« Un début de dynastie commence à s’installer » : la timide entrée des enfants de Xavier Niel dans les affaires

500 fortunes. Jules travaille au NJJ, holding de son père, Xavier Niel. Le deuxième fils, John, a intégré le conseil de surveillance du fonds de dotation du Monde. Les deux premiers enfants du milliardaire n’ont aucun rôle opérationnel chez Iliad. Pour le moment…

John Niel, au siège d’Iliad, pour la présentation de la Freebox Ultra, le 30 janvier 2024. A 22 ans, le cadet de Xavier Niel siège au conseil de surveillance du fonds de dotation du Monde.

Tous les lundis midi, Jules et John, les fils de Xavier Niel, prennent part à un déjeuner avec le management d’Iliad, qui se tient dans les locaux du groupe. Un apprentissage, pour ses deux fils aînés de 23 et 22 ans, nés d’une première union avec Catherine Samama. Aucun des deux n’a encore de rôle opérationnel dans le groupe de télécoms. En cas de disparition de l’homme d’affaires, il était prévu que ce soit Aude Durand qui le remplace au conseil d’administration, avant qu’elle ne prenne des fonctions exécutives. Mais ils se rendent régulièrement à des événements Free.

« Il y a une volonté de les intégrer comme pour Martin Bouygues ou Bernard Arnault, assure une bonne connaissance. Un début de dynastie commence à s’installer. » Leur père les glisse doucement dans l’empire.

Vidéo

« Ce sont de vrais entrepreneurs et je les vois prendre des responsabilités », témoigne un proche. L’aîné, Jules, travaille rue d’Anjou, à Paris, au siège de NJJ (acronyme de Niel, John, Jules), le holding familial. Il a intégré l’une des deux équipes de gestion de coûts dont la moyenne d’âge est de 30 ans et voyage régulièrement chez les opérateurs détenus par le holding.

Choisir entre Iliad et LVMH

Le plus jeune, John, a intégré le conseil de surveillance du fonds de dotation du Monde. Moins branché télécoms que son frère, passionné de start-up, il lance des jeunes pousses de son côté, dans un bâtiment situé à deux pas des locaux d’Iliad. Il conseille son père sur ses investissements, comme pour l’application BeReal, dans laquelle Xavier Niel a investi 1 million d’euros.

John a également testé un projet de fintech à Station F, bien que la start-up n’y ait pas été incubée, selon sa directrice Roxanne Varza. Le jeune entrepreneur s’est rendu une à deux fois dans les locaux du campus. L’idée est devenue Stancer, une solution de paiements intégrée à une filiale d’Iliad. Les deux derniers, Elisa, 11 ans, et Joseph, 7 ans, sont nés de sa seconde union avec Delphine Arnault. Dans quelques années, ils devront peut-être choisir entre Iliad et LVMH, le groupe de luxe de leur grand-père Bernard Arnault, qui prépare minutieusement ses enfants et petits-enfants à prendre la relève.