Canicule : pourquoi cet épisode est d’une intensité « exceptionnelle »

Des températures allant jusqu’à 42 °C sont attendues dans le Sud-Ouest pendant plus de dix jours. Ce lundi, plusieurs villes ont atteint leur record absolu de température.

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Un thermomètre affiche 41°C, le 11 août, à Zaragoza en Espagne.
Un thermomètre affiche 41°C, le 11 août, à Zaragoza en Espagne. © Nano Calvo / Vwpics/ZUMA/SIPA / SIPA / Nano Calvo / Vwpics/ZUMA/SIPA

Temps de lecture : 2 min

Une chaleur « d'un niveau exceptionnel ». Météo-France alerte sur l'épisode de canicule qui a débuté vendredi 8 août et qui doit durer encore une dizaine de jours. Le Sud-Ouest est particulièrement concerné, avec des températures allant jusqu'à 42 °C.

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Pour la journée de mardi, 16 départements sont placés en vigilance rouge canicule. Il s'agit de la Charente-Maritime, la Charente, la Gironde, la Dordogne, le Lot-et-Garonne, le Lot, les Landes, le Gers, la Haute-Garonne, l'Aude, le Tarn, le Tarn-et-Garonne, le Rhône, l'Isère, la Drôme et l'Ardèche. Une large partie du territoire est également concernée par une vigilance orange. Seul un axe nord-ouest, des Hauts-de-France aux Pays de la Loire, est épargné.

Dès ce lundi après-midi, les températures sont montées très haut avec des stations météorologiques dépassant les 40 °C dans le Sud-Ouest. À Toulouse, Carcassonne et Montauban, il a fait 41 °C. Les villes de Bergerac et Bordeaux ont connu leur record absolu avec respectivement 42,1 °C et 41,6 °C. La température la plus élevée de la journée a été enregistrée à Captieux en Gironde avec un thermomètre évalué à 43,1 °C.

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« La quasi-totalité du territoire, soit les trois quarts du pays, sera concernée par ces températures extrêmes » dans les prochains jours, prévient Patrick Galois, prévisionniste chez Météo-France. Car cette chaleur « devrait durer jusqu'en fin de semaine au moins, week-end compris ». Elle va peu à peu se déplacer vers le nord et l'est avec 36 à 38 °C du Val-de-Loire au Grand Est, et jusqu'à 41 °C en vallée du Rhône, selon la chaîne Météo. Jusqu'à 42 °C sont attendus à Lyon, et 36 °C à Lille et à Paris.

La dépression Dexter fait l'effet « d'une pompe de chaleur »

Cette masse d'air chaud remontera « sous l'influence de l'ex-tempête tropicale Dexter dans les 48 heures à venir », explique Patrick Galois. La dépression tropicale Dexter, qui a traversé l'océan Atlantique, amène un vent chaud sur le pays. Prise dans un couloir de basses pressions appelé « talweg », Dexter provoque ainsi un « dôme de chaleur ».

Sur France Info, Alix Roumagnac, président de Predict Services, filiale « risques » de Météo-France, a précisé que cette dépression tropicale fait l'effet d'une « pompe de chaleur qui fait remonter de l'air très chaud d'Afrique du Nord et d'Espagne ». Elle a jugé que ce deuxième épisode caniculaire de l'été en France était « une séquence de niveau exceptionnel, que ce soit par son étendue ou par sa durée ».

À Découvrir Le Kangourou du jour Répondre Selon elle, ce scénario est « malheureusement classique maintenant », notamment en raison du réchauffement climatique. Depuis 1947, l'agence Météo-France a relevé 51 vagues de chaleur en France dont la moitié ont eu lieu depuis 2011. Ces 14 dernières années, il y a eu autant de périodes caniculaires que pendant 64 ans, entre 1947 et 2010.

La canicule qui a commencé vendredi devrait connaître une accalmie en milieu de semaine avec quelques orages. Mais elle reprendra rapidement dès vendredi jusqu'en fin de semaine. Les températures élevées devraient persévérer jusqu'en milieu de semaine prochaine, selon Météo-France.

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Commentaires (24)

  • mbo8131

    @Patagne 14-08-2025 • 07h59 Mon post n'a rien de dithyrambique, il est juste réaliste et factuel.

    Si les optimums climatiques précédents ne sont pas encore bien expliqués (il y a néanmoins des hypothèses), c'est qu'il est difficile d'investiguer : Il faut se baser sur des "proxys" qui permettent d'estimer ce qu'il s'est passé ( par exemple : dendrochronologie, étude des sédiments, du contenu des glaces fossiles, écrits et témoignages... ). Pour comparer avec l'actuel, il faut déterminer l'impact ( local/global), la durée de mise en place, les évènements advenus, la fréquence...
    C'est compliqué à cause, par exemple, de l'altération des échantillons et du calibrage desdits proxys.
    Pas comme aujourd'hui où la terre est monitorée comme un malade en soins intensifs avec des instruments d'une précision incroyable et des outils d'analyse du même tonneau.

    Pour la religion : Malheureusement, il y a toujours des "profiteurs" qui cherchent à exploiter un sujet, en jouant sur les peurs, en manipulant les données, en saturant l'espace médiatique, pour imposer leur idéologie. Il faut les combattre, mais en étant factuel et les confrontant à leurs contradictions ou leurs manipulations, pas en utilisant les mêmes méthodes.

    Pour finir, si vous partez sur un autre journal plus "marqué", ce sera peut-être plus "confortable" au niveau du forum, mais un réseau social d'entre-soi, version moderne des oeillères, peut devenir lassant... Ici, il est encore vivant...

  • Patagne

    Je réagissais simplement à votre post dithyrambique sur cette science climatique... Je n’ai rien à argumenter, je suis comme beaucoup de gens je m’interroge sur ce qui est asséné et je m’aperçois que les choses sont beaucoup moins maîtrisées que cela. A vrai dire ce sujet ne devrait intéresser que quelques spécialistes parce quelles que soient les conclusions, les valeurs en jeu échappent à tout
    contrôle humain. Au lieu de cela les hypothèses sont transformées en certitudes, les politiques s’en emparent, des organisations internationales anti occidentales en font un motif supplémentaire pour culpabiliser et réclamer des sous, et nos gauchistes en profitent pour relancer la lutte contre le capitalisme. Voilà pourquoi je parle de religion. Je ne suis pas climatologue, par contre j’ai eu la responsabilité d’un gisement de données dans une boîte du cac40, les statistiques je connais, les zozos qui triturent les datas pour vendre n’importe quoi je connais aussi. Le réchauffement actuel a débuté avant que l’usage à grande échelle des énergies fossiles se produise, les n optimums climatiques de l’holocène ne sont pas expliqués, la dernière période de réchauffement des années 20 n’est pas expliquée, l’augmentation récente des températures n’était pas prévue dans cette amplitude, la couche nuageuse n’est pas modelisable, la disparition de la couche nuageuse basse (stratus, cumulus) qui semble s’accentuer n’est pas expliquée. Ce dernier point qui n’est pas neutre, puisque ces nuages ont un rôle majeur dans le rafraîchissement des températures est peu évoqué dans la presse, ce qui n’est pas étonnant. Ce sera mon dernier échange je me suis désabonné du Point, bon vent.

  • mbo8131

    @Patagne : Vous devriez éviter d'inventer/interpréter à votre sauce ce que j'ai écrit. Par exemple je n'ai pas dit que l'effet de couche nuageuse était bien maîtrisé, et je sais très bien que c'est un sujet d'incertitude. J'ai dit qu'il faisait partie des paramètres des modèles.
    Vous auriez pu dire que le niveau de confiance dans les différents paramètres est clairement indiqué dans les etudes publiées.
    Vous auriez pu, aussi, dire qu'aucun modèle alternatif sans prise en compte les GES n'est en mesure d'expliquer ce qui est observé...
    Et ne faites pas encore le coup de "la religion", argumentez plutôt.