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Crise budgétaire oblige, le dispositif d'aide à l'achat pour les voitures électriques, ou bonus écologique, va s'arrêter. Mais il devrait renaître aussitôt sous une nouvelle forme : un projet d'arrêté prévoit en effet de faire porter la charge de ce financement sur les entreprises qui vendent de l'énergie (gaz, fioul, électricité), et ce à travers les certificats d'économies d'énergie (CEE).
Ce sont donc les pollueurs payeurs tels qu'Engie, EDF et TotalEnergies qui soutiendront l'effort de transition énergétique, et non plus l'État. Si elle est validée par le Conseil supérieur de l'énergie, cette nouvelle mesure, rebaptisée « Coup de pouce » pour l'occasion, pourrait entrer en vigueur dès le 1er juillet 2025 et s'appliquer jusqu'au 31 décembre. Au-delà, à partir de 2026, la situation reste floue.
Une prime bonifiée par rapport à l'ancien bonus
Pour François Gatineau, président du cabinet de conseil Mobileese, « le fait de maintenir une aide est une bonne nouvelle en soi, mais il y a un manque de visibilité, et rien n'indique que cette mesure sera pérenne. L'enveloppe financière allouée aux véhicules électriques dépendra des nouveaux objectifs de réduction de consommation d'énergie fixés pour l'année prochaine dans le cadre des CEE », prévient-il. Depuis 2022, elle représentait environ 5 milliards d'euros chaque année.
En attendant, cette prime devrait être plus généreuse que l'ancien bonus. Son montant atteindra entre 3 000 et 4 200 euros pour les ménages modestes ou en situation de précarité énergétique, contre 2 000 à 3 000 euros actuellement, selon la tranche de revenus (sur une échelle de 1 à 10 déciles). Dans tous les cas de figure, le barème devient plus avantageux, avec un gain allant de 200 à 1 200 euros pour les acheteurs, les plus fortes augmentations concernant les ménages les plus aisés (entre 6 et 10 déciles). Cette bonification de l'aide à l'achat arrive à point nommé pour relancer un marché des voitures électriques en panne, avec des ventes en recul de 7,3 % depuis le début de l'année par rapport à 2024.
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Pour rappel, ce nouveau système de prime CEE avait déjà été mis en place pour les véhicules utilitaires légers électriques (VULe) dans les entreprises et les collectivités, où le bonus avait été supprimé en 2024. Cependant, son application à plus grande échelle pour les particuliers ne sera pas une mince affaire, estime François Gatineau. « Vendeurs et distributeurs vont devoir s'adapter rapidement à de nouvelles procédures et traiter avec de nouveaux interlocuteurs pour se faire rembourser, à savoir les délégataires d'obligation d'économies d'énergie. » De quoi introduire une nouvelle couche de complexité dans le millefeuille administratif des professionnels. Pour les acheteurs, des frais de gestion seront aussi prélevés directement sur la prime.
À LIRE AUSSI Comment j'ai presque réussi mes vacances en voiture électriqueDestinés à remplir les caisses vides de l'État, les CEE serviront également à financer le système de leasing social de véhicules électriques (à partir de 100 euros/mois, selon conditions de ressources) dès le mois de septembre. Jusqu'ici, ils avaient largement été utilisés pour la rénovation des bâtiments de bureaux, mais aussi des maisons individuelles et de l'habitat collectif avec le dispositif MaPrimeRénov', qui prend fin en juillet. Désormais, 20 % des fonds CEE seront réorientés vers la mobilité durable, et donc les véhicules électriques.
Et maintenant que vais-je faire ……… (Gilbert Becaud) Une voiture à pile et pourquoi faire bon sang !
Le réchauffement anthropique est l'arnaque du siècle avec ses solutions inadaptées à un problème que n'existe pas. Les européens serons les dindons de la farce.
Si ce sont les entreprises qui payent ça veut qu’il s’agit d’une hausse d’impôts. Pas qu’on a trouvé une solution magique.