Crise politique : « mission terminée » pour Lecornu, dissolution écartée. Revivez la journée de mercredi

Après avoir mené d’ultimes négociations avec les partis politiques pendant 48 heures, Sébastien Lecornu s’exprime au 20 heures de France 2, mercredi 8 octobre 2025.
Après avoir mené d’ultimes négociations avec les partis politiques pendant 48 heures, Sébastien Lecornu s’exprime au 20 heures de France 2, mercredi 8 octobre 2025. LUDOVIC MARIN / AFP
Deux jours après sa démission, Sébastien Lecornu a estimé au 20 heures de France 2 que la dissolution pouvait être évitée. L’Élysée a fait savoir qu’un nouveau chef de gouvernement sera nommé dans les prochaines 48 heures. Revivez cette ultime journée de négociations politiques.

Ce live est désormais clôturé. Merci de l’avoir suivi et à demain.

22 h 11 – Ce qu’il faut retenir

- Sébastien Lecornu a estimé au 20 heures de France 2 avoir terminé sa dernière mission de négociateur, que lui avait confié le chef de l’État. Après avoir consulté les formations politiques ces dernières 48 heures, il a déclaré qu’un chemin s’ouvrait pour éviter une dissolution de l’Assemblée nationale, affirmant qu’une « majorité absolue de députés » étaient contre.

- L’Élysée a fait savoir après cet entretien qu’un nouveau premier ministre serait nommé d'ici à vendredi soir.

- La gauche revendique le poste et a prévenu que la nomination d’un chef de gouvernement issu du camps présidentiel serait une « ultime provocation ».

- Le RN et LFI demandent toujours la dissolution de l’Assemblée ou le départ du président.

- Face à Léa Salamé, le premier ministre démissionnaire a également affirmé qu’un projet de budget sera présenté lundi et que la réouverture du débat sur la réforme des retraites semblait inévitable.

21 h 57 – Macron « nommera un premier ministre d’ici 48 heures », selon l’Élysée

Emmanuel Macron « nommera un premier ministre d’ici 48 heures » sur la base des conclusions des négociations menées par le démissionnaire Sébastien Lecornu, a annoncé mercredi soir la présidence.

« Le président de la République remercie Sébastien Lecornu pour le travail mené ces 48 dernières heures », a dit l’Élysée. « Il a pris connaissance des conclusions de ce dernier : majorité de députés contre la dissolution, existence d’une plateforme de stabilité, chemin possible pour adopter un budget d’ici au 31 décembre », a ajouté l’entourage d’Emmanuel Macron.

21 h 19 – Lecornu « donne du temps au président déchu », juge Ciotti

«Sébastien Lecornu embrouille les Français pour donner du temps au président déchu », a estimé Éric Ciotti sur X mercredi soir. «On ne construit pas une majorité des contraires sur le refus d’une dissolution», a affirmé le président de l’UDR, répétant qu’il censurerait, aux côtés du RN, tous les gouvernements jusqu’à la dissolution de l’Assemblée nationale ou la démission du président de la République.

20 h 53 – « Faisons l’élection présidentielle tout de suite », réagit Mélenchon

«Sébastien Lecornu dit qu’on ne peut trancher aucun sujet avant l’élection présidentielle de 2027. Solution ? Faisons l’élection présidentielle tout de suite», a réagi Jean-Luc Mélenchon dans un message posté sur X suite aux déclarations de Sébastien Lecornu au 20 heures de France 2.

20 h 47 – « J’ai tout essayé », conclut Lecornu

« J’ai tout essayé », a conclu Sébastien Lecornu face à Léa Salamé mercredi soir. « Je suis un moine soldat, ce soir ma mission est terminée », a-t-il insisté, affirmant ne pas vouloir replonger « dans quelque chose dans lequel les conditions n’auraient pas changé ».

Emmanuel Macron s’exprimera « en temps utile », a ajouté le premier ministre démissionnaire à la fin de son interview au 20 heures de France 2.

20 h 40 – « Ce n’est pas le moment pour la France de changer de président »

Évoquant la situation internationale et les tensions géopolitiques et affirmant parler avec sa casquette d’ancien et d’actuel ministre démissionnaire des armées, Sébastien Lecornu a affirmé : « ce n’est pas le moment pour la France de changer de président ».

« Ce n’est pas une question de personne et vous connaissez ma loyauté envers lui », a-t-il expliqué, évoquant l’institution présidentielle qui devait être préservée. « La parole de la France à l’étranger, et heureusement, (…) c’est le président de la République », a-t-il souligné.

20 h 33 – Un projet de budget sera déposé lundi

Un projet de budget sera déposé lundi, dans lequel « il y aura beaucoup à débattre », a promis le premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu sur le plateau de France 2 mercredi soir, insistant pour dire que l’urgence était de résoudre la crise politique et de nommer un nouveau gouvernement.

« Il faut qu’on ait au fond une équipe qui décide de se retrousser les manches et de régler les problèmes du pays jusqu’à l’élection présidentielle » de 2027, a-t-il ajouté, appelant de ses vœux un budget pour le 31 décembre.

20 h 28 – « Il faudra trouver un chemin pour un débat sur la réforme des retraites »

« Il faudra trouver un chemin pour que le débat ait lieu sur la réforme des retraites », a expliqué Sébastien Lecornu au 20 heures de France 2, répétant que le sujet s’invitera forcément dans la campagne présidentielle de 2027.

20 h 17 – « La situation permet de nommer un premier ministre dans les 48 heures », déclare Lecornu

« La situation permet de nommer un nouveau premier ministre dans les 48 heures », a affirmé Sébastien Lecornu au 20 heures sur France 2, ajoutant qu’il existait à l’Assemblée nationale « une majorité absolue contre la dissolution.

À Léa Salamé qui lui demandait s’il pourrait redevenir premier ministre, Sébastien Lecornu a répondu par la négative : « J’ai présenté ma démission lundi matin. Je pense donc avoir démontré que je ne cours par après le job ».

« Je sens qu’un chemin est possible », a soutenu le premier ministre démissionnaire, insistant sur le fait que le prochain gouvernement devra être « complètement déconnecté des ambitions présidentielles » pour 2027.

19 h 31 – Fin de l’entretien Macron-Lecornu

Sébastien Lecornu a quitté l’Élysée mercredi soir après un peu plus d’une heure d’entretien avec le président Emmanuel Macron, auquel il a rendu compte de ses « ultimes négociations » pour identifier de possibles compromis gouvernementaux.

Le premier ministre démissionnaire devait ensuite se rendre au 20 heures de France 2 pour partager ses conclusions avec les Français, tandis que le chef de l’État n’a pas prévu de s’exprimer mercredi.

19 h 13 – La bourse clôture dans le vert, ignorant les remous politiques

La Bourse de Paris a clôturé haut dans le vert mercredi, ignorant les remous politiques, entraînée par les valeurs du luxe et un rebond des titres bancaires. Le CAC 40 a avancé de 85,28 points, soit 1,07 %, pour conclure à 8 060,13 points, à dix points de son record.

« Il y a une crise politique mais pas de crise financière », résume l’Amundi Investment Institut dans une note de recherche sur le marché français mercredi après le début de semaine chaotique qui a vu la démission surprise du premier ministre français Sébastien Lecornu quelques heures après la formation de son gouvernement.

19 h 05 – Un avis pour rejeter la QPC de Le Pen

Le rapporteur public a demandé au Conseil d’État de rejeter la QPC de Marine Le Pen concernant sa peine d’inéligibilité. Cette dernière conteste les dispositions du Code électoral qui ont permis sa radiation des listes électorales en conséquence de sa condamnation à une peine d’inéligibilité de cinq ans avec effet immédiat.

Le rapporteur public a estimé dans son avis que Marine Le Pen, qui doit être rejugée en appel en janvier, cherchait avec cette QPC à « parer à toute éventualité dans l’intervalle, dissolution de l’Assemblée nationale ou démission du président de la République ».

Les hauts magistrats administratifs, qui ne sont pas formellement tenus par l’avis du rapporteur public, ont quinze jours pour statuer.

18 h 30 – Lecornu est arrivé à l’Élysée

Sébastien Lecornu est arrivé mercredi peu après 18 h 00 à l’Élysée pour rendre compte au président Emmanuel Macron des « ultimes négociations » menées pour identifier des possibles compromis gouvernementaux, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Le premier ministre démissionnaire devait ensuite se rendre au 20 heures de France 2 pour partager ses conclusions avec les Français, tandis que le chef de l’État n’a pas prévu de s’exprimer mercredi.

17 h 28 – ANALYSE. Peut-on vraiment abroger la réforme des retraites ?

L’avenir de la réforme des retraites de 2023 demeure le point de friction sur lequel achoppent le centre macroniste et le Parti socialiste qui, à l’instar des syndicats et du reste de la gauche, souhaite son abrogation. Sur un plan pratique, il ne serait pas impossible de revenir à un âge de départ de 62 ans, mais cette abrogation aurait un coût.

15 h 46 – Gouvernement Lecornu II : Faure dénonce une « intox »

Le patron du Parti socialiste Olivier Faure dément, dans un message sur X, l’hypothèse d’une non-censure de son parti à un nouveau gouvernement Lecornu II, la qualifiant d’« intox » de l’Élysée.

« L’Élysée se lance dans une opération d’intox », écrit le premier secrétaire du PS, à propos d’un article d’Europe 1 évoquant « un gouvernement Lecornu II avec un accord de non-censure du PS ».

14 h 52 – Macron ne devrait pas s’exprimer ce soir

La « seule expression de l’exécutif » attendue ce soir sera celle du premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu, au terme de sa mission de la dernière chance pour chercher un compromis gouvernemental, a-t-on affirmé dans l’entourage d’Emmanuel Macron.

Le chef de l’État n’entend donc pas prendre la parole ni publier de communiqué dès mercredi pour tirer les conclusions de ces consultations, voire nommer un premier ministre. Sébastien Lecornu doit lui rendre compte au président de sa mission et s’exprimer au JT de 20 heures de France 2.

« On tient beaucoup à la méthode : Sébastien Lecornu va d’abord rendre compte au président, puis aux Français au 20 heures » de ce à quoi il a abouti ou pas, a expliqué un proche du chef de l’État. Et ce avant toute décision présidentielle.

Un nouveau premier ministre serait donc nommé au plus tôt jeudi, si telle est l’issue décidée par Emmanuel Macron qui peut tenter une nouvelle médiation ou dissoudre l’Assemblée nationale.

13 h 45 – Tondelier met en garde le camp présidentiel

La patronne des Écologistes Marine Tondelier a mis en garde contre l’« ultime provocation » que constituerait selon elle la nomination d’un premier ministre issu du camp présidentiel, à l’issue de sa rencontre avec Sébastien Lecornu à Matignon.

Un tel premier ministre « ne tiendrait pas une minute. Ils le savent, on le sait, tout le monde le sait, donc on va arrêter de faire semblant. La seule solution aujourd’hui, c’est un premier ministre de gauche et écologiste » a-t-elle affirmé.

Marine Tondelier a également dit avoir compris de cet entretien que « Monsieur Lecornu voulait tout faire pour éviter une dissolution. Ce n’est pas l’hypothèse qu’il privilégie et ce n’est pas ce qu’il a envie d’annoncer ce soir au JT de France 2 », dont il sera l’invité.

13 h 26 – Le PCF veut abroger la réforme des retraites

Après son entretien avec les socialistes, Sébastien Lecornu a reçu les communistes qui ont réclamé eux aussi la suspension de la réforme des retraites.

Le patron du PCF, Fabien Roussel, a demandé que l’abrogation de la réforme « soit soumise au vote des parlementaires une bonne fois pour toutes ».

13 h 22 – Le RN en tête des intentions de vote

À un an et demi de l’élection présidentielle, le Rassemblement national est donné largement favori des intentions de vote, entre 34 et 35 %, avec un effondrement du bloc central, au coude-à-coude avec la gauche pour une place au second tour, selon un sondage Toluna Harris Interactive pour RTL, publié mercredi.

Représenté par Jordan Bardella ou par Marine Le Pen, le parti à la flamme arrive systématiquement en tête des intentions de vote au premier tour. Et ce, quels que soient ses adversaires, en l’occurrence les anciens Premiers ministres Gabriel Attal (12 % des intentions de vote) ou Édouard Philippe (entre 15 % et 16 %, alors qu’il était encore donné à plus de 20 % avant l’été).

Le RN atteindrait 35 % en cas de candidature de Jordan Bardella, soit près de douze points de plus que le score du RN au premier tour de la présidentielle de 2022. Marine Le Pen domine également avec 34 %, bien que sa condamnation l’empêche pour l’heure de se présenter à de nouvelles élections.

À gauche, Jean-Luc Mélenchon (LFI) est à 14 % des intentions de vote quelles que soient les hypothèses. Raphaël Glucksmann ferait aussi 14 % si le candidat du bloc central était Gabriel Attal, mais 12 % face à Édouard Philippe. À droite, Bruno Retailleau (LR) obtiendrait entre 10 % et 11 %.

12 h 39 – Ciotti craint une « tambouille » politique

Le patron de l’Union des droites pour la République (UDR), Éric Ciotti, allié au RN, a dit craindre qu’une « forme de tambouille » puisse « installer la gauche au pouvoir », après que le premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu a estimé que les « perspectives de dissolution » s’éloignaient.

« Ce serait une étape de plus dans la descente aux enfers de notre pays sous l’autorité d’Emmanuel Macron », a déclaré Éric Ciotti à Montauban lors d’un déplacement de soutien au candidat local de l’UDR à une législative partielle, Pierre-Henri Carbonnel.

« Je note avec satisfaction que le ministre de l’Intérieur (Bruno Retailleau, NDLR), président des Républicains, a indiqué que pas une voix ne devait aller à la gauche », a dit le député des Alpes-Maritimes, avant de poursuivre : « Pas une voix à la gauche, ça veut dire toutes les voix à Pierre-Henri Carbonnel. »

11 h 56 – RÉCAP. Le point à la mi-journée

- Sébastien Lecornu s’est exprimé ce matin sur le perron de Matignon. Le premier ministre démissionnaire a dit voir une « volonté commune d’avoir un budget » ce qui éloigne « les perspectives de dissolution ». Il ne s’est cependant pas exprimé sur la question cruciale d’une éventuelle suspension de la réforme des retraites.

- À la sortie d’un entretien à Matignon avec le premier ministre démissionnaire, le patron du PS Olivier Faure a déploré que Sébastien Lecornu n’ait donné « aucune assurance sur la réalité » de cette suspension. Cette possibilité constitue « une ligne rouge pour la droite », a prévenu l’entourage du président du parti Les Républicains, Bruno Retailleau. Pour Horizons, « c’est non ». Favorable à une telle suspension, Marine Le Pen a annoncé néanmoins qu’elle « censurerait tout » nouveau gouvernement jusqu’à obtenir une dissolution.

- Sébastien Lecornu, annoncé au 20 heures de France 2, doit encore rencontrer les représentants des Écologistes et du Parti communiste français.

11 h 51 – « Aucune assurance » sur la suspension de la réforme des retraites, déplore Faure

Le premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu n’a donné « aucune assurance sur la réalité de la suspension » de la réforme des retraites, a déploré le patron du PS Olivier Faure, à la sortie de Matignon.

« Au moment où nous parlons, nous n’avons aucune assurance sur la réalité de cette suspension. Elle a été évoquée par la seule ministre de l’éducation, Élisabeth Borne, autrice aussi de cette réforme. Mais personne à ce stade, ne garantit le fait que ce sera le cas », a-t-il expliqué à la presse après l’entretien entre Sébastien Lecornu et les socialistes. « Cette histoire peut être un leurre complet », a-t-il mis en garde.

11 h 48 – « Je censure tout », promet Marine Le Pen

La cheffe de file du Rassemblement national Marine Le Pen a déclaré qu’elle « censurerait tout » ce qui émane du gouvernement, même si elle est favorable à une suspension de la réforme des retraites.

« Je suis heureuse de cette suspension si elle intervient », a-t-elle déclaré en marge d’une visite au sommet de l’élevage à Cournon-d’Auvergne (Puy-de-Dôme). Pour autant « je censure tout. Là, maintenant, stop. La plaisanterie a assez duré », a-t-elle ajouté.

Le premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu est « bien optimiste » quand il prédit que la perspective d’une dissolution s’éloigne, a-t-elle encore estimé.

11 h 34 – Pour Horizons, « une suspension de la réforme Borne, c’est non »

Le parti Horizons d’Édouard Philippe s’oppose à une suspension de la réforme des retraites de 2023 car « notre pays ne peut pas se le permettre », affirme l’entourage de l’ancien premier ministre.

« Hier (mardi), autour de Sébastien Lecornu, Édouard Philippe s’est montré ouvert au compromis sur des mesures qui améliorent la situation des femmes actives et la prise en compte de la pénibilité, mais en aucune manière la suspension de la réforme Borne », a-t-on précisé dans son entourage, alors que cette piste semble sur la table pour trouver un compromis avec les socialistes.

« On ne peut pas faire un compromis avec la vérité et le sens de cette réforme des retraites : il faut travailler plus. Donc une suspension de la réforme Borne, c’est non », a-t-on ajouté.

11 h 16 – La réforme des retraites, « une ligne rouge » pour LR

Une éventuelle suspension de la réforme des retraites constitue « une ligne rouge pour la droite », prévient l’entourage du président du parti Les Républicains, Bruno Retailleau.

« La droite ne pourra que s’opposer de toutes ses forces » à cette suspension, ajoute-t-on dans l’entourage du ministre de l’Intérieur démissionnaire. La ministre démissionnaire et ex-Première ministre, Élisabeth Borne, a ouvert mardi la porte à une « suspension » de cette réforme qui pourrait s’avérer décisive pour les socialistes.

11 h 07 – La motion de destitution d’Emmanuel Macron déclarée irrecevable

La motion de destitution déposée par La France insoumise contre le président de la République a été déclarée irrecevable mercredi par le Bureau de l’Assemblée, seule la gauche votant pour, tandis que le RN s’est abstenu, selon des sources concordantes.

Cinq membres du bureau ont voté pour, dix contre et cinq se sont abstenus, lors d’une réunion de la plus haute instance exécutive de la chambre basse, dont la composition a été renouvelée la semaine dernière, faisant perdre à la gauche sa majorité. « C’est encore une fois, comme d’habitude, le Rassemblement national qui sauve Emmanuel Macron », a déploré la présidente du groupe LFI à l’Assemblée, Mathilde Panot.

10 h 49 – Lecornu au 20 heures de France 2

Sébastien Lecornu s’exprimera mercredi au journal de 20 heures de France 2, après ses consultations pour trouver une issue à la crise politique, annonce la chaîne de télévision dans un communiqué.

Le premier ministre démissionnaire avait dit dans une déclaration à Matignon peu avant qu’il s’exprimerait « après ou avant » s’être rendu « le cas échéant, à l’Élysée » pour rendre compte de ses entretiens au président de la République Emmanuel Macron.

10 h 21 – « Consternant ralliement d’Olivier Faure » réagit Jean-Luc Mélenchon

« Consternant ralliement d’Olivier Faure au sauvetage du système », réagit Jean-Luc Mélenchon. Revendiquant toujours ce matin la nomination d’un premier ministre de gauche, le premier secrétaire du PS Olivier Faure devait être reçu à Matignon à 10 heures.

9 h 51 – Lecornu n’a pas évoqué la réforme des retraites

Le premier ministre démissionnaire assure que « la cible de déficit public doit être tenue en dessous de 5 % du déficit » dans le prochain budget, soit « entre 4,7 et 5 % de manière définitive ».

Il n’aborde pas la question cruciale d’une éventuelle suspension de la réforme des retraites sur laquelle il était très attendu. Il a en revanche indiqué qu’il s’exprimerait en fin de journée après ses entretiens.

Ceux qui auront été ministres « quelques heures » n’auront pas droit aux indemnités, conclut-il « Les membres du gouvernement, lorsqu’ils quittent leurs fonctions, ont le droit à trois mois d’indemnités lorsqu’ils n’ont pas de revenus par ailleurs, et il est évident que les ministres qui auront été ministres seulement quelques heures, n’auront pas le droit à ces indemnités », a déclaré Sébastien Lecornu. « J’ai décidé de les suspendre. On ne peut pas vouloir faire des économies si on ne maintient pas par ailleurs une règle d’exemplarité et de rigueur », a-t-il jugé.

9 h 39 – Pour Lecornu, « les perspectives de dissolution » s’éloignent

Sébastien Lecornu s’exprime sur le perron de Matignon. Le premier ministre démissionnaire affirme qu’après les premières consultations menées mardi, notamment avec la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet, le président du Sénat Gérard Larcher, et les partis du centre et de la droite, il voit une « volonté commune d’avoir un budget » avant le 31 décembre, ce qui éloigne « les perspectives de dissolution ».

9 h 12 – Faure revendique toujours un premier ministre de gauche

Le premier secrétaire du PS Olivier Faure revendique toujours ce matin la nomination d’un premier ministre de gauche et s’est dit hostile à une « plateforme commune même minimale » avec les macronistes, comme le propose notamment Gabriel Attal.

« Nous ne serons pas dans la confusion. Le débat (parlementaire) doit avoir lieu sur tous les sujets », a déclaré Olivier Faure avant sa rencontre avec Sébastien Lecornu à 10 h 00 pendant laquelle il voudra « vérifier » que la suspension de la réforme des retraites, qui serait « un geste important et une avancée pour les salariés », n’est pas « un écran de fumée ».

8 h 50 – Lecornu va faire une déclaration depuis Matignon

L’entourage du premier ministre annonce que ce dernier fera une déclaration depuis Matignon, ce matin à 9 h 30, juste avant de recevoir les représentants du Parti socialiste, dans le cadre de ses consultations pour tenter de trouver une issue à la crise politique, a annoncé son entourage.

Le premier secrétaire du PS Olivier Faure a dit sur franceinfo avoir reçu un appel de Sébastien Lecornu pour l’en informer : « il m’a simplement dit qu’il ferait un point d’étape à 09 h 30 avant de nous recevoir ».

8 h 01 – Roland Lescure chiffre la réforme des retraites

Une suspension de la réforme des retraites, une concession possible pour convaincre les socialistes de trouver un compromis sur le budget, coûtera « des centaines de millions en 2026 et des milliards en 2027 », assure le ministre de l’économie démissionnaire, Roland Lescure.

« On a besoin qu’une majorité de l’Assemblée nationale se mette d’accord pour ne pas censurer un gouvernement et faire passer un budget. Il faut que tout le monde fasse des concessions », indique Roland Lescure sur France Inter. « Moi, je suis prêt à en faire, mais pas à n’importe quel prix », a-t-il ajouté : « face à des plus, il va falloir des moins, et ça, c’est des choses qu’on va devoir négocier ».

Roland Lescure assure par ailleurs ne pas être opposé à un premier ministre de gauche, « à une condition quand même, c’est qu’il puisse faire ce qu’on n’a pas réussi à faire depuis un an, c’est-à-dire à trouver une majorité capable de voter un budget ».

7 h 55 – La dissolution pas évoquée avec Yaël Braun-Pivet

La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet exprime sa « gêne » de voir Sébastien Lecornu prêt à suspendre la réforme des retraites pour convaincre les socialistes de trouver un compromis sur le budget, lui préférant « un deal global ». « Ça me gêne et je considère que si on devait aller dans cette direction, c’est dans le cadre d’un deal global », déclare-t-elle sur RTL, estimant qu’« il ne faut pas lâcher des trucs comme ça, quelque chose tous les jours ».

Emmanuel Macron n’a pas évoqué la dissolution lors de son entretien mardi avec la présidente de l’Assemblée nationale, dont la consultation préalable est obligatoire avant une telle décision, indique cette dernière. Elle se dit par ailleurs « absolument pas d’accord » avec la proposition d’Edouard Philippe d’organiser une présidentielle anticipée, assurant que « quand la mer tangue, il faut qu’on tienne tous la barre fermement chacun à son poste » et qu’il ne fallait « pas déstabiliser les institutions ».

7 h 06 – « Des voix de passage existent », estime Roland Lescure

Le ministre de l’économie démissionnaire Roland Lescure estime que « des voies de passage existent » entre les différentes forces politiques pour doter la France d’un budget pour 2026, dans un entretien donné au Parisien à paraître mercredi.

S’il reconnaît partir de la « copie Lecornu », le nouveau locataire de Bercy, nommé à ce poste dimanche, ouvre la porte au dialogue : « Je suis là pour lever les incertitudes politiques, et les voies de passage existent. Je vous garantis que la copie de sortie sera très différente de celle d’entrée ».

Le remplaçant d’Éric Lombard a échangé avec le patron du Medef, Patrick Martin, la secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, ainsi qu’avec le chef des Républicains, Bruno Retailleau, le président du groupe PS à l’Assemblée, Boris Vallaud, le premier secrétaire du PS Olivier Faure ou encore le président LFI de la commission des finances de l’Assemblée nationale, Éric Coquerel. « Il y a un pilote dans l’avion. Et je pilote Bercy sans fermer la cabine. (…) Je souhaite construire le plan de vol avec tout le monde », a-t-il souligné.

6 h 53 – La suspension des retraites appréciée à gauche

Avant de recevoir les socialistes à Matignon, le premier ministre démissionnaire a ouvert la porte à une « suspension » de la réforme des retraites, pour arracher un accord d'ici à mercredi soir comme demandé par Emmanuel Macron. Élisabeth Borne s’est dite mardi ouvert à une « suspension » de cette réforme très décriée qu’elle avait fait adopter en 2023, dans une interview au Parisien.

Cueilli à chaud au 20 heures de France 2 mardi, Olivier Faure s’est contenté de saluer « un réveil positif » bien que « tardif » sur les retraites, tout en soulignant qu’il entendait également « avancer sur toute une série de sujets ».

6 h 46 – Lecornu demande un chiffrage du programme PS

Sébastien Lecornu a demandé il y a 15 jours au ministère de l’économie une évaluation du coût de l’ensemble du projet de budget alternatif du Parti socialiste, où figure une suspension de la réforme des retraites, a indiqué mardi l’entourage du premier ministre, confirmant une information du Parisien.

Sébastien Lecornu « avait saisi Bercy il y a 15 jours sur l’ensemble du projet socialiste de Blois » où ce parti avait présenté son programme économique fin août, selon cette source. Le premier ministre démissionnaire a par ailleurs présenté mardi, devant les forces politiques reçues tour à tour à Matignon, « un état des lieux de toutes les discussions de ces trois dernières semaines » sur les retraites, a-t-on ajouté, précisant que « les consultations se poursuivent demain ».

6 h 41 – Attal plaide pour un duo de « négociateurs indépendants »

Le patron de Renaissance Gabriel Attal plaide en coulisses pour un duo de négociateurs Laurent Berger – Jean-Louis Borloo afin de sortir de la crise politique, cherchant l’assentiment d’une partie de la droite et du PS, a-t-on appris mardi de sources proches des discussions.

Depuis l’annonce de la démission surprise de Sébastien Lecornu lundi, Gabriel Attal a ressuscité l’idée déjà avancée il y a un mois : celle d’un préfigurateur, c’est-à-dire « un négociateur indépendant des partis politiques », a-t-il de nouveau expliqué mardi sur France Inter. « Une ou des personnalités qui par leur parcours, leur expérience, ont montré qu’elles étaient capables de mettre autour d’une table des personnes qui pensent différemment » et qui « montrent une forme de désintéressement partisan », a-t-il développé.

6 h 35 – Lecornu : sans LR, ce sera la « gauche » ou la dissolution

Sébastien Lecornu a prévenu mardi le patron des députés LR Laurent Wauquiez que si Les Républicains refusaient une « entente » avec la macronie, il y aurait soit la nomination d’un premier ministre « de gauche » soit une dissolution, leur donnant jusqu’à mercredi soir pour répondre.

« Leur interrogation c’est de savoir si après la position de Bruno Retailleau » qui a fait voler en éclats dimanche le gouvernement de Sébastien Lecornu, « on est toujours dans cette logique d’entente avec la macronie », a expliqué Laurent Wauquiez aux députés LR lors d’une réunion de groupe en visio. Laurent Wauquiez avait rencontré un peu plus tôt mardi après-midi le premier ministre démissionnaire à Matignon.

6 h 30 – « D’ultimes négociations » menées ce mercredi

Deux jours après sa démission surprise, Sébastien Lecornu va continuer ce mercredi 8 octobre à rencontrer les forces politiques pour des négociations éclair, comme le lui a demandé le président Emmanuel Macron.

Le premier ministre démissionnaire recevra notamment le Parti socialiste à 10 heures, puis les Écologistes et le Parti communiste à un horaire non encore précisé. Le Rassemblement national et la France insoumise ont décliné l’invitation.

6 h 25 – Plusieurs responsables politiques reçus mardi

Sébastien Lecornu a entamé mardi les « ultimes négociations » demandées par Emmanuel Macron. Le premier ministre démissionnaire a d’abord réuni les responsables de Renaissance, d’Horizons et du MoDem, ainsi que les présidents des deux chambres, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher. Ils ont convenu de « concentrer » ces discussions de la dernière chance sur le budget et l’avenir de la Nouvelle-Calédonie.

L’ancien ministre des armées a aussi reçu séparément les LR Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez en fin d’après-midi, puis le groupe indépendant Liot et Raphaël Glucksmann, le leader de Place publique.

Bonjour et bienvenue dans ce Live consacré aux « ultimes négociations » menées ce mercredi 8 octobre par le premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu à la demande d’Emmanuel Macron.