Temps de lecture : 2 min
-
Ajouter à mes favoris
L'article a été ajouté à vos favoris
- Google News
L'informatique quantique bouleverse nos repères. Là où l'électronique classique manipule des bits – des interrupteurs microscopiques qui valent 0 ou 1 –, elle s'appuie sur des qubits, qui peuvent être dans une superposition des états, 0 et 1 à la fois.
Cette différence fondamentale vient du fait que la physique quantique, qui régit le comportement de la matière et de l'énergie à l'échelle subatomique, permet des phénomènes contre-intuitifs comme la superposition ou l'intrication. « C'est une science assez éloignée de notre intuition… Ça reste très théorique », explique Julian Kelly, directeur du hardware de Google Quantum AI.
À long terme, les applications envisagées sont majeures. En chimie, un ordinateur quantique pourrait simuler le comportement de molécules complexes, accélérant la découverte de médicaments ou de matériaux. Dans la logistique, la finance ou l'énergie, il pourrait optimiser des systèmes comportant des milliards de variables.
Même l'IA pourrait bénéficier de cette puissance en accélérant l'entraînement de certains modèles. Si ces usages restent encore à démontrer à grande échelle, « les progrès récents montrent qu'on s'en approche », souligne Julian Kelly.

Pour rester dans la course, la Commission européenne vient d’adopter une stratégie ambitieuse et pourra s’appuyer sur de belles pépites comme Alice & Bob, Pasqal, Quandela, Qubit Pharmaceuticals ou encore C12. Mais cela suffira-t-il ?
L'équipe de Google vient de franchir une étape clé avec sa puce Willow. La prochaine ? « Passer d'une démonstration réussie en laboratoire à une machine dotée de mécanismes efficaces de corrections d'erreurs et capable d'exécuter sur une longue période des algorithmes complexes. Je pense qu'on verra les premiers cas d'usages utiles dans les cinq prochaines années. »
À Découvrir
Le Kangourou du jour
Répondre
L'enjeu est de taille : « Sur certains problèmes très complexes – comme simuler les propriétés de nouvelles molécules ou résoudre des équations gigantesques –, un ordinateur quantique pourra faire en quelques minutes ce qu'un supercalculateur mettrait des siècles à accomplir. »
Enfin, Julian Kelly n'élude pas la question des risques : « C'est un sujet réel. Un ordinateur quantique suffisamment puissant pourrait casser certains protocoles de sécurité actuels.Mais la communauté a anticipé ce risque. On travaille déjà sur des méthodes de chiffrement dites “post-quantum”pour résister même à des attaques quantiques. […] Il ne s'agit donc pas de paniquer, mais d'anticiper. »
Fairphone 6 mise sur la sobriété

Sorti au début de l'été, le Fairphone 6 incarne une solution intelligente face à la surenchère des lancements chez les géants du secteur. Plutôt que de multiplier les modèles, la marque néerlandaise mise sur la durabilité : 10/10 en réparabilité d'après iFixit, 12 modules remplaçables, cinq ans de garantie et sept ans de mises à jour Android. Son design modernisé, sa robustesse et ses performances solides en font un smartphone du quotidien, mais c'est surtout son engagement éthique qui le distingue. Fairphone continue de s'approvisionner en matériaux responsables, issus de filières équitables et hors zones de conflit, tout en assurant des conditions de travail dignes à chaque étape. À l'ère des sollicitations permanentes, Fairphone a intégré une fonction inédite baptisée « Moments ». Accessible via un bouton physique spécifique, ce mode réduit l'interface à l'essentiel : cinq applis au maximum. Prochaine étape : lutter contre les notifications, comme s'y essaie déjà le fabricant français The Phone, qui a créé un smartphone totalement coupé d'Internet ?
Il faudra bien que cette "course à l'ultra-ultime" s'arrête un jour : notre monde est fini, il a des limites absolument indépassables dans toutes ses dimensions, que ce soit dans "l'infiniment" petit ou dans "l'infiniment" grand, qui ne sont pas si "infinis" que ça...