« Cela valait-il le coup ? » : la question qui hante les vétérans d’Afghanistan

Face au retour des talibans et l’évacuation chaotique à Kaboul, les vétérans américains de la guerre en Afghanistan oscillent entre mobilisation et colère.

Par notre correspondant à New-York,

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À l'aéroport de Kaboul, des GI surveillent et encadrent les opération d'évacuation.
À l'aéroport de Kaboul, des GI surveillent et encadrent les opération d'évacuation. © VICTOR MANCILLA / US Central Command Public Affair / AFP

Temps de lecture : 3 min

« De la colère, de l’amertume, de la tristesse… » Les émotions se bousculent chez Peter Martuneac ces jours-ci. Depuis la chute de Kaboul à la mi-août, cet ancien caporal ne peut s’empêcher de suivre le flot d’informations et d’images dramatiques en provenance du pays où il s’est rendu en mission en 2011 et 2013. « Je vois la peur dans les yeux des enfants. En tant que père, cela me touche. Je pense aussi à tous les Afghans sur place. La partie de moi qui a rejoint l’armée veut retourner en Afghanistan pour les aider, témoigne-t-il. Je ne veux pas voir ces images, mais nous ne pouvons pas les ignorer. »

Pour de nombreux vétérans de la guerre d’Afghanistan, les images récentes de l’évacuation chaotique des étrangers et de leurs soutiens afghans, combinées au retour rapide aux affaires des...

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Commentaires (31)

  • kleber

    Pour obéir au maître Américain.
    Aucun terroriste d'origine Afghane n'a jamais menacé la France.
    La France mène des guerres néo coloniales détestables.
    Ce n'est ni une guerre juste ni une guerre pour la liberté.
    Alors au lieu de faire la guerre à l'extérieur, le gouvernement devrait se préoccuper des guérillas sur le sol Français. Mais c'est plus difficile et risqué électoralement.

  • PLIPLI

    Il ne fallait pas y aller en 2001.

  • Dameblanche

    Quand je pense à toutes les analyses stratégiques, toutes plus grandiloquentes et pompeuses les unes que les autres, aux ouvrages de fond, tous mieux documentés les uns que les autres, que nous avons pu lire sur les motivations de nos interventions occidentales extérieures - tant en Irak qu'en Afghanistan, tant en Syrie qu'au Mali ou ailleurs -, je me dis que la confiance en une quelconque raison humaine n'a plus aucun cours ici-bas.

    Et c'est le drame de ce siècle : Nous ne croyons plus !

    - Ni les "penseurs" (certains disent "intellectuels") qui se sont fourvoyés sur les thèmes essentiels de notre époque (l'avenir du communisme ou du socialisme, l'Islam, la laïcité, etc. ) ;
    - Ni les politiques de tous horizons qui ont provoqué au cours des siècles des centaines de millions de morts pour de nouvelles "conquêtes" ;
    - Ni aux économistes qui savent mieux expliquer le passé que nous bâtir un système plus fiable que notre capitalisme essoufflé ;
    - Ni nos professeurs de médecine dont les propos enchevêtrés ont répandu dernièrement la confusion.

    Monsieur Michu qui, naguère, était convaincu que ce qui était écrit dans les livres avait valeur d'évangile, est désormais désabusé par tous ce fatras de théories et d'idéologies contradictoires et ce d'autant plus qu'il s'aperçoit que le progrès est finalement source de destruction de la planète...

    Comme les précédentes, cette époque est cruelle ; la différence est peut-être qu'aujourd'hui, l'espoir disparait petit à petit...

    Petit à petit ?