VIDÉO - Autoroute A4 : un motard accuse la police de l'avoir volontairement percuté, une enquête ouverte

Une enquête pour "violence avec arme par destination" a été ouverte et confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), a-t-on appris ce jeudi auprès du parquet de Créteil, confirmant une information du Parisien. Cette enquête fait suite à une plainte déposée par un homme de 36 ans, percuté par une voiture de police mardi 14 octobre, alors qu'il circulait sur l'A4 à moto, au niveau de Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).

Passer la publicité

Publicité

Revenir avant la publicité

Sur une vidéo, largement partagée sur les réseaux sociaux le 16 octobre dernier, on voit un véhicule de police, gyrophares allumés, rouler à vive allure sur la voie la plus à gauche de l'autoroute A4. Alors que le champ est libre devant lui, le véhicule des forces de l'ordre vient percuter, sur le côté, une moto qui roulait sur la voie du milieu. Le motard est déstabilisé mais ne tombe pas et semble ensuite protester contre l'attitude du conducteur.

"J'ai failli perdre la vie"

Lundi 20 octobre, le motard, Hugo, et son avocat, Arié Alimi, ont déposé plainte contre X à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) pour "tentative de meurtre par personne dépositaire de l’autorité publique avec arme par destination". Une plainte contre X avec constitution de partie civile a également été déposée auprès du doyen des juges d’instruction, a indiqué l’avocat.

Dans le procès-verbal rédigé à l'IGPN, consulté par Radio France, l'homme de 36 ans explique qu'il circulait à moto ce 14 octobre peu avant 17h. Coincé dans un bouchon sur les quais de Bercy, dans le 12ᵉ arrondissement de Paris, il a dépassé sur la voie de droite une voiture de police. Il déclare ensuite que cette dernière a profité de l'espace pour passer derrière lui. Il dit avoir remarqué chez les policiers "une conduite agressive". Arrivé sur l'autoroute, il repère de nouveau une voiture de police derrière lui, sur la voie de gauche, sans certifier qu'il s'agit de la même voiture. Il affirme à l'IGPN qu'il s'est rabattu sur la file de droite dès qu'il a pu pour laisser passer les forces de l'ordre. Il a ensuite senti le véhicule de police modifier sa trajectoire pour se rapprocher de lui. Juste avant l'impact entre la voiture et la moto, il déclare avoir aperçu "des gestes de bras, de mains" de la part des fonctionnaires de police. La voiture a ensuite accéléré après avoir percuté la moto.

Dans son procès-verbal, Hugo déclare avoir "failli perdre la vie" à cause de l'attitude des policiers. Son avocat, Arié Alimi, a indiqué savoir que l'IGPN a déjà identifié plusieurs policiers mis en cause : "Au moins deux, le conducteur et le passager qui utilise sa main pour déstabiliser mon client".