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Howard Schultz, le dirigeant de la chaîne de cafés Starbucks, a publié mardi 17 septembre une lettre ouverte demandant "respectueusement à [ses] clients de ne plus venir armés" dans ses cafés. L'entreprise, qui lancera une vaste campagne de publicité reprenant ce message dans les quotidiens nationaux, jeudi 19 septembre, s'estime en effet injustement mêlée au "débat passionné entre les partisans et les opposants aux lois concernant le "port apparent" des armes adoptées dans de nombreux États". D'autant que le débat "est devenu de plus en plus discourtois, et parfois même menaçant", explique Howard Schultz dans sa lettre, publiée au lendemain de la fusillade ayant fait 13 morts - dont le tireur - à Washington.
Alors que de nombreux cafés et restaurants américains interdisent le port d'armes au sein de leurs murs, Starbucks autorise ses clients à venir armés dans les États où la loi le permet. Une position qui lui a valu la reconnaissance des militants pro-armes. Le 9 août dernier, ils ont ainsi organisé un Starbucks Appreciation Day et se sont rassemblés dans les cafés avec leurs revolvers. La multiplication de ces événements a pour le moins terni l'image "cosy" de la chaîne, notamment dans la ville de Newtown (Connecticut), où une fusillade a fait vingt morts en décembre dernier. "Il est très dérangeant de s'imaginer assis dans un Starbucks avec ses enfants alors que des personnes armées ne cessent de rentrer", explique ainsi David Ackert, porte-parole de l'association Newtown Action Alliance.
Ménager la chèvre et le chou
Selon Howard Schultz, son groupe a été "sournoisement" associé au puissant lobby des armes par les organisateurs des Starbucks Appreciation Days. La firme, prudente, n'a toutefois pas pris position sur la question du port d'armes. Le patron de Starbucks a ainsi précisé, mardi 17 septembre, qu'il ne s'agissait pas d'une "interdiction" formelle, espérant que ses consommateurs se montreront de bonne volonté quand on le leur demandera.
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Et dans le cas contraire ? "Nous ne vous demanderons pas de partir", garantit le dirigeant de Starbucks. La mesure vise autant à empêcher la clientèle pro-armes à feu de déserter les cafés qu'à assurer la sécurité du personnel, à qui l'entreprise a demandé de ne pas aller à la confrontation avec les clients armés.
Le message concernant l'organisation des Starbucks Appreciation Days est en revanche bien plus ferme. "Nous ne voulons pas de ces événements dans nos établissements", a insisté Howard Schultz dans sa lettre ouverte. La nouvelle ne manquera pas de décevoir les défenseurs du port d'armes, qui avaient fait de Starbucks un des symboles de leur lutte. Depuis quelques mois, un site web propose ainsi des produits détournant le logo de l'enseigne, sur lequel la célèbre sirène verte porte désormais un revolver dans chaque main au-dessus du slogan "J'aime les armes et le café".
Il n'est pas encore né celui qui réussira à faire passer une vraie loi contre la liberté du port d'armes... Car les armes font partie de la vie des Américains depuis leur naissance. Alors ce qui se passe depuis des années avec des massacres en nombre ou alors simplement les millions d'individus tués avec une arme, ça fait partie des dommages collatéraux. A chaque événement grave, tout le monde pousse des cris... Mais peu après, la fatalité prend toute sa place.
Un rappel : 300 millions d'armes à feu, 30 000 morts par an aux US !
... La peur des armes est un signe d'immaturité affective et sexuelle.
D'ailleurs, il est infiniment plus facile de braquer un Starbucks si on a la certitude qu'aucun client n'y sera armé.