Extrait des Annales de la Société Entomologique de Belgique TOME XXXI ODONATES DK L’ASIE MINEURE ET RÉVISION DE CEUX DES AUTRES PARTIES DE LA FAUNE DITE EUROPÉENNE, par M. de Selys-Longchamps. — SÉANCE I)U B FÉVRIER 1887 — AVANT-PROPOS. Quelle est la raison d’être de ce travail ? Quel en est le plan — au moyen de quels documents et de quels matériaux ai-je essayé de le réaliser? — C’est ce que je vais exposer, dans les quelques pages qui lui servent de préambule. En 1871, le docteur Staudinger (de Dresde) a publié le Catalogue des Lépidoptères qui habitent ce qu’il appelle le Territoire de la faune européenne entendant par là les contrées dont la faune renferme aux moins soixante pour cent des espèces de l’Europe géographique. Ce terrain, selon lui, s’étend en dehors de l’Europe sur tout le nord de l’Asie en se prolongeant par une pointe vers le sud, dans la partie montagneuse du midi de la Perse jusqu’au delà du 30 e degré de latitude, — la Transcaucasie, l’Asie mineure, la Syrie, l’Algérie et les régions montagneuses voisines jusqu’au Maroc, puis les îles Canaries et Madère y appartiennent également, — enfin il y ajoute même l’Amérique polaire (Groenland, Labrador) et une partie du Canada (*;. (*) Catalogue ou Énumération méthodique des Lépidoptères qui habitent le Territoire de la Faune européenne. Dresde, 1871. ANNALES UE LA SOC. ENTOM. UE BELGIQUE, T. XXXI. — 2 — [2] Dès 1850, frappé de l’identité de la plupart des Odonates de l’Asie mineure et de l’Algérie avec ceux de l’Europe, j’avais jugé utile de publier dans ma Revue des Odonates d'Europe (pages 285 à 321) un résumé géographique sur les espèces de ces deux contrées ('). Il était basé presque exclusivement alors pour l’Asie mineure sur les chasses du D r Loew publiées par le D r W. G. Schneider, de Breslau, en 1845( s ), et pour l’Algérie sur les récoltes de M. Hipp. Lucas en 1845, que M. le professeur Milne Edwards voulut bien me charger d’étudier, et qui furent publiées dans le grand ouvrage : Exploration scientifique de l'Algérie ( 3 ). Il y avait 33 espèces pour cette dernière région. En 1870, j’ai donné une Nouvelle Révision des Odonates de l'Algérie, énumérant 47 espèces (Annales de la Société entomologique de Belgique, T. XIV). En 1881, mon honorable ami M. Mac Lachlan a publié les Odonates de Madère et des îles Canaries comprenant jusqu’ici 14 espèces, de formes européennes, se retrouvant en Algérie ou en Espagne, à l’exception de deux ou trois. C’est zoologiquement parlant une annexe à la faune de l’Algérie ( 4 ). Quant aux pays asiatiques du « Territoire de la Faune européenne » nous avons pour l’Asie septentrionale, les Matériaux pour une Faune nèvroptèrologique de l’Asie septentrionale (Ann. Soc. ent. de Belgique, 1872, T. XV) par M. Mac-Lachlan et moi. J’ai rédigé la partie qui concerne les Odonates, comprenant 44 espèces. Je pense qu’il faut joindre à la faune de l’Asie septentrionale la plus grande partie du Japon, dont j’ai publié les espèces au nombre de 67, sous le titre de : Odonates du Japon (Ann. Soc. ent. de Belgique, T. XXVII, 1883) mais jusqu’ici, je manque de renseignements suffisants pour constater si les 16 espèces qui n’ont pas un faciès paléarctique sont cantonnées dans les îles méridionales du Japon, comme c’est vraisemblable, ou bien si elles sont mélangées avec les autres. La limite australe du Japon se trouve d’ailleurs (») Revue des Odonates ou Libellules d’Europe, par Edm. de Selys-Longchamps avec la collaboration du D r Hagen (de Kœnigsberg), formant le T. V des Mémoires de la Société royale des Sciences de Liège, 1850. ( 2 ) Verzeichniss der von D r Loew im Sommer 1842, in den Türkei und Kleinasien gesammelten Neuroptera, nebst kurzer Beschreibung der neueren Arten, von W. G. Schneider D r Phil. in Breslau (Entomologische Zeitung, Stettin, April 1845). ( 5 ) Histoire naturelle des Animaux articulés de l’Algérie, par Hipp. Lucas, Insectes névroptères, p. 111 à 135. — In folio (3 planches coloriées). (<) The Neuroptera of Madeira and the Canary Islands by Robert Mac Lachlan F. R. S. .(Linnean Society’s Journal, Zoology, vol. XVI, 1881.) Une espèce de l'Afrique tropicale (Palpoplevra marginata F.) y est citée sur la foi de Bory de S 1 -Vincent, mais Mac-Lachlan ne l’a pas vue. — 3 — t /// [3] par 30°, latitude nord, ce qui concorde avec celle adoptée par le D r Staudinger en Syrie et en Perse. Il est probable en outre qu’il faudra encore ajouter à la région septentrionale de l’Asie une partie du nord de la Chine, comme cet auteur le fait pour les Lépidoptères. Le mémoire que je présente aujourd’hui a pour objet de mettre au niveau de nos connaissances actuelles les données que l’on possédait sur les Odonates de l’Asie mineure, de la Syrie et de la Transcaucasie, qui se trouvent portés de 27 espèces (1845) à 80 environ (1887). Déjà, en 1863, mon ancien et excellent collaborateur le D r Hagen, a publié une première révision, qui mentionne 51 espèces, en utilisant surtout les recherches de Kindermann, de Lederer, et les récoltes faites à l'île de Chyprej 1 ). Il nous donne en même temps la liste de onze espèces recueillies par le professeur Frivaldszky dans l’ile de Crête, dont la faune semble la même, une seule, la Fonscolombia irene, n’ayant pas encore été observée en Asie mineure. Pour terminer cette revue rétrospective des documents publiés, il faut citer l’important catalogue du professeur D r Fried. Brauer (1876) contenant la liste avec localités des Névroptères d’Europe et des contrées voisines (Asie septentrionale et mineure, Syrie, Algérie) dans des limites analogues à celles que j’adopte, si ce n’est que le Japon et l’Égypte n’y figurent pas( 2 ). Il arrive dans cette liste à citer 49 espèces habitant la région qui nous occupe aujourd’hui ; c’est à peu près le même chiffre que celui de la révision du D r Hagen. M. Brauer a aussi mentionné les espèces du Turkestan, qui lui ont été soumises par Madame Fetschenko. L’Asie mineure avec la Syrie et la Transcaucasie constituent entre le 28 e et le 42° degrés de latitude Nord une région étendue que je considère comme bornée au Nord par la mer de Marmara, la mer Noire et le Caucase; à l’Est par la mer Caspienne; au Sud par le golfe Persique, l’Arabie et la mer Rouge, et à l’Ouest par la mer Méditerranée. L’Asie mineure propremen^dite (Anatolie), l’Arménie et la Transcaucasie sont très variées; traversées par des chaînes de montagnes ramifiées, où prennent naissance beaucoup de cours d’eau, les lacs y sont nombreux. La Palestine et la Syrie entre le 35 e et le 28 e degré sont également montagneuses, mais l’eau y est rare et le climat tropical. Il me semble juste d’y ajouter la presqu’île du Sinaï. (‘) Die Odonaten und Neuropteren Fauna Syriens und Kleinasiens (Wiener Entomologische Monatschriit, Band VII, n° 6). ( 2 ) Die Neuropteren Europa’s und ins besondere Oesterreichs, mit rücksichtauf ihre Geographische Verbreitung (K. K. Zcologisch-botanische Gesellschaft in Wien) — in 4°. âr r-- — 4 — [4] Le peu que nous connaissons des Odonates de la basse Égypte (25 espèces) indique une faune semblable ou à peu près à celle de la Syrie et de l’Algérie. La Mésopotamie située sous la même latitude que la Syrie entre les deux grands fleuves l’Euphrate et le Tigre, qui prennent leur source dans les montagnes du Diarbekir et se jettent à l’extrémité nord du Golfe pérsique, en courant du N.-O. au S.-E., ne peut être séparée de notre région. Ce que nous en connaissons en fait d’Odo- nates et de Lépidoptères le prouve. On comprend que des contrées aussi différenciées sous le rapport géologique et climatologique doivent être riches au point de vue entomologique. Nous n’en connaissons certainement les Odonates que d’une manière encore incomplète. J’en indique 80 en chiffres ronds. On en connaît 100 aussi en chiffres ronds dans l’Europe géographique, mais je ne serais pas surpris que de nouvelles recherches vinssent en Asie mineure et en Transcaucasie à en porter le chiffre également à une centaine. Pour compléter la connaissance des contrées de l’Asie qui appartiennent au « territoire européen» sous le rapport de la faune, c’est ici le lieu de dire quelque mots de la région du. Turkestan. En prenant ce nom d’une manière large, je le considère comme se rapportant aux contrées bornées au Nord par les Kirghis et les montagnes qui le séparent de la Sibérie; à l’Est par la Mongolie chinoise; au Sud par les montagnes du Thibet et de l’Afghanistan; et à l’Ouest par la mer Caspienne. C’est, si l’on veut, l’Asie centrale et occidentale. Les déserts sablonneux et salins y sont très étendus. On y trouve à l’Ouest le bassin de l’Amur-Darja et celui du Sir-Darja, qui se jettent dans la mer d’Aral; c’est la province transcaspienne, ou Turanie. Le Turkestan oriental commence aux monts Thian-Shun après lesquels se trouvent Kashgar et Yarkand d’où les cours d’eau vont se perdre dans le Lob-Nor (lac) au Nord du Thibet. Toute cette grande région du Turkestan montre jusqu’ici une faune d’Odonates semblable à celle de la Transcaucasie, mais moins riche. Le prof. Brauer cite 23 espèces d’Odonates; j’en connaît 3 à y ajouter. Toutes existent dans l’Asie mineure et la Transcaucasie, excepté peut-être le Sympetrum depressiusculum et le Oomphus Jlavipes. La physionomie des Odonates de la région de l’Asie mineure et de ses annexes est essentiellement européenne. Sur les 80 espèces énumérées, 54, soit près des trois quarts, sont identiques avec celles de l’Europe strictement géographique, où nous en connaissons 100. Les vingt-six espèces qui ne se retrouvent pas en Europe se - 5 - [5] répartissent de la manière suivante au point de vue de l’aire géographique à laquelle elles se rattachent. 1° Dix-sept espèces propres à l’Asie mineure avec ses annexes : Sympetrum armeniacum Selys. Libellula anceps Schn. — gracilis Albarda. — tœniolata Schn. Trithemis fuscopalliata Selys. Onychogomphus macrodon Selys. — Lefebvrei Ramb. — fiexuosus Schn. Ophiogomphus assimilis Schn. Oomphus Daridi Selys. Cordulegaster Charpentieri Kolenati. — insignis Schn. Caliæschna microstigma Schn. Epallage aima Selys. — fatime Charp. Lestes sellata Hagen. Sympycna pa'ëdisca Brauer. Toutes ces espèces sont d’un faciès européen excepté, les deux Epallage dont les genres les plus voisins ( Euphæa etc.) sont de la région Indo-Malaise. J’ai compris dans cette liste Y Epallage fatime , bien qu’elle existe aussi en Grèce, parce qu’elle ne s’y trouve, on peut l’avancer, qu’à titre de colonie, son centre caractéristique étant l’Asie mineure. Il faut encore ajouter les formes suivantes qui ne sont que des races locales d’espèces européennes légèrement modifiées : Sympetrum vulgatum L. race decoloratum Selys. Libellula fuira Müll. race pontica Albarda. Oomphus vulgatissimus race Schneideri Selys. Calopteryx splendens Harr. race syriaca Géné. Plalycnemis latipes Ramb. race dealbata Klug. 2° Sept espèces appartiennent spécialement à la faune africaine : Rhyothemis hemihyalina Desjardins. Diplacina favistyla Ramb. Libellula chrysostigma Burm. Trithemis arteriosa Burm. — unifasciata Oliv. Onychogomphus Hagenii Selys. Pseudagrion prætextatum Hagen. Elles existent aussi dans le nord de l’Afrique excepté le Pseudagrion. Il est bon de faire remarquer encore que la Libella chryso- stigma, observée dans . les limites européennes en Crête et en Andalousie et la Trilhemis rubrinervis quoique faisant partie dq la faune méditerranéenne, sont des formes principalement africaines. 3° Deux espèces, qui ont une aire de dispersion fort étendue dans les contrées tropicales et subtropicales de l’ancien monde : Lepthemis sabina Drury. Ischmra senegalensis Ramb. 4° Enfin, la Panlala Jlavescens Fab. qui fait le tour tropical des deux mondes; c’est la contre partie des espèces circumpolaires : Diplax scotica , Libellula qnadrimaculata, et Enallagma cya- thigerwm. Pour l’étude des Odonates de l’Asie mineure, j’ai profité, non seulement des travaux de MM. Schneider, Hagen et Brauer mentionnés plus haut, mais encore et avant tout des insectes qui font partie de ma collection, ou qui m’ont été gracieusement communiqués à l’examen par MM. Mac-Lachlan et Albarda. Ces deux collègues par la discussion établie entre eux et moi depuis longtemps dans une correspondance suivie, ont largement contribué à éclaircir bien des points douteux; qu’ils reçoivent ici tous mes remerciements ainsi que le Père Armand David qui m’a si généreusement offert les Odonates qu’il avait récoltés pendant son dernier voyage en Syrie et en Asie mineure. Parmi les matériaux que j’ai reçus directement, je citerai particulièrement les chasses de M. Théophile Deyrolle en Mingrélie, Imérétie, Abasie, Alpes pontiques de l’Arménie (bassin de la mer Noire); celles de M. Mlokosievitch en Kakétie, province de Géorgie, aux environs de Lagodechi (bassin des rivières Jora et Alazan qui se jettent dans la mer Caspienne au pied du Caucase). — Les envois du D r Staudinger provenant de Beyrut (Syrie), d’Amasia (Arménie), de Fergana et du Turkestan. Je n’ai pas fait figurer dans l’énumération des espèces de l’Asie mineure les suivantes de la liste du D r Hagen (1863) : 1. Libellula cyprica Hagen Mss. Il dit qu’elle est de Chypre (Musée de Vienne çf Q) et qu’un exemplaire provient de la Syrie par Lederer. Elle ressemble à la lœniolata et s’en distingue surtout par le bout des ailes brun. Le D r Brauer ne la mentionne pas cependant dans sa liste de 1868 ni dans son grand catalogue de 1876. 2. Isclmura Oraellsii, qui depuis n’a pas été reconnu pour être cette espèce, mais bien Velegans. 3. Agrion hastulatum. 4. Agrion Lindenii. 5. Agrion Œdipus Eichwald (de Derbent) : cette dernière espèce est inconnue au D r Hagen. Dans une lettre il m’explique que la - 7 - [ 7 ] citation des A. liashilatum, et Lindenii n’est pas jusqu’ici confirmée par l’examen de spécimens. A la suite de ce catalogue raisonné concernant l’Asie mineure et ses annexes, on trouvera la révision des Odonates de l’Asie septentrionale (avec le Japon), — celle de l’Afrique septentrionale (avec Madère, les Canaries et l’Egypte) enfin la liste complète pour l’Europe proprement dite. Cette révision qui forme la seconde partie de ce mémoire est le complément des différents travaux que j’ai publiés jusqu’ici sur ces régions qui comprennent ensemble toutes les contrées de la faune paléarctique, dite européenne, excepté l’Amérique arctique. PREMIÈRE PARTIE. ODONATES DE L’ASIE MINEURE. Tribu I. — Anisoptères. Famille I. — LIBELLULIDÉES. Sous-famille I. — LIBELLULINES. 1. Pantala flavescens Fab. Libellula viridula Beauvois. —Ramb. n° 10. L. terminalis Burm. Cette espèce, ainsi que j’en ai fait la remarque en énumérant les Odonates de l’Asie septentrionale et du Japon, est répandue dans les contrées intertropicales des deux mondes, dépassant même notablement les tropiques vers le Nord, puisqu’on l’a observée au Japon, au Kamtschatka, en Californie, en Égypte et en Asie mineure. Les exemplaires d’après lesquels je la place dans ce travail viennent de Beyrut (Syrie), par le D r Staudinger. 2. Rhyothemis hemihyalina J. Desjardins. Libellula disparata Ramb. n° 13. L. sepamta Selys, Expi. de l’Algérie, Insectes, pl. I, fig. 1, et Revue des Odonates, p. 304. Décrite d’abord par J. Desjardins, d'après des exemplaires de l’île Maurice. Elle a été retrouvée depuis, dans différentes parties tropicales de l’Afrique (Natal, Congo, Sénégal, Madagascar) et enfin en Algérie. Je possède un exemplaire de Syrie, de petite taille, dont la grande tache basale noire des ailes intérieures est moins étendue, ne touchant pas le bord postérieur. J’avais proposé de lui donner le nom de syriaca, si c’est une race ou variété locale, mais pour le moment il convient de s’abstenir, n’ayant sous les yeux que cet individu, qui faisait partie de l’ancienne collection Latreille, et un autre de provenance incertaine. Le D r Brauer dit : Asie mineure, Syrie. J’ignore si c’est uniquement après ce que j’ai publié. Les exemplaires pris en Algérie par M. Lucas sont au contraire 9 — [9] plus grands, et présentent quelques autres différences mentionnées dans laRevue des Odonates, où je les ai nommés Libellula separata. Je pense que c’est une forme peu distincte. 3. Sympetrum pedemontanum Allioni. Libellulapedemontana Selys,Rev. Odon. p. 28. — Ramb. n" 107. Patrie: Smyrne, Arménie, Kakétie, Malatia, Perse septentrionale, Turkestan, Sibérie et la région de l’Amur; en Europe elle habite principalement mais pas exclusivement les montagnes alpines et subalpines, du centre et de l’Orient. M. Cuni y Martorell l’a prise en Catalogne. Elle n’avait pas encore été signalée dans les Pyrénées ni en Espagne. 4. Sympetrum depressiusculum Selys. Libellula depressiuscula Selys, 1841. — Id., Rev. Odon. p. 30. Libellula Genei Ramb. n° 102. Patrie : Europe centrale et méridionale (Belgique, France, Allemagne, Sibérie, Suisse, Rusie, Iles de la méditérranée). Turkestan, d’après le D r Brauer. Je ne l’ai pas encore reçue de l’Asie mineure ni de la Transcaucasie. Peut-être dans cette dernière contrée est-elle remplacée par \' armeniacuw.. 5. Sympetrum sanguineum Müller. Libellula sanguinea Selys, Rev. Odon. p. 31. — Rœseli Curtis. — Selys, Mon. Lib. — Ramb. n” 101. — nigripes Charp. Patrie : Europe (pas encore observée en Suède, ni en Irlande). Algérie. Transcaucasie, Kakétie (Mlokosievitch), Arménie à Tartoum et Erzeroum (Deyrolle). Asie mineure : Kellemisch (Loew). — Syrie d’après le D r Brauer. Perse septentrionale (Albarda). 6. Sympetrum armeniacum Selys, Ann. Soc. ent. Belg., t. XXVIII, 1884. Diplax id. (Révision des Diplax paléarctiques n° 9). Patrie : Tartoum (Arménie) par M. Deyrolle. Par suite d’une erreur typographique l’habitat de cette espèce, dans la Révision des Diplax paléarctiques, s’est trouvée omise. Cette espèce diffère surtout du depressiusculum et du sanguineum par la présence d’une ligne externe jaune à tous les fémurs. L’abdomen du mâle étranglé et les tibias tout noirs, empêchent de la confondre avec le Fonscolombii. La femelle est encore inconnue. 7. Sympetrum Fonscolombii. Selys, Rev. Odon. p. 37. Libellula Fonscolombii Selys, Mon. et Rev. Odon. — Ramb. n" 100. — 10 — jM Libelhila erythronevra Schneid. Habite l’Europe moyenne et méridionale et différentes parties de l’Afrique (Algérie, Tunisie, Canaries, Madeire, Damara, Port natal, Sénégal, Égypte, etc.). Je possède des exemplaires de Syrie pris à Beyrut (D r Staudinger) et à Alexandrette (le Père Armand David), et en Kakétie, en Arménie (Deyrolle). Le D r Brauer la signale aussi dans le Turkestan et M. Kirby dans le N. O. de l’Inde. M. Loew l’a prise à Kellemisch et Patara en Asie mineure. Observée aussi à Chypres. 8. Sympetrum vulgatum L. Libellula vulgata L., Selys, Mon. — Id., Rev. des Odon. p. 45. Diagnose: Front gris brun (ou légèrement rougeâtre chez le fi), ligne noire de sa suture basale (devant les antennes) finement prolongée en descendant le long des y eux vers le bas, un peu plus loin que le niveau des antennes. Côtes du thorax (à l'exception des sutures qui sont finement noires) uniformément rouge foncé chez le fi adulte, un peu jaune au bord inférieur. — Ces parties uniformément gris brun chez la Q. Abdomen du fi rouge foncé, modérément épais, étranglé, fusiforme. — Celui de la Q un peu comprimé, gris brun avec une ligne latérale noire à chaque segment. Ailes lavées de brun à ptérostigma rouge foncé chez le (fi adulte — gris brun chez la 9- fi Hameçons des parties génitales du 2 e segment courts larges, fortement recourbés, non croisés l'un sur l'autre , rouge noirâtre. 9 Écaille vulvaire proéminente, redressée à angle droit avec l'abdomen, pointue en onglet; son extrémité noire. Patrie : Europe septentrionale et centrale. Sibérie. Je crois pouvoir y rapporter une femelle d’Amasia. Le D r Brauer ajoute : Turkestan, mais je suppose que cette dernière indication concerne la race decoloratum. Race : decoloratum Selys, Révis. Diplax paléarct. n° 6. Patrie : Arménie à Tartoum (Deyrolle), — Amasia (D r Staudinger). Malatia en Mésopotamie, Turkestan, — Perse septentrionale. Syrie : Antioche. Ainsi que je l’ai dit dans la révision des Diplax paléarctiques, cette forme ressemble au méridionale par la coloration pâle du thorax; mais les organes génitaux ne semblent pas permettre de la séparer du vulgatum. 9. Sympetrum striolatum Charp. Libellula striolata Charp. — Selys, Rev. Odon. Lib. vulgata Ramb. n° 98. — 11 iH] Lib. ruficollis Charp. Diagnose : Front coloré comme \e mlgatum, mais la petite ligne noire de sa suture basale ne dépassant pas le niveau des antennes et non prolongée inférieurement le long des yeux. Côtés du thorax du arec deux bandes jaune pâle, lesquelles en circonscrivent une plus étroite rouge foncé dans laquelle se trouve le stigma. Ceux de la 9 de même coloration, les bandes du thorax parfois à peine marquées. Abdomen du rouge-jaunâtre clair, long, étroit, subcylindrique, à peine en fuseau, — celui de la 9 comme celui du vulgatum mais plus effilé. Ailes du çj peu ou point lavées de brun. Ptérostigma semblable. cf Hameçons des parties génitales du 2 e segment longs, légèrement courbés, grêles, croisés l’un sur l'autre dans leur position normale; jaune clair à pointe noirâtre. 9 Ecaille vulvaire plus ou moins redressée, mais jamais à angle droit avec l’abdomen, plus ou moins émarginée au milieu, parfois très peu, mais jamais pointue. Patrie : Europe, excepté la Suède et la Laponie. Algérie, — Madère, — (Egypte d’après Hagen). Transcaucasie : Kakétie,— Tartoum (Deyrolle). Syrie : Antioche, — Chypres, — Asie mineure. Phénicie (Loew). 10. Sympetrum méridionale Selys, Rev. Odon. p. 39. Libellula meridionalis Selys, 1841. — Id., Mon. Lib. Lib. hybrida Ramb. n° 99. Patrie : Europe moyenne et méridionale. Algérie. Transcaucasie : Amasia (Staudinger). Syrie : Antioche. — Beyrut. Mésopotamie : Malatia. Turkestan ? 11. Sympetrum flaveolum L. Libellula jlaneola Selys, Monog. et Rev. Odon. p. 33. — Ramb. n° 163. Commune dans les Alpes pontiques à Tartoum, Erzeroum (Deyrolle). Répandue aussi dans la plus grande partie de l’Asie septentrionale jusqu’au Kamtschatka. Habite presque toute l’Europe septentrionale et moyenne. Prise en Catalogne par M. Cuni y Martorell. 12. Libellula depressaL. — Selys, Rev. des Odonates, p. 8. Patrie : Toute l’Europe, excepté la Laponie. Syrie : Par Lederer (Hagen), Akbès (Père A. David). [ 12 ] - 12 - Transcaucasie : Mingrélie, Amasia (D r Staudinger); Alpes ponti- ques, Erzeroum (Deyrolle). Ne diffère pas des exemplaires européens. Il est remarquable qu’aucune des trois espèces européennes de ce sous-genre Libellula proprement dit (dans le sens de Brauer) n’a encore été observée dans l’Afrique septentrionale. Celle-ci a été mentionnée il est vrai, par Bory de S‘-Vincent pour les Canaries, mais M. Mac-Lachlan en citant cette indication a ajouté judicieusement qu’il la croyait erronée. 13. Libellula fulva Müll. — Selys, Rev. Odon., p. 9. Libellula, conspurcata Vander L. — Schneid. Patrie : Presque toute l’Europe, mais locale. Transcaucasie : Mingrélie (Deyrolle). Race : pontica Albarda Mss. Plus petite que les types de l’Europe centrale : abdomen 23-25; Q 23-25. Aile inférieure $ 30-32 ; Q 29-31. Cette forme est très constante. Elle diffère de l’espèce type par ce qui suit : 1° La taille (voir ci-dessus). 2" Nul vestige de la ligne longitudinale noirâtre courte à la base des ailes supérieures dans l’espace entre la nervure sous-médiane et Ja post-costale, ni aux ailes inférieures entre la sous-costale et la médiane. (Cependant une femelle de Malatia et une d’Antioche en présentent un léger vestige interrompu aux ailes inférieures). 3° La femelle est absolument dépourvue de la gouttelette apicale noirâtre des quatre ailes qui, dans le type, caractérise ce sexe (cependant je possède un mâle allemand de la forme type qui en offre un vestige). Patrie : Syrie, à Huleh (communiquée par M. Mac-Lachlan) — Antioche — Asie mineure, à Kellemisch (Loew). Malatia, en Mésopotamie (Albarda). 14. Libellula quadrimaculata L., Selys, Rev. Odon. p. 7. Patrie : Toute l’Europe continentale, l’Asie septentrionale, l’Amérique boréale. Transcaucasie au pied des montagnes, Erzeroum (Deyrolle), Perse, Turkestan; Yarkand. 15. Libellula cancellata L. Libellula cancellata L., Selys. Patrie : Toute l’Europe continentale et insulaire, l’Algérie, la Sicile; l’Arménie (Tartoum, Erzeroum, et Tiflis par Deyrolle). M. Mac-Lachlan et moi, nous avons reçu des femelles de Krasznowodgk, côte orientale de la Mer Caspienne (vers le Turkestan) qui sont un peu plus petites que nos types européens, mais une autre de Tiflis n’est pas plus grande. - 13 — [13] M. Albarda possède un mâle (de Margelan, province de Fergana) qui est aussi de petite taille et que je ne crois pas d’espèce différente. 16. Libellula albistyla Se lys. Rev. Odon. p. 13. — Id., Odon. du Japon n° 16. Patrie : En Europe; quelques localités du midi de la France, du Nord de l’Italie et de la Hongrie. Commune en Chine et au Japon. Asie mineure (Mus. de Berlin) — Lenkoran (Coll. Mac-Lachlan) — Sarepta - Astrabad (Christoph) — Turkestan. N. B. Dans mon mémoire : Odonales du Japon, j’ai exposé les motifs qui me portent à considérer comme des races locales ou variétés, les formes nommées L. speciosa Uhler et albicauda Brauer, qui se trouvent en même temps que le type au Japon et en Chine. 17. Libellula coerulescens Fab. Libellula coerulescens Fab. — Selys, Rev. Odon p. 22. L. dubia Ramb. n° 47. L. olympia Fonsc. — Selys, Monog. — Ramb. n“ 48. Reconnaissable de la brunnea à son ptérostigma plus long, son abdomen plus grêle, les parties génitales du çf très saillantes, leur pièce antérieure fortement redressée à angle droit avec l’abdomen. M. Albarda qui a étudié ce groupe avec beaucoup de soin les décrit ainsi dans le manuscrit qu’il a bien voulu me communiquer : (J Parties génitales très saillantes. Pièce antérieure très longue et redressée, de sorte qu’elle fait un angle droit avec l’abdomen. Sa moitié terminale plus étroite mais très renflée, creusée en dedans et assez profondément fendue. Hameçons peu creusés; leurs branches séparées; l’interne un peu plus saillante que l’externe et dépassée d’un tiers par la pièce antérieure, ayant son bord médiocrement rentié, comme brisé au millieu et se terminant à un très petit crochet dont la pointe est tournée en haut et en dehors. La branche externe plus large, plus arrondie, à bord renflé et chagriné d’un noir mat, son extrémité libre est émoussée et recourbée en haut. Lobe génital assez large, un peu tronqué et à bord saillant garni de poils jaunâtres. Q Ecaille vulvaire à bord très renflé avec une échancrure subite étroite, profonde, presque carrée. Patrie : Presque toute l’Europe continentale. — Algérie. En ce qui concerne la région qui fait l’objet de ce mémoire j’ai reçu des exemplaires de Tartoum dont la pièce antérieure des parties génitales du mâle est un peu moins redressée que chez les types ordinaires, se rapprochant ainsi de la Z. Ramburii. 14 — [ 14 ] 18. Libellula Ramburii Selys. Libellula Ramburii Selys, Rev. Odon. p. 20. Espèce intermédiaire entre la brunnea et la cœrulescens par la longueur du ptérostigma, la forme de l’abdomen et les parties génitales du çf. M. Albarda décrit (Mss.) ces organes de la manière suivante : ç$. Parties génitales du deuxième segment proéminentes et pièce antérieure obliquement relevée, de sorte qu’elle fait avec l’abdomen un angle très obtus, bossuée à l’extrémité, ayant deux dépressions latérales; sensiblement atténuée vers son extrémité "qui n’est pas renflée mais fendue plus ou moins profondément. Hameçons très étroits, leurs branches à peines séparées se touchant par leur extrémité, profondément creusés en gouttière, d’égale longueur, d’un tiers moins saillant que la pièce antérieure. La branche interne à bord très renflé, surtout près de sa base, où se trouve une protubérance, atténuée vers son extrémité qui est munie d’un petit crochet dont la pointe est tournée en haut. La branche externe plus arrondie, à bord renflé, lisse ; son extrémité libre est recourbée en haut, amincie et coupée droit. Lobe génital assez large, tronqué, à bord peu saillant extérieurement, d’un noir mat, muni de longs poils blanchâtres. Ç. Ecaille vulvaire à bords très étroitement renflés, non échan- crée, son extrémité subitement relevée, de sorte que l’ouverture a la forme d’un cerceau. Pairie : J’ai décrit d’abord l’espèce d’après des exemplaires pris en Sardaigne par le prof. Géné et à Sétif en Algérie par M. Lucas. Elle a été retrouvée ensuite dans l’île de Crête. Je l’ai reçue depuis de l’Asie mineure, de la Transcaucasie et de la Syrie savoir : Kakétie (Mlokosievitch), Imérétie, Mingrélie et Arménie (Deyrolle); Syrie : Beyrut, Alexandrette et Akbès (Père David). On y rapporte aussi des exemplaires d'Égypte que je n’ai pas vus. Elle me paraît remplacer dans ces contrées la cœrulescens de l’Europe continentale, dont elle pourrait n’être qu’une race locale. Je l’en rapprocherait plutôt que de la brunnea, parce que cette dernière se trouve dans ces mêmes localités et que je n’ai pu rapporter à la cœrulescens que des exemplaires pris à Tartoum (montagnes près d’Erzeroum) et que ces individus ont déjà la pièce antérieure des parties génitales du mâle un peu moins redressée que chez la cœrulescens européenne. 19. Libellula brunnea Fonscol. Libellula cœrulescens Selys, Monog. — Ramb. n° 45. (Excl. Syn.) L. brunnea Selys Rev. Odon. p. 18. L. cycnos Selys Rev. Odon. p. 17. — 15 — [15] Cette espèce dans le groupe de la cœrulescens, est celle qui en diffère le plus par ses formes rubustes, ramassées, le ptérostigma plus court, l’abdomen du plus déprimé, les parties génitales très peu saillantes. La comparaison avec la Ramburii, Vanceps et la gracilis est établie à l’article de ces espèces. M. Albarda(Mss.) décrit ainsi les parties génitales du 2 e segment : elles sont médiocrement saillantes. Pièce antérieure courte, appliquée contre l’abdomen ou un peu relevée, large, plate, avec deux dépressions latérales après son milieu, peu atténuée vers son extrémité qui est tronquée à bord très renflé, légèrement recourbé, écbancré au milieu (ou fendu). Hameçons profondément creusés, leurs branches bien séparées, l’interne étroite, allongée, beaucoup plus saillante que l’externe, (dépassant d’un tiers la pièce antérieure) à bord médiocrement renflé se terminant en une longue tige munie d'ün assez grand crochet dont la pointe est tournée en haut et en dehors. La branche externe beaucoup plus large, arrondie, à bord peu renflé brun ou noir mat, son extrémité libre et obtuse est courbée en haut et en dehors. Lobe génital arrondi, à bord saillant, d’un noir mat muni de poils jaunâtres. Ç Écaille vulvaire à bord très renflé, quelquefois un peu chagriné ou déchiqueté avec une large échancrure en demi lune, sans angles saillants. Pairie : Probablement toute l’Asie mineure et la Transcaucasie. Voici les lieux d’où j’ai reçu ces exemplaires : Kakétie (Mloko- sievitch) Tartoum, Erzeroum (Deyrolle), Amasia, Beyrut (D r Stau- dinger), Palestine; presqu’île du Sinaï; Malatia en Mésopotamie. En Asie elle se trouve encore à Fergana, au Géorgie et en Turkestan. On sait que la brunnea habite une grande partie de l’Europe et les îles méditerranéennes de Corse de Sardaigne et de Sicile; elle devient rare vers le Nord qui est au contraire la patrie de prédilection de la cæmlescens. On la rencontre dans la Sibérie jusqu’à Irkutsk (Hagen). 20. Libellula gracilis Albarda n. sp. Abdomen $ 32-33; 2 32. Aile inférieure $ 34-36; Q 36. Excessivement voisine de la brunnea. Je ne relève que les différences suivantes : çj 1° Abdomen plus grêle. 2° Côté externe du ptérostigma distinctement oblique (il est long de 2 )/ 2 mra chez le cf ; 2 3/4 chez la Q). 3° Pièce antérieure des parties génitales assez large à la base, comprimée latéralèment, ayant son tiers apical atténué relevé, à bord un peu relevé, échancré ou très légèrement fendu au milieu ; hameçons assez longs, un peu moins saillants que la pièce antérieure, creusés. L’interne a son bord très renflé, surtout près de sa base; 16 - [ 16 ] son extrémité triangulaire se termine en tige assez large portant un crochet dont la pointe est tournée en haut et en dehors. Le bord renflé de la branche externe est court, son extrémité libre, de sorte qu’il reste entre les deux branches une assez grande partie de membrane qui n’est pas échancrée. Lobe génital arrondi, un peu tronqué, couvert de poils jaunâtres. Q. Abdomen et ptérostigma analogues à ceux du mâle. Bords du 8 e segment encore moins dilatés que chez la brunnea. Écaille vulvaire ressemblant à celle de la brunnea mais ayant son bord moins renflé; son ouverture en forme de trapèze. Patrie : Un couple de Sibalkut (Perse septentrionale) — un mâle de Malatia (Mésopotamie). Espèce difficile à bien distinguer de la bnmnea. Je remarque que chez l’ albistyla on observe en Chine et au Japon de grands exemplaires (nommés albicatida par Brauer et speciosa par Uhler) chez lesquels l’abdomen est plus grêle que dans le type normal et que je ne suis pas parvenu à isoler spécifiquement tandis que d’autres individus des mêmes contrées les réunissent au type albistyla européen. N’y aurait-il pas une transformation analogue entre la brunnea et la gracilis? La gracilis rappelle la Ramburii par son abdomen grêle (même encore plus étroit) mais s’en sépare par son ptérostigma plus court, plus oblique en dehors, la pièce antérieure des parties génitales du cf moins effilée, moins redressée. Bien que M. Herman Albarda n’ait pas publié cette espèce, elle lui appartient réellement puisqu’en me communiquant les types qui font partie de sa collection, il y a joint une description détaillée dont j'ai transcrit littéralement le signalement pour les parties génitales des deux sexes qui en constituent les caractères les plus importants. 21. Libellula anceps? Schneider ; Selys, Rev. Odon. p. 291. Abdomen 22 1 / 2 . Aile inférieure 26. Voisine de la brunnea et de la Ramburii mais : 1° Taille extrêmement petite; 2° Ptérostigma plus court, long de 2 ram , (il a au moins 2 1/2 chez les plus petits exemplaires des deux espèces citées). 3° Moins de nervules costales (10 anticubitales et 6 postcubitales aux supérieures). 4° Il y a chez mon exemplaire unique ,4 cellules postrigonales suivies immédiatement de 3 rangs (3 rangs dès l’origine chez les espèces voisines). 5° Membrar.ule grise, presgne noire au bord, à peine blanche à la base. 6°Extérieur des tibias et des tarses des pieds postérieursjaunâtres. La pièce antérieure des parties génitales est peu saillante, comme 17 — [17] chez la brunnea, (chez la Ramburii elle est un peu redressée). Patrie : Beyrut (Syrie) un cf unique (D r Staudinger), coll. Selys. C’est peut-être une variété naine de la brunnea qui existe aussi à Beyrut en même temps que la Ramburii, mais la brièveté du ptérostigma ne permet pas de la rapprocher de cette dernière. L’appendice anal inférieur est plus recourbé que chez aucune des espèces voisines et la membranule est plus obscure. Les parties génitales,.autant que M. Albarda a pu les examiner, à cause de l’exsertion du pénis, ont rapport avec celles de la Z. Ranson- neti Brauer. Il se demande si c’est une espèce distincte ou bien une race de la Ramburii. (La brièveté du ptérostigma me parait exclure cette dernière hypothèse). Il pense en tous cas que les hameçons diffèrent de ceux de la brunnea. Je ne suis pas certain que le type mâle que je viens de décrire appartienne à la Z. anceps Schn. décrite d’après une femelle de Mermeriza(Loew). Les espèces de ce groupe, surtout les femelles, sont difficiles à déterminer. J’ai crû plus prudent de rapporter ce mâle à Yanceps, pour ne pas créer pour le moment un nom nouveau, quoique en 1863 M. Hagen n’énumère plus cette dernière et pense à la rapporter à la brunnea. Par compensation il admet (n° 9 loco citato ) une Z. cyprica Hagen d’après un couple de Chypres(Mus. Vienne) une femelle jeune de Syrie (Lederer) qui se rapprocherait de la tœniolata Schn. en différant par le bout des ailes brunâtre. Cette cyprica (non décrite) appartiendrait-elle à la teniolata comme variété, ou à la chrysostigma (barbara Selys) ? 22. Libellula tæniolata Schn. — Selys, Rev. Odon., p. 290. La description dans la Revue des Odonates étant traduite de celle de Schneider et du D r Hagen, d’après un mâle que je n’ai pas vu et dont l’extrémité abdominale manquait, il est nécessaire de donner une diagnose suffisante des couples que j’ai reçus de Rhodes et de Beyrut. Abdomen $22i/i-25; 2 22-23; aile inférieure cf 26-27; $26-27. Ailes subarrondies, à peine salies. Réticulation brun noirâtre; costale jaune pâle en dehors ainsi que les nervules sous-costales jusqu’au nodus. Ptérostigma jaune pâle entre deux nervures noires épaisses, long de 2 s/4 à 3 mm . Membranule obscure plus pâle en dedans, 10-12 antécubitales et 8-9 postcubitales aux ailes supérieures; 3 rangs postrigonaux ou 3 cellules suivies de 2 rangs. Brun olivâtre clair, marqué de jaune et de noir. Tête petite, gris jaunâtre. Vésicule du vertex renflée, bimucronée, triangle occipital grand. Prothorax jaunâtre à lobe postérieur arrondi, à peine échancré au milieu. ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XXXI. IJ — 18 — [18] Thorax brun olivâtre, élégamment marqué de chaque côté de trois raies jaune pâle bordées de noir, équidistantes, savoir : une antéhumérale et deux latérales, enfin une longitudinale dorsale sur l’espace interalaire. Poitrine pâle. Abdomen brun olivâtre pâle, avec une bande dorsale noirâtre sur tous les segments et une latérale (cette dernière peu distincte chez la 9). Il est court, assez épais, subcylindrique, légèrement épaissi à la base et vers les 6-8 e segments. Pieds jaunâtre pâle ou olivâtre, une raie externe terminale aux fémurs, l’intérieur des fémurs et les tarses noirâtres. (J. Appendices anals jaune olivâtre; les supérieurs fusiformes à pointe noirâtre effilée, ayant plus du double du 10 e segment qui est très court. L’inférieur large, subtriangulaire, un peu plus court. M. Herman Albarda décrit ainsi les parties génitales (in litteris ) : elles sont peu proéminentes. La pièce antérieure est large, non renflée à son extrémité, qui est assez profondément émarginée. Cette pièce est un peu plus courte que le hameçon externe ; sa pointe relevée. Les hameçons profondément creusés à l’intérieur, leurs branches bien séparées, l’externe plus longue que l’interne; cette dernière munie d’un petit crochet à peine visible, l’externe ayant son grand crochet à peu près trigone, dont la pointe est tournée en arrière et en dehors. Lobe génital très large, coupé presque carrément. Chez les mâles adultes le haut de la face est gris bleuâtre, les lèvres restant jaunes. Le thorax et l’abdomen sont légèrement bleuâtre pruineux. Q. Appendices anals subcylindriques plus longs que le 10 e segment, jaunâtres, le bout pointu, noirâtre. Ecaille vulvaire un peu renflée à son bord élevé, qui est plutôt concave qu’échancré. Patrie : Ile de Rhodes (par Erber et D r Loew), île de Chypres (Mus, de Vienne), Beyrut (D r Staudinger), Syrie (par Lederer). Cette jolie espèce paraît appartenir à un groupe principalement africain à membranule obscure, dans lequel se placent entr’autres la chrysostigma (barbara Selys) et la fasciolata Rambur. La tæniolata est reconnaissable aux six raies jaunes délimitées de noir du thorax et à la raie dorsale interalaire de même couleur. Les îles de Rhodes et de Chypres appartenant plutôt à l’Asie mineure, cette espèce ne doit pas être placée jusqu’à présent parmi celles de l’Europe géographique. 23. Libellula chrysostigma Burm., n° 58. Libellula olympia Brullé, Hist. Canaries (nec Fonscol.). — barbara Selys, Rev. Odon., p. 306. — Expéd. sc. Algérie, pl. 1, f. 2. Orthetrum cÆryms%m«Mac-Lachl., Linn. Soc. Journal, Vol. XVI, p. 177. 19 — [ 19 ] Cette espèce dont la stature est à peu près celle de la Ramburn, s’en sépare immédiatement par la couleur noirâtre de la membra- nule dans les deux sexes et par la base de l’abdomen du mâle qui est' renflée, presque aussi vésiculeuse que chez la trinacria. Une confusion étant possible avec cette dernière, je crois très utile de résumer les différences qui existent entre les deux espèces. Pour les femelles la distinction est facile parce que la base de l’abdomen n’est pas vésiculeuse chez la chrysostigma, tandis que chez la trinacria (qui est d’ailleurs de plus grande taille) ce renflement existe dans les deux sexes. M. Mac-Lachlan, dans son mémoire sur les Névroptères de Madère et des îles Canaries a parfaitement discuté la synonymie et les caractères diagnostiques des deux espèces. Voici, sous une forme comparative le résumé de son excellent article : Chrysostigma Burm. L. barbara Selys. Taille moindre. Ptérostigma plus court. Jeunes : Côtés du thorax olivâtres, avec une bande jaune pâle bordée de noir sur le premier espace, entre la suture humérale et la suivante. Base de l’abdomen vésiculeux chez le Selys, Rev. Odon., p. 307. — Hagen. Z. conjuncta Selys(Expéd. scient, de l’Algérie, pl. 1, f. 6 (exclus, syn.). Patrie : Le type de l’espèce est répandu dans une très grande partie de l’Afrique, depuis l’Algérie jusqu’au Cap de Bonne Espérance. La partie basale safranée des ailes lui donne à peu près l’apparence du Sympetrum Jlaveolum. La forme observée en Syrie est un peu différente, la nuance basale safranée n’atteignant pas les triangles chez le mâle, et presque nulle chez la femelle, de sorte que l’apparence est celle du S. Fonscolombii. Je l’ai reçue de Beyrut par le D r Staudinger. * 2 // — 23 — [23] Lederer l’a prise également en Syrie. Je donne à cette forme locale le nom de syriaca. 29. Trithemis fuscopalliata Selys, n. sp. çf. Abdomen 17-18. Aile inférieure 21-22 1 / 2 . Stature de Yunifasciata, mais un peu plus petite. Ailes colorées en brun enfumé foncé jusqu’au nodus aux supérieures, 2-3 cellules plus loin aux inférieures; cette couleur finissant extérieurement d’une manière arrondie est moins opaque aux ailes supérieures jusqu’aux triangles et au bord antécubital. Il y a 7-8 nervules antécubitales aux supérieures, dont.la dernière surnuméraire et 5-6 aux inférieures. Triangle discoïdal libre ou traversé, suivi de 3 rangs. Triangle interne libre. Membranule obscure. Ptérostigma jaune, mince(long de 3 mm )couvrant environ une cellule. Tête assez globuleuse; lèvres jaunâtres, le reste enfumé. Prothorax subtrilobé, le lobe médian arrondi, les latéraux plus larges arrondis. Thorax assez robuste. Abdomen assez épais, subtriangulaire, subdéprimé, effilé au bout. Tout le corps gris obscur, les sutures latérales du thorax étroitement marquées de noir sous forme de lignes complètes. Appendices anals jaune pâle, de la longueur du 10° segment. Pieds livides, les fémurs avec deux lignes externes noires. 9 inconnue. Patrie : Euphrate inférieur (Mésopotamie) en janvier et février, coll. Selys. Cette espèce curieuse a tout-à-fait les formes et la réticulation avec les triangles discoïdaux des supérieurs à angle inférieur rejetée vers la base, de la T. unifasciata (leucosticta Burm.) dont elle diffère par le brun enfumé qui occupe plus de la moitié basale des ailes, à la manière de la Nevrothemis equestris, tandis que chez Yunifasciata cette couleur forme une bande transverse qui ne commence qu’au nodus imitant le S. pedemontanum. Cette disposition de la partie colorée des ailes rappelle la Brachy- themis contaminata Fab. Mais les triangles libres empêchent toute confusion avec cette dernière, unique jusqu’ici dans son groupe. 30. Trithemis unifasciata Oliv. — Ramb. n° 108. Libellula leucosticta Burm., n° 8. — Selys, Rev. Odon., p. 310. Patrie : Afrique (Algérie, Sénégal, Égypte, Nubie, etc.). Asie mineure : Smyrne (d’après Brauerj. Palestine : à Huleh, un couple (par M. Lowne), Coll. Mac- Lachlan. La femelle de cette localité a les ailes limpides. [24] - 24 — SOUS-FAMILLE IL — CORDULINES. 31. Somatochlora arctica Zett. (pars). — Selys, Rev. Odon., p. 71. Corâulia subalpina Selys, 1840. Patrie : Europe froide et tempérée, très locale; espèce arctique alpine ou subalpine observée en Scandinavie, Allemagne, Belgique, Iles britanniques, Suisse et Tyrol. — Sibérie d’après le D r Brauer. Transcaucasie : à Kubo dans le Caucase (Kaketie) le 20 juin 1869 (par M. Jean Van Volxem). Famille II. — ÆSCHNIDÉES. Sous-famille I. — GOMPHINES. 32. Onychogomphus macrodon Selys, n. sp. Abdomen c? 36; 9 30-33; aile inférieure çf 28; 9 27-29. (J. Ailes hyalines à réticulation brun roussâtre; l’extérieur de la costale jaune pâle; ptérostigma jaune brunâtre entre deux nervures épaisses noires (long de 2 i/ 2 mm ) couvrant 3 cellules; 3 rangs postri- gonaux; 4 cellules dans le triangle anal; 11-13 antécubitales, et 6-7 postcubitales aux ailes supérieures. Jaune, un peu plus clair à la face, un peu roussâtre au bout de l’abdomen, varié de noir ainsi qu’il suit : une petite marque centrale transverse contre la suture au bas du front; la base de celui-ci devant les ocelles noir, cette couleur avançant au milieu en forme de gros point noir enfoncé. Vertex entre les ocelles et lame de l’occiput jaunes séparées par une bande noire allant d’un œil à l’autre. Derrière des yeux jaunes avec une bande supérieure noire longeant les yeux, sur laquelle se marquent les petits tubercules jaunes. Au thorax les bandes dorsales médianes noires sont assez épaisses, isolées, courbées en dehors vers le bas, les antéhumérales également isolées de même épaisseur, courbées en sens inverse vers les précédentes (formant ainsi un ovale incomplètement fermé) suivies de l’humérale à égale distance, un peu plus étroite et atteignant les pieds ; sur les côtés la raie médiane est incomplète inférieurement et s’arrête au stigmate ; la seconde raie complète sur la suture médiane, l’une et l’autre assez étroites. A l’abdomen les articulations sont cerclées de noir aux six premiers segments, cette couleur dessinant en outre une bande dorsale jaune aux 1" et 2 e , une tache transversale aux 3-6' (interrompue par l’arête), puis une tache épaisse terminale (échancrée par l’arête); 7' segment analogue mais la tache postérieure noire échancrée ; 8-9' avec une grande tache occupant au moins la moitié terminale. Les articulations jaunes ; 10 e avec une tache basale triangulaire et le bord terminal noirs. — 25 — [25] Appendices anals jaunes; les supérieurs en crochets écartés, assez subitement courbés en bas et en dedans au bout qui est subcylindrique presque mousse non fourchu ni échancrê. Appendice inférieur un peu plus court, recourbé en haut, bifide dans sa seconde moitié, à branches contiguës minces, portant en dessus de chaque côté une très forte dent triangulaire. Pieds jaunes; une bande externe noire au bout des fémurs; l’intérieur des tibias et les tarses noirs, mais le premier article de ceux-ci jaune en dessus. 9 presque semblable. Le ptérostigma plus jaunâtre, un peu plus long (3“ m ). Un des exemplaires montre une impression noire au rhi~ narium. Les bandes dorsales et antéhumérales très étroites formant un ovale presque fermé excepté par en bas. Le noir de l’abdomen également peu étendu, analogue à ce que l’on voit chez les O. Lefebvrei et flexuosus. Ecaille vulvaire divisée en deux plaques triangulaires écartées, plus longues que la moitié du 9 e segment. Pieds jaune clair; la marque terminale des fémurs très courte. Tarses noirs, mais la première articulation de tous et les 2 e et 3 e de la seconde paire jaunes en dessus. Patrie : Beyrut.et Antioche* Le mâle ressemble beaucoup à Yuncatus d’Europe par les appendices anals supérieurs non bifides et au forcipatus par la direction courbée des raies antéhumérales noires ainsi que par l’absence de prolongement médian noir au bas de l’arête dorsale vers le prothorax. Il diffère de ces deux espèces par les deux dents de l’appendice inférieur très fortes et par la grande extension de la couleur jaune, rappelant en cela le flexuosus, mais chez ce dernier les appendices anals sont tout autres. La femelle pourrait être confondue avec celles du flexuosus et du Lefebvrei. Les différences sont insignifiantes. Chez le Lefebvrei la suture inférieure du front est très finement noire et le ptérostigma d’un brun très foncé. Chez le flexuosus la suture du front est grisâtre et déborde un peu sur le nasus, puis le ptérostigma est jaune, de sorte que si l’on ne connaissait que les femelles de ces espèces, on hésiterait à les séparer ; en résumé, le caractère de la petite tache médiane arrondie qui nait du noir de la base du front est le seul qui distingue visiblement les femelles du macrodon de celles du Lefebvrei . 33. Onych.ogomph.us forcipatus L. Selys, Rev. Odon., p. 28. Æschnaunguiculata Vander Linden, Ramb. Æ. hamata, Charp. Patrie : Presque toute l’Europe. Algérie. 26 [26] Asie mineure : Anatolie. — Observé à Brousse, près du Bosphore (Père David). — Trébizonde. — Caucase. Dans la Monographie des Gomphines, j’ai inséré un travail très étendu du D r Hagen sur les nombreuses variations que présente cette espèce. Je n’ai rien à ajouter à cet article si ce n’est que les exemplaires d’Algérie y appartiennent certainement, et que je considère maintenant le Lefebvrei Selys(4 e add. aux Synopsis des Gomphines) comme une espèce ou forme séparée. M. le D r Kolbe (Berlin. Ent. Zeitschrift, 1885) dans une notice sur des Pseudonévroptères d’Algérie, décrit d’après des exemplaires uniques deux variétés femelles dans les noms de consobrinus et de socialis, caractérisées surtout par la largeur et la disposition des raies noires du devant du thorax qu’il figure (Tafel V). Chez son consobrimis elles sont fort étroites, les médianes dorsales communiquant par en haut avec les antéhumérales et formant ainsi un ovale mais non fermé par en bas. C’est selon moi une des nombreuses sous-variétés du forcipatus méridional (type de Yunguiculatus de Yander Linden). Chez la variété socialis de M. Kolbe, au contraire, les raies noires des mêmes parties sont très épaisses, droites, l’arête dorsale vers le bas montre un prolongement médian noir jusqu’au bord vers le prothorax; ces caractères et le reste de la description me paraissent démontrer que cette femelle appartient à Y Onychogomphus uncatus Charp. qui se trouve dans le midi de la France, en Espagne et dans les Alpes. C’est donc une espèce à ajouter à la faune de l’Algérie. Les mâles des Onychogomphus forcipatus , macrodon, Lefebvrei et fexuosus sont faciles à distinguer par l’examen des appendices anals. Il n’en est pas de même des femelles; c’est pourquoi j’ai cherché à établir pour elles des diagnoses absolument comparatives, voici celle qui s’applique au forcipatus : Q Ptérostigma noirâtre (brun noirâtre chez les jeunes), côté externe du triangle discoïdal presque droit. Face jaune marquée de noir ainsi qu’il suit : une raie complète sur la suture inférieure du front contre le nasus, une autre souvent réduite à un vestige latéral entre le nasus et le rhinarium, un vestige basal à la lèvre supérieure dont le bord en avant est légèrement limbé de même couleur. Dessus du front à sa base contre les ocelles étroitement noir, cette couleur presque toujours un peu avancée au milieu en un petit triangle dans l’excavation. Derrière des yeux noir vers le haut au milieu duquel se voient les petits tubercules postoculaires jaunes. Devant du thorax à raie noire antéhumérale courbée variable; ou isolée incomplète, ou touchant par en haut les médianes dorsales (plus rarement les touchant également par en bas et formant alors un ovale fermé). Les côtés du thorax à ligne noire intermédiaire incomplète. .J/J- - 27 — [27] Pieds jaunes; bout des fémurs et intérieur des tibias et tarses noirs. (Les tibias entièrement noirs chez les types de la race septentrionale). Les quatre espèces comparées ont dans les deux sexes une raie noire d'un œil à l’autre séparant la tache jaune des ocelles de la lame de l’occiput qui est également jaune. Chez les Onychogomphus pvmilio , Genei et Hagenii qui constituent le groupe chez lequel les appendices anals supérieurs ne sont pas courbés en tenailles l’un vers l’autre, la raie noire interoculàire séparant le vertex de l’occiput n’existe pas. 34. Onychogomphus Lefebvrei Ramb. — Selys, 4 e Add. au Syn. des Gomph. n° 9 (add.). — Mon. Gomph., p. 32. Patrie : Égypte (Oasis de Bahrieh par Alex. Lefèvre et Musée de Berlin). Asie mineure et Syrie : Beyrut(par le D r Staudinger) — Antioche. Le mâle se distingue bien de celui du forcipatus par l’absence des deux épines submédianes de l’appendice anal inférieur. La femelle ressemble singulièrement à celle du flexuosus. cf Les appendices anals inférieurs diffèrent de ceux du forcipatus et du macrodon par l’absence des deux dents submédianes. 9 Ptérostigma brun jaunâtre (ex. de Bahrieh) — noir chez un exemplaire d’Antioche. Lèvre supérieure toute jaune. Face jaune excepté une ligne noire transverse allant d’un ail à l’autre sur la suture inférieure du front, dont la base est étroitement bordée de noir devant les ocelles. Derrière des yeux étroitement bordé de noir en haut seulement. Tubercules postoculaires rudimentaires jaunes. Devant du thorax à raies médianes et antéhumérales noires bien marquées formant un ovale fermé, ou à peine ouvert en bas. Ligne noire intermédiaire des côtés n’exisfant que vers le bas. Pieds jaunes; bout des fémurs et intérieur des tibias noirs. Tarses noirs, un peu jaunes en dehors. 35. Onychogomphus flexuosus Schneid. — Selys, Rev. Odon., p. 295. Selys, Mon. Gomph., p. 43. Patrie: Asie mineure, côte méridionale à Kellemisch (par le D r Loew) Amasia (D r Staudinger). — Kakétie aux environs d’Elisa- bethopol dans le Caucase asiatique (Mlokosiewitsch). Malatia en Mésopotamie. — Turkestan selon le O r Brauer, qui ajoute : Russie méridionale, ce serait une espèce à ajouter à la faune d’Europe. très reconnaissable à la forme des appendices anals inférieurs à double courbure décrits dans la Monographie et dans le Synopsis. 9 Ptérostigma jaune sale entre deux nervures noires dilatées. Triangle discoïdal à côté externe légèrement brisé, mais pas assez, different de celui des autres espèces pour fournir un caractère véritablement diagnostique. — 28 [28j Lèvre supérieure et face jaune très pâle avec une mie transverse brun clair très marquée chez les adultes, sur la suture inférieure du front, n'existant qu'en avant, et non jusqu'aux yeux. L’extrême base du front devant les ocelles à peine brunâtre. Derrière des yeux à peine limbe de brun clair, sans tubercules postoculaires. Devant du thorax à raies médianes et antéhumérales noires bien marquées formant un ovale allongé, fermé ou légèrement ouvert en bas, lignes noires des côtés très fines, l’humérale seule complète. Pieds presqu’entièrement jaunes, un léger vestige brun externe au bout des fémurs. Tarses un peu obscurs en dedans seulement. 36. Onychogomphus Hagenii Selys, 3 e Add. au Syn. Gomph., n° 17 bis ; id., 4 e Add., n° 17 bls (addition). Onychogomphus Qenei Selys, Monogr. Gomph., 1873, page 51. (Pars, les exemplaires d’Egypte). Oomphus pumilio Hagen, 1863, n° 23. Patrie : Egypte; un couple (Musée de Berlin). — Abyssinie (coll. Mac-Lachlan). —Beyrut un ç? (D r Staudinger). —Syrie par Lederer (Hagen). Ce n’est probablement qu’une race un peu plus grande du pumilio Ramb., n° 1, 1840, indiqué de l’Égypte et dont d’autres exemplaires de ma collection sont étiquetés d’une manière plus précise : Nubie, Kartoum, Nil blanc. Il faudrait pouvoir examiner encore le couple du Musée de Berlin et de nouveaux exemplaires de Syrie pour décider la question. Pour le moment je ne trouve chez le $ de Beyrut que je possède, comparé aux pumilio que des différences insignifiantes : 1° L’appendice inférieur vu de profil, courbé en S se termine plus régulièrement en pointe ovalaire moins subitement penchée en bas que chez 1 & pumilio. où elle est en quelque sorte capitée. 2° La taille est un peu plus forte ; abdomen 29 mœ ; aile inférieure 22. 3“ La coloration générale un peu moins pâle, plus verdâtre. Une autre forme voisine est celle que j’ai décrite sons le nom de Genei en 1841, et qui habite la Sicile, la Sardaigne (et aussi le Portugal, si je suis bien informé). Voici la synonymie assez compliquée de l’O. Genei. Gonlplms Genei Selys, Rev. Zool., 1841. — Id. Rev. Odon., 1850 (la femelle seule). Onychogomphus Genei id, Mon. Gomph. (Pars, la femelle de Sicile seule). — Synopsis Gomph., n° 16. — Id. Comptes-rendus de la Soc. entomologique de Belgique, décembre 1885. Gomphus exselsus Achilles Costa, Actes Acad. Sc. Naples, 1883 (â et 9 ). Auparavant, dans la Révision des Odonates de l’Algérie(Ann. Soc. ent. belge, 1870-71 et Synops. des Gomph., 3 e add., n° 16, 1873) — 29 — [29] j’avais décrit comme étant le mâle du Genei un exemplaire d’Oran (Algérie). Aujourd’hui que le mâle véritable est connu grâce à M. le prof. Ach. Costa, je constate que l’individu d’Oran forme une espèce nouvelle appartenant au groupe de l’O. grammicus et je la nomme Onychogomphus Costœ. Il est très possible, d’ailleurs que les Onychogomphus Genei(\S4A) — pumilio (1842) — et Hagenii (1873) ne soient que trois races d’une même espèce primordiale. Le Genei mâle diffère surtout du pumilio et de Y Hagenii par sa grande taille (abdomen 33 mm , aile inférieure 24-25), son ptérostigma plus long (3”“ ra ) bordé de noir et les couleurs du corps plus foncées. 37. Ophiogomphus serpentinus Charp. — Selys, Rev. Odon., p. 93. — Mon. Gomph., n° 20. Patrie : Europe centrale et orientale. Sibérie. Mésopotamie à Malatia (Albarda). Turkestan (D r Brauer). 38. Ophiogomphus? assimilis Schneid. — Selys,Rev.Odon., p. 294. — Syn. Gomph., n° 8. — Monog. Gomph,, p. 81. Patrie : Kellemisch (côte méridionale de l’Asie mineure.) On ne connaît toujours que les deux mâles pris par M. Loew. Ils sont incomplets, les appendices anals manquent, et la femelle est inconnue. Après avoir d’abord placé cette espèce à la suite des Onychogomphus, le D r Hagen et moi avons pensé (Monogr. Gomph.) que le pénis muni d’une dent énorme le rapproche des Ophiogomphus avec lesquels il concorde assez bien par l’ensemble des formes et les dessins du corps. 39. Gomphus vulgatissimus L. ( forcipatus Charp. Ramb.). Race : Gomphus Schneiderii, Selys, Rev. Odon., p. 292. Mon. Gomph., p. 132; id. Syn. Gomph., 2 e add. n° 34 ter . Patrie : Asie mineure, côte méridionale à Kellemisch (par le D r Loew). — Amasia en Arménie (D r Staudinger). — Mingrélie (Th. Deyrolle). — Malatia en Mésopotamie (Albarda). En Europe : Corfou (Erber). — Russie méridionale à Kasan (Eversmann). Dans la Revue des Odonates, j’ai décrit cette forme comme espèce distincte. — Plus tard j’ai pensé que ce n’était qu’une race du mlgatissimus d’Europe, le représentant dans le sud-est de cette partie du monde et dans l’Asie mineure et la Transcaucasie. J’ai examiné de nouveau les exemplaires assez nombreux que je possède. En laissant de côté les légères différences de coloration d’ailleurs peu constantes des derniers segments de l’abdomen et des pieds signalées dans mes différents ouvrages il reste principalement — 30 — [30] comme caractère distinctif du Schneiderii la forme des appendices anals supérieurs du mâle qui finissent insensiblement en pointe aigue (et non subitement comme chez le mlgatissimus). Le caractère tiré de l’écaille vulvaire à branches moins aigues mais plus divariquées au bout que chez le vulgatissimus ne paraît pas absolument constant, ou n’est pas toujours facilement perceptible à cause de la façon variable dont cet organe se place par la dessication. Les exemplaires de l’Asie mineure sont mieux caractérisés que ceux de Corfou et d’Arménie. 40. Gomphus Davidi Selys, n. sp. Abdomen cf35; Q 35-40; aile inférieure 33; Q 31-35. Patrie : Syrie : Beyrut, Damas, Alexandrette par le Père Armand David auquel je suis heureux de pouvoir le dédier. L’espèce est particulièrement voisine du Jlavipes par les bandes antéhumérales presqu’aussi éloignées des humérales que des médianes et par la bande jaune dorsale de l’abdomen composée de taches subtrilobées chez le mâle. Pieds jaunes, extérieur des premiers fémurs, une double ligne aux quatre autres, l’intérieur de tous les tibias noirs. Tarses noirs, l’extérieur des postérieurs jaunes, tout au moins au premier article. C’est une ressemblance avec le Q. Lucasii d’Algérie, mais ce dernier a une ligne jaune transverse sur le vertex et les lignes du devant du thorax plus étroites. Le simillimus qui est également voisin a les raies antéhumérales très rapprochées des humérales, tous les tarses noirs, enfin l’écaille vulvaire est beaucoup plus longue. Le Q. Davidi étant intermédiaire entre le simillimus et le Jlavipes une comparaison avec ce dernier facilitera la détermination. Guérin Méneville avait décrit et figuré, sous le nom de Selysii une variété femelle du Jlavipes chez laquelle les raies médianes du thorax ne sont confluentes avec les antéhumérales ni par en haut, ni par en bas ; mais elle est conforme sous tous les autres points indiqués dans la diagnose comparative donnée plus bas. Gomphus havipes Charp. Nervure costale jaune clair vif en dehors, ptérostigma un peu plus long, long de 4 à S”»». Les deux bandes dorsales médianes noires du thorax élargies vers le bas en dehors vers les antéhumérales et les touchant par un petit prolongement, celles-ci courbées en sens inverse et touchant les médianes aussi par un petit prolongement sous les sinus de manière à renfermer de chaque côté sur le devant du thorax un ovale jaune. — La suture dorsale, entre les médianes Gomphus Davidi Selys. Nervure costale brun noirâtre en dehors, ptérostigma un peu plus court, long de 3 à 3 t/ï“ m . Les deux bandes dorsales médianes noires du thorax un peu élargies vers le bas en dehors mais ne touchant ni par en haut, ni par en bas les antéhumérales qui sont courbées en sens inverse. La suture dorsale entre les médianes en partie finement jaune jusqu’au demi- collier mésothoracique de même couleur. cj* Appendices anals supérieurs vus de profil terminés insensiblement en pointe supérieure. Appendice inférieur presqu’entièrement noir. Ç Écaille vulvaire échancrée pour former deux triangles atteignant à peine le sixième de la longueur du9 e segment. brièvement et finement jaune vers le bas, mais avec un petit prolongement noir médian traversant le demi-collier mésothoracique jaune. a* Appendices anals supérieurs vus de profil coupés subitement en biseau au bout en dessous pour former une pointe très aigue. Appendice inférieur presqu’entièrement jaune. 9 Écaille vulvaire échancrée au bout pour former deux feuilles ovalaires atteignant le tiers de la longueur du 9 e segment. 41. Gomphus flavipes Charp. —Selys, Rev. Odon., p. 84. — Mon. Gomph., p. 142. Patrie : Europe centrale et orientale. Sibérie. Turkestan (D r Brauer). C’est la seule espèce de ce travail qui n’ait pas encore été observée à l’ouest de la mer Caspienne. 42. Lindenia tetraphylla Vander Linden. — Selys, Rev. Odon., p. 102. Mon. Gomph., p. 298, etc. Ictinus prædator Ramb. n° 8. Lindenia quadrifoliata Eversmann. Patrie : L’aire de dispersion de cette espèce, toujours rare dans les collections, est fort étendue. En Europe : observée dans quelques localités de l’Italie (Naples, Toscane), — de la Grèce (Epire-Janina). — Albanie. — Dalmatie. En Afrique : Algérie (La Calle). — Égypte. Dans les contrées de l’Asie qui font le sujet de ce mémoire : Transcaucasie (Ramadan). — Lenkoran sur la mer Caspienne. — Arménie (bords du Sir Darja). — Krasznowodsk (coll. Mac- Lachlan). — Turcomanie. 43. Cordulegaster annulatus Latr. — Selys, Mon. Gomph., p. 333. — Ramb. n° 2. — Selys, Syn. n° 107. Æschna lunulata Charp. Ptérostigma assez long. Nervure costale jaune en dehors; 18-21 antécubitales. Occiput bivésiculeux graniforme jaune à cils jaunâtres, renflé en arrière avec un point noir. Devant dû front avec une raie supérieure courte fine (cfj mieux marquée ($); nulle dans les deux sexes chez la race immaculifrons. Lèvre supérieure jaune les côtés seulement bordés de noir; une virgule basale médiane noire. Devant du thorax à bandes antéhumérales jaunes, cunéiformes un peu élargies au sommet contre les sinus antéalaires, les côtés avec une fine raie jaune entre les deux bandes latérales. - 32 - [32] Demi-anneaux médians de l’abdomen variables occupant leur sixième ou le quart au plus des 3-6 e segments, suivis de deux traits jaunes terminaux très étroits. cf Appendices anals supérieurs un peu rapprochés à la base, un peu divergents avec une seule dent placée au premier quart du bord interne. L’appendice inférieur presque carré, un peu plus large que long. Triangle du bord anal des ailes inférieures ordinairement de 5 cellules (rarement 4-6, un exemplaire n’en a que 3). 9 Le 10 e segment avec un sillon longitudinal dorsal enfoncé. Appendices anals subconiques pointus, plus courts que le 10 e segment. Une grande tache basale jaune à la hase des lames vulvaires. Patrie : Race typique : Presque toute l’Europe. — Sicile. Tanger ? Trébizonde? Je n’ai plus sous les yeux l’exemplaire. Le D r Hagen cite encore : Asie mineure, Brousse; mais n’ayant pas vu les exemplaires, je ne suis pas sûr qu’ils n’appartiennent pas au G. Gharpentieri Kol. que le D r Hagen comprend dans la synonimie de Yannulatus- 43 bis . Cordulegaster pictus Selys, Syn. Gomph., n° 111. Cordulegaster bidentatus race [rictus Selys, Mon. Gomph.,p. 340. Cordulegaster annulatus race intermedius Selys, Mon. Gomph., p. 336. Ptérostigma assez long. Nervure costale brunâtre en dehors; 18-19 (cf) — 21-22 (9) nervules antécubitales. Occiput jaunâtre à cils brun roussâtre, renflé en arrière. Devant du front avec un vestige supérieur de raie brune fine courte (ç?) ou une bande transverse noire bien marquée (9)- Lèvre supérieure finement bordée de noir de tous côtés, sans virgule médiane (<50 — plus largement et avec virgule basale médiane (9). Devant du thorax à bandes antéhumérales jaunes, cunéiformes, élargies au sommet contre les sinus antéalaires. Les côtés avec un vestige de raie jaune entre les deux bandes latérales, ne touchant pas le bas. Demi-anneaux jaunes médians de l’abdomen assez larges occupant le tiers environ des 3-6° segments, suivis de deux traits terminaux très fins. <5 Appendices anals supérieurs rapprochés à la base, un peu divergents avec une seule dent placée au premier tiers du bord interne. L’appendice inférieur presque carré, un peu plus large que long. — 33 — [33] „ Triangle anal de 4 cellules (chez le seul exemplaire examiné que j’ai en ce moment sous les yeux). 9- Le 10 e segment avec un sillon dorsal longitudinal enfoncé. Appendices anals grêles, pointus, presque aussi longs que le 10 e segment. Une tache basale jaune roussâtre à la base des lames vulvaires. Pairie: Un cf de Dalmatie. — Albanie. — 9 Type,patrie inconnue (coll. Selys). — Albanie, une 9 par M. Saunders(coll. Mac-Lachlgn). Il est probable qu’il faut y rapporter les exemplaires de Toscane que je lui ai attribués dans la monographie des Gomphines. Mais ne les ayant plus sous les yeux, je trouve prudent de laisser subsister quelque doute. Le D r Brauer le mentionne du Caucase, parce qu’anciennement j’avais rapporté mpictus les mâles du 0. Charpentieri que je considère maintenant comme formant une espèce séparée. Je place ici la diagnose du piclus parce qu’elle est faite d’après une comparaison nouvelle avec les autres espèces; mais je la numérote séparément parce qu’elle n’a encore été observée qu’en Europe. 44. Corclulegaster Charpentieri Kolenati. — Selys, Rev. Odon., p. 298. Æschna Charpentieri Kolenati, Meletem. ent., fasc. Y, 1846? Ptérostigma long. Nervure costale finement jaune en dehors; 16-19 nervules anté- cubitales. Occiput noir à cils noirâtres, non renflé, avec une double tache jaune en arrière. Devant du front sans raie supérieure noire. Lèvre supérieure finement bordée de noir de tous côtés, avec une virgule basale médiane. Devant du thorax à bandes antéhumérales jaunes, cunéiformes, élargies au sommet contre les sinus antéalaires. Les côtés avec une raie jaune interrompue entre les deux bandes latérales. Demi-anneaux médians jaunes de l’abdomen assez larges, occupant environ le tiers ou le quart des 3-6" segments, suivis de deux traits terminaux très étroits, ou oblitérés. Appendices anals supérieurs rapprochés à la base, divergents, leur pointe redressée et inclinée en dedans, une forte dent interne à leur extrême base. Appendice inférieur presque carré, plus large que long. Triangle anal ordinairement de 4 cellules (un exemplaire en a 7). Patrie : Environs de Lagodechi en Kakétie, province de Géorgie, par M. Mlokosievitsch. — Fleuve Cyrus en Transcaucasie si l’exemplaire cité par le D r Ilagen s’y rapporte. Peut-être l’Asie mineure, si les exemplaires de Kellemisch et de • ANNALES DE LA SOC. ENTOM, DE BELGIQUE, T. XXXI. 111 [34] — 34 — Brousse cités à l’article du C. annulalas d'après le D r Hagen y appartiennent. 45. Cordulegaster bidentatus Selys. — Mon.Gomph.,p.339; Rev. Odon., p. 107. —Syn. Gomph., n° 109. Ptérostigma court. Nervure costale à peine jaune en dehors ( Famille III. — AGRIONIDÉES. Sous-famille I. — CALOPTÉRYGINES. 57. Calopteryx virgo L. — Selys, Mon. Calopt., p. 40; Syn. Cal., n° 10. Id., Rev. Odon., p. 134. — Ramb. n° 1. Calopteryx anceps Stephens, Schneider. Agrion virgo et resta Charp. — 38 — [38] Patrie : Europe» Algérie. - Sibérie. Asie-mineure : Mermeriza (Loew). Transcaucasie: Mingrélie(Deyrolle),Kakétie(Mlokos.),Turkestan. Les exemplaires de la Transcaucasie sont assez grands, commençant à se rapprocher de la race festiva. Race : festiva Brullé. Patrie : Grèce. Syrie : Antioche (Staudinger). 58. Calopteryx splendens Harris. — Selys, Monog. Calop., p. 36. — Synop. id., n" 9 et 4' s Add. n° 9. , Calopteryx ludoviciana Leach. — Selys, Mon. Lib. — Ramb. n° 2. Agrion parthenias Charp. La patrie de cette espèce est fort étendue : si l’on doit considérer comme de simples races les différentes formes que j’y rapporte, elle habiterait à la fois toute l’Europe, l’Afrique méditerranéenne, le nord, le centre et l’ouest de l’Asie. La répartition des races est parfois difficile à délimiter, parce qu’il existe des aberrations individuelles qui simulent accidentellement une race qui ne se trouve pas normalement dans la contrée. Il y aurait là une sorte d’atavisme. D’un autre côté il y a deux ou trois formes qui ne sont connues que par un trop petit nombre d’exemplaires, pour oser affirmer si ce sont bien des races locales. Quant à la coloration des lèvres, des antennes, des derniers segments de l’abdomen, et à la réticulation de l’espace postcostal on peut consulter ma Monographie des Caloptérygines où se trouvent des descriptions détaillées aux articles des Q. syriaca , exwl et splendens. Aujourd’hui je me bornerai à résumer l’opinion à laquelle je suis arrivé par l’examen des exemplaires nombreux de divers pays que j’ai reçus depuis trente-trois ans, époque de la publication de la Monographie des Caloptérygines. Je base la classification des diverses formes sur la répartition de l'espace opaque noirâtre acier des ailes du mâle. Je commencerai par celles qui sont le mieux connues et qui méritent certainement le nom de races locales. A. Race typique (septentrionale). . La synonymie est celle qui se trouve en tête de cet article. $ L’espace opaque des ailes formant une large bande convexe des deux côtés, commençant au nodus et finissant à la place où se trouverait le ptérostigma, de sorte que le tiers basal environ des ailes et leur pointe restent hyalins. — 39 — [39] 9 Ailes hyalines à réticulation vert métallique. Appendices anals obscurs. Patrie : Europe septentrionale et moyenne. Aussi dans quelques parties du midi de la France et du nord de l’Italie. Sibérie jusqu’à Irkutzk. — Perse (Fergana). Un exemplaire mâle indiqué d’Algérie (Lambessa). Des exemplaires de Provence, d’Italie et d’Espagne (Catalogne), ont la partie terminale hyaline très restreinte, formant le passage vers la race xanthostoma. Asie mineure et centrale : l’espace opaque vers la base des ailes est en général moins convexe, plus nettement coupé, rappelant sous ce dernier rapport la syriaca et l 'orientalis. Je les ai reçus de Mésopotamie (Malatia), d’Anatolie (Magnésie). Ceux de Malatia ont la bande opaque un peu plus large. R. Race xanthostoma. Charp. (méridionale). (J. L’espace opaque s’étendant jusqu’au bout des ailes ; délimité intérieurement comme dans la race septentrionale où il commence précisément au nodus. Q. Le jaune de la bouche et des appendices anals plus étendu. La réticulation basale post-costale moins serrée. Patrie : Midi de la France, Espagne, Sardaigne, Sicile, Corse. . Une superbe aberration femelle, prise dans le département de la Charente m’a été donnée par M Delamain : les ailes sont colorées comme chez le mâle, mais la partie opaque terminale ne commence que 3 à 4 cellules après le nodus ; de sorte qu’elle rappelle les femelles de la race orientalis. Toutefois le ptérostigma blanc est petit comme chez les exemplaires ordinaires. Je rapporte encore avec doute à la race xanthostoma un mâle unique pris à Akbès (Syrie) par M. l’abbé David; l’espace terminal opaque est très étendu, commençant une quinzaine de cellules avant le nodus (de sorte que la base hyaline des ailes n’occupe que les deux tiers environ de la base ou nodus). Cette variété que l’on devrait appeler race intermedia si elle n’est pas accidentelle, pourrait être confondue avec certains individus de la race méridionale de la nirgo (de Corse, de Biarritz) mais chez ces derniers l’espace hyalin est- un peu sali et les ailes plus larges. C. Race exul Selys, Mon. Calopt., p. 34. G. splendens race méridionale, Selys (Expi. de l’Algérie). Ailes absolument hyalines dans les deux sexes. Le jaune très étendu aux lèvres, aux joues et aux antennes (voyez la description détaillée dans la Monographie des Caloptérygynes). Ce serait le représentant de la race syriaca, mais avec les ailes tout-à-fait hyalines. [40] — 40 — Patrie : Algérie, aux environs de Constantine (Lucas) — entre Blida et Medea (Kolbe). D. Race syriaca Géné, Ramb. n° 9. — Seljs, Monogri Cal., p. 32." ' c?- Espace opaque n’occupant que le tiers ou le quart terminal des ailes; légèrement convexe et nettement délimité intérieurement; il commence à mi-chemin du nodus jusqu’à la place où serait le ptérostigma (10 à 20 cellules après le nodus) ; second article des antennes jaune. Ailes étroites. Ç. Ailes hyalines, le tiers terminal des inférieures légèrement et insensiblement enfumé. " Patrie : Syrie (Beyrut, Damas, Galilée). — Mésopotamie (Mala- tia). — Égypte (d’après le D r Hagen). E. Race? orientais Selys. Abdomen ^ 40; 9 40; aile inférieure $ 33; 9 37-38. C?* L’espace opaque comme chez la syriaca mais un peu plus étendu, occupant environ les deux cinquièmes terminaux des ailes, commençant 18 à 20 nervules après le nodus; ailes assez larges, réticulation serrée. Lèvre supérieure jaune, bordée et traversée de noir; 2 e article des antennes pâle. 9 . Le tiers ou les deux cinquièmes terminaux des ailes brun noirâtre nettement délimité. Ptérostigma grand, dilaté (long de 2 mm ). „ Patrie : Krasznowodsk sur la côte orientale de la mer Caspienne. — Astrabad. La découverte de cette forme superbe m’a décidé à ne considérer la syriaca que comme une race de la splendens méridionale parce que certains grands exemplaires mâles de la syriaca de Beyrut se relient à l 'orientalis de la façon la plus évidente et que d’autre part j’ai reçu de Mingrélie, d’Imérétie et de Magnésie trois mâles également de grande taille qui approchent à la fois de la splendens méridionale et de Y orientalis. Tous trois sont un peu différents, la partie opaque commençant respectivement 3, 6 et 12 nervules après le nodus. Chez le premier le bout extrême des ailes est très finement hyalin. Ce sont ces exemplaires que j’ai décrits dont le Synopsis 3 mcs additions n° 9 sous le nom de race mingrelica. N’ayant pas vu la femelle on ne peut savoir encore si elle présente la coloration si remarquable de Yorientalis. E. Race? taürica Selys, Syn. et Monogr. Calopt. Connue d’après un seul mâle différant des exemplaires de Mingrélie parce que le bout des ailes est largement hyalin à partir de mi-chemin du nodus à leur extrémité. Ce serait sous ce rapport une exagération de la race typique du nord. La femelle a les ailes hyalines. — 41 — m ZOf G. Race ? ancilla Hagen in litt. Le D r Hagen désignait anciennement ainsi dans sa correspondance des individus de Prusse. cf La partie opaque des ailes très étendue. Son côté interne commençant 8 ou 10 nervules avant le nodus et s’approchant même très près du. bout du quadrilatère dans sa partie convexe qui est. comme déchiquetée. L’extrême bout des ailes est peu hyalin, à réticulation très serrée. 9 Ailes brun noirâtre opaque; cette couleur commençant après la base au quadrilatère déchiquetée de la même manière que chez le mâle; le ptérostigma blanc, grand, dilaté; aux supérieures l’extrême pointe des ailes après le ptérostigrna est simplement enfumée. Des exemplaires de Dalmatie sont encore plus caractérisés : la partie opaque des ailes du mâle s’étend jusqu’à leur extrémité comme chez la splendens méridionale. La femelle adulte est semblable à celle de Prusse. Une femelle jeune a les ailes hyalines, noir bleuâtre pâle irisé, cette nuance plus claire à la hase. M. Mac-Lachlan m’ayant communiqué plusieurs couples de Dalmatie, il semblerait qu’ils forment une race et non une aberration femelle. On ne peut confondre les mâles ancilla avec la race xanthostoma variété intermedia d’Akbès signalée plus haut, parce que chez cette dernière le bord basal de l’espace opaque forme une courbe convexe régulière, non déchiquetée. La femelle par ce même bord interne déchiqueté est aussi fort différente de l’aberration colorée de la xanthostoma reçue de la Charente parce que chez cette aberration la partie opaque ne commence que 7 à 8 nervules après le nodus et que son bord interne est régulièrement convexe. En considérant les nombreuses formes que présente la splendens dans l’étendue de l’espace opaque des ailes,et les passages insensibles qui les réunissent, je me demande si l’examen d’un grand nombre d’exemplaires des espèces américaines correspondantes ne conduira pas à faire considérer les Galopteryx lmdsonica,œquàbilis , dimidiata et apicalis comme ne formant que des races d’une espèce unique. 59. Epallage fatime Charp. 1840. Selys, Rev. Qdon., p. 143. — Monogr. Caloptér., p. 165. — Syn. Calopt., n° 61. — Id. 2 es add., n° 61. — Id. 4 es add., n° 61. Patrie : Asie : Asie mineure en général, l^ermeriza, Davas, par Loew, etc. Elle doit y être commune. — Mésopotamie jusqu’à Astrabad (M. Christoph). Europe : Grèce, observée dans la province d’Acarnanie(D r Krüper), — Épire, à Janina (Saunders). L’espèce varie pour la taille et pour l’étendue du petit espace terminal noirâtre des ailes. . Dans le Synopsis, 2 CS additions, j’ai signalé comme variété ou race 42 — [42] douteuse sous le nom d 'anatolica une femelle de Davas (Asie mineure) chez laquelle le bout des ailes est noirâtre dès l’origine du ptérostigma. Un mâle d’Akbès (par le Père David), même contrée, offre le même caractère. Chez les autres exemplaires nombreux que j’ai sous les yeux, le noirâtre ne commence qu’à l’extrémité du ptérostigma, ce qui coïncide avec le type de la Turquie d’Europe décrit et figuré par Charpentier. Ces exemplaires ont été reçus des contrées suivantes : Grèce : Acarnanie, Épire, Turquie d’Europe. Asie : Asie mineure, Anatolie, Chypres, Akbès, Tripoli, Syrie (Père David), Amasia en Arménie, Malatia, et Astrabad, extrémité sud de la mer Caspienne. L’espace apical varie encore du plus ou moins en étendue parmi ces exemplaires, ce qui me confirme dans l’opinion que Y anatolica de Davas et d’Akbès n’en est qu’une variété, d’autant plus que des exemplaires de Tripoli sont à peu près intermédiaires. 60. Epallage aima Selys. — Syn. Calopt., 4 er add. n° 61 bis . Patrie : Astrabad (par M. Christoph) collection Mac-Lachlan. Sous-famille II. — AGRIONINES. 61. Lestes viridis Vander Lind. — Selys, Rev. Odon., p. 148. — Syn. Lestes, n° 4. — Ramb. n° 10. Àgrion leucopsallis Charp. Patrie : Europe moyenne et méridionale. Algérie. —Égypte? Asie mineure : Patara (D r Loew). Syrie : Beyrut (D r Staudinger). 62. Lestes macrostigma Eversm.—Selys, Rev. Odon., p. 151. — Syn. Lestes, n° 3. — Ramb. n° 8. Lestes Picteti Géné. Patrie: Russie méridionale, Sicile, Sardaigne, Corfou,Ile de Tinos. Asie mineure : Chypres. 63. Lestes nympha Selys. — Rev. Odon., p. 151. —Syn. Lestes, n u 8. Lestes forcipula Ramb. u° 6 (nec Charp.). Patrie : Europe. Asie mineure : Anatolie, Alpes pontiques, Erzeroum (Deyrolle). 64. Lestes sponsa Hansemann. — Selys, Rev. Odon., p. 154. — Syn. Lestes, n° 9. — Ramb. n° 7. Agrion forcipula Charp. Patrie : Europe. Asie septentrionale : Steppes des Kirghiz. Alpes pontiques : Tartoum (Deyrolle). 65. Lestes virens Charp. — Selys, Rev.Odon., p. 156. — Syn. Lestes, n° 27. - 43 [43] Lestes vestatis Ramb. n° 9. Europe moyenne et méridionale. Algérie. Asie mineure : Kellemisch (D r Loew), Syrie (Lederer). Alpes pontiques à Erzeroum (Deyrolle). 66. Lestes barbara Fab. — Selys, Rev. Odon., p. 159. — Syn. Lestes, n° 28. — Ramb. n° 11. Patrie : Europe moyenne et méridionale. Algérie, Égypte. Asie mineure : Alpes pontiques, Mésopotamie, Perse. Krasznowodsk (côte orientale de la mer Caspienne), Perse, Tur- kestan. 67. Lestes sellata Hagen. — Selys, Syn. Lestes, n»29. Patrie : Syrie et Égypte par Ehrenberg (Mus. de Berlin et coll. Hagen). N. B. M. Hagen m’écrit que c’est par suite d’une erreur typographique que cette espèce a été omise dans son travail de 1863. 68. Sympycna fuscaV. d. Lind. — Selys, Syn. Lestes, n° 49. Agrion fusca V. d. Lind. Lestes id. Selys, Mon. et Rev. Odon. — Ramb. n° 15. Agrion phallatum Charp. Patrie : L’Europe (excepté les Iles Britanniques et le haut nord), Corse, Sardaigne, Sicile. Algérie, Tunisie, Maroc. Sibérie à Irkutzk; Japon. Asie mineure : Brousse, Kellemisch, Amasia, Kakétie, Beyrut. Fergana, Turkestan. (Voir plus bas la comparaison de la fnsea avec la paedisca). 69. Sympycna paedisca Brauer (exclus, synon.). Cette forme est si voisine de la fusca qu’une diagnose comparative la fera mieux distinguer qu’une description séparée. S. fusca V. d. Lind. Devant du thorax roux jaunâtre avec une large bande dorsale brun noirâtre bronzé. Une bande noirâtre moins large, sinuée en arrière après la suture humérale, occupant le premier espace latéral. Le reste des côtés et le dessous jaunâtre pâle ou livide. d* Appendices anals inférieurs dépassant un peu en longueur la forte dent basale des supérieurs, un peu écartés à leurs pointes. 2 Appendices anals un peu plus longs que le 10 e segment. S. paedisca Brauer. Devant du thorax roux jaunâtre avec une large bande dorsale brun noirâtre bronzé. Pas de bande obscure posthumérale. Le reste des côtés et le dessous jaunâtre pâle ou livide. cf Appendices anals inférieurs un peu plus courts, n’atteignant pas la dent basale des supérieurs, contigus l'un à l’autre à leurs pointes qui ne sont nullement écartées. Ç Appeudices anals à peine aussi longs que le 10 e segment. — 44 — [44] Tels sont les caractères qui ont servi au D r Brauer pour séparer les deux formes. On peut ajouter que chez la fusca le noir bronzé domine sur le front, le dessus de la tête et le prothorax, tandis que v\iez\&paediscaW est réduit à des marques isolées les unes des autres. Les taches phalliformes noirâtre bronzé de l’abdomen sont aussi plus restreintes, souvent divisées en deux ou interrompues au milieu des 3-6 e segments, enfin la ligne noirâtre des fémurs est effacée. Cette diagnose sépare bien les exemplaires de fusca de l’Europe moyenne et de l’Algérie des paedisca du Turkestan. Malheureusement, il existe ailleurs dans les deux formes, certaines variations de nature à mettre en doute leur valeur spécifique. Comme éléments d’appréciation il y a lieu de citer les exemplaires qui s’écartent plus- ou moins.de la diagnose que je viens de donner et d’examiner surtout ceux du peu de contrées où les deux formes paraissent exister. Commençons par fusca : J’ai sous les yeux cent exemplaires que. j’y rapporte (57 $ et 43 Q). Ils proviennent de Belgique, Suisse, Allemagne, France, Espagne, Corse, Sardaigne, Sicile, Italie continentale, Hongrie, Monténégro, Dalmatie, Tunisie, Algérie, Sibérie orientale, Japon, Fergana (Perse sept.), Kakétie, Amasia (Arménie), Beyrut (Syrie). Tous possèdent la bande posthumérale noir bronzé, mais elle est parfois moins épaisse (une 9 du Japon, d’autres de Fergana). Chez une 9 d’Irkutzk elle est réduite à une raie fine, même divisée en deux sur l’un des côtés. M. Mac Lachlan me fait remarquer que les appendices des exemplaires du Japon des deux sexes sont comme chez la paeàisca^ il en est de même pour les femelles de Corse et de Savoie, quoique tous ces exemplaires possèdent la bande posthumérale. Pour lapaedisca j’ai sous les yeux trente-huit exemplaires (14 24 Q). Pairie ; Turkesfan (région du lac nommé Lob Noor, Oasis Nja, etc. et colI. Fedtschenko), Fergana (Perse), Malatia (Mésopotamie) et un mâle d’Antioche. Ceux du Turkestan oriental ont tous les caractères diagnostiques indiqués pour lesappendices anals des deux sexes, mais chez quelques uns on voit dans le premier espace latéral un ou deux petits traits noirs qui sont les vestiges de .la bande de fusca; chez l’un d’eux (un (f) ils sont presque réunis et ressemblent beaucoup déjà à la ; Q fusca d’Irkutzk. Les exemplaires de Fergana méritent une attention particulière,- parce que la fusca a été reçue de cette contrée dans le même envoi : ces derniers (3 çf et 3 9) sont bien des fusca pour les appendices des deux sexes et la raie posthumérale qui cependant est assez étroite. La même chose peut se dire pour la paedisca (1 fr -' ; 1 -û) «s'jfttftfi'iaa 8»î 'JJi8 eijw.'. oium*’'? f‘ . ■ ({un.ftuoiiiatib sa prboogèn ‘moi 70 o‘îi>; ÏTO>*** *W L^.‘wr^v. LISTE DES ODONATES D’EUROPE EN 1887 (1) . Tribu I. — ANISOPTÈRES Selys, 1864. (.Rectobranchiati Roster, 1885). Famille I. — LIBELLULIDÉES. Sous-famille I. — LIBELLULINES. Leucorhinia Brittinger, 1850. * 1. dubia Van der Lind.Nord et centre. leucorhinus Charp. * 2. rubicunda L.Nord et centre. Asie sept. * 3. pectoralis Charp.Nord et centre. rubicunda Ramb. 4. albifrons Burin.Nord et Est. — Suisse, Vosges. * 5. eaudalis Charp.. . Nord et Est. — Centre. albifrons Ramb. " Sympetrum Newman, 1833. {Diplax Charp., 1840). * 6. scoticum Donov.Nord et centre. — Italie. nigra Charp. Asie sept. * I. pedemontanum Allioni.Eur. moyenne. Asie min. et septentrionale. * 8. depressiusculum Selys.Eur. moyenne et mérid. Qenei Ramb.Asie sept, et Turkestan. * 9. sanguineum Müll.. . Rœselii Curtis, Ramb. *10. üaveolum L. . . . *11. Fonscolombii Selys . Europe. Asie min. Alger. Europe. Asie min. et septentr. Eur. moyenne et mérid. Asie min. Afrique sept. (*) Les espèces dont le nom est précédé d’un astérisque ont été observées en Belgique. Il y en a soixante-cinq. 76 — [76] *12. meridionalis Selys. ...... Eur. moyenne et mérid. hybrida Ramb. Asie min. Algérie. *13. striolatum Charp.Eur. (excepté Suède et Laponie). vulgata Ramb. Asie min. Afrique médit *14. vulgatum L.Centre et Nord. Asie sept, et mineure. Lepthemis Hagen , 1861. 15. trinaeria Selys . Bremii Ramb. Sicile. Afrique médit. Libellula L., Selys. Section I. — Orthetrum Newman, 1833. {Libella Brauer, 1868). 16. chrysostigma Burm. . . barlara Selys, Iiev. Odon. *17. eancellata L. 18. albistyla Selys. *19. brunnea Fonscol.. sardaa’i R. etcœrulescens Ramb. var. cycnos Selys. 20. ïtamburii Selys, Rev. Odon . *21. cæruleseens F.. . . Olympia Fonsc., Ramb. Espagne mérid.? Crète. Asie min. Afrique médit. Europe. Asie sept, et mineure. Algérie. Europe mérid. Asie min. et centrale. Europe (excepté le haut Nord). Asie min. et centrale. Algérie. Sardaigne. Asie min. Algérie. Europe, Sicile. Asie min. Algérie. 22. nitidinervis Selys bœtica Ramb. Sicile, Espagne. Algérie. Section II. — Platetrum Newman, 1833. {Plathemis Hag., 1861.) *23. depressa L. ........ . Europe. Asie min. Section III. — Libellula Hag. *24. fui va Müll. conspurcala V. d. Lind., Ramb. Europe (excepté le haut Nord). Mingrelie. *25. quadrimaculata L.Europe (excepté les lies médit.). Asie sept., centr. et mineure. Amérique sept. tr 26 . * 27 . * 33 . * 34 . * 35 . 36 . 37 . 38 . — 77 - [77] Trithemis Brauer, 1868. rubrinervis Selys.Sicile. Jiœmatina Ramb. Asie min. Afrique médit. Crocothemis Brauer, 1868. erythræa Brullé.Eur. mérid. (Belgiq., accidentelle). ferruginea V. d. Lind., Ramb. Asie min. et centrale. coccinea Charp. Afrique médit. Urothemis Brauer, 1868. nigra V. d. Lind.Terracine (Naples) ; accidentelle? advena Selys, Soc. Ent. belg. 4878 . . Catalogne ; accidentelle ? Sous-famille II. — CORDULINES. Somatochlora Selys, 1874. metallica Y. d. Lind.Eur. sept, et moyenne. Sibérie arctique ? alpestris Selys.Suisse. — Tirol. — Laponie. arctica Zetterst.Eur. sept, et centrale. subalpma Selys ( olim ). Caucase. — Sibérie. flavomaeulata Y. d. Lind.Eur. sept, et centrale. Sibérie arctique ? Epitheca Charp., 1840. ( Libella Selys, 1849). bimaculata Charp.. . Eur. moyenne centrale et orient. Sibérie. Cordulia Leach, 1815. ænea L.Europe sept, et moyenne, Sibérie. Algérie. Oxygastra Selys, 1871. Curtisii Dale.France mér. — Anglet. occid. Péninsule ibérique. Macromia Ramb., 1842. splendens Pictet.France mérid. et occid. Famille IL — ÆSCHNIDÈES. Sous-famille I. — GOMPHINES. Onychogomphus Selys, 1854. uncatus Charp. ..France mér. — Pénins. ibérique. occitanicus Ramb. Suisse. — Tirol. Algérie. — 78 .m *39, foreipatus L. hamata Charp. race : unguiculatus V. d. L., Ramb. 40. flexuosus Schn., Selys, 41. Genei Selys (Ç) . . , exselsus Costa (o*$). Europe sept, et moyenne. Eur. mérid. Asie min. Algérie. Russie mérid. (D* Brauer). Asie mineure et Turkestan. Sicile, Sardaigne, Portugal. Ophiogomphus Selys, 1854. 42. serpentinus Charp.Eur. centrale et orientale. Transcaucasie et Turkestan. Gomphus Leach, 1815. *43. vulgatissimus L.Europe sept, et moyenne. foreipatus Charp., Ramb. race : Schneiderii Selys.Corfou, Russie mérid. Asie mineure. *44. simillimus Selys.France. — Péninsule ibérique. zehratus Ramb. Italie. — (Belgique, accidentelle). 45. Graslini Ramb.France moyenne et méridionale. *46. pulehellus Selys.Belgique, France, Péninsule anguina Charp. ibérique. 47. flavipes Charp.Europe moyenne et orientale. var. Selysii Guérin. Turkestan, Asie sept. Lindenia Selys, 1840. 48. tetraphylla V. d. Lind.Italie méditerr., Grèce. Asie min. Algérie, Égypte. Cordulegaster Leach, 1815. *49. annulatus Lat.Europe tempérée. var. immaculifrons Selys.Europe mérid. Asie min.? Tanger. 50. pietus Selys (pars) .Dalmatie, Toscane. intermedius Selys (olim). *51. bidentatus Selys ....... Europe moyenne occid. — Sicile. Asie min. ?52. insignis Schn Grèce (Brauer). Asie min., Turkestan. Sous-famille II. - ÆSCHN1NES. Anax Leach, 1815. *53. formosus V. d. Lind, azurea Charp. Europe (excepté le haut Nord). Asie mineure, centrale et septentrionale. Afrique médit. — 79 — m *54. parthenope Selys parisinus Ramb. Europe mérid. et moyenne. Belgique (accidentelle). Asie min. et centrale. Afrique méditerranéenne. Hemianax Selys 1883. (Cyrtosoma, ex. Charp., Selys, olim.) *55. ephippigerus Burm.Europe méridion. (accidentelle?) mediterraneus Selys (olim). Asie mineure. Afrique méditerranéenne. Brachytron Evans, 1845. *56. pratense Müll.Europe. vernalis V. d. Lind., Ramb. Asie mineure. pilosa Charp. Æsclma Fab., 1775. *57. cyanea Müll. maculatissima Latr., Ramb. juncea Charp. ?58. crenata Hag., Selys, Od. Asie sept. eremitica Scudd. rnaxima O. A. Heikel, 1861 . . . Europe (excepté le haut Nord). Asie mineure. Algérie. Sibérie or. (Irkutsk, RivièreWilui). Amer, boréale. Finlande. *59. juncea L. picta Charp. 60. borealis Zetterst, Europe sept, et moyenne. Asie mineure et sept. Amérique arctique. Europe septentrionnale, Écosse, Alpes centrales. Sibérie. *61. affinis Y. d. Lind.Europe moyenne et mérid. Asie mineure. Algérie. *62. mixta Lat. . . . alpina Selys (olim). 63. viridis Eversm virens Charp. *64. rufescens V. d. Lind. . chrysophthalmus Charp. *65. grandis L. Europe (excepté le haut Nord). Asie mineure et septentrionale. Algérie. Europe centrale et orientale. Grèce, Suède? Asie sept. Europe. Asie mineure. Europe sept, et moyenne. Sibérie. Fonscolombia Selys, 1883. 66. irene Fonscol.France mér.— Péninsule ibérique. Iles méditerranéennes. Caliæschna Selys, 1883. 67. microstigma Schn, Grèce. Asie mineure. [80] - 80 — Tribu II. — ZYGOPTÈRES Selys, 1854. (CaudobrancMati Roster, 1885). Famille III. — AGRIONIDÉES. Sous-famille I. — CALOPTÉRYGINES. Calopteryx Leach, 1815. *68. splendens Harris. . parthenias Charp. race : xanthostoma Charp. race ? aneilla Hag. race? taurica Selys. . . Europe. Asie min. centrale et septentr. Algérie. Europe mérid. Asie min. Dalmatie. — Prusse ? Crimée. *69. virgo L. var. meridionalis Selys. race : festiva Brullé. . Europe sept, et moyenne. Asie min., centrale et sept. Algérie. Eur. mérid. Grèce. Asie min. 70. haemorrhoidalis Y. d. Lind. Europe mér. occid. Algérie. Epallage Charp., 1840. 71. fatime Charp Grèce. Asie mineure. Sous-famille II. — AGRIONINES. Lestes Leach, 1815. *72. viridis Y. d. Lind. . leucopsalis Charp. 73. macnostigma Eversm *74. nympha Selys . forcipula Ramb. *75. sponsa Hansem. forcipula Charp. *76. virens Charp. . vutalis Ramb. *77. barbara Fab. Europe moyenne et mérid. Asie mineure. Afrique médit. Europe médit., Portugal, Hongrie, Grèce, Russie mér. Asie min. Europe continentale.- Asie min. Europe continentale. Asie sept, et Transcaucasie. Europe moyenne et mérid. Asie min. Algérie. Europe moyenne et mérid. Asie min. Afrique médit. — 81 m Sympycna Charp., 1840. *78. fusca V. d. Lind. phallatum Charp. ?79. paedisea Brauer (nec Eversmann) Race de fusca ? Europe (excepté le haut nord). Asie min., centrale et sept. Afrique médit. Russie mérid. (d’après Brauer). Asie mineure et Turkestan. Platycnemis Charp., 1840. 80. acutipennis Selys.France mérid. et occidentale. diversa Ramb. Péninsule ibérique mérid. Algérie? *81. pennipes Pallas.Europe (haut Nord excepté). platypoda V. d. Lind., Ramb. Asie mineure, race : insularis Hagen.îles helléniques. 82. latipes Ramb.France méridionale. — Péninsule ibérique. Grèce. races : dealbata Klug.Grèce? syriaca Hag., Selys, Rev. Odon. Asie mineure. Ischnura Charp., 1840. *83. pumilio Charp.Europe (excepté le haut Nord). As. min. sept, et central, aberr. (2) aurantiaca Selys. Algérie. 84. Graellsii Ramb.Espagne. Algérie. maroccana ? Kolbe.Maroc. 85. Genei Ramb.Sicile. — Sardaigne. — Corse. *86. elegans V. d. Lind.. . , ■ . . . . Europe. Asie min. sept, et centrale.' lamellata? Kolbe.Algérie. Enallagma Charp., Selys, 1875. *87. cyathigerum Charp.Europe. elegantulum (pars) Zetterst. Turkestan. — Asie sept. hastulatum Rq,mb. Amérique boréale. Agrion Fab., Selys (Sensu str.), 1875. 88. eoncinnum Johanson, Selys, Nevr. As. sept. Suède. — Finlande. Sibérie. — Amur. *89. pulchellum V. d. Lind. interruptum Charp. *90. puella L., Y. d. Lind. . furcatum Charp. 91. ornatum Heyer. . . Europe. Asie min. et centrale. Europe. Algérie ? Allemagne. — Hongrie. Suisse. — Dalmatie. — Grèce. Mésopotamie. *92. hastulatum Charp Eur. moyenne et sept. Sibérie occid. ? AJfNALES DE LA SOC. EMOU. DE BELGIQUE, T. XXXI. 6 [82] *93. lunulatum Charp — 82 — 94. armatum Heyer. . . *95. scitulum Ramb. . . distinctum Ramb. ($) 96. cseruleseens Fonscol. aquisextanvm Ramb. *97. mercuriale Charp. Fonscolombii Ramb. *98. Lindenii Selys. . . Europe moyenne. Asie centr. occid. Suède. — Nord de l’Allemagne. Belg., France, Italie, Iles de la Méd. Asie mineure'. Algérie. Fr. mérid., Sard., Sicile,Espagne. Europe moyenne et mérid. Algérie. Belgique, France, Eur. mér. occid. Algérie. Erythromma Charp., 1840. *99. najas Hansem.Europe. analis V. d. Lind. Asie sept, et Turkestan. chloridion Charp. *100. viridulum Charp.Europe moyenne et mérid. Sremii Ramb. Asie min. et Turkestan. Pyrrhosoma Charp., 1840. *101. minium Harris.Europe. sanguineum V. d. Lind , Ramb. Asie mineure. *102. tenellum Devillers. . . . rubellum y. d. Lind., Ramb. Europe moyenne et mérid. occid. Asie mineure. Algérie. Nehalennia Selys, 1850. *103. speoiosa Charp.Belgique, Suède, Allemagne sept. Suisse, Savoie. TABLE DES MATIERES. Avant-propos . . . .p. 1 ‘ PREMIÈRE PARTIE. Odônates de l’Asie mineure.p. 8 Famille I. — LIBELLULIDÉES. Sous-famille I. — LIBELLULINES. d’ordre. Pages. *’ £ d’ordre. Pages. 1. Pantala flavescens .... 8 16. Libellula albistyla . . 13 2. Rhythemis hemihyalina . 8 17. — cærulescens. . . . . 1? 3. Sympetrum pedemontanum . 9 18. — Ramburii .... . 14 4. — depressiusculum . . . 9 19. — brunnea . . 14 5. — sanguineum. 9 20. — gracilis . . . . . 15 6. — armeniacum. 9 21. — anceps ...... . 16 7. — Fonscolombii .... 9 22. — tceniolata . . . . 17 8. — vulgatum et race decolo- 23. — chrysostigma (barbara) . 18 ratum. . . . 10 23bis. — Ransonneti .... . 20 9. — striolatum. 10 24. Lepthemis sabina. . . 21 10. — méridionale. 11 25. Diplacina? flavistyla. . . . 22 11. — flaveolum. 11 26 Crocothemis erythræa . . . 22 12. Libellula depressa .... 11 27. Trithemis rubrinervis . . 22 13. — fulva et race pontica . . 12 28. — arteriosa . . 22 14. — quadrimacuiata. . . . 12 29. — fuscopalliata . 23 15. — cancellata. 12 30. — unifasciata .... . 23 Sous-famille II. — CORDULINES. 31. Somatochiora arctica. . . p 24 Famille II. — ÆSCHNIDÉES. Sous-famille I. — GOMPHINES. 32. Onychogomphus macrodon. . 24 40. Gomphus Davidi.... , 30 33. — forcipatus. 25 41. — tlavipes ..... . 31 34. —- Lefebvrei. 27 42. Lindenia tetraphylla. . . . 31 35. — flexuosus. 27 43. Cordulegaster annulatus. . ■ 31 36. — Hagenii. 28 43bij, — pictus ..... • 32 37. Ophiogomphus serpentinus. . 29 44. — Charpentieri . . . • 33 38. — ? assimilis ..... 29 45. — bidentatus .... • 34 39. Gomphus vulgatissimus, race 46. — insignis ..... . 34 Sclmeiderii .... 29 [ 84 ] — 84 Sous-famille II. — ÆSCHNINES. N® d’ordre. 47. Anax formosus . Pages. 35 No d'ordre. 52. Æschna juncea .... Pages. . 36 48. — parthenope . . . 35 53. — mixta. . . . 36 49. Hemianax ephippigerus. . . 36 54. — admis. 50. Bracbytron pratense. . . 36 55. — rufescens .... . 37 51. Æschna cyanea . . . 36 56. Caliæsehna microstigma . 37 Famille III. — AGRIONIDÉES. Sous-famille I. — CALOPTÉRYGINES. 57. Calopteryx virgo et race festiva. 37 59. Epallage fatime .... 41 58. — splendens et races xan- 60. — aima. . 42 thostoma, exul, syriaca, orientaiis, taurica et an- cilla. . . ,. 38 Sous-famille II. - AGRIONINES. 61. Lestes viridis. 42 73. Ischnura senegalensis . . 46 62. —■ macrostigma .... 42 74. — elegans. 46 63. — nympha. 42 75. Enallagma cyathigerum. 47 64. — sponsa . 42 76. Agrion pulchellum . . 47 65. — virens. 42 77. — ornatum. 47 66. — barbara . 43 78. — scitulum. 47 67. — sellata . 43 79. Pseudagrion prœtextatum . 47 68. Sympycna fusca ..... 43 80. Pjrrhosoma? tenellum , 48 69. — paedisca. 43 81. — minium . • 48 70. Platycnemis pennipes . 45 82. Erythromma najas . . 49 71. — latipes et race dealbata 45 83. — viridulum .... 49 72. Iscbnura pûmilio. 46 SECONDE PARTIE. Révision, des Odonates de l’Asie septentrionale, du Japon et de l’Afrique septentrionale.*. I. Asie septentrionale et Japon. § 1, Fleuve Amur. § 2. Asie septentrionale et Nord de la Chine.. § 3. Iles Loo-Choo. § 4. Description des espèces. Rhyothemis imperatrix Selys. Leucorhinia orientaiis Selys. Sympetrum scoticum Donov. Sympetrum armeniacum Selys (addition). Sympetrum imitans Selys.. Lyriothemis elegantissima Selys .. Trithemis phaon Selys, race : dispar Selys . .. Somatochlora Graeseri Selys. 50 50 50 52 53 53 53 54 55 55 56 57 58 58 — 85 — [ 85 ] • Pages. Epitheca bimaculata Charp., race : sibirica Selys.59 Gomphus nigripes Selys.59 Æschna crenata Hagen.60 Erythromma humerale Selys.61 IL Odonates de l’Afrique septentrionale.63 § I Algérie, Tunisie, Maroc.63 1. Sympetrum depressiusculum Selys. ... 63 2. Onycbogompbus uncatus Charp.63 3. Platycnemis acutipennis? Selys. . 63 4. Ischnura elegans Y. d. Lind. 65 Onychogomphus Genei Selys o* = O. Costæ Selys. . .66 § 2. Madère et Canaries (d’après M. Mac Lachlan).66 § 3. Égypte (Liste).67 TROISIÈME PARTIE. Liste des Odonates de l’Europe géographique.■ .... 69 ESPÈCES OU RACES NOUVELLES DÉCRITES DANS CE MÉMOIRE Asie Mineure : P.ige.9 Libellulafulva Müll., race -.pontica Albarda.12 Libellnla gracilis Albarda.15 Trithemis arteriosa'Bwm., race : syriaca Selys.22 Trithemis fuscopalliata Selys.23 Onychogomphus macrodon, Selys. ..24 Gomphus Davidi Selys.30 Calopteryx splendens Harris, race : orientalis Selys.40 Pseudagrion prœtextatum Hagen, race : syriacum Selys.48 Asie septentrionale, Japon et Loo-Clioo : Rhyothemis imperatrix Selys. . 53 Leucorhinia orientalis Selys.54 Sympetrum imitans Selys, race : infuscatum .56 Somatochlora Graeseri Selys.58 Epitheca bimaculata Charp., race : sibirica Selys..59 Gomphus nigripes Selys.59 Erythromma humerale Selys.61 ■,<** iv . I • m- ■ ’^tilL. ' ■ -.P!