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L'étude menée par des chercheurs de la Société française de médecine prédictive et personnalisée (SFMPP), réalisée à partir des registres des cancers du réseau français Francim, en partenariat avec les hospices civils de Lyon, l'Institut national du cancer et Santé publique France, révèle une progression annuelle de 1,5 % en moyenne de l'incidence des cancers du sein chez les femmes de 20 à 39 ans, entre 1990 et 2023.
Plus de trente ans d'une hausse « inquiétante », selon la SFMPP. « La tendance se retrouve dans de nombreux autres pays du monde et apparaît dès le début des années 1950 dans les registres d'Europe du Nord », précise Florence Molinié, directrice du Francim et coordinatrice de l'étude. En 1999, à peine 2 000 cancers du sein étaient diagnostiqués en France chez les femmes de 20 à 39 ans. En 2023, c'est un peu plus de 3 100. Pour les femmes de 30 ans, l'incidence a bondi de presque 50 %, et d'environ 30 % pour les femmes de 40 ans.
Des facteurs de risques
Mais ces cancers précoces restent rares. « Même si la tendance de fond est à la hausse, ils ne représentent que 5 % de l'ensemble des cas. C'est important pour “relativiser” le risque individuel tout en ne minimisant pas une réalité épidémiologique inquiétante », reprend le médecin de santé publique. L'étude montre également que toutes les tranches d'âge sont touchées à des degrés divers par une augmentation, mais qu'elle est particulièrement marquée chez les plus jeunes.
« Une autre explication réside dans les changements notables de mode de vie survenus ces dernières décennies », écrivent les chercheurs, comme l'adoption massive de la nourriture transformée, la consommation d'alcool et de tabac. Selon des données de 2015 du Centre international de recherche sur le cancer, 37 % des cancers du sein seraient évitables, dont 15,1 % liés à l'alcool, 8,4 % au surpoids, 4,4 % au tabac, 4,3 % à un régime trop pauvre en fibres…
Des tumeurs plus agressives chez les femmes jeunes
Les expositions environnementales, notamment aux perturbateurs endocriniens et autres polluants persistants, sont également pointées du doigt. Il s'agit d'expositions multiples, y compris en provenance de l'alimentation, et qui peuvent débuter dès la vie intra-utérine.
« Toute la difficulté des études en cours est de mesurer le poids de ces différents facteurs de risque dans le phénomène de hausse actuel. En attendant, ce qui nous préoccupe, c'est que les femmes jeunes sont plus susceptibles de développer des tumeurs plus agressives avec un pronostic plus défavorable », prévient encore Florence Molinié.
Plus largement, l'incidence d'autres cancers est-elle en hausse chez les jeunes femmes dans le monde ? Une étude internationale publiée en 2023 dans le British Medical Journal Oncology a fait grand bruit. Les chercheurs signalent une hausse de 79,1 % des cas de cancers chez les moins de 50 ans entre 1990 et 2019.
En France, une recherche publiée début 2025 sur les filles et les garçons de 15 à 39 ans montre que l'incidence de six cancers est en hausse constante entre 2000 et 2020 : carcinomes colorectaux (+ 1,43 % par an en moyenne), du sein (+ 1,60 %), du rein (+ 4,51 %), lymphomes de Hodgkin (+ 1,86 %), glioblastomes (+ 6,11 %) et liposarcomes (+ 3,68 %).
…. Le tabagisme… le meme qui réduit l espérance de vie des femmes…
regardez au pied des immeubles de bureaux… le coin des cancéreux… 80% de femmes
@1w=1j/sec... Dans quel sens votre question ? Parce que les femmes ont pris la pilule ? Ou parce que
les jeunes femmes, aujourd'hui, ne prennent plus la pilule ?
Pas un mot sur la pillule ?... Étrange...