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Palais des Beaux-Arts de la Ville de Paris
1916-1917
Exposition d'oeuvres d'art mutil�es ou provenant des r�gions d�vast�es par l'ennemi.
(impr. 15 nov. 1916)
Organis�e sous le Patronage du
SOUS-SECR�TAIRE d'�TAT DES BEAUX-ARTS
par la VILLE DE PARIS
sur l'initiative du "JOURNAL"
D�PARTEMENT DE MEURTHE-ET-MOSELLE
CHAMPENOUX
239. Taque, dat�e 1692, aux armes de Clermont-Tonnerre et Luxembourg, recueillie dans les d�combres d'une maison incendi�e.
GERBEVILLER
Ce nom restera � la malheureuse ville: Gerbeviller-la-Martyre.
C'est le 23 Ao�t que les premi�res bombes �clat�rent sur les toits de Gerbeviller. Quand les Allemands y entr�rent, ils br�l�rent m�thodiquement les rues, maison par maison. Quarante habitants furent fusill�s, dont une jeune fille et un enfant de quatorze ans.
Du ch�teau, appartenant � la famille de Lambertye, o� de pr�cieuses oeuvres d'art �taient accumul�es, il ne reste que les murs noircis. L'�glise ne montre plus que le squelette de l'�difice.
De Gerbeviller, il ne subsiste plus qu'une rue, o� l'alignement des maisons est interrompu par des ruines.
Il faut retenir le nom du chef qui commanda � Gerbeviller les incendies et les assassinats: il s'appelait le g�n�ral Claus.
240. Ciboire en vermeil.
Le ciboire expos� est moderne; il porte les traces de la sauvagerie allemande. Les soldats, pour forcer le tabernacle o� il se trouvait, l'encadr�rent de dix-huit balles, tir�es � bout portant.
Eglise.
241. Vierge et Enfant J�sus. Bois (XVIIe si�cle).
Chapelle du Ch�teau.
242. Tabernacle. Bois sculpt� dor� (XVIIe si�cle).
Chapelle du Ch�teau.
243. Bustes de saintes sur des consoles en bois dor� (XVIIe si�cle).
Chapelle du Ch�teau.
244. T�te d'une statue de Sainte-Anne. Pierre (XVIIIe si�cle).
Chapelle du Ch�teau.
245. Pendule. Bois sculpt� (XVIIIe si�cle).
Sacristie de la Chapelle du Ch�teau.
246. Saint- Jean-Baptiste, par Paul Dubois, bronze ayant subi la patine du feu.
Chapelle du Ch�teau.
247. T�te et divers fragments de la statue originale de Saint-Tarcisius, par Alexandre Falgui�re. Marbre.
Chapelle du Ch�teau.
HERBEVILLER
248. Deux portes de confessionnal. (Epoque Louis XV).
Eglise.
249. Panneaux de la chaire et fragments de l'abat-voix. (Epoque Louis XV).
Eglise.
LUN�VILLE
C'est le 28 Ao�t 1914que le g�n�ral Goeringer, qui commandait les troupes allemandes entr�es � Lun�ville, faisait afficher la proclamation qui d�butait par ces mots: �� Les arm�es fran�aises sont battues sur toute la ligne. Le corps alli� des Anglais est dispers�.... �
Tout le quartier de la place des Carmes �tait incendi�. La synagogue, la sous-pr�fecture, des usines �taient la proie des flammes; vingt-neuf habitants �taient les victimes des Allemands. Une contribution de 650.000 francs �tait impos�e � la ville.
Depuis la retraite des envahisseurs, Lun�ville a �t� plusieurs fois l'objet de violents bombardements. Le ch�teau, �difi� en 1702,a �t� atteint dans une de ses ailes.
250. Ensemble d'affiches relatives � l'occupation allemande � Lun�ville et de photographies repr�sentant l'�tat de la ville apr�s le d�part des Allemands.
H�tel de Ville.
NANCY
Nancy, o� l'empereur Guillaume avait r�v� une entr�e triomphale � la t�te de
ses cuirassiers blancs; Nancy, pr�serv� par la d�fense �pique du Grand Couronn�, devant le plateau d'Amance et dans la for�t de Champenoux; Nancy, o� M. Mirman, acceptant la pr�fecture de Meurthe-et-Moselle dans des circonstances critiques, apportait la confiance par sa vaillante attitude ; Nancy, inaccessible � l'ennemi, devait �tre l'objet de toutes les fureurs allemandes. Zeppelins, avions, bombardements par pi�ces � longue port�e, tout � �t� mis en oeuvre contre la ville qui n'avait pas �t� envahie. On sait que l'un de ses jours les plus tragiques fut le 1er janvier 1916.
Le tr�sor de la cath�drale de Nancy est un des plus pr�cieux de France.
251. Tr�sor de la Cath�drale.
a) Calice et pat�ne de Saint-Gauzelin. Or (xe si�cle).
b) Evang�liaire de Saint-Gauzelin. Or et argent enrichi d'�maux et de pierreries (Xe si�cle).
c) Anneau de Saint-Gauzelin. Argent (Xe si�cle).
d) Peigne liturgique de Saint-Gauzelin. Ivoire (Xe si�cle).
e) Feuillet du dyptique de Saint-Gauzelin. Ivoire (Xe si�cle).
f) Croix. Cuivre �maill� (XIIIe si�cle).
g) Deux burettes et un plateau. Argent dor� (XVIIIe si�cle).
251a. Diverses banni�res de Soci�t�s musicales des d�partements de la Meurthe et de la Moselle, avant 1870.
Envoi de la Municipalit�.
251b Statuette �questre de Ren� II, Duc de Lorraine, vainqueur de la bataille de Nancy, par Mathias Schiff, �lev�e sur la place St-Epure. (Bronze).
Envoi de la Municipalite.
251c Pompe fun�bre de Charles III, duc de Lorraine (gravure)
Envoi de la Municipalit�.
251d La Fontaine de Neptune, sur la place Stanislas. Gravure extraite de l'Album de Jean Lamour.
Envoi de la Municipalit�.
251e Photographies des principaux monuments de Nancy.
Envoi de la Municipalit�.
251f Trois volumes �� Histoire de Nancy � par le professeur Pfister.
Envoi de la Municipalit�.
251g �� Exposition de Nancy, 1909 � par Louis Laffitte.
Envoi de la Municipalit�.
NOM�NY
On sait le nom du bourreau de Nom�ny, le colonel Hannapel, commandant le 8e r�giment bavarois. C'est lui, sur l'habituel pr�texte que la population civile avait tir� sur ses troupes, qui donna l'ordre d'incendier ce qui subsistait du village apr�s le bombardement du 20ao�t 1914.
Les Bavarois tiraient sur les malheureux habitants qui cherchaient � �chapper des flammes. Parmi les soixante-dix victimes, il faut rappeler l'assassinat de ce nonag�naire dont les soldats expos�rent le cadavre � une fen�tre avant de br�ler son logis.
252. Statue d'un Ev�que. Pierre polychrome (commencement du XVIe si�cle).
253. Saint-Hubert. Statue en pierre peinte. Le personnage para�t avoir fait partie d'un retable relatif � la l�gende de Saint-Hubert, (vers 1500).
Eglise.
254. Saint- Jean-Baptiste. Statue en bois peint (fin du XVIe si�cle).
Eglise.
255. Saint-Etienne. Bois peint (fin du XVIe si�cle).
Eglise.
256. La Vierge. Pierre (premi�re moiti� du XVIe si�cle).
Provient d'une maison particuli�re appartenant � Mme Hennequin.
257. Vierge. Statuette en pierre; (la t�te en bois est rapport�e), (XVIe si�cle).
Eglise.
PONT-A-MOUSSON
Les Allemands occup�rent Pont-�-Mousson le 5 Septembre. Ils devaient battre en retraite le 9. A la fin du mois, ils tentaient vainement un grand effort pour reprendre la ville.
Mais Pont-�-Mousson devait rester expos� � d'incessants bombardements, et c'est une des villes qui ont le plus durement souffert, supportant ses maux avec une ferme constance.
La ville comptait de vieilles maisons qui lui donnaient son caract�re. Leur perte est irr�parable.
258. D�bris de pierres sculpt�es provenant d'un balcon de la maison sise 9, rue Saint-Laurent (commencement du XVIIe si�cle).
La maison fut commenc�e par Nicolas Didier � la fin du XVIe si�cle. Le grand balcon ornait la cour de la maison et servait � r�unir les deux corps de logis. Il �tait support� par de riches consoles avec mascarons et armes du propri�taire. La maison, ainsi que le balcon, n'est plus qu'une ruine.
En 1871, l'empereur d'Allemagne, de passage � Pont-�-Mousson, avait t�moign� le d�sir d'acheter le balcon; le march� ne fut pas conclu.
259. Deux battants de porte sculpt�s (fin du XVIe si�cle).
Proviennent d'une maison de la ville.
260. Panneau de porte en bois sculpt�. (Epoque Louis XV).
Provient de la maison Thirion, 35, rue St-Laurent.
Les portes expos�es ont �t� recueillies par les soins de M. Bernardin, juge de paix de Pont-�-Mousson.
VITRIMONT
261. Descente de croix, groupe bois polychrome (XVIe si�cle), sur un socle dor� du XVIIe si�cle.
Eglise. |