COMPAGNIE OU CHEMIN DE FER DIT NORD.
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ORDINAIRE
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Je ^lll . fe fa tou ÎLxiueâ ylolÊicêlf^ , PRÉSIDENT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION.
IîAI’I'OIIT
PRÉSENTÉ AU NOM DU CONSEIL D’ADMINISTRATION,
Par SI. DEI.EBECQCE, vlee-prC'ildcul.
Messieurs .
Nous pouvons, comme nous l’avons fait jusqu’ici, chaque année , à pareil jour, nous féliciter ensemble des résultats de notre exploitation pendant l’année 1857. Les laits exposés dans ce 1 t vous prouveront que nos prévisions sur l’avenir du Chemin de fer du Nord sont loin de se démentir. L'exercice dont nous venons vous rendre n a olfert aucun de ces symptômes d affaiblissement que deux crises successives, l une fmancieie et l autie commerciale, ont malheureusement fait apparaître dans un trop grand nombre d’entreprises. Nous sommes fondés à compter sur la continuation de la marche ascensionnelle de nos produits : les quinze premières semaines de l’année actuellp, malgré les circonstances défavorables dans lesquelles elles se sont écoulées ,

Travaux *ur Ira lifta*'*
en exploitation.
iJftne*
en ronNtrurtion.
Ligne tle Tergnier à Reina.
LlRDe de Bualgny à «ornâtn.
présentent un excédant de recettes de 1,091,885 fr. sur la période correspondante de 1857.
Nous avons continué sur nos lignes en exploitation les travaux nécessaires pour que le service se fasse avec régularité, sécurité, économie. Des bâtiments destinés aux voyageurs avaient été commencés, en 1856, à Albert et h Bergues ; ils ont été achevés en 1857. Il en a été de môme des ateliers de Tergnier et de St.-.Martin , grands établissements affectés h l’entretien et aux réparations du matériel roulant . La construction de plusieurs halles h marchandises a été terminée , tant sur la ligne de St.-Quentin h Erquelines, qu'b la Chapelle, où se sont aussi élevés de nouveaux bâtiments pour remises de locomotives , et pour ateliers de forges, d’ajustage , de montage de machines. Enfin, nous avons commencé la gare définitive qui manquait encore à Abbeville, aussi bien pour les voyageurs que pour les marchandises, et qui s’achève en ce moment. Nous complétons les installations des lignes de Tergnier h Laon et de Creil à Beauvais, ouvertes depuis septembre 1 857.
Nous aurons ci-après à vous expliquer comment cette ligne, qui faisait partie de nos concessions de 1852, n’a été maintenue dans notre réseau que pour la partie entre Tergnier et Laon , laquelle a seulement 28 kilomètres de longueur, l’autre partie , de Laon h Reims, d’une étendue de 52 kilomètres , ayant été rattachée au réseau des Ardennes, en vertu d’un arrangement avec la Compagnie de ce nom. Les stations ont été construites en 1857, sur les 28 kilomètres qui nous restent; on met la dernière main b leur installation La période des constructions proprement dites est achevée sur cette ligne ; presque tous les décomptes des entrepreneurs sont réglés.
La longueur totale de cette ligne est de 49 kilomètres, dont 8 , de Somain b Lourches, ont été mis en circulation au mois d’octobre de l’année dernière. C’est cette section qui dessert et relie au réseau du Nord les charbonnages de Doucliy et de Denain. Quant aux 41 kilomètres de Lourches b Busigny par Bouchain et Cambrai, ils ont été portés b un tel état d’avancement, que la dépense prévue pour la construction est faite aux 4/5. Les terrassements et ouvrages d’art sont achevés ; le ballastage et la pose des rails s’opèrent dans des conditions qui ne laissent place b aucun doute sur l’ouverture de la ligne entière pour le mois de juillet prochain. Ce chemin de fer va desservir l’importante

ville de Cambrai et son arrondissement ; il va mettre en communication directe les ports de Calais et de Dunkerque, et les places de Lille, Roubaix et Valenciennes , avec les villes de St.-Quentin et de Reims et les usines de la Haute- Marne. C'est une ligne transversale dont l’établissement était évidemment réclamé par les besoins du commerce et de l’industrie , et qui ne doit absolument rien enlever aux lignes préexistantes.
La ligne de St.-Denis il Creil, qui devait être ouverte au mois d’août de la présente année , ne sera entièrement livrée au public qu’au printemps de l’année prochaine. La limitation de nos dépenses annuelles par l’Administration supérieure est la seule cause de ce retard.Les travaux de terrassement et de maçonnerie sont d’ailleurs, grêce aux efforts faits en 1857 , en bonne voie d’avancement; ils seront achevés à la fin de la campagne. Les 12 premiers kilomètres, à partir de St.-Denis, terminés dès aujourd’hui comme terrassements et ouvrages d’art, sont prêts à recevoir le ballast et les rails ; aussi comptons-nous ouvrir , vers le mois d août prochain, les premières stations de celte nouvelle banlieue , au bout de laquelle se trouvent la forêt et la résidence de ■ La richesse et l’activité de la circulation
dans toute cette contrée peuvent se mesurer par le grand nombre des voitures publiques qui la parcourent, et dont le chemin de fer doit bientôt tenir lieu.
Otte ligne traverse la baie de Somme près de l’embouchure de cette rivière ; elle n’a que G kilomètres de développement. Elle est établie, partie sur remblais, et partie sur une eslacadc à claires-voies , ayant 1,300 mètres de longueur et donnant passage à la marée montante et descendante. Cet ouvrage d’art, qui place un chemin de fer au milieu des flots pendant la haute mer, est une véritable singularité, nous pouvons même dire une curiosité digne d’attirer l’attention des voyageurs.
Les principaux travaux sont terminés ; on pose la voie définitive, et on contrait la station provisoire de St.-Valéry. L'exploitation de cette ligne , qui met le Tréport h six heures de Paris, commencera pour l’ouverture de la prochaine saison des bains.
Il n'est peut être pas inutile de vous rappeler, Messieurs , que la Compagnie, par le décret de concession , a été substituée aux droits de l’Etat pour la propriété des terrains de la baie de Somme, en amont du chemin de fer, qui
«.IS.no do ffl-Donls ù Creil.
«.(Kilo do Koyrltea d NUValcry.

■ <lf ItCM à con«(ruiro.
deviendront susceptibles de culture. C’est ainsi que nous avons pu déjà effectuer, à de bonnes conditions, des ventes dont les produits viennent en déduction des dépenses faites pour la construction du chemin de fer.
La série des résolutions qui vous seront proposées comprend la ratification des ventes qui ont été faites de terrains reconnus inutiles à l’exploitation de nos lignes. Ces ventes s’appliquent à G7 hectares 25 ares 21 centiares , et ont produit 238,537 fr. qui s’ajoutent à l’actif du capital social.
Nous vous demanderons également, pour faciliter la réalisation d’affaires semblables, le pouvoir général de vendre à l’amiable ou par adjudication , tous les terrains et bâtiments , non occupés par la voie ou inutiles à l’exploitation sur tout le réseau.
Vous nous avee autorisés, dans l’assemblée générale du 30 avril 1857, à conclure tous traités relatifs aux nouvelles concessions demandées, savoir :
Une ligue de Paris à Soissons, d’une longueur de.103 kl1 -
Une ligne de Boulogne à Calais , avec embranchement sur Marquise 4 3
Une ligne de Rouen à Amiens.120
Une ligne d’Amiens à St.-Quentin. 71
Une ligne des houillères du Pas-de-Calais.84
Une ligne de St.-Ouen-l’Aumône à Pontoise. 3
Une ligne de Chantilly à Senlis. 11
Total.435
Ufine do l'Arki o NoInkoun.
Ala suite d’une convention, endatedu21 juin, entre S. E. M. le Ministre des Travaux publics et la Compagnie, un décret impérial a été rendu le 26 du même mois, pour ajouter ces différentes lignes au réseau du Nord. Le décret comprend , en outre, un petit embranchement de 5 kilomètres entre Argenteuil et Ermonl, dont le but sera indiqué, en sorte que l’ensemble de nos nouvelles concessions, forme un total de 440 kilomètres.
Le chemin de fer de Paris à Soissons , placé en d’autres mains que celles de la Compagnie , serait devenu contre elle un instrument de concurrence ; exploité par nous, il ne fera que desservir de fertiles contrées, privées jusqu’à présent de voies ferrées. 11 servira , en même temps , de limite et de défense à notre réseau du côté de l’Est. En touchant aux communes du Bourget, de Livry,

. Vaujours, Mitry, Clayes, Juilly et Dammartin , il nous ouvre une troisième banlieue de Paris. Il fait enfin partie d’une ligne de Pans h Reims, plus courte de 1 3 kilomètres que celle qui passe par Epernay.
Sur les 40 premiers kilomètres à partir de Paris, le projet est arrêté et soumis à l’approbation ministérielle. Cette première section ne présente que des travaux d une importance minime ; elle pourra être exploitée dans l’été de 1859.
Pour la partie comprise entre Dammartin et Soissons, deux tracés, passant, l’un par Villcrs-Cotterets , l’autre par La Ferté-Milon, sont en concurrence, et le Gouvernement s’est réservé le choix à faire entre eux. Les enquêtes sont terminées ; elles se sont, à une grande majorité, prononcées en faveur du tracé de Villers-Cotterels, qui est aussi celui dont la Compagnie réclame l’adoption. Nous attendons la décision du Gouvernement pour liêter la rédaction des projets définitifs et l’exécution des travaux.
La ligne de Boulogne à Calais a été considérée par le Gouvernement comme intéressant les relations internationales, par le raccourcissement de la voie postale entre Paris et Londres. Le trafic local quelle doit produire résultera surtout des usines de Marquise, des minerais de ce bassin et des carrières de marbre de Landretliun.
La ligne de Rouen à Amiens crée une communication du plus haut intérêt entre les ports de Rouen et du Havre, et toutes les régions desservies par notre réseau. Elle transportera vers le Nord les produits exotiques et fera pénétrer en Normandie les charbons de nos bassins bouillons, dont elle améliorera les conditions de concurrence avec le charbon anglais. La Compagnie de l’Ouest a voulu partager cette concession avec nous : elle y est intéressée pour un tiers, mais l'exécution et l'exploitation delà ligne appartiennent exclusivement à notre Compagnie. Le choix du tracé est réservé à un décret à intervenir ; les études que nous poursuivons avec activité démontrent que les pentes fortes que présentait l’avaiit-projet pourront être évitées.
La ligne d’Amiens à Saint-Quentin, qui traverse une riche contrée agricole et dessert la ville de Mam, point industriel important, complète avec la ligne de Rouen à Amiens, une communication entre Rouen et Reims, plus courte que celle qui passe par Paris et Epernay, et nous assure le trafic de Reims à la mer.. Elle complète ainsi l’utilité de la ligne de Rouen à Amiens.
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o.tsvn do Crell à noauvnf* et de l.aou a llofni».
Le nom même de cette ligne définit son but, et donne une idée de son importance pour l’ensemble de notre trafic. Mises en communication avec la plupart des nouvelles fosses, soit directement, soit par de courts embranchements , les lignes à construire se trouveront, relativement à la navigation, dans des conditions de concurrence favorables , et les charbons qu’elles auront recueillis suivront nos voies, pour se répartir dans les contrées industrielles que nous desservons déjà, et dans la Normandie que nous allons atteindre par la ligne de llouen à Amiens. Quelques questions de tracé, dont la solution ne nous paraît pas douteuse, retardent encore l’approbation des projets ; mais nos mesures sont prises pour mettre activement la main à l’œuvre et ouvrir promptement une exploitation aussi intéressante pour les pays à desservir que pour nous-mêmes.
Celte ligne n’a qu’un développement de 11 kilomètres ; elle doit être construite à une seule voie ; le terrain ne présente pas de difficultés ; les projets sont prêts et vont être soumis à l’approbation.
Au moyen de ces deux petits tronçons , un nouveau courant de circulation remplacera, sur notre ligne actuelle de Pontoise , la portion de trafic qui doit lui faire défaut par l’ouverture du chemin direct de Saint-Denis à Creil. Un chemin de fer de Paris à Gisors, avec prolongement ultérieur, qui va être concédé à la Compagnie de l’Ouest, doit, en effet, suivant des conditions déjà réglées , emprunter nos voies entre Argcnteuil et Pontoise, comme nous emprunterons , à notre tour, un certain nombre de kilomètres des voies de la Compagnie de l’Ouest, pour le parcours d’Amiens à Rouen. C’est ce qui a fait introduire le raccordement d’Argenleuil à Ermont dans nos arrangements , bien que nous n’eussions reçu de vous aucun pouvoir préalable à cet égard. Nous vous demanderons pour ce fait un bill d indemnité, ainsi que la ratification des traités que nous avons eu à passer, tant avec la Compagnie de l’Ouest qu'avec la Compagnie des Ardennes.
L’objet de ce dernier traité était l’échange, fait sous 1 autorité de M. le Ministre des Travaux publics, de l’embranchement de Laon à Reims contre celui de Creil à Reauvais. Cet échange a eu lieu moyennant le remboursemen réciproque des dépenses faites par chacune des deux Compagnies sur la ligne qu’elle cède. Nous n’avons abandonné la section de Laon à Reims, qu en stipulant

des garanties de tarifs qui assurent la liberté des relations de notre réseau avec la ville de Reims, aussi complètement que si cette ligne continuait à faire partie de notre concession. Il est facile d’apprécier l’avantage qu'il y avait pour la Compagnie du Nord à prendre possession d’une ligne située, comme celle de Creil à Beauvais, au centre même du territoire qui lui est dévolu.
L’une des clauses de notre convention du 21 juin 1857 nous imposait l’obli- , ‘ , € f e n "
gation de racheter la concession du chemin de fer de Villers-Cotterets au Port- »
a»
aux-Pcrches. Cette petite ligne, qui devient un embranchement du chemin de r»p< aui perrti» Soissons, n’est organisée que pour un service de marchandises. Son développement est de 8,600 mètres; une sentence arbitrale en a fixé le prix h 234,000 fr.
Vous aurez aussi à émettre un vote sur cette acquisition, qui n’était pas prévue dans les pouvoirs donnés à votre Conseil d’administration.
Vous voyez, Messieurs, que les embranchements ajoutés à notre réseau, en 1857, ne doivent pas donner lieu, en général, aux appréhensions que les concessions additionnelles font naître assez souvent. Us sont distribués de manière h satisfaire aux intérêts industriels et commerciaux, avec lesquels les intérêts de la Compagnie sont toujours identiques. Chacune des nouvelles lignes trouvera sur son parcours des revenus propres, sans faire double emploi avec aucune des sections déjà exploitées ; elles apporteront, au contraire, à celles-ci de nouveaux contingents de trafic, destinés à soutenir et à élever le niveau général de nos recettes. Nous ne craignons pas d’être taxés de témérité en vous déclarant ici que , dans ce complément de concessions, la Compagnie doit trouver non-seulement des gages de sécurité, mais encore de nouveaux éléments de prospérité.
Nous ne serons pas d’ailleurs renfermés dans des limites de temps trop étroites pour les travaux. Le délai de six ans, qui a été fixé pour leur exécution, n’est pas suffisant, et l’Administration supérieure est disposée à le prolonger.
Dans sa haute sollicitude pour les Compagnies de chemins de fer, le gouvernement de l’Empereur ne veut pas les exposer aux contre-coups des embarras de situation générale qui peuvent se produire : il sent combien il importe de leur laisser le temps nécessaire pour réaliser, à de bonnes et équitables conditions, les ressources financières qui doivent correspondre à leurs engagements. Nous

— 10 —
oavrau eabior ebftrytMi.
avons donc adressé au Gouvernement une demande motivée, à l’effet de ne terminer que dans un plus long délai ceux des embranchements concédés, dont l’ouverture est moins urgente, sous le double rapport des intérêts généraux du public et des intérêts de la Compagnie. L’accueil encourageant qui a été fait à notre demande nous permet de compter sur une décision favorable.
La convention relative à nos nouvelles concessions a eu pour conséquence inévitable l’application à notre entreprise d'un nouveau cahier des charges, qui venait d’être accepté par d’autres Compagnies placées dans des circonstances analogues. Notre loi constitutive a ainsi reçu des modifications, où le bien et le mal sont en quelque sorte compensés. D’un côté, la rémunération des transports effectués pour le service de la Poste a été réduite ; les tarifs ont été abaissés pour les troupes de terre et de mer ; les traités particuliers avec le commerce ont été interdits. D’un autre côté, la durée de notre concession a été, en raison des additions faites au réseau , allongée de trois ans et trois mois , c’est-b-dire que l’époque de notre entrée en jouissance, primitivement fixée au 10 septembre 1848 , a été reculée jusqu’au 31 décembre 1 851. L’avantage qui en résulte, sans avoir beaucoup/l’importance, est cependant appréciable, au point de vue des réserves b affecter b l’amortissement, et du délai avant lequel la faculté du rachat ne peut être exercée. Pour la mise en vigueur du nouveau cahier des charges, il a dô être fait de tous nos tarifs de marchandises un remaniement dans lequel nous avons tenu compte de l’expérience acquise pendant douze années. Nous avons surtout cherché, dans ce travail, h concilier les intérêts du public avec ceux de la Compagnie. Knfin , le principe des tarifs différentiels et des réductions conditionnelles de prix a été reconnu , tant dans le cahier des charges que dans les discussions qui ont eu lieu depuis son adoption , en présence des Délégués de l’Administration supérieure ; il nous paraît hors de doute que nous pourrons, au moyen des tarifs d’abonnement, maintenir nos relations avec le commerce sur le pied où elles ont été jusqu’b présent, c’est-à-dire en voie de développement progressif.
niodilieation
de*
«tutut*.
Les statuts de la Compagnie ont dô pareillement être modifiés en raison des accroissements apportés b l’actif social et du supplément ajouté b notre capital par la création d’actions nouvelles. Nous avons profité de l’occasion pour pro-

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voquer un changement, plusieurs fois réclamé dans vos réunions annuelles , sur le mode de paiement des intérêts et du dividende. Les articles 50 et 51 des nouveaux statuts sont conçus dans les termes suivants :
Art. 50.
« Le paiement des intérêts a lieu par semestre, le I er janvier et le 1 cr juillet » de chaque année. »
Art. 51.
« Le paiement du dividende a lieu le 1 er juillet de chaque année. Toutefois, » d’après l’état des recettes , le Conseil d’administration peut autoriser le paie- » ment, au 1 or janvier, d’un à-compte sur le dividende. »
Vos administrateurs useront de cetle faculté avec la prudence qui est un de leurs premiers devoirs, et aussi avec le désir de satisfaire aux convenances des actionnaires, intéressés à un partage moins inégal entre les deux semestres de l’année, du revenu afférent à leurs actions. Vous aurez d’abord à rapporter une décision de l’assemblée générale du 50 avril 1 853 . qui a fixé au 1" janvier de chaque année, le paiement intégral des intérêts, avec anticipation d’un semestre, cette mesure n’étant plus compatible avec le texte de l’art. 50 des statuts, dont il vient d’être donné lecture. Mais les huit, francs d’intérêts, qui ne seront plus touchés en janvier, seront remplacés par un à-compte sur le dividende, dont le Conseil d’administration lixera la quotité à la lin de chaque exercice, en tenant compte des recettes, appréciables, dès cette époque, du moins par approximation. Les huit francs d’intérêts, non perçus en janvier, s’ajouteront à la seconde partie du dividende payable en juillet. La tendance du Conseil d’administration sera, nous le répétons, de diminuer l'inégalité entre les deux paiements semestriels.
[.'assemblée générale du 30 avril 1857 nous a ouvert éventuellement le crédit nécessaire pour les nouvelles lignes dont la concession a été obtenue depuis. Ce crédit est de 11 0 millions , non compris les 31 millions alfectés au remboursement des paiements faits par anticipation à l’Etat. Suivant le plan qui vous a été exposé à la mémo époque, la Compagnie a émis 125,000 actions nouvelles qui, au taux d’émission de 575 Irancs, doivent produire un total de 71,875,000 francs.
NUnatlôn
Unaoflère.

La répartition en a été faite , conformément aux statuts , entre les porteurs des anciennes actions , dans la proportion de cinq seizièmes d'action nouvelle pour chaque action ancienne. La souscription , ouverte depuis le 29 juin jusqu’au 16 juillet 1857, a donné lieu , à la prise de 115,816 titres par MM. les Actionnaires. Les 9,184 qui n’ont pas été souscrits sont restés entre les mains de la Compagnie pour être vendus par les soins du Conseil d’administration , et pour le compte de la société, le tout en exécution des statuts.
Vous savez, Messieurs, que, pendant les trois premières années, les actions nouvelles ne donnent droit qu’h l’intérêt de 5 p. 0/0 sur les sommes versées ; qu’un tiers de ces actions, désigné par la voie du sort, doit être admis au partage du dividende à partir du second semestre de 1860 , et qu’il doit être procédé de même , à l’égard du second tiers, pour l’année 1861 , et à l’égard du troisième tiers pour l’année 1862.
Un premier appel de 200 fr. qui a été fait sur les actions nouvelles , h l’époque même de la souscription , a fait encaisser par la Compagnie la somme de 25 millions de francs. Nous n’avons pas eu besoin de donnersuite, pendant l’année 1857, h l’autorisation que vous nous avez accordée d’émettre, dans un court délai, pour 25 millions d’obligations. 11 nous a suffi de compléter l’émission de la dernière série des obligations autorisées en 1852 et 1 853. Les titres en ont été réalisés au taux moyen de 282 fr. 65 c.
Vous avez pu remarquer, Messieurs, qu’en général, les obligations de la Compagnie du Nord se placent h des conditions de prix relativement favorables et dont les avantages seraient aisément mis en évidence par des comparaisons (jue chacun est libre de faire. Cela prouve la bonne situation de la Compagnie au point de vue du crédit, situation qui tient évidemment à l’accroissement soutenu de nos produits et au prudent emploi que votre Conseil d'administration s’est toujours attaché h faire des ressources que vous avez mises h sa disposition. Dans cet état de choses, nous n’avons pas cru devoir participer h des arrangements qui sont intervenus, il y a quelques mois , entre la Banque de France et les autres Compagnies, pour des avances de fonds et pour la vente en commun des obligations. Nous n’avions pas alors besoin d’avances; nous n’en avons pas non plus besoin, quant h présent. D’après la lixation par l’Administration supérieure du montant de nos dépenses en travaux , pendant l’année

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courante, il nous suffira de réaliser pour environ 10,000,000 d’obligations, et d’y joindre le produit d'un appel de 100 fr. sur les actions nouvelles.
Les résultats favorables que nous avons la satisfaction de vous signaler, nous semblent pleinement justifier la ligne de conduite que nous avons adoptée. U nous paraît donc utile d’y persévérer avec confiance. Nous pourrons ainsi continuer h choisir, en toute liberté, les moments opportuns pour la réalisation de nos obligations.
Quant à l’appel de 100 fr. sur les actions nouvelles . il aura lieu du premier au 15 juin prochain ; la Compagnie recevra en paiement, et sans escompte, les coupons d’actions et d’obligations échéant au premier juillet.
La situation financière de la Compagnie au 31 décembre 1857 , se définit dans les termes suivants :
Fonds versés par les actionnaires sur les actions anc.
Fonds versés par les actionnaires sur les actions nouv.
Emprunt de 1852.
1emprunt de 1854.
2.« emprunt de 1854.
Emprunt de 1855..
Emprunt de 1850 .
Emprunt de 1857 .
75,000 obligations (Nord-Boulogne).
2,303 obligations de Boulogne (1848). ...
1)0 à l’Etat. ..
1)0 h divers entrepreneurs , fournisseurs et autres
créanciers.
Dû pour intérêts et dividendes.
Voies et moyens pour la réfection de la voie. ......
Dû aux comptes de réserve et d’amortissement .
433,350,629 25
160,000,000 » 25,000,000 »
24,750,000 .
22,989,840 90 22,429,151 43 21,550,957 27 21,850,877 15 20,817,302 99 37,500,000 *>
1,181,558 09 10,035,024 38
5,585,951 56 28,039,187 50 0,432,788 00 18,587,923 38
Fonds restant à verser par les actionnaires sur les actions nouvelles.
40,875,000 .
Total
480,231,629 25

80,785,286 fr 07 3,073,463 93
Voici l’emploi de ces diverses sommes .
Dépenses ( En construction de la ligne faites ] principale. . par l’Etat. ( En matériel.. .
Restant à payer.
Règlement des intérêts dus à l’Etat.
Construction de la ligne principale ... .....
Construction i de Lille h Dunkerque 20,616,742 48) des < [
embranchements llazebrouck à Calais 14,229,450 20j
Construction de l’embranchement de Creil à St.-Quentin. .
D.° d’Amiens à Boulogne. .
D. ° de St-Quentin h Erquelines
Nouveaux cmbranch. (Concessions de 1 852,1 853,1 854) D.° (Concessions de 1857). . . .
Réfection de la voie.
Construction du chemin de Ceinture.
Chemin (Dépenses de construction 3,623,506 15) de . . t
Charlcroy ( dematériel. . 4,441,163 34)
(ihemin (Dépenses de construction 1,432,112 10) de < >
Namur à Liège, r dematériel. . 5,327,754 20)
Construction du matériel d’exploitation, outillage des ateliers, approvisionnements et mobiliers , y compris le matériel
d’Amiens à Boulogne. . .
Le solde montant h 31,348,107 fr. 96 c., se forme des articles suivants :
Espèces en caisse et a la Banque..
Valeurs en portefeuille.
Fonds entre les mains d’agents comp-j tables ou receveurs, comptes courants , factures à recouvrer.
83,858,750 fr
»
5.230,448
48
10,804,575
90
44,985,506
41
34,846,192
68
24,254,148
48
36,153,336
98
25,961,724
35
35,918,394
92
425,222
94
12,479,988
58
1,320,000
#
8,064,669
49
6,759,866
30
70,945,695 78
t
6,424,239 15] 33,709 86/
24,890,158 96)
31,348,107 96
Versements restant à effectuer sur les actions nouvelles.
Somme égale....
433,356,629 25 46,875,000 »
480,231,629 25

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Les ressources dont la Compagnie a disposé pendant l’exercice 1 857, s’élèvent à 39,129,264 fr. 68 c., ainsi qu’il résulte des chiffres ci-après :
Valeurs disponibles au 31 décembre 1856 . . . 19,165,676 29
Versements effectués sur les actions nouvelles. 25,000,000 »
D° sur l’emprunt de 1857. 20,817,362 99
Voies et moyens pour la réfection de la voie. .... 360,000 »
Pour excédant, en 1857, des sommes représentant les produits nets de l’exploitation et des soldes dus sur les mômes comptes, en 1856.. 5,134,333 36
Total.. • .“ 70,477,372 64
A déduire, valeurs au 31 décembre 1 857. • ■ • 31,348,107 96
Somme employée en 1857 . 39,129,264 68
Voici le détail de l’emploi de ces ressources :
Construction de la ligne principale. 5,619,275 90
D° des anciens embranchements. 982,747 71
l)o de la ligne d’Amiens à Boulogne. 487,698 53
1) 0 des nouveaux embranchements (Concessions
de 1852, 1853, 1854). 23,273,944 46
D° des nouveaux embranchements (Concessions
de 1857). 425,222 94
D" du chemin de Ceinture. 40,000 »
Chemin de Charleroy.. . 1,237,241 77
Chemin de Namur h Liège. 1,067,31504
Construction du matériel d’exploitation. 3,995,818 33
Paiements faits h l’Etat en 1857. 2,000,000 »
Somme égale. 39,129,264 68
Les résultats les plus saillants de notre exploitation pendant l’année qui vient de s’écouler peuvent se résumer ainsi :
Les recettes brutes, déduction faite de l’impôt, des détaxes , etc., se sont élevées de 47,340,000 fr. en 1856 , à 50,290,000 fr. pour 1857. L’augmentation est de 2,950,000 fr. ou de 6 p. %.
Recette* et üépenvc*.

16 —
Les dépenses sont restées pour ainsi dire stationnaires : en 1856, l’ensemble des frais de tous les services s’est élevé à 18,965,000 fr. ; pour 1857, le chiffre est de 18,981,000 fr., supérieur seulement de 16,000 fr., malgré l’extension kilométrique de notre réseau, par suite de l’ouverture des lignes de Creil à Beauvais et de Tergnier à Laon, et malgré un développement considérable dans la circulation de nos trains qui, en 1857, ont parcouru 220,100 kilomètres de plus qu’en 1856.
Aussi le rapport des dépenses aux recettes , qui, l’année dernière , était de 40 p. °/ 0 , est-il descendu pour 1857 h 38 p. °/ 0 .
La dépense, par kilomètre de chemin exploité, qui était en, 1855, de 24,590 f.
est descendue, en 1857, h. 23,230
La réduction est de. 1,360 f.
ou de 5,5 p. °/ 0 .
En 1 856, elle était de 23,860 fr., soit de 650 fr. de plus qu’en 1857.
A quelque point de vue que les faits de l’exercice 1857 soient envisagés, on arrive nécessairement à cette conclusion, qu’ils présentent une amélioration et dans les recettes et dans les dépenses.
Si de ces considérations d’ensemble nous passons h l’analyse des détails , nous constatons les résultats suivants :
Comparativement h 1856 , les transports de voyageurs , de bagages, d’articles de messagerie et accessoires de la grande vitesse, en faisant la déduction ordinaire, présentent une augmentation de 789,000 fr. ou de 3 7,p. % et ceux de la petite vitesse , un accroissement de 2,164,000 fr. ou de 8 %
P- # /o-
Le service des marchandises, qui, en 1856, représentait déjà 53 */* p. % dans les recettes totales, y figure en 1857, pour 54 y, p. %.
La progression constante de cette partie de nos produits est trop remarquable pour que nous ne cédions pas à l’envie d'en mettre les chiffres sous vos yeux :

RECETTES de la
l'KTITB VITESSE.
PART
PROPORTIONNELLE
dans l'ensemble
DES PRODUITS.
1852 .
10,740,000
35,5
1853 .
14,401,000
43
1854 .
18,660,000
48
1855 .
23,541,000
49
1856 .
25,252,000
53,5
1857 .
27,462,000
54,5
Ainsi, de 1852 à 1857, c’est-à-dire dans une période de 6 ans, les transports de marchandises ont vu leurs recettes croître de 10,740,000 à 27,462,000 fr. ou de 1 56 p. % , et cependant le nombre des kilomètres exploités n'a été porté que de 710 à 862, augmentation de 21 p. °/ 0 ; encore n’est-cc que depuis le dernier trimestre 1856 , qu’a eu lieu l’ouverture de la section de Saint-Quentin à lirquelines, sur 87 kilomètres ; les 28 kilomètres de Tergnier à Laon et les 38 kilomètres de Creil à Beauvais ne font partie de notre exploitation que depuis septembre 1857.
Ainsi se trouvent réalisées , nous pourrions dire dépassées, les prévisions en vue desquelles nous avons fait construire un matériel spécial de machines et de wagons, propre à effectuer économiquement, pour le commerce comme pour la Compagnie, le transport de masses énormes de marchandises , résultat que nous n’aurions pu atteindre dans des conditions favorables avec les seules ressources de traction dont nous disposions dans les premières années.
Le transport de la houille présente, en 1857 , une grande augmentation sur I 856.
Le tonnage a été de 876,000 tonnes, au lieu de 621,000.
La recette a été de 6,000,000 fr., au lieu de 4,263,000 fr.
Cette augmentation tient à deux causes : à la réduction de nos tarifs, et aux facilités nouvelles que nous avons données au public, à Paris.
Depuis le I ."juin dernier, les prix de transport de la houille ont été réduits
3

de manière à se rapprocher beaucoup de ceux qui avaient été appliqués de 1 852 h 4 855. Nous avons, en outre, fait une réduction spéciale pour la provenance de Charleroy, afin de mettre , de ce côté, le tarif en harmonie avec celui des autres provenances.
Nos chantiers de dépôt ont été sérieusement installés à la gare aux charbons de La Chapelle-St.-Denis ; plus de 1 2,000 mètres carrés de superficie pavée sont donnés en location , à des conditions favorables , h plus de 60 négociants différents. Nous avons, en outre, organisé un camionnage spécial pour le transport à domicile des charbons dans Paris , en réglant les prix de ce camionnage par zône , de kilomètre en kilomètre . de manière à ne lui faire rendre que les frais qu’il occasionne.
Autrefois , l’achat direct à la houillère n’était possible que pour les gros consommateurs qui pouvaient faire venir à la fois un bateau contenant 200,000 kilog. de houille ; aujourd’hui, avec le service du camionnage, l’achat direct est possible pour tous les consommateurs qui peuvent recevoir 10,000 kilog. h la fois. L’installation des chantiers de dépôt à La Chapelle a môme permis aux marchands de charbons d’user du chemin de fer pour la vente en détail aux consommateurs qui ne sont pus en mesure de recevoir à la fois 1 0,000 kilog.
Ces améliorations ont été appréciées par le commerce , et elles ont amené un résultat, aujourd’hui acquis au public, qui nous paraît mériter d’ôtre signalé. C’est que, malgré une gène momentanée dans la navigation , le prix de vente du charbon n’a pas été augmenté cet hiver à Paris. Or on connaît les énormes variations de prix que déterminait précédemment toute difficulté, ou môme toute appréhension relative aux arrivages. Le remède est venu des transports réguliers et considérables effectués par le chemin de fer qui, pendant les quatre mois novembre , décembre , janvier et février , a amené à Paris 21 7,000 tonnes , c’est-à-dire une moyenne de 1,800,000 kilog. de houille par jour.
Quant, à la navigation , il n’est pas exact, comme beaucoup de personnes l’ont pensé , qu’elle ait subi une interruption causée par la sécheresse. Elle a été seulement gônée et obligée , pendant quelque temps, de réduire ses chargements. Il suffira que nous donnions ici quelques chiffres officiels , pour faire justice des assertions erronées qui se sont répandues à ce sujet.

— 19 —
D’après les relevés de la douane , il a élé importé de Belgique en France , pendant l’année 1 857 , les quantités suivantes de houille :
Par l’Escaut, à Condé. 1,044,000 tonnes.
Par la Sambrc, à Jeumont. 680,000 tonnes.
Ensemble par les 2 voies navigables. 1,724,000 tonnes.
‘ Par le chemin de fer, h Valenciennes. 305,000 tonnes.
d.° à Jeumont. 270,000
Total par le chemin de 1er. 575,000
Ea navigation a donc introduit en France trois fois plus de houille que le chemin de fer. Notre rapport de 1 856 a établi que les importations se répartis- saient alors, dans les mêmes proportions , entre les deux modes de transport.
Voilà les faits : ils ne sont certainement pas de nature à confirmer ce qu'on a dit sur l’inaction forcée de la batellerie en 1857. D’un autre côté, ils ne justifient nullement les plaintes qui s’élèvent trop souvent , au nom et en laveur des canaux.
Nous ne comprenons pas, dans le compte de nos recettes et dépenses d’ex- , les deux lignes d’Erquelincs à Charleroi et de Namur à Liège , que la Compagnie possède en Belgique. Sans pratiquer, comme on le fait ailleurs avec autorisation officielle, un système d’isolement absolu, qui doit s’appliquer, pour un laps de temps assez long, même à des embranchements concédés dans l’intérieur du territoire national , il nous a paru nécessaire d’établir , pour nos deux lignes belges, un compte de débit à part, comprenant les charges inhérentes à la prise de possession primitive , les dépenses subséquentes pour amélioration des voies et pour augmentation de matériel , le montant des différences en moins, pendant les premières années, entre les recettes effectuées et le chiffre représentant les frais d’exploitation , ainsi que l’intérêt et l’amortissement des sommes employées comme il vient d’être dit. Ce débit doit s’atténuer par l’accroissement annuel des recettes, et nous voici arrivés à la période d’atténuation. Non-seulement les produits de l’exercice 1857 couvrent les dépenses qui lui incombent, ils présentent encore un excédant de 297,000 fr., et, pourvu que le progrès se
MKnoN <ri:i'qiiclini k M à ( liurlcrdy (‘t do
'\uiuur à Méfgo.

20
soutienne dans le revenu des deux lignes, comme c’est probable, leur débit sera soldé dans un avenir peu éloigné.
C’est surtout sur le chemin de fer de Namur à Liège, que le chiffre des recettes s’accroît tous les ans , d’une manière remarquable ; en voici le tableau pour 6 années consécutives :
Montant des recettes de Namur à Liège.
En 1852. 865,000 fr.
1853. 1,158,000
1854. .. 1,432,000
1855. 1,702,000
1856. .. 2,194,000
1857. 2,605,000
L’exploitation a eu h supporter, en 1857, de nouvelles charges d’intérêt, par suite des émissions de titres que vous avez précédemment autorisées. Ces nouvelles charges se sont élevées h 1,209,000 fr.
Un autre prélèvement est aussi devenu indispensable , pour l’exécution des nouveaux statuts, en ce qui concerne le fonds de réserve. Ce fonds, qui avait été limité h 2,000,000 de francs, et qui était complet au 31 décembre 1 856, a été porté h 3,000,000 par les nouveaux statuts, qui exigent une retenue de 1 p. °/ 0 sur les bénéfices, jusqu’il ce que la limite nouvelle soit atteinte. Le compte d’exploitation a donc été débité, de ce chef, d’une somme de 177,906 fr.
Une annuité de 360,000 fr. a été, pour la dernière fois, prise sur les recettes pour le renouvellement de nos voies principales, qui est aujourd’hui entièrement achevée et dont toutes les dépenses sont réglées et soldées. Cette charge de 360,000 fr. ne figurera donc plus désormais dans nos comptes.
Nous avions prélevé, conformément h votre décision, uni; somme de 100,000 fr. sur les recettes de I 856, pour commencer la réparation du préjudice causé à la Compagnie parle vol de Carpentier et consorts. Nous ne vous proposons pas de prélèvement, pour le môme objet, sur les recettes de 1857. Votre Conseil d’administration a fait ouvrir un compte spécial où le débit, résultant de ce sinistre, et s’élevant ù 2,289,377 fr. 68 c , se trouve balancé, tant

par des recouvrements afférents h la même affaire, que par des bénéfices b réaliser sur la vente des nouvelles actions, restées entre les mains de la Compagnie, et sur la revente d’un certain nombre d’actions anciennes, achetées, b l’époque du sinistre, pour faire face aux demandes de retrait, qui pouvaient être faites par les propriétaires des titres soustraits dans les dépôts. En mesurant le crédit de ce compte sur la valeur, au 31 décembre dernier, des titres dont nous venons de parler, il ne serait inférieur au débit que d’une sommç de 1 63,000 fr. II est permis d’espérer que la balance pourra s’établir, d’une manière exacte, si la vente des titres s'effectue dans les circonstances et aux. conditions favorabIes,qui peuvent être prévues, et que nous serons attentifs à rechercher. Nous vous proposons de laisser ouvert jusque-là le compte spécial, dont nous vous ferons connaître ultérieurement le résultat définitif. Vous voyez, dès à présent, (ju’il ne saurait avoir qu’une importance restreinte. ■ ‘
En tenant compte , d’une part, des améliorations, et d’autre part, des nouvelles charges de l’exploitation , nous arrivons au résultat définitif que vojci, pour l’exercice I 857 : .
Les recettes, déduction faite de l’impôt, des détaxes et subventions aifx correspondances, etc., se sont élevées, y compris le solde du précèdent
exercice, au total de.. 50,291,107 06
Les dépenses ayant été de... 18,982,629/11
L’excédant disponible est de.
31,308,537
9è
(Jet excédant a revu les affectations suivantes :
;
i
Amortissement prévu par les statuts.
233,262 :
56
Intérêts et amortissement des obligations.' *.
6,547,690
82
Intérêts dus à l’Etat..
186,913
45
Intérêts des actions à 4 p. "/<>• • • 6,400,000 »
)
Dont il faut déduire les intérêts des
6,024,757
17
placements de fonds. 375,242 83
Réfection de la voie.
j
360,000
Û
Fonds de dotation pour la caisse des retraites.
165,309
)
/I revorter
13,517,933 79

13,517,933 17
Report .
Dividende des actions pour 1 857, h raison de 44 fr. par
action. 17,000,000 »
Fonds de réserve. 177,90635
Solde de l’exercice 1857 à reporter en 1858. 12,697 81
Somme égale à l'excédant disponible . *. . . 31,308,537 95
Il résulte de ce qui précède, que le dividende acquis aux actions peut être de 44 fr., et nous vous proposons de le fixer h ce chiffre.
Il a déjh été payé, au mois de janvier dernier, une somme de 16 fr. par action, pour une année d’intérêts , ce qui porte le revenu total de civique action à 60 fr., pour l’exercice 1857.
Le dividende de 44 fi-, par action sera payé, à la caisse de la Compagnie, à partir du 1 ,® r juillet prochain, sauf faculté h MM. les actionnaires de produire, dès le 1 cr juin, sans escompte, leurs coupons à valoir, jusqu’il due concurrence, pour le versement demandé sur les nouvelles actions.
Votre Conseil d’administration a fait, cette année, les pertes les plus regrettables et les plus douloureuses , par le décès de M. Jameson, par la démission de M. Jules Mallet, pour cause de santé, par la mort toute récente de M. Lcbobe.
Nous avons appelé, à titre provisoire,comme les statuts nous y autorisaient, pour remplacer M. Jameson , M. Léon Say qui a été attaché, par d’importantes fonctions , aux chemins de fer de Lyon et du Bourbonnais, et qui se recommande par une expérience prématurée, surtout dans les affaires de comptabilité.
Le Conseil a offert la succession de M. Jules Mallet, également h titre provisoire, h M. Henri Barbet, ancien Maire de Rouen, aujourd’hui Président du Conseil général du département de la Seine-Inférieure , et, de plus # honorablement connu dans l’industrie. C’est un choix que le nom et la résidence de M Barbet expliquent suffisamment.

Nous vous proposons de confirmer ces deux nominations . et de procéder au renouvellement partiel de cette année, qui comprend :
MM. Jolt de Bammeville , de St. -Didier,
t
de l’Aigle , de Lagrené.
Les membres sortants étant rééligibles, aux termes des statuts , nous avons l’honneur de vous proposer de renouveler le mandat de MM. les Administrateurs ci-dessus dénommés.

24 —
t
RÉSOLUTIONS DE L’ASSEMBLÉE.
Après la lecture du rapport qui précède, l’Assemblée vote, à l’unanimité, les résolutions suivantes :
1, ° Elle approuve définitivement, sur le rapport présenté au nom de la
commission des comptes , les comptes de l’année 1 85G ; 1
2. ° Elle approuve les comptes de l’exercice 1 857 , sauf le contrôle de la Commission , et fixe à 44 fr. par action le dividende pour l’année 1857 , ce qui , avec les 1G fr. d’intérêts payés le 1 ."janvier 1858 , porte à 60 fr. le revenu afférent h chaque action, pour la dite année 1857. Les 44 fr. de dividende par action seront payés, à partir du 1 er juillet 1858 , saut faculté à MM. les actionnaires de produire, dès le 1." juin, sans escompte , leurs coupons à valoir , jusqu'à due concurrence, pour le versement demandé sur les nouvelles actions ;
8.° Elle rapporte la décision de l’assemblée générale du 30 avril 1853, qui fixait, au 1 er janvier de chaque année, le paiement intégral des intérêts, avec anticipation d’un semestre ; ce paiement devant avoir lieu désormais par semestre , le 1 er janvier et le 1 er juillet, et le Conseil d’administration pouvant, selon l'état des recettes, faire payer, au 1 or janvier, un à-compte sur le dividende, conformément aux articles 50 et 51 des nouveaux statuts ;
4. ° Elle approuve l’article 3 de la convention passée avec le Gouvernement, le 21 juin 1857 , concernant la concession de l'embranchement d’Ermont à Argenteuil ;
5. ° Elle approuve le rachat parla Compagnie du Nord , du chemin de fer de Villers-Cotterets au Port-aux-Perches ;
G. 0 Elle ratifie le traité intervenu , le 11 juin 1857, entre la Compagnie du chemin de fer du Nord et la Compagnie des chemins de fer de l’Ouest, relativement à l’embranchement d’Ermont à Argenteuil , et à l’usage réciproque des parties de voies empruntées sur les lignes des deux Compagnies, pour les transports en transit ;

— 25 —
7. ° Elle ratifie le traité intervenu, le 11 juin 1857, entre la Compagnie du chemin de fer du Nord et la Compagnie des chemins de fer des Ardennes, relativement à l’échange de la section de Laon à Reims, contre la ligne de Creil h Beauvais ;
8. ° Elle approuve les ventes de terrains dont l’état lui est soumis ;
0.° Elle donne au Conseil d’administration le pouvoir de conclure, soit à l’amiable , soit par adjudication , toutes ventes d'immeubles appartenant à la Compagnie et qui pourraient être jugés inutiles au service du chemin de fer ;
10. ° Elle ratifie la nomination aux fonctions d’administrateurs de la Compagnie, deM. Léon Say , en remplacement de M. .Tanieson , décédé , et de M. Henri Barbet , en remplacement de M. Jules M allet , démissionnaire ;
11. ° Elle réélit membres du Conseil d’administration :
MM. Joly de Bamme ville,
De Saint-Didier ,
De l’Aigle,
De Lagrkné.
12. " Elle réélit membres de la commission pour l’examen des comptes de 1857 :
MM. Beaide ,
Huet ,
De Milly .
La séance est ensuite continuée au jeudi 2b avril, pour le tirage au sort des obligations à rembourser au pair, aux époques ci-dessous indiquées, savoir :
1. " 528 sur les 75,000 obligations créées pour le rachat de la ligne de
Boulogne ,
2. ° 820 sur les 75,000 obligations créées en 1852 ;
8.» 881 sur les 75,000 d.°
i.° 882 sur les 75,000 d."
5." 100 sur les 75,000 d."
0.° 100 sur les 75,000 d."
7. ° 100 sur les 75,000 d.°
8. " 100 sur les 75,000 d.°
A rembourser le I . < ’ 1 juillet 1858
1851
1854
1855 1850 1857 1857
1 .

— 26 —
9." 11 9 obligations émises par la Compagnie du Chemin de 1er d’Amiens à Doulogne en 1 848, à rembourser le I . er août 1 858 ;
11).' 47 actions du chemin de fer de Charleroi à Erquelines ;
300 obligations d.° d.°
A rembourser le 1janvier 1 859.
Ce tirage a eu lieu ledit jour, sous la présidence deM. Delebecque, Vice- Président du Conseil d’administration, et en présence de MM. le marquis Dalon, Marc Caillaiu), Léon Sa y , administrateurs; Dansai; et Harki., scrutateurs, et de quelques actionnaires.
Les numéros sortis sont les suivants :

iiiik;i:
des Obligions de la 1." Série, qui a eu lieu, en séance _ , le 2!) avril 1858,
à la suile de l’Assemblée générale du 28 avril 1X58.
(328 Obligations.)
SÉRIES
de
100 Obligations.
SORTIES
AUX TIRAGES
par unités.
RESTE.
NUMÉROS
SORTIS.
122
2
81
12,101 à
12,188
528
8
1)7
52,701 à
52,800
058
»
1 00
05,201 à
05,800
781
»
100
78,001 h
78,100
1
828
ttixiiviii: vuii^i:
des Obligations de la 2.° Série, qui a eu lieu, en séance , , le 29 avril 1X58,
à la suile de l'Assemblée générale du 28 avril 1858,
(329 obligations )
SERIES
de
j loo Obligations.
SORTIES ‘
AUX TIR VUES
par unités.
RESTE.
NUMÉROS
SORTIS.
| 707
2
08
70,001 à
70,700
Oit
>.
81
02,801 à
02,881
1,102
»
1 00
110,101 à
110,200
1,207
»
100
120,001 à
120,700
820

<i\<*iii:iii: nui(;i:
des Obligations Je la 3.® Série, qui a en lieu, en séance publique! le 211 avril 1858, à la suite de l'Assemblée générale du 28 avril 1858,
(331 Obligations )
SÉRIES
SORTIES
(le
U\ TIRAGES
RESTE.
NUMÉROS
SORTIS.
100 Obligations.
2,007
par unités.
1
32
200,601 à
200,63:$
2,019
1
99
201,801 à
201,900
2,04-2
)>
100
204,101 h
204,200
2,202
l)
100
220,101 à
220,200
331
11:111: riit \«;i:
des ' de la 4.® Série, qui a eu lieu, eu séance publique, le 29 avril 1858 , 5 la suite de I’,Assemblée générale du 28 avril 1858,
(332 Obligations )
NUMÉROS DUS SÉRIÉS.
NUMÉROS
SORTIS.
- —- ■ - -
2,327
232,701 à
232,800
2,370
237,601 a
237,700
2,830
283,001 à
283,032
2,992
299,201 à
299,300 j
6 1101*1 1 : 111 : tiuaci:
des Obligations de la 5.® Série, qui a en lieu le 29 aviil 1858, à la suite de l'Assemblée générale du 28 avril 1858,
( 109 Obligations.)
SÉRIÉS.
NUMÉROS SORTIS.
3,313
3,302
331,201 à 331,269
330,101 à 330,200

21 ) —
i»i:ixii:in: ruti:
des OMigalioiis de la 6, c Série, qui a eu lieu l« 29 avril 1898, à la suite de l'Assemblée générale du 28 avril 1898.
(1«9 Obligations.)
SÉRIES.
NUMEROS SORTIS.
4,382
438,101 h 438,160
4,384
438,301 à 438,400
ti h Ai;î:
des Obligations de la 7.° Série, qui a eu lieu le 29 avril 1 898 , à la suite de l'Assemblée générale du 28 avril 1 898.
(mu Obligations.)
SÉRIES.
*, 71 »
5,236
NUMÉROS SORTIS.
17 I ,SOI 323,501
*71,869
523,600
I» Il I , VIII H TI II A€2K
des Obligations de la 8. c Série, qui a eu lien le 29 avril 1898, à la suite de l'Assemblée générale du 28 avril 1898.
( 1 «9 Obligations. )
SÉRIES.
NUMEROS SORTIS.
5,79!)
579,801 à 579,900
5,800
585,901 à 585,909
Les Obligations de ces diverses Séries sont remboursables à 500 francs chacune, à partir du l . or juillet 1858, à la Caisse de la Compagnie du Chemin de Fer du Nord , place Roubaix , 21, à Paris.
< i ■ 1:111: ri mi: b:
des Actions de la (!oni|iagnie de (iharlrrov, qui a eu lieu le 29 avril 1 898,' à la suite de l'Assemblée générale du 28 avril 1 898,
(17 Actions.)
SÉRIE.
NUMÉROS SORTIS. !
105
5,201 à 5,217
Ces 17 Actions sont remboursables à 562 fr. 50 c. chacune, à partir du 1. ,r jan- x ier 1859, à la Caisse de ta Compagnie du Chemin de Fer du Nord, place Roubaix, 21, à Paris.

TltOlilKIlE
des Obligalions de Pcmpiunlde 2,000,000 de francs du chemin de Cltarleroj à Erqucliucs, qui a eu lieu le 29 Avril ISSU, à la suite de l'Assemblée générale du 28 Avril 1858.
(300 Obligations.)
NUMÉROS SORTIS.
NUMÉROS SORTIS.
-—
——.
lll---
101
h
■120
921 à
900
281
à
300
1,001 à
1,080
301
à
100
1,101 à
1,180
501
il
580
1,201 à
1,280
001
à
020
1 ; :îi 1 h
1,300
711
il
780
1.081 à
1,700
Ces 300 Obligations sont remboursables à 1,000 francs chacune, à partir du 1 er janvier 1859, chez MM. Casse! et O, banquiers à Bruxelles.
4i\4»iii:iii: t ni \u i:
Sur 2,3011 Obligations émises en 1848 , par la Compagnie d’Amiens à Boulogne, lequel a eu lieu, en séance publique, le 29 Avril 18!i8, à la suite de l'Assemblée générale du 28 Avril 1888,
(119 obligations.)
17
321
730
920
1,273
1,500
! ,808
2,125
35
322
701
953
1,275
1.508
1,825
2,138
00
339
700
981
1,281
1,510
1,835
2,112
71
398
771
982
1,301
1,513
1.800
2,111
Il 0
102
795
1,013
1,307
1,510
1,882
2,150
1 50
151
821
1,021
1,311
1,557
1,905
2,210
170
180
823
1,052
1,351
1,591
1,918
2,229
1 212
532
831
1,112
1,382
1,008
1,929
2,237
222
510
853
1,118
1,100
1,019
1,905
2,208
237
515
879
1,177
1,120
1,033
1.977
2,285
211
588
881
1,179
1,137
1,088
2,019
2,289
251
095
885
1,1 89
1,155
1,091
2,022
2,29 2
252
705
897
1,215
1,181
1,715
2.021
2,322
292
711
908
1,219
1,190
1,722
2,050
2,323
30 2
728
918
1,259
1,191
1,771
2,053
Ces Obligations sont remboursables à 500 francs chacune, à partir du I 1 ' 1 ' août 1858, à la Caisse de la Compagnie du Chemin de fer du Nord , place Roubaix , 21, à Paris.

i xiihmi: iss».
COMPTES
ni)
Cil KM IN DK KKII Dll NOlil).

ioui»ti: 4;Q:>i:nAii Ai’
& <8 Œ 32 $£„
i»i':i*i:as»:s.
Compte de l'État.
Dépenses faites par l’Étal. j =» “^ Uon dc la prinC . ipa1 '’
CONSTRUCTION DE LA LlONE PRINCIPALE.
Acquisitions de terrains.
Terrassements et ouvrages d’art.
etablissement de la voie, clôtures et plantations.
Construction des gares et stations, etc.
Frais généraux de la construction..
Réfection de la voie.
Construction du chemin d’Amiens a Boulogne.
80,785,286 07 ) 3,073,463 03 j
11,159,366 33 j 950,456 31 / 14,397,090 50 > 16,319,840 53 \ 2,158,752 74 1
83,858,750 *
44,98-5,500
Al
12,479,988 58 36,153,336 9*
Construction des Embranchements.
Do Mlle il Dunkerque. 20,616,742 48 (
D’Hazebrouok à Calais. 14,229,450 20 j
De Creil à Saint-Quentin.
De Saint-Quentin il Erquolines.
Construction des nouvevux Emimanch. (Concess. de 1852, 1853 et 1854). Construction des nouveaux Embranchements (Concessions dc 1857)— Construction du chemin de Ceinture.
Chemin de Charleroi-
Chemin de N imur a Liège. \ ^Penses de construction ( 1).'* en materiel. ..
Matériel , Mobilier.
Locomotives, voitures et wagons à marchandises.
Mobilier (l'Exploitation.
Dépenses de construction D.° en matériel_
34,846,192 68 24,254,148 48 25,961,724 35 35,918,394 92 425,222 94
3,623,506 15 ) 4,441,163 34 j 1,432,112 10 5,327,754 20 j
58,816,145 62 ( 1,220,998 18 j
121,405,683 3 1
1,320,000 ’>
8,064,669 *9
6,759,860 3® 60,037,143 8°
375,064,944 »3
Où nu 31 Décembre 1857 ;
l’ar les Actionnaires (versement restant à effectuer sur les 125,000 Actions nouvelles)— Compte de l’État.
Dette envers l'Etal (restant à payer sur les dépenses faites). 5,230,448 48 (
Intérêts à payer à l’Etat. 10,804,575 90 (
Matériel , Mobilier et Approvisionnements.
Outillage et installation des ateliers, matières premières et pièces de \
rechange. 6,541,546 36 1 1
Approvisionnements divers. 2,342,170 41 > 9,051,930 92 \
Mobilier delà 2. e division. 108,268 15 ) i
Approvisionnements de Matériaux pour la voie. 1,856,621 00 /
46,875,000 ”
16,035,024 38
10,908,551 9®
VALliUlM ■>]YliH.Ni:*.
Débiteurs divers.
Comptes courants, factures à recouvrer, avances à divers fournisseurs, etc. 15,715,04 2 01
Sous-Comptoir des chemins dc fer. 437,490 «
De Rothschild frères. 7 , 129,875 70
Caisse et Portefeuille.
Espèces..*. 1 ,420,239 15
Valeurs de portefeuille. 33,709 85
Receveurs. 923,527 40
Agents comptables. .. (.84,223 79
Banque de France... '. 5,004 ,000 »
Fr
23,282,407 ï*
8,065,700 2'"’
480,231,029 * 5
lft(I JAIAAlEll AU SI DÉCEAUmE 185 9
as 3 g liâtes 3 a-
Voyageurs.
Bagages .
Transport de chiens... Articles de messageries Transport des voitures
des malles-postes dos chevaux.
Transport des marchandises..
Transport rie bestiaux.
Magasinage.
Produits divers.
Produit du chemin de ceinture
127,105 18
Solde de l’exploitation de 1856
5,172 12
Ensemble
Impôt du 10 e sur le prix des places dc voyageurs.
indemnités pour pertes d'effets et avaries.
Sohlo des détaxes cl réductions.
Subventions aux messageries, correspondances, omnibus, etc
Usage dos stations belges.
' imbre pour lettres de voitures.
50,291,167 06

*i is.ȕ
&à£3s::ï»
IO\»H MOCIVI
Capital héai-isé-
Actions anciennes.
Actions nouvelles.
Ligne d'Amiens à Boulogne.
Kniprunt de la Compagnie d’Amiens à Boulogne
;Hi|>runl. de 1855
um ue i..
Réfection de la voie (Voies et moyens )
Cach ai- a iiéai.isku.
-Actions nouvelles (Versements restant à effectuer , IV. 375 par Action).,
L’état
^'ligotions il lui souscrites par la Compagnie.
Créanciers divers.
%ton ünneineill ' S ’ lcl< ' ,u,es ’ f° n, ' s d'assurances, fournisseurs à régler, etc. Action;
IS vendues. .
C'oni|t<<‘ d'intérêts.
lNTÉIlÈTS ET DIVIDENDES ÉCHUS ET NON 11ÉC1.AMÉS :
(s des Actions mm réclamés. 7,

<oni*n: i»i: M^s^iOiTAriOi
! Jetons de présence. 110,180 70 \
! Traitement du personnel de l'adminis- [
l tration centrale. 145,si9 21 j
administration 1 Assurances, loyers et contributions- 195,710 93 \
{ Frais de bureaux, impressions, affiches /
centrale. I et annonces. 194,383 18 \
I Indemnités, pensions et dépens, diverses. 130,421 23 l
Abonnement au timbre. 151,435 24 )
\ Frais de police et de surveillance.
1 Traitement du personnel du service central , du
contrôle, etc.
Personnel des gares cl stations. 3,529,933 99 )
lîillets : lmprcss-, frais de bureau , etc.. 579,700 30 >
Éclairage et cliauff. dos gares cl stations. 424,013 91 )
Personnel des inspecteurs, conducteurs et fadeurs de trains. 047,399 08
Indemnités de déplacement du personnel '
des trains. 129,520 45 ^
Éclairage et menues dépenses des trains. 110,988 77
Service du factage et du camionnage.
11. 0 DIVISION. MATÉRIEL
et
ATELIERS.
111,° DIVISION
TRAVAUX
Ct
| SURVEILLANCE.
Traitement du personnel du service central, etc
Kntretion et grosses réparations des machines , des voitures et wagons à
marchandises. 3,001,534 03
Traitements des mécaniciens , chauffeurs, etc. 1,354,241 58
Combustible des machines. 2,537,522 07
Huile, graisse, éclairage et eau des machines. 585,219 32
Service central ; personnel et dépenses diverses .
Entretien de la voie .
Surveillance de la voie..
Dépenses d’exercices clos.
255,405 91
077,953 58
1,007,481 3
134,121 90 / 510,933 57 4,533,048 20
887,914 90
138,200 15 / 112,584 23
8,138,517 « !
0,070,750 3
8,251,101 2
401,008 49 i 2,559,008 35 [ 031,857 70 )
3,592,534 5 755 «
Dépenses d'exploitation
18,982,029 1
EXCÉDANT DES RECETTES
sur
LES DÉPENSES.
Intérêts des actions pour l’excre. 1857.. 0 , 400,000 »
A déduire : les intérêts des placements de fonds. 375,242 83
Amortissement du capital pour l'exercice 1857.
Intérêts ct amortissement des emprunts.
Intérêts pendant l’année 1857 des fonds dus à l'État....
ltéfeclion de la voie.
Fonds de dotation (caisse de retraites').
Fonds de réserve.
Dividende de 1857, à raison de 44 fr. par action.
Solde de l'exercice 1857.
0,024,757 17
233,202 50 0,547,090 82 180,913 45 300,000 »
105,309 79 177,906 35 17,000,(100 «
12,097 81
31,308,537 9'

857
RÉPARTITION DES RECETTES ET DES DEPENSES
ENTRE LES CINQ SECTIONS DU CHEMIN DE FER DU NORD.
Longueur moyenne exploitée.
PARIS
AMIENS
LILLE
CIIEIL
à
aux
A CALAIS
à
AMIENS
AMIENS
frontières
et à
KRQUELINES
il
ENSEMBLE.
et Beauvais.
do terre.
DUNKERQUE.
et Laon.
Boulogne.
loi
192
142
198
124
817
Répartition tics BWTÜcs pur sccl ion.
Recettes de la grande vitesse. Idem petite vitesse..
Total (1).
Rapport des recettes de chaque section à la recette totale .
Recette t £''« n <ic vitesse, moyenne vitesse..
par kilom. I
ENSEMBLE
Dépense moyenne par kilom. de
chemin.
Administration centrale.
Exploitation.
Traction et entretien du materiel. Voie et hitlimenls.
10.7(1(1,000
4,940,000
2,243,000
3,320,000
1,566,000
|22 829,000
10,990,000
9,410,000
1,250,000
4,198,000
1,614,000
27,462,000
21,750,000
14,350,000
3,493,000
7,518,000
3,180,000
50,291,000
0,433
0,284
0,071
0,149
0,063
1,000
66,830
25,600
15,800
16,800
12,600
27,855
68,260
49,000
8,800
21,200
13,900
33,700
135,090
74,600
24,600
38,000
25,600
61,555
inrtltlon
îles» Répcnscs.
2,860
1,580
535
800
305
1,300
17,000
7,180
3,900
4,220
2,340
7,450
19,300
! 0,600
5,400
7.600
3,740
10,080
4,700
4,050
4,355
4,330
1,865
4,400
43,860
24,610
14,190
17,000
8,250
23,230
Ensemble. ..
Rapport île In Hcccttc brute ù In Repense.
Recette brute par kilomètre. Dépenses totales.
Produit net par kilomètre.
Rapport de la dépense à la recette brute.
Recette moyenne par kilomètre parcouru par les machines.
Part de chaque section dans le parcours kilom.
nocciic / Grande vitesse.
Æï. Petite vitesse.
d'un kilomètre de parcours
dus locomotives
0,375
3,17
3,25
Ensemble.I 0,42
l»épense moyenne par kilomètre parcouru par lest machines.
Administration centrale.
Exploitation.
Traction et entretien du matériel.
Voie et bâtiments.
Ensemble.|
Recette moyenne tl’un trnin pnr kilomètre île parcours.
Recette moyenne d'un kilomètre de tinin.
Grande vitesse. Petite vitesse..
Ensemble...
Répense moyenne il’un train par kilomètre :1e parcours.
135,090
74,600
24,600
38,000
25,600
61,555
43,860
24,610
14,190
17,000
8,250
23,230
91,230
49,990
10,410
21,000
17,350
38,325
0,324
0,328
0,575
0.445
0,575
0,3774
0,248
0,093
0,183
0,101
1,000
2,22
2,67
2,02
1,72
2,53
4,22
1,50
2,54
1,76
3,05
6,44
4,17
4,56
3,48
5,58
0.136
0,133 1
0.091
0,097
0,075
0,815
0,04 2
0,669
0,510
0,571
0,915
0,915
0.915
0,915
0,015
0,224
0,425
0,740
0,520
0,455
2,090
2,115 |
2,415
2,042
2,010
0,118
0,672
0,915
0,395
3,54
2,43
2,96
2,23
1,87
3,61
4,64
1,65
2,80
1,93
7,15
7,07
4,61
5,03
3,80
2,100
2,80
3,37
Administration centrale.
0,152
0,149
0,102
0,107
0,082
Exploitation.
0,1100
0,705
0,740
0,560
0,628
Traction et entretien du matériel.
1,012
1,012
1,012
1,012
1,012
Voie et bâtiments. .
0,250
0,470
0,820
0,571
0,498
Ensemble .
2,314
2,336
2,674
2,250
2,220
6,17
0,131
0,745
1,012
0,440
2,328
Il ) Déduction faite de l'impôt du dixième des délaies et subventions.

PROD UITS DE 18 57 .
I.° Produis par stations de provenante.
NOMBRE
PRODUITS
STATIONS.
de
VOYAGISURS.
des voyageurs.
des
marchandises à grande vitesse.
des
marchandises à petite vitesse.
TOTAUX.
z b
en 2 O O <£,
Pams.
1,416,284
fr. c. 6,562,055 03
fr. c, 2,058,372 17
fr, c. 3,931,292 43
fr. c. 12,551,719 63
57
Quiévrain. ..
58,664
570,914 41
197,759 34
3,822,056 73
4,590,730 48
88
Lille.
601,692
1,189,085 05
197,353 07
2,365,836 27
3,752,274 39
69
Boulogne. ...
80,473
945,114 79
744,736 47
1,488,764 96
3,178,616 22
60
Erüuelines..
45,562
534,509 05
182,503 50
2,342,059 03
3,059,131 58
61
Somain.
46,463
51,259 63
6,010 43
1,993,773 90
2,051,043 96
62
Amiens.
159,947
743,467 96
191,759 22
823,789 40
1,759,016 58
63
Valenciennes
99,310
389,824 29
56,696 82
1,081,793 72
1,528,314 83
64
RuNIvëBüUE. .
82,566
216,221 06
116,2C3 09
1,080,010 50
1,424,500 65
65
Calais.
72,081
831,294 54
293,534 77
222,301 56
1,347,130 87
66
Rouai.
146,418
459,318 54
63,714 04
634.988 69
1,158,021 27
67
Arras.
76,768
325,638 00
35,395 88
788,385 53
1,149,419 41
68
St.-Quentin .
116,114
403,771 05
92,124 47
582,671 34
1,078,566 86
69
Compïègne. ..
98,650
358,221 83
21,905 76
234,358 26
614,485 85
70
Roubaix.
238,723
170,891 46
139,026 10
287,831 48
597,749 04
71
Abbeville. ..
64,626
244,826 40
37,249 18
291,239 63
573,315 21
72
CllElL. .-
67,950
196,710 78
9,975 60
323,661 29
530,347 67
73
Mouscbon. ..
125,870
262,643 91
38,005 33
200,527 27
501,170 Kl
74
Clkhmont...
58,922
195,762 71
14,051 73
286,856 30
496.670 74
75
Noyon.
51,741
158,125 67
19,864 85
303,262 35
481,252 87
76
St.-Omer . . .
66,122
196,298 24
34,540 21
182,774 85
413,613 30
77
Pontoise —
126,922
219,856 33
10,654 40
161,285 66
391,796 45
78
Le Cateau..
42,889
145,062 71
34,500 14
157,878 96
337,441 81
79
Chauny.
45,523
103,830 45
6,642 04
200,189 43
310,661 92
80
Bbeteuii .
23,468
93,114 59
7,486 69
209,833 14
310,434 42
81
Tebgnieb . ..
47,065
134,836 24
9,363 17
164,519 97
308,719 38
82
IIautmont. ..
13,187
12,907 97
718 06
283,346 84
296,972 87
83
St. -Denis.. .
469,311
199,509 35
4, 97 93
07.095 40
271,402 68
Si
Raismes. ...
7,067
14,060 93
1,255 40
253,937 98
269,254 31
85
Maubeuge. ..
32',642
71,124 41
36,507 67
153,542 53
261,174 61
86
Albert.
29,408
110,074 41
15,595 36
129,117 36
254,787 13
87
Montreuil. .
11,791
48.115 46
172,382 04
23,661 50
244,159 00
88
Beaumont...
61,533
137,552 40
10,824 87
93,978 57
242,355 84
89
IIazebhouck.
52,393
109,152 99
9,889 09
122,583 51
241,625 59
90
Enguien. ...
289,777
199,988 24
3,416 49
33,767 90
237,172 63
91
Abmkntièbes.
65,485
69,820 33
5,962 45
154,252 90
230,035 «8
92
Auvebs.
13,682
18,728 26
610 71
188,177 13
207.510 10
93
Tourcoing. .
112,109
76,303 68
17,621 99
109,875 78
203,80i 45
94
Landbecies. .
23,648
67,847 72
6,569 16
106,603 51
181,020 39
95
St.-Just. ...
24,616
71,087 71
7,968 67
96,250 00
175,106 38
96
Sr.-Lnu.
38,900
118,126 67
9,520 21
43,433 65
171,080 53
97
)’ontS“-Max
25,301
65,058 34
6,035 03
93,266 85
164,360 22
Etables ....
11,583
20,992 34
85,293 02
57,080 85
163,366 21
Ehmont .
65,075
56,419 85
3,488 48
87,677 95
147,616 28
1
Behgues... .
50,532
58,171 41
5,895 65
82,697 27
146,764 33
2
Ailly-s-Noyk
10,678
29,742 70
4,732 54
89,361 20
123,836 44
3
Liancourt.. .
15,921
28,881 65
13,882 18
79,132 95
121,896 78
4
Achikt.
15,803
43,501 79
9,690 53
63,153 10
116,345 42
5
Ile-Adam. . .
31,952
55,465 97
2,154 21
63,319 55
110,939 73
6
Jeumont ....
10,310
21,567 58
3,147 80
85,243 44
109,958 82
Longpbé ....
11,667
23,732 91
6,524 CO
76,130 60
ioe,;)88 oi
1
2
Rue.
10,403
34,815 01
19,684 17
51,791 00
106,290 18
Verrerie ...
14,057
34,254 41
2,686 18
67,976 20
104,916 79
Audhuicq. . .
14,484
23,069 81
59,074 23
13,680 16
95,824 20
Railleui, ...
27,017
43,702 61
2,583 97
48,579 03
94,808 01
liOUAlN.
23,787
39,651 73
18,985 15
35,909 76
94,810 04
STATIONS.
NOMBRE
do
VOYAGEURS.
PRODUITS
l des { des 1 dos voyageurs, marchandises à marchandises a I grande vitesse. I petite vitesse. 1
totaux-
Montescourt Aulnoye....
SliCLlN.
CoiUllE.
Leeorest ... Blanc-Misser
VlTRY.
Sthazekle. ..
LÎUIIAN. . ... FlUNCONVILLE BUSIGNY.
IIerrlay. ..
CASSEE.
Cauvin.
Waïten .... OUBSCAMl'S . . Pont-Remy. . Fresnoy. ... Riuécourt ...
AllDIlES.
Esüueluecü.-
PilliCY.
IIangest .... Steenwerck Montigny . .
PlCUUIGNY. . .
Aiely-s.-Som Aiinèke.
Kl'lNAY.
Nkufcuaïel. Thourotte.. Pont-de-Briq
PÉ11ENCIUES..
Essigny.
Roves.
Waleehs. . .
Al’PILLY ....
Roeux .
Ehgingmem. .. ROILEllX.
Noyelle_
17,339
13.731 33,892 20,078
7,121
1,883
10.731 9,988
10,000 80,883 16,312 17,982 17,123 21,702 10,217 8,606 3,232 12,061 9,967 13,008 A 3,212 10,688 1,681 6,831 8,188 6,301 3,191 9,288 32,271 5,161 9,391 13,038 8,731 7,131 8,118 3,703 5,078 6,086 1,211 4,044 2,006
fr. c. 23,240 24 25,0Ü8 93 30,404 44 32,415 49 7,588 69 4,085 34 11,553 92 13,613 64 20,985 26
47.484 60 21,881 16 18,513 43 26,662 57 31,252 99 12,124 22 15,341 29
9,446 68 17,071 45 16,722 62
21.485 37 18,\03 54 21,659 69
7,549 00 7,158 38 6,162 00 9,291 53 3,337 04 10,866 56 17,788 34 7,043 80 12,811 58 7,637 36 5,442 21 6,313 69 10,398 01 6,183 65 6,265 93 5,921 99 5,778 65 5,567 67 3,732 98
fr. c.
fr. c.
1,003 88
68,912 20
2,524 94
58,689 37
1,161 83
47,250 79
4,802 44
36,923 28
351 87
60,395 05
232 13
53,767 27
719 92
41,239 85
1,207 62
35,157 20
1,851 68
26,573 70
610 04
» » .
6,890 91
15,352 09
2,451 02
23,283 10
3,141 97
11,452 30
1,845 08
7,613 40
1,503 39
26,066 90
1,190 70
19,913 55
1,789 06
21,473 00
3,828 30
11,809 58
1,584 74
10,922 50
1,719 87
5,242 94
1,681 22
7,350 70
2,003 93
2,702 75
1,632 93
16,194 85
627 83
47,570 72
346 21
18,581 65
2,713 43
12,605 35
406 17
19,559 15
467 13
10,199 65
154 31
» » »
1,263 60
8,781 16
1,023 81
2,657 85
631 44
5,746 00
3,267 33
5,068 80
149 33
5,186 40
1,084 46
• » »
270 66
2,898 00
305 43
» » «
224 86
» » »
271 59
» » U
441 32
» • »
727 84
1,446 40
fr. J' 90,186 8" 86 ,
78,811 06 74,141 l 8 68,335 61 58,084 1* 53,513 69 49,976 A* 5 49,41" 6i 48,094 64 47,1*4 J 8 44,218 15 41,286 ** 40,741 l 1
39,694 5| 36,445 » 32,768 32,706 29,529 8 {
28,448 l 8 27,135 JJ 26,366 35 25,37® 7® 25,356 8’ 23,089 8« 24,610 31 23,302 3® 21,533 17,942 6 17,08» 16,493 « 14,014 » 13,778 3»
11,649 J- 11,482 » 9,049 3 0,571 3 C 6,146 » 6,059 2»
6,008 9
5,903 »*
Million** lie lu llftne île C'Itl.ll. ù UVAUVAis. (4.e trimestre).
Heauvais. ..
Mouy.
IlEllMKS.
Cir-l.-Mello
ItOCHY-OüNDÉ ÎÏBILLES . ..
21,814
9,721
4,568
4,792
2,073
910
77,644 16 15,100 39 6,530 09 6,486 12 2,511 22 1,046 40
10,649 40 1,412 27 409 63 404 65 128 15 58 99
28,038 43 2,891 16 4,218 55 2,684 95
91 00
116,33*
*»■*" î
11,138 »
9,535
ï ’ 63 r 3 1,198
Motion* «le la litfne de tihiunikii ù LAOA. (4.e trimestre )
Laon.... La Fère. Crépy...
Totaux.
19,725
13,837
3,825
6,166,140
72,810 47 25,340 18 5,457 93
18,413,986 25
8,533 39 1,862 93 251 94
5,250,860 94
59,728 58 21,626 91 2,489 89
27,853,657 45
' 141,033
48,830 »; 8,199 3«
51,518,504 li
_ ^
VOYAGEURS
( de le. rlasse. 639,550
) de 2e. classe. 1,501,955
de 3e. classe. 4,024,635
{Recettes à divers titres. »
fc.° Produit* par nature.
6,382,836 36 \
5,103,672 21 (
6,62?,045 92 l 305,431 76 )
GRANDE
VITESSE.
Total.... 6,166,140
/Bagages. 28,484,877
Articles de messagerie . 48,418,624
i Magasinage.
) Chiens.
\ Chevaux et animaux ...
| Voilures.
Service de la poste .... y Recettes à divers titres.
26,121
4,980
658
489,789 25 3,924,513 06 ) 5,178 95 / 33,903 431 153,943 74 ( 65,323 90 \ 564,539 86 13,668 75 y Total à la vitesse dos voyagours.. ..."
L Marchandises. 1,545,415,700 20,003,910 34 \
iMllh \ Bestiaux. » 653,569 12 (
VITESSE, j Houille et coke. 1,032,315,200 7,130,659 80 l
\ Magasinage. . C5,518 19)
Totai.
Produits divers .
Produits du chemin do ceinture_
Solde de l'exploitation de 1856.
Total des recettes, impôt.
18,413,986 25
5,250,860 94
23,664,847 19 27,853,657 45
51,518,504 64 245,801 37 127,105 18 5,172 12
51,896,583 31 2,773,969 34
RÉSULTATS STATISTIQUES.
Dans un nomürr du 1,000 voyagf.urs :
Los Voyageurs de le. classe entrent pour .... 104)
D.° 2e. d.i . 243
1).’ 3e. d.« 653)
Dans une recette de 1,000 francs :
Les Voyageurs do le. classe entrent pour. 346 )
D.9 2e. d.s . 294 J
D.° 3c. d.S . 360 )
Moyenne du produit d'un voyageur :
De le. classe. 9 98
Do îo. d.* . 3 60
Do 3e. d.« . 1 64
Moycnno générale ... 2 99
Dans une recette de 1,000 francs :
Los voyageurs entrent pour. 357 '
Les Bagages, Marchandises à grande vitesse, pour. 402 J
1,000
1,000

1857
CHEMIN DE FEII DU NORD.
UÙTilILë ST.ITISTI^UES et prim'ipaux résultats de l'année 1S5Î
MATÉRIEL D’EXPLOITATION.
DÉSIGNATION DES VÉHICULES.
Mafliiuro
A marchandises fortes.
A marchandises ordinaires.
Service des gares..
Total.
A voyageurs.
Voitures «1rs trains «le voyageurs.
Voiture de cérémonie.
Voitures salons.
— i. re classe.
— mixte.
— 2 . e classe.
— 3- e classe.
Fourgons à bagages.
Trueks à équipages et il diligences...
Écuries.
Wagons à lait.
Bureaux ambulants de la poste.
Wagons à ■narcliaiHlises.
Wagons à moulons.
— à bois.
— à pierres.
— il bestiaux.
— fermés à coulisses.
— plats longs .
— tombereaux.
— à sable.
— à bouille de 10 tonnes.
à coke de 10 tonnes.
— plats divers.
— de secours.
— à plaques tournantes.
— à freins de 12 tonnes.
NOMENCLATURE ET COMPOSITION du matériel
Au l. cr janvier 1857.
Au !. cr janvier 1858.
77
78 20
175
191
1
5
155
53
213
285
2*9
59
05
30
21
50
298
200
800
*50
503
75
289
2,580
1,001
1,300
22
0
00
300
1,130
100
78
20
7,09*
8,830
198
207
1
5
155
53
213
285
2*9
59
05
30
21
50
298
200
800
*50
503
75
289
2,580
1,001
1,300
22
0
00
*05
1,130
7,09*
8,830
DIFFERENCE en plus.
PARCOURS KILOMÉTRIQUE des
VÉHICULES EN 1857.
23
23
10
2,321,000
1,532,000
39
3,853,000
5,102,000
087 35,209 8,5*8,973 2, *85, *82 7,205,3*8 8,*58,107 13,707,898 *22,*5* 802,90* 978,251 1,38*,809
*38,000 3,970,901 1,824,300 li,793,102 9,004,000 12,282,502 1,195,707 1,479,071 32,912,730 13,725,5*0 12,400,400 0,208 87,951 2,205,7*9
9,015,000
*4,210,302
100,998,971
Total général des parcours des wagons du Nord.
A déduire les parcours des wagons du Nord sur les lignes étrangères, savoir :
En Belgique et en Prusse.. 7,010,557
Sur le chemin de fer de ceinture de Taris. 555,309
d.° de l’Ouest, ancienne et nouvelle Comp. c
d.° de l’Est.
d.° de Lyon.
d.° d’Orléans.
1,008,918
2,100.971
2,305,0g*
1,904,258
151,209,273
10,337,107
Reste , parcours des wagons du Nord sur le Nord.
ajouter le parcours des wagons étrangers sur la ligne du Nord :
Matériel des chemins de fer
Belges cl Prussiens .
1,940,8*5
d.°
Nord-Belges.
*,*53,129
228,408
d.°
Centre.
d.°
de l’Ouest, anc. c et nouvelle C. e
363,408
d.°
de l’Est.
1,392,3*7
d.°
de Lyon.
89,515
d.°
d’Orléans.
196,033
134,872,100
8,004,3*5
Ensemble dos parcours de wagonssur la ligne du Nord. 1*3,530,511

SUITE DES DÉTAILS STATISTIQUES.
■’arrour* de* train* (kilomètres) ou fS5î.
Voyageurs.
l. rF Section. Paris à Greil, Amiens et Beauvais.
1,739,724
2.° — Amiens à Lille, Mouscron, Valenciennes et Quiévrain.
893,724
■ 3. c — bille à Calais et Dunkerque.
536,786
4. c — Creil à Saint-Quentin, Erquelines et Laon.
803,894
5. e — Amiens à Boulogne..
535,884
Ensemble.
OlH.OIâ
Marchandises.
Ensemble.
1,202,348
1,141,474
222,324
(188,830
207,352
3,042,328
3,032,072
2,035,108
750.110
1,402,724
833,230
8,152,340
Produit* «le* Vujiiÿcui's par rla**r.
NOMBRE.
RECETTES.
PRODUIT
MOYEN
d'un
\oyageur.
l» R 0 I» O R T I Ü N
DES CLASSES.
Pour 1,000 1 u , 10 ‘’ r ü “. r eUo voyageurs. | ,| el 00B(r
fr. C.
fr. c.
630,550
G .382,830 36
9 98
104
346
1,501,955
5,409,103 97
3 00
243
294
4,024,635
6,622,045 92
1 64
653
360
0,160,140
18,413,986 25
2 99
1,000
1,000
—
- - - • • •
-- - -- -
—
Voyageurs .
I e classe. 2. e — . 3. e — .
Ensemble.
I.ongiiciir moyenne de la l.lgne exploitée : 817 kilomètre*, l'areonro kilométrique de* Vojiigeur* et Tari!' moyeu perçu.
Nombre de voyageurs.
Recettes totales.
Nombre de voyageurs à 1 kilomètre.
Tarif moyen perçu par kilomètre.
Nombre de voyageurs transportés à la j par année.
distance entière.t par jour...
Parcours moyen d’un voyageur....
VOYAGEURS
à
rnix complût.
VOYAGEURS A PRIX REDUITS.
N1UTAIRKS, 1M)]OKMS.|tIUINS 1IK PLA1SIH.
5.834,203 17,700,258 f. 256,507,258 k. 0,0G r 00 314,036 860 44 kilom.
258,43!) 487,495 fr. 17,887.142 k. 0,02 e 72 21,804 60
6!) kilom.
73,438 217,233 f. 8,320,814k. 0,02'Gl 10,195 28
113 kilom.
0,166,140 18,413,986 f. 282,784,214 k 0,00 c 51 346,125 948 46 kilom.
l'arcour* kilométrique de* mareliaudi*e* à petite vlte**e.
Nombre de tonnes parties.
Tonnes transportées à 1 kilomètre.
Tonnes transportées à la distance entière j 11,11 amu ' e ’ Parcours moyen d'une tonne.
par jour.
MARCHANDISES DANS I.ES TRAINS S'éloignant do Paris. | So rapprochant de Paris. | Ensemble.
505,491 t. 89,168,083 k. 109,141 299
176 kilom.
2,072,240 l. 310,201,687 k. 379,684 1,040 149 kilom
2,577,731 t. 399,309,770 k. 488,825 1,339 155 kilom.
ir* moyeu d’une tonne, et toril’
Marchandises.
Houille..
Coke.
Ensemble
POIDS-
PRODUIT.
PRODUIT
moyen
d'uno tonne.
TONNES
à 1 kilomètre.
TARIE MOYEN
perçu.
i
1,545,416
876,275
150,040
fr.
20,003,910
5,099,910
1,130,750
f. c.
12 04
0 84
7 24
224,165,307
145,203,677
29,910,786
0,08 c. 92 0,04 13
0,03 78
2,577,731 l
27,134,570
10 52
399,369,770
0,06 79

RAPPORT
DK
LA COMMISSION DES COMETES
DU CHEMIN DE l'ER DU NORD
SUR L'EXERCICE DE 1856,
a /’adàctnd^e ae'neia(/e.) acftontiaticd j /e $<?auit f /rC
MEMBRES DE DA COMMISSION :
MM. DE MIEL Y, HUET; BEAUDE, rapporteur.
Messieurs ,
L’année 1856, dont nous sommes chargés d’examiner les comptes, a été dans ses produits, vous le savez, inférieure à l’année qui l’avait précédée; il est inutile de vous rappeler les causes de cette infériorité, qui vous ont été signalées dans le rapport qui vous fut fait l’année dernière par MM. les Administrateurs , et qui établit ce que d’ailleurs vous saviez déjà, c’est que l’année 1855 avait été une aimée exceptionnelle. Malgré la puissance des causes qui avait doublé la progression annuelle des produits de notre chemin dans cet exercice si favorisé, celui de 1856 ne lui fut pas trop inférieur, car ses recettes nettes se sont élevées à la somme de 4 7,3 3 7,670 fr, 26 c. contre 47,966,168 fr. 12 c. ; c’est seulement 628,197 fr. 86 c. de moins que pour l’exercice 1855.
Les dépenses ont été, pour 1856, de 18,965,402 fr. 84 c. ; c’est 911,474 fr. 86c. déplus qu’en 1855; si, à cette somme, on ajoute celle de 81,553 fr. 51 c. , différence entre les dépenses d’exercice clos de 1855 et de 1856, on trouve la somme de 993,028 fr. 37 c. , qui forme la totalité des augmentations subies par les divers services dans le cours de l’année 1856. Cette augmentation , à laquelle chaque service a participé dans des proportions diverses, aurait été plus considérable encore si des réductions
6

importantes opérées dans plusieurs divisions, et notamment dans celle du matériel, n’étaient venues balancer l’accroissement des dépenses. Le chiffre de ces réductions s’élève à 503,078 fr. 38 c.
.11 est facile de comprendre qu’avec une plus grande étendue des lignes en cours d'exploitation , un trafic plus actif dans les marchandises , les dépenses se soient accrues, quoiqu’il y ait eu infériorité dans les recettes. Ainsi qu’il vous l’a été dit, l’année dernière , la petite vitesse, qui est celle h laquelle sont transportées la presque totalité des marchandises, donne des produits relatifs moins considérables que la grande vitesse, et il y a eu , en 1850, une augmentation de 1,668,007 fr. 30 c. sur ce dernier article, tandis qu’il y a eu une réduction de 1,520,734 fr. 02 c. sur les produits des voyageurs. De plus, il s’est opéré une réduction dans l’étendue des parcours, et dans le nombre des voyageurs, des première et deuxième classes, celui des voyageurs de troisième classe ayant seul augmenté.
Les dépenses annuelles se divisent, vous le savez, en quatre grandes catégories : les dépenses de 1'Administration centrale , celles de I’Exi'loitation proprement dite, celles du Matériel, et celles de la Voie.
Les dépenses de I’Administiiation centrale ont été de 040,1 28 fr. 20 c. Il y a une augmentation sur l’année précédente de 62,613 fr. 42 c., qui est déterminée par un accroissement dans le personnel, une augmentation dans le chiffre des assurances des marchandises , dans les gares et sur la voie , dans les contributions, l’abonnement au timbre , les frais de police et de surveillance , et les indemnités accordées aux employés. Il y a eu des réductions dans les frais extraordinaires, annonces, affiches et impressions, les assurances des bâtiments, les loyers des bureaux de ville dans Paris et sur la ligne, etc. Ces réductions ne diminuent pas le chiffre indiqué plus haut, qui est celui des augmentations nettes ; celles-ci se justifient, du reste , par l’importance plus grande que prend chaque année l’entreprise à laquelle vous êtes intéressés.
C’est la division de I’Exi’loitation qui a déterminé le plus grand accroissement de dépenses ; elles s’élèvent en totalité, pour l’exercice de 1856, à 5,41 2,4 80 fr. 08 c.; il y a une augmentation, sur 1855, de 573,108 fr. 60 c. ; une seule réduction a eu lieu dans cette division , elle est de 727 fr. 60 c. , et porte sur les dépenses faites pour impression des billets et ordres de

service. Les articles qui ont offert le plus d'augmentation , sont ceux relatifs au personnel des gares et stations , au personnel des conducteurs et facteurs du service des trains, au personnel des employés du contrôle et des divers bureaux de la division, aux indemnités de déplacements et dépenses diverses, au service de l’éclairage et chauffage des gares et stations. Cet accroissement de dépenses, qui est considérable, ne peut s’es " ^ que par les besoins d’un personnel plus nombreux, nécessité par plus de développements et d activité dans le service; nous pensons que MM. les administrateurs y ont apporté la prudence et la réserve dont, jusqu’à ce jour, ils ont donné des preuves.
Les dépenses de la division du Matkhikl se sont élevées ii la somme de S,656,301 fr. 80 c. 11 y a entre les divers articles dont est composé ce service , un échange d’augmentation et de diminution qui s’élèvent chacun à plus de 400,000 fr. , et qui, en définitive , se soldent par une faible augmentation de -13,021 fr. 41 c. La réparation des machines locomotives et des tenders qui, en 1855, avait coûté 2,005,382 fr. 10 c., ne s’est élevée , en 1856, qu’à 1,774,808 fr. 65 c., ce qui a réalisé une réduction de 230,573 fr. 54c. Celle des voitures et wagons qui, en 1 855, avait coûté 1,1 92,21 5 fr. 88 c., s’est élevée, en 1856, à 1,429,41 5 fr. 68 c., ce qui réalise une augmentation de dépense de 237,1 99 fr. 80 c. Cette différence entre les résultats des deux années peut s’expliquer par la prédominance alternative des produits de chacune de ces années.
Les sommes importantes consacrées à ces réparations ne doivent point exciter votre étonnement, car la Compagnie avait, au 31 décembre 1850, 366 locomotives et 8,330 voitures à voyageurs et wagons h marchandises. Le parcours kilométrique des machines locomotives avait été, en 1856, de 8,726,000 kil. ; 53,637 kil. de moins que l'année précédente. Le parcours des voitures avait été de 44,835,267 kil., et celui des wagons à marchandises, de 102,913,927 kil. En définitive, le parcours des diverses sortes de véhicules a été de 147,749,194 kil. en 1856, ce qui réalise une augmentation de parcours de 8,982,51 2 kil. pour les voitures et les wagons sur I 855
Le combustible des machines a coûté 2,601,498 lr. 83 c., et la réduction sur cet article est de 127,332 fr. 29 c. Cette différence est le résultat du moindre parcours des machines et de l’emploi de la houille pour le chaultage

_ 41 —
des machines à marchandises ; vous savez que l’usage de ce combustible, pour les locomotives , présente une grande économie , et qu’il a été essayé et employé d’abord par notre Compagnie.
Les appointements des mécaniciens et chauffeurs , les primes de traction , les indemnités de déplacement et le personnel des dépôts , ont déterminé une dépense de 1,319,329 fr. (19 c., et une augmentation sur l’exercice précédent de 1 57,595 fr. 14 c. Il y a eu une réduction de 14,869 fr. 16 c. sur les dépenses pour les huiles, graisses et l’éclairage des machines ; le service de l’eau , qui est compris dans cet article , figure h lui seul, comme diminution , pour la plus forte part, soit environ 10,000 fr. En résumé, ces résultats obtenus sur les dépenses de la division du matériel sont très-satisfaisants, et c’est pour nous un devoir de les signaler.
Comme dans les années précédentes, votre commission a visité les ateliers ; elle a examiné la comptabilité, a contrôlé les comptes du magasin central, comptes-espèces et comptes-matières ; elle s’est assurée que ces divers services sont tenus avec ordre et économie.
L’entretien et la surveillance de la Voie forme la dernière division des dépenses annuelles de l’exploitation ; la somme dépensée pour cette partie du service a été de 3,937,733 fr. 33 c. L’augmentation sur l’exercice précédent a été de 344,284 fr. 85 c. L’entretien de la voie et le renouvellement du ballast, qui ont coûté 1,742,912 fr. 15 c., ont offert une augmentation de 258,504 fr. 31 c. sur la dépense de l’année précédente. Le renouvellement de rails et coussinets, qui a coûté 572,436 fr. 30 c., a présenté, au contraire, une réduction de 96,476 fr. 79 c. Le surplus de l’accroissement des dépenses de ce service a été déterminé par l’augmentation du personnel, l’entretien des gares et stations, des maisons de gardes, des plantations et clôtures. L’accroissement des lignes en exploitation et le passage* fréquemment renouvelé des trains pesants de houilles et de marchandises peuvent justifier l’accroissement de dépenses de ce service, de môme que la réduction de près de 100,000 fr. dans le renouvellement des rails et coussinets doit être le résultat de la réfection alors presque complète de nos voies principales.
Cette opération importante , qui était terminée lors du rapport de l’année dernière, n’a pas dépassé , ainsi qu’il vous l’a été dit, les prévisions et le crédit

qui lui a été ouvert ; elle a présenté, au contraire, une réduction de 320,000 fr. Et dans le compte qui vous est maintenant soumis, figure pour la dernière fois l’annuité de 360,000 fr., prélevée pour cet objet sur les bénéfices de l’exploitation.
Les sommes qui sont portées à la fin des comptes annuels comme sommes à déduire de la recette brute, et qui, moins l’impôt de 10c., sont de véritables dépenses, ont offert, en 1856, une notable réduction. Ainsi les pertes et avaries qui sont de 173,177 fr. 43 c., présentent une diminution de 106,851 tr. 16 c.; le solde des détaxes, une réduction de 93,250 fr. L’article des correspondances et subvention aux messageries, une diminution de 21,338 fr. 39 c., et enfin 41,564 fr. 95 c. sur les lettres de voiture , quoique le produit des marchandises ait été , ainsi que nous l’avons dit, plus considérable que l’année précédente. L’ensemble de ces réductions s’élève à 263,004 fr. 50 c.
Dans le cours de l’année dernière, notre entreprise est entrée dans une nouvelle voie; des concessions de lignes et d’embranchements plus ou moins importants nous ont été faites. MM. les Administrateurs ont estimé à 1 I 0 millions les 435 kil. de voies nouvelles que nous aurions à construire. Nous pensons qu’il a été sage de ne point demander h l’emprunt seulement les fonds nécessaires ;i cette opération, ainsi que ceux destinés h restituer à notre fonds social les 40 millions non versés par les actionnaires , et qui se sont trouvés , par le fait, constituer la dette de l’Etat.
Cette dette a toujours été payée, vous le savez., par des annuités prises sur le capital, laissant à l’amortisssment le soin de restituer h ce capital les sommes ainsi prélevées. Mais le fonctionnement de l’amortissement se trouvant trop lent pour reconstituer les sommes empruntées au capital dans les délais voulus, on avait été obligé d’avoir recours à un amortissement supplémentaire, qui grévait aunuellement et d’une manière croissante les produits de 1 exploitation. Aujourd’hui, grâce h la mesure ci-dessus, nous sommes rentrés dans l’état normal, l’amortissement supplémentaire a disparu de nos comptes; il n’est plus prélevé que les intérêts dôsà l’Etat et qui, chaque année, vont décroissant, en raison de l’annuité de 2 millions payée jusqu’en 1865. A cette époque de parfait paiement, l’amortissement, réglé par un nouveau tableau,

prendra son cours régulier pour les titres anciens et nouveaux, représentant un capital de 210 millions, et il ne cessera son action qu'à l’expiration de la concession.
MM. les Administrateurs vous ont donné, l’année dernière,, des explications sur cette opération; ils vous ont dit qu’en raison des prélèvements des amortissements, la somme nécessaire pour reconstituer les 40 millions non versés par les actionnaires, no s’élèveraient qu’à environ 34 millions, qui, avec les 2K) millions, formaient un total de 244 millions, qu’il faudrait parfaire. Le taux d’émission des actions nouvelles n’étant pas encore fixé à cette époque, il était impossible de déterminer la part du capital qui serait faite, soit par les actions, soit par l'emprunt. Aujourd’hui que l’opération est terminée , quant à l’émission des actions, qui ont fourni environ moitié du capital nécessaire, il est clair que ce n'est que l’autre moitié qui sera demandée à l’emprunt. Votre Commission n’a pu qu’approuver cette combinaison , qui sauvegarde les intérêts de la Compagnie , sans trop gêner les actionnaires.
Vous avez vu figurer dans les comptes de 1 830 un prélèvement de 100,000 fr., comme provision pour parer au déficit causé par la soustraction dans les caisses de la Compagnie par Carpentier et consorts. Votre Commission, qui déjà, l’année dernière, s’étail préoccupée de cette grave affaire, a dé vérifier, depuis celte époque, l’importance du préjudice qui nous avait été causé. D’après son examen et les renseignements qui lui ont été communiqués par MM. les Administrateurs , elle a constaté que les soustractions opérées , soit en titres , soit en espèces , s’élevaient, pour la Compagnie du Nord , à 2,289,205 fr. 73 c.; c’est environ le tiers des soustractions totales, qui forment une somme de 0,673,792 fr. 52 c. Si l’importance de notre perle, comme vous le voyez, est supérieure à ce qui avait été annoncé l’année dernière, c’est que, depuis eette époque , on a reconnu l’existence de soustractions en espèces qui, déguisées avec une grande habilité, n’avaient pas été aperçues lors des premières investigations. La Compagnie, vous le savez , na pas été seule victime de ces audacieuses soustractions , et notre honorable Président a dé en subir aussi les effets. Chacun a supporté la part du préjudice qui lui incombait , et dont le partage a dû se faire avec toute la rigueur de la justice et d’une

Il résulte des renseignements qui ont été eomniuniqués à vos commissaires , que le déficit causé par le vol Carpentier pourra étrecomlilé sans atteinte portée h votre capital et sans nouveaux prélèvements importants sur les produits de l’exploitation. MM. les administrateurs vous donneront dans un instant communication de cette heureuse combinaison.
Vos commissaires ont, comme dans les années précédentes , examiné les divers services, qu’ils ont trouvé réguliers et très-satisfaisants. Ils ont voulu vérifier, à Liège , la comptabilité de vos chemins Nord-Belges, comme ils l’avaient fait pour la comptabilité de Paris et de La Chapelle ; ils ont trouvé ces chemins bien tenus , bien administrés, la comptabilité régulière et établie sur les errements de notre administration française. Ces chemins , vous le savez , commencent à donner des produits satisfaisants et qui vont toujours croissant, surtout celui deNamurà Liège.
La somme affectée au dividende de l’année dernière a été de 2 millions inférieure à celle de l’année précédente. Ce fait, qui ne prouve rien contre la prospérité de notre entreprise, était le résultat des produits lout-à-fait exceptionnels de l'année I 855. La Commission s’est convaincue que la somme de I 0,000,000 était celle qui vous était légitimement acquise sur les produits de I exercice I 850, et qu’en fixant le dividende de chaque action , pour 18,50, à 10 fr., les administrateurs avaient fait ce que leur prescrivaient la prudence et 1 équité. La prospérité de la Compagnie du Nord est toujours croissante ; les produits de cette année vous en donnent la preuve, et si elle n’a pas présenté de ces résultats éblouissants qui se sont produits dans d’autres Compagnies pour certains exercices, d’un autre ("été, elle n’a jamais lait de pas rétrogradé. Comptons sur l’avenir et sur la sagesse de notre administration.
La Commission, en terminant son rapport, et pour accomplir la mission dont l’avait chargée votre confiance, vous propose d’approuver, d’une manière définitive, les comptes de I 850, sauf, bien entendu, les modifications et redressements qui devront avoir lieu ultérieurement relativement à 1 affaire Carpentier.

CARTE DU CHEMIN DE FER DU NORD
OS SIS EMBRANCHE Al EN S ET DES LIGNES EN CORRESPONDANCE.
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