimont, Meurthe, c. Albestroff.
* Neu Moullin (le), Neuf-Moulin, Meurthe, c. Lorquin.
* Neuve ville (la), Neuveville au Bois (la), Laneuveville-l�s-Lorquin,
Meurthe, c. Lorquin.
* Niderhan, Nidrehowe, Nydrehowe, Niderhoff, Meurthe, c.
Lorquin.
RAMMERSPACH, REMMENIXEPAT (?).
* Richeval, Meurthe, c. R�chicourt.
ROGERN (?), mentionn� avec Hablutz et Bertrambois.
* Sainct Curien, Saint-Quirin, Meurthe, c. Lorquin.
* Saint-Georges, Meurthe, c. R�chicourt.
S. Salvour, Saint-Sauveur, M-et-M, c. Cirey.
Saron fluvius, Sarre (la), rivi�re.
SCHOWBREHUSRE, XEWOBREHUSRE (?).
* Salaborch, Sarrebourg, Meurthe, ch.-l. arr.
* Scwaikesenges, Xouaxange, Meurthe, c. Sarrebourg.
* Thieconrt, Tihecort, Thicourt, Moselle, c. Faulquemont.
* Tirkestein, Triquestain, Truchstein, Truclistem, Trukestain et
Trukesten, dans la m�me pi�ce ; Turckestein, Turkestein,
Turkstein, Turquestain, Turquestein, Turquestey, Turquestein,
Meurthe, c. Lorquin.
VALLAY, VALLOIS (?).
Varcovila, Warchovile, Warconville, warcovile, Warcoville,
Warkovile, Varcoville, vil. d�truit, sur l'emplacement duquel a
�t� construite la m�tairie de la Neuve-Grange, com. de
Bertrambois (ci-dessus).
* Valpreixewilre, Vasperviller, Meurthe, c. Lorquin.
* Wilre, �cart (village d�truit), com. des M�tairies-de-Saint-Quirin,
Meurthe, c. Lorquin.
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