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Ghazzala Zbati est une femme qui croyait aux contes de fées. À 18 ans, elle rencontre cet homme qui en a plus de 50 et qui la demande en mariage. Elle vit alors encore au Maroc. Ce n'est qu'une fois le couple arrivé en France que son mari montre son vrai visage. Ghazzala est violée, contrainte aux tâches ménagères et privée de toute liberté. Bien qu'étant dans l'impossibilité de s"émanciper (car son bourreau l'empêche de travailler), elle trouve le courage de le quitter. Mais son mari, possessif et orgueilleux, n'accepte pas l'idée qu'elle puisse se retrouver hors de sa portée. Il la défigure au couteau et tente de la tuer, et ce, sans exprimer le moindre remords. Ce genre de monstre appelle cela un crime d'honneur.
Maître Laurent Benarous, l'avocat de la jeune femme, nous raconte : "Au départ, la juge d'instruction voulait renvoyer le mari devant le tribunal correctionnel pour des violences volontaires, alors qu'il avait déjà été interpellé pour des menaces de mort avec armes et que ma cliente a failli mourir... Il a fallu demander au procureur de la République du tribunal de grande instance de Sens de requalifier les faits en tentative d'assassinat, ce que refusait de faire spontanément la juge, estimant qu'il n'avait pas eu la volonté de la tuer ! Cette affaire est une illustration de la banalisation des violences faites aux femmes. On requalifie ces affaires, car elles ennuient la justice trop encombrée. Les victimes n'ont qu'un pouvoir très limité sur la procédure pour exiger la requalification, la victime étant la partie tolérée au procès."
Un goût de déjà-vu
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Aujourd'hui, la victime est libre, le criminel vient d'être condamné par la cour d'assises d'Auxerre à 12 ans de réclusion et 80 000 euros de dommages et intérêts, mais le prix à payer est lourd. Certes, cette histoire a valeur d'exemple, mais elle a un goût amer de déjà-vu. Combien de cas similaires ont-ils déjà été découverts ? Pourquoi n'arrive-t-on toujours pas à protéger les femmes de leurs agresseurs dans le pays des droits de l'homme ? Comment expliquer à nos filles que briser la loi du silence ne leur vaudra pas de représailles ?
Il faut admettre qu'il est difficile de répondre à toutes ces questions avec certitude. À l'heure où l'on prétend défendre l'égalité homme-femme en installant de faux débats dans la société, il serait judicieux de revoir les priorités dans la lutte pour les droits des femmes en commençant par celui de la sécurité pour toutes les femmes.
Parce que d''un côté on découvre un malade mental, à peine sorti du Moyen-Age et de l'autre, c'est une juge d'instruction qui ne fat pas la différence entre une tentative de meutre prémédité avec un simple délit banal !
Comment doit-on alors considérer la position de la malheureuse victime en face d'une société engluée dans une léthargie profonde devant de tels forfaits ?
Souffrez encore Femmes de tous pays, le Temps de la double Peine n'est toujours pas achevé !
Je souffre avec Vous
N'exagérons pas. Il y a plus de femmes et d'enfants victimes de sévices que d'hommes.
les hommes n'ont qu'à se défendre au lieu de supporter. N'oublions pas qu'il y a des masochistes qui " aiment " souffrir...
C'est dramatique mais vous pourriez aussi vous intéresser aux hommes battus par leurs femmes