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Affaire Grégory : Jacqueline Jacob, la grand-tante du petit garçon, de nouveau face à la justice ce vendredi

Jacqueline Jacob à son arrivée au palais de justice de Dijon. © AFP - ARNAUD FINISTRE

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Jacqueline Jacob, grand-tante de Grégory Villemin, assassiné dans les Vosges en 1984, était convoquée, ce vendredi 24 octobre devant un juge d'instruction de Dijon en vue d'une possible mise en examen. Cette femme de 81 ans est notamment soupçonnée d'être l'un des corbeaux de l'affaire.

Accompagnée de ses avocats, Jacqueline Jacob, 81 ans, s'est présentée à 10h, ce vendredi 24 octobre, au Palais de Justice de Dijon. La grand-tante de Grégory Villemin répondait à une convocation du juge d'instruction en charge de l'enquête sur la mort du petit garçon retrouvé noyé pieds et poings liés à l'âge de quatre ans, le 16 octobre 1984, dans la Vologne (Vosges). Une audition destinée à examiner une éventuelle mise en examen pour "association de malfaiteurs criminelle".

Déjà mise en cause en 2017

Ce n'est pas la première fois que la justice s'intéresse à Jacqueline Jacob dans l'enquête sur l'affaire Grégory. En 2017 déjà, en compagnie de son mari Marcel, elle avait été mise en examen à l'époque pour "enlèvement et séquestration suivie de mort". Mise en examen annulée un an plus tard pour vice de forme.

La nouvelle audition de ce vendredi devait, à l'origine, se tenir début septembre, mais avait été reportée à la demande des avocats de Jacqueline Jacob, qui s'apprêtaient à plaider dans un autre lourd dossier : le procès devant les assises de Besançon de Fréderic Péchier, ex-anesthésiste, jugé pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels.

Quelles sont les soupçons qui pèsent sur Jacqueline Jacob ?

Ce qui peut incriminer l'octogénaire, c'est tout d'abord sa voix. Devant les gendarmes en 2022, son beau-frère René Jacob a affirmé l'avoir reconnue après l'écoute d'un enregistrement du corbeau qui a harcelé la famille Villemin pendant des années, y compris avant l'assassinat de Grégory. La justice considère également que l'examen de l'emploi du temps de Jacqueline Jacob est compatible avec de nombreux appels anonymes.

Dans l'arrêt de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Dijon qui justifie cette convocation, Jacqueline Jacob est également désignée par une expertise graphologique comme ayant probablement écrit une lettre anonyme de menaces aux grands-parents de l'enfant, en 1983, un an avant sa mort. Elle est enfin soupçonnée, sur la base d'un expert suisse en stylométrie, d'avoir écrit la lettre de revendication du crime.

Que répond Jacqueline Jacob ?

La grand-tante de Grégory n'a cessé de clamer de son innocence. Et ses avocats rejettent les charges qui pèsent contre elle. En septembre dernier, l'un de ses défenseurs Me Fréderic Berna raillait de "pseudo-expertises", ainsi que le rapport de stylométrie, établi selon lui par "un zinzin suisse." Ce vendredi matin sur ICI Lorraine, Me Giuranna, l'autre avocat de l'octogénaire a déclaré que sa cliente en avait "marre".

Surtout, les avocats de Jacqueline Jacob soulignent qu'au contraire de la chambre de l'instruction, le procureur général, lui-même, a estimé que ces éléments "ne permettaient pas d'autres qualifications pénales à son encontre."

Les avocats des parents de Grégory Villemin espèrent, pour leur part, que Jacqueline Jacob dira ce qu'elle sait sur la mort de leur fils. En 2017, elle avait fait valoir son droit au silence lors de sa garde à vue.

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