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Historique
du 27e R.I. pendant la guerre 1914-1918
[1916]
CHAPITRE XI
Reillon. - Le Repos du Camp de Saffais
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Du 22 juillet au 5 ao�t, le R�giment a perdu 22
officiers et 728 hommes. Un renfort est envoy� du d�p�t
divisionnaire, on profite du repos pour se reconstituer.
Le 17, embarquement en chemin de fer � Ancerville-G�e et
arriv�e � Gerbeviller. Cantonnement pendant trois jours
� Rehainviller et Lamath. Le 22 ao�t, le 27e remonte en
ligne dans le secteur de Reillon en Lorraine. La 15e
Division est sous les ordres du g�n�ral commandant le
D.A.L. (D�tachement des arm�es de Lorraine) et mise � la
disposition du 3e Corps de cavalerie.
La r�gion est superbe : jolis coteaux coup�s de vallons
enfouis sous la verdure, nombreux petits ruisseaux
serpentant au milieu de prairies verdoyantes.
Veho et Reillon sont inhabit�s et presque enti�rement
d�molis; mais la vall�e de la Vezouse a conserv� son
activit� normale et les habitants vaquent � leurs
occupations habituelles jusqu'� quelques kilom�tres de
nos premi�res lignes.
Le secteur est calme et, de part et d'autre,
l'artillerie est g�n�ralement peu active. Toutefois,
dans la r�gion du �� Zeppelin � les bombardements par
torpilles et grenades sont fr�quents et parfois tr�s
violents.
On travaille � l'am�lioration du secteur. La pluie tombe
presque chaque jour : tranch�es et boyaux sont garnis de
caillebotis.
Entre les premi�res lignes, parfois tr�s �loign�es les
unes des autres, de nombreuses patrouilles sont faites:
pour ces patrouilles, les hommes sont munis de la
carabine Winchester. Les rencontres avec les patrouilles
ennemies sont d'ailleurs rares.
Cependant, le 30 ao�t, un d�tachement ennemi r�ussit,
dans la r�gion du �� Zeppelin � � aborder par surprise
nos premi�res lignes et � tuer � coup de r�volver
plusieurs de nos sentinelles. Mais la situation est vite
r�tablie : trois Allemands dont le chef de
reconnaissance sont tu�s ; les autres prennent la fuite.
Le Sous-Lieutenant Aupy, � qui est d� ce r�sultat, est
cit� � l'Ordre du Corps d'arm�e :
�� Tr�s bon chef de section. Le 30 ao�t 1916, par son
calme et son sang-froid, a su faire �chouer un coup de
main ennemi dirig� sur nos tranch�es. A tu� de sa main
trois Allemands �
On rel�ve, parmi les autres citations, celles concernant
:
Le Sous-Lieutenant GAUTHERON Louis (Ordre du 3e Corps de
cavalerie).
�� Officier plein d'entrain et absolument remarquable par
son �nergie et son m�pris du danger. Le 29 ao�t 1916, a
�t� bless� mortellement en tranch�e de premi�re ligne au
moment o� il encourageait � la r�sistance ses hommes
soumis � un violent feu de mortiers ennemis. �
Le soldat DEGOY Louis :
�� Soldat d'une grande bravoure, toujours pr�t �
accomplir les missions p�rilleuses. Le 4 septembre 1916,
sous un bombardement violent, s'est offert pour rester
guetteur aupr�s de son caporal, sa fraction ayant re�u
l'ordre d'�vacuer la position a �t� tu� � son poste de
combat. �
Le R�giment est relev� du 15 au 21 septembre et se rend
au Camp de Saffais. Au moment de son d�part du secteur,
le g�n�ral commandant le 3e corps de cavalerie adresse
au g�n�ral commandant la 15e division ses f�licitations
�� sur la tenue des troupes qui la composent et dont il a
le regret de se s�parer �.
Les diff�rents bataillons repassent � Rehainviller et,
le 22, tout le R�giment est rassembl� au Camp de Sallais
: 1er et 3e bataillon � Barbonville, 2e bataillon et
�tat-major Saffais. Le 20 octobre les �l�ments qui
occupent ce dernier cantonnement le quittent pour
s'installer � Blainville.
Le 25 septembre, � Saffais. en pr�sence d'une compagnie
du 10e r�giment d'infanterie, le drapeau du 27e est
d�cor� solennellement de la Croix de guerre par le
g�n�ral H�ly d'Oissel, commandant le 8e Corps d'Arm�e,
c�r�monie �mouvante o� les h�ros de Vaux-Chapitre sont
fiers d'avoir leur part de gloire.
Pendant deux mois, 1a I5e Division, puis tout le 8e
Corps, sont mis � l'instruction au Camp de Saffais : on
attache une importance de plus en plus grande aux
liaisons et des essais int�ressants sont faits pour la
liaison par avion entre les vagues d'assaut et le poste
de commandement de la division (feux de bengale). Chaque
section d'infanterie est munie de deux
fusils-mitrailleurs et de quatre tromblons V. B. Il est
constitu� un peloton de deux pi�ces pour le canon de 37.
Le 16 novembre, tout le 8e Corps est pass� en revue par
le G�n�ral commandant le groupe des arm�es de l'Est sur
le terrain du Camp de Saffais, et le 28, le R�giment
embarque � Einvaux, pour se rendre dans la r�gion de
Beauvais. |