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"Salut, comète !" a sobrement commenté le compte Twitter de la mission Rosetta alors que la sonde a enfin atteint son objectif mercredi en rejoignant, à 11 h 29, heure française, la comète Tchourioumov-Guérassimenko - du nom des chercheurs ukrainiens qui l'ont découverte en 1969. Cette "union" d'un genre inédit constitue une première dans l'histoire scientifique et doit permettre d'analyser en profondeur le noyau de la comète. L'intérêt ? Tchouri, comme toutes les étoiles filantes, est un astre dont la composition faite de glace et de poussières est restée presque vierge depuis l'apparition du système solaire, il y a plus de 4,5 milliards d'années...
La mission des premières fois
Comme pour toutes les missions dans l'espace, la sonde Rosetta accumule les performances arithmétiques : 1,3 milliard d'euros dépensés, 6,4 milliards de kilomètres parcourus en une décennie de voyage à travers le système solaire et de nombreuses manoeuvres pour s'approcher le plus possible de l'astre visé. Rosetta a dû "prendre son élan" à plusieurs reprises grâce à la force gravitationnelle de la Terre et de Mars pour rejoindre son caillou glacé, d'environ 4 km sur 3,5 km. Tous les calculs ont été effectués à l'avance, car il est impossible de piloter en direct l'engin à 405 millions de kilomètres de la Terre, soit le point de rencontre entre les deux objets, situé à mi-chemin entre l'orbite de Jupiter et de Mars. Le couple file désormais à vive allure (55 000 km/h) vers le centre du système solaire.
Cette mise en orbite de la sonde autour de Tchouri n'est qu'une des premières étapes de la mission, financée et pilotée par l'Agence européenne spatiale (ESA). Philae, un petit laboratoire de 100 kilos, doit quitter Rosetta et se poser en surface le 11 novembre. De quoi donner le temps de calculer avec plus de précision la masse de la comète et de trouver un endroit assez plat, de la taille d'un terrain de football, pour cet "acométage" sans précédent. Bardé d'outils, le module va forer le sol à l'aide d'une carotteuse et son spectrographe pourrait mettre à jour des gaz rares, voire des composantes gazeuses inconnues...
"Ce n'est pas la découverte la plus plausible", nuance toutefois le chercheur émérite au CNRS Philippe Lamy, qui suit la mission Rosetta depuis ses prémices - le projet a démarré il y a vingt ans. "En revanche, en comparant la quantité de deutérium au sein de la comète par rapport à la valeur terrestre, nous pourrions confirmer l'idée selon laquelle l'eau présente sur Terre a bien été apportée par un bombardement de comètes, dans un passé lointain." Le nom de la sonde fait référence à la pierre de Rosette, sans laquelle Champollion n'aurait jamais pu décrypter les hiéroglyphes. Rosetta pourrait donc être une clé de compréhension essentielle à l'apparition de la vie sur notre planète.
Divorce prévu fin 2015
Si tout se passe comme prévu, l'orbiteur continuera d'escorter son nouveau camarade pendant dix-huit mois, une mission périlleuse qui peut être compliquée dans les phases de dégazage de la comète. Ces moments de sublimation, pendant lesquels des vapeurs s'échappent de la surface de l'astre lorsqu'il s'approche du Soleil - formant la "queue" de la comète -, seront aussi l'occasion de prélever et d'analyser des échantillons de matière.
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Fin 2015, voire à l'été 2016 si l'ESA décide de prolonger ses observations, le couple Rosetta-Tchouri se dira donc adieu, alors que Philae restera définitivement enterré à même la comète, enfoui sous les retombées de poussières. Selon la secrétaire d'État à la Recherche Geneviève Fioraso, la mission constitue d'ores et déjà "un moment d'émotion absolument extraordinaire, à la frontière de la science et de l'aventure". Une victoire aussi pour l'Europe de l'espace, qui devient au passage leader en matière d'étude des comètes. Enfin, pour le plaisir des yeux, Rosetta donne la possibilité d'admirer de sublimes clichés du corps céleste, comme aucun télescope n'en a produit jusqu'à présent.

Lorsque le système solaire aura été entièrement exploré, on pourra affirmer que les paradis des religions soit n'existent pas, soit se situent dans d'autres galaxies, et là ça va faire loin pour le dernier voyage ! (pourquoi le dernier, au fait !)
A moins que ça ne soit encore plus loin, en dehors de notre univers, au delà du big-bang. Jésus, ou Mahomet sur son cheval blanc, ns sont pas prêts d'y arriver.
C'est bien beau de chercher " d'où nous venons ",
ce serait mieux de chercher " où nous allons ". La seule chose que nous savons avec certitude est la mort, et en même temps c'est quasiment la seule chose dont nous ne savons rien de rien.
Comme quoi l'Homme est aussi capable du meilleur.