Braise et Tara, nos deux restaurants coups de cœur à Paris

Le nom de son steakhouse n'a pas changé, mais le médiatique restaurateur Stéphane Manigold y a renversé la table. Si les pièces de viande cuites à la braise (côtes et faux-filets de bœuf de diverses origines) restent des stars de la carte, elles cohabitent, depuis la rentrée, avec des classiques de bistrot. Et ils répondent tous à l'appel : l'œuf mayonnaise (mollet à l'intérieur, accompagné d'une salade de pommes de terre) ; le jambon persillé maison au goût bien herbacé ; les poireaux vinaigrette, croquants et moelleux mais pas trop, alignés au garde-à-vous et rehaussés d'un émietté de feta fumée, ou l'onglet de bœuf impeccable, nappé de sa fidèle sauce au poivre et doublé de frites maison. Vous aurez deviné qui s'invite en clôture du repas : le riz au lait ; le baba généreusement arrosé de rhum ; la crème caramel et sa texture parfaite ; le clafoutis pour deux, servi dans son petit plat en fonte, non testé mais invitant sérieusement à revenir.

Braise.19, rue d'Anjou, Paris 8^e. Carte : de 40 à 90 €.

Un peu du Liban

Si vous aviez l'intention de tester Tawlet, la table parisienne du cuisinier libanais star Kamal Mouzawak, nous avons une bonne et une mauvaise nouvelle. La mauvaise, c'est qu'après quatre ans d'existence celle-ci n'est plus. La bonne, c'est que son ancienne cheffe, Tara Habis, a repris et transformé le lieu – plus cosy, plus accueillant – en un amour de troquet, ouvert en continu. Le soir, éclairé à la bougie, on y partage de pimpantes petites assiettes à l'ADN libano-méditerranéen : kebbés de viande hachée ; boulettes crousti-moelleuses de porc effiloché et sauce aux herbes ; tartare de bœuf au couteau, tout heureux de se retrouver nappé d'un siphon tonnato… Les desserts méritent à eux seuls le détour, notamment la tarte au citron revisitée, toisée d'une fine coque de meringue et embaumée de marjolaine. Sachant que la régalade sucrée débute dès potron-minet, entre brioches au zaatar, cookies et autres pâtisseries maison.

Tara. 2, rue de la Fontaine-au-Roi, Paris 11^e. Carte : de 40 à 50 €.

Quatre saisons « Terre mère »

Installée à Nantes, la cheffe Sarah Mainguy s'est construit un singulier répertoire de cuisine, tourné vers la nature et le vivant. Son ouvrage lui ressemble, compilant des recettes pleines de personnalité, indexées selon leur saisonnalité et les univers dont elles sont inspirées, entre bord de mer et sous-bois, prairie et potager.

« Terre Mère », de Sarah Mainguy (Hachette cuisine, 242 p., 35 €).

Café gourmand François Daubinet chez Coutume

Chef pâtissier renommé, ex-Crillon et Fauchon, François Daubinet signe les créations exclusives du nouveau café Coutume, installé depuis cet été sous la coupole des Galeries Lafayette. À déguster, notamment, un remarquable entremets vanille-café blanc aux lignes épurées et une tartelette gianduja (noisettes) apprêtée d'une chic robe dorée.

40, boulevard Haussmann, Paris 9^e.