RÉVISION DE LA FAUNE MALACOLOGIÛUE DES CANARIES. A. MOUSSON. 'v' AVANT-PKOPOS. En histoire naturelle, plus que dans toute autre science, il convient de s’arrêter de temps à autre en chemin, pour s’orienter de nouveau et se rendre raison du point où l’on est arrivé. La plupart des descriptions anciennes sont insuffisantes à caractériser les espèces d’entre les formes voisines, découvertes depuis, et là où les t3-pes authentiques manquent, il faut par des moyens indirects tacher de déchiffrer la forme précise que l’auteur avait en vue. Parmi les espèces récentes il y en a que divers auteurs, ignorant leurs recherches mutuelles, ont différemment nommées, d’autres qu’ils ont mal interprétées, n’ayant pas d’échantillons authentiques à leur disposition. Enfin la valeur qu’on met aujourd’hui, et avec droit, à l’indication précise de la patrie ouvre un champ nouveau à la fixation des espèces et de leurs variétés, et à leur groupement naturel. Par ces motifs il devient utile et même nécessaire de remanier à certaines époques par un travail critique l'ensemble des données que l’on possède et de les réunir en un tableau complet qui précise nettement l’état actuel de nos connaissances. Les pages qui suivent sont destinées à donner dans ce sens une révision de la faune malacologique terrestre des Canaries, en discutant et précisant le mieux possible toutes les espèces mentionnées jusqu’ici. Je regrette de ne pas pouvoir fonder ce travail sur des observations propres, faites sur les lieux; mais en revanche j’ai pu profiter de nombreux matériaux originaux, que diverses personnes ont eu la bonté de me communiquer et qui m’ont permis de reconnaître la plupart des espèces décrites jusqu’ici, tout en y ajoutant un certain nombre de nouvelles formes. La série des espèces d’un pays une fois solidement établie et bien complète, il est aisé d’en déduire les traits particuliers et saillants, qui caractérisent sa faune, et les rapports d’affinités ou de différences qu’elle présente par rapports aux autres faunes voisines. Mal- IV heureusement on n’en est pas encore arrivé au point, de pouvoir construire un tableau complet pour toutes les Canaries. En effet, en comparant nos données actuelles au point de vue de la distribution des espèces dans les différentes îles, on reconnaît de suite que Ténérife et Palma à elles seules ont fournis la moitié des objets connus, tandis que toutes les autres îles ensemble, faute d’avoir été suffisamment explorées, n’y contribuent que pour l’autre moitié. Ainsi, loin de pouvoir aspirer au titre d’une faune complète, le travail actuel n’en est guère qu’une préparation, devant servir de base à des recherches futures. Malgré son imperfection, il suffira, je pense, à faire ressortir les caractères principaux et généraux de la faune canarienne d’une manière assez certaine, pour ne pas avoir à craindre de les voir infirmés par le fait des découvertes futures. i INTRODUCTION. Le groupe des Canaries, grâce à sa position sur la route maritime, qui du continent européen mène vers l’Amérique du Sud et au Cap de Bonne-espérance, a souvent été visité par les voyageurs et exploré par rapport à ses produits naturels. La connaissance des mollusques terrestres et lacustres en particulier n’est point restée en retard à côté des autres branches de l’histoire naturelle. De bonne heure des naturalistes éminents devinrent attentifs aux particularités de plusieurs espèces et donnèrent par leurs recherches une extension à la faune malacologique des Canaries, dont peu de pays extra-européens ne jouissaient à la même époque. Nos connaissances néanmoins ne datent guère que du siècle présent. Adanson est le seul auteur du dernier siècle, qui dans son » Histoire générale du Sénégal « (1757) mentionne et représente une espèce de Ténérife, le Pouchet, qu’il croyait par erreur devoir attribuer au Sénégal, et qui, rebaptisée plus tard, a conservé sa place dans nos catalogues. En vain cherche-t-on quelqu’autre indication dans le » Systema naturae « de Linné (Ed. X, 1758) et les additions de Gmélin (Ed. XIII, 1790), dans la » Historia vermium « de O. F. Müller (1774), dans le »Conchylien-Cabinet« de Martini (Vol. II, 1773) et sa continuation par Chemnitz (Yol. IX, 1786, X, 1788 et XI, 1795). Ces ouvrages, à bien des égards si com- plèts pour leur temps, ne font nulle part mention des Canaries et ne donnent aucune figure qu’on puisse rapporter avec certitude à une des espèces connues de ces îles. En 1796 les deux naturalistes, Maugé et Ledru, accompagnant la première expédition du capitaine Baudin, reccueillirent plusieurs mollusques aux Canaries. Eux-mêmes n’en publièrent toutefois que huit espèces dans leur » Voyage aux îles de Ténériffe, etc. « (1810); mais en déposant leurs récoltes au Jardin-des-plantes, ils fournirent de précieux matériaux dont MM. de Ferussac (Prodrome, 1812 et Histoire naturelle des Mollusques, 1819—21), Lamarck (Animaux sans vertèbres, Vol. VI, 1822) et Deshayes (id. 2. Edit., Vol. VIII, 1838) 1 tirèrent parti. En y ajoutant deux espèces que MM. Quoy et Gaimard ont décrites dans le » Voyage de l’Astrolabe « (Zoologie, Vol. II, 1832) le nombre des espèces connues en 1832 ne dépasse pas celui de 15 à 16. Le long séjour que MM. Webb et Berthelot firent aux Canaries indiquent une seconde époque dans la connaissance malacologique de ce groupe d’îles. Dans leur » Synopsis moll. terr. et fluviat., quos in itin. etc. « (Ann. d. sc. nat. XXVIII, 1833 et supplément) ils n’énumèrent pas moins de 44 espèces, dont un bon nombre entièrement nouvelles. Les nombreuses données qu’ils recueillirent, complétées encore par les observations que M. Alcide d’Orbigny lui-même avait faites en 1826 à son passage aux Canaries, dans son voyage aux Antilles, formèrent les matériaux sur lesquels ce dernier naturaliste fonda son travail classique sur les mollusques de ces îles, comme partie intégrante de » l’Histoire naturelle des îles Canaries par MM. Webb et Berthelot « (1839). Cet ouvrage, remarquable par le nombre des espèces décrites, par la saine critique qui y règne, par la précision des diagnoses et par l’exactitude des indications de localités, semblait épuiser le sujet et ne guère laisser de marge à de nouvelles découvertes. M. d’Orbigny porta le nombre des espèces terrestres à 54, celui des fluviatiles à 3. Mais alors se manifesta pour les Canaries, comme pour le groupe des Azores et de Madère, une loi remarquable et générale. Tandis que sur le continent la même espèce s’étend, sans beaucoup varier, à travers de vastes contrées, dans les archipels isolés les types particuliers qui y paraissent se diversifient d’une île à l’autre en de nombreuses formes, qu’on est porté à envisager, en vue de la constance et de l’acûité de leurs caractères, comme des espèces différentes. Si Ton considère en outre la nature volcanique du sol, laquelle, en multipliant les conditions d’existence, contribue beaucoup à augmenter le nombre des formes, on comprendra de suite que la faune canarienne ne pouvait se borner au catalogue donné par M. d’Orbigny. En effet, chaque naturaliste un peu attentif, qui depuis visita les Canaries, en rapporta quelques nouvelles espèces, de sorte que le catalogue actuel, quelqu’insuffi- sant qu’il paraisse encore à l’égard de plusieurs îles du groupe, ne s’élève pas à moins du double de celui de 1839. Les savants et naturalistes auxquels on doit les acquisitions de cette troisième époque, non encore clôse, sont les suivants. 1. Le naturaliste Bernois, M. Blauner, qui séjourna en 1851 près de cinq mois dans les îles de Ténérife et de Palma. Quoique restreints à ces deux îles, les mieux connues de toutes, ses envois présentèrent 30 espèces nouvelles que M. Shnttleworth décrivit dans les » Berner Mittheilungen « pour 1852. Plus tard il compléta ce nombre par huit autres es- 3 pèces, déposées comme venant des Canaries au Musée de la ville de Marseille et provenant en partie de l’ancienne collection de M. Terver. 2. En 1852 M. le. Dr. Hartung, connu par ses traveaux géologiques sur quelques-unes des Canaries, visita les îles de Lauzarote et Fuerteventura et en rapporta quelques coquilles. Dans le nombre se trouvèrent quatre nouvelles espèces que j’ai décrites à la suite du premier Mémoire de M. Hartung dans les » Denkschriften der allg. scliweiz. Gesellschaft fur die Naturwissenscliaften « pour 1857. Vol. XV. 3. M. Grasset publia dans le »Journ. de Conch.« pour 1856 (Vol. V. 345) huit nouvelles espèces que lui et M. de la Perraudière découvrirent dans les îles de Ténérife et de Hierro. C’est de lui aussi que doivent provenir quelques espèces, que M. Tarnier de Dijon a remis aux collecteurs. 4. Peu après, en 1858, M. Love, si connu des malacologues par ses traveaux sur le groupe de Madère, visita en société de M. Wollaston, entomologue distingué, quelques-unes des Canaries. Comme résultat de ce voyage il décrivit comme nouvelles 16 espèces d’Hé- lices (Ann. and magaz. of nat. hist. 1861. 3. Sér. VIII, 104), dont quelques-unes cependant semblent rentrer dans des espèces déjà connues. Ces coquilles n’ont pas été répandues dans les collections et sont restées inconnues à la plupart des naturalistes. 5. Enfin, nous trouvons dans le »Journ. de Conchil. « pour 1864 (Vol. XII. 16) la description de trois nouvelles espèces remarquables, que M. A. Morelet reçut, je ne sais de qui, de l’île de Goméra. Voilà à-peu-près tout ce qui a été publié sur la Malacologie des Canaries. J’arrive maintenant aux objets, dont l’étude a donné naissance au travail présent, objets qui sont principalement dûs aux explorations suivies de M. le Dr. de Fritsch, maintenant Professeur de géologie à Francfort s. 1. M. Ce jeune géologue, plein de zèle pour la science, voua en 1862 plus de huit mois à l’étude spéciale des phénomènes volcaniques des Canaries, sur lesquels il a déjà publié deux ouvrages : Le premier porte le titre » ïenerife, geologisch-topographisch darge- stellt« 1867, et se compose de cartes, sections et vues de cette île si remarquable, le second: »Geologische Beschreibung der Insel Tenerife. Winterthur 1868« contient la description orographique et géologique de la même île, au point de vue actuel de la science. Dans ses excursions qui ont embrassé sept des huit îles principales du groupe, M. de Fritsch collecta également, bien qu’accessoirement, des coquilles terrestres, lesquelles, par leur nombre et par leur origine de points divers, offrent un grand intérêt. Il eût la bonté de m’en céder une partie, ce dont je lui dois mes plus sincères obligations, et déposa l’autre partie dans les riches collections du Musée Seukenberg à Francfort. 4 Ces objets acquerrent pour le géologue une importance spéciale en révélant la présence d’une, sinon de plusieurs faunes diluviennes, analogues à celles, que M. Love à fait connaître dans le groupe de Madère et Pertosanto. Certaines formes, que tout Malacologue considérerait comme espèces distinctes, s’y trouvent mêlées à d’autres qu’on ne saurait séparer d’espèces du temps présent, ce qui démontre une liaison non interrompue des deux époques, nonobstant les grands changements géologiques ou climatériques qui en ont modifié certains produits. Les matériaux dont j’ai pu profiter dans l’élaboration de mon travail ont été les suivants : 1. Un envoi de M. Moquin-Tandon, de l’époque où il résidait encore à Toulouse; il disposait alors du reste des collections de feu ses amis, MM. Webb et Berthelot. 2. Une belle série des objets que M. Blauner envoya de Ténérife et de Palma. A l’exception des quelques Unica, que se réserva M. Shuttleworth comme promoteur du voyage,, cette série est la première et la plus complète de celles qui parvinrent dans le public, et elle porte les noms de la propre main de cet éminent naturaliste. Ces déterminations sont restées intactes et n’ont pas été remaniées ou confondues, comme cela paraît avoir été le cas pour plusieurs espèces dans la collection de M. Cuming. 8. M. Hartung me confia tout ce qu’il rapporta des deux îles de Lanzarote et de Puerteventura. 4. Je dois à MM. Morelet et Tarnier de Dijon plusieurs espèces récentes qui proviennent, en partie du moins, du voyage de M. Grasset. 5. M. Wollaston, le savant auteur des Coléoptères des Atlantides, a eu la bonté de me confier tous les objets qu’il a recueillis dans son voyage à travers toute la série des îles, objets qui s’élèvent à 150 numéros. C’est de lui surtout que M. Love reçut la majeure partie des espèces qu’il publia. Les riches collections que antérieurement M. Wollaston a rapportées du groupe de Madère font preuve de son talent spécial à découvrir les objets les plus rares et les plus cachés. 6. Les nombreuses séries de M. Fritsch s’étendent à tout le groupe des Canaries, à l’exception de Hierro. Ces séries sont un riche trésor pour la connaissance spéciale des différentes îles, et les nouvelles espèces qui s’y trouvent, sont une forte présomption en faveur de découvertes ultérieures, que promet une exploration encore plus soignée des cinq îles, Hierro, Gomera, Canaria, Lanzarote et Fuerteventura. 7. Enfin, M. Keiss, un autre géologue allemand et ami de M. Fritsch, me communiqua les objets, qu’il rencontra à Ténérife. 5 C’est comme on voit sur un ensemble de matériaux assez riche que se fonde mon travail et c’est en cela que j’en cherche la justification, après que des savants de premier ordre se sont occupés des mollusques des Canaries. Comme je ne prétend nullement établir une faune complète, mais me borne à une simple révision, je me contenterai de donner des nouvelles diagnoses pour les espèces non encore décrites, mal définies ou litigieuses, me tenant quant aux autres espèces aux diagnoses les plus complètes déjà publiées. Dans le même but d’éviter les superfluités je me restreindrai aux citations fondamentales et originaires, sans répéter toutes celles, qui se trouvent dans les nombreux ouvrages de simple compilation. Encore deux remarques. En classant les espèces d’un même genre sous divers sous- genres, proposés par différents auteurs, je ne me tiendrai pas rigoureusement aux caractères qu’ils en ont donnés, mais désire faire ressortir deux principes: de ne pas multiplier les coupes sur des caractères de second ordre, et de ne pas séparer les formes, qui paraissent liées ensemble et dépendre d’un même type originaire. L’idéal d’un arrangement artificiel ne peut consister qu’à reproduire le mieux possible les groupements que la nature nous offre, soit dans un ensemble de caractères spéciaux, soit par le moyen des rapports géographiques, dont la valeur n’est point encore assez appréciée. En second lieu, quant à la question si diversement comprise des espèces ou variétés, c’est également à la nature même, et non à une simple appréciation de cabinet, qu’il faut, à ce qu’il me semble, en demander la réponse. Des différences qui varient au même lieu par toutes les nuances intermédiaires d’individu à individu, n’ont pas de valeur et ne peuvent pas constituer des variétés. Nous considérons en effet les variétés comme des formes se distinguant d’nn certain type par la modification de plusieurs caractères et jouissant d’un domaine géographique particulier, tout en restant liées au type par des individus intermédiaires isolés, ou géographiquement, par des régions de transition. Dans les îles où ce lien géographique manque, on est souvent embarassé comment taxer les différences et comment décider de la dépendance ou de la non-dépendance spécifique des formes. Dans ce cas je “préfère appuyer sur les différences, que de les effacer par un rapprochement anticipé, qui émousse les caractères prégnants des espèces. Mais j’indiquerai avec soins lesquelles de ces formes, à existence indépendante, semblent se lier entre elles par des rapports plus intimes, tenant peut-être à la descendance d’un type commun. Description des espèces. Genus Limax, Linné. Les mollusques non testacés des Canaries ont été négligés de la plupart des voyageurs, de sorte qu’aujourd’hui encore on se trouve à peu près au même point que du temps de M. d’Orbigny. Néanmoins il est certain, par analogie à ce que présentent d’autres pays, que les quelques espèces, qu’ont découvertes MM. Webb et Berthelot, ne peuvent à elles seules constituer à cet égard la faune complète des Canaries. Certes il y a là pour un ma- lacologue de profession un vaste champ pour de nouvelles découvertes. 1. Limax canariensis d’Orbigny. Limax antiquorum Ledru. 1810. Voy. 1. 186. » canariensis d’Orbigny. 1839. Moll. can. 47. Taf. 3. fig. 1 — 3. » » Bourguignat. 1859. Amén. mal. 11. 142. Corpore elongato, graciliter aïbo-griseo, nigro maculato, supra rugoso-striato, antice brevi, postice elongatissimo, conico, subacuminato ; pallio irregulariter rugoso; carina subnulla, retro solummodo signata (d’Orbigny). Ténérife et Gran Canaria (Webb et Berthelot). 2. Limax polyptyelus Bourguignat. Limax cinereus Ledru. 1810. Yoy. 1. 186. » carenata d’Orbigny. 1839. Moli. can. 47. Taf. 3. lig. 4—8. » polyptyelus Bourguignat. 1859. Amén. mal. 11. 143. Corpore elevato, compresso, griseo-coeruleo, supra rugoso, sulcato, pallio oblongo, rugoso, medio-elevato ; carina elevata, secante (d’Orbigny). Lieux humides Sta-Cruz de Ténérife (Webb et Berthelot, d’Orbigny), Gran Canaria (Wollaston). M. Bourguignat a changé le nom pour éviter la collision de la L. carenata d’Orbigny avec la L. carinata Leach., qui date de 1820. Récemment M. Mabille (Rev. zool. 1868. 143) a créé pour cette seule espèce le nouveau genre Lallemantia, qui ne paraît pas fondé sur des différences suffisantes. 3. Limax noctilucus d’Orbigny. Limax noctilucus d’Orbigny. 1819. Fer. Hist. 11. 76. Taf. 2. fig. 8. Dans le grand ouvrage de M. de Ferussac se trouve mentionné sur les indications de M. d’Orbigny une troisième Limace. Cette espèce, à l’état contracté d’une forme ventrue, n’avait été trouvé qu’en un seul individu sans une pierre parmi des feuilles mortes, dans les montagnes de Ténérife. Elle se distinguait, ce qui aurait autorisé l’établissement d’un nouveau genre, par un petit disque muqueux, placé à la limite postérieure de l’écusson, qui le jour paraissait chatoyant, mais de nuit répandait une lumière phosphorescente assez intense. Dans son grand travail M. d’Orbigny ne fait aucune allusion à cette curieuse espèce. Est-ce omission de sa part, ou intention, on ne saurait le dire. Peut-être voulait-il borner son mémoire aux objets, qu’avaient rencontrés MM. Webb et Berthelot, peut-être voulût-il éviter de parler d’espèces entièrement douteuses, ou bien abandonna-t-il l’idée d’une espèce particulière et considéra-t-il l’émission de lumière comme un phénomène accidentel provenant d’une désorganisation locale. Genus Plectrophorus, Ferussac. Ce genre, établi par M. de Ferussac pour trois espèces, l’une d’origine inconnue, la seconde des îles Maldives, la troisième des Canaries, est des moins connus. L’animal se caractérise par une forme totale ressemblant à celle des Limaces, par un écusson rugueux antérieur cachant la cavité pulmonnaire et s’ouvrant au côté droit, enfin par une petite coquille libre, en capuchon, vers l’extrémité de l’animal. 1. Plectrophorus Orbignii Ferussac. Plectrophorus Orbignii Ferussac. 1819. Hist. 11. 87. Taf. 6. fig. 7. Ténérife (d’Orbigny). La description très détaillée que donne M. de Ferussac de cette curieuse espèce, qui est un animal nocturne, provient de la main de M. d’Orbigny. La tête, coupée carrément en avant, porte quatre tentacules, promptement contractils. L’écusson est large, comme formé d’un treillis rugueux; et ne s’étend pas au-delà de la moitié de l’animal. Dans une échancrure au bord droit s’ouvrent l’ouverture respiratoire et l’organe de la génération. Séparé de l’écusson par un sillon transverse, s’étend une bande dorsale rugueuse jusque vers l’extrémité de l’animal; là se place la petite coquille libre, rappellant par sa forme un An- cyle, avec un tour de spire en crochet. Diamètre de la coquille à l’ouverture sept, hauteur 8 cinq Millim. On ne sait comment expliquer, que M. d’Orbigny dans son grand travail suites Canaries ne fait plus aucune mention de cette curieuse espèce, sur laquelle il avait si positivement appelé l’attention des malacologues. Genus Parmacella, Cuvier. Les malacologues de nos jours semblent d’accord de ne pas reconnaître le genre Cryp- tella, proposé par MM. Webb et Berthelot et admis, par déférence pour ses amis, par M. d’Orbigny. On ne saurait en effet indiquer de différences génériques entre l’espèce des Canaries et le genre de Cuvier, établi sur une coquille de la Mésopotamie, due au voyage de M. Olivier, la P. Olivieri Cuv. Bien que M. Cuvier n’en ait pas fait mention, un de ses dessins anatomiques (Ann. du Musée V. T. 29) prouve que ce genre était muni d’un test caché, formé, comme le décrit avec détail M. Webb, de deux parties fort différentes en aspect, mais qui au fond se retrouvent dans d’autres genres. La première partie est un nucleus enroulé, poli, de couleur isabelle, qui au premier âge contenait l’animal et se fermait par un opercule non persistant; la seconde que développe l’animal dans sa croissance est cachée sous l’écusson et a la forme d’une expansion en cuillier irrégulière,-présentant à l’extérieur une surface inégalement striée par des stries d’accroissement, à l’intérieur une cavité plus ou moins calleuse. L’espèce d’Olivier et celle des Canaries forment avec quelques autres espèces, qu’on a depuis découvertes en Egypte, en Algérie, en Espagne et même en France, un ensemble parfaitement compacte qui constitue le vraie genre Parmacella. Mais il faudra en détacher la P. palliolum Eer. (Hist. 96. Taf. VII. A. fig. 1), comme l’ont proposé MM. Webb et van Beneden, en établissant pour cette coquille de Rio Janeiro le genre Peltella. Voyez sur les Parmacelles le Mémoire fondamental de M. Moquin-Tandon dans les Mém. de l’Acad. de Toulouse 1850 et l’extrait donné dans le Journ. d. Conch. 1851. 11. 140. Jusqu’ici on n’avait indiqué dans les Canaries qu’une seule espèce de Parmacelles, habitant Lanzarote et Fuerteventura, les deux îles du groupe les plus rapprochées de l’Afrique. Les collections de M. de Fritsch confirment cette patrie restreinte, mais semblent justifier la distinction de trois espèces ou variétés, correspondant aux deux îles. Les différences sont à la vérité faibles, mais, à juger d’après un certain nombre d’échantillons des deux localités, constantes; je tâcherai de les préciser dans les diagnoses suivantes. 1. Parmacella calyculata Sowerby. Parmacella calyculata Sowerby, 1823. Gener, of Shells. fig. 103. Cryptella canariensis Webb et Berthelot. 1833. Ann. d. scienc. nat. XXVlfl. Syn. 110. 9 Cryptella ambigua d’Orbigny (non F e russae) 1839. Hist. can. 50. Taf. 1. fig. 1—12. T. valde depressa , solidiuscula, elongato-cochlearis. Spatula subtorta, conca- viuscula, medio sœpe transverse subcallosa, marginibus parallelis, dextro recto vel subsinuato. superne ad insertionem, appresso, terminale ad dextram paulo attenuato, columellari elongato, subincurvato. Nucleolus subinflatus, politus, fere wnvolutns, sutura obtusa, pallide isabellinus; axi in margines angulo 45° inclinato. Nucleus long. 5, lat. 4 Millim. Spatula » 9, » 5 » Lanzarote (Webb et Berthelot, Wollaston, Fritsck). Nous éliminons avec M. Moquin-Tandon le Testacellus ambiguus Fer. (Hist. 11. 95) attendu que ni la fig. 10—11, T. 8. D., à laquelle se réfère M. de Ferussac, ni la fig. 4, T. 8, que cite seule M. d’Orbigny ne répondènt à l’espèce présente. Le nom auquel revient la priorité est celui de M. Sowerby, dont la figure s’accorde avec la figure de 16 ans postérieure de M. d’Orbigny, laquelle, contrairement à ce que dit l’explication, est dessinée au double de la grandeur naturelle. Les caractères qui servent à distinguer cette espèce de la suivante, ont été souslignés; mais il ne tant pas trop les accentuer, attendu que la forme de la spatule souffre sous une certaine irrégularité et varie considérablement dans le jeune âge. 2. Parmacella aariculata Mousson. Cryptella canariensis partira Webb et Berthelot 1833. Ann. d. sc. nat. XXVI11. tëyu. 110. » ambigua partira d’Orbigny. 1833. Moll. can. 50. T. valde depressa, solida, ovato-cochlearis. Spatula planiuscula, plane concava, ad dextram et in medio intus callosa; marginibus sub parallelis, dextro con- vexiusculo, ad insertionem subsoluto, auriculatim subexpanso, terminali oblique subangulato, columellari breviori, arcuato. Nucleus sub elongatus, politus, fere univo- lutus, sutura obtusa, pallide isabellinus, axi in margines sub angulo 52° inclinato. Nucleus long. 5,5, lat. 4 Millim. Spatula » 10, » 7 » Fuerteventura (Webb et Berthelot, Fritsch). Cette espèce paraît remplacer la calyculata de l’île voisine et en diffère par un ensemble de caractères, à la vérité peu saillants. La calyculata en moyenne a un nucleolus plus globuleux et une spatule plus allongée et plus étroite que Yauriculata; son bord dextre est ou droit, ou un peu concave et s’insère en s’appliquant au nucleus, dans l’autre espèce il est plutôt convexe et se détache à son insertion, en s’évasant vers le dehors; la 2 10 spatule entière dans la première espèce s’incline moins sur l’axe du nucléus que dans la seconde ; enfin tous les individus de la calycidata sont assez mince, seulement un peu calleux en travers au milieu de la spatule, ceux de Yauriculata parcontre s’épaississent, même au jeune âge, vers le bord droit. 3. Parmacella callosa Mousson. Parmi les échantillons de Yauriculata, s’en est trouvé un qui diffère essentiellement des autres et qui se diagnose comme il suit. Testa valde depressa, incr assata, ovata. Spatula ad mediam et dextram callo crasso impleta, ad senestram sub nucleolo excavata-, marginibus subparallelis, dextro recte inserto, percalloso, arcuato, terminali oblique angulato, collumellari paulo producto et expanso. Nucleus (an defectus?) minor, calcar eus , subir r egularis, non volutus, albus. Nucleus long. 2,7, lat. 2,8 Millim. Spatula » 9, t> 5,8 » ' Fuerteventura (de Fritscli). Je considère cette espèce, jusqu’à de nouvelles informations, comme très sujette à caution. Le nucléus diffère de ceux des Parmacelles, à moins de n’être qu’accidentellement dépourvu de son test extérieur; la spatule est remplie d’un dépôt calcaire; le bord droit s’insère directement sur le côté du nucléus, le bord gauche forme à la base du nucléus un arc plus relevé et dilaté que dans les deux autres espèces. Peut-être toutefois ces différences n’indiquent- elles qu’un état sénile, modifié par la détérioration du nucléus et par des exsudations insolites. Les Parmacelles de l’Afrique et du midi de l’Europe se distinguent des canariennes par une spatule beaucoup plus large, tandis que le nucléus reste assez semblable. Je possède parcontre de la main de M. Beuson une espèce de Candahar, sous le nom de P. rutella Hutton, qui s’eu rapproche beaucoup plus. Le nucléus cependant est plus petit et plus globuleux; la spatule plus allongée encore et irrégulièrement terminée en angle. Genus Testacella, Draparnaud. Ce n’est guère que depuis le travail de MM. Paul Fischer et Gassiés (Mon. du genre Testacella, Bordeaux 1856) qu’on s’est mis à nettement distinguer les espèces de ce genre et à les mettre d’accord avec leur répartition géographique. A l’époque de MM. Webb et Berthelot il existait une grande confusion et on rapportait à l’espèce européenne (T. halio- toidea) tout ce qui lui ressemblait de loin. Malheureusement dans les collections que j’ai pu examiner les Testacelles font presqu’entièrement défaut, de sorte qu’il reviendra à d’autres d’éclaircir cette partie de la faune canarienne. 11 1. Testacella Maugei Ferussac. Testacella haliotoidea Ledru. 1810. Voy. I. 187. Testacellus Maugei Ferussac. 1819. Hist. nat. IL 94. Taf. VIII. fig. 10 — 12. Testacella Maugei Webb et Bertbelot. 1883. Ann. d. sc. nat. XXVIII. Syn. 309. » » d’Orbigny. 1839. Moll. can. 48. » » Bourguignat. 1862. Spicil. mal. I. 57. Corpore rufescente, maculis fuscis sparsis ornato-, tentacalis filiformibus. Testa ovato-elongata , fulva, exilis, striatula; spira elevata-, clavicula angusta (d’Orbigny). Ténérife (Ledru, Bory St-Vincent, d’Orbigny, Rang, Webb et Berthelot, de la Péran- ilière). Plusieurs auteurs indiquent indistinctement les Canaries. Cette espèce, qui est éminemment canarienne, étend son domaine, suivant les indications des auteurs, d’un côté jusqu’au groupe de Madère (Love) et aux Azores (Morelet), de l’autre à toute la côte atlantique depuis le Portugal jusqu’en Angleterre (voyez pour les indications précises les Spicilèges de M. Bourguignat) ; une nouvelle comparaison sur des échantillons bien authentiques serait toutefois fort désirable. Le test de la T. Maugei se distingue par un contour de l’ouverture très allongé, à bords presque parallèles, ne s’amoindrissant pas comme dans la T. Pecchiolli Bourguignat (Spicil. 1862. 62. T. 13. fig. 20—22), et ne s’excavant pas au bord columellaire comme dans la T. bisulcata Dupuy (Hist. Moll. Fr. 44, T. 1, fig. 2). Le sommet se courbe en crochet et est formé d’un nucléolus lisse fort allongé, simulant un tour de spire, enroulé dans le sens normal. A l’intérieur du bord droit de l’ouverture il y a un sinus qui entame l’intégrité du bord, surtout en examinant la coquille à partir du sommet. 2. Testacella haliotoidea Draparnaud. Testacella haliotoidea Draparnaud. 1801. Tabl. 99. — 1805. Moll. 121. T. 8. 43. 45. » » Webb et Berthelot. 1833. Ann. d. sc. nat. XXVIII. Synops. » » d’Orbigny. 1839. Moll. can. 49. Corpore flavido rufo, vel griseo, maculato aut immaculato. Testa ovata, postice acuminata, cornea, crassa-, extus rugosa, intus nitida-, clavula alba, lata, plana (d’Orbigny). Gran Canaria (Webb et Berthelot). Cette indication, appuyée de nulle autre donnée postérieure, date d’une époque, où la distinction des espèces du genre Testacelle n’avait point encore été tentée. Par ce motif on est autorisé de douter avec M. Bourguignat de la justesse de ce rapprochement avec une espèce éminemment européenne, surtout française, et qui ne passe pas même en Italie et en Sicile. Je n’ai vu cette espèce dans aucune des collections que j’ai eu occasion d’examiner. 12 Oenus Vitrina. Draparnaud. Le genre Vitrina, dont à l’époque de M. d’Orbigny on ne connaissait encore qu’une seule espèce, est un de ceux qui relativement se sont le plus enrichis, puisqu’il contient actuellement 6 espèces, qu’on ne s’aurait confondre. Le retard dans nos connaissances sur ce genre s’explique au reste par la difficulté de découvrir ces petites espèces, qui vivent profondément cachées sous les pierres et dans les enfoncements du sol et ne sortent au jour que dans la saison humide et à certaines époques de la journée. Il est à présumer qu’aujourd’hui encore la liste des espèces n’est point complète et qu’elle sera augmentée par dé nouvelles recherches, dirigées spécialement sur les lieux qu’elles habitent de préférence. 1. Vitrina Lamarckii Ferussac. Helicolimax Lamarckii Ferussac. 1821. Prodr. 21. Vitrina Lamarckii Deshayes. Fer. Hist. II. 69. Taf. 9. fig. 9. — T. 8. T. 13 —IC. » Teneriffae, Quoy et Gaimard. 1882. Voy. d. l’Astrol. II. 142. T. 13. fig. 1 —9. » Lamarckii Webb et Berthelot. 1883. Ann. d. se. nat. XXVIII. Syn. 311. » » d’Orbigny. 1839. Hist. can. 53. » » Pfeiffer. 1848. Mon. Hel. 11. 506. T. depressa, ovalis, laevigata, tennis, nitida, virenti-cornea ; spira planiuscula-, anfr. rapide accrescentes, margine interno libero-, apertura ampla, sub- horizontalis, auriformis; periit, simplex, margine supero antrorsum arcuato- dilatato, columellari late membranaceo-marginato. (Pfeiffer.) Diam maj. 15, — min. 10, — Alt. Millim. Sta-Cruz, Ténérife (Webb et Berthelot, d’Orbigny, Quoy et Gaimard, Love, Blauner, Wollaston, Fritsch), Palma (Blauner), Hierro (Wollaston). Grande et belle espèce, la mieux connue des Canaries, que M.' Love attribue également, à tort suivant M. Albers, au groupe de Madère. Elle répète dans son contour, mais en dimensions quadruples, la forme de la V. cliaphana Drap, de l’Europe. Le bord cotumellaire de l’ouverture, dépourvu de sa large lame membraneuse, forme une rampe libre et ouverte, visible jusqu’au sommet. Elle varie assez en dimension. M. Blauner en a recueilli des échantillons qui mesurent 19 millim. sur 13,5. M. d’Orbigny désigne les individus de Gran Canaria comme plus grands que ceux de Ténérife; ce que nous connaissons de cette île constitue positivement une autre espèce, bien distincte de la Lamarckii et plus petite. 2. Vitrina canariensis Mousson. T. globulose depressa, transverse ovalis, laevissima, nitidissima, pellucida, pallide-cornea. Spira convexiuscula, nucleolo minuto, hyalino-, sutura lineari, non 13 distinete marginata. Anfr. 3 celeriter accrescentes ; ultimus ample oratus, non dilatatus. Apertura obliqua (45° cum axi), late ovata, diagonalis. Perist. rectum acutum-, margine dextro subregulariter curvato-, columellari concave incurvato, lamina membranacea distincta sed anguste marginato, ad columellam liberam saepe filo albo continuato. Diam. mqj. 11, — min. 75, — Alt. 5 5 Millim. Palma (Wollaston, Blauner), Ténérife (Wollaston), Hierro (Wollaston). Cette espèce, la plus répandue de tontes, ne peut être confondue avec la V. Lamarckii. Quoique bien plus petite, elle compte */2 à 1 tour de plus ; le sommet n’est pas aussi écrasé, mais un peu convexe et nettement enroulé ; la coquille s’aplatit moins, le dernier tour ne se dilate pas autant et présente un contour mieux arrondi; le bord columellaire est moins étendu et garni d’une partie membraneuse moins large ; il se continue comme un fil plus fort dans la columelle libre et spirale, qui toutefois est mieux cachée que dans 1a, Lamarckii. 3. Vitrina latebasis Mousson. T. depressa, transverse oblonga, tenuis, laevigata, substriatula, nitidissima, pallide corneo-virens. Spira plana, lubrica-, summo non prominulo-, sutura lineari, plana, albomarginata. Anf. 2 l !î, rapide accrescentes, depressi-, ultimus ample dilatatus, ad lineam dorsalem rotundate angulatus, basi perlatus, convexi- usculus. Apertura perobliqua (60° cum axi), subauriformis. Perist. simplex, acutum; margine dextro late incurvato, vix dilatato; columellari concave arcuato, lamina angusta munito, ad columellam non apertam subcallose inserto. Diam. mqj. 13, — min. 9,5, — Alt. 6,5 Millim. Bat. apert. 4 : 5. Palma (Fritsch). Cette espèce est après la V. Lamarckii Per. la plus grande de celles des Canaries. Elle s’en rapproche par le nombre des tours et le sommet entièrement plat. Elle en diffère parcontre entièrement: par l’extension moins grande du dernier tour et son contour plus régulièrement courbé; par la forte dépression de la coquille, ce qui rend le dernier tour presqu’anguleux, bien qu’arrondi ; par une base insolitement large depuis le pourtour à l’axe, ce qui tient à ce que la rampe columellaire n’est pas libre et ouverte, mais cachée par des tours entiers à l’intérieur; par un bord columellaire garni d’une membrane étroite, qui se termine à une insertion distincte et un peu réfléchie du bord. Ce dernier caractère forme passage à la V. Blauneri, où il est encore plus développé. Dans les deux individus bien identiques que j’ai examiné, la coquille entière est comme formée de deux parties, la pre- 14 mière, qui comprend deux tours, est plus solide, semi-opaque, à bord peu étendu, la seconde forme le dernier demi-tour, et devient plus mince, plus translucide, se dilate sous forme de cuiller et porte à la base la lame membraneuse. 4. Vitrina Blauneri Sbuttleworth. Vitrina Blauneri Shuttleworth. 1852. Bern. Mittli. Diagn. 4. » » Pfeiffer. 1853. Mon. Hei. III. 4. T. depressa, transverse oblonga, solidiuscula, virescenti flavescens,, lavis, nitidissima-, spira plana-, anfr. 3, celeriter accrescentes; sutura linearis, marginata ; apertura oblonga, valde obliqua, intus margaritacea; perist. intus labiatum, marginibus callo tenui, ad columellam incrassato junctis, basali angustissime mem- branaceo-marginato. (Shuttleworth.) Diam. maj. 17, — min 11, — Alt. 6 Millim. Ténérife (Blauner), Palma (Fritsch), Gran Canaria (Wollaston). M. Blauner n’a trouvé qu’un seul échantillon de cette espèce, parmi de nombreux de la V. Lamarckii Fer., elle paraît parcontre dominer dans Gr. Canaria, suivant M. Wollaston. Ce qui la distingue surtout, c’est un te3t plus solide et moins transparent; un contour peu dilaté; une ouverture relativement petite et moins horizontale, formant un ovale régulier ; une rampe intérieure non ouverte, ni visible; une spire formée de trois tours, bien plane et fournie d’une suture largement marginée blanchâtre; un bord basal un peu solide et presque sans / membrane; formant à son insertion une petite expansion calleuse couvrant la région ombilicale, et se continuant à une mince lame intermarginale. Ces derniers caractères s’éloignent des vraies vitrines pour la rapprocher des Daudebardies perforées. 5. Vitrina reticulata Mousson. T. depressa, temiis, tenuissime distincte striata, lineis minimis decurrentibus eleganter reticulata, lardeo-nitens, subdiaphana, pallide purpureo- cornea. Spira minuta, subprominula, summo parvo; sutura leniter impressa, non marginata. Anfr. 2 1 j 2 rapide accrescentes convexiusculi; ultimus modice dilatatus, subdepressus, subtus convexior. Apertura perobliqua ( 55 ° cum axi), late ovalis; marginibus approximatis. Perist. rectum acutum , margine dextro arcuato; terminali vix expanso; columellari brevissime membranaceo, arcuatim inserto, lamina tenuissima cum dextro juncto. Diam. maj. 8, — min. 6,3 , — Alt. 3,5 Millim. Bat. apert. 9:8. Ténérife, fort rare (Reiss). 15 Cette petite espèce, plus petite que toutes les précédentes, ne peut se confondre avec aucune d’elles. La coloration, d’une teinte particulière, la surface mate, le sommet très- petit, un peu relevé, l’ouverture presqu’ovale à bords rapprochés, le bord columellaire faiblement membraneux, mais surtout la sculpture délicate de la surface la caractérisent desuite. Cette sculpture, très-rare dans les vitrines, se compose de stries d’accroissement fines, mais assez prononcées, et, sous une bonne loupe, de fines lignes décurrentes, qui sur le contour sont presque aigues, parcontre plus faibles à la base, le long de la suture et vers le bord extérieur de l’ouverture. 0. Vitrina fasciolata Ferussac. Vitrina fasciolata Ferussac. 1821. Prod. 21. Desh. Hist. 1839. 96. 21. Taf. 3. fig. 1. » » Pfeiffer. 1848. Mon. Hei. II. 106. T. depressa, transverse oblonga , tenuis, virescens, rufo-bicingnlata-, anfr. 3 rapide accrescentes-, apertura lineato-ovalis; perist. acutum, margine columellari regulariter arcuato. (Pfeiffer.) Diam. maj. 16, — min. 10 Millim. Ténérife (sec. Ferussac). Cette espèce, fort remarquable par ses fascies insolites, provient des premiers naturalistes, qui ont visité les Canaries et dont les indications de patrie ne sont pas toujours certaines. Comme aucun voyageur ne l’a depuis retrouvée, il est permis de suivre l’exemple de MM. Webb et Berthelot et de douter de son existence dans les Canaries. Genus Hyalina , Gray. Le genre Hyalina Gray ou Hyalinia Agass. n’est considéré par plusieurs auteurs, surtout par MM. Moquin-Tandon et Bourguignat, que comme une section du genre Zonites Montf. En tenant compte des particularités du test, nous l’élevons en genre, à l’exemple de la plupart des auteurs récents. Ce genre dans les Canaries est représenté par huit espèces bien définies, dont une seule un peu douteuse. Elles se rangent sous trois groupes différents, trois sont de véritables Hyalina, dans le sens restreint du mot, quatre appartiennent au groupe Crystallus Love, et la dernière forme à elle seule un petit groupe, que j’ai nommé Nautilinus. 1. Hyalina sens, strict. 1. Hyalina cellaria Müller. Helix cellaria Müller. 1774. Hist. verm. 28. » » Webb et Berthelot. 1833. Ann. d. sc. nat. XXVIII. Syn. 314. 16 Helix cellaria d’Orbigny. 1839. Moli, canar. 59. » » Pfeiffer. 1848. Mon. Hei. I. 111. T. aperte umbilicata , depressa , planiuscula, nitida , subpellmida, striatula, pallide virenti-cornea, subtus albida, anfr. 6 planulati, ultimus depressus ; apertura vix obliqua, depressa, oblique lunaris-, perist. simplex, acutum, margine columellari non reflexo. (Pfeiffer). Diam. maj. 13, — min. ll x k, — Alt. 5 —5 Va Millim. Hierro, El Golfo (Wollaston), Ténérife, Mercedes et Laguna (Webb et Berthelot, d’Orbigny, Blauner, Fritscli). C’est une des espèces les plus répandues, peut-être en partie par introduction fortuite. Elle s’étend de l’Europe aux Canaries, au groupe de Madère (Albers, Mal. mad. 17) et aux Azores (Morelet, Iles azores 154). La forme de Ténérife ne constitue pas même une variété. 2. Hyalina Canariae Mousson. T. modice umbilicata, convexo-depressa, tenuis, nitidiuscula, vix striatula, diaphana, pallide-cornea, subtus albicans. Spira convexiuscula, non plana-, summo obtuso-, sutura leniter impressa, non marginata. Anfr. 5 1 /'a, convexiusculi , ultimus sub- dilatatus, supra declivis , non descendens, infra convexo planiusculus. Apertura parum obliqua (30° cum axi), transverse hmato-ovalis , depressiuscula. Perist. rectum acutum, marginibus distantibus, supero paulo arcuato, columellari non protracto, nec reflexo. Umbilicus pervius, sed non apertus. Diam. maj. 13, — min. 11, — Alt. 0,5 Millim. Bat. anfr. 9:1 — Bat. apert. 6 : 5. ■ Cette espèce de l’île Gran Canaria (Wollaston, Fritsch) est intermédiaire entre VH. hiulca Jan. (Pfr. Mou. III, 350. Chemn. n. ed. T. 24, Fig. 3. 4) et VH. cellaria M. La spire est plus déprimée que dans la première et moins que dans la seconde ; les tours à la base moins arrondis que dans celle-là, plus que dans celle-ci; l’accélération des tours est plus forte que dans la cellaria , et analogue à la hiulca; la base un peu laiteuse comme dans cette dernière; l’ombilic parcontre moindre et analogue à la première. En somme, on pourrait plutôt la considérer comme variété de la hiulca que de la cellaria, ou plutôt comme un développement modifié de leur type commun sur un terrain isolé. 3. Hyalina lenis Shuttleworth. Zonites lenis Shuttleworth. 1852. Bern. Mitth. Diagn. 4. » » Pfeiffer. 1853. Mon. Hei. III. 86. 17 T. latiuscule umbilicata, globoso-depressa, tenera , striata, diaphana, rufescens, sericeo- nitens, subtus concolor ; spira subelevata, obtusa-, anfr. 4‘js, convexiusculi, ultimus antice vix dilatatus, subdeflexus; sutura profunda-, apertura lunato-ovalis; perist. rectum, simplex, acutum, marginibus callo tenui junctis, basali ad columellam subdilatato. (Shuttleworth.) Diam. maj. 10 '/g, — min. 9, — Alt. 6% Millim. Sous les feuilles mortes, Palma (Blauner, Wollaston), EI Golfo, Hierro (Wollaston). Elie se distingue de la cellaria par une spire plus élevée, un dernier tour moins grand, une forte et tine striature, qui exclut le fort brillant, une couleur plus foncée, s’étendant à toute la base. Cette espèce ne saurait être confondue avec aucune des espèces européennes. 2. Crystallus Love. 4. Hyalina festinans, Shuttleworth. Zonites festinans Shuttleworth. 1852. Bern. Mitth. Diagn. 4. Helix festinans Pfeiffer. 1853. Mon. Hei. III. 106. T. mediocriter sed perspective umbilicata, plana, tenuis, striatula, lutescens, parum nitida, subtus concolor-, anf. 5fs, convexi, lentissime accrescentes, ultimus non descendens, vix dilatatus, basi planulatus ; apertura lunaris ; perist. rectum, simplex, acutum. (Shuttleworth.) Diam. maj. 5, — min. 4%, — Alt. 2 Millim. Palma (Blauner, Wollaston). Au-dessus de Buonavista, même île (Wollaston). M. Wollaston a trouvé plusieurs individus de cette très-rare espèce, dont M. Shuttleworth n’avait lors de sa publication qu’un seul exemplaire à sa disposition. La forme presque plate et planorbique, l’accroissent des tours, qui sont presque cylindriques en haut et au nombre de 5^2, enfin la petitesse, 5 Millim. au plus, la font facilement reconnaître. 5. Hyalina crystallina Müller. Helix crystallina Müller. 1774. Hist. verm. II. 23. » » Pfeiffer. 1848. Mon. Helie. I. 59. » » Lovél 1861. Ann. a. Mag. of. nat. hist. 3 Ser. VII. 104. T. perforata, depressa, vitrea, diaphana, glabra, nitidissima, anfr. 4 — 4 '12 planius- culi-, apertura lunaris-, perist. rectum, simplex. (Pfeiffer.) Diam. maj. 4, — min. 3 3 ls, — Alt. l :i u Millim. Hierro (Wollaston), Palma (Wollaston), Agua Garzia Ténérife (Wollaston), Fuerteven- tura, Sta-Maria Betancuria (Wollaston). 3 18 Je n’ai retrouvé cette petite espèce européenne que dans les collections Wollaston, comme provenant de 4 des 7 îles du groupe. Mais elle se retrouve dans le groupe de Madère (Albers. Mal. Mad. 17) et dans celui des Azores (Morelet. Iles Azores 166). Les individus canariens sont une idée plus petits que les européens, ils ont l’ombilic une idée plus grand, «mais partagent leurs autres caractères, notamment aussi les lignes espacées transverses plus blanches sur la base crystalline de la coquille. 6. Hyalina vermiculum Love. Helix (Crystallus) vermiculum Love. 1861. Ann. a. Mag. of. nat. hist. 3 Ser. VII. 104. » » » Pfeiffer. 1868. Mon. Hei. V. 109. T. parvula orbiculato-depressa discoidea perforata ecarinata omnino vitrea nitidissima glabra ; spira convexiuscula; anfr. 4 1 \2—5 planiusculis lente v. aeque crescentibus, ad suturam distinctam praesertim leviter v. obsolete striolatis ; umbilico minimo cylindrico profundo vix subspirali; apertura transversa depressa oblique-lunari; perist. recto simplici acuto. (Love.) Diam. maj. 5 — 6, — min. 4 I jo—5 I j2, — Alt. t} 1 !»—3 Millim. Sous les pierres entre Puerto Orotava et Realejo, Ténérife (Wollaston). Suivant M. Love cette espèce se place pour la forme (à part la grandeur) entre la H. crystallina, qui l’accompagne, et la cellaria Müller: l’ombilic est plus étroit que dans la première et l’enroulement plus égal que dans la seconde; elle a un tour et demi de moins que la crystallina et un de plus que les jeunes cellaria de même grandeur. Elle partage entièrement l’aspect blanc hyalin de la crystallina et présente à la base également, quoique plus isolées, les lignes transverses mates de cette dernière. 7. Hyalina semicostulata Beck. Helix semicostulata Beck. 1837. Perd. moll. 6. » » Reeve. 1842. Conch. icon. 879. » » Pfeiffer. 1853. Mon. Hei. III. 632. T. umbilicata, depressa, subtus convexa, subdiscoidea, solide cornea, livido-cinerea, nitens, supra tenue striata, infra laevigata; spira plano-convexa; anfr. 5 planiusculi ; apertura oblique lunaris; perist. simplex, acutum. (Reeve.) Alt. 4 J ls Millim. La Lusitanie, suivant Beck, Gran Canaria (Reeve). Je considère cette espèce quant à sa patrie comme assez problématique, attendu que les indications de l’ouvrage de M. Reeve ne se confirment pas toujours. Dans les envois de MM. Wollaston et Fritsch il n’y a rien qu’on puisse rapporter à cette espèce. 19 3. Nautilinus Mousson. 8. Hyalina Clymene Shuttleworth. Zonites Clymene Shuttleworth. 1852. Bern. Mitth. Diagn. 4. Helix Clymene Pfeiffer. 1853. Mon. Helie. III. 111. T. minuta, late umbilicata , depressa, discoidea, nautüiformis, tenuis, laevigata, diaphana, rufescenti-cornea, subtus nitidula-, spira exigua, profunde immersa ; anfr. 3 celeriter accrescentes, convoluti ; ultimus magnus, inflatus, antice paululum deflexus-, apertura obliqua, lunato-subcircularis ; perist. simplex, rectum, marginibus remotis . (Shuttleworth.) Diam. maj. 2, — min. l li . s , — Alt. 1 Millim. Sous les pierres et les bois morts, en grand nombre à Garachico, Ténérife (Blauner). Il est fort curieux que ni M. Wollaston, ni M. de Fritsch n’aient rapporté cette petite espèce, qui est très particulière, tandis que M. Blauner la recueillit en quantité. Sa forme nautiliforme, ses tours enveloppants, sa spire minime et très-enfoncée la distinguent de toutes les autres Hyalines. Et cependant elle paraît bien devoir être rangée dans ce genre et non dans les Patules où des formes un peu analogues sont plus fréquentes. Genus Leucochroa, Beck. Les Leucochroes Beck ou Calcarines Moqu.-Tand. forment un ensemble d’espèces, étroitement liées par la nature solide et calcaire du test, par leurs habitudes de vie, occupant surtout des lieux fortement exposés au soleil, enfin par des rapports géographiques très-intimes. Dans un arrangement naturel il convient, à Ce qu’il me semble, de faire ressortir ces affinités, en élévant, à l’exemple de M. Albers, ce groupe en genre, bien que des rapports anatomiques le rapprochent des Zonites, auxquels d’autres Malacologues l’ont subordonné. Son domaine embrasse tout le bassin méditerranéen et les pays voisins et semblait jusqu’ici limité par la côte atlantique. C’est le mérite de M. de Fritsch d’avoir reconnu, qu’il envoyait quelques pionniers avancés jusque dans les premières îles des Canaries. 1. Leucocbroa ultima Mousson. T. umbilicata, depresso-conica, cretacea, substriata, granulis irregularibus obliquis plus minusve ornata, tota alba. Spira obtusa, conica, interdum depressa-, summo minuto, griseo-corneo; sutura lineari subimpressa. Anfr. 6 convexiusculi, superi creno-cari- nati-, ultimus non descendens, convexior, obtuse carinatus vel angulatus, subtus planius- 20 culus, ad umbilicum arcte rotundatus. Umbilicus perspectivus , 7 / s diametri aequans. Apertura subverticalis, alba, rotundato-securiformis. Perist. rectum acutum, nullo modo reflexo-, margine supero ad insertionem protracto, recto magis, basali minus curvato, columellari brevi, verticali, subprotracto. Diam, mqj. 14, — min. 12, — Alt. 7-9 Millim. Hat. anfr. 5:2 — Hat. apert. 7 : 6. Fuerteventura (de Fritsch). Après avoir vainement cherché la place naturelle de cette coquille, j’ai été frappé de son analogie avec VH. cariosa Oliv. (Pfr. Mon. I. 304) de la Palestine. Elle a, en effet, le même test crayeux, le même enroulement de la spire, une carène analogue, dentelée dans les tours supérieurs, enfin un même genre de granulations. Mais elle reste bien plus petite; elle est bien moins rugueuse, n’a pas de carène aussi prononcée, enfin manque de forte angulation autour de l’ombilic. La plupart des individus ont été ramassés morts, quelques-uns cependant contenaient encore l’animal. 2. Leucochroa pressa Mousson. T. aperte umbilicata, depressa, lenticularis, cretacea, minutissime ruguloso et granu- lato striata, alba. Spira convexo-depressa; summo minuto, plano, griseo; sutura vix impressa. Anfr. 5, superi plani, minute crenocarinati; ultimus non descendens, con- vexiusculus, carina antice evanescente, subtus convexior, ad umbilicum obtuse angulatus. Umbilicus perspectivus, diametri aquans. Apertura parum obliqua (20° cum axi), rotundato-securiformis. Perist. rectum acutum; marginibus, distanitibus, paulo protractis; supero recto, basali curvato, columellari brevi, verticali, non reflexo. Diam. maj. 12, — min. 10, — Alt. 7,2 Millim. Bat. anfr. 3:1. — Bat. apeH. 4:5. f Fuerteventura (Fritsch). Elle s’est trouvée mêlée à la précédente, dont elle diffère par son applatissement, son ombilic ouvert, sa granulation plus fine passant à des stries. Malgré ces différences elle pourrait n’en être qu’une modification individuelle. Les échantillons que j’ai sous les yeux ont tous été ramassés à l’état mort, mais, à juger d’après l’état fraix de leur nucléus ne peuvent pas appartenir à une ancienne époque. 3. Leucochroa accola Mousson. T. umbilicata, conica vel depresso-conica, cretacea, striatula, granulis vel rugis minutis varie sculptai tota alba. Spira obtuse conica, regularis; summo albido, saepe prominulo; sutura subimpressa. Anfr. ô’js, convexius culi; superi obtuse nodulatim 21 carinati ; ultimus non descendens, obtuse angulatus vel carinatus , subtus planiusculus, in umbilicum arcte rotundatus. Umbilicus pervius, ; /s diametri aequans. Apertura verticalis, rotundato-securiformis, alba. Perist. rectum, acutum, non reflexum, nec labia- tum ; marginibus ad insertiones protractis, paulo approximatis ; basali curvato, non ad umbilicum reflexo, Diam. maj. 9, — min. 8, — Alt. 6 Millim. Eat. anfr. 3:1. — Eat. apert. 8 : 7. Fuerteventura (Fritsch). L’espèce précédente entraîne la présente, qui en est à bien des égards une copie plus petite. Elle est cependant, en moyenne, plus élevée, présente un nucléus un peu proéminent par rapport au cône spiral obtus, une base plus applatie, une surface plus irrégulièrement et plus finement granuleuse etc. Elle se trouve en un double état, d’abord avec les caractères d’une coquille actuelle, recueillie à l’état mort, avec sa sculpture bien conservée ; puis avec un aspect altéré, toute la sculpture ayant disparue sous une surface inégale, corrodée ou polie par l’usure. Ces individus, un peu plus coniques et à la base plus applatis que les autres, semblent appartenir à une faune ancienne, tandis que les autres relèvent de l’époque présente, ou de l’époque qui l’a immédiatement précédée. Genus Patula , Held. Les Patules ne passent ordinairement que pour une section du genre Hélix, mais l’absence totale, à tous les âges, d’un renforcement quelconque du peristome, nonobstant une sculpture superficielle souvent fort développée, indique une différence dans les fonctions secrétoires du test et dans le développement des organes correspondants, dont il convient de tenir compte. Le genre Helix est toujours encore un si vaste chaos, qu’il faut saisir avec empressement l’occasion d’en séparer sur des critères de quelque valeur et d’une application non arbitraire, conformes à d’autres analogies, des sections nouvelles. Le genre Patula aureste, tel que je le conçois, embrasse comme les vraies Hélices à bord renforcé, toute une série de sections ou de sousgenres, dont les Canaries en possèdent, du moins en espèces isolées, 5, savoir les sections: Patula sens, str., Pyramidula Fitzinger, Acanthinula Beck, Lyra Mousson et Janulus Love. Sous le titre de Lyra je réunis les espèces, toutes d’une forme assez semblable, qui présentent des sillons dans le sens spiral. Très rares en Europe, ces espèces se multiplient dans les Indes orientales et dans Ceylon. Limité de cette manière, le genre Patula compte dans les Canaries 12 espèces ; la plupart appartenant à la première section. 22 1. Patula sens. str. Held. 1. Pat nia textilis Shuttleworth. Helix textilis Shutlleworth. 1852. Bern. Mitth. Diagn. 6. » » Pfeiffer. 1853. Mon. Hei. III. 121. T. mediocriter sed perspective umbilicata, globosa, depressa, suborbiculata, corneo, flavida, indistincte rufescenti maculata, costulata; anfr. 7 convexi, lente accrescentes; apertura subverticalis, lunaris; perist. rectum, simplex, marginibus conniventibns. (Shuttleworth.) Diam. maj. 8, — min. 7, — Alt. 4 Millim. Sous les bois morts, île de Palma (Blauner, Wollaston). Cette espèce se rapproche de VH. Erdelii Koth (Pfeiffer, Mon. Hel. IY. 129), mais elle est plus petite, a des tours plus serrés et plus convexes, un test plus fragile, une base plus lisse, un peu polie, un ombilic plus ouvert, mesurant */ 4 du diamètre , une couleur plus jaunâtre, quelquefois faiblement maculée. Il y a aussi de l’analogie avec VH. ruderata Stud. qui cependant est encore plus plate, encore plus largement ombiliquée et plus finement striée. 2. Patula concinna Love. Helix concinna Love. 1861. Ann. a. Mag. of. nat. hist. 3 Ser. VIL 105. » » Pfeiffer. 1868. Mon. Hel. V. 177. T. orbiculata arctispira convexiuscula obtuse angulato-carinata aperte et sat large perspectivo-umbilicata sericeo-nitidiuscula tola albo-cerina vel pallide subvirescens, subpel- lucens, supra obsolete crebricostulata, subtus nisi circa umbilicum magis laevigata; spira convexiuscula ; anfr. 7 , j s convexiusculis lente crescentibus oblique transversim obsolete aequi- costulatis, ultimo subobsolete carinato, subtus circa umbilicum rotundato (nec angulato) distinctius costulato-striato, antice non descendente; umbilico mediocri sat magno Çu diam, maj.) patulo spirali profundo, lateribus spiraliter sulcatis, anfr. intus usque ad apicem perspicuis; apert. oblique lunata subdepressa latiore quam alta, haud angulata; perist. simplici tenuis recto acuto. (Love.) Diam. maj. 8, — min. 7 ( 2 , — M/t. 4 Millim. EI Golfo, fle de Hierro (Wollaston). Elle remplace évidemment VH. textilis Shuttlew. de Palma, mais en diffère par des tours un peu plus déprimés et à la base un peu aplatis; ils plongent plus visiblement dans l’ombilic et se froncent de nouveau en cet endroit. J’ai examiné cinq individus authentiques et ne sais ce que M. Love entend par l’expression » lateralibus (umbilic) spiraliter sulcatis « ; je 23 ne puis découvrir sur les tours qui forment la paroi de l’ombilic que le froncement transverse, sans aucune sculpture décurrente. 3. Helix putrescens Love. Helix (Lucilia) putrescens Love. 1861. Ann. a. Mag. of. nat. hist. 3 Ser. Vn. 104. » » putrescens Pfeiffer. 1868. Mon. Hel. Y. 143. T. orbiculato-depressa discoidea large et subperspective umbilicata spadiceo-fusca nitida laeviuscula, supra convexo-depressa obsolete et tenuiter crebristriolata, subtus nisi circa umbilicum laevior ; spira plano-convexa, apice albida, anfr. o’jg —6 convexius- culis arcte transversim obsolete striolatis, ultimo haud descendente, sutura distincta impressa-, umbilico large spirali-, aperto ‘js diam. maj. aequante-, apertura oblique lunata, subdepressa s. latiore quam alta-, perist. recto simplici tenui acuto. (Love.) Diam. maj. 9 — 9%, — min. 8‘jg — 9. — Alt. i — 4'ja Millim. Sous l’écorce .en destruction, Barr 00 de Galga, île de Palma (Wollaston). Cette espèce est voisine de la textilis Shttlw., qui provient de la même île, mais en diffère essentiellement. Elle est plus grande, mais compte un tour de moins ; les tours sont plus larges et moins convexes ; le dernier a sa ligne dorsale (à plus forte courbure) au milieu du tour, dans l’autre espèce elle est plus élevée ; la base est bien arrondie jusqu’à l’ombilic, lequel est relativement un peu plus large; la couleur est d’un corné plus foncé; la surface, assez brillante, n’a que des stries un peu relevées, surtout près de la suture, mais pas de costulation bien développée. Cette espèce forme une des belles découvertes de M. Wollaston, qui avait échappé à l’œil pénétrant de M. Blauner. 4. Patula engonata Shuttleworth. Helix engonata Shuttleworth. 1852. Bern. Mitth. Diagn. 5. » » Pfeiffer. 1853. Mon. Hel. III. 114. T. latissime perspective umbilicata, depressa, arctispira, brunneo-rufescens , costu- lata-, spira convexa-, anfr. 6'jg convexiusculi, ultimus ad peripheriam carinatus, circa umbilicum conicum acute angulatus-, apertura non descendens, subquadrata-, perist. rectum, simplex, acutum. (Shuttleworth.) Diam. maj. 7, — min. 6, — Alt. 4 Millim. Sous les pierres et le bois mort à Garacchico, Ténérife (Blauner, Wollaston). Espèce qui présente la carène dorsale de VH. solaria Mke., mais elle s’en distingue entièrement, par des tours non comprimés, une spire plus élevée, des stries costulées plus fines, une angulation très marquée autour de l’ombilic, lequel forme un entonnoir profond et régulier. 24 Var. pallidior Mousson. Pallidior, corneo-maculata ; anfr. ultimo ad umbilicum obtuse angulato. Ténérife (Blauner). Cette variété, qui peut-être n’est qu’une déviation individuelle, se distingue surtout par l’angulation très faible, presque effacée, du bord de l’ombilic. 5. Patula retexta Shuttlewortb. Helix retexta Shuttleworth. 1852. Beru. Mitth. Diagn. 5. » » Pfeiffer. 1853. Mon. Hei. III. 115. T. perspective umbilicata , depressa , arctispira, rufescens, pallide maculata, superne subtiliter costulata; spira convexa-, anfr. 6, convexiusculi , ultimus angulatus, subtus laevis, nitidus; sutura albido-marginata; apertura obliqua, subcircularis, non descendens; perist. rectum, simplex, acutum. (Shuttleworth.) Piam. maj. 7, — min. 6. — Alt. 2 * 1-2 Mittim. Sous les feuilles mortes, Palma (Blauner). Elle ne présente ni la carène, ni l’angle au pourtour de l’ombilic de la P. engonata; le dernier tour est plus lisse; la suture marginée d’une fine ligne blanche. L’espèce la plus proche est la P. semiplicata Pfr. (Gluérinana Love) de Madère (Mon. Hei. III. 114), mais celle-ci n’a pas de suture marginée, un ombilic encore plus large, des tours plus étroits, quoiqu’en nombre égal, et une costulation plus grossière. 6. Patula scutula Shuttleworth. Helix scutula Shuttleworth. 1852. Bern. Mitth. Diagn. 5. » » Pfeiffer. 1853. Mon. Hei. III. 108. T. concave umbilicata, depressissima, arctispira, corneo-rufescens, indistincte rufo- maculata, subtiliter oblique costulata; spira subplana; anfr. 9, planulati, omnes basi conspicui, ultimus ad peripheriam et ad umbilicum latissimum obsolete angulatus, antice sensim descendens; apertura subquadrata; perist. rectum, simplex, acutum. (Shuttleworth.) Diam. maj. 7 J js, — min. B 1 /#. — Alt. 2 1 jg Millim. Sur les hauteurs; trouvée deux fois par M. Blauner sous du bois mort dans Ténérife (Blauner). Cette espèce m’est inconnue. Par sa forme très déprimée, le nombre de ses tours, s’élevant à 9, et la largeur de l’ombilic elle se présente comme un développement extrême du type de la rotundata Müll. 2. Pyramidula Fitzinger. 7. Patula placida Shuttleworth. Helix placida Shuttleworth. 1852. Bern. Mitth. Diagn. 6. » » Pfeiffer. 1853. Mon. Hei. III. 82. T. aperte sed mediocriter umbilicata, depresso-turbinata, tenuis , subtilissime striata , diaphana , sericina, pallide cornea; anfr. 4 convexi , ultimus antice vix descendens; apertura rotundata; perist. simplex , rectum , acutum. (Shuttleworth.) Diam, vix 2, ait. circa 1 Millim. Sur les troncs d’arbres à Guimar, Ténérife (Blauner), Hierro (Wollaston). Elle est voisine de la P. rupestris Drap. ; toutefois ses dimensions sont plus faibles, la couleur est plus claire, la spire compte un tour de moins. Pour la forme elle ressemble aussi à la P. servilis Shttlw., mais ne présente pas ses costulations. Les individus de Hierro sont une idée plus déprimés à la spire, le dernier tour est bien arrondi, l’ombilic un peu plus large; l’aspect et la grandeur de la coquille sont les mêmes. 3. Acanthinula Beck. 8. Patula servilis Shuttleworth. Helix servilis Shuttleworth. 1852. Bern. Mitth. Diagn. 6. » » Pfeiffer. 1853. Mon. Hei. III. 101. T. mediocriter umbilicata, globoso-depressa , lamellis tenuissimis eximie costidata, corneo-rufescens ; anfr. 4 convexiusculi, ultimus non descendens ; apertura rotundata ; perist. rectum simplex , acutum. (Shuttleworth.) Diam, vix ultra V\g, — — Alt. circa s l 4 Millim. Sous les pierres, Ténérife (Wollaston), Garracchico (Blauner), Palma (Blauner). Elle est encore plus petite que 1 'H. placida, et, au lieu d’être lisse, couverte de lignes lamelleuses extrêmement délicates et rarement bien conservées. M. Shuttleworth la compare à VH. tenuicostata Shttlw. de la Sardaigne, mais les lignes relevées sont plus serrées et l’ombilic plus ouvert. Elle doit également être très voisine de VH. pusilla Love (Prim. faun. mad. 46. T. 5, fig. 17), mais à juger d’après la figure cette dernière serait plus déprimée et aurait des lamelles plus distantes et plus saillantes. 9. Patula spinifera Mousson. T. minutissime perforata , conico-turbinata , pertenuis , corneo-lutescens , pellucens, striis remotis lamellatis, in linea dorsali in cilia elongata membranacea excrescentibus 26 ornata. Spira obtuse conica ; nucleolo magno obtuso, laevigato ; sutura perimpressa. Anfr. 3’js valde convexi-, ultimus non descendens, rotundatus vel rotundato-angulatus, subtus versus perforationem subtumidulus. Apert. subverticalis (20° cum axi), regulariter circularis. Perist. simplex, subacutum, subexpansiusculum; marginibus convergentibus, lamina tenui junctis-, dextro et basali aeque circulariter curvatis-, columellari subverticali brevissime reflexiusculo. Diam. maj. 1,75, — min. 1,25, — Alt. 0,75 Mittim. Hat. anfr. 3:1. — Bat. apert. 1:1. Agua et Barr°° de Galga, Palma (Wollaston). Cette espèce se range à côté de VH. aculeata MülL, de l’Europe, mais elle est bien plus petite, plus fragile; la spire est moins cylindrique, plus régulièrement conique; elle compte presque un tour de moins; les tours sont arrondis, ce qui rend la suture plus profonde; l’ombilic est plus étroit, un simple point; le péristome est fort mince; enfin les stries lamel- leuses, qui disparaissent par l’usure dans tous les l’individus adidtes, sont plus délicates, et se prolongent en des cils membraneux plus tenus et plus longs, qui donnent aux jeunes individus un aspect stellaire. 4. Lyra Mousson. 10. Patula circumsessa Shuttleworth. Helix circumsessa Shuttleworth. 1852. Bern. Mitth. Diagn. 5. » » Pfeiffer. 1853. Mon. Hei. III. 102. T. mediocriter sed perspective umbilicata, depresso-globosa, rufescenti cornea, concolor, subtiliter plicato-striata, lineis spiralibu, epidermide fimbriatis squamulosa ; spira convexa-, anfr. P\ s convexi, sensim accrescentes-, sutura profunda-, apertura lunari- ovalis, obliqua-, perist. simplex, acutum, marginibus conniventibus. (Shuttleworth.) Diam. maj. 9, — min. 7, — Alt. 5 Mittim. Sous les pierres et les feuilles mortes, Ténérife (Blauner, Wollaston), Palma (Blauner, Fritsch). Cette espèce ne peut être confondue avec aucune autre, car elle possède un caractère, qui ne se retrouve que dans une seule espèce européenne, la circumlineata Küst (Pfeiffer. Mon. Hei. I. 184), savoir des linéoles décurrentes membraneuses, faisant partie de la cuticule et laissant sur le test de fines lignes incisées. Ce caractère se développe pour ainsi dire au détriment de la costulation transverse et sert à déterminer un petit groupe particulier des Patules, qui se multiplie surtout dans les Indes orientales et dans Ceylon, et pour lequel je propose le nom de Lyra. 27 11. Helix torrefacta Love. Helix torrefacta Love. 1861. Ann. a. Mag. of. nat. hist. 3 Ser. VII. 106. » » Pfeiffer. 1868. Mon. Hei. V. 261. T. orbiculato-depressa umbilicata subcarinata, spir aliter sublamellatis argute et aequaliter filo-cinda, transversimque subtilissime et creberrime arcte striolata, albida fusco tesselatim fasciato-pkta v. lentiginoso-maculata; spira convexiuscula, sutura valde distincta impressa, anfr. 4‘jo — 5 convexis, ult. antice descendente; umbilico parvo subspirali; aperi, depressa transverse ovali labris approximatis vel continuis ; perist. tenui simplicissimo. (Love.) Diam. maj. 5’Is — 6*Is, — min. 5 — 6, — Alt. 3%—4 Millim. Dans les rochers an-dessus de Salinas, Lanzarote (Wollaston). Elle se trouve cachée dans les trous superficiels des laves. Cette espèce, à première vue, rappelle le groupe de VH. conspurcata Drap., mais les particularités de sa surface semblent la faire rentrer clans le genre Patula. Ce qui la distingue surtout c’est une série de fines lignes élevées décurrentes, qui sont surtout visibles à la base de la coquille ; la sculpture en cet endroit est formée de stries costulées extrêmement fines d’un parcours un peu ondulé. La surface est vivement maculée par des taches rouge- bruues, jetées ça et là comme par hasard ou se suivant en séries sur un fond très blancs. 5. Janulus Love. 12. Patula Pompylia Shuttleworth. Helix Pompylia Shuttleworth. 1852. Bern. Mitth. Diagn. 6. » » Pfeiffer. 1853. Mon. Hei. III. 122. T. perforata, supra depressa, subtus convexa, suborbicularis, arctispira, corneo- rufescens, subtus strigis maculisque albidis tenuissimis fulguratim radiata, superne costulata, anfr. 8 lentissime accrescentes, ultimus circa perforationem sud) excavatus; apertura subverticalis, anguste lunaris; perist. subflexuosum, acutum, simplex, marginibus callo tenui junctis. (Shuttleworth.) Diam. maj. 5, — min. d J ls, — Alt. 3 Millim. Très rare, sous les feuilles mortes, Palma (Blauner, Wollaston). Cette espèce, très particulière en son genre, appartient évidemment au petit sousgenre Janulus Love, qui dans le groupe de Madère est représenté par les H. bifrons Love, calva Love et stephanophora Desh. ( Calathus Love). If H. Pompylia est la plus petite des quatre et se distingue à sa spire très abaissée, à sa base conoidale vers l’ombilic, qui est 28 presque ponctiforme, à ses tours très nombreux et étroits, à son ouverture fort étroite, se pliant autour de la base de l’avant dernier tour, enfin à sa costulation régulière, perpendiculaire à la suture. Genus Helix, Linné. Les hélices proprement dites, après l’exclusion des Hyalines, des Lmcochroes et de-s Pa- tules , sont encore fort nombreuses dans les Canaries, mais se rangent en majeure partie dans un petit nombre de sections, tandis que d’autres sections, qüi dominent dans les pays les plus voisins, ne sont représentées que par quelques espèces isolées, comme perdues. C’est par rapport à ce genre surtout, qu’on peut considérer comme presqu’entièrement connu, qu’il convient de faire ressortir la liaison des formes et la difficulté de les classer sous les sections ordinairement admises. Il peut se présenter, par exemple, une affinité irrécusable entre deux formes, dont l’une a les tours arrondis et l’autre carénés ; de vouloir les séparer serait contraire aux indications de la nature. Dans des cas semblables je suivrai l’exemple qu’a donné M. Rossmæssler dans son Iconographie et maintiendrai les rapports d’affinités, malgré la transformation considérable de quelques-uns des caractères les plus apparents. Les sections qui surtout dominent sont les Euparyplies, les Xerophiles et Monileaires, les Gono- stomes, les Discales, les Ibères et les Hémicycles. 1. Euparypha Hartmann. 1. Hélix pisana Millier. Helix pisana Müller. 1774. Verra, terr. 6. N° 255. » » Webb et Berthelot. 1833. Ann. d. sc. nat. N° 6. » » d’Orbigny. 1839. Moll. can. 58. » » Pfeiffer. 1848. Mon. Hel. 1. 152. » » Mousson. 1857. Schw. Denkschrift. XV. 132. T. anguste perforata, subglobosa, tenuis, nitidula, spiraliter subtilissime lineata, striatula, albido-lutescens, diversissime castaneo lineata vel fasciata, lineis multiplis continuis vel varie saepe radiatim interruptis. Spira convexa, obtusa, regularis ; summo minuto, fusco. Anfr. 5, superi convexiusculi carinati-, ultimus major lente paulo descendens, supra declivis, tum rotundatus-, subtus convexus. Apert. parum obliqua (20 ° cum axi) intus fasciis translucentibus. Perist. rectum acutum, intus roseo labiatum ; marginibus remotis-, dextro et basali curvatis-, columellari brevi, subverticali, breviter reflexo, perforationem, suboccultante. 29 Diam. maj. 18, — min. 16, — Alt. 14 Millim. Hat. anfr. 5:2 — Hat. apert. 4 : 5. Ténérife, Sta-Cruz (Webb et Berthelot, d’Orbigny, Blauner, Fritsch), Gran Canaria (Wollaston). La plupart des auteurs admettent que cette espèce habite toute la série des Canaries. En regardant de près, on se convaincra je pense que cette opinion se fonde sur la fusion de deux coquilles assez distinctes, qui ne se mêlent pas. La pisana typique à test léger et mince, à surface un peu luisante, malgré la fine sculpture, à perforation pénétrante, sans eppaississement du bord columellaire, à couleur de paille, ornée d’un dessin en linéoles, tâches et flèches, appartient essentiellement au pourtour de la Méditerranée et aux côtes atlantiques de l’Europe. Au delà de ce domaine on la retrouve dans les îles de Ténérife et G. Canaria, dans Madère et Portosanto (Albers) et dans les Azores (Morelet), mais ordinairement faiblement développée, quoique à tout égard typique. Parmi des centaines d’individus que j’ai examinés des autres îles aucune n’appartient à la vraie pisana ; et même dans les îles où elle se trouve, elle paraît bornée à certains points restreints, comme par exemple les environs de Sta-Cruz, et ne pas être vraiment indigène. Var. albor anensis Webb et Berthelot (Beck. Ind. 15). » » Albers. Mal. mad. 21. T. 3. fig. 15 — 16. Minor, globosior, perforatione minuta, sed distincta, lineis numerosis picta, seu unicolor, seu marmorata, sculptura evanescente. Je restreins ce nom à la petite variété de VH. pisana, qu’on rencontre dans l’île d’Al- boran, d’où je dois quelques échantillons authentiques à M. Moquin-Tandon. La petitesse, la forme globuleuse, la perforation visible quoique petite, la faiblesse des stries croisées, le dessin dont les linéoles s’éffacent dans une sorte de marbrure, la tendence à s’épaissir la distinguent du type, auquel elle se lie par une quantité de formes intermédiaires. Des individus de cette variété, à caractères plus ou moins accentués, se trouvent à Ténérife. 2. Helix geminata Mousson. Helix pisana auct. Chemn. Ed. 2. T. 37. fig. 1 — 4, 9, 10. » » var. geminata Mousson. 1857. Schw. Denkschrft. XV. 132. T. imperforata vel subimper for ata, depresso-globosa, solidula, subcalcarea, sine nitore, striis acutis crebris transversis, alterisque distantibus spiraliter reticulata, albescens, varie lineis tenuibus continuis, vel radiatim interruptis, vel in punctis dissolutis elegantissime fusco seu violaceo-griseo picta. Spira obtusa, regularis-, summo minuto, corneo-griseo vel fusco-, sutura lineari, pene impressa. Anfr. 5, subceleriter accrescentes, 30 superi vix convexiusculi, carinati ; ultimus paulo sed lente descendens, rotundatus, in dorso convexior. Apert. subverticalis (30° cum axi), transverse lunato-ovalis, intus albicans. Perist. rectum, subacutum, leviter labiatum; marginibus remotis, lamina tenui interposita; supero declivi, basali minus incurvato, columellari brevi, subincras- sato, subadnato. Diam. maj. 20, — min. 17. — Alt. 15 Millim. Bat. anfr. 8:3. — Bat. apert. 5 : 6. Ténérife (Webb et Berthelot, Blauner, Wollaston, de Fritseh, Eeiss), Gran Canaria (Webb et Berthelot, Wollaston, Fritseh), Fuerteventura (Hartung, Wollaston, Fritseh), Lanzarote (Hartung, Wollaston, Fritseh), Palma (Fritseh). Elle paraît manquer dans Gomera et Hierro. La solidité du test, la forme en moyenne un peu plus déprimée, l’absence totale de perfora don pénétrante, l’ouverture plus transverse, la labiation distincte du peristome, l’application calleuse du bord columellaire à son insertion, l’absence du poli par suite d’une réticulation de linéoles plus marquée, le fond plus blanchâtre avec dessins tirant sur le gris et le violet, enfin le dessin lui-même ne présentant guère de chevrons, mais de nombreuses linéoles entières ou dissoutes en points ou petites tâches sont des caractères qui dans leur ensemble ne permettent guère une fusion avec la vraie pisana. Inconnue sur le continent, cette espèce acquiert son développement dans les Canaries (j’ai des individus de Lanzarote qui mesurent 24 Millim. sur 19) et s’y comporte comme un habitant originaire, ce qui n’est pas le cas pour l’autre espèce. Elle varie un peu dans sa forme plus ou moins globuleuse et dans son dessin plus ou moins intense et élégant d’une île à l’autre ou d’une localité à l’autre ; mais sans trop s’éloigner du type commun. Ce qui surtout m’engage, contrairement à l’exemple de mes prédécesseurs, à lui accorder rang d’espèce, c’est sa coéxistance avec la vraie pisana dans Ténérife et Gran Canaria, sans transition, à juger du moins d’après les nombreux échantillons que j’ai eu en main : c’est à mon avis le critère le plus concluant en faveur de l’indépendance de deux formes. Je distingue deux variétés. Var. clans o -inflata Mousson. Helix pisana var. clauso-inflata Mousson. 1857. Schvv. Denkschrft. XV. 18. T. inflato-globosa, striis debilibus, summo p er obtuso , anfractu ultimo rotundato, inflato, obscure biangulato, apertura lunato-obtuse-quadrata. Diam. maj. 20, - min. 17,5, — Alt. 16 Millim. Bat. anfr. 2:1. — Bat. apert. 1:1. Fuerteventura, vivante et subfossile (Hartung). 31 Evidemment ce n’est qu’un développement un peu insolite du type, mais qui mérite d’être mentionné, d'abord à cause de sa forme assez particulière, puis surtout parce qu’il se trouve comme reste d’une époque ancienne dans les sables de la côte de la même île. Le test alors est lourd et épais, l’aspect non crayeux, mais comme cartilagineux, les détails de la surface ont disparu, la surface est devenue lisse, comme onctueuse, et est parsemée de petits enfoncements irréguliers qui rappellent l’action d’un agent corrosif, le bord de l’ouverture est obtus, la coloration se réduit à des indications grisâtres à peine reconnaissables. C’est donc un état de conservation bien différent de celui qu’offrent les coquilles qui ont été calcinées par le soleil et l’air. Var. parvula Mousson. Minor, 8-12 Millim., crassiuscula, globulosa, griseo-lineata, apertura lunati- cir culari. Fuerteventura (Hartung). Elle marche parallèlement à Valborancnsis Webb, mais ne présente aucune perforation. Elle se rencontre dans la même île à l’état subfossile dans les sables de la côte. 3. Helix Grasseti Tarnier. Helix pisana var. auct. Chemn. Ed. 2. T. 37. fig. 5 — 8. » planata Webb et Berthelot. 1833. Ann. d. sc. nat. Syn. 312. » Grasseti 1865. in litt. T. subobtecte perforata, depressa, crasse lentiformis, angulata, striis crebris transversis, aliis decurrentibus decussata, albescens lineis griseo-fuscis, integris , vel interruptis eleganter picta. Spira plano-convexa, regularis; summo planiusculo, nigro maculato ; sutura lineari, fere plana. Anfr. d 1 ^, primi carinati ; ultimus non descendens, ad finem obtuse angulatus, subtus convexior, obtuse conicus. Apert. paulo obliqua (30° cum axi), obtuse et transverse lunato-securiformis, intus grisea. Perist. rectum, subacutum, vix paulo labiatum; marginibus remotis; supero rediusculo; basali subconcavo, intus albolabiato; columellari brevi, subverticali, ad insertionem breviter reflexo et semiappresso. Diam. maj. 16, — min. 14,2, — Alt. 10 Millim. Fud. anfr. 11 : 4,5. — Hat. apert. 1 :1. Gran Canaria, près de Las Palmas (Webb et Bertlielot, Grasset). Elle se trouve également dans les sédiments les plus récents. Cette coquille, dont je n’ai pas vu de diagnose, se lie intimement par sa coloration et sa sculpture à la geminata Mouss. et non à la pisana Müll., avec laquelle on la fusionne ordinairement. La forme est celle d’une épaisse lentille; la spire et bombée et forme des 32 tours presque plans, séparés par une carène très peu profonde; les tours dans le jeune âge ont une angulation aigûe, élégamment tachetée en noir, elle se change vers la fin en une angulation arrondie peu marquée ; l’ouverture est obtusement sécuriforme, l’un 1 des angles répond à l’angulation dorsale, l’autre au passage du bord basal concave au bord columellaire subvertical. D’après les termes de M. d’Orbigny qui considère la planata Webb et Berthelot comme une variété de la pisana, plus déprimée que le type, on ne peut douter que ce naturaliste avait cette espèce en vue. Mais ce n’est pas la H. planata Chemn. (Pfeiffer. Mon. Hei. I. 211), qui maintenant est bien connue et appartient essentiellement à la faune du Maroc. Je ne puis décider si la Grasseti n’est peut être qu’une variété de la geminata Mouss., cependant sur de nombreux individus des deux espèces je n’ai pu découvrir aucune forme de transition. 4. Helix impugnata Mousson. Helix impugnata Mousson. 1857. Schw. Denkschrft. XY. 182. T. subobtecte perforata , crasse lenticularis, carinata, striis rugulosis vel crispatis transversis et subtilioribus spiralibus reticulata, opaca, albida, lineis numerosis fusco- griseis vel fuscis, puncticulatis vel subcontinuis picta. Spira depresse-conica, regularis ; nucleolo minuto, nigro-circumdato ; sutura superficiali, supra filo-marginata. Anfr. 5, plani, acute carinati-, ultimus, non descendens, convexiusculus, filo serrulato-carinatus, subtus convexior. Apertura subverticalis (20° cum axi), transverse lunato-ovalis. Perist. rectum, obtusulum, intus late et tenuiter labiatum; margine dextro ad insertionem paulo protracto ; basali minus curvato ; columellari brevi, obliquo, carneo, breviter reflexo, perforationem semitegente. Diam. maj. 12, — min. 10,5, — Alt. 8 Millim. Hat. anfr. 5:2. — Hat. apert. 6:5. Lanzarote (Hartung). Rochers au-dessus de Salinas, même île (Wollaston). C’est une forme extrême du groupe de Y H. pisana Müll. qui se caractérise par la per- sistence d’une carène filiforme et subcrénelée jusqu’à l’ouverture, par une surface bien plus rude encore que dans la geminata et par une coloration, qui sur la spire ne consiste pas en bandes bien définies, mais en un pointillage gris ou noir, formant deux zônes ; deux autres zônes multiples se dessinent sur la base. La carène se relève en bourrelet le long de la suture et reste très prononcée jusque près de l’ouverture. M. Wollaston a recueilli cette espèce, jusqu’ici rare, en un certain nombre d’individus. Var. subgeminata Mousson. 33 T. anfractibus rotundato-angulatis, striis transversis, scabriusculis, sulcis raris, latis, spiralibus secatis. Lanzarote (Hartung, Wollaston). Elle ne de distingue du type que par des tours moins carénés, presque arrondis, et une sculpture encore plus prononcée, les fortes stries transverses sont croisées par un petit nombre de larges sillons, surtout près de la ligne dorsale. M. Hartung a recueilli cette variété également à l’état subfossile. 2. XeropMla Held. Les Xerophiles occupent dans la faune canarienne, surtout par le nombre des individus, une certaine place et présentent des formes passant les unes autres et difficiles à distinguer entr’elles et des formes européennes, ce qui explique un certain doute dans leur détermination. Une partie de ces formes se range toutefois autour d’un csutain type, qui est plus particulier pour les Canaries, et que par ce motif nous séparons des types européens en le distingant par le nom de Monilearia, se rapportant au genre de dessin en zônes maculées qui les caractérise. Ce qui resté des Xerophiles sont sept espèces, calquées sur des types européens, mais qui néanmoins ont reçu des noms, que nous tâcherons de définir le mieux possibles. 1. Hélix canariensis Shuttleworth. Helix simulata Webb et Berthelot? 1833. Ann. d. sc. nat. XXVIII. Syn. 315. » maritima d’Orbigny partim. 1839. Moll. can. 60. » canariensis Shuttleworth. 1852 (in shed). T. arcte umbilicata, depresso-globulosa, tenuis, vix striatula, nitidula, pallide lutescens, indistincte fusculo lineata, fascia interrupta fusca et altera albida dorsalibus picta. Spira depresse convexo-conoidea, subregularis ; summo minuto, laevigato, corneo ; sutura paulo impressa. Anfr. 5'jo, convexiusculi ; ultimus vix paulo descendens, subinflatus, aeque rotundatus, ad basin albescens, politus. Apert. Subobliqua (35 ° cum axi) regulariter lunato circularis, albescens , fascia translucente. Perist. rectum, intus leviter roseo vel fusculo labiatum; marginibus distantibus, ad insertiones paulo protractis, lamina fere deficienti ; supero dextro et basali aequaliter curvatis, columellari superne paulo expanso et reflexo. Umbilicus % diametri aequans. Diam. maj. 15, — min. 13, — Alt. 12 Millim. Hat. anfr. 2:1. — Bat. apert. 1 : 1. Ténérife (Blauner, Grasset, Reiss). 5 34 M. Shuttleworth a désigné sous le nom de H. canariensis dans les envois de M. Blauner une coquille, qu’il n’a pas diagnosée, sans doute parce qu’elle rentre par rapport à sa forme dans le chaos des modifications de la variabilis Drap. Si donc nous donnons une description, ce n’est pas dans le but de l’ériger en espèce, mais pour ne pas admettre un nom sans définition. Cette espèce varie dans sa forme suivant la localité. Etant plus globuleuse elle se rapproche de 1 'II. péllucens Shttlw. de Corse (Pfeiffer. Mon. Hei. I. 155); d’autrefois elle tend vers la lineata Oliv. ; toutefois elle n’est jamais aussi délicate et globuleuse que la première, ni solide et conique comme la seconde. Tous les individus ont à l’état frais une coloration jaunâtre, qui est étrangère à la variabilis , avec des linéoles et fascies mal développées, mais disposées comme dans cette dernière. La zône dorsale est plus marquée, quoique interrompue, et accompagnée en bas d’une bande blanchâtre. Evidemment M. d’Orbigny subordonne cette coquille à sa vaste H. maritima ; je ne sais parcontre, si l’on doit y* reconnaître la H. simulata Webb et Berthelot, qui ne peut être celle de M. Ferussac, espèce essentiellement orientale. Les auteurs subséquents ne parlent plus de la simulata Webb. 2. Helix lineata Olivier. Helix lineata Olivier. 1799. Zool. adriat. 177. » maritima Draparnaud. 1805. Hist. moll. 85. T. 5. fig. 9—10. » » Webb et Berthelot. 1833. Ann. d. sc. nat. XXVIII. Syn. 316. » » d’Orbigny. 1839. Moll. can. 60. » » Pfeiffer. 1848. Mon. Hei. I. 159. T. umbilicata, conico-globulosa, solidiuscula, tenuissime striata, opaca, alba, fusco vel griseo-fusco fasciata, supra fascia lata soluta vel nebulosa, vel punctulata, infra fasciis pluribus tenuibus subcontinuis picta. Spira subelato-conoidea, regulariter accrescens', summo minuto, laevigato, nigrescenti', sutura subimpressa, simplici. Anfr. 5% — 6, primi modice convexi', ultimus paulo major, paulo et lente descendens, rotundatus de sutura declivis, ad umbilicum aeque convexus, apert. subobliqua (35° cum axi), lunato- rotundata. Perist. rectum, acutum, intus albido-rosaceo vel fusculo-labiatum ; marginibus remotis, non convergentibus ; dextro minus, basali magis curvato ; columellari ad insertionem satis reflexo, patulo. Piam. maj. 8 — 16, — min. 6 — lPjs, — Alt. 7 — 14 Millim. Itat. anfr. 5:2. — liat, apert. 1 : 1. Toutes les Canaries (d’Orbigny), Ténérife (Maugé, Webb et Berthelot, Blauner, Wollaston, 35 Fritsch, Reiss), Gran Canaria (Fritsch), Entre El Monte et Palmas, même île (Wollaston), Fuerteventura (Fritsch). Les échantillons des différentes îles sont quant à la forme presque identiques entr’eux et avec le type du Midi de la France {H. maritima Drap.). Le test solide, la spire élevée, du moins dans la grande majorité des individus, les tours moins grands, l’ouverture peu grande, bien labiée, la distinguent des petites formes de la variabilis Drap. Les individus de Fuerteventura ne surpassent guère 10 Millim. en diamètre et sont les plus vivement colorés; ceux de Ténérife atteignent jusqu’à 16 Millim. et sont blancs avec des fascies nébuleuses. Le dessin ne se compose dans les individus canariens jamais de zônes bien tranchées et continues, comme dans ceux de la France, mais de bandes, marbrées, interrompues on déchirées, et à la base de lignes plus continues en nombre très variable. 3. Helix herbicola Shuttleworth. Helix maritima d’Orbigny partira. 1839. Moll. can. 60. » herbicola Shuttleworth. (in shed.). T. umbilicata , depresse-subglobulosa, nitidula , vix striatula, albicans, fasciis pluribus fuscidulis, radiatim albo interruptis, et una dorsali fusca subcontinua picta. Spira obtuse convexa, regularis-, summo minuto, fusco, non prominulo-, sutura parum impressa. Anfr. 5 7 /p, plano-convexiusculi ; ultimus paulo major, non descendens, subangulatus, angulo qntice evanido. Umbilicus ; / 7 diametri aequans, ambitu rotundato. Apertura vix obliqua (25° cum axi), fascia translucente-, lunato-subcircularis. Perist. rectum acutum, intus tenuiter labiatum ; marginibus remotis, lamella interposita non perspicua ; supero, dextro et basali fere aequaliter curvatis, columellari parum expanso et patente. Diam. maj. 10, — min. 8,5, — Alt. 7 Millim. Eat. anfr. 2:1. — Eat. apert. 1 :1. Ténérife (Blauner, Fritsch), Gran Canaria (Fritsch), Fuerteventura (Fritsch). Encore une espèce difficile à placer et non décrite par l’auteur; les individus typiques ont un aspect un peu différent de la lineata Oliv. La spire est déprimée et obtuse et non conique ; les tours de la spire sont presque plans et la suture peu enfoncée ; la surface présente un certain poli, par suite de la faiblesse de la striature ; le dernier tour est anguleux au pourtour et ne s’arrondit que vers l’ouverture; le dessin, en haut élégamment rayonné, manque à la vraie lineata Oliv. D’autres individus, rapportés par M. de Fritsch, sont un peu plus élevés, quoique toujours obtus, moins anguleux et moins polis. De nouvelles observations sur les rapports de vie de ces deux formes pourront seules décider sur leur réunion ou séparation. / 36 4. Helix conspnrcata Draparnaud. Helix conspurcata Draparnaud. 1805. Hist. moli. 105. T. 7. fig. 23—35. » Pfeiffer. 1848. Mon. I. 170. T. umbilicata, depressa, -subcarinata, corneo-cinerea, minutim variegata, capillaceo- costulata, hispidula; spira vix elevata ; anfr. 4 — 5 depressi, umbilicus angustus ; apertura rotundato-lunaris ; perist. rectum, simplex, acutum, margine columellari vix re- flexiusculo. (Pfeiffer.) Diam. maj. 6, — min. 5, — Alt. 3 ! j Millim. Ténérife, Sta-Cruz, Laguna (Blauner, Pritsch, Reiss). C’est la vraie espèce de Draparnaud, qui dans les échantillons minces et bien conservés est pilifère, tandis que dans les solides dominent les parties blanches et opaques de la surface. Elle n’est pas aussi déprimée que VH. armillata Love, qui appartient aux groupes de Madère et des Azores. 5. Hélix Orbignyi Webb et Berthelot. Helix Orbignyi Webb et Berthelot. 1839. D’Orbigny. Moll, canar. 59. T. 2. fig. 31—33. » » Pfeiffer. 1859. Mon. Hel. IY. 69. » Orotavana Tarnier. 1856 (in shed.). T. anguste umbilicata, conoideo-subglobosa, tenuis. , irregulariter plus minusve rugoso vel plicoso-striata, albida, pallide cornea nebulosa, maculata vel fasciata, cuticula fugacissima, pilis debilibus oblique seriatis in statu juvenili vestita. Spira conoidea, regularis ; vertice obtusulo, fusco vel violaceo-corneo ; sutura profunda, subincisa ; anfr. ifo —5 convexi, primi magis cornei ; ultimus magnus, non descendens, supra et infra magis, ad dorsum minus rotundatus. Apertura vix obliqua (30° cum axi), lunati-cirmlaris, sub- elongata, s ja oltit. aequans. Perist. simplex, acutum, rectum ; marginibus convergentibus sed bene separatis-, dextro minus, basali magis curvato ; columellari subverticali, superne dilatato, fornicatim patente, 1 l a umbilicum tegente. Diam. maj. 8, — min. 6'/ 2 , — Alt. 6 Millim. Hat. anfr. 2:1. — Eat. apert. 5 : 4. Hierro (Wollaston), Palma (Blauner, Wollaston) Ténérife, Sta-Cruz (d’Orbigny, Blauner, Wollaston, Pritsch), Oratava, même île (Grasset, Wollaston), Gran Canaria (Wollaston), Lanzarote, au-dessus des Salinas (Wollaston), Fuerteventura (Wollaston). Cette espèce, découverte près de Sta-Cruz par M. d’Orbigny, a depuis été retrouvée, soit typique, soit modifiée, dans toute la série des îles. Elle se distingue surtout par sa forme globuleuse, sa petitesse, ses tours très convexes et bien arrondis surtout en haut et à 37 la base, sa suture profonde et un peu incisée, sou ouverture circulaire allongée, peu entamée par l’avant dernier tour, sa striature irrégulière, rugoso ou plicoso-striée. Une -particularité de cette espèce n’est pas indiquée par les auteurs. A l’état adulte la cuticule mince et fugace a ordinairement disparue pour faire place à une surface blanchâtre, marbrée, surtout vers le sommet, de parties cornées et couvertes de stries d’accroissement rudes ou un peu noduleuses. A l’état juvenil, quelquefois même à l’état adulte, le test reste plus corné, peu strié en blanc et présente alors une cuticule garnie, surtout le long de la suture et à la base, de poils débiles, rangés en lignes obliques. Ce caractère une fois reconnu se laisse découvrir dans les inégalités des individus bien striés, surtout dans ceux de Hierro, de Palma et de Ténérife. Il place au reste cette espèce, avec les II. apicina Lam. et conspurcata Drap., sur la limite entre les Xerophües et les Fruticicoles. Nous mentionnons deux variétés : Var. mitigata Mousson. Paulo globosior, tenuis, anfr. ultimo subinflato, tenuiter striato , subcorneo, striis raris et fascia dorsali albida ornata, pilis distinctis, perist. intus tenuissime labiato. Ténérife (Fritsch, Reiss). Parmi les échantillons typiques, il s’en est trouvé deux bien complets, qui diffèrent un peu des autres. La forme est un peu plus renflée, l’ouverture un peu plus ronde, l’ombilic, quoiqu’égal, un peu plus caché, le test plus corné foncé et moins calcaire, la ligne dorsale marquée d’une zone mince blanchâtre, l’épiderme conservée et pilifère ou du moins marquée de quelques points mats. L’un des individus mesure 9 Millim. Var. calcarea Mousson. Minor solidiuscula, fortiter striata, supra striis corneis obscuris raris , subtus interdum lineis et mnis spiralibus ornata, apertura minor, % altit. subaequans. Diam. maj. 6 — 6% Millim. Lanzarote et Puerteventura (Wollaston). Elle diverge du type dans le sens contraire de la précédente. Les dimensions sont plus faibles, l’ouverture moins grande par rapport à la hauteur; la surface ne présente que peu de partie cornées, savoir à la spire quelques stries et à la base quelques lignes ou zônes spirales bien tranchées, enfin nulle trace d’épiderme et de poils, même dans les jeunes individus. 6. Helix adoptata Mousson. T. umbilicata, globulosa-depressa, subtenuis, striatula, pallide cornea et albo distincte striata et fasciatim maculata. Spira conico-depressa, regularis ; summo corneo , non 38 prominente ; sutura subimpressa. Anfr. 4% modice convexi, ad suturam subtumiduli; ultimus non descendens , nec inflatus, obtuse angulatus, angulo evanido, antice omnino aeque rotundatus. Umbilicus subapertus, ambitu rotundato, I jg diametri aequans. Apertura subobliqua (30° cum axi), regulariter lunato-circularis. Perist. rectum, acutum ; marginibus distantibus, non convergentibus, lamina tenui interposita ; supero, dextro et basali aeque curvatis , columellari superne vix cxpansiusculo, umbilicum non obtegente. Piam. maj. 6,5, — min. 5,5, — Alt. 5 Millim. Rat. anfr. 'H : 1. — Rat. apert. 1:1. Gomera (Wollaston, Fritsck). Cette coquille est évidemment le remplaçant dans l’île de Gomèra, où la plupart des types se modifient d’une manière particulière, de VH. d’Orbignyi W. et B. Cependant les différences sont plus fortes et plus constantes, qu’on ne l’admet ordinairement pour les variétés et c’est ce qui m’engage à la diagnoser séparément. La coquille est d’une forme moins globuleuse; la spire est plus déprimée, l’ouverture plus circulaire; le dernier tour obtusé- ment anguleux, s’arrondit régulièrement vers l’ouverture ; la suture s’enfonce moins; l’ombilic est plus ouvert et moins cacbé; la surface n’est pas fortement striée, néanmoins calcaire et seulement interrompue par quelques marbrures cornées, et sans traces de cuticule pilifère. Elle forme ainsi une première modification de VH. Orbignyi vers le type des H. conspurcata Drap, et armillata Love. 7. Hélix Lancerottensis Webb et Berthelot. Helix lancerottensis Webb et Berthelot. 1833. Ann. d. sc. nat. XXXIII. Syn. 316. » » d’Orbigny. 1839. Moll. can. 60. T. 1. fig. 24, 25. » » Pfeiffer. 1859. Mon. Hei. IV. 154. I. subobtecte perforata, conoideo-subglobosa , solidula, striatula , alba, fasciis interruptis fuscis ornata ; spira conoidea, apice acutiuscula, nigricans; anfr. 6 convexiusculi; ultimus antice vix descendens, inflatus ; apertura diagonalis, rotundato-lunaris ; perist. intus valide (interdum bi) labiatum, margine dextro recto, columellari anguste reflexo. (Pfeiffer.) Piam. maj. 7 8 j4, — min. 7, — Alt. 5 % Millim. Lanzarote (Webb et Berthelot). Je ne connais pas cette espèce, dont M. d’Orbigny lui-même n’a vu qu’un seul individu. La diagnose que donne M. Pfeiffer sur un échantillon dit authentique du Musée britannique diffère essentiellement de la description originale: Les expressions de M. d’Orbigny sont: » umbilico minime aperto . . . sordide fusca, albo variata, . . anfr. 4 . . . labro tenui acuto «; M. Pfeiffer s’exprime parcontre: » subobtecte perforata . . . alba, fasciis interruptis fuscis or- 39 nata . . . anfr. (5, . . perist. intus validum (interdum bi-) labiatum«. D’après la description à bien des égards plus complète de M. Pfeiffer on doit supposer une forme très voisine de la II. monilifera, dont en effet il la fait suivre dans son ouvrage, d’après celle de l’auteur elle paraît voisine de 1 'II. Orbignyi. Dans les nombreuses collections que j’ai eu en main, il ne s’est trouvé de Lanzarote que VH. (VOrbignyi var. calcarea, que personne je pense n’aurait érigée en espèce. 3, Monilearia Mousson. 1. Hélix inonilirera Webb et Berthelot. Helix monilifera Webb et Berthelot. 1833. Ann. d. sc. nat. XXVIII. Syn. 315. » » d’Orbigny. 1839. Moll. can. 61. T. 1. lig. 21, 22. » » Mousson. 1857. Schw. Denlrschrift. XV. 5. » » Pfeiffer. 1848. Mon. Hei. I. 160, IV. 134. T. obtecte subperforata, conoidea vel globuloso-depressa, solidula, fortiter vel crebre striata, fasciis fuscis 3, una supera, 2 inferis moniliformibus vel albo striato-interruptis ornata. Spira obtuse vel depresse conoidea, regularis-, nucleolo convexo polito, pallide corneo; sutura subirregulari , impressa. Anfr. 5 — 5 2 jg convexiusculi; ultimus antice vix lente descendens, ad peripheriam magis rotundatus, nec angulatus, ad basin minus convexus. Apertura fere obliqua (35° cum axi), diagonalis, circulari-lunaris. Perist. rectum, intus interdum crasse albo labiatum; marginibus distantibus, lamina tenuissima interposita ; dextro et basali fere aeque curvatis ; columellari declivi, ad insertionem breviter reflexo, perforationem non perviam semitegente. Diam. maj. 6,7 — min. 5,5, — Alt. 4 —5 Millim. Bat. anfr. 3:1. — Bat. apert. 4 : 5. Palma (Blauner), Ténérife, Puerto de la Orotava (Wollaston), Gran Canaria (Webb et Berthelot, Grasset), Fuerteventura (Webb et Berthelot, Fritsch, Beiss), Lanzarote (Webb et Berthelot, Wollaston, Fritsch). Cette jolie espèce traverse, comme on voit, toute la série des Canaries et est fort caractéristique pour ce groupe. Elle se distingue de la persimilis Shttlw. par un test plus solide, une forme plus globuleuse, un dernier- tour bien arrondi, une perforation simulée, non pénétrante et à demi cachée, une ouverture, à l’état adulte, fortement labiée. Elle se modifie plutôt individuellement que suivant la localité, en devenant un peu plus déprimée, plus sensiblement subperforée et plus étroitement arrondie au dernier tour. Par là elle fait un premier pas vers la persimilis , mais sans s’y confondre jamais. Dans le dessin on voit dominer, 40 comme dans d’autres espèces voisines, une bande presque noire au-dessus et une ou deux au-dessous de la ligne dorsale, lesquelles sont diversement interrompues par des taches ou des stries d’accroissement blanches. 2. Helix persimilis Shuttleworth. Helix persimilis Shuttleworth. 1852. Bern. Mitth. Diagn. 7. » » Pfeiffer. 1853. Mon. Hei. III. 129. » » Mousson. 1857. Schw. Denkschrft. XY. 134. T. subobtecte perforata, globoso-turbinata, plicato-striata, tenuis, sordide cornea, fasciis 2 saepe interruptis, maculisque albidis variegata; spira globuloso-elevata, subobtusa; anfr. ÿ\z— 6 sensim accrescentes, convexi, ultimus obsolete subangulatus; antice non descendens ; apertura rotundato-lwnaris; perist. simplex, acutum, margine columellari tenuiter dilatato, perforationem onultante. (Shuttleworth.) Diam. maj. 7, — min. 6, — Alt. Py Millim. Hierro (Wollaston), Palma, Caldera (Blauner, Wollaston), Ténérife, Agua Manza (Fritsch), Sta-Cruz (Blauner, Wollaston), Gomera (Fritsch), Gran Canaria (Fritsch), Fuerteventura (Fritsch). Cette espèce paraît surtout fréquente dans les îles de l’Ouest, mais elle traverse, comme on voit, tout le groupe. Elle se distingue de la IL monilifera W. et B. par sa forme en cône obtus, ses tours plus nombreux, plus serrés et plus déprimés, par son contour obtuse- ment ou franchement anguleux, (ce que n’exprime pas suffisamment la diagnose formée suides individus d’une seule localité), par son test plus fragile, par une sculpture ou les interstices cornés entre les stries calcaires dominent plus, par une perforation pénétrante distincte, par une ouverture un peu déprimée, enfin par un péristome non ou à peine labié. Il y a bien des petites différences de localité à localité par rapport au test plus ou moins corné ou calcaire, par rapport à la hauteur relative de la spire obtuse, par rapport à l’angulation plus ou moins accentuée, par rapport enfin à la vivacité du dessin ; mais elles se retrouvent tellement dans les divergences individuelles de la même île, qu’il m’est impossible de définir de bonnes variétés. Je ne sépare que la var. devia Mousson. Paulo major (max. diam. 7, altit. 5 Millim.), obtuse depresse conica, subcarinata, supra griseo-corneo marmorata , fasciis 2, fuscis, late albo-interruptis picta. Ténérife (Wollaston). Elle est un peu plus grande que le type surtout plus anguleuse, subcarénée, finement striée par de nombreuses stries cornées, ce qui lui donne un aspect brun-gris. Dans le nombre il s’en trouve qui s’écartent moins de la persimilis normale. 41 3. Helix Umbicula Shuttleworth. Helix Umbilica Shuttleworth. 1852. Bern. Mitth. Diagn. 290. » Rosetti Pfeiffer. 1848. Mon. Hei. I. 156 et. Chera. 2. Ed. 255. T. 37. (fig. 19 20) (sec. Shuttleworth.) » phalerata Pfeiffer. 1848. Mon. Hei. II. 393. (sec. Shuttleworth.) T. perforata, semiglobosa , confertim costulato-striata, tenuiscula, sordide-albida, fasciis 2 angustis interruptis maculisque corneo-fuscis notata , subtus laeviuscula, niti- dula ; spira depresso-globosa, obtusa ; anfr. 6, convexius culi, sensim accrescentes, ultimus obsolete obtuse angulatus, antice vix descendens ; apertura rotundato-lunaris ; perist. intus calloso-labiatum, margine superiori acuto, basali praesertim ad columellam sub- dilatato, perforationem vix semi-occultante. (Shuttleworth.) Diam, maj. 9, — min. 8, — Alt. 5 ; /s Millim. Un exemplaire se trouve dans le Musée de Marseille, collection Terver. (sec. Shuttleworth.) Espèce qui m’est inconnue et que je ne retrouve pas dans les collections que j’ai pu examiner. L’auteur la déclare voisine, mais certainement distincte de la II. monilifera W. et B. Cette dernière reste constamment plus petite que la figure citée, elle n’est qu’incom- plètement perforée et ne présente jamais deux fascies interrompues, toujours une seule au- dessus de la carène. 4. Hélix plialerata Webb et Berthelot. Helix Rosetti Webb et Berthelot. 1833. Ann. d. sc. nat. XXVIII. Syn. 317. » phalerata Webb et Berthelot. 1833. loc. cit. Append. 325. » Rosetti d’Orbigni, 1839. Moll. can. 62. T. 1. fig. 32-34. » phalerata Pfeiffer. 1848. Mon. Hei. I. 156. » nivariensis Shuttleworth. 1852. Bern. Mitth. Diagn. 7. » » Pfeiffer. 1853. Mon. Hei. III. 167. » phalerata Love. 1861. Ann. a. Mag. of. nat. hist. 3 Ser. VII. 106. T. subobtecte angustissime perforata, globose conica, carinata, argute striata, sordide alba, fasciis 2 interruptis rufis, maculisve fuscis seriatim ornata ; spira conica, acuta ; anfr. 6, sensim accrescentes, planulati, ultimus antice non descendens; subtus planatus ; carina versus aperturam evanida; apertura rotundato-lunaris; perist. acutum, rectum, margine columellari tenuiter dilatato, perforationem semioccultante. (Shuttleworth.) Diam. maj. 10, — min. 9, — Alt. 7 Millim. Sta-Cruz, Ténérife (d’Orbigny, Blauner, Grasset, Love, Wollaston, Reiss). Passo alto, même île (Wollaston), Palma (Fritsch), Gran Canaria? (Rosetti, Webb et Berthelot). 6 42 MM. Webb et Berthelot, dans leur Synopsis, décrivirent, très incomplètement il est vrai, deux espèces, sous les noms de H. Bosetti Midi, et phalerata W. et B., la première de Gran Canaria, la seconde d’origine inconnue. Les diagnoses ne diffèrent que dans les points suivants. Bosetti: phalerata: subimperforata, imperforata, trochiformis depressiuscula, trocbiformis, vertice obtusiusculo, vertice acutiusculo., apert. suborbiculari depressa, apert. deltoidea. Malgré ces différences M. d’Orbigny déclara, sur l’examen d’individus authentiques, les deux formes comme identiques. Comme l’assimilation de l’espèce canarienne, avec la H. Boseti Midi, (non Eosetti) (Cat. alg. 6 T. 1. fig. 17, 18) de l’Algérie n’était pas soutenable, depuis que l’on tient compte des faibles différences, qu’appuyent des considérations géographiques, et que la phalerata lui paraissait douteuse, M. Shuttleworth proposa le nom de nivariensis. Son espèce provenant de Sta-Cruz, comme la coquille que M. d’Orbigny avait en vue, il convient de revenir, ainsi que la fait M. Love, au nom de phalerata , lequel jouit du droit de priorité. M. Shuttleworth plus tard (1. c. 291) inclina lui même vers cette opinion. Ce qui distingue VH. Bozeti Mich. de l’Algérie (Bourg. Malae, alg. I. 203. T. 21. fig. 7—19) de la phalerata est: une forme plus grande, plus élevée, à tours plus convexes, moins franchement carénés, à base plus convexe, à ouverture moins déprimée, à perforation plus ouverte, à péristome labié, un peu réfléchi à la base. La phalerata , telle qu’on la conçoit aujourd’hui, forme un cône bien régulier et pointu; les tours sont presque plans; la base est peu convexe et s’élève en cône vers le centre, qui est percé d’une perforation très étroite, demi- cachée, mais ordinairement visible; la striature serrée est plus fine que dans l’espèce algérienne, les parties blanches calcaires dominent, surtout à la base ; le dessin, formé de deux bandes interrompues, bordant, à une certaine distance, les deux côtés de la carène, est plus tranché et plus intense. Cette espèce, comme le fait remarquer M. d’Orbigny, a pour proche voisine Y H. tumulorum W 1 et B., de sorte qu’il est tenté de les réunir. Cette dernière, qu’il convient de distinguer aujourd’hui, provient de Gran Canaria et pourrait bien être la Bosetti , que MM. Webb et Berthelot avaient en vue. 5. Helix caemcntitia Shuttleworth. Helix caementitia Shuttleworth. 1852. Bern. Mitth. Diagn. 291. » » Pfeiffer. 1853. Mon. Hel. III. 638. T. anguste sed pervie umbilicata, depresse semigloboso-conoidea, carinata ; carina versus aperturam evanida, plicato-costulata, solida, vix nitens, sordide cinerea, corneo- marmorata, ad peripheriam fascia unica fusco-rufa maculis albis interrupta ornata ; 43 spira depressa, obtusiuscula; anfr. 6, lente accrescentes, vix convexiusculi; ultimus antice breviter deflexus ; apertura valde obliqua, rotundato-lunaris, intus fusco-fasciata-, perist. intus calloso-labiatum, marginibus callo albo junctis, superiore simplici acuto, basali reflexiusculo, ad columellam breviter dilatato. (Shuttleworth.). Diam. maj. 11%, — min. 10%, — Alt. Millim. Les Canaries (Mus. de Marseille, sec. Shuttleworth), Gran Canaria? (Wollaston.) M. Shuttlworth désigne cette espèce, qui n’existe qu’en deux exemplaires dans le Musée de Marseille, comme très voisine de VH. nivariensis, s’en distinguant cependant par une forme plus déprimée et un ombilic distinct et ouvert. Je lui subordonne, non sans quelques doutes, une espèce de Gran .Canaria, parce qu’elle diffère de la diagnose par deux fascies subcontinues des deux côtés de la carène, et par un bord faiblement » calloso-labiatum »et non« marginibus callo albo junctis «, ce qui pourrait tenir à un âge moins avancé ou à une influence locale. Le reste de la diagnose lui convient assez bien. 6. Helix tumulorum Webb et Berthelot. Helix tumulorum Webb et Berthelot. 1833. Ann. d. sc. nat. XXVIII. Syn. 315. » » d’Orbigny. 1839. Moll. can. 62. T. 1. fig. 29—31. » » Pfeiffer. 1849. Mon. Hei. I. 216. T. subobtecte perforata, trochiformis, basi convexiuscula, acute carinata, distincte et confertim striata alba, fasciis fuscis, interruptis ornata ; spira conica, apice acutius- culo ; anfr. 6—7 vix convexiusculi, ultimus antice non descendens ; apert. late angulato- lunaris, intus fuscidula; perist. simplex, acutum, margine basali convexiusculo columellari dilatato, perforationem subtegente. (Pfeiffer.) Diam. maj. 12, — min. 11, — Alt. 7 Millim. Gran Canaria, Isleta (Webb et Berthelot, Fritsch, Wollaston). Subfossile, jusqu’aux sédiments les plus anciens. Elle est plus grande, plus déprimée, plus aigûe à la carène que VH. nivariensis Shuttl., mais s’en rapproche à bien des égards, de sorte que M. d’Orbigny avec son penchant à élargir les caractères spécifiques ne la considère que comme variété de sa Rosetti (nivariensis Sh. phalerata W. et B.), qui est différente de la Roseti Michaud. La nature du test et le caractère de la coloration lie la H. tumulorum comme forme extrême au groupe de la monilifera W. et B. 7. Helix oleacea Shuttleworth. Helix oleacea Shuttleworth. 1852. Bern. Mitth. Diagn. 8. / » » Pfeiffer. 1853. Mon. Hei. III. 129. » deusta Love? 1861. Ann. a. Mag. of. nat. hist. 3 Ser. VII. 106. » » Pfeiffer. 1868. Mon. Hei. V. 126. 44 T. subobtecte perforata, tenuis, globoso - depressa , obtuse carinata, cornea, lardeo- nitens, subtiliter striata, maculis brunneis subseriatis et strigis pallidis ornata; spira subelata; anfr. 5 convexius culi, sensim accrescentes; apertura hmato-subovalis ; perist. reflèxiusculum, tenue, acutum, margine columellari subdiiatato, perforationem subtegente. (Shuttleworth). Diam. maj. 8, — min. 7, — Alt. 4% Millim. Sous les feuilles mortes; Palma (Blauner, Wollaston). J’ai examine cinq individus de cette rare espèce, quatre dans ma propre collection, un dans celle de M. Wollaston provenant tous de la main même de M. Shuttleworth. Ils sont les uns et les autres parfaitement concordants et n’appartiennent pas à deux espèces différentes, comme les deux échantillons que M. Love a vus dans la collection de feu M. Cuming et sur lesquels il fonda la nécessité de rebaptiser cette espèce, comme étant mal définie. Mais l’incertitude soulevée par la collection Cuming ne provient certes pas de M. Shuttleworth, un des malacologues les plus exacts et les plus scrupuleux, mais probablement de quelque transposition postérieure, dont cette célèbre collection offre plus d’un exemple. En conséquence, si l’échantillon dans la collection Wollaston est réellement 1 'II. deusta , comme M. Love l’affirme lui-même, sur un examen qu’il déclare n’avoir été que superficiel, il conviendra de rétablir le nom Shuttleworthien et de reléguer celui de M. Love aux Synonimes. 11 y a cependant quelques difficultés à trancher si nettement la question. D’abord les diagnoses des deux auteurs, toutes deux détachées, ne s’accordent pas entièrement. L 'oleacea sur 8 millim. de' diamètre n’a que 4‘/a de hauteur, la deusta parcontre en a 6; l’une est donc assez surbaissée, l’autre assez élevée. M. Shuttleworth compare en outre son espèce à VIL ciliata Yen. ; elle lui ressemble en effet un peu par la forme totale, par son ouverture élargie en travers, par l’extension du bord basal et par une faible réflexion du peristome. Ces caractères manquent à la deusta. Seconde difficulté. M. Love avait reçu la plupart de ses coquilles canariennes, comme il le dit lui-même, de la main de M. Wollaston. Dans la collection de ce dernier se trouvent, munis de l’étiquette deusta, plusieurs échantillons d’une petite coquille, dans laquelle je ne puis reconnaître qu’une modification de la persimilis Shttlw., à striature affaiblie par la domination des parties cornées. Comme à l’état adulte elle ne mesure que 5 millim., au lieu de 8 elle n’est probablement pas la vraie deusta Love, dont le type ferait maintenant défaut dans la collection de M. Wollaston. Les données me manquent pour lever ces difficultés par rapport à l’espèce de M. Love. La diagnose qu’il en donne est du reste la suivante : T orbiculato-convexa omnino adulta subglobuso-depressa obtuse carinata subobtecte 45 perforata tenais fragilis sericeo-nitens argute crcbristriata rufescens, fere concolor, aliquando strigellis albidis maculisque fuscis ad suturam carinamque fasciato-tesselatis indistinctis v. obscuris subvuriata, subtus laevior, immaculata ; spira elevatiuscula plus minusve depressa, apice obtusissima ; anfr. 5 — 57« convexis, arcte et tenuiter oblique striatis, ultimo haud descendente, carina antice evanida ; sutura distinctissima valde impressa, perforatione minima semiaperta,-, apertura depressa transverse lunato-ovali duplo fere latiori quam alta ; perist. recta simplici tenui acuto ad axin breviter reflexo. Diam. maj. 8, — min. 7 7 /«, — Alt. 5 J /«— 6' Millim. Dans les bois montueux de la Caldera de l’île de Palma. (Love.) 8. Helix Woodwardia Tarnier. Helix Woodwardia Tarnier in shed. T. arcte umbilicata, convexo-lentiformis, tenuiscula, sine nitore, subtiliter plicostriata, striis corneis et flavo-albidis alternatis, subunicolor, non fuscofasciata nec maculata. Spira subdepresse-conica, regularis-, summo subprominulo, fusculo-, sutura parum impressa. Anfr. 5 convexiusculi, ultimus vix paulo descendens, acute, demum obtuse angulatus, ad basin corneus, paulo convexior, ad umbilicum parvulum impressulus. Apertura satis obliqua (40° cum axi), transverse lunato-ovalis. Perist. vix expansiusculum acutum, non labiatum ; marginibus non approximatis, supero et basali subparallelis ; columellari brevissimo, ad insertionem reflexo et paulo protracto. Piam. maj. 7, — min. 6, — Alt. 4,5 Millim. Hat. anfr. 7:3. — Hat. apert. 8 : 5. Ténérife (Grasset, Wollaston, Fritsch, Eeiss). Cette petite espèce qui avait échappé aux voyageurs antérieurs, se lie assez intimement à Y H. persimilis Shttlw., mais elle est moins arrondie-obtuse, plus régulièrement conique, elle a une perforation encore plus distincte, présente de fines stries plutôt aigûes qu’arrondies, et reste uniformément colorée en jaune corné sans traces de zones ou de taches brunes. Du côté de la spire les tours paraissent d’un jaune corné clair, ce qui, examiné à la loupe, provient de la prépondérance des fines stries opaques jaunes; à la base parcontre les stries cornées dominent, surtout vers le centre, qui souvent s’entoure d’un cercle jaune opaque. 9. Helix praeposita Mousson. T. subperforata, semigloboso-conica, angulato-carinata, tenuiscula, oblique subtiliter crebre albo et rufo-corneo striata, fasciis 2, una supercarinata, altera basali, fere continuis, striis raris albis interruptis ornata. Spira convexo-conica, regulariter accrescens-, summo parvulo, rufo-corneo, subprominulo-, sutura vix impressa. Anfr. 5'/«, 46 superi planiusculi ; ultimus paulo descendens, angulo recto, antice obtuso angulato, subtus conico-convexiusculus, in perforationem arcte rotundatus. Apertura satis obliqua (40° cum axi) obtuse quadrato-ovalis. Perist rectum, subacutum-, marginibus non approximatis-, supero declivi ad insertionem paulo protracto, basali parieti parietali subparaUelo-, columellari subverticali, ad perforationem non perviam breviter reflexo. Diam. maj. 8, — min. 6,5, — Alt. 6 Millim. Bat. anfr. 3:1. — Bat. apert. 1: 1. Pinal de Tarajana, Gran Canaria (Wollaston). La collection de M. Wollaston ne contient qu’un échantillon unique de cette espèce, auquel je donne un nom, faute de pouvoir le classer sous une des autres espèces du groupe. Les dimensions correspondent à la deusta Love, telle qu’il la décrit, mais les tours convexes, la suture très profonde, le cône fort obtus et d’autres détails ne se retrouvent pas dans cette dernière espèce. D’un autre côté l’angulation franche et la perforation incomplète empêchent de la considérer comme une forme géante de la persimilis Shuttleworth. 4. Cochlicella Eisso. 1. Helix lemniscata Webb et Berthelot. Helix lemniscata Webb et Berthelot. 1832. Ann. d. sc. nat. XXVIII. 317. » » d’Orbigny. 1839. Moll. can. 6. T. 1. fig. 23. » » Pfeiffer. 1848. Mon. Hei. I. 156. — Ch. 2. Ed. T. 38. fig. 24-26. T. obtecte perforata, turbinata, oblique distincte striata, fuscidula vel alba, rufo vel nigricanti fasciata : fasciis pluribus, saepe interruptis ; spira elata conica, apice acutius- culo ; anfr. 6 planiusculi, ultimus non descendens, basi subplanatus ; apertura rotundato- lunaris ; perist. rectum, intus fusco-sublabiatum, margine columellari brevi, subverticali, rcflexiusculo, perforationem omnino tegente. (Pfeiffer.) Diam. maj. 9, — min. 8)2, — Alt. 7 Millim. Gran Canaria, Palmas (Webb et Berthelot, Grasset, Fritsch), EI Monte, même île (Wollaston). Subfossile à Punta dei Sombrero, Canaria. (Fritsch.) Espèce bien facile à reconnaître à sa forme en pain de sucre et à ses tours non convexes. Elle rappelle la H. galeata Love de Madère. Les bandes presque continues la rapprochent plutôt du groupe des Cochlicelles que des Xérophiles. 2. Hélix ventricosa Draparnaud. Bulimus ventricosus Draparnaud. 1801. Tabl. 68. — Hist. 1805. 78. T. 4. fig. 31—33. Helix ventrosa Ferussac. 1807. Prodr. 377. Tabl. 52. 47 Helix acuta Webb et Berthelot. 1833, Anu. d. sc. nat. XXVIII. Syn. 317. Bulimus ventrosus Pfeiffer. 1845. Mon. Hei. II. 214. Helix barbara Bourguignat. 1863. Mal. alg. I. T. angustissime perforata, ovato-conica, obtusiuscula, plicato-striata, albida, strigis et fasciis fuscis vel corneis varie ornata ; anfr. P, planiusculi; ultimus J js longit. vix superans ; apertura oblique semiovalis ; perist. rectum, acutum , margine columellari strictiusculo, breviter dilatato, patente. (Pfeiffer.) Long. 9, — diam. 5 ; / s , Millim., — apert. 3 ; /s Millim. longa, 3 lata. Gran Canaria (Webb et Bertbelot, Fritsch, Wollaston), Ténérife (Reiss). Elle paraît surtout fréquente à Gran Canaria. Les individus de cette île sont un peu solide, faiblement striés en corné-gris et presque dépourvus de bandes franches. Ceux de Ténérife sont plus fragiles, avec des parties cornées plus nombreuses. La forme coïncide parfaitement avec celle des contrées méditerranéennes. Cette espèce, comme on sait, se répand au-loin, bien plus que sa voisine la H. acuta Dr. (Bulimus), on la rencontre à Madère, aux Azores et même dans les Bermudes. 5. Turricula Beck. « Cette section des Hélices ne produit ordinairement dans les pays où elle fait son apparition qu’un petit nombre d’espèces, mais des espèces à caractères fort accentués et par là faciles à reconnaître. Dans les Canaries on peut distinguer six formes, mais dans le nombre il s’en trouve une, qui n’est que peu connue, et une seconde, dont la présence dans les Canaries est à bon droit fort controversée. Deux autres sont évidemment des variations d’un même type. 1. Hélix Melolontha Shuttleworth. Helix Melolontha Shuttleworth. 1852. Bern. Mitth. 290. » » Pfeiffer. 1853. Mon. Hei. III. 638. T. semidbtecte-perf 'orata , globoso-pyramidata, confertim et valide striata, lineisque spiralibus granuloso-decussata, angulata , ad angulum sub lente serie conferta tuberculorum , albidorum marginata, solida, absque nitore 1 , superne atrofusca, maculis grandibus flammulisque parvis albidis irregulariter notata, subtus cornea, ad peripheriam fascia albida inferne atrofusco-marginata ornata; spira elevata obtusiuscula; anfr. 6, con- vexiusculi, sensim accrescentes; ultimus antice vix descendens, versus aperturam pallidus; apertura depresso-lunaris, intus calloso-labiatus; perist. album, margine superiore sim- 48 plici acuto , basali reflexiusculo ad columellam breviter dilatato, perforationem semi- occultante. (Shuttlewortli.) Diam. maj. 9, — min. 8, — Alt. 7 Millim. Canaries (Musée de Marseille sec. Shuttlewortli). Il n’existe qu’un individu de cette espèce, dont l’origine canarienne ne repose que sur l’étiquette du Musée de Marseille, provenant sans doute de la collection Terver. Dans les collections nombreuses de MM. Wollaston et de Fritsch il ne se trouve rien de semblable. 2. Helix inops Mousson. T. perforata , solidula, subdepresse-conica, carinata, crebre arcuatim subcostulato striata, alba concolor , nitidiuscula. Spira subconvexo-conica, regularis ; summo parvulo corneo ; sutura impressula, simplici. Anfr. -bjo, convexiusculi ; ultimus haud descendens, secundum suturam tumidulus, ad carinam vix acutam non serrulatam leniter impressus, subtus aeque convexus, irrégularité)' striatus, ad perforationem late rotundatus. Apertura obliqua (40° cum axi) late transverse et obtuse quadrangularis. Perist. rectum, acutum-, marginibus non approximatis-, supero arcuatus descendens, basali leniter concavo, columellari subverticali, ad insertionem breviter expanso et subreflexo. Diam. maj. 8, -- min. 6,5 — Alt. 5 ; /g Millim. Bat. anfr. 3:1. — Bat. apert. 4 : 5. Gran Canaria (Fritsch). Je n’ai vu qu’un individu de cette espèce, qui se distingue des autres espèces canariennes de ce groupe par sa simplicité. La surface n’a d’autre sculpture que de fines stries sub- costulées sans nodulations quelconques ; à la base elles sont encore moins marquées et irrégulières. Les tours du cône régulier, peu élevé, sont un peu convexes, surtout le long de la suture; la carène, qui est peu aigue, ne présente pas de crénelures prononcées, mais seulement des stries un peu plus accentuées. La coloration est simplement blanche, sans zones ni taches, à l’exception du nucléolus, qui comme d’ordinaire se présente comme un grain hyalin et corné. Elle se rapproche le plus de certaines variétés ou formes voisines de la H. conica Drap. ; mais elle est plus déprimée, moins convexe dans ses tours, moins fortement perforée etc. 3. Hélix cyclodon Webb et Berthelot. Helix cyclodon d’Orbigni. 1839. Moll. can. 64. T. 2. fig. 1—3. » » Pfeiffer. 1848. Mon. Hei. I. 177. T. conica, trochiformis, perforata, carinata, carina crenulato-dentata, rugoso-striata, 49 cinerea, fasciis fuscis subtus ornata-, spira elevata conoidea, apice obtuso-, anfractibus 7, carinatis; apertura depressa, triangulari ; labro tenui acuto. (D’Orbigny.) Diam. 7, — Alt. 7 Millim. Les Canaries (Webb et Berthelot sec. d’Orbigny). C’est une des espèces dont l’existence dans les Canaries n’est pas établie d’une manière satisfaisante. D’abord l’auteur affirme, suivant M. Terver, qu’elle habite de même les îles du Cap-Vert, le groupe de Madère et celui des Azores, ce qui quant aux deux derniers est démontré n’être pas le cas. M. d’Orbigny, en second lieu, attribue à MM. Webb et Berthelot l’observation de cette espèce dans les Canaries, mais l’île spéciale n’est nullement précisée, et ces deux naturalistes n’en font nulle mention dans leur Synopsis, bien qu’une forme aussi curieuse n’eût guère pu échapper à leur attention. Enfin, ce qui me paraît concluant, aucun des voyageurs récents n’a rien recueilli de semblable dans toute la série des îles. Si l’on consulte en outre la diagnose de M. Pfeiffer, faite sur une coquille de la collection Cuming portant le nom de cyclodon, — diagnose qui correspond à celle de l’auteur, à part quelques expressions un peu plus significatives, — on ne peut presque douter, qu’il s’agit ici de l’espèce de Mogador, que Chemnitz avait décrite sous le nom de H. pumilio (Chemn. XI. 164. T. 196. fig. 1888—89). Je dois cette espèce, qui n’est guère connue des Malacologues, avec d’autres objets du Maroc, à la bonté de M. Tarnier, de Mogador même et puis affirmer qu’il y a accord parfait avec la diagnose de VH. cyclodon. Ainsi ce serait par méprise que cette espèce, qui doit céder son nom à celui de pumilio Ch., se serait introduite dans la faune canarienne. 4. Helix Despreanxii d’Orbigny. Helix Despreauxii d’Orbigny. 1839. Moll. can. 65. T. 3. fig. 21—23. » » Pfeiffer. 1848. Mon. Hel. 179. T. perforata , conica, trochiformis, basi convexiuscula, rugoso-tuberculata, calcar ea, acute carinata; anfr. 5 exserti , bicarinati; carinis dentato-serratis, inferiore magis prominente; apertura per obliqua, depressa, elliptica, intus fuscidula; perist. simplex, rectum, marginibus fere contiguis, callo tenui junctis, columellari reflexo, perforationem angustam fere occultante. (Pfeiffer.) Diam. maj. 8, — min. 7, — Alt. 5 Millim. Gran Canaria (Webb et Berthelot), El Charco, près de Maspalomas, même île (Wollaston). DII. Despreauxii, si bien connue comme une forme extrême du groupe des Turricules accidentées, se distingue surtout par son cône spiral assez élevé, sou étroite perforation, son ouverture à bords rapprochés, dans les vieux individus même confluents et un peu détachés, par sa seconde carène fortement tuberculeuse, souvent^tout aussi saillante que la carène 7 50 principale, par une surface qui des deux côtés n’offre que des tubercules (ou rides tuberculeuses) relativement très gros et entremêlés de quelques stries costulées. Elle est unique en son genre et impossible à confondre, excepté avec sa voisine de l’île de Lanzarote. Var. immodica Mousson. Crassior , spira magis elevata, rugis et nodulis minus numerosis, sed fortioribus, apertura parvula, perist. obtuso, incrassato, integro, subsoluto. Gran Canaria subfoss. (Fritsch). Elle est encore plus exagérée que le type; les rugosités étant moins nombreuses, mais plus fortes, le cône spiral plus élevé et les tours plus séparés, l’ouverture plus petite et entourée d’un péristome épaissi, ordinairement entier dans tout le contour et se relevant même sur l’avant dernier tour. 5. Hélix moûerata Mousson. Helix Despreauxii var. moderata Mousson. 1857. Schw. Denkschrft. XV. 135. T. umbilicata , conico vel plane depressa , inaequaliter bicarinata, striis costulosis et rugis nodulosis ornata, griseo-albida. Spira depresse conica, regularis, saepe subscalata ; summo paulo prominulo corneo-violaceo ; sutura simplici, supra serrato-marginata. Anfr. 5 plani, supra costulato-striati, medio carina secunda, vix producta, serrata interrupti ; ultimus aliquando scalatim descendens, carina compressa serrata circumdatus ; subtus ad carinam late impressus et costulato-striatus, praeterea convexiusculus nodulis undulatis radiatim ornatus. Umbilicus varians, de 2 jg ad 2 js diametri, ambitu arcte rotundatus. Apertura obliqua (45° cum axi), parvula, transversim subtrapesialis. Perist. rectum, sublabiatum ; marginibus convergentibus, non junctis, lamina distincta interposita', supero recto, basali angulatim, juncto, hoc reflexiusculo, ad umbilicum protracto. Piam. maj. 10, — min. 9, — Alt. 6 Millim. Rat. anfr. 3:1. — Rat. apert. 6 : 6. Fuerteventura (Hartung, Fritsch), Lanzarote (Fritsch). Elle est plus déprimée que la Despreauxii d’Orb., souvent presque plate en haut; l’ombilic, plus étroit dans les individus coniques, s’ouvre dans les déprimés jusqu’à */s du diamètre; les aspérités sont plus fines et moins dominantes; dans l’espace qui longe la suture et dans la partie de la base qui suit la carène, on observe de simples stries costulées, qui continuent sur les tubercules, — ce qui n’est pas le cas dans la Despreauxii-, la carène secondaire est en retrait sur la dorsale et ne sort pas du cône spiral ; souvent elle se réduit à une ligne de petites nodulations, qui quelquefois disparaissent entièrement ; l’ouverture est 51 moins ronde, son bord est interrompu sur un certain espace et non entier. En un mot cette forme, qui habite les deux îles de l’Est qui sous tous les rapports se lient intimement, est une Despreauxii, dans laquelle tous les caractères ont perdu de leur acuité et se sont rapprochés des H. Mirandae Love et grano-striata Mousson. 6. Helix Mirandae Love. Helix Mirandae Love. 1861. Ann. a. Mag. of. nat. hist. 3 Ser. VII. 107. ' » » Pfeiffer. 1868. Mon. Hei. V. 214. T. aperte perforata s. subumbilicata subconico-depressa v. depresso- trochiformis, carina media, utrinque fere aequaliter convexa, supra rugosa rudiuscula grosse oblique corrugato-costata, infra laevior aequaliter plicato-striata 'albida, fusco-unifasciata; spira subtectiformi-depressa parum elevata ; anfr. 5 planiusculis obsolete-bicarinatis, ultimus carina superiore indistincta, inferiore media acuta grosse plicato-crenulata; sutura distincta cylindrica nec coarctata-, apertura depressa transversa oblique ovali extus (carina) subangulata-, perist. simplici recto ad axin expansiusculo stibreflexo, labris distinctis remotis. (Love.) Diam. maj. 7, — min. 6, — Alt. 4 —5 ; /o Millim. Gomera (Wollaston, Love, Fritsch), Port San Sébastian. Les Turricules à surfaces très accidentées offrent des caractères faciles à saisir et se diversifient d’une île à l’autre d’une manière remarquable. La forme présente, très bien décrite par M. Love, ne peut être confondue avec aucune autre et forme un chaînon du groupe de la Despreauxii d’Orbigny. La surface des tours, formant un cône déprimé, est couverte de stries costulées, alternant avec des rugosités allongées noduleuses; ces dernières s’élèvent sur le milieu du tour en une espèce de seconde carène, peu prononcée, puis forment sur la ligne dorsale une vraie carène, plus prononcée et grossièrement crénelée. La base parcontre n’est couverte que de stries arquées un peu inégales; elle se relève un peu vers le centre en cône, arrondi vers l’ombilic, lequel n’est guère qu’une forte perforation. La coloration consiste en une zone, peu interrompue à la base, et une surface spirale maculée en noir et blanc. 7. Helix nodoso-striata Mousson. T. aperte umbilicata, plane lentiformis , perdepressa, striis costulosis et nodulosis obliquis ornata, griseo-albida, indistincte seriatim maculata. Spira planiuscula, regularis ; summo vix emerso, fusco-violaceo ; sutura simplici, supra late denticulata. Anfr. 5—5*12, supra ruga spirali subnodulosa praediti-, ultimus vix lente descendens, carina striato-nodulosa producta circumdatus, subtus ad carinam impressus, plane subconoideus, grosse striatus. Umbilicus apertus, % diametri aequans, cylindricus, ambitu obtuse 52 angulato. Apertura obliqua (40° cum axi), depressa, transverse subtriangularis. Penst. rectum, acutum ; marginibus non approximatis ; supero breviori, infero longiori, parum curvatis, columellari', brevi, obliquo, paulo protracto, non reflexo. Piam. maj. 8,2, — min. 7,6, — Alt. 6 Millim. Bat. anfr. 9:4. — Bat. apert. 4 : 5. Gomera (Fritsch). Cette espèce, que je n’ai vu qu’en un seul individu, un peu lésé, habite la même île que la Mirandae et partage la seconde fausse carène de celle-ci. Peut-être n’en est-elle qu’une variété ; cependant, comme il manque des formes de transitions, j’ai préféré la diagnoser séparément afin de faire mieux ressortir l’ensemble des différences qui l’en séparent. La forme est bien plus plate, plus lentiforme ; les accidents de la surface — stries, nodulations, denticulations de la carène — sont plus marqués; la fausse carène forme en haut au milieu des tours une rugosité, séparée de la vraie carène qui a des nodulations mieux isolées, par une rigole striée ; la base, plus irrégulièrement et plus grossièrement striée, s’élève plus en cône plat vers le centre ; la carène est comprimée des deux côtés ; l’ombilic est bien ouvert, il a ses parois subcylindriques et son bord presqu’anguleux ; la coloration, comme dans toutes ces espèces, est blanchâtre avec des séries de taches peu marquées, surtout à la base, et un sommet foncé gris-violet. 6. Discula Love. Cette section établie par M. Love, pour des coquilles fort déprimées, ombiliquées et à surface diversement rugueuses ou sculptées, se trouve représenté par cinq espèces, dont quelques-unes étrangères à l’époque actuelle. 1. Helix pulverulenta Love. Helix pulverulenta Love. 1861. Ann. a. Mag. of. nat. hist. 3 Ser. VII. 107. Helix pulverulenta Pfeiffer. 1868. Mon. Hei. V. 191. T. orbiculato-depressa umbilicata carinata solidiuscula concinniter crebristriata (nec granulata) cinerea fusco 1—2 fasciata fasciis saepe interruptis tesselatis, supra lentiginosa; carina acuta simplici (nec limbata, nec serrulata) submedia, supra expressa subsulcata; spira convexiuscula, anfr. 5 convexiusculis, sutura simplici (non marginata) distincta antice praesertim impressa; umbil. parvo angusto, pariete subangulato abrupte declivi; apert. depressa oblique lunato-ovali; perist. simplici, recto, labris subapproxi- matis interruptis. (Love.) Piam. maj. 6 —7 7 / g , — min. 5 z /, g —7, -r- Alt. 4—4 1 l z Millim. 53 Gran Canaria, El Charco et Maspalomas (Wollaston). Cette espèce, -qui manque dans la collection de M. Fritsch, se distingue des espèces voisines par sa striature simple, ni croisillée, ni granuleuse ou tuberculeuse, par sa carène bien marquée, mais ni comprimée, ni crénelée, par ses tours un peu convexes et non plats, enfin par la petitesse de son ombilic, qui n’est presque qu’une perforation. La coloration consiste du côté de la spire en une sorte de marbrure formée par des taches cornées et calcaires, souvent sous forme de stries, et en une fine zone immédiatement au-dessus de la carène ; à la base parcontre en un tapis gris-blanc sur lequel se dessine une zone assez continue peu colorée et vers la carène une série de taches cornées et blanches plus intenses. 2. Helix granostriata Mousson. Helix granostriata Mousson. 1857. Schw. Denkschrft. XV. 135. T. umbilicata, conico-lenticularis, solidula, transver sim tenuiter costulato - striata, sulcülis spiralibus in granulis elongatis reticulata, opaca, griseo-albida, unicolor vel interrupte fusco bifasciata. Spira depresso-conica, regularis-, summo subprominulo, corneo; sutura plana, supra subcarinata. Anfr. 5 superne plani, compresse carinati, carina minute irregulariter crenulata; ultimus vix lente descendens, supra in medio convexiusculus, subtus paulo convexiori obtuse conoideus , ad carinam breviter impressus, eleganter granulaio-striatus. Umbilicus 7 / ? diametri aequans, arcte pervius, ambitu arcte rotundato. Apertura obliqua (i0° cum axi), transverse angulato lunato-ovalis, alba. Perist. expansiusculum , intus late labiatum; marginibus paulo approximatis, supero recto, ad insertionem protracto, infero arcuato, fortiter labiato, collumellari brevi, sub- protrado, reflexiusculo. Diam. maj. 10, — min. 9, — Alt. 5 Millitn. Rat. anfr. 3:1. — Rat. apert. 4 : 5. Fuerteventura (Hartung, Fritsch), Lanzarote (Hartnng). J’avais décrit cette espèce sur un seul échantillon de chaque île; M. Fritsch en a rapporté un plus grand nombre, dans un état plus fortement développé* Elle surpasse alors les dimensions des autres espèces voisines; son cône spiral, assez régulier, mais convexe, est plus déprimé; sa surface manque de rides et de tubercules, mais est couverte, à la spire comme à la base, de fines stries costulées, rendues granuleuses par le croisement avec de fins sillons décurrents, ce qui la rend fort élégante; son ouverture est fortement labiée, surtout au bord basal ; sa coloration enfin se compose de taches cornées sur un fond blanchâtre, formant vers le sommet une sorte de marbrure et sur les tours deux séries de taches irrégulières. Elle se rapproche un peu de VII. setubalensis Pfr. (Mon. Hei. III. 136), mais son 54 — cône est plus marqué, l’ombilic est moins ouvert et moins anguleux au bord des tours, la striature est bien plus fine et par le croisement avec des sillons décurrents bien plus élégante, la labiation bien plus forte. Elle se trouve à Fuerteventura également à l’état subfossile en dimensions plus faibles, à test plus solide et à surface dépourvue des détails de la sculpture, qui là où l’on en découvre les traces, sont bien les mêmes. 3. Helix morata Mousson. H. arde umbilicata, obtuse conico-depressa sublenticularis, bene angulata, lineolis transversis et longitudinalibus elegantissime granuloso-reticulata, cuticula destituta, albescens. Spira obtusa,.regularis-, summo minuto, subprominulo, hyalino-, sutura vix im- pressula. Anfr. 5fs planiusculi-, ultimus vix descendens, nisi ad aperturam acute angulatus, angulo minute serrato. Umbilicus angustus, vix pervius, 7 / 9 diametri vix aeguans, ambitu rotundato. Apertura paulo obliqua (40° cum axi), transverse rotun- dato-securiformis. Perist. subrectum, intus fortiter labiatum; marginibus minus approximatis, supero ad insertionem protracto, basali vix expansiusculo, columellari breviter protracto, ad umbilicum non reflexo. Piam. maj. 8, — min. 7, — Alt. 4 Millim. Bat. anfr. 5:2. — Bat. apert. 8 : 7,5. Fuerteventura (Fritscb). Cette espèce provient de la même île que la granostriata, mais paraît en différer. La morata est plus petite, moins anguleuse, plus étroitement ombiliquée; le péristome n’est pas évasé, quoique fortement labié, les bords sont bien séparés à leur insertion ; enfin, au lieu de granules allongées, il y a un tapis de granules plus fines serrées et rondes, que détermine un double système de sillons transversaux et spiraux. Cette jolie espèce, dont je n’ai vu qu’un seul échantillon, dénué de cuticule, appartient peut-être également à une faune diluvienne éteinte. 4. Hélix maltipnnctata Mousson. T. parvula, arcte umbilicata, convexo-depressa, angulata, striis incisis crebris transversis et lineis spiralibus in granulis punctulatis elongatis minutis reticulata, cuticula destituta, albescens griseo et albo transverse maculata vel marmorata. Spira convexo- planiusctda, regularis-, nucleolo hyalino, mediocri-, sutura impressula. Anfr. 4 con- vexiusculi, secundum suturam tumiduli -, ultimus non descendens, angulo paulo producto circumdatus, subtus convexior, in umbilicum rotundatus, valde devians. Apertura vix obliqua (30° cum axi), regulariter lunato-circularis, Perist. rectum obtusulum, margi- 55 nibus plane convergentibus, subapproximatis, lamina tenui junctis ; supero recto, dextro et basali brevissime reflexis, hoc ad insertionem non expanso. Diam. maj. 4,2, — min. 3,7, — Alt. 2,3 Millim. Bat. anfr. 3:1. — Bat. apert. 1: 1. Fuerteventura (Fritsch). Cette petite espèce, qui se lie à la morata, appartient encore à une faune passée. Elle est plus petite, plus applatie, et se distingue de ses voisines par la déviation considérable du dernier tour, ce qui dégage l’ombilic sur 1 k de son pourtour. La surface est très finement réticulée, par des stries costulées serrées et des lignes spirales plus distantes, ce qui produit une fine granulation ponctiforme un peu allongée. Des taches blanches opaques alternent avec d’autres un peu cornées et diaphanes, et produisent sur la carène et le long de la suture une faible ondulation, ce qui provient d’une plus facile destructibilité des parties cornées à côté des opaques. Le seul individu de cette espèce est à l’état subfossile et altéré. 5. Hélix Argouantnla Webb et Berthelot. Helix Argonautula Webb et Berthelot. 1833. Ann. d. sc. nat. XXVIII. Syn. » » d’Orbigny. 1839. Moll. can. 64. T. 2. fig. 13—18. T. aperte umbilicata, tenuiscula, plane orbiculata, carinata, striis costulosis crebris undulaiim arcuatis sculpta, cinerea, fasciis binis griseo-fuscis supra et infra carinam picta, ad suturam et carinam aïbo et fusco tesselata. Spira plana, v. subconica , v. scalata; nucleolo polito, subprominulo, fusculo ; sutura plana vél scalatim impressa, supra creno- marginata. Anfr. 4 1 j s , superi plani, ad suturam impressi; ultimus non vel lente descendens, serrulo-carinatus, secundum carinam supra fortiter, infra laeviter, compressus, ad basin convexior, convexo-conicus, in umbilicum apertum arcte rotundatus , hic albescens. Apert. obliqua (45° cum axi), diagonalis subquadrata. Perist. rectum acutum; marginibus subapproximatis; supero, basali et columellari aeque sed parum curvatis; ultimo verticali, non reflexo. Diam. maj. 8 — 9, — min. 7—7 3 ls, — Alt. 3 3 jg — 5 (scatali) Millim. Bat. anfr. 3:1. — Bat. apert. 1 :1. Argeniguin, Gran Canaria (Wollaston). Cette jolie espèce, dont M. d’Orbigny n’avait pas connu la patrie, puisqu’elle n’avait été trouvée que par M. Terver dans de l’orseille de source douteuse, a été redécouverte par M. Wollaston. Tous les caractères de détails, que nous avons dû bien préciser au moyen d’une nouvelle diagnose, savoir l’ombilic ouvert, les tours plans en haut, convexes en bas, la carène serrulée et comprimée, la surface strio-costulée, l’ouverture quadrangulaire etc. conïcident exactement, 56 seulement la forme en gradins n’apparaît que comme une déviation individuelle, développée à divers degrés dans quelques individus, tandis que la grande majorité présente une spire plane ou peu conique. Cette particularité d’affecter souvent une spire scalariforme se retrouve au reste dans d’autres espèces à spire plate et carénée, dans I’jET. albélla Drap., VH. scabriuscula Desh., VH. Ledereri Pfr., où cette particularité a été, à tort, admise parmi les caractères spécifiques. 7. Hispidella Love. 1. Helix pavida Mousson. T. parvula , umbilicata , depresso-globulosa, pertenuis, transverse striatula, rare tenuiter hispidula, praeterquam in regione dorsali, corneo-pellucens, parsim punctis opacis flavulis ornata. Spira convexo-depressa, subceleriter accrescens ; nucleolo obtuso, parvulo-, sutura impressa. Anfr. 4, satis convexiusculi ; ultimus supra angulo rotundato antice omnino evanido, munitus, subtus convexus, in umbilicum Pjg diametri) pervium rotundatus. Apert. obliqua (45° cum axi), lunato-circularis. Perist. rectum acutum, tenue-, marginibus distantibus, non convergentibus-, supero et dextro regulariter curvatis-, basali expansiusculo, non incrassato, ad umbilicum vix paulo dilatatus. Diam. maj. 4,5, — min. 4, — Alt. 3,2 Millim. Bat. anfr. 2:1. — Bat. apert. 1 : 1. Ascension de la lumbre au-dessus de Buonavista, Palma (Wollaston). Il n’existe que deux individus de cette petite espèce, dont l’un seulement un peu adulte, dans la collection de M. Wollaston, mais il m’est impossible de l’associer à nul autre espèce. La petitesse et la ténuité, la fine striature, la présence de poils filamenteux, le test corné clair translucide avec quelques points (non des granulations) opaques jaunâtres, la grandeur de l’ombilic, la convexité de la base où le dernier tour apparaît presque comme cylindrique, — cet ensemble de caractères exclut tout rapprochement avec les H. leprosa et lanosa et plus encore avec les jeunes formes de VH. hispidula et consorts. 2. Helix nubigena Love. Helix nubigena Love. 1861. Ann. a Mag. of. nat. bist. 3 Ser. VII. 105. » » Pfeiffer. 1868. Mon. Hei. V..179. T. umbilicata depressa orbiculato-subdiscoidea subcarinata subpellucida tenuiscula hispidula fusco-atra (intus)plerumquepunctulata vel maculata; spira convexo-depressa, anfr. 4 convexiusculis, sutura distincta impressa; umbilico majusculo cylindrico sub- spirali profundo; apert. oblique lunato-ovali; perist. simplici tenui acuto. (Love.) Diam, maj, 5, — min. 4 ! lg, — Alt. 2 J \g Millim. 57 A la racine des Rotamas sur la Cambra, au-dessus Teod el Alto, Ténérife (Wollaston), Agua Mansa, même île (Wollaston). Une petite espèce, peu apparente, à bord toujours fragile, quoiqu’adulte, et ordinairement salie par un enduit terreux. Le test est mince, translucide et d’une couleur corné très foncée ; la spire assez déprimée, lâchement enroulée ; les tours sont convexes, séparés par une suture profonde, le dernier obtusement anguleux ; la surface faiblement striée et recouverte d’une cuticule, qui laisse appercevoir à la base de petits poils très fugaces ou les points qui les portaient, irrégulièrement disséminés; l’ombilic enfin pas large, mais bien pénétrant. 8. Vallonia Risso. 1. Helix pulchella Millier. Helix pulchella Millier. 1774. Hist. verm. IL 30. » » Pfeiffer. 1848. Mon. Hei. I. 365. T. umbilicata , subdepressa , albida , nitida , glabra ; anfr. 3 ] jg conveociusculi, ultimus antice dilatatus , non deflexus ; apertura obliqua , subcircularis ; perist. reflexum , candide sublabiatum, marginibus approximatis. (Pfeiffer.) Diam. maj. 3, •— min. 2 J jg, — Alt. 1 x jg Millim. Palma (Blauner), entre Arguai et la mer, même île (Wollaston), Sta-Cruz et dans la chaîne d’Anaga, Ténérife (Fritsch), Gran Canaria (Wollaston). Cette espèce, grâce à sa petitesse, s’est répandue à de grandes distances, sans changer d’une manière notable ses caractères. Dans les Canaries, comme dans le groupe de Madère (Alb. Mal. mad. 45), elle se présente toujours avec une surface lisse, quoique mate, et en faibles dimensions; c’est ainsi la vraie pulchella Müll., et non la costata, qui l’accompagne si souvent. 9. Ochthephyla Beck. Cette section, prise dans son sens naturel, embrasse les Actinelles, les Irus et les Tec- tules Love et domine dans le groupe de Madère. Dans les Canaries elle n’est représentée que par trois espèces bien sures, mais dont deux ne peuvent pas passer pour des formes typiques. En outre on cite deux espèces, vraiment typiques, mais qu’en revanche on est porté à éliminer de la faune canarienne. 1. Helix taeniata Webb et Berthelot. Helix taeniata Webb et Berthelot. 1833. Ann. d. sc. nat. XXVIII. Syn. App. 224. » » d’Orbigny. 1839. Moll. can. 63. T. 2. fig. 18, 20. 8 58 Helix taeniata Pfeiffer. 1848. Mon. Hei. I. 189. T. supra valde depressa, subtus convexiuscula, striata, acute carinata, subcinerea, fascia supra mica fusco-purpurea, margine lacera, subtus integra, latiore ; spira depressa, conica, anfractibus 8, carinatis; apertura orbicularis, continua; peristomate libero, cras- siusculo, vix revoluto ; umbilico magno profundo. (D’Orbigny.) Diam. 9, — Alt. 4 Millim. Cette espèce, une vraie Ochthephyle, n’a pas été recueillie dans les Canaries, mais a été trouvée par M. Terver dans un ballot d’Orseille d’origine inconnue. Sa forme rappelle tellement les espèces de Madère, qu’il est bien plus probable qu’elle appartienne réellement à ce second groupe d’îles, où se récolte également ce lichen. C’est l’idée que M. d’Orbigny lui- même paraît avoir conçue sur l’origine de cette espèce. 2. Hélix tiarella Webb et Berthelot. Helix tiarella Webb et Berthelot. 1833. Ann. d. sc. nat. XXVIII. Syn. 316. » » d’Orbigny. 1839. Moll. can. 62. T. 1. fig. 26—28. » » Pfeiffer. 1848. Mon. Hei. I. 191. T. trochiformi, crassa, striis transversaliter, lineis et punctis elevatis eleganter ornata, albo et griseo variata; spira elevata, apice obtusissimo; anfr. sex, convexis; apertura orbiculari, obliqua; labro tenui, acuto; umbilico aperto. (D’Orbigny.) Diam. 6, — Alt. 5 Millim. Cette espèce, bien connue aujourd’hui, se trouve vivante et subfossile dans Madère et il n’est guère probable, vu la différence complète des deux faunes, qu’elle se retrouve dans les Canaries. Son origine en effet est tout aussi douteux que celui de la taeniata, puisque, comme elle, la tiarella ne s’est trouvée que dans de l’Orseille de source inconnue. La patrie bien établie de l’une de ces deux espèces donne la clef pour celle de l’autre. 3. Hélix Eutropis Shuttleworth. Helix Eutropis Shuttleworth. 1860. Pfeiffer. Mal. Bl. VII. 237. » » Pfeiffer. 1868. Mon. Hei. V. 371. T. umbilicata, lenticularis, solida, plicis validis obliquis utrinque sculpta, griseo- virens ; spira breviter conoidea ; sutura late carinato-marginata, crenata ; anfr. ô 1 ^, superi vix convexiusculi, ultimus peripheria acute filocarinatus superne convexior, basi inflatus; umbilicus mediocris, vix pervius; apertura perobliqua, rotundato-lunaris, ad carinam subangulata ; perist. vix callosum, marginibus approximatis, dextro expansiusculo basali reflexo. (Pfeiffer.) Diam. maj. 14, — min. 12, — Alt. 7 Millim. 59 Fuerteventura (sec. Mus. Cuming, Fritsch). Cette intéressante espèce que M. de Fritsch a recueillie dans la même île qu’indiquait l’étiquette Cumingienne, a été classée, je crois à tort, par M. Albers parmi les Leptaxis Love (Die Heliceen 2. Ed. 139), tandis que sa forme la rapproche évidemment, quoique comme type très particulier de la section Irus Love des Ochthepliyles. Par ses fortes côtes et sa carène crénelée elle rappelle au premier moment Y H. rugosa Chem. (Pfeiffer. Mon. Hei. I. 147), mais elle en diffère à d’autres égards entièrement. Elle compte d’abord un tour de plus ; la costulation est plus forte et arquée, s’affaiblissant à la base ; l’ombilic s’évase plus fortement par une faible déviation du dernier tour; un étranglement très sensible entoure l’ouverture; cette dernière est très inclinée, à peine entamée par l’avant dernier tour et pourvue d’un péristome labié, largement évasé, se continuant d’une insertion à l’autre. Ce sont ces caractères de l’ouverture qui placent cette espèce dans les Irus de M. Love. 4. Hélix mnltigranosa Mousson. T. umbilicata, convexo-depressa, angulata , elegantissime granulis crebris elongatis striatim dispositis ornata, corneo-albescens, unicolor decorticata. Spira convexe perob- tusa, regularis', nucleolo subhyalino, satis magno; sutura impressa, infra subgranulosa. Anfr. 5, primi laevigati, rotundati, sequentes convexiusculi, striati, subcarinati; ultimus paulo descendens, angulatus, supra declivis, infra convexus, granulis minoribus praeditus. Apertura obliqua (45° cum-axi), subintegra, circularis, alba. Perist. obtusiusculum, subexpansum, intus tenuiter labiatum ; marginibus valde approximatis, lamina crassula subsoluta junctis; supero recto, curvato; basali fortiori, labiato et expanso; columellari breviter protracto. Umbilicus pervius, 7 / 7 diametri aequans, ambitu arcte rotundato. Piam. maj. 14, — min. 12,5, — Alt. 7,5 Millim. Bat. anfr. 8:3. — Bat. apert. 10 : 9. Gomera de Valle gran Rey (Fritsch). Espèce fort élégante, mais dénuée de cuticule dans tous les échantillons, de sorte qu’elle pourrait appartenir, malgré la conservation parfaite de sa sculpture, à une faune éteinte. Tout le test est couvert de granulations allongées dans le sens des stries d’accroissement et tellement serrées, qu’elles semblent résulter de deux systèmes de sillons se croisant sous un angle très aigu. L’ombilic est médiocre, ne s’évase que peu et s’enfonce presque cylindrique- ment. L’ouverture est assez oblique, presque circulaire et peu modifiée par l’avant-dernier tour. Le péristome peu évasé au bord supérieur, réfléchi et labié à l’inférieur, se continue dans la callosité un peu détachée qui relie les deux bords. Le Nucléolus est plus grand qu’ordinairement et lisse. Parmi les espèces de Madère VH. depauperata Love (Pfr. Mon. 60 N° 493) s’en rapproche le plus, mais elle a les tours plus serrés et plus convexes, le pourtour moins anguleux, les stries plus grossières et plus irrégulières, parcontre les granulations beaucoup plus fines. Toutefois elle fixe la place de notre espèce dans le système. 5. Helix panpercnla Love. Helix paupercula Love. 1831. Primit. 47. T. 5. fig. 19. » » Pfeiffer. 1848. Mon. Hei. I. 189. » » Albers 1854. Mal. mad. 35. T. 8. fig. 27—30. » » Mousson. 1857. Scbw. Denkschrft. XV. 135. T. late umbilicata, orbiculata, solidula, rufo-fusca, sub lente elegantissime dense utrinque granulata, supra plana, oblique costato-plicata-, anfr. 3 1 js—4, ultimus superne angulatus, subtus convexus, leviter concentrice striatus, infra angulum fascia fusca cinctus-, apertura depresso-orbicularis ; peristoma quasi duplicatum, extus plica valida revoluta constrictum, dein porrectum, continuum, solutum, intus callosum, medio denticulo, plurimum obsoleto, munitum. (Albers.) Diam. maj. 6, — min. 5, — Alt. 3 Millim. Lanzarote (Hartung). Cette petite espèce, si facile à reconnaître à sa forme écrasée et irrégulière, à son ouverture entière et rétrécie, à son péristome doublé par une gibbosité insolite qui de la base se prolonge sur le tour, par sa surface très finement granulée, mais irrégulière, est du petit nombre de celles qui, sans être cosmopolites, se trouvent dans les trois groupes des Canaries, de Madère et des Azores. Sans doute ses habitudes littorales et son apparition en masses en ont facilité le transport. Aux Canaries elle paraît rare; les trois individus, que j’en ai vus, ont une forme typique, mais ne présentent nulle trace du ou des tubercules calleux qui dans les individus âgés de Madère garnissent l’ouverture. 10. Ciliella Mousson. Autour de Y H. ciliata se range un petit groupe d’espèces, qui diffèrent du Sousgenre Fruticicola auquel on les subordonne ordinairement. Elles se distinguent par une forme plus ou moins lenticulaire, un test plus ou moins corné, une tendance à développer des grains ou des squamules souvent pilifères, une carène garnie souvent d’appendices filamenteux, une ouverture allongée autour du tour, enfin un ombilic peu ouvert. La faune canarienne contient deux espèces de ce groupe, lesquelles forment passage des vraies Fruticicoles, qui manquent aux Canaries, aux Gonostomes, qui y jouent parcontre un rôle important. 61 1. Helix leprosa Shuttleworth. Helix leprosa Shuttleworth. 1852. Bern. Mitth. Diagn. 8. » » Pfeiffer. 1859. Mon. Hei. III. 130. T. subobtede perforata, tenuis, subgloboso-depressa, obtuse angulata, corneo-rufes- cens, oblique costuloso-striata, granulis minutis vel squamulis membranaceis fugacissimis crebris ornata. Spira convexo-depressa, regularis ; summo obtuso corneo ; sutura satis impressa, simplici. Anfr. 5 modice accrescentes, convexiusculi ; ultimus paulo descendens, rotundato-angulatus, angulo medio, subtus convexiusculus, in centro impressus. Apertura obliqua (40° cum axi), transverse lunato-ovalis. Perist. obtusulo, paulo expanso et reflexo ; marginibus remotis, non convergentibus, subparallelis ; supero ad insertionem subprotrado, vix expansiusculo; dextro reflexiusculo, basali albo-subincrassato, reflexo ad insertionem breviter albo-patulo. Piam. maj. 8, — min. 7, — Alt. dflg Millim. Bat. anfr. 3:1. — Bat. apert. 4 : 5. Agua Mansa, Ténérife (Blauner, Wollaston, Grasset). J’ai eu l’occasion d’examiner plusieurs individus adultes de cette espèce, dont M. Shuttleworth n’avait que deux individus juvénils en main, et suis par conséquent dans le cas d’en donner une diagnose plus complète. Quant à l’aspect général elle ressemble assez à VH. ciliata Van., mais celle-ci est plus lenticulaire, mieux carénée, elle n’est pas costulo-striée, a des tours moins convexes et outre les nombreuses squamules (qu’on ne découvre que dans les individus bien frais) une carène filamenteuse, qui manque dans la leprosa. VH. actino- phora Love de Madère appartient encore au même groupe ; elle est toutefois plus fragile, plus petite, formée de tours plans, et recouverte différemment de séries obliques de fortes squamules et à la carène de filaments larges et longs. 2. Helix lanosa Mousson. T. semiobtede subperforata, tcnuiscula, orbiculato-depressa, oblique plicato-striata, non granulata nec rugulosa, pilis teneris mumerosis lanose vestita, pellucide, corneo- fusca. Spira depresse et obtuse conica', nucleolo fusculo, polito; sutura impressa. Anfr. 5, late convexiusculi ; primi depilati ; ultimus paulo descendens, depressulus, angu- loso-rotundatus, subtus paulo convexior, depilatus, sublaevigatus, in perforationem late rotundatus. Apertura obliqua (55° cum axi), late lunato-ovalis. Perist. simplex, breviter expansiusculum; marginibus subparallelis, distantibus non convergentibus; supero rediusculo, basali subelongato breviter albo reflexo, ad perforationem imperviam breviter expanso, eam semitegente. 62 Diam. maj. 9,5, — min. 8, — Alt. 4,5 Millim. Dat. anfr. 3:1. — liat, apert. 5 : 6. Les Canaries (sec. Tarnier). Je n’ai vu qu’un individu de cette espèce, que je dois à la bonté de M. Tarnier, mais sans indication précise de localité. Elle diffère de la leprosa , dont elle partage assez la forme par l’absence de granules claires et par la présence d’un duvet de filaments laineux, bien que courts, placés sur le dos des stries. Les premiers tours, ainsi que le milieu de la base sont dépourvus de filaments. La petitesse, la ténuité, le faible développement du bord, l’absence d’ombilic pénétrant, la pilosité différente etc., la séparent du groupe de la H. his- pidula et la rangent dans le groupe voisin des H. ciliata Yen. et actinophora Love. 11. Gonostoma Held. Ce groupe ne se présente que dans ses formes les plus simples, sans ouvertures irrégulières, sans péristome renforcé ou accidenté ; mais il développe un certain nombre d’espèces qui occupent une place essentielle dans la faune des Canaries. 1. Hélix hispidula Lamarcki. Helix hispidula Lamarcki. 1822. Hist. d. an. s. vert. YI. 99. — Desh. 2. Ed. VI. 148. » » Webb et Berthelot. 1833. Ann. d. sc. nat. XXVIII. 314. » » Pfeiffer. 1848. Hist. helic. T. anguste umbilicata, orbiculato-depressa, carinata, argute striatula, hispidula, fusco-cornea. Spira depresse conica, regularis ; summo obtuso, laevigato ; sutura sub- impressa. Anfr. 5, carina nec compressa, nec serrulata muniti, convexiusculi ; ultimus non descendens, carina obtusula, subtus convexiusculus, ad umbilicum angustum (% diametri), arcte rotundatus. Apert. obliqua (45° cum axi), transverse lunato-ovalis, paulo compressa ., Perist. reflexiusculum, acutum-, marginibus remotis, vix convergentibus; supero recto, basali reflexo crassiusculo, praesertim ad insertionem. Diam. maj. 10, — min. 9, — Alt. 6 Millim. Hat. anfr. 3:1. — Dat. apert. 4 : 5. Ténérife (Maugé, Webb et Berthelot, Blauner, Fritsch), Orotava et Sta-Cruz, même île (Wollaston), Gomera (Fritsch). Cette espèce fait partie d’un ensemble de formes que MM. Lamarck et Ferussac ont signalées les premiers, mais que M. d’Orbigny n’a pas séparées convenablement. Il en résulte une certaine incertitude sur les formes typiques et une divergence dans l’opinion des mala- 68 cologues. Après avoir exclu deux formes, décidément orientales, les H. lens Fer. (Pfr. Mon. t. 32 et sv.) et la H. barbata Fer. (T. 66. fig. 3), il reste à distinguer sept formes et variétés, provenant toutes authentiquement des Canaries. J’adopte à cet égard les vues de M. Shuttleworth, l’auteur à ce qu’il me semble qui a disposé des plus riches matériaux et mis le plus de soins à leur examen. En s’écartant de ses idées on ne peut qu’augmenter la confusion et qu’affaiblir la valeur des espèces établies avec peine. L’hispidula Lam., suivant M. Shuttleworth, est la moins déprimée et la plus petite du groupe. L’ombilic est relativement petit ( x /9 du diamètre) et en partie recouvert par le bord columellaire. La surface est finement plico-striée et garnie en grand nombre, à l’état frais, de squamules piliformes, qui sur la carène se prolongent souvent comme dans VH. ciliata Yen. Var. subhispidula Mousson. Paulo depressior, fragilior, pallidior, carina acutiori, fere depilata, ad peripheriam distincte plicato-striata. Ténérife (Blauner, Fritsch), Barr. de Passo alto (Reiss). Elle a été rapportée avec la forme typique, dont un œuil attentif la séparera. Elle est en effet un peu moins conique, plus mince, dépourvue, même à l’état frais de squamules distinctes, bien que la striature irrégulière semble s’y prêter. Je ne la mentionne au reste que comme variété. 2. Hélix Bertheloti Ferussac. Helix Bertheloti Ferussac. 1835. Bull. zool. 90. » hispidula Webb et Berthelot (partim). 1833, Ann. d. sc. nat. XXVÜI. Syn. 314. » Bertheloti d’Orbigny. 1839. Moll. can. 65. T. 2. fig. 46. » » Pfeiffer. 1848. Mon. Hei. I. 209. T. aperte umbilicata, orbiculato-depressa, solidula, carinata, subopaca, fusco- vel griseo-cornea, striis obliquis, tenuiter crispato plicosis, crebre piloso-squamulatis ornata. Spira depresso-conica, regularis ; summo depresso, minutissime ruguloso, corneo ; sutwa paene superficiali, vix impressula. Anfr. 5 ! js, lente crescentes, plano-convexiusculi ; ultimus ad aperturam minime subcontractus brevissime descendens; carina non acuta nec compressa, oblique costulato-striata praeditus, subtus convexior, albescens, in umbilicum arcte rotundatus. Umbilicus apertus, *1? diametri aequans, subcylindricus. Apertura obliqua (50° cum axi) transverse subcirculari et lunato-ovalis. Perist. subacutum, re- flexiusculum; marginibus convergentibus, minus remotis, lamina tenui junctis; supero antice fere recto, leniter curvato, dextro de angulo dorsali in basalem magis minusve reflexo et albo incrassato, columellari callose expanso et reflexo, umbilicum non invadens. 64 Diam. maj. 13, — min. 12 1 !,?, — Alt. 6 Millim. Dat. anfr. 3:1. ■— Dat. apert. 5 : 6. Ténérife (Webb et Berthelot, d’Orbigny, Grasset, Fritscb), Taganana et Guimar, même île (.Fritscb). Je maintiens ce nom, que la plupart des auteurs ajoutent à la synonymie de VH. his- pidula Lam., pour désigner la forme bien plus grande et plus robuste que figure M. d’Orbigny. Elle est plus déprimée que la vraie Jiispidula Lam. ; elle est mince et a un ombilic plus ouvert (b? au lieu de 1 js du diamètre), qui s’enfonce presque en cylindre et dont le bord s’arrondit étroitement en formant presque une angulation obtuse. A cet égard elle se place entre Vhispidula Lam. et 1’ afficta Fer. Le dernier tour près de l’ouverture, au lieu de se dilater, se rétrécit un peu. La carène est peu aigue, non garnie de cils plus longs, mais traversée par des stries costulées un peu plus fortes que celles qui couvrent le reste de la surface. Ces stries sont fines, un peu irrégulières et scabreuses, et plus ou moins garnies de squamules pilifères serrées, qui disparaissent très vite. Je n’ai vu cette espèce que de Ténérife, mais de différentes sources. 3. Helix fortunata Shuttleworth. Helix lens Webb et Berthelot. 1833. Ann. d. sc. nat. XXVIII. Syn. 315. » » d’Orbigny. 1839. Moll. can. 66. T. 2. fig. 7—9. » fortunata Shuttleworth. 1853. Bern. Mitth. Diagn. 7. » » Pfeiffer. 1853. Mon. III. 162. T. umbilicata, lenticularis, carinata, striata, vix nitidula , junior hispidula ; spira depresso-convexiuscula-, anfr. 5 7 /s, plani, sensim accrescentes , ultimus supra carinam impressus, antice subdilatatus, subdeflexus ; apert. perobligua, securiformis ; perist. sub- expansum, superne acutum, basi arcuatum, reflexum, subincrassatum, ad umbilicum modice dilatatum. (Shuttleworth.) Diam. maj. 14, — min. 12, — Alt. 5 7 /s Millim. Sta-Cruz, Ténérife, sous les pierres et les feuilles des plantes (Webb et Berthelot, d’Orbigny, Blauner, Wollaston, Reiss), Gomera (Fritsch). La nécessité d’éliminer le nom de H. lens Fer., qui revient à une espèce orientale, a porté M. Shuttleworth à proposer ce nouveau nom pour l’espèce présente, connue' depuis longtemps et voisine de Yhispidula Lam. Elle est tout-à-fait déprimée, lenticulaire, elle possède une carène aigue, sensiblement comprimée, un ombilic médiocre (*/7 du diamètre) à bord arrondi, une surface finement mais irrégulièrement plico-striée, qui vers le sommet présente des squamules pilifères au jeune âge. Les échantillons de Gomera ont l’ombilic une idée plus étroit et une carène un peu plus comprimée au côté supérieur. 65 4. Helix afficta Ferussac. Helix afficta Ferussac. 1821. Prodr. 151. Hist. T. 66. fig. 5. » planaria Lam. 1822. Anim. s. vert. VI. 99. — Desii. 2. Bd. VIII. 148. T. perforata, perdeprcsso-lenticularis, peracute albo-carinata, oblique striata, interdum subsquamulosa; pallide cornea. Spira perdepresso-conica, regularis-, summo parvulo, minutissime ruguloso, obscure corneo ; sutura superficiali, supra carina submarginata. Anfr. 6 lente accrescentes, fere plani, primi subpilose squamulosi, sequentes striati -, ultimus non descendens, supra declivis, carina albina sublaevigata utrimque compressa praeditus, subtus plane conicus, antice fortius striatus, in umbilicum albus, angulatus. Umbilicus — 2 l 7 diametri aequans, insigne cylindricus, pervius. Apert. obliqua (50° cum axi) bene securiformis. Perist. tenue, subreflexiusculum ; marginibus convergentibus, sed remotis, lamina tenui junctis-, supero recto, vix curvato-, externo vel basali tenuiter albo subreflexo, parieti parallelo ; columellari brevi, verticali, vix reflexiusculo. Diam. maj. 13, — min. 11,5, — Alt. 5 Millim. Rat. anfr. 7:2. — Rat. apert. 3 : 2. Ile de Palma (Blauner, Wollaston). Cette espèce est plus déprimée que les H. hispidula et Bertheloti et présente une carène aigue, presque lisse, et blanche. L’ombilic occupe 1 je du diamètre et forme un cylindre, rappelant le trou d’une cheville. La base se relève en cône plat vers l’ombilic et s’y enfonce subitement en formant une angulation prononcée qui manque aux espèces précitées. Cette partie de la base perd sa couleur et devient blanche et polie. La surface est finement striée, non plissée, et ne laisse découvrir des traces de squamules pilifères que dans les tours supérieurs. L’ouverture de forme sécuriforme a des bords assez minces, excepté à la base où ils forment un cordon blanc. Var. planaria Lamarck. Planissima , subpeïlucida, carina acutissima, albida, anfractibus et sutura omnino planis, striis regularibus, non squamulosis ornata, basi planissime conica, ad umbilicum latiorem (’js diametri) alba, obtuse angulata. Taganana, Ténérife (Wollaston, Fritsch, Reiss). Je considère cette forme, qui pourrait être, aussi bien que plusieurs autres, érigée en espèce, comme le représentant Ténérifien de l’iï. afficta Fer. de Palma; ce serait la vraie planaria Lam. Elle partage avec Y afficta, telle que je l’ai décrite, surtout la forme de la base blanchâtre et l’ombilic cylindrique à bord anguleux; mais elle est à tout égard plus extrême par rapport à la dépression totale, à l’acuité et la compression de la carène, au 9 66 peu de convexité de tours, à la grandeur de l’ombilic. En outre on ne remarque plus de traces de squamules, rappelant la présence de poils, bien que le nucléolus soit encore finement rugueux. 5. Hélix discobolus Shuttleworth. Helix afficta d’Orbigny. 1839. Moll. can. 66. T. 3. fig. 24—26. » discobolus Shuttleworth. 1852. Bern. Mitth. Diagn. 290. » » Pfeiffer. 1845. Mon. Hei. III. 643. T. anguste sed profunde umbilicata, depressissima, discoidea, acutissime carinata, grosse plicato-costulata, cornea ; spira vix elevata ; aiifr. 6 plani, sensim accrescentes, supra carinam compressam in anfr. fere omnibus conspicuam subimpresso-lineati, basi circa umbilicum obtuse angidati-, ultimus basi paululum venir osior, antice non descendens nec deflexus ; apertura angulato-lunaris ; perist. acutum, marginibus callo tenui junctis , superiore recto, basali reflexiusculo, ad columellam incrassato et tuberculo parvo sub- dentiforme munito. (Shuttleworth.) Diam. maj. 18, — min. — Alt. 7% Millim. Gornera (Webb et Berthelot, Fritsch), San-Sebastian, même ile (Wollaston). M. Shuttleworth n’a connu qu’un seul individu de cette espèce, faisant partie de la collection de M. Moquin Tandon ; MM. Wollaston et Fritsch en ont rapporté plusieurs de la même île, dont l’examen démontre- qu’elle est extrêmement rapprochée de Y afficta de Palma. L’auteur appuie sur les caractères suivants : des dimensions plus fortes (18 millim. sur 7,5), — c’est en effet la plus grande espèce de ce groupe dans les Canaries, — une forme encore plus plate, une striature plus marquée, une carène lisse tout aussi aigue et brièvement comprimée des deux côtés, un ombilic presque cylindrique (Vs du diamètre), permettant de voir l’en- roulement complet, une ouverture en forme de hache à angles marqués etc. Le bord supérieur de l’ouverture est droit, le basal épaissi et réfléchi, se prolongeant en une lame calleuse sur l’avant-dernier tour. On observe en cet endroit un épaississement calleux, un peu proéminent dans les individus très âgés, c’est ce que l’auteur entend probablement par l’expression » tubercule subdentiforme «, qui me paraît quelque peu exagérée. Cette espèce remplace, je pense dans Gornera, YH. afficta Fer. de Palma et VH. planaria Lam. de Ténérife. 6. Helix lenticula Ferussac. Helix lenticula Ferussac. 1821. Prodr. 154. Hist. T. 66. fig. 1. » » d’Orbigny. 1839. Moll. can. 66. T. 2. fig. 10—12. » » Pfeiffer. 1848. Mon. Hei. I. 211. 67 T. umbilicata, lenticularis, carinata, subtilissime costulato- striata, fusco-cornea, opaca; anfr. 5 convexiusculi, ultimus antice vix descendens ; apertura lunaris ; perist. flexuosum, superne simplex, rectum, marginibus callo tenui junctis, collumellari re- flexiusmilo, subtiliter limbato. (Pfeiffer.) Diam. maj. 8 ! js, — min. 7 2 j3, — Alt. 3 Millim. Hierro (Wollaston), Palma (Blauner, Wollaston), Caldera, de la même île (Fritscli), Gomera (Wollaston, Fritscli), Gran Canaria (Wollaston, Fritscli), Lanzarote (Wollaston, Fritscli), Fuerteventura (Wollaston, Fritscli). Cette espèce, comme on voit, se répand sur tout le groupe en maintenant tous ses caractères principaux, sauf la grandeur et la solidité. Les individus de Lanzarote et de Fuerteventura sont les plus aplatis, les plus délicats et les plus petits ; ceux de Ténérife, où cette espèce est très commune, ont un aspect normal, à l’exception de quelques individus insolitement grands. M. Shuttlewortli les distingue comme var. major Shuttleworth. Major (diam. 9—10 Millim.), depressior, spira subplana, umbilico paulo latiore, carina subacuta, sutura supra marginata. Entre cette forme et la forme ordinaire on observe dans Ténérife tous les intermédiaires, de sorte qu’elle se présente plutôt comme un développement individuel insolite, que comme une bonne variété. Il en est autrement de la var. virilis Mousson. Crassior (Diam. 8, — Alt. 3 Millim.) solidior, costulis validioribus , in basin bene continuatis ornata; carina subcrenulata, perist. nutrinque reflexiusculo et incrassato, intus labiato, margine supero ad insertionem protracto magis incrassato. Fuerteventura (Fritsck). Cette forme , assez particulière, s’est trouvée en quelques individus morts, qui, nonobstant une certaine fraîcheur, ne paraissent pas appartenir à l’époque actuelle, que caractérise , dans la même île, le type actuel. Elle s’en distingue par la solidité du test, la plus forte costulation, se prolongeant à la base, par la carène un peu crénelée , par le péri- stome remarquablement épaissi, par l’insertion supérieure qui avance et qui s’épaissit presque en un tubercule. 7. Helix marcida Shuttleworth. Helix marcida Shuttleworth. 1852. Bern. Mitth. Diagn. 291. » » Pfeiffer. 1853. Mon. Hei. III. 642. * 68 T. semi-obtecte perforata, depresse-globosa , minute granuloso-striata , pilis brevibus densis velutino-hispidula, nisi versus aperturam obtuse angulata, tenuis, pellucens, pallide cornea-, spira depresse conico-globosa, apice obtusa-, anfr. 6, sensim accrescentes, con- vexiusculi, ultimus basi subinflatus]-, sidura satis profunda-, apertura rotundato lunaris-, perist. ? (incompletum). (Shuttleworth.) Diam. maj. lôjg, — min. 13, — Alt. 9 Millim. Les Canaries (Mus. de Marseille sec. Shuttleworth). La description de cette espèce, qui n’est guère connue des malacologues, repose sur un seul individu incomplet et dont l’origine précise est inconnue. Le test strio-granuleux, garni de petits poils velus, et la forme générale multispire, perforée, mais non carénée, la range suivant l’auteur dans le voisinage de VII. hispidula Lam. ; mais elle en diffère par ses dimensions toutes différentes, par la ténuité de son test et son duvet plus court et plus dense. Dans les collections de MM. Wollaston et Fritsch il n’y a rien d’un peu concordant avec la diagnose susmentionnée. 12. Leptaxis Love. Les Leptaxes et les Plebecules forment un groupe naturel qui caractérise par excellence les faunes de Madère et des Azores, mais qui dans les Canaries se réduit à quelques espèces isolées. Il faut de plus en retrancher VIL craticuln Love (Pfr. Mon. III. 148) qu’on a cité de l’île de Ferro, en confondant l’île canarienne avec un îlot du même nom voisin de Madère, îlot que M. Love avait seul en vue. 1. Hélix (ligna Mousson. T. obtecte perforata, robusta, depresso-conica, arcuatim ruditer pUcato-costulata, minutissime aspera, epid. et colore destituta. Spira, depresso-conica, regularis ; summo obtuso, albo; sutura plana, supra arcte submarginata. Anfr. Pjg, sid)celeriter accrescentes, primi convexiusculi, laevigati ; sequentes plani, plicati ; ultimus, major, subito descendens, subdilatatus, convexiusculus , carina vix undulata circumdatus, subtus convexior, subinflatus, minus striatus. Apertura perobliqua (50° cum axi), transverse angulato-ovalis. Perist. subacutum, intus tenuiter late labiatum; marginibus convergentibus, supero vix expansiusculo, basali valde curvato, breviter reflexo, columellari brevissimo, late expanso, perforationem claudente. Diam. maj. 33, — min. 29, — Alt. 19 Millim. Rat. anfr. 2:1. — Rat. apert. 13 : 11. * Gomera (Fritsch). 69 Cette belle espèce, décidemment subfossile, peut se comparer à une forme géante de VH. Wollastoni Love (Àlb. Mal. mad. 22. T. 4. fig. 1-3) de Porto-Sauto. Les différences sont les suivantes : le sommet est plus obtus, formé par un nucléolus relativement bien plus gros, le nombre des tours n’est que de 4 au lieu de 5 et ils grandissent plus promptement, la sculpture est moins régulière et plico-costulée, au lieu d’être simplement costulée, la surface intercostale n’est pas finement granulée, mais inégalement rude, la base, quoique de forme très semblable, est plus renflée autour de l’espace central, le bord basal de l’ouverture se courbe plus fortement vers l’insertion columellaire et se réfléchit plus largement et plus subitement pour cacher la perforation. . Malgré ces différences, l’H. digna constitue une des analogies les plus intimes entre les deux groupes d’îles. 2. Helix cuticula Shuttleworth. Helix cuticula Shuttleworth. 1852. Bern. Mitth. Diagn. 8. » » Pfeiffer. 1853. Mon. Hei. III. 39. T. imperforata , subdiscoidea, subtus convexa , acute carinata, tenuissima, diaphana, luteo-virescens, plicato-striata ; spira brevis , conoidea, apice papillari-, anfr. 3, rapide accrescentes, vix convexiusculi, ultimus ad carinam irrégularité r crenulatus, antice descendens ; apertura ampla, perobliqua, ovali-securiformis ; perist. simplex, membranaceum, margine columellari arcuato, obsolete dilatato. (Shuttleworth.) Diam. maj. 9, — min. 7 } ls, — Alt. 5 Millim. Ténérife (Blauner, Wollaston), Orotava, même ile (Fritsch), Palma (Wollaston). Espèce rare et curieuse, qui forme une des belles découvertes de M. Blauner. Elle est l’analogue en miniature de VII. Webbiana Love de Madère (Albers. Mal. mad. 53. T. 14. fig. 13—15). Elle s’en distingue, outre par sa petitesse, 9 millim. au lieu de 18, par son extrême ténuité et fragilité, par ses gros plis peu élevés sur une surface fortement striée et par l’absence de toute granulation. Il est curieux de retrouver une forme tout-à-fait analogue au Sud de l’Equateur de l’autre côté du continent africain, savoir la H. philyrina Morlet (Pfeiffer. Mon. Hei. III. 36). Les quelques individus que j’ai vus de Palma sont plus petits, mais à d’autres égards typiques. 13. Pomatia Beck. 1. Helix aspersa Müller. Helix aspersa Müller. 1774. Hist. verni. IL 59. » » Pfeiffer. 1848. Mon. Hei. I. 241. » spumosa Love. 1861. Ann. a. Mag. of. nat. hist. VII. 111. * — 70 — T. imperforata, conoideo-globosa, ruguloso-maMeata, tenuis, griseo-lutescens , fasciis variis castaneis, flammulisque flavidis ornata ; spira brevis conoidea-, anfr. 4-i I jgCon- vexiusculi, ultimus ventrosus, antice subito deflexus ; columella obliqua, leviter arcuata, alba; apert. lunato-ovaUs ; perist. acutum, expansum, breviter reflexum, marginibus conniventibus, columellari dilatato. (Pfeiffer.) Diam. maj. 41, — min. 32, — Alt. 32 Millim. Palma (Blauner, Fritsch), même île, en montant vers le Cumbre à Buenavista (Wollas- ton), même île, Barr°° entre Sonces et Barlevento (Wollaston), même île, entre la Villa Sta- Cruz et La Banda (H. spumosa Love). L 'H. spumosa n’a été détaché de Y aspersa, comme l’explique l’auteur, non sur des différences du test, mais à cause de la faculté de l’animal de s’entourer d’une sécrétion muqueuse et spongieuse. Il décrit la spire comme un peu plus déprimée et l’ouverture comme un peu plus transverse, — différences qui, en vue de la grande variabilité de l’espèce, n’ont certes aucune valeur. La faculté sécrétoire, au moment de l’observation, a sans doute tenu à des circonstances particulières de la vie ; VH. pomatia, à l’époque qui précède la ponte, sécrète souvent également des masses muqueuses. Ce qui appuie l’identification des deux espèces, c’est l’assertion erronée de M. Love que la vraie aspersa ne se trouve pas dans les Canaries, tandis que MM. Blauner, Fritsch et Wollaston en ont recueilli un bon nombre parfaitement typiques dans la même île de Palma. Cette apparition isolée, qui rappelle celle à Funchal dans le groupe de Madère, s’explique par une introduction fortuite. Recherchée comme délicatesse culinaire cette espèce a été anciennement, comme aujourd'hui encore, transportée au loin pour l’usage des couvents, ce qui explique, conjointement avec une grande facilité à s’acclimatiser en d’autres lieux, son apparition isolée dans les pays les plus divers, en Suisse, eu Allemagne, dans le Nord de l’Amérique, ainsi que sur les côtes du. Mexique et du Brésil. 14. Macularia Albers. 1. Helix lactea Muller. Helix lactea Muller. 1773. Hist. verm. II. 19. » » Webb et Berthelot. 1833. Ann. d. sc. nat. XXVIII. Syn. 313. » » d’Orbigny, 1839. Moll. can. 55. » » Pfeiffer. 1859. Mon. Hei. IV. 219. T. exumbilicata, magis minusve depresso-globosa, solida , striis obliquis et confertis spiralibus leviter decussata, lutescenti-grisea, varie fusco-fasciata et albo-atomata, rarius 71 unicolor; spira parum elevata, vertice subtili, obtusulo ; anfr. d 1 ^ — 5 convcxiusculi, celeriter accrescentes, ultimus latior, rotundatus, antice profunde deflexus; apertura perobliqua, truncato-ovalis, intus nigra, nitida; perist. expansum, obtusum, nigro-casta- neum, marginibus plerumque subparallelis, callo nigro profunde intrante junctis, columellari substricto, calloso-subdentato. (Pfeiffer.) Diam. maj. 29 — 39, — min. 23- 29, — Alt. 17—23 Millim. Var. canariensis Mousson. Daulo convexior, griseo-fusco-fasciata, minute albo-atomaia, apertura intus nigerrima, margini supero modice expanso, extus albo. Ténérife, environs de Sta-Cruz (Webb et Berthelot, d’Orbigny, Blauner, Wollaston, Fritsch, Reiss), Gran Canaria (Webb et Berthelot, Wollaston, Fritsch), Hierro (Fritsch). La forme des Canaries appartient bien à la lactea Müll., et non à la punctata IJÆüll., et se place entre le type et la var. murina Rossm. (Icon. III. 800- 805), dont l’ouverture au bord supérieur est encore plus dilatée. M. d’Orbigny pense que cette espèce a été introduite comme objet d’alimentation, se trouvant restreinte dans Ténérife en un rayon d’une lieue autour de Sta-Cruz. Elle reparaît toutefois dans les deux îles de Gran Canaria et de Hierro, à ce qu’il paraît avec une délimitation analogue. 2. Helix Adonis Mousson. T. major, imperforata, depresso-globosa, subinflata, tenuiscula, fortiter striata, non granulata, nec malleata, nitiuscula, cuticula destituta. Spira celeriter accrescens; summo obtuso, nucleo magno laevigato ; sutura modice impressa, subir regulari. Anfr. 4 3 l4, primi vix striati, convexiusculi ; ultimus major, in marginem gibbosus et sub constrictus, celeriter satis descendens, subtus convexus, subturgidus. Apert. obliqua (45° cum axi), transverse perfecte elliptica. Perist. obtusum, intus late labiatum, brevissime reflexum; marginibus ad insertionem conniventibus, lamina callosa junctis ; supero et infero aequaliter concave curvatis; illo breviter expanso, hoc plane et calloso-reflexo, ad columellam profundam excavato, ad insertionem callose reflexo adnato. Diam. maj. 37, — min. 30, — Alt. 27 Millim. Rat. anfr. 3:2. — Rat. apert. 9 : 16. Gomera (Fritsch), à l’état subfossile. Cette grande et belle espèce rappelle par sa forme de son ouverture, surtout par son bord basal excavé d’un côté la H. subplicata Love (Albers. Mal. mad. 52) de Madère, de l’autre VH. alonensis Fer. (Pfeiffer. Mon. Hei. I. 284) et se place eutr’elles. La surface n’est ni costulée, ni gramileuse au nucléus comme dans la première, mais, plus fortement 72 plico-striée que dans la seconde, et dénuée des sillons décurrents caractéristiques. La spire est plus serrée et plus déprimée que dans la subplicata, et assez analogue à celle de Valo- nensis, dont elle diffère par l’expansion et le renflement du dernier tour et son resserrement sensible à l’endroit où il commence à s’abaissir. L’ouverture forme en travers une ellipse un peu incliné et bien plus régulière que dans Valonensis, dont les deux bords supérieur et inférieur sont également courbés; cette ellipse est plus allongée que dans VII. subplicata. Les bords, à leur insertion, convergent à peu près comme dans cette dernière; tandis que la courbure excavée du bord basal est moins forte et rappelle la première espèce. La solidité du test est intermédiare, la grandeur à peu près la même. On ne peut la ramener à aucune des deux. 3. Helixj efferata Mousson. T. imperforata, globoso-depressa, subconoidea, solidiuscula, striata, obtuse undulatim rugulose malleata , non granulata , cuticula et colore destituta. Spira regularis, subconica subceleriter accrescentes ; summo minuto, nucleolo planiusculo, obtuso ; sutura parum impressa. Anfr. 4 J l2 primi planiusculi, acute angulati; ultimus angulo evanido, linea dorsali minime prominente, fortiter descendens,, de sutura recte declivis, arcte rotundatus, subtus medio subinflatus. Apert. peroblique (55° cum axi) transverse regulariter sub- ovalis. Perist. reflexum subacutum, intus late labiatum; marginibus solde approximatis, callo crassiusculo junctis; infero modice curvato, late callose appresso, columella profunda. Diam. maj. 31, — min. 24, — Alt. 23 Millim. Bat. anfr. 2:1. — Bat. apert. 3 : 4. Gomera (Fritscb), à l’état subfossile. Une seconde grande espèce de l’époque diluvienne de la même île qui, malgré quelques analogies, ne saurait être réunie à VII. Adonis. La forme en effet est plus conique, moins dilatée; les tours sont moins convexes et pourvus d’une angulation obtuse, qui ne disparaît qu’au dernier tour et se reconnaît là encore à une ligne dorsale faiblement saillante.» La surface présente un martelage obtus, passant à des stries anguleuses ou ondulées obliques, sans trace de granulations; Y Adonis parcontre est simplement striée. Le bord inférieur de l’ouverture, laquelle forme un ovale un peu dilaté, est moins excavé et plus largement calleux; le rapprochement des deux bords à leur insertion est plus fort, de sorte que l’intervalle calleux n’occupe que du pourtour. Ces grandes espèces semblent manquer à l’éqoque actuelle, il ne faut cependant pas perdre de vue que Gomera est l’île la moins bien connue et qui contient, malgré sa faible distance de Ténérife, des espèces la plupart très particulières. 73 15. Iberus Montfort. Les espèces qui suivent ne peuvent être classées sous une autre section que sous celle-ci. mais elles diffèrent essentiellement des formes italiennes et espagnoles, pour lesquelles elle a été formée. Elles diffèrent également entr’elles et ne constituent pas un ensemble compacte, mais plutôt un aggrégat de formes, qui, quoique semblables par leur aspect général, inclinent par leurs caractères de détail tantôt vers l’une, tantôt vers l’autre des sections voisines. 1. Hélix Gomerensis Morelet. Helix Gomerensis Morelet. 1864. Journal de Conch. XII. 157. » » Pfeiffer. 1868. Mon. Hei. V. 62. T. imperforata, subdepressa, tenuis, subdiaphana, irregulariter striata, sub lente minutissime granulata, nitida, pulchre castanea, fasciis 2 ad 4 saturatioribus plus minusve distinctis ornata, interdum lutea ad suturas flammulata ; anfr. 4, parum convexi, ultimus magnus, superne carinatus, antice descendens-, apertura transverse ovalis, intus nitida, violascens; pcristoma simplex, margine columellari dilatato, appresse reflexo. (Morelet.) Diam. maj. 22, — min. 18, — Alt. 11 Millim. Gomera (Morelet, Fritscb). En appliquant ce nom à une espèce des collections de M. de Fritscb, je me laisse plutôt guider par l’identité de la patrie et par la considération qu’ordinairement des formes très voisines s’excluent au même endroit, que par l’accord parfait avec la diagnose. Les points qui dans cette dernière ne s’appliquent pas exactement à notre coquille sont les suivants : la surface n’est pas » nitida «, mais plutôt matte en conséquence de la granulation serrée; la striature, assez grosse et obtuse, n’est irrégulière, qu’en tant qu’elle développe ça et là des rugosités obliques; les fascies brunes sont séparées de la suture par un espace jaunâtre, mais qui n’est pas » luteo - flammulata « ; le dernier tour n’est pas » carinatus « — expression que M. Morelet prend à la vérité dans un sens très large, mais seulement obtusement anguleux, vers la fin simplement arrondi; le péristome n’est pas » simplex«, mais sensiblement réfléchi sur tout le pourtour, bien que mince. Parcontre il y a accord parfait quant à la sculpture, formée de fortes stries arrondies et d’une surface finement granuleuse, quant à la coloration consistant en 4 bandes mal définies sur un fond brun-jaune, enfin quant à la forme de l’ouverture. Peut-être M. Morelet a-t-il composé sa diagnose sur des individus qui n’étaient pas entièrement adultes. Les dimensions indiquées sont de 1 à 2 millim. plus faibles que celles de la coquille de M. de Fritsch. 10 74 2. Helix harmonica Mousson. T. imperforata, subgloboso-depressa, solidiuscula, lenissime late costulato-striata, minutissime et indistincte elongato-granulosa, nitidiuscula , sublardea, luteo-albescens, supra saturatius, infra pallide fusco-bizonata. Spira obtuse convexiuscula, regularis ; nucleolo planiusculo, minutissime gr anulato, corneo ; sutura parum impressa, linea arcta pallida submarginata. Anfr. 4 2 j s , regulares, convexiusculi; ultimus depresse rotundatus, paulo descendens, infra vix subinflatus. Apertura obliqua (50° cum axi), fasciis vix trans- lucentibus, transverse lunato late-ovalis. Perist. extus album, obtusulum, breviter reflexum; marginibus paulo convergentibus , supero magis, basali minus sed bene incurvatis, hoc elongato, late callose perappresso. Diam. maj. 22, — min. 20, — Alt. 14 Millim. Bat. anfr. 17 :10. — Bat. apert. 11 :13. Hierro (Fritsch). Cette espèce frappe par l’harmonie de sa forme et la douceur de ses teintes. La surface présente des stries costulées extrêmement faibles et une fine granulation allongée microscopique, également faible, qui n’influe que sur le brillant un peu mat. L’ouverture ne s’abaisse que lentement et peu. Le bord externe est un peu réfléchi et blanc; l’inférieur s’épaissit sans s’applatir, reste concave, quoique moins que le supérieur, et se fond avec une faible callosité dans l’avant dernier tour. La forme, mais non la coloration rappelle un peu le groupe de la marmorata Ferussac (Pfeiffer. Mon. I. 279). 3. Helix merita Mousson. T. imperforata, convexo-orbiculata, subargutc leniter striata et obscure mgulosa, minime irregulariter elongato-granulata, lardeo-nitidula, luteo-albescens , fusculo-3 fasciata. Spira obtuse et depresse conica, subirregularis ; summo planiusculo, nucleolo tenuissime ruguloso; sutura subimpressa, non marginata. Anfr. 4 1 js — 5, primi planius- culi, celeriter crescentes , carinati; ultimus abrupte descendens, hinc transverse subgib- bosus et constrictus, ad suturam turgidulus, dorso subangulatus, angulo evanido, subtus convexior, medio subinflatus. Apert. obliqua (55° cum axi) transverse subquadrato- rotundata, cornea. Perist. obtusulum, breviter expansum; marginibus distantibus, vix subconvergentibus , callose junctis; supero arcuato; basali callose incrassato, rectiusculo, in medio elongate subdentato, extus callose appresso et adnato, ad insertionem con- vexiusculo. Piam. maj. 27, — min. 21,2, — Alt. 16 Millim. Bat. anfr. 5:2. — Bat. apert. 1: 1. 75 Gomera (Fritsch), subfossile. Il y a une ressemblance superficielle entre cette forme et la H. harmonica, mais après examen elle ne saurait lui être associée, pas même comme variété. La forme totale est plus conique, mais en même temps plus déprimée ; les tours croissent d’abord plus promptement, puis plus lentement, et sont, malgré un certain renflement le long de la suture, peu hauts ; le pourtour dorsal, anguleux aux tours supérieurs, s’arrondit au dernier tour, mais laisse découvrir, presque jusqu’à l’ouverture, une ligne faiblement saillante; l’ouverture est moins régulière, surtout le bord basal non excavé vers l’intérieur, mais droit ou au milieu faiblement relevé en un épaississement calleux, subdentiforme. Cette espèce, à juger d’après son état, appartient à la faune subfossile de l’île, mais a conservé un certain degré de fraîcheur, par rapport à sa sculpture et, ' quoiqu’affaiblie, à sa coloration. 4. Helix semitecta Mousson. T. semiobtecte umbilicata, convexo-orbiculata, fortiter et irregulariter striata, granulis insigniter ornata, lardeo-nitidula, albescens, fasciis fusculis 4 (3 superis et 1 infera), maculis angulosis albis interruptis picta, cuticula subdestituta. Spira depresse-conica, sub- lente accrescens, regularis; nucleolo planiusculo, satis magno, minime indistincte ruguloso- granulato; sutura subimpressa, subirregulari. Anfr. 5, primi planiusculi, angulati, sequentes supra convexiusculi ; ultimus paulo depressus, arcte rotundatus, non angulatus, in dorso magis, utringue minus distincte, in medio basis non granulatus, antice breviter descendens, hinc paulo gibbosus et constrictus, subtus convexius culus, ad umbilicum f 7 /» diametri aequantem) rotundatus. Apertura perobliqua (55° cum axi) parvula, cir- culariter ovalis. Perist. obtusulum, vix expansiusculum et reflexiusculum ; marginibus conniventibus, callo utrinque incrassato junctis; supero et basali fere aequaliter curvatis; hoc plane incrassato, medio appresso, ad insertionem non impresso, calloso, umbilicum plane semitegente. Diam. maj. 23, — min. 19,7, — Alt. 14 Millim. Eat. anfr. 3:2. — Eat. apert. 4 : 5. Gomera (Fritsch), subfossile. Cette espèce accompagne la précédente et présente une forme déprimée-orbiculaire assez semblable. La coquille est parcontre bien ombiliquée, l’ombilic n’étant qu’en partie couvert par le bord basal, qui, après s’être collée au milieu de sa longueur, se détache librement avant son insertion. L’ouverture relativement petite dessine un ovale régulier, peu allongé, ayant son bord basal concave et des insertions rapprochées, que relie une callosité, assez forte des deux côtés. La coloration ne se compose pas de zones. continues simples, mais de 76 4 fascies, qu’interrompent des taches anguleuses blanches, qui se continuent sur les intervalles. La granulation, consistant en grains arrondis bien développés, est forte sur le pourtour dorsal de la coquille, mais s’amoindrit des deux côtés et disparaît même vers le milieu de la base, qui est striée et polie. 5- Helix Plutonia Love. Helix Plutonia Love. 1861. Ann. a. Mag. of. nat. hist. VII. 108. » » Pfeiffer. 1868. Mon. Hei. V. 300. T. subobtecte perforata subgbboso-depressa distincte angulato-carinata , jun. acide carinata, supra argute scabro-striolata obsolete et exilissime granulata, subtus laevigata lucida (decorticata albo-cretacea antice supra carinam fuscescens) ; spira convexo-depressa, sutura parum impressa distincte marginata, anfr. 6 planatis; ult. angulato-carinato antice rotundato, haud aut vix descendente ; apert. lunato-ovali labris remotis disjunctis ; perist. subincrassato subreflexo ad axin subdilatato umbilicum partim obtegente. (Love.) Diam. maj. 24, — min. 20, — Alt. 15 Millim. Fuerteventura (Love, Wollaston, Fritsch), Lanzarote (Fritsch). M. Love n’avait vu que quelques individus morts de cette belle espèce; M. de Fritsch l’a recueillie en nombre à l’état vivant. La coquille déprimée presque lenticulaire est munie d’un nucléolus petit mais convexe, tandis que les tours sont plats et au jeune âge entourés d’une carène aigûe, qui détermine la margination suturale et qui se réduit au dernier tour en une angulation obtuse. La sculpture à l’état mort est, telle que la décrit l’auteur, formée de stries serrées, inégales, semigranuleuse ; mais à l’état frais on découvre que les granulations, rangées en lignes obliques, simulent des cicatrices pilifères. Les jeunes individus - même sont presque velus par de courts filaments nombreux, qui sur la carène se prolongent en productions plus considérables. L’ouverture est assez allongée en travers; les insertions des deux bords ne convergent pas et ne sont pas reliés par une callosité. Le péristome est un peu évasé et réfléchi, le bord basal, bien qu’épaissi, n’est pas collé, il forme une ligne allongée peu courbée et cache par son expansion latérale à moitié un ombilic, qui est plus qu’une simple perforation. Au reste il ne peut avoir de doute que c’est bien la coquille que M. Love avait en vue. Les peu d’individus que j’ai vus de l’île de Lanzarote sont plus petits, mais sous tous les rapports conformes au type. 6. Helix planorbella Lamarcki. Helix planorbella Lamarcki. 1822. Hist. d. an. s. vert. Ed. 2. VIII. 66. « » strigata var. 13 Ferussac. T. 67. fig. 8. 77 T. umbilicata , orbiculato-depressa, costulato-striata, costulis arcuatis acutis laevibus, basi tenuioribus, pallide luteo-cornea, griseo trifasciata, fascia prima secundum suturam, secunda subduplicata, supra, tertia obsoleta infra carinam. Spira parum convexa, regularis ; summo planiusculo, minutissime ruido-, sutura simplici, paulo impressa. Anfr. 4 ] ls convexiusculi, ad suturam subtumiduli ; ultima breviter et abrupte descendens , obtuse angulatus, ad marginem aperturae stridiusculus, subtus convexior, subinflatus, in umbilicum rotundatus, albescens. Apert. per obliqua (60° cum axi), circulari-ovalis. Perist. subacutum, reflexiusculum, intus albo incrassatum-, marginibus valde convergentibus, approximatis, callo in medio tenui junctis ; dextro arcuato ; basali per incrassato, medio extus appresso, intus subrecto, modo paulo concavo vel convexo ; columellari late et plane callose reflexo, versus laminam incurvato. Diam. maj. 20, — min. 16, — Alt. 10 Millim. Hat. anfr. 2:5. — Hat. apert. 4 : 5. Gomera (Fritsch) (par erreur Porto-Kico, Mangé). L’espèce, que M. Pfeiffer considère comme la vraie H. planorbella Lam. (Mon. Hel. Y. 364 Pf. Nov. I. 297. T. 72. fig. 8—12) et qui correspond à la Paivana Morl. ne me paraît pas cadrer avec la diagnose de l’auteur, quelque courte qu’elle soit. Il dit expressément » plicis longitudinalibus obliquis acutis « et non » oblique granulato-stiiata « puis » îosco-subfasciata « et non » griseo-fulva, castaneo-maculosa, 4 fasciata «. Pour compléter la diagnose il faut se tenir à la figure de Ferussac que cite Lamarck et qui probablement se rapporte aux mêmes individus recueillis par Maugé. Avec cette figure s’accorde d’une manière remarquable une coquille de Gomera, dont M. Fritsch n’a trouvé que peu d’individus. Elle est moins déprimée que l’espèce de M. Pfeiffer (10 millim. au lieu de 8 sur 19 à 20 de diamètre), la costulation assez fine a des arêtes parfaitement lisses, sans traces de granulations ; les tours, un peu convexes, surtout à la suture, ont une angulation arrondie; l’ombilic est un peu moins large que dans la Paivana, et à moitié recouvert, mais non caché par la large réflexion du bord columellaire; l’ouverture est relativement un peu plus grande, comme l’indique la figure, et le bord basal, fort et calleux, s’approche en son milieu d’une ligne droite ou même un peu convexe. Le dessin se compose de 3 fascies, très faiblement accusées, l’une presque sur la suture, les deux autres, dont la supérieure sousdoublée, des deux côtés de la ligne dorsale. L’accord avec la figure est bien plus complète que pour l’espèce que M. Pfeiffer a eu en vue. 7. Helix Paivana Morelet. Helix Paivana Morelet (non Love) 1864. Journ. d. Conch. XII. 186. 78 Helix planorbella Pfeiffer. 1868. Mon. Hei. Y. 364. — Novit, conch. IT. T. LXXII. fig. 8—12. T. umbilicata, orbiculato-depressa, oblique granulato-striata, luteo vel griseo-fulva, maculose 4 fasciata ; anfr. 5 parum convexi, sutura impressa juncti, ultimus superne carinatus, antice deflexus, basi turgidulus-, apertura perobliqua, transverse ovalis, intus expansiusculo, columellari appresse ditatato, umbilicum, parvum pervium semitegente. (Morelet.) Diam. maj. 24, — min. 19, — Alt. 11 Millim. Se trouve dans l’île de Gomera (Morelet, Fritsch). Le nom de Paivana a été employé par M. Love antérieurement à M. Morelet, mais comme son espèce ne saurait se distinguer de la vraie H. modesta Fer., la priorité de ce dernier ne saurait en être infirmée. Quant aux second nom, je pense que son emploi repose sur une erreur de la part de M. Pfeiffer, qui n’a pas connu la vraie planorbella Lamarck. Cette espèce se range après Y H. quadricincta, mais s’en distingue par un ombilic sensiblement plus ouvert, par la présence d’une granulation très prononcée sur la partie supérieure des tours, lesquels en revanche ne sont pas plicocostulés, mais fortement striés ; enfin par une coloration plus vive en fascies foncées, coupées par des taches blanchâtres en chevrons. Cette espèce, avec ses congénères appartient à un type qui paraît borné à la seule île de Gomera. 8. Helix qiiîUlricineta Morelet. Helix quadricincta Morelet. 1864. Journ. d. Conch. XII. 156. » » Pfeiffer. 1868. Mon. Hei. V. 371. — Novit, conch. IL T. 72. fig. 13-16. T. umbilicata, depressa, lenticularis, acute carinata, costulato- vel plicato-striata, lutescenti-cornea, fasciis 4 castaneis cingulata, una peripherialis, altera infra, caeterisque supra carinam-, anfr. 5 parum convexi, ultimus antice deflexus, basi turgidulus-, apertura perobliqua, transverse ovalis; peristoma incrassatum, albidum, margine externo expanso, columellari appresse dilatato, subdentato, umbilicum parvum, pervium, semitegente. (Morelet.) Diam. maj. 19, — min. 16, — Alt. 8 Millim. Gomera (Morelet, Fritsch), Collines près San-Sébastian dans la même île (Wollaston). Cette charmante espèce, très-bien décrite par M. Morelet, est fort déprimée, lenticulaire, plus convexe à la base que du côté de la spire. Les tours, à l’exception du dernier, sont presque plats et séphrés par une suture linéaire ; ils sont pourvus, souvent jusqu’à l’ouverture, d’une carène marquée, mais ni comprimée, ni filiforme. La surface est couverte de plis ré- m 79 guliers, parfaitement lisses, comme dans la planorbella, dont celle-ci est la proche parente. Le dessin est aussi semblable; une fascie suit à petite distance la suture, deux autres accompagnent en dessus, une quatrième en dessous la carène, mais elles ne sont toutes que faiblement accusées, sur un fond qui lui même est blond ou brun rougeâtre. L’ouverture est relativement peu grande et développe un bord columellaire largement réfléchi qui recouvre l’ombilic au s j< t, souvent presque en entier. 9. Helix Villiersi d’Orbigny. Helix Villiersi d’Orbigny. 1839. Moll. can. 57. T. 3. fig. 11 —12. » » Pfeiffer. 1848. Mon. Hei. I. 378. T. orbiculato-depressa, tenui, rugosa, profunde et irregulariter plicata, plicis obliquis acutis interruptis; fusco-cornea, lineis angustis fuscis vittata; spira convexiuscula; anfr. 4 sub carinatis ; apertura ovata; peristom. tenui, acuto, subreflexo; umbilico aperto. (D’Orbigny.) Dimens. altit. 9 Millim.; diam. 17 Millim. Gomera (Despréaux). Je n’ai pas vu cette espèce, qui est peu connue, mais qui doit se placer à côté des quadricinda Morel, et planorbella Lam.^ avec lesquelles on a voulu la réunir, sans tenir compte des différences qu’indiquent la diagnose et la figure de l’auteur. L’ombilic est décrit comme »très ouverte, tandis que dans la quadricinda il est recouvert au 3 / uismla obsolete vel haud carinata lucidiuscula laeviuscula haud malleata sed arde et subobsolete tenuiter crebristriata et aliquando hinc inde obsoletissime reticulatim subundulato ruguloso subtilissime granulosa coffacea fulvo vel flavo-fusca subconcolor fasciis continuis vglcle obscuris, sutura angus- ■ 99 tissime albo marginata, spira convexo-deprcssa, anfr. 4 — à 1 )g planiusculis, ultimo saepius haud carinato antice paulo deflexo , sutura distincta; apcrt. oblique rotundato-ovali aequali; perist. simpliciusculo subincrassato-expansiusculo vel convexo-reflexiusculo anguste albo, labris aequaliter omnino arcuatis subconvergentibus. (Love.) Diam. maj. 16 — 20, — min. 15 — 17, — Alt. 12—16 Millim. Hierro (Grasset, Fritsch). Même île, dans un jardin à Valverde (Love, Wollaston). Il n’y a pas de doute que VH. valverdensis Love doit rentrer dans l’espèce de M. Grasset, publiée quelques années plutôt; j’ai des échantillons authentiques d’un côté "de M. Tarnier, de l’autre de M. Wollaston, enfin de M. Fritsch, qui s’accordent tous parfaitement. J’ai toutefois cité la diagnose de M. Love comme étant la plus complète. L’expression parvula est employée abusivement ; la suture à ligne blanche manque souvent ; les impressions, qui surtout paraissent sur la convexité du dernier tour, sont en effet, comme l’indique M. Love, plutôt des rides rugueuses arrondies, qu’un martelage à bords tranchés. Cette espèce se distingue de sa plus proche voisine, la H. Perraudieri Grasset, également de Hierro, par une forme moins déprimée, où la spire à côté du dernier tour occupe une moindre place, par une ouverture plus large entre les bords, qui se réunissent sous un angle plus ouvert, par un bord basal plus large du côté de l’insertion, par un base moins enfoncée en cet endroit, par la fine granulation, combinée à de fortes stries et des rugosités arrondies, au lieu d’un martelage proprement dit, enfin par un bord de couleur brune à l’extérieur, tandis que l’autre espèce l’a large et blanc. M. Pfeiffer dans le Yol. V. 299 de sa Mon. Hel. joint le nom de Grasset comme synonime à VH. Maugeana, que probablement il n’a pas connue. 24. Hélix Gnanartemes Grasset. Helix Guanartemes Grasset. 1856. Journ. d. Conch. V. 346. T. 13. fig. 15, 16. » Manriquiana Love 1861. Ann. a Mag. of. nat. hist. 3 Ser. VII. 111. T. parvula, subglobulosa tenuisctila omnino ecarinata lucido-nitens laevigata (necgr anulata) tota reticulatim malleata et subtilissime obsoletissimeque spiraliter hinc inde striolata, striolis vel tenuissimis exilissimis creberrimis interruptis vix perspicuis, fulva vel furva fasciis 5 (raro 4, 3 a et 4 a confusis) distinctis coffeaceo-fuscis continuis, suprema ad suturam subtesselata, rarissime unicolor fulva fasciis evanidis ; spira elevatiuscula, sutura distincta, anfr. 5 convexiusculis, ultimo antice deflexo ; aperi, oblique ovali simplici aequali; perist. simpliciusculo convexo-reflexo subincrassato anguste purpureo, labris subaequa- liter arcuatis subconniventibus, basali stridiusculo simplici subdilatato plano-concavo vel subsulcato. (Love.) Diam. maj. 20—22, — min. 16 — 18 J \g, — Alt. 15 — 17 Millim. 100 Gran Canaria (Grassat, Love, Fritsch), Teror dans la même île (Wollaston). Ayant des échantillons authentiques des espèces de MM. Grasset et Love en main, je puis affirmer qu’elles sont identiques. Les auteurs d’un commun accord placent cette espèce entre la H. sarcostoma Webb et la invernicata Mouss. ( consobrina auct. non Fer.). Elle est plus globuleuse que les consobrina Fer. et Gauclryi d’Orb. ; la surface est bien martelée, ni ridée ni granuleuse, et laisse apercevoir quelquefois, mais pas toujours, à la loupe des traces de linéoles décurrentes. Le péristome est réfléchi, mais convexe et coloré en brun- rouge, plus fortement dans les jeunes que dans les vieux individus adultes. Dans les individus délicats les arêtes dû martelage se colorent en vermiculations jaunâtres, plus opaques; dans les robustes elles envahissent le fond du test. Des cinq zones foncées, dont deux en dessous, trois en dessus de la ligne dorsale, les quatre premières sont presque continues, la cinquième, longeant la suture, alterne en taches brunes et jaunes obliques. Le bord supérieur s’évase un peu; le basal est concave, mais s’approche à la partie calleuse de la ligne droite. 25. Hélix Perraudieri Grasset. Helix Perraudieri Grasset. 1856. Journal de Conch. Y. 345. T. 18. fig. 2. » » Pfeiffer. 1859. Mon. Hel. IY. 232. T. imperforata, globoso-depressa, regulariter et minute malleata, versus apicem nigricant anfr. 5 parum convexi, penultimus angulatus, ultimus descendens ; apertura subangulato-lunaris ; perist.'reflexum, crassum, extus intusque albo-marginatum, margine columellari, calloso, ad basin subexcavato. (Grasset.), Diam. maj. 16, — min. 14, — Alt. 9 Millim. Hierro (Grasset). Je ne connais cette espèce que par la diagnose et la figure qu’en donne M. Grasset. Elle se rattache un peu, à la Hierroensis de la même île, mais sa forme bien plus abaissée, ses tours anguleux jusque vers le milieu du dernier, son ouverture plus étroite de bord à bord et plus longue en travers, son péristome simplement évasé et largement bordé' en blanc, sa surface non granuleuse etc. l’en séparent. Les différences d’avec la distensa, la plus proche voisine, seront indiquées à l’occasion de cette dernière. 26. Helix distensa Mousson. T. imperforata , globoso-depressa, tenuiscula, striata , partim obsolete malleata vel rugulose impressa, non granulosa, nitidula, rufo-fusca unicolor vel flavula, fasciis 5 fuscis eleganter albo-interruptis picta. Spira perobtuse convexa, subir regularis ; summo minuto, laevigato, planiusculo ; sutura impressula. Anfr. 5 convexiusculi, primi lente, sequentes subceleriter accrescentes-, ultimus non abrupte sed satis descendens, bene ro- 101 tundatus, versus aperturam depressiusculus, non gibbosus nec constrictus, linea dorsali paulo supermediana, ad basin convexus subinflatus, in medio impressus. Apertura obliqua (50° cum axi), transver sim elongate ovalis et angulosa, intus fasciis translu- centibus. Perist. acutum, breviter expansum, non reflexum, intus albo-labiatum, extus late albo-marginatum-, marginibus non convergentibus, supero et basali parallelis, distensis, sub angulo anguste curvato junctis, illo leniter arcuato, hoc stricto, intus recto, antice plcmo, longe adnato, ad insertionem impressam attenuato, subexcavato. Diam. maj. 16,5, — min. 15, — Alt. 11,3 Millim. Hat. anfr. 5:2. — Hat. apert. 7 : 9. Gomera (Fritsch). Cette espèce rappelle de suite par son large bord blanc VII. Perraudieri Grass. de Hierro et paraît en être le remplaçant, peut-être la variété dans l’île de Gomera. Mais elle est plus globuleuse; le dernier tour est arrondi, bien qu’un peu déprimé vers l’angle dorsal de l’ouverture, la ligne dorsale est un peu au-dessus de la mi-hauteur du tour. La spire paraît irrégulière, en ce que les tours du sommet grandissent plus lentement que le troisième et le quatrième. Les tours, médiocrement convexes sont séparés par une suture assez enfoncée; le dernier s’abaisse sans présenter ni gibbosité, ni resserrement. Tandis que dans la Perraudieri la surface est complètement recouverte d’impressions martelées, ici elles ne paraissent que par régions, surtout vers la fin du dernier tour; le plus souvent on n’observe que de faibles ondulations rugueuses et en d’autres endroits les simples stries d’accroissement. Quant à la coloration il y a des individus uniforme d’une teinte rouge-brune, tirant sur le violet vers le sommet, d’autres qui sur un tapis jaunâtre présentent les 5 bandes ordinaires foncées, interrompues par des taches jaunes irrégulières, qui envahissent également le fond. L’ouverture, comme dans la Perraudieri, est étroite dans le sens de la hauteur, étirée et anguleuse en travers. Le péristome se dilate sans se réfléchir, et s’orne à l’intérieur, comme à l’extérieur, d’une forte labiation blanche, qui, comme dans l’autre espèce, frappe à la première vue. Le bord basal enfin, plat en avant, dessine une ligne presque droite; il se restreint vers son insertion, laquelle s’enfonce sous le niveau de la base, qui est bien convexe. Genus Buliminus, Beck. 1. Napaeus Albers. Les nombreux Bulimes des Canaries, à quelques exceptions près, ne peuvent être répartis sous différentes sections, car ils se lient entr’eux de la manière la plus naturelle par des formes 102 intermédiaires. Ils appartiennent en effet presque tous au Sousgenre Napaeus , quelques-uns au Petraeus Alb., sections sous lesquelles se placent également la plupart des espèces européennes. Ils offrent un nouvel exemple de la diversité des formes voisines que fait naître le parcellement d’un ancien continent en un archipel d’îles séparées. La plupart de ces formes se groupent autour de deux types principaux, les B. variatus Webb et le B. boeticatus Fer. Plusieurs d’entr’elles sont assez voisines, de sorte que M. d’Orbigny a trouvé superflu de les distinguer; mais lorsque ces différences se présentent comme constantes et comme liées à telle ou telle île, il convient d’en tenir compte, puisque dans l’absence de transitions, la question de leur réunion ou séparation spécifique reste en suspend. C’est ce qui m’a engagé à appuyer plusieur noms admis d’une nouvelle diagnose, non pour corriger, mais pour préciser et compléter celles des auteurs. Nous commençons par une espèce qu’il faut probablement élaguer de la faune canarienne, son admission ne reposant pas sur des données bien concluantes. 1. BuliminilS roccellicolla Webb et Berthelot. Bulimus roccellicolla Webb et Berthelot. 1833, Ann. d. sc. nat. XXVIII. Syn. App. 323. » » d’Orbigny. 1839. Moll. can. 70. T. 2. fig. 23. » » Pfeiffer. 1848. Mon. Hel. II. 126, T. elongato-ovata, leviter striata , fusco-cornea ; spira elongato-conica-, apice obtuso-, anfractibus 6 convexis, ultimo magno, ventricoso ; apertura subrotundato-ovata ; peristo- mate acuto, reflexo, lactescente. (D’Orbigny.) Long. 10, — Diam. 4 Millim. Cette espèce, décrite comme très analogue au B. obscurus de l’Europe, a été trouvée par M. Tervers dans des ballots d’orseille, dont il ignorait l’origine; comme aucune des espèces, rapportées depuis par les voyageurs, ne peut lui être assimilée avec vraisemblance, il est permis de douter de son existence dans les Canaries. 2. Buliminus myosotis Webb et Berthelot. Bulimus myosotis Webb et Berthelot. 1833. Ann. d. sc. nat. XXVII. Syn. 319. » variatus var. d’Orbigny. 1839. Moll. can. 71. T. 2. fig. 27. » myosotis Pfeiffer. 1848. Mon. Hei. II. 126. T. rimato-perforata, conico-elongata, distincte striata, nitidula, obscure seu pallide cornea, concolor , rarissime nonnullis striatulis albescentibus interrupta. Spira regulariter acute conica ; summo obtusulo, laevigato; sutura subimpressa, tenuiter pallide submar- ginata. Anfr. 7 2 js, laxe spirati (ang. anfr. 50), convexiusculi ; ultimus non ascendens, elongatulus, subtus convexior, adrimum obtuse subangulatus, hic interdum obsoletissime 103 spiraliter lineatus. Apertura subverticalis (15° cum axi), elongate ovalis, non diagonalis. Perist. acutum, extus et intus albo limbatum, satis expansum, vix reflexiusculum, intus albo-labiatum; marginibus subparallelis, lamina tenui ad insertionem dextram interdum albo-nodulata, junctis ; dextro regulariter curvato, basali interdum subangulato ; columellari, subverticali, promoto, ad insertionem brevissime appresso. Long. 12, — Diam. 4,6 Millim. Rat. anfr. 3:1. — Rat. apert. 11 : 7. Gran Canaria (Webb et Bertbelot). Las Palmas (Grasset, Fritsch). Entre Lagaete et Gaïdar et Tafira (Wollaston). La localité ne laisse pas de doute sur cette espèce que M. d’Orbigny englobe dans son B. variatus, tout en concluant qu’elle en différait par son aspect corné et sa forme' plus élancée. La coloration du test varie du brun-foncé au brun-jaune et ne présente que rarement quelques traces de stries plus claires. ' La surface, quoique simplement striée, manque du brillant de plusieurs autres espèces, le B. helvolus par exemple. La spire du reste forme un cône plus grêle et plus régulier que dans les autres espèces, le B. rupicola Webb excepté, qui la surpasse encore. L’enroulement est assez lâche, de sorte que les deux rampes d’un tour, vues à l’oeuil comme deux lignes droites, embrassent un angle de 50°. Les tours sont assez convexes, surtout vers le haut de la spire et séparés par une suture plus ou moins finement marginée. L’ouverture forme un ovale régulier, vertical, quelquefois un peu anguleux à la base. Le bord libre, largement bordé en blanc, est plutôt évasé que réfléchi; quelquefois une petite nodulation blanche se place à l’intérieur de l’insertion dextre. Le bord columellaire s’avance presque jusqu’au plan tangent au pénultième tour, et ne se réfléchit que très peu à son insertion. La base de la coquille, autour de l’ombilic, laisse quelquefois apercevoir, surtout vers le bord libre de l’ouverture, quelques vestiges de linéoles décurrentes. La figure dans l’ouvrage de M. d’Orbigny donne à peu près la forme totale de la coquille dans ses individus les moins allongés. 3. Biiliminus Moquinianus Webb et Berthelot. Bulimus Moquinianus Webb et Berthelot. 1833. Ann. d. sc. nat. XXVII. Syn. 319. » » d’Orbigny. 1839. Moll. can. 70. Taf. 2. fig. 24. » » Pfeiffer. 1848. Mon. Hei. I. 165. T. rimato-perforata, turrito-conica, striatula, satis nitidiuscula, fasciis et maculis diverse alternatinr picta. Spira subcylindracea, supra conico- accuminata ; summo minuto, laevigato ; sutura vix impressa, simplici. Anfr. 8, planiusculi, modice spirati (ang. anfr. 35°); ultimus, penultimim subaequans, non ascendens, ad tineam dorsalem 104 obscure angulatus, subtus brevis, ad rimam rotundatus, distinctius striatus. Apert. parum obliqua (20° cum axi), circulari-ovalis, intus pallida. Perist. breviter expansum, intus albolabiatum,; marginibus subapproximatis, lamina tenui , non nodulata junctis; supero fortiter, deinde minus curvato-, basali non angulato-, columellari tenui, infra lineam dorsalem inserto, non reflexo. Long. 16. — Diam. 5 Millim. Rat. anfr. 4:1. — Rat. apert. 6 : 5. Gran Canaria (Webb et Berthelot). Las Palmas (Pritscb). Entre Lagaete et Gaïdar, même île (Wollaston). Cette espèce ce distingue fort bien du B. myosotis de la même île : elle a un tour de plus; la forme et subcylindrique, s’amoindrissant promptement dans le tiers supérieur de la spire; le dernier tour ne surpasse que peu l’avant-dernier, et présente une angulation, quelquefois bien sensible, ce qui rend l’ouverture plus ronde ; cette base porte des stries d’accroissement plus marquées que le reste du test. La surface est fasciée et maculée en travers par des parties blanches et cornées, qui ne sont pas des stries, mais plutôt des flammules irrégulières. Le bord libre de l’ouverture est médiocrement évasé en déhors et labié en blanc ; il se courbe plus fortement vers son insertion, sans présenter de nodule. Le bord columel- laire provient d’une columelle enfoncée et arrondie, et ne se réfléchit que peu, ce qui produit vers le dehors une paroi ombilicale distincte, bordant une perforation bien prononcée. La figure de MM. Webb et Berthelot dans l’ouvrage de M. d’Orbigny exprime passablement la forme particulière de cette espèce. 4. Biiliiiiinus rnpicola Webb et Berthelot. Bulimus rupicola Webb et Berthelot sec. d’Orbigny. 1839. Moll. can. 71. » variatus d’Orbigny. 1839. id. T. anguste rimata, vix perforata, peracute elongata, laevigata, polita, alba, flammulis et maculis fusculis transversis picta. Spira regulariter peracute conica ; summo minuto, corneo-, sutura fere lineari, submarginata. Anfr. 5 ; / 5 planiusculi, laxe spirati (ang. anfr. 45°); ultimus elongatus, longe rotundatus, ad basin in rimam angustam subattenuatus. Apertura subverticalis (12° cum axi), clongate-ovalis, paulo coarctata, intus fuscescens. Perist. late ct plane expansum, extus acutum, intus fortiter albo labiatum; marginibus subremotis, lamina distincta junctis; dextro supra minus, infra magis curvato, basali paulo effuso ; columellari promoto, rimam semitegente. Long. 17, — Diam. 4 Millim. Rat. anfr. 3:1. — Rat. apert. 5 : 3. 105 Cette espèce, non décrite par MM. Webb et Bertbelot, n’est citée par M. d’Orbigny que comme une variété plus grêle du B. variatus , provenant de l’île de Gomera. Et pourtant elle est une des plus remarquables du groupe, d’abord par le nombre des tours (8 */ 2 ), puis par son cône spiral très régulier et insolitement acuminé, enfin par la forme peu convexe des tours. L’ouverture est longue, plus axiale que dans les Moquinianus et myosotis et entourée d’un péristome largement évasé, qui d’un côté restreint l’ouverture par sa forte labia- tion et de l’autre, sans beaucoup s’évaser, cache en partie la rime étroite. La surface polie, à peine un peu striée, est d’un blanc laiteux, qu’interrompent des flammules et taches transverses cornées, qui ne sont pas de simples stries. Il est d’autant plus permis de réintégrer le nom de MM. Webb et Bertbelot, bien qu’ils ne l’aient pas motivé, qu’on est convenu de considérer le B. rupicolus Beeve comme identique avec le B. variegatus Pfr. (Mon. Hel. 1853. III. 351) auquel on a donné droit d’espèce. 5. Buliminus encaustus Shuttleworth. Bulimus encaustus Shuttleworth 1852. Bern. Mitth. Diagn. 293. » » Pfeiffer. 1853. Mon. Hel. III. 652. T. rimata , elongato-oblonga, solida, obsolete et irregulariter plicato-striatula, nitidissima, lactea, opaca, strigis fusco-corneis pellucidis subexcavatis maculata-, spira subattenuata, apice obtusiuscula. Anfr. 7, convexius culi, ultimus s /s longitudinis aequans, basi subcompressus; columella strictiuscula; apertura oblonga, parum obliqua, intus fusca, perist. valde calloso-incrassatum, album, unclice expansum, margine columellari strictiusculo dilatato patente, quasi abscisso, basi subeffuso (Shuttleworth). Altit. 14. — Diam. 5 Millim. Apert. 5 Millim. long. — 3% lat. Dans les fissures des rochers, dans l’île de Palma (Blauner). Cette espèce, que M. Shuttleworth a sorti du chaos du variatus d’Orbigny, ressemble quant au test lacté et flammulé de brun-corné au rupicola Webb ; mais la forme est différente, moins régulièrement conique,' mais convexo-conique. L’ouverture est relativement plus grande, la rime ombilicale plus cachée, la convexité des tours plus sensible. Les différences du Moquinianus sont encore plus palpables; 1’ encaustus n’a ni la forme subcylindrique, ni l’ouverture arrondie, ni l’angulation du dernier tour, ni la rime ouverte de ce dernier. 6. Bnliminus variatus Webb et Berthelot. Bulimus variatus Webb et Berthelot 1833. Ann. d. sc. nat. XXVIII. App. 326. 14 Bulimus variatus d’Orbigny. part. 1839. Moll. can. 71. Taf. 2. fig. 25. » » Sbuttleworth. 1852. Bern. Mitth. 293. » » Pfeiffer. 1845. Mon. Hel. II. 125. T. arde rimata , imperforata, elongato-oblonga, distincte striata, nitidula, cornea transversim fasciis angustis albis , continuis vel interruptis, plus minusve picta. Spira subconvexiusculo-elongate conica, regularis ; summo minusculo, obtusulo, corneo; sutura bene impressa, simplici, rarius tenuiter albo lineata. Anfr. 7 2 js, superi cornei, sequentes fasciolati, subconvexi; ultimus non ascendens, major , leniter, in basin magis, rotundatus, ad rimam angustam compressiusculus. Apert. subverticalis (15° cum axi) s j 6 altit. aequans, regulariter ovalis, intus fuscula. Perist. late expansum et subreflexum, intus labiatum, incrassatum, album; marginibus paulo convergentibus, subparallelis; dextro regulariter , in medio minus, curvato; basali vix subeffuso; columellari promoto, rimam semitegente, ad insertionem altam crassiusculo. Altit. 12—li. — Diam. 4 Millim. Bat. anfr. 3:1. — Bat. apert. 5 : 4. Tenerife (d’Orbigny, Fritsch, Reiss). Orotava (Wollaston). Palma (Fritsch). Barr°° de Nogales. Palma (Wollaston). Lanzarote, au-dessus des salines au nord (Wollaston). C’est sous ce nom que M. d’Orbigny a réuni plusieurs formes voisines, qu’il convient aujourd’hui de distinguer; il l’a fait malheureusement sans indiquer l’île, à laquelle revient le type qu’il a décrit comme centre du groupe, — ce que MM. Webb et iBerthelot, les auteurs du nom, ont également omis de faire. Dans cette incertitude je considère comme le vrai variatus la forme de Ténérife, qui la première et le plus fréquemment a dû attirer l’attention des voyageurs. Cette forme a une spire presque conique, à peine un peu convexe, des tours assez convexes qui augmentent régulièrement jusqu’au dernier, qui est un peu plus grand, une rime ombilicale étroite et sans perforation visible, une ouverture très régulièrement ovale, à peine un peu effuse à la base, un bord labié et subréfléchi blanc, enfin un aspect fasciolé, où suivant la localité dominent tantôt les raies transv erses cornées, tantôt les blanches. Ces fascies sont peu larges, suivent les stries d’accroissement et ne commencent ordinairement que dans les tours moyens à augmenter en nombre. Les individus de l’île de Palma, qui partage plusieurs espèces avec Ténérife, sont plus délicats, les alternances de blanc et corné sont moins frappantes, mais toujours reconnaissables. Ceux de Lanzarote sont d’un brun très foncé, en apparence uniforme, cependant on découvre ça et là des traces de striés et de taches blanches, dans certains individus en petit nombre 107 d’en-d’autres en un plus grand. La forme est assez typique et toujours moins acuminée que celle du B. myosotis. 1 . IïulimillllS ocellatns Mousson. T. anguste rimata, imperforata, solida, ovato-elongata, vix striatula, nitidissima, lactea, biseriatim corneo-ocellata. Spira convexo-conica, regularis; summo corneo, ob- tusiusculo; sutura fere lineari. Anfr. 7 7 / s , primi convexi, purpureo-fusci; sequentes vix convexiusculi et planiusculi ; ultimus major, minime ascendens, leniter, subtus magis rotundatus, ad rimam vix compressius culus. Apertura subverticalis (12° cum axi), s ls longit. paulo superans, lunato-ovalis, intus fuscula. Perist. incrassatum, albo expansum et labiatum; marginibus parallelis, distantibus, insertione dextra subnodulatim incrassata; dextro in medio minus curvato; basali minime subeffuso; columellari de columella stricta concave promoto, vix reflexiusculo et ad insertionem vix incrassato. Long. 16. — Diam. 5,5 Millim. Bat. anfr. 5:2. — Bat. apert. 4:3. Hierro (Pritscli). C’est la plus jolie et la plus forte espèce du petit groupe, dont le variatus est le centre. La forme est plus large et plus ovoide que dans les autres espèces. Les tours, à l’exception des premiers, sont peu convexes, et séparés par une suture simple peu enfoncée; le dernier domine et par suite l’ouverture est plus grande que dans les autres espèces. L’ouverture est ovale et a ses bords assez parallèles, ce qui tient à la distance de leurs insertions. Le péristome est évasé et labié, épaissi et blanc. Le bord columellaire, un peu concave à l’intérieur, s’avance peu à partir d’une columelle enfoncée et enfumée, comme tout l’intérieur de l’ouverture, et ne se réfléchit guère à son insertion. La surface offre l’aspect d’un fond blanc laiteux brillant, qu’ornent deux séries décurrentes de taches cornées, un peu diaphanes, ce qui rend cette espèce fort élégante. 8. Bnliminus helvolus Webb et Berthelot. Bulimus helvolus Webb et Berthelot. 1833, Ann. d. sc. nat. XXVII. App. 326. » » d’Orbigny. 1839. Moll. can. 71. Taf. 2. fig. 21. » » Pfeiffer. 1853. Mon. Hei. III. 348. T. late rimata, imperforata, élongato-oblonga, tenuis, pellucida, lubrica , nitidissima, leviter striatula, lutescenti-cornea. Spira convexiusculo-conica, regularis; summo minuto, obtusulo; sutura parum impressa, simplici. Anfr. 7 superi convexi, sequentes vix convexiusculi; ultimus major, non ascendens, .supra leviter rotundatus, in basin subcarinatus, ad rimam angulato-compressus, intervallo planiusculo, spiraliter sulculoso. 108 Apert. subverücalis (15° cum axi), ovalis, amygdalaeformis, long, superans, basi angulata. Perist. acutum intus albolabiatum, subexpansum; marginibus conniventibus, callo angusto, ad insertionem dextram nodifero, tum inciso junctis-, dextro in medio magis curvato ; basali cum columellari rectius cudo angulatim juncto-, hoc ad rimam profundam plane promoto, ad insertionem vix reflexiusculo. Long. 15. — Diam. 5,5 Millim. Hat. anfr. 3:1. — Hat. apert. 5: 4. Sta.-Cruz. Ténérife (Gondot, Blauner, Fritsch). Cette espèce, très caractéristique, n’a jamais été méconnue. Les caractères qui de suite la font reconnaître sont 1) la surface polie et brillante, à peine striée, d’une couleur cornée claire ; 2) la présence de deux faibles carènes, l’une sur la ligne dorsale, l’autre au bord de la rime ombilicale; 3) les sillons décurrents, presque toujours sensibles, bien qu’ignorés par les auteurs, qui ornent la partie de la base entre les carènes; 4) la forme de l’ouverture en amande, l’un des angles répondant à la carène basale, l’autre à l’insertion supérieure du bord; 5) la ligue calleuse entre les bords, complétant le circuit de l’ouverture et s’élevant près du bord dextre en un petit tubercule, séparé de celui-ci par une incision. Cette espèce n’appartient plus au groupe du B. variatus, mais se lie à quelques autres espèces, dont nous allons parler. 9. Buliminus propinquus Shuttleworth. Bulimus propinquus Shuttleworth. 1852. Bern. Mitth. 10. » » Pfeiffer. 1853. Mon. Hei. III. 348. T. profunde rimata, imperforata, turrito-ovata, subirregulariter striata, nitidiuscula, fusco- vel luteo-cornea. Spira convexo-conica, interdum minime ad dextram demissa-, summo obtusulo, subpapillari, laevigato; sutura impressa, tenuiter suberenulari. Anfr. 7, primi convexi, sequentes convexiusculi; ultimus major, non ascendens, (ang. anfr. 40°), leviter rotundatus, antice granuloso-striata, infra de linea dorsali subangulata insigniter granulatus, ad rimam subcompressus. Apertura subampla, subverticalis (20° cum axi), long, aequans, late amygdalaeformis. Perist. acutum, albo expansum et reflexiusculum, tenuiter labiatum ; marginibus convergentibus, callo tenui utrinque incrassato junctis-, dextro medio ample arcuato; basali brevi, angulato; columellari de columella profunda stricta plane promoto, subacuto, ad rimam reflexiusculo. Long. 13 — 16. — Diam. 5—6 Millim. Bat. anfr. 3:1. — Bat. apert. 6 : 5. Ténérife (Blauner, Pritsch), Tuguesta, même ‘île (Grasset)'. 109 Je crois reconnaître cette espèce, qui ne se trouve que dans la collection de l’auteur, dans une coquille que j’ai reçue de deux sources différentes et qui se place par son aspect général entre le helvolus Webb et le Tarnieranus Grass. Sa grandeur, il est vrai, atteint 16 millim., tandis que l’auteur n’en indique, d’après un échantillon unique, que 13. Ce Bulime diffère du helvolus par une forme plus robuste et plus ventrue, quoique plus allongée; par une surface ni polie, ni lustrée, mais couverte de stries un peu irrégulières et rudes ; par un dernier tour à peine anguleux et non caréné; par une base qui au lieu de sillons est couverte de fortes granules; par une ouverture, bien que biangulée comme une amande, plus large au milieu. M. Shuttleworth décrit la surface de son espèce comme «minutissime granulata«, en la comparant à celle du badiosus; dans tous les individus que j’ai vus la granulation ne se développe fortement qu’à la base, mais se répand de là soit en fines élévations, soit en stries rugueuses ondulées sur la partie antérieure du premier tour, tandis que les autres tours n’en offrent que des traces fort indistinctes. Il me semble que le nombre des Bulimes voisins, habitant Ténérife, ne laisse guère de marge pour séparer l’espèce actuelle de celle de M. Shuttleworth. 10. Bulimimis Tarnieranus Grasset. Bulimus Tarnieranus Grasset. 1856. Journ. de Conch. Y. 348. T. 13. fig. 6. » » Pfeiffer. 1859. Mon. Hei. IY. 413. T. breviter rimata, subperforata, ovato-oblonga, granulato-striata, corneo-lutescens, vix nitidula. Spira convexo-conica, regularis-, summo parvulo, obtusulo; sutura impressa, interdum linea pallida tenuiter marginata, subcrenulari. Anfr. 7, convexius- culi, (ang. anfr. 35°); ultimus major, non descendens, bene longe-rotundatus, subtus paulo inflatus, ad rimam non compressus. Apertura subverticalis (25° cum axi), 1 j 8 long, aequans, late semi-ovalis. Perist. paulo expansum, lividum, tenuissime labia- tum ; marginibus remotis, non convergentibus, callo nullo interposito; dextro regulariter leniter curvato; basali latiusculo, cum senestro subangulatim juncto; columellari de columella profunda convexe promoto, ad insertionem paulo patente et reflexiusculo. Long. 15 — 16. — Diam. 5 — 6 Millim. Bat. anfr. 3:1. — Bat. apert. 5:4. Ténérife, montagne la Cumbre (Grasset), panni les mousses de la vallée de Taganana, Sta- Cruz (Blauber, Fritsch), Pinal au-dessus de Jeod el Alto, Agua Mansa, Agua Garcia (Wollaston). Cette espèce, dont je possède des échantillons authentiques, mène du propinquus Shttlw. au badiosus Fer. Elle diffère du premier, par une forme relativement plus ventrue; un dernier tour non anguleux, mais bien arrondi, même à la base; par une rime courte qui 110 ressemble à une perforation; par une ouverture plutôt ovale, qu’en forme d’amande, le bord basal étant plus arrondi, quoique un peu anguleux à sa réunion au bord columellaire ; enfin par des stries granulées bien développées jusqu’au nucléus et n’augmentant guère de grandeur à la base. Nous indiquerons les différences d’avec le badiosus en parlant de ce dernier. 11. Bulimimis badiosus Ferussac. Helix badiosa Ferussac. 1821. Prodr. 423. Bulimus badiosus Webb et Bertbelot. 1833. Ann. d. sc. nat. XXVIII. Syn. 318. » » d’Orbigny. 1839. Moll. can. 69. T. 2. fig. 22. (male.) » » Pfeiffer. 1848. Mon. Hei. II. 19. T. rimato-perforata, subelongate-ovata, tenuiscula, pellucida, plicatim, aliquando granulatim striata, fuscescens. Spira breviter conica, sub attenuata-, summo papillari-, obtusulo, laevigato ; sutura profunda, linea angusta pallida marginata. Anfr. 6 } (g, celeriter accrescentes, convexi-, ultimus, minime ascendens, rotundatus, subtus antice ad rimam compressiusculus. Apert. magna, spiram subaequans, subverticalis (20° cum axi), circulari-ovalis, intus fuscescens. Perist. reflexiusculum, extus tenue, acutum, intus albo-labiatum ; marginibus conviventibus, callo lineari albo interdum subsoluto ad dextram nodulato junctis-, dextro, basali et columellari bene curvatis, non angulatim junctis-, columellari valde promoto, vix patulo et reflexo. Longit. 13. — Piam. 6 Millim. Bat. anfr. 3:1. — Bat. apert. 6 : 5. Ténérife, Sta-Cruz (Maugé, Webb et Berthelot, d’Orbigny, Blauner, Fritsch), Bufad (Reiss), Barr co de Tasso alto, Sta-Cruz (Wollaston). M. d’Orbigny compare cette espèce, une des plus communes aux environs de Sta-Cruz, au baeticatus Webb en diminutif. Elle partage en effet avec lui la forme ventrue eu bas, promptement atténuée vers le sommet qui est sensiblement papillaire, mais elle est plus petite, plus fragile et est pourvue d’une surface que M. d’Orbigny nomme simplement striée, ce qui ne s’applique qu’à peu d’individus, la plupart étant » plicato-striati « ou subgranuleuses. Souvent de petites granulations peu prononcées envahissent toute la surface, souvent elles disparaissent en se bornant à la base seulement. Du B. Tarnieranus Grass. elle diffère parcontre par la forme plus large au premier tour et plus conique; par les tours fort convexes, à suture profonde; par l’ouverture non anguleuse en bas; par les bords fort convergents, reliés par une callosité, qui forme souvent comme un bord continu. A l’état vivant elle est recouverte d’un enduit terreux. 111 12. Buliminus Guerreaims Grasset. Bulimus Guerreanus Grasset. 1856. Journ. de Conch. V. 847. . » » Pfeiffer. 1859. Mon. Hei. IV. 50. T. minute rimata, acute-elongata, pertenuis, striatula, nitidiuscula , pellucida, fusco- cornea. Spira acuto-conica, regularis ; summo obiusulo corneo; sutura profunda, lineari. Anfr. 6 ! jg, regulariter accrescentes , convexiusculi ; ultimus spira paulo brevior, rotundatus, ad basin vix compressuliis. Apert. paulo obliqua (20° cum axi), ovalis, infra subangulata. Perist. simplex, rectum, acutum; marginibus non approximatis; dextro regulariter curvato, cum columellari recto angulatim juncto, hoc breviter reflexiusculo, rimam semitegente. Long. 9, — Diam. 4,7 Millim. Hat. anfr. 3:1. — Jiat, apert. 5:3. Hierro (Grasset, Wollaston). Cette espèce, dont nous devons un échantillon authentique à M. Tarnier, est plus turri- culée et plus fragile que le badiosus, dont il partage les habitudes et la propriété de se recouvrir d’un enduit terreux. La surface toutefois reste dépourvue de granulations; le péri- stome ne se réfléchit pas, excepté à l’endroit de l’insertion columellaire ; il ne développe pas non plus de lame calleuse sur l’avant-dernier tour. C’est cependant bien un Napaeus, mais développé sur un terrain peu favorable et presque dénué de substance calcaire. 13. Buliminus baeticatus Ferussac. Helix baeticata Ferussac. 1821. Prodr. 55. Nr. 422. Bulimus baeticatus Webb et Berthelot. 1833. Ann. d. sc. nat. XXVIII. Syn. 318. » » d’Orbigny. 1839. Moll. can. 71. T. 2. fig. 19. » » Pfeiffer. 1848. Mon. Hel. II. 79. T. arcte rimato perforata, ovato-conica, irregulariter et confertim rugulatim et granulatim striata, sine nitore, tenuis, fusca. Spira celeriter attenuata; summo minuto, papillari, obscure fusco ; sutura impressa, subirregulari. Anfr. 7, primi magis, sequentes minus convexi; penultimus turgidulus; ultimus interdum subattcnuatus, rotundatus, subtus antice ad rimam paulo compressus. Apert. paulo obliqua (20° cum axi), magna, 2 / & long, aequans, circulariter-ovalis, intus fuscula. Perist. acutum, expansum, intus late albo-labiatum ; marginibus convergentibus, lamina tenui callosa utrinque incrassata junctis; dextro leniter, basali magis curvatis; columellari cum basali angulo perobtuso juncto, de columella recta profunda late promoto, paulo patente et vix reflexiusculo. ] 12 Long. 19, — Diam. 8,7 Miïlim. Dat. anfr. 2:1. — Dat. apert. 4 : 3. Ténérife, Sta-Cruz (Maugé, Webb et Berthelot, d’Orbigny, Blauner), Taganana (Grasset). Cette espèce est bien connue et facile à reconnaître d’après la figure de M. d’Orbigny. La forme renflée aux premiers tours, souvent à l’avant-dernier seulement, le cône spiral s’amoindrissant promptement en un sommet papillaire, la convexité des tours, augmentant du dernier vers le sommet, la surface couverte de stries ou rides irrégulières et granuleuses, l’ouverture peu allongée à péristome fortement évasé, enfin les bords convergents reliés par une lame, calleuse des deux côtés — ces caractères la distinguent des espèces voisines de même grandeur. Les échantillons de Taganana ont le dernier tour un peu atténué, ou l’avant-dernier renflé, ce qui les rend plus obèses ; mais comme la forme de cette espèce est au même lieu un peu variable, les autres caractères restant les mêmes, je n’en forme pas de variété. 14. Buliminus ofoesatus Ferussac. Helix obesata Ferussac partim. 1821. Prodr. 451. Bulimus obesatus Webb et Berthelot. 1838. Ann. d. sc. nat. XXVIII. Syn. 315. » » d’Orbigny. 1839. Mon. bel. 68. T. 2. fig. 20. » » Pfeiffer. 1848. Mon. Hel. II. 117. Chemn. Ed. 2. T. 12. fig. 1. T. rimata, oblonge-ovata, tenuiscula, sine nitore, plico-striata, striis confertis sub- irregularibas et rudiusculis tecta, rufo cornea. Spira subconcave conica, paulo attenuata ; summo minuto, subpapillari, laevigato, corneo; sutura sublineari, paulo irregulari. Anfr. 7 ] js, superi convexi, sequentes planiusculi, fere plani; ultimus minime ascendens, ventrosus, basi attenuatus et rotundatus. Apert. magna, s j 7 long, aequans , parum obliqua (25° cum axi) ovalis. Perist. acutum, expansum, fortiter labiatum; marginibus distantibus, lamina tenui callosa non incrassata junctis; dextro et basali arcuatis; hoc cum columellari angulo obtuso juncto ; columellari crassiusculo, plane promoto, patente. Columella infra oblique et obtuse subplicata. Long. 17, — Diam. 8 Millim. Dat. anfr. 3:1. — Dat. apert. 5 : 4. Gran Canaria (Webb et Berthelot, Fritsch), Sol calcaire a Gaïdar et EI Monte, même île (Wollaston). Cette espèce, peu répandue, avait été réunie par M. de Ferussac à une coquille d’Orient, que depuis on a séparée sous le nom de B. attenuatus (Coqu. Bellardi 36). Il y a en effet à première vue, si l’on ignorait la distance des localités, une telle ressemblance entre ces deux 113 espèces, qu’on n’hésiterait guère à les réunir. La forme totale est presque identique — une idée plus cylindrique dans l’espèce orientale ; les tours sont également presque plans, séparés par une suture superficielle, comme incisée; l’ouverture a un contour analogue, un peu plus large dans l’espèce canarienne ; enfin on observe dans les deux, ce qui les distingue des autres espèces voisines, une columelle, qui se termine vers le bas par un pli ou une arête oblique, mais obtuse. Les seules différences que je puis découvrir, en comparant un certain nombre d’individus des deux sources, se réduisent aux suivantes : Y attenuatus est plus solide, une idée plus cylindrique, plus fortement labié, — caractères de peu de valeur, — mais présente toujours à la surface, surtout le long de la suture et à la base, des traces de sillons décurrents, tandis que Vobesatus n’est toujours que strié, bien que les arêtes des stries ne soient pas lisses, mais rudes et inégales. Ce caractère différentiel est le plus constant de tous. 15. Buliminus Bertheloti Pfeiffer. Bulimus obesatus var. d’Orbigny, 1839. Moll. can. 68. » Bertheloti Pfeiffer. 1848. Mon. Hei. II. 64. » » Keeve. 1849. Conch. icon. Nr. 541. T. curvato-rimata, cylindraceo-ovata, solidula, striatula, striis minime rudiusculis, parum nitida, corneo-albida. Spira celeriter conico-attenuata', summo prominulo, subpapillari, corneo-, sutura lineari, incisa. Anfr. 7 1 jg, primi convexi, sequentes planius- culi, 2 ultimi validiores ; ultimus non ascendens, rotundatus, subtus vix paulo attenuatus, ad rimam non compressus. Apert. parum obliqua (25° cum axi), s /s longitudinis sub- aequans, late ovalis. JPerist. acutum, late et plane expansum et reflexum ; marginibus approximatis, lamina aequaliter subcallosa, junctis', dextro et basali excurratis; columellari cum hoc angulo rotundato juncto, dc columella profunda subplicata concave promoto et patulo. Long. 25, — Diam. 10,5 Millim. Dat. anfr. 3:1. —• Dat. apert. 4 : 3. Gomera (Webb et Berthelot, Wollaston, Fritsch), Hierro (Wollaston). Cette espèce se rapproche beaucoup de Yobesatus Per., auquel en effet M. d’Orbigny l’a adjointe comme variété, et qui le remplace sans doute dans l’île de Gomera. Elle est cependant plus grosse que cette dernière, la surface est plus unie, quoique toujours un peu rude, vue à la loupe ; la couleur est d’un blond clair, presque blanc et non corné, ce qui provient d’une cuticule très mince et fugace; l’ouverture s’élargit plus fortement au .bord libre; le péristome s’élargit ou plutôt se réfléchit plus largement dans un plan; les bords à leur insertion se 15 t 114 rapprochent bien pins et ne sont reliés que par une faible callosité; enfin la columelle est plus obtuse. Cette espèce doit toutefois être considérée comme un développement particulier du même type que Y obesatus. La forme de Hierro, d’ont je n’ai vu qu’un individu, répond bien au type, la couleur cependant est plus cornée et le test plus mince. 16. Buliminiis tabidus Shuttleworth. * Bulimus tabidus Shuttleworth. 1852. Bern. Mitth. Diagn. 9. » » Pfeiffer. 1856. Mon. Hei. III. 347. T. breviter rimata, cylindraceo-oblonga, insigniter granulato-striata, sine nitore, rufo- cornea. Spira convexo-conica ; summo minuto, obtusulo, obscure fusco ; sutura bene impressa, simplici. Anfr. 7 convexi-, ultimus elongatus, infra subattenuatus, antice ad rimam paulo compressus. Apert. vix obliqua (25° cum axi), spiram subaequans, arcte ovalis. Pèrist. sordide albidum, crassiusculum, expansum-, marginibus non approximatis, lamina tenuissima junctis; dextro supra ad insertionem fortiter demum leniter arcuato, ad basin cum columellari angulo juncto ; hoc recto, de columella obtuse plicata convexe promoto, subpatente. Long. 16, — Diam. 5,5 Millim. Rat. anfr. 3 :1. — Rat. apert. 3 : 2. Ténérife (Blauner),- Tanaganana (Wollaston). Cette espèce est fort rare; j’en dois un échantillon authentique à M. Shuttleworth. Il ressemble au total à un obesatus Fer. amoindri. La forme est un ovale oblong, un peu cylindrique, décroissant promptement vers le sommet qui n’est pas papillaire. L’ouverture est ovale allongée, vers la droite peu dilatée et étroite; le bord libre forme un angle un peu aigu avec le bord columellaire, qui s’avance, à partir d’une columelle droite et obliquement terminée. Le bord droit se courbe promptement à partir de son insertion, de manière à former une faible angulation de l’ouverture. Les fortes stries de la surface, plutôt arrondies que plissées, portent des séries de granules relativement fortes et jaunâtres, que ne possède jamais le B. obesatus. lï. Buliminus anaga Grasset. Bulimus anaga Grasset. 1856. Journal de Conclu Y. 347. T. 13. fig. 5. » » Pfeiffer. 1859. Mon. Hei. IV. 414. T. longe-rimata, elongato-oblonga, plicato et subruditer striata, fusco-cornea, sine nitore. Spira convexo-conica, regularis ; summo minuto, laevigato, corneo ; sutura impressa, simplici. Anfr. 6 e js, superi convexi, sequentes convexiusculi; ultimus elongatus, 115 infra attenuatus, antice ad rimam angulatim compressus, ad basin and obsoletius in ultimam partem anfractus granulosus. Apertura subverticalis (20° cum axi), biangulata ovata, 2 js long, aequans. Perist. acutum, expansum, albo-lividmn, sublabiatum ; marginibus vix convergentibus, lamina distincta ad dextram tuberculata junctis •, dextro de insertione aequaliter curvato, cum columellari oblique rectiusculo sub angulo fere redo juncto ; columella■ profunda, obsolete oblique plicata. Long. 17, — Diam. 6,8 Millim. Bat. anfr. 3:1. — Bat. apert. 5 : 4. Ténérife, dans les rochers de la pointe d’Anaga (Grasset). Je dois un échantillon authentique de cette espèce à la bonté de M. Tarnier. On serait tenté de le joindre au B. tabidus Shttlw., dont il partage la forme générale, mais au point où en sont nos connaissances, il n’est guère possible de les réunir. L’espèce de M. Grasset, en effet, se distingue du tabidus par des tours moins convexes, à suture moins profonde, par un dernier tour plus allongé ou étiré à la base, où il se comprime vers l’origine de la rime en une angulation marquée, par une ouverture plus élargie au milieu et anguleuse aux deux bouts, un bord supérieur non recourbé, un tubercule assez gros en avant de l’insertion du bord droit, enfin par une surface plico-striée et lisse jusqu’à la base, qui est irrégulièrement granulée et d’où des granules rudimentaires se répandent sur la dernière partie du dernier tour, derrière l’ouverture. Cette particularité le rapproche du B. Tarniereanus, dont il ne diffère que par sa forme plus ventrue. 18. Bulimiims nanodes Shuttleworth. Bulimus nanus Shuttleworth. 1852. Bern. Mitth. Diagn. 10. » nanodes Shuttleworth. 1852. Bern. Mitth. 289. » » Pfeiffer. 1853. Mon. Hei. III. 348. T. rimato-perforata, breviter-ovata, tenuiscula, irregulariter et confertim rugulosa et granulata, opaca, luteo-brunnea. Spira globoso-conica, subito attenuata; summo minuto, subpapillari, laevigato, corneo; sutura bene impressa, simplici. Anfr. 6, perconvexi, superiores lente, inferiores rapide accrescentes ; penultimus turgidulus ; ultimus rotundatus, ipse ad basin, parum elongatus. Apert. subverticalis (15° eum axi), rotundato-ovalis, non angulata, spiram fere subaequans. Perist. acutum , breviter expansum, albo labia- tum; marginibus parum convergentibus, callo tenui junctis; dextro regulariter leniter, basali magis curvatis ; columellari curvato, vix patente et reflexiusculo. Long. 11, — Diam. 6 Millim. Bat. anfr. 5 : 2- — Bat. apert. 8 : 7. 116 Ténérife (Blauner, Eeiss). Montagnes au-dessus d’Agua Mansa et Cumbre de Yeod el Alto, même île (Wollaston). MM. Wollaston et Reiss ont retrouvé cette petite espèce, découverte par M. Blauner, en très peu d’individus ; c’est la dixième espèce recueillie dans l’île de Ténérife. Sa forme raccourcie et obtuse, sa petitesse, ses tours convexes, son dernier tour peu atténué et arrondi à la base, enfin sa sculpture formée de petites rides granuleuses tantôt droites, tantôt ondulées ou en zigzags l’a font facilement distinguer des autres espèces. La granulation n’est pas toujours également bien développée. Var. palmaensis Mousson. Paulo gracilior , tenuis, granulis rugosis minus distinctis, anfractibus minus convexis. Barr 00 au-dessus de Sta-Cruz de Palma (Wollaston). Les deux individus que M. Wollaston a recueillis sont, à grandeur égale, un peu plus svelte et plus mince que le type, les tours sont un peu moins convexes, la granulation rugueuse est, quoique distincte, moins développée et ne forme qu’une sculpture jaunâtre en relief sur un fond corné. C’est l’aspect que prennent les inégalités de la surface ordinairement lors d’un faible développement. 19. Biiliminus indifferens, Mousson. T. breviter rimato-perforata, ovata, obtuse striata, decolorata et decorticata. Spira regularis, convexo-conica-, summo obtusulo, non prominulo-, sutura subirregulari satis impressa. Anfr. 6 ] jj, primi convexi, sequentes convexiusculi; ultimus validior, minime ascendens, subtus rotundatus, non compressus. Apert. subobliqua (25° cum axi), altit. aequans, semiovalis, subangusta, ad basim subangulata. Perist. profunde tenuiter la- biatum, obtusulum, breviter expansum-, marginibus non approximatis, lamina tenui junctis ; libero sub angulo acuto inserto, plane incurvato ; columellari de columella recta promoto, tenui, subpatente. Long. 13. — Diam. 7 Millim. Bat. anfr. 3:1. — Bat. apert. 5 : 3. Gran Canaria (Fritsch). Cette petite espèce, à juger d’après l’état usé de sa surface, pourrait bien être subfossile. La forme totale, ainsi que la grandeur, rappellent le B. carneolus de Constantinople. Notre espèce cependant est plus ventrue, le bord libre est autrement arqué, l’insertion dépourvue de nodule. Cette espèce fait partie d’une série de nouvelles espèces, qui remplissent en quelque sorte la lacune dans nos connaissances sur les Bulimes des autres îles que Ténérife. 117 20. Bnllmlnns textnratus Mousson. T. curvato-rimata, elongato-ovata, striis costulosis argutis subundulatis ornata, luteo- cornea, cuticulo destituta. Spira convexo-conica, subattenuata ; summo minuto, papillari, corneo; sutura vix impressa, incisa, suberenulata. Anfr. 7, primi convexi, sequentes fere plani; ultimus lente minime descendens, elongatus, ad basin rotundatam vix attenuatus. Apert. subobliqua (25° cum axi), 7 /a longit. paulo superans, semi-ovalis, non angulata. Perist. acutum, breviter expansum et labiatum; marginibus-distantibus, lamina pertenui junctis; dextro regulariter leniter, basali magis curvatis, columellari tenui, convexe promoto, vix patente. Columella obliqua, subrecta. Long. 13. — Diam. 6 Mittim. Hat. anfr. 3:1. — Hat. apert. 4:3. Gomera (Fritsch). Cette petite espèce, dont je n’ai vu que deux échantillons, recueillis morts, n’est guère plus grande que le nanodes Shttlw., mais ne peut lui être assimilée. Elle est plus allongée, assez effilée vers le sommet; ses tours sont presque plans, séparés par une suture superficielle, subcrénelée; la surface est couverte de fines rides serrées, ondulées et formant à la base une sorte de chagrinage granuleux. Le B. indifferens a parcontre une forme plus ovoïde, des tours plus arrondis, et une surface sans traces de costulation. 2. Petraeus Albers. 21. Bnliininus Maffioteanus Mousson. T. rimata, cylindracea, tenuissime costulato-striata, nitida, corneo-flavescens. Spira breviter conica; summo obtusulo, pallido; sutura leviter impressa, simplici. Anfr. 7 J /#, primi convexi, laevigati, sequentes convexiusculi, costulato-striati, interdum subgranulati; ultimus leniter striatus, laevigatus, major, 1 / s long, aequans, subtus rotundatus, confuse rugiusculus. Apert. subverticalis (10° cum axi), regularis, ovalis. Perist. vix labiatum, acutnm, expansum; marginibus non approximatis, lamina tenui simplici junctis; dextro regulariter curvato, basali idem fortius; columellari subarcuato, convexe promoto, sub- patente, rimam apertam semitegente. Columella subconcava, profunda. Long. 16. — Diam. 6,5 Mittim. Bat. anfr. 4:1. — Bat. apert. 5 : 4. Las Palmas, Gran Canaria (Eritsch). Les trois individus que j’ai vu de cette espèce ont été trouvé à l’état mort, mais comme l’un présente d’un côté son épiderme et son brillant, je les crois faire partie de la faune 118 actuelle. La forme de cette espèce, un cylindre amoindri des deux côtés, n’a jusqn’ici pas d’analogue dans les Canaries, mais rappelle d’une manière frappante celle du B. nivetis Fer. du midi de la Russie (Pfr. Mon. Y. 65) ; celui-ci toutefois compte 9 tours, est un peu plus grêle, et n’offre pas la sculpture superficielle de la présente. Cette sculpture consiste en fines stries subcostulées, souvent un peu granuleuses qui couvrent 'les tours moyens, et disparaissent entièrement au dernier tour, lequel est presque lisse et luisant, excepté à la base, qui reste un pen granuleuse. Le nom doit rappeler l’ingénieur Maffioté qui a activement soutenu les recherches de M. de Fritsch. 22. Buliminus servus Mousson. T. breviter arcuato-rimata, ovato-conica, minutissime crebre costulato-striata, cornea, colore et cuticula destituta. Spira regularis, longe conica ; summo minutissimo, peracuto; sutura fere superficiali, simplici. Anfr. 7 1 !?, primi convexi, sequentes magis minusv e planiores ; ultimus lente descendens, s lr> longit. aequans, leviter rotundatus, ad basin subinflatus, non compressus. Apert. subobliqua (25° cum axi), parvula, ovalis, regularis. Perist. labiatum, breviter reflexum, obtusum-, marginibus convergentibus, lamina callosa ad dextram incrassata junctis-, libero minus in basin, magis curvato, ad insertionem satis protracto; columellari brevi, tenui, vix reflexiusculo. Columella profunda, concaviuscula. Long. 17, — Diam. 8 Millim. liat. anfr. 3:1. — Bat. apert. 7 : 5. Gomera (Fritsch), probablement sub fossile. Les individus de cette espèce qu’a recueillis M. de Fristch étaient morts, et paraissent appartenir à une faune à peine éteinte. La forme totale rappelle les grandes variétés du B.pupa; mais le cône spiral est bien plus acuminé et commence dès le premier tour; le bord droit de l’ouverture est plus régulièrement arqué et son insertion avance sur l’avant- dernier tour; ceci et l’abaissement du dernier tour rend l’ouverture plus petite et plus régulièrement ovale; le péristome n’est que faiblement réfléchi et obtus; la surface a une sculpture très nette, mais fine, costulo-striée. C’est une bonne espèce, qui ne se rapproche d’aucune autre provenant des Canaries, excepté du B. Consecoanus Mss., dont nous allons parler. 23. Bnliminus Consecoanus de Fritsch. T. arcte et minute rimata, ovato-turrita, oblique leviter plicato-striata, subsericata, purpureo-plumbea, strigis tenuibus albidis interrupta. Spira regularis, convexo, per- acùminata; summo minuto, papillari , rufo-comeo; sutura superficiali, subirregulari, 119 — tenuiter albo-lineata. Anfr. 9, primi convexi, sequentes planiusculi, subcylindracei ; ultimus ’lt longit. subaequans, paulo descendens, elongatus, subtus rotundatus. Apert. parvula, sub- verticalis (15° cum axi), regulariter ovalis, intus livida. Perist. anguste labiatum, obtusum, breviter reflexum, extus albo-limbatum ; marginibus convergentibus, lamina utrinque validiori callosa junctis-, dextro ad insertionem insolite protracto et incrassato, regulariter curvato ; columellari subarcuato, supra tuberose incrassato, rimam crasse semi-superstruente. Long. 26. — Diam. 9 Millim. Bat. anfr. 3:1. — Bat. apert. 3 : 2. Mancha Yerba, Gomera (Fritsch). On peut s’étonner que cette espèce, la plus grande et la plus belle de toutes celles que l’on connaît des Canaries, ait jusqu’ici échappée à l’attention des Malacologues. Mais il ne faut pas oublier que l’île de Gomera est longtemps restée la moins connue de tout le groupe, bien que, depuis, elle ait fourni les produits naturels les plus particuliers. M. de Fritsch a nommé cette intéressante espèce à l’honneur de M. Canseco, professeur à Sta-Cruz, qui lui a rendu d’importants services. Elle ne peut être rapprochée d’aucune autre espèce que du B. servus ; mais elle est bien plus grande, plus cylindrique ou turriculée, les tours sont plus nombreux; le sommet est encore plus acuminé et papillaire; la surface est faiblement plico- striée et non costulo-striée; l’ouverture est plus étroite, le péristome plus épaissi, surtout près des insertions, le bord gauche en cet endroit muni d’un faible tubercule, dont la base envahit la rime. Ces deux espèces, qui partagent l’abaissement et la petitesse de l’ouverture, ainsi que la forme ovale de l’ouverture, dont le contour se complète au moyeu de la callosité pariétale, s’éloignent essentiellement du Sousgenre Napaeus Alb. pour graviter vers celui de Petraeus du même auteur, dont le. sépare d’autre part la sculpture de la surface et la patrie toute différente. 3. Chondrula Beck. 24. BlllimilltlS pupa Linné. Helix pupa Linné. 1758. Syst. nat. Ed. X. 773. Bulimus pupa d’Orbigny. 1839. Moll. can. 69. » » Pfeiffer. 1848. Mon. Hel. IL 128. T. rimata, ovato-oblonga, acutiuscula, subtiliter striata, sordide . lutescens-, spira conica, apice subpapillata; anfr. 7 planiuscuM, ultimus s j 3 longitudinis subaequans-, apertura oblique semi-ovalis-, perist. albo-labiatum, marginibus callo juxta angulum superum dentifero junctis, dextro expanso, columellari late reflexo. (Pfeiffer.) 120 Long. 17, — Diam. 7 Millim. Apert. 7 Millim. longa, — 3 lata. Canaries (suivant Webb et Berthelot). Cette espèce n’avait pas été admise par MM. Webb et Berthelot dans leur Synopsis, quoique M. d’Orbigny se réfère à eux en la comptant parmi les espèces canariennes. L’omission de toute localité précise, puis le fait qu’aucun naturaliste n’a depuis rencontré cette espèce dans les Canaries, ces deux circonstances rendent très probable qu’on l’a confondue avec quelqu’une des espèces dont nous venons de parler et qui de loin peuvent lui être comparées. Genus Stenogyra, Shuttleworth. 1. Rijmina Risso. 1. Stenogyra decollata Linné. Helix decollata Linné. 1758. Syst. nat. Ed. X. 773. Bulimus decollatus Bruguière. 1789. Enc. meth. I. 326. » » Webb et Berthelot. 1833. Ann. d. sc. nat. XXVIII. Syn. 318. » » d’Orbigny. 1839. Moll. can. 68. » » Pfeiffer. 1848. Mon. Hel. IL 152. T. rimata, adulta post priorum 8—9 anfractuum detruncationem cylindrico-oblonga, supra refracta, corneo-albida, ruguloso-striata, lineis concentricis obsolete decussata ; anfr. 4 — 6 convexiusculi; apertura acute seniiovalis; perist. rectum, incrassato-sub- labiatum, marginibus callo crassiusculo junctis, columellari altero duplo breviore. (L. Pfeiffer.) Long. 28, — Diam. 10 Millim. Apert. 8,5 Millim. longa, — 5 lata. Régions maritimes des Canaries (Webb et Berthelot, d’Orbigny), Sta-Cruz, Ténérife (Reiss), Graciosa (Berthelot), Lanzarote (Berthelot, Wollaston), Fuerteventura (Wollaston, Hartung), Lobos, près de Fuerteventura (Fritsch), Gomera (Wollaston). La Stenogyra decollata est une des espèces littorales qui des bords de la Méditerranée se sont répandues au loin, aux Canaries, à Madère (Albers, Mal. mad. 54), dans les Azores (Morelet, les Azores, 196), même jusqu’en Amérique. De considérer la présence de cette espèce en des lieux si distants comme originaire ou comme la preuve de l’existence d’un ancien continent atlantique, qui a disparu, me paraît plus que hazardé. Les individus canariens ne diffèrent au reste en rien du type de l’Europe méridionale. 121 Genus Pupa, Draparnaud. Le genre Pupa dans les Canaries, du moins au point actuel de nos connaissances, n’a point acquis le développement qu’on observe dans le groupe de Madère et n’est représenté que par un petit nombre d’espèces des trois Sousgenres Gibbulina Beck, Pupilla Beck et Vertigo Müller. On cite en outre d’après Lamarck la maculosa Larn. (1822. An. sans. vert. 1. Ed. VI. 107), que Mangé doit avoir recueillie dans Ténérifè, mais qui me paraît fort suspecte. Les objets que rapporta ce voyageur à une époque, où l’on ne's’en- querrait guère des localités, ne provenaient pas uniquement des Canaries, mais aussi de Portorico et de St-Thomas, et furent, comme le prouvent d’autres exemples, mêlés et confondus soit par lui, soit par les naturalistes qui s’en occupèrent plus tard. M. Anton (Verzeich. 47) a fait remarquer, non sans vraisemblance, que la diagnose très brève de Lamarck nfe s’appliquait à aucune espèce authentique des Canaries, mais bien plutôt à quelqu’espèee américaine, voisine de la P. inflata Wagn. (Pfr. Mon. Hel. II. 86). Nous élaguons par conséquent cette espèce, qui forme anomalie pour les Canaries, de la faune de ces îles. 1, Gibbulina Beck. 1. Pupa dealbata Webb et Berthelot. Pupa dealbata Webb et Berthelot. 1833. Ann. d. sc. nat. XXVIII. Syn. 321. » » d’Orbigny. 1839. Moll. can. 74. » » Pfeiffer. 1848. Mon. Hel. IL 302. T. breviter et profunde rimata , cylindracea, apice rotundata , oblique confertissime et argute costulato-striata , alba, absque nitore-, anfr. 8 plcmiusculi, ultimus antice breviter ascendens-, columella simplex, leviter arcuata-, apertura semi-ovalis ; perist. snb- incrassatum, breviter reflexum, marginibus callo tenuissimo junctis, columellari perdila- tato, patente. (L. Pfeiffer.) Long. 18, — Diam. 7 Millim. Apert. 6,5 Millim. longa, — 5,5 lata. Ténérifè, Sta-Cruz (Webb et Berthelot, d’Orbigny, Blauner, Wollaston), Orotava (Tén.) (Fritsch), Palma (Blauner, Wollaston, Fritsch), Gomera (Fritsch), Gran Canaria (Fritsch), Gaïdar, même île (Wollaston), Fuerteventura (Fritsch). Cette espèce bien connue traverse, comme on voit, toute la série des îles, à l’exception peut-être de Hierro, d’où je n’ai l’ai pas vue. Elle appartient à un groupe, dont les autres réprésentants (le P. subcliaphana King, Pfeiffer, Mon. Hel. II. 163, fait partie d’un autre 16 122 groupe) se trouvent de l’autre côté du continent africain, dans les îles Bourbon, Maurizius et Rodriguez. M. Shuttlewortli distingue une var. minor , que MM. Blauner et de Fritsch ont rencontrée dans Palina. Les dimensions sont moitié moindres et la spire ne compte que 7 tours. Comme ces individus semblent mêlés à d’autres qui rentrent dans le type et s’y lier par des intermédiaires, il faut plutôt les considérer comme des déviations individuelles que comme une variété proprement dite. 2. Ptipa macrogira Mousson. (Specimen defectum.) T. minute perforata, crassa, breviter conico-cylindrica, regulariter oblique et argute striato-costidata, subcretacea, alba. Spira brevissima, rotundata, anguste spirata; summo planius culo; sutura superficiali, simplici. Anfr. (remanentes) 6, primi convexiusculi, sequentes plani; ultimus biarcuatim strio-costulatus, medio fere con- caviusculus, acute angulatus, subtus planiusculus. Apertura subquadrata defecta. Long, (reman.) 11. — Diam. 7 Millim. liat. anfr. 5:2. — liat, apert. 4 :3. Gomera (subfossile) (Fritsch). M. Fritsch n’a trouvé qu’un seul individu subfossile, malheureusement mutilé, de cette espèce, qui ne s’accorde pas avec la dealbata en toutes choses et qui me paraît constituer une seconde- espèce voisine. Les dimensions bien plus fortes, la forme très ramassée, conico- cylindracée et non simplement cylindrique, le dernier tour un peu concave au-dessus de la ligne dorsale, au lieu d’être convexe, la base plane, faiblement conique vers le centre, tandis qu’elle est convexe dans l’autre espèce, même au jeune âge, enfin la perforation minime, à la place de l’ombilic que présentent les individus non adultes de la dealbata : tous ces caractères suffisent pour justifier une séparation. L’ouverture étant détruite je ne puis en indiquer que le contour quadrangulaire, que dessine la section du dernier tour. 3. Pupa siibiliaplianus King. Pupa subdiaphana King. Zool. Journ. V. 346. Helix Bamboucha Fer. 1827. Cat. Rang. Bull. d. sc. nat. Fév. et Mars. Bulimus Bamboucha Webb et Berthelot. 1833. Ann. d. sc. nat. XXVITI. Syn. App. 325. »-■ translucidus Pfeiffer. 1848. Mon. Hel. II. 163. T. subimperforata, cylindracca, apice attenuata , obtusiuscula, obsolete striata, subdiaphana, alba; anfr. 7, vix convexiusculi, ■ultimus longitudinis vix aequans; columella striata, basin apertura attingens; apertura semi-ovalis; perist. simplex, rectum, margine columellari breviter reflexo, appresso. (Pfeiffer.) 123 Long. 11. — Diam. 4 ! \o Millim. Apert. 3 3 li Millim. longa, — 2 1 j3 lata. MM. Webb et Berthelot n’affiraieut qu’avec doute la présence de cette espèce, qu’on sait habiter les îles du Cap-vert, dans les Canaries, et M. d’Orbigny partage ces doutes. Comme personne ne l’a retrouvée, il sera permis de l’éliminer de la faune de ces dernières îles. * 2. Torquilla Studer. 4. Pupa granum Draparnaud. Pupa granum Draparnaud. 1801. Tabl. d. Moll. 59. Hist. 63. T. 3. fig. 45, 46. » » Pfeiffer. 1848. Mon. Hei. II. 343. T. rimata, subcylindrica, subtilissime costula.to-striata, sericina, cornea-, spira superne sensim attenuata, acutiuscula ; anfr. 7 — 8 convexiusculi, ultimus basi rotundatus-, apertura semi-ovalis, 7 plicata ; plica parietali 1, columellaribus 2 parvulis, dentiformibus, pala- talibus 4 (superis 2 brevibus, inferis 2 longioribus), perist. expansiusculum, marginibus conviventibus. (Pfeiffer.) Long. 5, — Diam. 2 Millim. Apert. P/o Millim. longa , — 1 lata. Var. bulimiformis Love (in slied.). Minor (4 — Millim. long., 2 %— 4 % cliam.) tenuior, subpellucida pallide cornea, vix costulato-striata. Entre Maspalomas et Juan Grande, Gran Canaria (Wollaston), Sta-Maria Betencouria, Fuerteventura (Wollaston). Au-dessous de Haria, Lanzarote (Wollaston). Je ne puis voir dans cette forme qu’un faible développement de l’espèce européenne, tel qu’on le rencontre également ça et là sur les côtes de l’Italie. Mais il apparaît comme normal dans les Canaries et par ce motif pourrait prétendre à une certaine indépendance spécifique. 3. Pupilla Leach. 5. Papa anconostoma Love. Helix anconostoma Love. Prim. mad. 1851. 62. T. 6. fig. 30. » » Pfeiffer. 1848. Mon. Hel. IL 314. T. cylindrica, pupaformi, laeviuscula, nitida, cornco-rufescente; spira obtusa ; anfractibus convexis, rotundatis, aequis, striis transversis, obliquis, obsoletis, indistinctis-, sutura distincta, impressa-, apertura unidentata, elliptica, subangulata, longiore quam lata. 124 sub-trigona, antice angulata ; columella recta, supra cubito vel flexura abrupto, acuto, cum labro tenui, reflexo conjuncta : dente lameilato in ventrem juxta labrum obsoletius- culo, a labro distincto. (Love.) Ténérife (Blauner), Laguna. Tén. (Reiss). Orotava. Tén. (Fritsch, Wollaston). Fuerte- ventura (Fritsch). Cette espèce, très voisine de la P. umbilicata Drap., est un peu plus petite, plus cylindrique, plus égale dans ses tours que celle-ci et coïncide parfaitement- avec l’espèce qui est si fréquente à Madère. Il est curieux que les. naturalistes français, qui sans doute l’auraient prise pour l’espèce de Draparnaud, n’en aient fait aucune mention, tandis qu’elle se trouva plus tard sur divers points de l’île de Ténérife. Sa présence, encore identique, dans l’île de Fuerteventura, située tout à l’Est, semble démontrer son extension dans toute l’étendue du groupe.* 6. Pupa microspora Love. Pupa microspora Love 1852. Ann. a Mag. of. liât, liist. Ser. 2. IX. 275. Syn. diagn. 11. » » Albers. 1854. Mal. mad. 61. » » Pfeiffer. 1853. Mon. Hei. III. 532. T. minuta, vix rimata, conico ovata , tenuis, minutissime striatula, corneo-fuscula; anfr. i 1 j s , convexiusculi ; apert depresse-ovata ; peristoma simplex. (Albers.) Long. 3, — Diam. 1% Millim. Sur les fougères. Ténérife (Wollaston). Palma (Wollaston). Les échantillons de la seconde île sont un peu plus petits que ceux de Ténérife. C’est au reste une petite coquille à tours serrés et convexes, à surface finement striée, à ouverture sémiovale édentée, à bord mince non épaissi, qui rentre dans le groupe de la P. edentula de l’Europe. La forme est cependant plus pyramidale et le dernier tour relativement moins grand. Originaire de Madère, d’où je n’ai pas vu cette espèce, je me tiens pour l’identification au jugement de M. Wollaston, qui l’a recueillie dans les deux groupes d’îles. ^ 7. Pupa debilis Mousson. Pupa anconostoma var., curta Shuttleworth in shed. T. minuta, rimato-perf 'orata, globoso-ovata, tenuis , pellucida, vix striatula, nitida, pallide-cornea ; spira brevis, arcte-rotundata; summo modico, obtuso; sutura subim- pressa. Anfr. 6, convexiusculi; ultimus major, rotundatus, supra subinflatus subtus aeque rotundatus, ad rimam vix compressiusculus. Apertura verticalis (10° cum axi), ovato-semicircularis, ad basin curvata non angulata. Perist. vix incrassatum, minime reflexum; marginibus distantibus, ad tertiam dextram intervalli dente debili compresso 125 interposito-, margine libero regulariter curvato, supra interdum subincrassato-, columellari vix reflexiuscalo. Columella recta vel leniter convexa. Long. 1,5. — Diam. 1 Millim. Hat. anfr. 5:2. — Hat. apert. 9 : 8. Ténérife (Blauner). Dans les lichens du bois de Las Mercedes près Laguna et à Taga- nana (Wollaston). Ilarr 00 de Agua et au-dessus de Buonavista, Palma (Wollaston). Les différences constantes de cette forme d’avec la P. anconostoma Love me semblent en justifier la séparation. La P. debilis , dont j’ai comparé un bon nombre d’individus est toujours plus petite,- plus fragile, oviforme et non cylindracée; le dernier tour près de la rime n’est pas comprimé, mais arrondi ; l’ouverture est relativement plus largement arrondie et pourvue d’un péfistome à peine réfléchi; la paroi ne présente qu’une faible dent qui souvent manque entièrement. Les deux espèces sont à peu près dans le même rapport que la P. Semproni Charp. à Yumbilicata Drap. 8. Pupa atomus Shuttleworth. Pupa atomus Shuttleworth. 1852. Bern. Mitth. 10. » » Pfeiffer. 1858. Mon. Hei. III. 332. T. minutissima, rimata, cylindrica, obtusa, elegantissime et tenuissime costulata, tenuis, pellucida, cornea. Anfr. 5 v is convexi-, ultimus Vs longitudinis fere aequans-, apertura oblonga, edentula ; perist. tenuissime reflexum, margine superiori obtuse angulato, columellari dilatato. (Shuttleworth.) Long, vix ultra P/*, — lat. J js Millim. Apertura circa J ls Millim. long. Ténérife, sous les feuilles (Blauner). Cette espèce, que je ne connais pas, est voisine de la minutissima Hartm., mais encore plus petite, plus fortement costulée et formée d’un moindre nombre de tours. 4. Charadrobia Albers. 9. Pupa taeniata Shuttleworth. Pupa taeniata Shuttleworth. 1852. Bern. Mitth. Diagn. 11. » » Pfeiffer. 1853. Mon. Hei. III. 549, T. rimato-umbilicata, globoso-ovata, tenuis, vix striatula, pellucida, nitidula, pallide- cornea, fascia castanea , lata, in anfractibus omnibus conspicua unizonata; spira obtusa-, anfr. 6 planiusculi, ultimus circa umbilicum angulato-compressus ; apert. subovata, 5 plicata; plica angulari 1 valida flexuosa ; parietali 1 valida, altera minutissima, 126 valde immersa, saepe adaucta; columellari 1 valida inflexa ; palatalibus 2 immersis, 1 valida, altera minuta; perist. carneum incrassatum, expansiusculum; margine dextro superne flexuoso. (Shuttleworth.) Long, circa 2 2 js Millim.; lat. l 2 '^; apert. 1 Millim. long. Ténérife et Palma (Blauner, Wollaston). Les plus proches parentes de cette petite espèce, que M. Wollaston a retrouvée après M. Blauner, sont deux espèces des Azores, les P. fuscidula et fasciolata Morelet (Moll. d. Az. 1860. 202. T. 5. fig. 2 et 5). Toutes les deux sont un peu plus cylindriques, moins globuleuses; leurs tours sont plus convexes, plus sensiblement striés et par suite moins luisants; l’ouverture est plus arrondie à la base, et son bord droit non fléchi en dedans et en avant comme dans la taeniata. Le système dentaire de cette dernière est parcontre le même que dans la fuscidula ; il se compose d’une forte et d’une faible lamelle sur la paroi de l’avant-dernier tour, d’un pli fort saillant et aigu sur la columelle, enfin d’une longue dent supérieure et d’une courte inférieure, toutes les deux assez enfoncées, sur la surface palatale. Dans la fusciolata il n’y a en tout que deux plis, peu développés, sur la paroi et la columelle. Les trois espèces ont un caractère commun qui est rare dans les Pupas ; savoir une bande foncée sur un fond clair, se continuant jusqu’au sommet. J’ai vérifié ces caractères sur des individus des Azores, reçus de la main même de M. Morelet. . 10. Pupa castanea Shuttleworth. Pupa castanea Shuttleworth. 1852. Bern. Mitth. 11. » » Pfeiffer. 1853. Mon. flel. 550. T. rimato-perforata, ovato-oblonga, striatula, nitida, fusco-castanea, basi pallidior; spira obtusa; anfr. 6 convexi, ultimus basi subcompressus; sutura satis profunda; apertura rotundato-ovata, 5 plicata; plica angulari 1 valida, flexuosa, ab angulo remota; parietali 1 recedenti; columellari 1 valida, inflexa; parietalibus 1, 1 valida immersa, altera minuta saepe obsoleta; perist. carneo-fuscum, incrassatum, expansum, margine dextro superne flexuoso, subtuberculato. (Shuttleworth). Long. 3; lat. fere 2 Mill. — Apert. 1 Millim. long. Ténérife et Palma, sous les feuilles mortes (Blauner), Taganana (Wollaston), Cumbre au-dessus de Buonavista Palma (Wollaston), Bois de Esperanza, Laguna de Ténérife (Wollaston), Rochers du Pinal de la Caldeira, source du Lavanda de la Banda Palma (Wollaston). Nous n’avons rien ajouté aux diagnoses de cette espèce et de la taeniata, parce qu’elles eu précisent d’une manière bien nettes les différences. Quoique voisines et vivant ensembles, 127 ces deux espèces ne semblent pas transiter par des formes intermédiaires. Mises en regard, leurs différences sont les suivantes : P. castanea : P. taeniata : rimato perforata, ovato-oblonga, striatula, fusco-castanea concolor, anfr. convexi, subcompressus, apert. rotundato-ovata, marg. dextro subtuberculato. rimato umbilicata, globoso-ovata, vix striatula, fusco, castaneo-fasciata, anfr. planiusculi, ultimus angulato compressus, apert. subovata, marg. dextro non tuber. Ces différences sont plus faciles à saisir à la vue qu’à décrire. 11. Pupa Pjthiella Mousson. T. minuta, rimato-perf orata , ovata, arcuatim striatula, nitida, fusco-castanea, basi albescens. Spira attenuate ovoidea ; summo minuto, pallidulo ; sutura lineari, non impressa. Anfr. 6’1 2 , primi convexiusculi; sequentes plani, ad suturam striatuli; ultimus non diminutus, de colorum transitu convexior, in ambitu rimae compressus, ad parietem rimae scrobiculatus. Apert. verticalis, ! js ait. aequans, compresse semi-ovalis, 4 plicata, plicis 2 parietalibus (1 elongato,, valida, protracta, saepe cum margine dextro collose juncta, altera tenui profunda), 1 palatali, obsoleta, intrante, 1 columellari valida, inflexa. Perist. incrassatum, pallidum, expansum ; margine dextro antice flexuoso, de latere subimpresso, intus subtuberculato, columellari subsinuato, ad insertionem paulo protracto. Alt. 3, — Diam. 1,7 Millim. Rat. anfr. 3:1. — Rat. apert. 5 : 4. El Golfo, Hierro (Wollaston), Cumbre au-dessus de Buonavista. Palma (Wollaston). Cette charmante espèce se lie intimement à la P. castanea Sbtthv. et n’en est probablement qu’une variété. Sa forme cependant est plus régulièrement en pain de sucre raccourci, ayant son plus grand diamètre à la base du dernier tour; les tours ne sont point convexes, mais moulés d’une manière remarquable à la forme totale et séparés par une suture linéaire ; l’ouverture est moins largement arrondie ; un peu comprimée des deiix côtés et par là obscurément triangulaire ; les plis sont à peu près les mêmes, seulement le premier pariétal s’avance pins et se relie souvent par une callosité au bord droit, le palatal est unique et souvent imperceptible ; la coloration est plus tranchée, blanchâtre à la base, brun-foncée sur le reste du test. Dans Palma cette forme, bien caractéristique dans l’île de fer, se mêle avec la castanea et il y a bien des individus qui partagent de l’une et de l’autre des deux formes. / 128 Genus Gionella, Jeffreys. Ce genre composé surtout de petites espèces qui se cachent le jour et qu’on ne rencontre ordinairement qu’à l’état mort, est probablement un des moins connus dans les Canaries. Jusqu’ici on n’en possédait que 3 espèces, dont une encore douteuse; M. Fritsch en a augmenté le nombre de 4'nouvelles, appartenant toutes au Sousgeure Ferussacia Risso. Une seule des anciennes espèces à columelle dentée et quelque peu litigieuse, ferait partie du Sous- genre Azeca Leach. I. Sousgenre Azeca Leach. 1. Azeca Paroliniana Webb et Berthelot. Achatina Paroliniana Webb et Berthelot 1833. Ann. d. sc. nat. XXVIII. Syn. 320. Bulimus Parolinianus d’Orbigny. 1839. (partim.) Moll. can. 73. T. 3. fig. 27. .(non.) Azeca Paroliniana Pfeiffer 1859. Mon. Hei. IV. 646. Alsobia Paroliniana Bourguignat. 1858. Amén. II. 94. T. ovata , laevi, nitida , . pallide succinea, spira ventroso-conica ; apice acuto-, anfr. 6 inaequalibus-, sutura albo-marginata; apertura oblonga, tridentata; duobus supra columellam-, labro incrassato. (D’Orbigny.) Ténérife, Canaria, Palma, sur les pierres entre les mousses (Webb et Berthelot). • Il y a longtemps régné un certain vague sur cette espèce, provenant de ce que M. d’Orbigny renvoie à deux ligures, T. IL fig. 29 et T. III. fig. 27, qui évidemment se rapportent à deux coquilles différentes, l’une dentée, que les auteurs du nom avaient en vue, l’autre non dentée que représente la figure T. II. fig. 29 et dont ils ne parlent pas. C’est M. Moquin- Tandon qui le premier a rendu attentif à ce double emploi, ce qui décida M. Shuttleworth sur l’examen des échantillons dans la collection du Musée de Marseille (Coll. Terver) à donner le nom de Zua Tondaniana à l’espèce non décrite. Reste pour l’espèce dentée de M. d’Orbigny la fig. 27. T. III, laquelle malheureusement ne répond de son côté pas à la description, présentant à la paroi aperturale une série de petites dents, tandis que la diagnose n’en indique que 3; MM. Webb et Berthelot n’en mentionnaient que deux. M. Pfeiffer, se fondant sur un individu, sans doute authentique du Musée britannique, en indique également deux, supposant sans doute que M. d’Orbigny avait compté une indice de pli comme troisième dent. Cette opinion fut immédiatement adoptée, à ce qu’il paraît sans nouvelles données, pour l’établissement du sousgenre Alsobia. Sans vouloir attaquer l’existence de cette espèce, qui doit se placer près de la C. triticea Love (Pfeiffer. Mon. III. 522), mais qu’aucun des voyageurs 129 récents n’a rapportée, bien que les auteurs la disent habiter 3 des 7 îles, il me .semble qu’en aucun cas la fig. 29, qui ne correspond nullement à la diagnose, ne puisse lui être attribuée; elle ressemble bien plus à une Auriculacée du genre Alexia, qu’à une Cionelle. Il est peu probable que le dessinateur ait mis des détails dans sa figure qui n’existaient pas dans l’original, parcontre fort possible qu’il ait figuré par méprise' une autre coquille, que celle que l’auteur avait en vue. Il me semble qu’en tout cas cette figure énigmatique doit disparaître des citations. 2. Ferussacia Risso. 2. Olonella Tandoniana Shuttleworth. Achatina Paroliniana Webb et Berthelot (partirn). 1833, d’Orbigny. Moll. can. T. 11, fig. 29. Bulimus pulchellus Moquin-Tandon in shed. (Shttlw.) Achatina Tandoniana Shuttleworth. 1852. Bern. Mitth. 293. » » Pfeiffer. 1853. Mon. Hei. III. 656. T. ovato-oblonya, solidula, laevigata, corneo-lutescens ; spira superne conica, obtusa-, sutura linearis, albido-marginata ; anfr. 6 — 7, supremi planiuseuli, lente accrescentes, , penultimus et ultimus rotundati, rapide descendentes, ultimus spiram aequans, basi vix attenuatus; columella brevis, callosa, parum arcuata, vix obsolete truncata ; apertura obovata, superne subangustata, edentula ; perist. rectum, marginibus callo tenui junctis. (Shuttleworth.) Diam. 2, Alt. Pjs Millim. — Apert. 2 Millim. longa, 1 lata. Pico Bianco (Webb et Berthelot in coli. Moqu.-Tandon), Lanzarote (Fritsch). C’est l’espèce que M. Shuttleworth a détachée du Bulimus Parolinianus d’Orbigny et à laquelle répond la fig. 2, T. II de son ouvrage. Dans les collections de MM. de Fritsch et Reiss je ne trouve qu’un seul individu mort et mutilé qui par sa forme et sa grandeur pourrait appartenir à cette espèce. La figure citée est en tout cas fort imparfaite. 3. Cionella Reissi Mousson. Achatina folliculus Webb et Berthelot? 1833. Ann. d. sc. nat. XXVIII. Syn. 320. T. cylindraceo-ovaia, laevigata, nitidissima, pellucida, pallide-cornea. Spira convexo- conica; summo minuto, acutulo ; sutura laevissima, vix perspicua, margine albo inferne obsolete fusco-lineato secundata. Anfr. 6 1 !? ; primi 4 lente et regulariter accrescentes, con- vexiusculi; sequentes 2 sensim fortiter descendentes, elongati; ultimus brevior, leviter ovato-rotundatus, in basin convexior, antice versus marginem subopacus. Apert. s j 5 long, aequans, verticalis, angulato-semiovalis, angulo supero non acuto. Perist. rectum, vix 17 130 acutulum ; margine dextro ad insertionem paulo distracto, bene curvato, antice in medio late arcuatim producto ; columellari appresso, subincrassato , *'» laminam subcallosam inter marginalem prosecuto. Columella excavata, infra distincte oblique plicato-truncata. Long. 9, — Diam. 3,5 Millim. Rat. anfr. 2:1. — Rat. apert. 4 : 3. Ténérife (Reiss). J’ai vu plusieurs individus de cette jolie espèce qui a une grandeur double de la Tan- doniana Skttlw. Elle rappelle par son aspect général les Fer. folliculus Gron., Gronoviana Risso et Vescoi Bourgt. (Bourguignat Ckateau d’If. T. 2. fig. 1—3; 4 — 6; 10 —13) et se rapproche le plus de la dernière. C’est probablement cette espèce que MM. Webb et Ber- thelot avaient en vue en parlant de YAchatina folliculus, car une méprise sur le B. Webbi, comme l’admet M. d’Orbigny, n’aurait été guère possible. La forme générale, la grandeur, l’enroulement, l’abaissement des derniers tours sont à peu près les mêmes comme dans la F. Vescoi, cependant on observe les faibles différences que voici : la forme totale est une idée moins allongée; le dernier tour est plus arrondi, sans tendance à devenir plan au milieu; le bord droit s’éloigne ■ plus sensiblement de la paroi aperturale; l’ouverture par là devient plus largement ovale; l’expansion calleuse du bord columellaire est un peu plus grande; le test est bien plus transparent, bien que corné ; la margination blanchâtre de la suture est plus large et souvent accompagnée d’une ligne brune, qui toutefois paraît moins résider dans la substance du test que dans l’angle aigu qui relie les tours. Toutes ces différences sont faibles ét pourraient peut-être se concilier avec l’idée d’une variété géographique. Suivant M. Bourguignat la F. Vescoi est une des espèces les plus répandues dans les pays méditerranéens. 4. Cionella valida Mousson. T. imperforata, ovato- cylindracea, solidula, laevissime striatula, nitidissima, pallide cornea (sublactea). Spira elongate convèxo-conica ; summo minuto, obtusulo, hyalino-, sutura lineari, plana, late submarginata. Anfr. 6 ; primi fere plani, lente accrescentes ; penultimus fortiter descendens, convexiusmlus ; ultimus elongatus, plane rotundatus, ad basin convexior. Apert. s j 8 long, aequans, verticalis (5° cum axi), elongato-ovalis, superne acuta, inferne subangulata. Perist. extus rectum album-, intus late et valide incrassatum, antice subcuneatum-, marginibus lamina crassa junctis-, dextro supra recto, inferne curvato, antice late arcuatim producto-, basali paulo retracto-, columellari crasso, antice ad columellae extremum obtuse subtuberculato, arcte sed crasse expanso. Columella recta, fere ad basin prolongata, intus obsolete oblique biincrassata. 131 Long. 15. — Diam. 5 Millim. Bat. anfr. 3:1. — Bat. apert. 3 : 2. Yandia, Fuerte ventura (Fritsch). Cette espèce est encore plus grande que la F. Wébbii d’Orb. Les derniers tours sont plus cylindriques et allongés, et s’abaissent en suivant une spirale plus inclinée que les premiers. Le péristome est droit et lacté, à l’extérieur non évasé, à l’intérieur largement et fortement labié, formant biseau. Le bord columellaire est fort calleux, devant l’extrémité de la columelle il porte un faible tubercule, qui est précédé au bord basal par un faible indice d’échancrure, qui n’entame pas la continuité du contour; puis il s’étale et se continue dans la lame pariétale qui est également assez forte. La columelle n’est pas longue, mais se perd à la base de l’ouverture, en présentant vers l’intérieur deux faibles épaississements obliques. Enfin il n’y a pas trace de perforation ou d’enfoncement à l’endroit où il devrait se trouver. 5. Cionella Fritschi Mousson. T. imperforata , ovato-elongata, solidiuscula , vix laevissime striatula, nitidissima, pallide cornea (sublactea). Spira elongate convexo-conica ; summo minuto, obtuso, hyalino ; sutura plana, arcte et plane marginata. Anfr. 6, planiusculi ; de tertio anfractu magis magisve descendentes, ultimi 2 elongati; ultimus lenissime rotundatus vel planus, antice ■ et inferne subexpansus. Apert. subverticalis (5° cum axi), 8 ls long, aequans, oblongo- ovalis, supra angulosa, ad basin suhangulata. Perist. obtusum, extus rectum, album, intus late incrassatum; marginibus lamina subtenui junctis; dextro leniter curvato; antice late arcuatim producto; columellari, ad angulum basalem antice subtuberculato, breviter et tenuiter expanso. Columella paulo concava , ad basiin oblique et obscure plicose truncata. Long. 10. — Diam. 3 'Millim. Bat. anfr. 5:2. — Bat. apert. 3:2. Lanzarote (Fritsch). Cette espèce est voisine de la valida, mais bien plus petite, plutôt ovoide allongée que cylindracée. Le dernier tour se répand vers le bas de l’ouverture en dos de cuiller. Le bord columellaire, bien que laissant reconnaître le faible tubercule, à côté d’une trace d’échancrure, ne s’épaissit pas et ne forme qu’une mince lame sur la base et la paroi du tour. La columelle, qui est plus excavée, descend plus bas vers la base et se termine par un faible épaississement oblique, un peu plus élevé. 6. Cionella vitrea Webb et Berthelot. Âchatina vitrea Webb et Berthelot. 1833. Ann. d. sc. nat. XXVIII. Syn. 320. 182 Bulimus vitreus d’Orbigny. 1839. Moll. can. 72. Taf. 2. fig. 28. » » Pfeiffer. 1859. Mon. Hei. IV. 458. T. imperforata , subcylindracea, laevigata, nitidissima , pellucida , pallide cornea (mort, albida). Spira celeriter attenuata-, summo obtuso, hyalino- sutura plana, tenuiter albo marginata. Anfr. 6 ) 2 — 7, primi convexius culi, regulares, de tertio magis descendentes, quarto et quinto elongati, planiusculi; ultimus non descendens, brevior, non attenuatus, plane rotundatus, basi convexior. Apert. verticalis, brevis, s ! 7 long, vix aequans, late pyriformis, superne angulata, inferne rotundata. Perist. tenuiter labiatum, rectum, obtusulum; marginibus lamina Callosa tenui junctis-, dextro subrecto, antice ar- cuatim parum producto, basali in columellarem sine angulo transeunte-, hoc vix incrassato, breviter expanso, bene adnato. Columella brevis, paulo excavata, plico obscuro peroblique truncata. Long. 6,5 — 7, — Diam. 2 Millim. Rat. anfr. 4:1. — Rat. apert. 4 : 3. Ténérife, lieux humides (Webb et Berthelot), Lanzarote (Fritsch), Yandia, Fuerteventura (Fritsch), Sta-Maria Betancuria, même île (Wollaston). J’ai complété la diagnose de M. Pfeiffer par quelques caractères de détails, auxquels depuis les travaux de M. Bourguignat on est devenu plus attentif. Je crois en effet reconnaître l’espèce de Ténérife dans une coquille qui paraît assez fréquente dans les îles orientales du groupe et possède les mêmes dimensions. Elle est cylindrindoide, s’amoindrit promptement au sommet, mais ne s’atténue que peu à la base. Les deux avant-derniers tours sont fort allongés, le dernier, dont l’abaissement n’augmente plus, est de nouveau plus court, ce qui rend l’ouverture courte en comparaison de la longueur totale, et lui donne une forme plus élargie qu’ordinairement dans ce genre. Le bord n’est pas calleux, se recourbe néanmoins régulièrement à la base pour ce continuer dans un bord columellaire court, peu épaissi et sans tubercule, et de là dans une mince lame intermarginale. La columelle laisse voir à sa terminaison inférieure un faible pli relevé très oblique. 7. Cionella Webbi d’Orbigny. Bulimus Webbii d’Orbigny. 1839. Moll. can. 72. T. 6. fig. ], 2. » » Pfeiffer. 1859. Mon. Hei. IV. 419. Ferussacia Webbi Bourguignat. 1864. Rev. et Mag. 8. Zool. XVI. 207. T. subperforata oblongo-turrita, tenuis, striatula, nitida, pallide cornea; spira turrita, apice obtuso; anfr. 7 convexiusculi, ultimus (3 longit. paulo superans, basi subcom- 133 pressus ; apertura parum obliqua, ovalis ; perist. sub continuum, albo-labiatum, margine dextro expanso, columellari dilatato, subpatente. (Pfeiffer.) Long. 12 1 Is. — Diam. 4 Millim. Apert. 4 Millim. longa. Gran Canaria (Webb et Berthelot, sec. d’Orbigny). Dans la distinction des Ferussacies, qui jouissent de si peu de caractères saillants, la localité exacte est une donnée d’une certaine importance. C’est ce qui m’engage à séparer une forme voisine provenant de Fuerteventura de l’espèce de Canaries, d’autant plus qu’elle diffère à plusieurs égards. Quant à la Webbi même, dont je n’ai pas vu d’échantillons authentiques, je donne la diagnose de M. Pfeiffer, faite sur un individu du Musée britannique, comme étant la plus complète. Elle diffère cependant en quelques points de la diagnose de M. d’Orbigny. D’Orbigny : (imperforata), solidula, laevis, albida, spira subconica, leviter inflata, acuta, anfr. 6, anfr. plani, perist. continuum. Pfeiffer : subperforata, tenuis, striafula, nitida, pallide cornea, turrita, apice obtuso, anfr. 7, anfr. convexiusculi, subcontinuum. Ces différences ne sont pas tellement discordantes, qu’elles ne puissent se rapporter à des individus de la même espèce, mais à différents états d’âge et de conservation. L’expression la plus frappante est celle de subperforata dont se sert M. Pfeiffer, attendu que dans ce groupe, et surtout dans la petite section à bord calleux, on n’observe ordinairement nulle trace de perforation ou de dépression correspondante. 8. Cionella Lanzarotensis Mousson. T. imperforata, subcylindracea, laevigata, nitidissima, pellucida , pallide cornea. Spira elongate convexo-conica, irregularis ; summo obtusulo, nucleolo hyalino ; sutura lineari, plana, plane submarginata. Anfr. 6 — 6‘jg, primi 3 regulares convexiusculi, 2 sequentes magis descendentes, elongati, planiusculi; ultimus minor, plane inferne magis convexus, subcompressus, cochlearis. Apert. verticalis (5 cum axi), 3 js longitudinis non superans, inverse pyriformis, supra magis infra minus acute angulata. Perist. rectum, incrassatum, late-labiatum , extus flavescens, opacum , ad basin continuum ; marginibus 134 lamina subcallosa junctis ; dextro supra tenuiore , demum intus convexe incrassato, antice late arcuatim producto ; ad basin intus cum columellari obliquo subangulatim juncto, extus callose continuo, columellari inferne antice callose subtuberculato, ad regionem perforationis minime impressam callose reflexo. Columella subexcavata, elongata , truncatione obsoleta. Long. 10. — Iliam. 2,7 Millim. Lai. anfr. 3:1. — Lat. apert. 5 : 3. Lanzarote (Fritsch), Rochers, au-dessus des Salines de la même île (Wollaston). Au- dessus de Haria, même île (Wollaston). J’ai hésité de déterminer cette espèce comme H. Webbi d’Orb. ; mais sa moindre grandeur (9 à 10 au lieu de 12 à 13 Millim.), laquelle se retrouve dans un grand nombre d’individus, son moindre nombre de tours, ne surpassant jamais 6 */ 2 , son ouverture occupant 1 js ou plus de la longueur, l’absence de toute trace de perforation etc. l’en séparent provisoirement, du moins comme un développement isolé et séparé. Elle varie au reste quant au rapport de la longueur au diamètre, et de la forme plus ou moins allongée de l’ouverture dans des limites assez larges, de sorte qu’on serait tenté de séparer les formes extrêmes prises isolement, si des formes intermédiaires 11 e les reliaient par tous les degrés. Le bord très calleux, continu à l’extérieur à la base, associe cette espèce aux F. Webbi et valida. 9. Cionella attenuata Mousson. T. imperforata, subfusiformis, laevigata, nitidissima, translucens, pallide cornea. Spira concave attenuata', summo acutulo, nucleolo subpapillato, hyalino-, sutura lineari, subimpressula, anguste plane marginata. Anfr. 7 convexiusculi, 5 superi subregulares, sixtus paulo descendens et subelongatus ; ultimus brevior, regularis, leniter ad basin magis rotundatus, subdepressus, subcochlearis. Apert. subverticalis (10° cum axi), parvula, inverse pyriformis, supra angulata, infra arcuata. Perist. rectum, valde incrassatum et labiatum; marginibus lamina callosa junctis, basali continuo crasso, columellari callose breviter reflexo et adnato. Columella breviter excavata, strictiuscula, ad basin breviter vix perspicite desinens. Long. 9, — Iliam. 2,5 Millim. Lat. anfr. 7 : 2. — Lat. apert. 1: 3. Lanzarote (Fritsch). Cette espèce s’est trouvée mêlée à la F. Lanmrotensis, mais en diffère très essentiellement par les caractères suivants: Elle est constamment plus petite, 8 — 9 Millim.; elle compte au moins un tour de plus, de 7 à 7 ’/s ; la spire, au lieu de s’amoindrir en un cône 135 convexe, obtus au sommet, s’atténue à la manière des Clausilies avec un profil concave, en se terminant en un nucléolus subpapillaire ; les tours sont presque réguliers, le 5° et 6 e descendent et s’allongent un peu, mais comparés à l’autre espèce peu; le dernier tour est de nouveau régulier et raccourci; tous les tours sont sensiblement convexes, ce qui rend la suture un peu enfoncée; l’ouverture présente un péristome fort calleux, même entre les insertions, qui se continue à son pourtour extérieur ; la columelle enfin est faible et se perd près de la base sans proéminence bien marquée. Ces particularités vérifiées sur plusieurs individus, la caractérisent comme une bonne espèce. 3. Acicula Leach. 10. üionella acicnla Müller. Buccinum acicula Müller. 1774. Hist. verni. II. 150. Acliatina acicula Pfeiffer. 1848. Mon. Hei. II. 274. Caecilianella acicula Bourguignat. 1850. Am. mat. I. 215. T. minuta, elongata, gracili , diaphana, polita , albida ; apice obtuso ; anfr. 6 con- vexiusculis, sutura vix marginata separatis; ultimo 7 /s longitudinis superante ; apertura oblonga; peristomate acuto , simplice, recto; margine dextro vix antrorsum arcuato; columella vix arcuata ac truncata et ad basin aperturae fere attingente; marginibus callo tenui junctis. (Bourguignat.) Long. 5, — Diam. 1 Millim. Sur le bord d’un cours d’eau à la Banda, au-dessous Arguai, Palma (Wollaston). M. Wollaston a recueilli un bon nombre d’individus de cette petite coquille à l’état vivant, tandis qu’ordinairement on ne la trouve que morte. J’ai longtemps hésité à lui appliquer le nom de l’espèce européenne, mais un examen scrupuleux ne me permet pas d’établir des différences palpables et constantes. Notamment la columelle un peu excavée, se prolongeant jusqu’à la base de l’ouverture et se terminant là par une troncature franche, est la même ; c’est dans cette partie que se manifestent le plus aisément les différences spécifiques dans ce petit genre, si difficile à éclaircir. Genus Auricula, Lamarck. I. Marinula King. 1. Auricula Vulcani Morelet. Auricula Vulcani Morelet. 1860. II. Azores, 207. T. 5, fig. 8. » aequalis Tarnier (in shed.). I 136 T imperforata, rarius anguste rimata, fusiformi-ovata, solida, laevigata, lineis spiralibus basi obsolete notata, pallide fulva, infra suturas sona pallidiore obscure cin- gulata; spira conica, acuta ; anfr. 8 subplani, sutura lineari discreti, ultimus basi attenuatus, spiram aequans ; aperi. anguste semiovalis, plicis 3 albidis aequidistantibus, media majore, coarctata; 2 in pariete apertulari, paralleli, arcuatim intrantes-, 1 columellaris, spiraliter-contorta-, perist. rectum, acutum-, margine dextro calloso, supra medium tuberculifero, columellari reflexo, dilatato, saepius adnato. (Morelet.) Long. 11, — Diam. 5 Millim. Ténérife (Grasset). „ Cette espèce, originaire des Âzores, est très voisine de VA. aequalis Love (1831. Zool. Journ. Y. 288. T. 13, fig. 1-5. M. Albers l’a omise dans sa Malac. mad.), et en diffère surtout par une forme plus svelte, une couleur plus blonde et la présence de faibles sillons à la base, et là seulement. D’un autre côté la M. Ferminii Payr. présente des sillons, plus ou moins distinctement sur toute la surface; en outre le bord droit porte intérieurement deux tubercules, tandis que dans les deux espèces susindiquées on n’en découvre qu’un, souvent rudimentaire. La fig. 27, T. 3 dans d’Orbigny dont nous avons déjà parlé, ne peut s’appliquer à cette espèce, qui est munie de 3 gros plis au côté columellaire, et non d’une série de petits. 2. Alexia. 2. Alexia bicolor Morelet. Auricula bicolor Morelet. 1860. Iles Azores. 209. T. 5, fig. 7. T. imperforata, rarius rimata, fusiformi-ovata, solidula, striatula, griseo-fulva ; spira mucronata, fusco-violacea ; anfr. 8 vix convexiusculi, ultimus basi attenuatus, spiram subaequans ; sutura impressa, submarginata ; apertura anguste semiovalis, intus fuscidula, biplicata; plica parietalis infra medium compressa, transverse intrans-, columellaris obliqua, torta-, peristoma simplex, rectum, acutum, albidum, margine columellari dilatato, reflexo, saepius adnato. (Morelet.) Long. 10, —. Diam. 4 s !s Millim. Sous les pierres aux Salines du N de Lanzarote (Wollaston). Je ne puis découvrir de différences entre l’espèce canarienne et celle des Azores, décrite avec soins par M. Morelet. Elle est plus élancée et plus acuminée que la myosotis Drap.; la couleur est plus cornée, moins grisâtre, et devient au sommet d’un brun violet très foncé. Le bord droit de l’ouverture ne présente aucun épaississement; la paroi de 137 l’ouverture ne porte qu’un seul gros pli, s’enfonçant transversalement vers l’intérieur; la columelle en porte un second qui s’enroule très obliquement. Gémis Physa, Draparnaud. 1. Physa Tenerifae Mousson. Physa acuta Webb et Berthelot. 1833. Ann. d. sc. nat. XXYIII. Syn. 322. » » d’Orbigny. 1839. Moll. ean. 74. » subopaca Bourguignat. 1856. Amén. mal. I. 172. T. sinistrorsa, imperforata vel obtecte rimata, subelongate ovata, laevigata vix stria- tula vel nitidiuscula, saepe tenuiter induta, subpellucens, vel nitidissima pellucida, cornea seu pallide fusco - cornea. Spira regularis, acute conica-, summo minuto, peracuto-, sutura lineari impressa. Anfr. d 1 !? — 5, celeriter accrescentes, convexiusculi ; ultimus magnus, s js altitudinis subaequans, elongato-rotundatus, subtus convexior. Apertura verticalis, anguste ovalis, supra angulata, infra rotundata. Perist. rectum, acatum, tenue-, marginibus remotis, lamina vix perspicua junctis-, libero regulariter elongate- curvato-, columellari tenuiter et breviter reflexo et fere toto adnato. Columella recta, gracilis, % aperturae aequans, subtorte intrans. .Long. 9 — 10, — Diam. 5-5,4 Millim. Hat. anfr. 7:4. — Hat. apert. 2 : 1. Ténérife, Laguna de Sta-Cruz (Webb et Berthelot, d’Orbigny, Blauner, Wollaston, Reiss). On rencontre presque dans toutes les Canaries une petite Physe, qui ne surpasse guère 11 millim., laquelle évidemment rentre comme petite forme sous le type de la Pli. acuta Drap. (1805. Moll. d. Fr. 55. T. 3. fig. 10—11). Tout en conservant ses faibles dimensions elle varie soit individuellement, soit suivant la localité, si graduellement qu’il m’est impossible de la diviser en espèces différentes. M. Bourguignat, je ne sais sur quelles données, la considère comme appartenant à la P. subopaca Lam. (Amén. mal. 1. 172); mais elle ne répond point à la diagnose, ni à la figure qu’il en donne dans la Malacologie de l’Algérie (IL 169. T. X. 37), pour remplacer la description par trop concise de Lamarck. En effet, les expressions: « ovato-lanceolata; spira elongata, apice acutiusculo; anfractus convexis; ultimo dimidiae altitudinis paulo superante » ne lui conviennent pas, tandis qu’on ne saurait méconnaître son affinité avec certaines petites formes françaises de la P. acuta. Pour faire ressortir l’ensemble des caractères, qui dans les Canaries se placent en première ligne, tandis qu’ils s’effacent dans l’espèce française, j’ai décrit sous un nom particulier la forme 18 138 la plus commune dans les Lagunes de Ténérife et lui adjoindrai comme variétés les modifications qu’elle présente dans les autres îles, et qui acquerrent une certaine valeur géographique. La forme de Ténérife est régulièrement ovoide, un peu allongée; l’ouverture assez grande, 3 /5 de la hauteur; le test, suivant la nature du milieu, tantôt mât (par une pellicule imperceptible) un peu strié, peu diaphane, tantôt parfaitement brillant, uni, transparent. L’ouverture, située dans un plan vertical, est bien arrondie à la base; la columelle est grêle, assez droite et s’enfonce avec une torsion fort allongée; le bord columellaire reste mince, se réfléchit peu et laisse quelquefois voir un commencement de rime ombilicale. Var. Fuerteventurae Mousson. Angustior, nitida, sublaevigata, tenuis, pallide cinereo-cornea ; apert. paulo diagonalis, ad basin columellae subangulata ; columella stricta, gracilis, subobliqua. Punta di Yandia, Fuerteventura (Fritsch), Eio Palmas, même île (Wollaston), Lac Ja- nuvio, Lanzarote (Wollaston). Il y a des individus qui s’accordent avec la forme de Ténérife, la moyenne en diffère cependant par un dernier tour plus étroit, occupant 2 /s de la hauteur. L’ouverture est souvent un peu inclinée dans son plan, ce qui répond à une columelle longue, également un peu inclinée et à une faible angulation à l’extrémité de cette dernière. Quelques individus atteignent 14 millim. de longueur. Var. Palmaensis Mousson. Spira paulo exserta, solidior, nitidiuscula, vix pellucida, cinereo-pallida ; anfr. ultimo *1$ longit. subaequans; anfractu infra paulo effusa, columella breviore, crassiuscula; margine columellari callose adnato. Les individus de Palma (Blauner, Wollaston, Fritsch) sont un peu plus acuminés ; le dernier tour est relativement plus petit et se rapproche de 1 /2 de la hauteur; la columelle est plus courte et épaissie, le bord columellaire un peu calleux à sa partie réfléchie et collée; la couleur est un corné pâle passant au gris cendré, ce qui en même temps affaiblit la transparence. Le test est une idée plus solide que dans la coquille de Ténérife. C’est cette forme qu'on pourrait le mieux encore assimiler à la P. subopaca Lam. Var. Gomerana Mousson. Magis inflata-, spira subexserta peracuta-, anfractus ultimus superne tumidulus, ceteri subconvexi ; apert. s j s altit. aequans, ad basin paulo obtuse angulata-, columella obliqua, non incrassata,; extus subopaca, cinereo-albescens, fragihs. Glomera (Fritsch), San Sébastian, même île (Fritsch). 139 Cette forme s’éloigne le plus du type. Les tours sont plus convexes, mais forment toujours une spire acuminée; le dernier tour, d’une hauteur normale, est en haut un peu renflé et atténué vers le bas, ce qui rend l’ouverture un peu anguleuse à la base. La couleur est un cendré blanchâtre, peu corné. Var. Gran Canariae Mousson. Major (12 Millim.), tenuissima, pallide hyalina ; forma typica ; spira conica ; columella gracili ; apertura basi subangulata. EI Monte, Gran Canaria (Wollaston). C’est une forme presque typique, peu acuminée, mais extrêmement mince, cornée-pâle, transparente. Si l’on voulait distribuer ces différentes nuances sous les types de Vacuta et de la sub- opaca , il faudrait rapporter à la première les P. Tenerifae , et Cran Canariae et à la seconde les var. Palmaensis, Fuerteventurae et Gomerana. 2. Physa ventricosa Moquin-Tandon. Pbysa acuta var. ventricosa Moquin-Tandon. 1855. Moll, de France. II. 452. T. sinistrorsa, imperforata, ovata paulo elongata ; tenuiscula, diaphana, sub forti lente tenuissime argute striatula, hic illicque minutissime undulatim decussatim lineata, nitidula, pallide albo-cornea. Spira breviter conica-, sùmmo minutissimo, acuto, fusco ; sutura impressa , lineari. Anfr. 5, celeriter accrescentes, satis convexi ; ultimus % long, aequans, elongato-inflatus, ovate-rotundatus, supra et infra convexior. Apert. subverti- calis (10° cum axi), longe ovalis, supra angulata, infra rotundata. Perist. recto, acuto; marginibus remotis, lamina parietali junctis; libero in medio minus curvato; columellari, vix incrassato, supra tenuiter arcuatim adnato. Collumella, J k aperturae aequans, rec- tiuscula, longe involuta. Long. 16. — Piam. 9 Millim. Bat. anfr. 3:2. — Bat. apert. 2 : 1. Environs de Ténérife (JBlauner). Aux environs de Ténérife on rencontre, à ce qu’il paraît assez rarement, une grande Pbyse, qu’on ne peut confondre avec la Tenerifae et qui répond d’une manière remarquable à la P. ventricosa Moq. du Canal de Languedoc, que l’auteur considère comme variété de a P. acuta. Elle se distingue surtout, (ce qui m’engage à la traiter séparément), de l’espèce précédente, que les auteurs nomment également acuta, parles caractères suivants: par une forme plus ovoide renflée au haut et au bas des tours, qui par là sont convexes ; par une spire peu élevée, mais se terminant en un cône régulier et une pointe minime aigue; par une ouver- 140 ture, occupant près de 3 /4 de la longueur et étant plus largement ovale, surtout vers le bas; par une surface, qui paraît lisse, mais qui sous une forte loupe est couverte de très fines stries transverses et serrées, croisées ça et là par de faibles linéoles ondulées décurrentes; enfin par un test moins translucide, d’une couleur blanc-cornée, très pâle. Les échantillons français, une idée plus robustes, portent ces mêmes caractères. 3. Physa canariensis Bourguignat. Physa fontinalis Webb et Berthelot. 1833. Ann. d. sc. nat. XXVIII. Syn. 322. » » d’Orbigny. 1839. Moll. can. 75. » canariensis Bourguignat. 1856. Am. mal. I. 175. T. ovata , ventricosa, diaphana, tenuissima, pellucida, succineo- cornea, exilissime striata-, spira breviuscula, obtusa-, anfr. 4, ultimo magno; apertura oblonga; labro tenui, acuto. (D’Orbigny.) Canaries (Webb et Berthelot). Cette espèce, bien connue pour sa ténuité, sa forme ventrue, la petitesse de sa spire, non acuminée, le poli de sa surface etc. ne s’est pas trouvée parmi les nombreuses Physes que j’ai vues des Canaries. Je ne puis donc rien dire sur ses rapports avec la P. Tenerifae, qui a à peu près la même grandeur, mais qui est moins ventrue. Genus Plan or bis, Guettard. Subgenus Gyraulus Agassiz. PlanorbiS Reissi Mousson. T. exigua, sublentiformis, utrinque concava, distincte transversim striata, nitidiuscula, griseo-cornea. Spira celeriter accrescens, in medio impressa; summo minuto; sutura perdistincta. Anfr. S 1 ^, primi suban gusti, rotundati; ultimus latus, 3j8 diam, aequans, extus subdeclivis, ad lineam periphericam inferam arcte rotundatus, ad basin planiusculus in umbilicum (fs diametri non superantem) rotundatus. Apertura satis magna, obliqua (60° cum axi); transverse lunato-ovalis. Perist. rectum acutum, non tenue; marg. dextro super tineam dorsalem inserto, antice late convexe-arcuato; basali vix convexiusculOj breviter inserto. Piam. 2 Millim. — Alt. 0,7 Millim. Pat. anfr. 1 : 2. — Hat. apert. 4 : 5. Sta-Ursula, Ténérife (Reiss). Ce Planorbe minime, découvert par M. Reiss, est le seul représentant de ce genre, si 141 commun en Europe et en Algérie, mais qu’on croyait étranger aux Canaries. Il se rapproche du P. laevis Aider (Trans. Newcast. II. 337), mais est plus petit, plus fortement strié en travers, et surtout autrement enroulé. Le dernier tour, plus élargi, embrasse l’avant-dernier tour, ce qui réduit le reste de la spire et l’ombilic à une moindre partie du diamètre; sa face supérieure s’incline vers la ligne dorsale arrondie, laquelle se rapproche de la base. L’ombilic est moins dilaté que dans les espèces voisines et n’atteint guère que */5 du diamètre. L’ouverture est assez grande, s’étend un peu sur l’avant-dernier tour et présente un bord extérieur qui n’est ni mince, ni épaissi, et qui supérieurement avance un peu. Cette espèce me paraît bien distincte de celles de l’Espagne et de l’Algérie. Gémis Ancylus, Millier. 1. Ancylus striatus Quoy et Gaimard. Ancylus striatus Quoy et Gaimard. Voy. de l’Astrol. 1834 (1833). III. 207. T. 58, fig. 35—38. » » Webb et Berthelot. 1833. Ann. d. sc. nat. XXVIII. Syn. 323. * » d’Orbigny. 1839. Moll. can. 75. T. ovato-elliptica, tenuissima , longitudinaliter tenuissime striata ; apice recurva, ad dextram versa. (D’Orbigny.) Aguas Gracias, Ténérife (Webb et Berthelot, d’Orbigny), Ténérife (Blauner, Wollaston, Fritsch, Beiss), Palma (Wollaston). Cette espèce bien connue se distingue des espèces européennes, même de celles qui sont striées, par des stries longitudinales plus marquées, souvent un peu inégales ; par un contour de l’ouverture bien elliptique, non comprimé latéralement; par une élévation plus grande du sommet, atteignant souvent 1 k du grand diamètre ; par un sommet à crochet bien développé, n’avançant pas jusqu’au bord de l’ouverture et se tournant un peu vers la droite (la coquille étant vue du dos, le sommet du côté de l’observateur). Le test est très mince, d’un corné un peu blanchâtre, translucide ; par l’âge et la perte de la cuticule, qui est très fugace, il devient blanchâtre, à sommet plus foncé. 2. Ancylus ruplcola Shuttleworth. Ancylus rupicola Shuttleworth, in shed. T. parvula, galeata, transverse irregulariter striatula, diaphana, pallide albide-cornea, saepe subcorrosa. Summum acutulum, retro et infra incurvatum, basin paulo superans, minime ad dextram devians. Apertura ovato-cir cularis, subregularis. ê 142 Diam. maj. 3,2 , — minor 2,6 Millim. Altit. 2,1 Millim., — ait. apicis 1,1 Millim. Guimar, Ténérife (Blauner). Cette seconde espèce, que M. Shuttleworth a nommée sans la décrire, et qui n’a été trouvée que par M. Blauner, diffère essentiellement du striatus. Elle est bien plus petite, relativement plus élevée que le striatus-, le sommet surplombe un peu la base, et sa pointe se trouve à moitié hauteur ; l’ouverture se rapproche plus du cercle ; enfin on ne remarque que d’inégales sties d’accroissement, sans nulle trace des stries longitudinales caractéristiques. Presque tous les individus sont fortement corrodés à partir du sommet. * Oenus Cyclostomus, Montfort. 1. Cyclostomus s. str. • Les vraies Cyclostomes sont représentés dans les Canaries par deux types, dont l’un européen, et l’autre particulier, se diversifiant en trois formes bien caractérisées, qu’on les nomme maintenant espèces, ou variétés. Ces formes voisines empruntent leur valeur de leur disposition géographique. 1. Cyclostomus elegans Muller. Nerita elegans Müller. 1774. Hist. verm. IL 177. Cyclostoma elegans Webb et Berthelot. 1833. Ann. d. sc. nat. XXVIII. Syn. 321. » » d’Orbigny. 1839. Moll. can. 76. » » Pfeiffer. 1852. Mon. pneum. I. 227. T. imperforata , ovato-conoidea , lineis spiralibus et confertioribus longitudinalibus minute clathrata, violaceo-vel lutescenii-caesia, unicolor vel corneo-marmorata et sub- fasciata; spira conica , obtusiuscula; anfr. 5 convexi, celeriter accrescentes-, apert. sub- verticalis, ovalis, intus fulvescens ; perist. simplex, rectum, marginibus angulatim junctis, anfr. penultimum vix tangentibus, columellari subexpanso. Operculum terminale, testaceum, planum, anfr. 4, oblique striatulis, nucleo ad 2 Is longitudinis posito. (Pfeiffer.) Régions maritimes des Canaries (Webb et Berthelot). Cette espèce ne paraît pas si fréquente que ne le font supposer les mots de M. d’Orbigny.. Je ne la connais que par des échantillons de M. Moquin-Tandon, provenant de la collection de M. Webb. Ils se distinguent des échantillons européens, même des petites formes de l’Espagne, par leur petitesse (longueur 11 diam. 7 millim.), leur spire un peu élevée et leur 143 couleur tirant, surtout vers le sommet, .fortement sur le violet. Cette espèce n’est mentionnée ni par M. Albers pour Madère, ni par M. Morelet pour les Azores, ce qui est un motif pour la considérer comme introduite dans les Canaries. 2. Cyclostomus laerigatus Webb et Berthelot. Cyclostoma laevigatum Webb et Berthelot. 1833. Ann. d. sc. nat. XXVIII. Syn. 322. » canariense var. d’Orbigny. 1839. Moll. can. 76. » laevigatum partim. Pfeiffer. 1852. Mon. pneum. 229. T. rimato-perf 'orata, late conico-ovata, solidula, aequaliter plane striata, carinis obsoletis nonnullis obtusis notata, nitidiuscula, pallide lutescens vel albescens, griseo zonata vel concolor. Spira late conica, regularis-, summo obtusiusculo, corneo; sutura impressa, margine late appresso et concavo, irregulari, rare lacinioso secundatu. Anfr. 5; primi rotundati ; sequentes convexi, obscure 4 —5 carinati vel laevigati; ultimus paulo inflatus, circa perforationem 5—6 sulcatus. Apert. verticalis (5° cum axi), 5 jg altitudinis aequans, angulato-subcircularis. Perist. rectum, obtusnlum, intus remote late subincrassatum; marginibus convergentibus; dextro an insertionem protracto, tum leniter sinuato; basali arcuato, expansiusculo; columellari obtusulo, breviter reflexo; lamina parietali callosa profunda, de insertione dextram retro posita. — Operculum 3 spiralis, celeriter accrescens, oblique fortiter striatum ; nucleolo excentrico, impressius culo, violaceo- nigrescente. Long. 18. — Diam. 15 Millim. Rat. anfr. 2:1. — Rat. apert. 9 : 8. Gomera (Webb et Berthelot, Pritsch). D’abord je dois déclarer ne rien comprendre à la manière de voir de M. Love (Ann. and Mag. of. nat. hist. 3 Ser. 1859. 9), qui ne voudrait considérer le C. laevigatum que comme une variété de Yelegans. Il n’y a réellement de commun que la forme générale et les côtes dé- currentes. Tous les caractères de détail sont différents; la nature de la suture est si particulière, et cela dans les trois formes que nous allons décrire, qu’on ne saurait les rapprocher de nulle autre espèce. La présence du vrai C. elegans à côté de cette espèce, avec son développement tout-à-fait européen, sans aucun individu de transition, décide la question de la manière la plus nette. La forme de Goméra est la seule qu’avec droit on peut nommer laevigata. Bien que couverte de stries d’accroissement serrées, ces stries restent peu élevées et plates, permettant un certain poli, rappelant l’ivoire. La surface a dans les premiers tours quelques traces de lignes élevées décurrentes (7 à 8), dans les derniers elles font place à 4 à 6 arêtes, 144 inégalement distancées, extrêmement faibles et obtuses, souvent à peine sensibles. 6 à 8 sillons bien marqués entourent la perforation. La margination de la suture se relève et s’applique largement au tour précédent, formant une ligne irrégulière, peu lacérée. Le bord columellaire s’insère en un point élevé et se prolonge en une lame calleuse, qui se retire assez loin à l’intérieur du bord droit ; ce dernier, à son insertion, s’avance insolitement sur l’avant- dernier tour, en formant en avant une courbe sinueuse. 3. Cyclostomus canariensis d’Orbigny. Cyclostoma canariense partim. d’Orbigny. 1839. Moll. can. 76. T. 2, fig. 5. T. rimato-perforata, ovato-conica, transversim argute striatula, costulis 25 — 27 elevatis obtusiusculis regulariter decussata , opaca, pallide unicolor, vel cinereo-fusco 3 fasciata. Spira conica, regularis ; summo obtusiusculo, pallide corneo ; sutura appressa, concava , oblique arcuato-lacerata. Anfr. — 5, primi laevigati, rotundati, cornei-, sequentes 8—10 costulati, convexi-, ultimus subinflatus, ad basin aequaliter costulatus. Apert. subverticalis (vix 10° cum axi), angulato-circularis. Perist. rectum, acutulum-, marginibus approximatis, lamina tenui, ad dextram recessa, junctis-, recto ad insertionem protracto, supra subsinuato; basali et columellari regulariter curvatis, paulo expansis. — Operculum planiusculum, 3 spiratum ; volutationibus convexiusculis, oblique striatis; nucleolo minuto, violaceo-fusco, suteentrali. Long. 15. — Piam. 12 Millim. Hat. anfr. 7:3. — Bat. apert. 11 :10. Canaria graciosa (Webb et Berthelot), Ténérife (Blauner, Wollaston, Pritscb), Palma (Blauner). Rochers au-dessus des Salinas de N Lanzerote (Wollaston). El Monte Gran Canaria (Wollaston). Nous laissons le nom qu’a proposé M. d’Orbigny à la forme qu’il avait surtout en vue et qui paraît la plus répandue. Les caractères suivants la distinguent du C. laevigatus: des dimensions plus faibles ; une surface sans aucun poli, les stries étant fines et aigues, surtout dans les intervalles des côtes décurrentes, qui remplacent les faibles carènes ; on compte sur les tours supérieurs 8—10 de ces côtes, sur le dernier 25 à 27, toutes égales et de même largeur que les intervalles, et n’augmentant guère vers la perforation; la suture est moins largement appliquée et fortement lacérée, souvent en une série de crochets en dents de scie. Il y a par contre beaucoup d’analogie par rapport à la forme et à l’insertion du bord droit, qui s’avance sur le pénultième tour au-delà du plan de l’ouverture; de même par rapport à la lame pariétale, qui reste à l’intérieur du bord droit et ne s’y joint que par un retour subit en avant. 145 M. Fritsch a rapporté de Hierro des échantillons suhfossiles, qui rentrent sous cette espèce, en présentant toutefois une forme un peu plus allongée. 4. Cyclostomus adjunctas Mousson. Cyclostoma laevigatum et canariense auct. partim. T. rimato-perf orata , globuloso-conica, tenuiscula, tenuiter subacute striata, costulis crebris 40 — 44 reticulatim decussata , opaca, albescens, vel g-iseo-cornea, vel griseo 3-fasciata. Spira conica, brevior-, summo obtusulo-, pallide corneo-, sutura breviter appressa-, irregulariter crenato-lacerata. Anfr. 4 ! js\ primi rotundati-, sequentes convexi 14 —15 costulati ; ultimus subinflatus, costulis ad basin fortioribus et validioribus. Apertura subverticalis (10° cum axi), angulato-circularis, intus flavescens, fasciis translu- centibus. Perist. rectum, acutum, vix subincrassatum-, marginibus approximatis; dextro nec magis protracto, nec antice sinuato; basali et columellari bene 'curvatis; lamina parietali tenui non retracta, sed in insertionem dextram directa. — Operculum planum ; nucleolo subcentrali, impresso. Long. 12. — Diam. 10 Mittim. Bat. anfr. 12 : 7. — Bat. apert. 10 : 9. Ténérife (Fritsch). Cette forme, qui domine dans l’île de Ténérife, est plus petite, plus mince, un peu plus arrondie que les deux autres, surtout que le C. laevigatum; ses stries d’accroissement sont néanmoins bien marquées de manière à former souvent avec les costules spirales une espèce de réticule. Le poli manque comme dans le C. canariense, dont elle diffère par le nombre des costules décurrentes, presqu’au nombre double, 40—44, y compris les costules plus fortes et plus distantes de la région ombilicale. La suture est moins largement appliquée que dans les deux autres formes, mais aussi fortement lacerée que dans le canariensis. Le point d’insertion du bord libre avance moins sur l’avant-dernier tour et ne sort presque pas du plan de l’ouverture; il ne présente en avant qu’une très faible sinuosité, le bord columellaire reste détaché de l’avant-dernier tour jusque près du bord libre; la lame de jonction se dirige sur l’insertion de ce dernier et non, comme dans les deux autres formes, sur un point plus enfoncé, en d’autres termes: l’opercule est plus superficiel et non enfoncé, lorsqu’il ferme exactement l’ouverture. Je le répète au reste, bien que les nombreux individus que j’aie observés, se rangeassent assez naturellement sous les trois formes décrites, je suis tout disposé à ne les considérer que comme de bonnes variétés d’un même type, déterminées par l’influence d’un isolement géographique. 19 146 2. Craspedopoma Pfeiffer. Ce genre si particulier se distingue par son ouverture en cercle complet, et en même temps subtangentiale, et par un opercule, s’emboîtant par un rebord comme le couvercle d’une tabatière. Il se borne jusqu’ici aux îles atlantiques. Madère en offre trois espèces, les C. lucidum Love, Lyonnetianum Sow. et Monisianum Love, les Azores une, le C. hes- pericum Morlt., enfin les Canaries une, le C. costatum Shuttlw. Cyclostomus costatus Shuttleworth. Cyclostoma costatum Shuttleworth. 1852. Bern. Mitth. Diagn. 11. Craspedopoma costatum Pfeiffer. 1852. Mon. pneum. 415. T. rimato-perforata, globoso-conica, tenuis , pulcherrime costata, costis lamelliformibus, in anfractu ultimo versus aperturam evanidis, fusco-cornea ; spira acuta-, anfr. 5 convexi , ultimus basi inflatus-, sutura profunda-, apertura circularis; perist. duplex, externum tenue membranaceum, internum paululum recedens, albo-incrassatum; operculum membranaceum, pallidum, ardispirum, subtus lamina prominenti in aperturam intranti acutum, aperturam superficialiter claudens. (Shuttleworth.) Diam. 4, — ait. 4 Millim. EI Golfo, Hierro (Wollaston). Ile de Palma, sous les feuilles en décomposition (Blauner). Sa forme est intermédiaire entre le C. hespericum et Monisianum Love, et le test couvert de costulations lamelleuses fort élégantes à l’état bien frais, mais qui s’usent par l’âge et le frottement. Genus Pomatias, Studer. Pomatias Barllielemiamiin Shuttleworth. Pomatius Barthelemianum Shuttleworth. 1852. Bern. Mitth. Diagn. 294. » » Pfeiffer. T. obtecte vix perforata, conico-turrita, argute sed valide costulata, cinerascente- alba, maculis luteis seriatis obscure notata; spira elevata, conico-acuminata, apice obtu- siusculo; anfr. 8 — 9, parum convexi, ultimus basi rotundatus; apertura verticalis, ovali- rotundata ; perist. inconspicue duplicatum; internum continuum, anfr. penultimo appressum, externum incrassatum modice expansum, margine superiore adscendente, attenuato nec auriculato, columellari breviter revoluto et quasi exciso. (Shuttleworth.) Diam. 4, — ait. 10 Millim. — Apert. circa '3 Millim. lata. 147 Canaries (Mus. de Marseille). Cette espèce dont il n’existe qu’un individu dans le Musée de Marseille, sans indication précise de localité, me paraît quant à son origine un peu suspecte. Les individus dans ce genre sont ^ ordinairement fort nombreux, là où on en trouve un, s’en rencontrent des centaines; néanmoins aucun des voyageurs, dont j’ai examiné les collections, n’a rapporté un seul individu de ce genre, qui paraît essentiellement continental. L’espèce en question doit être voisine du P. tesselatum Wiegm. de Corfu et n’en diffère que par un péristome non auri- culé, mais relevé et appliqué à l’avant-dernier tour, dans sa partie supérieure. Ayant recueilli le tesselatum en nombre dans sa patrie, je puis affirmer, que l’auriculation n’est pas toujours Inen détachée, et souvent plus ou moins collée au tour. » Genus Hydrocaena Parreyss. Hydrocaena Gntta Shuttleworth. Hydrocaena Gutta Shuttleworth. 1852. Bern. Mitth. Syn. 11. T. globoso-ovata, laevis , nitidiuscula , pellucida , flavo-rufescens ; spira elata ; anfr. 3 1! j2—4, convexi-, sutura profunda-, apertura semi-circularis -, perist. simplex, acutum, rectum, margine columellari callo nitidissimo effuso ornato. (Shuttleworth.) Vix intra 2 1 jg Millim. alta et lata. Ténérife, sous les pierres arides (Blauner). Bois de Mercedes près Laguna et à Taga- nana, même île (Wollaston). Plus petite dans Palma. Cette espèce, comme la II. cattaroensis Pfr., partage la forme d’une petite Paludinée, mais est également terrestre, et non lacustre, se trouvant avec VH. Clymene Shttlw., la Pupa castanea Shttlw. et d’autres petites espèces sous les pierres dans les lieux arides. Entre les individus de Palma et ceux de Ténérife il n’y a d’autres différences que la grandeur, les premiers restant de plus d’un tiers plus petits que les derniers. Genus Truncalella, Risso. Trillicatella Lowei Shuttleworth. Truncatella Lowei Shuttleworth. 1852. Bern. Mitth. 12. » » Pfeiffer. . Mon. pneum. T. solida, truncata, cylindracea, laevigata, nitida, succinea; anfr. 4 — Pfe, convexius- culi, ultimus circa aperturam imprimis gibbosus, deinde constrictus-, sutura faveolato- 148 marginata-, apertura oblique subovalis; perist. continuum, incrassatum, ad anfr. penult. calloso-effusum. Long. 5 7 /g; — lat. 2 Millim. — Apert. Lis Millim. longa. Sur la côte maritime de Ténérife (Blauner). Sous les pierres, Salinas de N Lanzarote (Wollaston). Elle est voisine de la T. laevigata, mais plus épaisse et ne paraît pas pouvoir lui être subordonnée (Shuttleworth). Sa surface ne présente que de faibles stries, mais pas trace de costulations. Les tours sont au milieu presque plans, mais se courbent vers la suture qui par là apparaît comme enfoncée, bien que marginée. Dans les vieux échantillons on observe au dernier tour, autour de l’ouverture, une faible gibbosité, suivie d’un rétrécissement, mais ce caractère disparaît souvent. Une lame calleuse assez forte relie les deux bords et s’épanche sur la dépression ombilicale, qu’elle remplit presqu’en entier. Oenus Hydrobia, Hartman. 1. Hydrobia Pleneri Frauenfeld. Hydrobia Pleneri Frauenfeld. 1863. Verh. d. zool. bot. Ges. Wien 1024 — id. 1865 526. T. 8, fig. 4. T. conoidea, tenuis, diaphana, oleaceo- grisea, lardeo-nitida. Anfr. 6 ! jg, planiusculi, supra subdeclivis, sutura vix impressa. Apertura elongata, infra valde producta, intus alba, supra angulata. Columella tota arcte adnata, sine rima umbilicari. (Frauenfeld.) Long. 5,5, — Diam. 3 Millim. Real Llejos, Ténérife (Mus. Cuming. sec. Frauenfeld). Je ne connais cette espèce que par ce qu’en dit l’auteur. Elle se distingue surtout par sa forme conique à tours presque plans et par l’absence totale de perforation, ce qui la sépare des autres Hydrobies. 2. Hydrobia canariensis Mousson. T. imperforata, conico-turrita, laevigata, lardeo-nitida, griseo-cornea. Spira acute et vix convexiusculo-conica; summo minuto, acutulo-, sutura impressula. Anfr. 7 sensim accrescentes, convexiusculi; ultimus minime inflatus, supra minus, ad basin magis rotundatus. Apertura verticalis (5° cum axi), ovalis, superne angulata. Perist. simplex rectum, subangulatum ; marginibus lamina callosa junctis-, dextro et basali regulariter curvatis-, columellari albo subincrassato, ad insertionem profundam in regionem umbilicarem reflexo et adpresso. 149 Long. 6, .—■ Diam. 2,7 Millim. Bat. anfr. 5:2. — Bat. apert. 5 : 4. Dans une mare près du Bios Palmas, Fuerteventura (Wollaston). Je n’ai vu que deux individus de cette espèce, qu’au premier abord on pourrait prendre pour la H. ventrosa Morlt. (Palud. acuta Drap.).* Elle compte cependant un tour de plus; les tours en outre sont moins convexes, la suture moins enfoncée; ce qui frappe le plus c’est l’absence de perforation, le bord columellaire s’enfonçant vers son insertion et cachant par sa réflexion la région correspondante. Ce caractère appartient également à YH. Pleneri dont la spire et la forme des tours sont fort différents. Genus Pisidium, C. Pfeiffer. Pisidium Canariense Shuttleworth. Pisidium Canariense Shuttleworth. 1852. Bern. Mitth. 12. T. ovalis, compressiuscula, valde inaequilateralis, subtiliter striata, sordide albida, pellucida, umbonibus vix prominulis, obtusis. (Shuttleworth.) Long. 4^4 Millim., — ait. 4\ 2 Millim. crass. Commune à Ténérife (Blauner). Cette espèce est intéressante, comme la seule hivalvee lacustre, recueillie dans les Canaries. Les dimensions qu’indique l’auteur sont un maximum, la moyenne d’un grand nombre d’individus que j’ai examiné ne surpasse pas 3 ] /2 millim. La forme est un ovale, assez large depuis les crochets au bord inférieur. Le bord antérieur est plus court, forme une faible angulation au tiers de la hauteur et une seconde fort arrondie au tiers inférieur. Le bord postérieur, dont l’étendue en travers n’est pas la double de l’antérieur, se compose d’une ligne faiblement courbée, qui passe au tiers inférieur de la hauteur par un angle arrondi au bord basal. CONCLUSIONS. Après avoir passé en revue toute la série des espèces qu’on attribue aux Canaries, indiqué d’un côté celles dont l’origine est authentiquement établie, de l’autre côté les quelques autres contre lesquelles on est fondé de concevoir des doutes, il sera utile de réunir tous les faits principaux en un tableau général. Nous inscrirons dans ce tableau: 1) Le nom de toutes les espèces ou variétés, auquel revient la priorité. Les espèces sont ordonnée, d’après les genres et sous-genres auxquelles elles appartiennent; 2) La patrie spéciale, c’est-à-dire l’île où authentiquement chaque espèce a été recueillie; les espèces sans indication précise ou en elles mêmes douteuses sont portées dans les deux dernières colonnes. Les chiffres inscrits 1, 2, et 3 se rapportent à la fréquence, jugée approximativement d’après le nombre des échantillons contenus dans les collections examinées. 3) Le collecteur, dont le nom garantit l’indication de la localité. Les abbréviations sont les suivantes: L. Ledru. M. Maugé. W. Webb et Berthelot. Lo. Love. Wo. Wollaston. G. Grasset et Tarnier. Mo. Morelet. O. D’Orbigny. Q. Quoy et Gaimard. B. Blauner. F. de Fritsch. E. Eeiss. Ma. Musée de Marseille. Cu. Musée Cuming. H. Hartung. 4) Quelques remarques relatives à l’authenticité de l’espèce, à sa synonymie, à son état vivant ou subfossile, à sa nouveauté etc. 5) Enfin la page, où se trouve la description de chaque espèce. Tableau des Mollusques terrestres et fluviatiles des Canaries. Espèces. Genus Limax, Linné. e3 ÏH «8 «j O U câ N o o> > O f-t O c3 ü a c3 3 1 2 3 2 1 2 2 2 Gran Canaria. 1 Ténérife. Gomera. Palma. Hierro. Canaries. Très incertain. Collecteur. Remarques. Pag 21 22 2 B. Wo. 22 i Wo. 22 2 Wo. 23 2 B. 23 1 B. 24 2 B. 24 i B. 24 25 2 2 B. Wo. 25. 25 1 3 B. Wo. 25 1 Wo. nov. spec. 25 26 2 1 B. Wo. F. 26 Wo. 27 27 1 B. Wo. 27 28 28 3 3 W. 0. B. Wo. F. 28 2 B. 29 3 3 2 W. B. Wo. H. F. R. 29 H. subf. 30 H. 31 3 W. G. subf. et viv. 31 H. Wo. 32 H. Wo. subf. et viv. 32 33 3 B. G. E. 33 3 M. W. B. Wo. maritima Drap. 34 2 B. F. 35 2 B. F. E. 36 1 2 i i 0. B. Wo. G. F. 36 1 F. E. 37 Wo. 37 2 Wo. F. nov. spec. 37 W. 38 2 3 2 3 W. B. G. Wo. F. E, 39 2 3 2 2 B. Wo. F. 40 j i Ma. 41 2 3 ‘ . 3 W. B. G. Lo. Wo. Rosette d’Orb.Nivariensis 41 1 i Ma. Wo. [Shttl. 42 3 W. Wo. F. subf. et viv. - ’ 43 i B. Wo. deusta Love. 43 2 G. Wo. F. E. nov. spec. 45 i Wo. nov. spec. 45 46 3 3 W. G. Wo. F. viv. et subf. 46 2 2 W. Wo. F. E. 46 153 Espèces. O «a . h a rt J câ 3 1 S « 3 Gran Canaria. | Ténérife. 1 Gomera. | Palma. j Hierro. | Canaries. | J Très incertain, j Collecteur. Remarques. Pag. 5. Turricula Beck. 47 24 Melolontlia Shuttleworth. 0 i Ma. 47 25 inops Mousson. * i F. nov. spec. 48 26 cyclodon Webb et Berthelot. 0 i ? W. très dout. T. pumilio Ch. 48 27 Despreauxii d’Orbigny. * 3 W. Wo. 49 v. immodica Mousson. * 1 F. subf. 50 28 moderata Mousson. * 2 2 F. nov. spec. 50 29 Mirandae Love. * 2 Wo. Lo. F. 51 0. Discula Love. 52 30 pulverulenta Love. * 3 Wo. 52 31 granostriata Mousson. * 2 2 H. - viv. et subf. 53 32 morata Mousson. * 2 F. nov. spec. subf.? 54 33 multipunctata Mousson. * 1 F. nov. spec. subf.? 54 34 nodosostriata Mousson. * i F. nov. spec. 51 35 Argonautula Webb et Berthelot. * 3 Wo. 55 7. Hispidella Love. 56 36 nubigena Love. * 2 Wo. 56 37 pavida Mousson. i Wo. nov. spec. 56 8. Vallonia Risso. 57 38 pulchella Müller. * 3 2 2 B. Wo. F. 57 9. Oehthephyla Beck. 57 39 taeniata Webb et Berthelot. 0 i ? plus que douteux. 57 40 thiarella Webb et Berthelot. 0 i ? plus que douteux. 58 41 Eutropis Pfeiffer. * 1 Cu. F. 58 42 multigranosa Mousson. 2 F. nov. spec. subf.? 59 43 paupercula Love. 2 H. 60 10. Ciliella Mousson. 60 44 leprosa Shuttleworth. * 1 B. G. Wo. 61 45 lanosa Mousson. * i G. nov. spec. 61 11. Gonostoma Held. 62 46 hispidula Lamarcki. * 3 M. W. B. Wo. F. 62 v. subhispidula Mousson. * 2 B. F. R. 63 47 Bertheloti Ferussae. * 2 W. O. G. F. 63 48 fortunata Shuttleworth. * 3 2 W.O.G. B.Wo.F. R. 64 44 afficta Ferussae. * 2 B. Wo. 65 47 discobolus Shuttleworth. * 2 W. Wo. F. 66 48 lenticula Ferussae. * 2 2 3 2 2 3 2 W. B. Wo. F. 66 v. virilis Mousson. * 1 67 49 marcida Shuttleworth. 0 . • i Ma. subf. ? 67 12. Leptaxis Love. 68 50 digna Mousson. * 1 . F. subf. 68 51 cuticula Shuttleworth. * 2 i • B. Wo. F. 69 13. Pomatia Beck. 69 52 aspersa Müller. * 3 B. Lo. Wo. F. spumosa Love. 69 14. Macularia Albers. 70 53 lactea Müller. 70 v. canariensis Mousson. * 2 3 1 W. O. B. Wo. F. R. 71 54 Adonis Mousson. * 2 F. subf. 71 55 efferata Mousson. * 1 F. subf. 72 15. Iberus Montfort. 73 56 Gomerensis Morelet. * 2 Mo. F. 73 57 harmonica Mousson. 1 F. nov. spec. 74 20 154 Espèces. Lanzarote. 1 Fuerteventura. 1 Grau Canaria. 1 Ténérife. 1 eé 8 S O $ Palma. j Hierro. 1 Canaries. 1 Très incertain. 1 Collecteur. Remarques. Pag. 58 merita Mousson. * 2 F. nov. spec. subf. 74 59 semitecta Mousson. * 2 F. Mo. nov. spec. subf. 75 60 Plutonia Love. * 3 2 Lo. Wo. F. 76 61 planorbella Lamarck. * 2 F. 76 62 Paivana Morelet. * 2 Mo. F. non paivana Lo. 77 63 quadricincta Morelet. * , 3 Mo. Wo. F. 78 64 Yilliersi d’Orbigny. 0 1 D. peu connue. 79 65 Berkelei Love. * 2 > Wo. 80 16. Hemicyela Swainson. 80 66 inutilis Mousson. * i G. nov. spec. 80 67 plicaria Lamarek. * 3 M.W.O.B.G.Wo.F.R. viv. et subf. 81 68 Pouchet Ferussac. * 2 3 W.O. B.H.Wo. F. R. Adansoni auct. viv. et subf. 82 69 descnlpta Mousson. * 2 F. nov. spec. subf. 83 70 modesta Ferussac. * 2 B. G. F. W. Paivana Love. 83 71 Bethencourtiana Shuttleworth. * 1 B. 84 72 gravida Mousson. * i F. nov. spec. subf. 85 73 sarcostoma Webb et Berthelot. * 3 3 2 W. H. Wo. F. 86 v. Guanche Tarnier. * 1 1 G. subf. 87 74 temperata Mousson. * ï W. nov. spec. 87 75 Saulcyi d’Orbigny. * 1 D. G. F. viv. et subf. 87 76 Paeteliana Shuttleworth. * i Cu. F. 88 77 retrodens Mousson. * 2 F. nov. spec. 89 78 psathyra Love. * 2 Lo. Wo. F. 90 79 saponacea Love. * 1 Lo. Wo. 91 80 malleata Ferussac. 3 M. W. O. B. F. R. 91 v. deformis Mousson. * i G. subf. 92 81 Glasiana Shuttleworth. * 2 F. Wo. 92 82 Fritschi Mousson. * 3 F. Wo. nov. spec. 93 v. major Mousson. # 2 F. subf. 94 83 consobrina Ferussac. * 3 M. W. B. G. F. R. 94 v. vetusta Mousson. * 1 Fr. subf. [var. auct. 95 84 invernicata Mousson. * 3 M. W. O. Z. F. R. nov. spec. — consobrina 95 85 Maugeana Shuttleworth. 0 i Cu. peu connue. 96 86 Gaudryi d’Orbigny. 2 i W. Wo. F. 97 87 indifferens Mousson. . i F. nov. spec. subf. 98 88 Hierroensis Grasset. * 3 G. Wo. F. 98 89 Guanartemes Grasset. * 3 . G. Wo. Lo. F. 99 90 Perraudieri Grasset. * 2 G. 100 91 distensa Mousson. * 2 F. nov. spec. 100 Genus Buliininus, Beck. 101 1. Napaeus Albers. 101 1 roccellicolla Webb et Berthelot. 0 ? plus qu’incertain. 102 2 myosotis Webb et Berthelot. * 3 W. G. Wo. F. 102 3 Moquinianus Webb et Berthelot. * 2 . W. G. Wo. F. 103 4 rupieola Webb et Berthelot. * i W. F. 104 5 encaustus Shuttleworth. * 3 B. 105 6 variatus Webb et Berthelot. * 2 3 2 O. Wo. F. R. 105 7 ocellatus Mousson. * i F. nov. spec. 107 8 helvolus Webb et Berthelot. * 3 Go. B. F. 107 9 Tarnieranus Grasset. * 2 B. Wo. F. 109 10 propinquus Shuttleworth. * 1 B. F. G. 108 11 badiosus Ferussac. * 3 M. W. B. Wo. F. R. 110 12 Guerreanus Grasset. * 2 G. Wo. lll 13 baeticatus Ferussac. * 3 M. W. B. G. 111 14 obesa tus Ferussac. * 2 W. Wo. F. 112 15 Bertheloti Pfeiffer. * 3 i W. Wo. F. 113 16 tabidus Shuttleworth. * i • B. 114 155 Espèces. Lanzarote. | Fuerteventura. | Gran Canaria. | Ténérife. 1 Gomera. | Palma. j Hierro. | Canaria. | Très incertain. | Collecteur. Remarques. Pag. 17 anaga Grasset. * i Gr. 114 18 nanodes Shuttleworth. * 3 B. R. Wo. 115 19 indifferens Mousson. * , i F. nov. spec. peut être subf. 116 20 texturatus Mousson. * i F. nov. spec. 117 2. Petraeus Albers. 117 21 Maffioteanus Mousson. * i F. nov. spec. 117 22 servus Mousson. * i F. nov. spec. subf. 118 23 Conseooanus Mousson. * 2 F. nov. spec. 118 3. Chondrula Beck. 119 24 pupa Linné. 0 • i W. patrie très douteuse. 119 Genus Stenogyra. Shuttleworth. 120 1. Kumina Risso. 120 1 decollata Linné. * 2 2 3 • 2 i W. 0. B. Wo. R. viv. et subf. 120 Gémis Pupa, Draparnaud. 121 1. Gibbulina Beck. 121 1 dealbata Webb et Bertbelot. * 2 2 3 1 2 W. 0. B. Wo. F. 121 2 maerogira Mousson. * 1 F. subf. 122 3 subdiaphanus King. 0 i ? sans doute à exclure. 122 2. Torquilla Studer. 123 4 granum Draparnaud. * 123 v. bulimiformis Love. 2 2 2 Wo. 3. Pupilla Leach. 123 5 anconostoma Love. * 2 3 B. Wo. F. R. 123 6 microspora Love. * 3 2 Wo. 124 7 debilis Mousson. 2 2 B. Wo. nov. spec. 124 8 atomus Sliuttleworth. 0 1 B. 125 4. Charadrobia Albers. 125 9 taeniata Skuttleworth. * 1 1 B. Wo. 125 10 castanea Shuttleworth. * 3 3 B. Wo. 126 11 Pythiella Mousson. * 2 2 Wo. nov. spec. 127 • Genus Cionella, Jeffreys. 128 1. Azeea Leach. 128 1 Paroliniana Webb et Berthelot. 0 1 1 1 ? W. Espèce douteuse. 128 2. Perussaeia Risso. 129 2 Tandoniana Shuttleworth. * 1 1 W. F. 129 3 Reissi Mousson. * 2 R. nov. spec. 129 4 valida Mousson. * i F. nov. spec. 130 5 Fritschi Mousson. * i F. nov. spec. 131 0 vitrea Webb et Berthelot. * 2 2 3 W. F. Wo. 131 7 Webbi d’Orbigny. 0 i W. 132 8 Lanzarotensis Mousson. * 2 Wo. F. nov. spec. 133 9 attenuata Mousson. * 2 nov. spec. 134 3. Acicula Leach. 135 10 acicula Muller. * 3 Wo. 135 Genus Auricula, Lamarck. 135 1. Mar inula King. 135 1 Vulcani Morelet. * 2 • G. 135 Espèces. Lanzarote. 1 a *3 g 1 ts 0) E3 Gran Canaria. 1 Ténérife, 1 e8 s a o 1 Palma. J Hierro. 1 Canaria. 1 Très incertain. 1 Collecteur. Remarques. Pag. 2. Alexia Leach. 136 2 bicolor Morelet. * 3 Wo. 136 Genus Physa, Draparnaud. 137 1 Tenerifae Mousson. * 3 i W. 0. B. Wo. R. P. acuta auct. sub. 137 v. Fuerteventurae Mousson. * 2 3 Wo. F. 138 v. Palmaensis Mousson. * 2 B. Wo. F. 138 v. Gomerana Mousson. * 2 2 F. 138 v. Gran- Canariae Mousson. * Wo. 139 2 ventricosa Moquin-Tandon. * 2 B. 139 3 canariensis Bourguignat. 0 2 W. 140 Genus Plauorbis, Guettard. 140 Gyraulus Agassiz. 140 1 Reissi Mousson. * 1 R. nov. spec. 140 Genus Ancylus, Millier. 141 1 striatus Quoy et Gaimard. * 2 1 W. 0 B. Wo. F. viv. et subf. 141 2 rupicola Shuttleworth. * 2 B. 141 Genus Cyclostomus Montfort. 142 1. Cyclostomus s. str. 142 1 elegans Müller. * 2 W. 142 2 laevigatus Webb et Berthelot. * , 3 W. F. 143 3 canariensis d’Orbigny. * 2 i 2 W. B. Wo. F. 144 4 adjunctus Mousson. * 3 F. 145 Genus Craspedopoma, Pfeiffer. 146 5 costatus Shuttleworth. * 2 2 B. Wo. 146 Genus Pomatias, Studer. 146 1 Barthelemianum Shuttleworth. 0 1 ? Ma. un peu douteux. 146 Genus Hydrocaena» Parreyss. 147 1 Gutta Shuttleworth. * 3 3 B. Wo. 147 Genus Truncatella, Risso. 147 1' Lowei Shuttleworth. * 2 2 B. Wo. 147 Genus Hydrobia, Hartman. 148 1 Pleneri Frauenfeld. 0 1 Cu. 148 2 canariensis Mousson. * i Wo. nov. spec. 148 Genus Pisidium, C. Pfeiffer. 149 1 Canariense Shuttleworth. * 149 Nous allons donner, comme récapitulation du premier, un second tableau, résumant 1) le nombre total des espèces de chaque sous-genre, en distinguant les espèces certaines des douteuses, 2) le nombre des espèces certaines dans chacune des sept îles ou sans indication exacte, 3) le nombre des espèces vivantes et subfossiles, 4) le nombre des espèces déjà connues, ou nouvellement établies. Récapitulation. Genres. Espèces certaines, j Espèces dout. Lanzàrote. Répa c3 U "3 (U ► CD U fl fq "t G-ran Canaria. 5 : o* 1 des ,6 JH ’3 »0 cl '4) H espèce <â u -ft.I!rclcxla Sh.JJ-IM'placida Mi.-B-IG.Esrrvilis Sli._n-S)Tspimfrra Mouss.J’UUnmimscssa Mi r. 1 orrrl a rl a Lowr_?9-3UPompylia Sh. .n^îî. Helix tasrli Tarn._3r> X. Il.imputjnala Mons.s._3i-3C. ll.Iierbieola Sii. j9-4i.II.adoptata Mous.s.JWl.lI.cafiiiontilia Il.olracca Sii. _4iV.>0. Il.Woodwanlia Tarn Planche III, Fig.'l. 2. Hélix inops Mouss. — Grossie. » 3 . » » » Grandeur naturelle. » 4 . Hélix moderata Mouss. — Grandeur naturelle. » 5. 6 . » » » Grossie. » 7. 8 . Hélix Mirandae Love.. — Grossie. » g. » » » Grandeur naturelle. » 10. 11. Hélix pulverulenta Love. — Grossie. » 12. » » » Grandeur naturelle. » 13. 14. 15. Hélix granostriata Mouss. — Grandeur naturelle. » 16. 17. Helix multipunctata Mouss. — Grossie. » 18. » » » Grandeur naturelle. » 19. Helix nodosa-striata Mouss. — Grandeur naturelle. » 20. 21. » » » Grossie. » 22. 23. Helix nubigena Love. — Grossie. » 24. » » » Grandeur naturelle. » 25. 26. 27. Helix multigranosa Mouss. — Grandeur naturelle. » 28. 29. 30. Helix Eutropis Shuttlw. — Grandeur naturelle. » 31. 32. 33. Hélix leprosa Shuttlw. — Grandeur naturelle. » 34. 35. 36. Helix lanosa Mouss. — Grandeur naturelle. * riii'.in. VL H. 2.S-. 26. U. n. 2 . 8 . 3t. 32. 33. 35. 36. I :i Hélix HKips MousC 'i 1! .Moiiss V !» Il Aliivimlnc I-oht 10 T! Il |iulvonil(‘iU;i l.ovvo i;v 1,5 0 qrano»lria(n Mouss Kl 18 ll.imiliipiinclala l.owo l!l ‘M.ll.nodosotstriala Alouss- Zi ?A Il. nntiigcnn Mm-e. 23 ZI. U.inultigranosa Mon*!’ M 311 Il.fciil'ropis Simili 31 ,»3. H leprosa Simili 311. ll.liULdSit Mouss Planche IV. Fig. 1. 2. > 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11 . 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. 19. Hélix discobolus Shuttlw. — Grandeur naturelle. Hélix digna Mouss. — Grandeur naturelle. Hélix cuticula Shuttlw. — Grandeur naturelle. Helix BerTcelei Love. — Grandeur naturelle. Helix Gomerensis Morelet. — Grandeur naturelle. Helix harmonica Mouss. — Grandeur naturelle. Hélix Plutonia Love. — Grandeur naturelle. Hélix retrodens Mouss. — Grandeur naturelle. Helix semitecta Mouss. — Grandeur naturelle. Helix planorbella Lam. — Grandeur naturelle. Tai. IV V A SÏ5>.‘ta'.M*fr: Wüœk 11 . Hélix Dis col) oins Slintfl._5.fl. digna Mouss—4-6.H.eniicula SüiiUl._7.8.H.Berkeleü l.ovre—9-M H. (lomerensis Morel. 11. fl. lumnmiica Muuss._IZ. 15. H.Pluionia towe._l'c.l.i. H . retroflens Monss 16.17. H .semitecta Monss_18. W. JI. îtlauurbolln Dam . Planche V, Fig. 1.2.' Helix inutilis Mouss. — Grandeur naturelle. » 3. 4. Helix Hethencourtiana Shuttlw. — Grandeur naturelle. » 5. 6. Helix temperata Mouss. — Grandeur naturelle. » 7. Helix Paeteliana Shuttlw. — Grandeur naturelle. » 8. Hélix psathyra Love. — Grandeur naturelle. » 9. 10. 11. Hélix saponaeea Love. - - Grandeur naturelle. » 12. Hélix Fritséhi Mouss. — - Grandeur naturelle. » 13. Helix invernieata Mouss. — Grandeur naturelle. » 14. 15. Hélix consobrina Fer. — Grandeur naturelle. » 16. 17. Hélix Gaudryi d’Orb. — Grandeur naturelle. » 18. 19. Hélix Gaudryi var.? — Grandeur naturelle. » 20. 21. Helix distensa Mouss. — • Grandeur naturelle. Tai' V jM| i»*** , !3 I •; ffelix inutilis Monss.. :> d*. II. BeiluMicouriKina Sliuttl. ."> (î. H. t(*ni|M‘nit:i Mouss. ?. II I\*iclei Simili. (V II iisallii|ra Lowu. !) Il II. sapoiiaeea Lowe.-. IMI. Fritsclii Mouss. IT U. invn-nicala jij- ).->. h l’ ou sol» fi un l'Vf. li;.n.n.Umiilv||i Ori)?... 18.1!). An cmlm? 10 '!l n dislcnsa .Alouss SsVK-lr 1 mm M»W'V « l§2gr,f •'■Sî2aè4KV.v\f Planche VI. Fig. 1. » 2 . » 3 . » 4 . » 5 . 6 . » 7 . » 8 . » 9 . » 10 . » 11 . » 12 . 13 . » 14 . » 15 . » 16 . » 17 . » 18 . » 19 . » 20 . » 21 . » 22 . » 23 . » 24 . 25 . » 26 . » 27 . » 28 . » 29 . » 30 . » 31 . » 32 . » 33 . » 34 . » 35 . » 36 . 37 . Helix Adonis Mouss. — Grandeur naturelle. Helix efferata Mouss. — Grandeur naturelle. Buliminus encaustas Shuttlw. — Grandeur naturelle. >' » » Un peu grossi. Buliminus ocellatus Mouss. — Grandeur naturelle. » » » Un peu grossi. Buliminus propinquus Shuttlw. — Grandeur naturelle. Buliminus tabidus Shuttlw. — Grandeur naturelle. Buliminus nanodes Shuttlw. — Grandeur naturelle. » » » Grossie. Buliminus Consecoanus Mouss. — Grandeur naturelle. Buliminus servus Mouss. — Grandeur naturelle. Buliminus Maffioteamis Mouss. — Grandeur naturelle. Pupa debilis Mouss. — Grandeur naturelle. » » » Grossie. Pupa taeniata Shuttlw. — Grandeur naturelle. » » » Grossie. Pupa castanea Shuttlw. — Grandeur naturelle. » » » Grossie. Pupa pythiella Mouss. — Grandeur naturelle. » » » Grossie. Cionella valida Mouss. — Grandeur naturelle. Cionella Beissi Mouss. — Grandeur naturelle. » » » Grossie. Cionella Lanmrotensis Mouss. — Grandeur naturelle. » » » Grossie. Cionella Fritschi Mouss. — Grandeur naturelle. » » » Grossie. Cionella attenuata Mouss. — Grandeur naturelle. » » » Grossie. Ancylus rupicola Shuttlw. — Grandeur naturelle. » » » Grossie. Cyclostomus adjunctus Mouss. — Grandeur naturelle. Trll'.YI. A 10 . 1Ü. ■Ht. k 13 . .17. 19. '4.1. n. 26. n. u. ta. 3t. 35. A ■. < / 36 . I. Hélix Adonis .Mouss. .iH.elTerata' Mouss. . A. f i. Biilimiiius eue mis lu s Simili._.> i. B. ocellatns Mouss. 8. B. propinquus Slniltl_il.B. tabidus Simili. 10.11.Iliianodos SliulIl.^l'i.l.'l.B.I’miseeoamis Frilseli. I 1 !.lï.f utyus Monss 1.5, B. Mattioleanus .Monss Ili. IV. l*n.pa doliilis Mouss 18.10. F. laouiala SimiliAl. 1’. castanea Simili._2,’. 23.1’.jn|lliie]la Mouss._. '! lA.i. Cionella valida Mouss._!ïl>.ï'/.l’.Reissi .Mouss... üo. iil. C. Lanzarolensis. Mouss_30.31.C. Fi-itsclu Mouss_ '.Vf.. 33. (\ allenuala Mouss.-. 4-.35. Auq|lus nijiieola i*v£¥:i 7''SF /■ ■ /' 1 • \'>-' '&f.'!'■' -i^ •• ''" , ..Ss'3 1 IRSW . ■ : ' : s- .'./s."'-!-* ’ L -' **<« IV-Vv ? --■<-*?-' ^ ? 2 - Cf ^ fjf'ï-fsY ■fsS-W -î^V* -r / LV^. >>'$> v -' 7 ,* .s>cr :->;• ■ .- S»* '«* :■ sv?r SP^L «