Trois Bulgares suspectés d'avoir tagué des « mains rouges » sur le Mémorial de la Shoah, arrêtés

Les trois suspects ont été interpellés en Bulgarie et en Croatie après un mandat d'arrêt européen émis à leur encontre.

Par K.C avec AFP

Mur des Justes, couvert de graffitis de mains rouges devant le Mémorial de la Shoah à Paris, le 14 mai 2024, après que le monument a été vandalisé pendant la nuit.
Mur des Justes, couvert de graffitis de mains rouges devant le Mémorial de la Shoah à Paris, le 14 mai 2024, après que le monument a été vandalisé pendant la nuit. © Ait Adjedjou Karim / Ait Adjedjou Karim/ABACA

Temps de lecture : 2 min

L'image de mains rouges apposées sur le Mémorial de la Shoah avait choqué et créé une vive émotion jusqu'au sommet de l'État. Trois ressortissants bulgares proches de l'extrême droite, soupçonnés d'être à l'origine de tags de « mains rouges » en mai dernier sur le musée parisien consacré à l'histoire juive durant la Seconde Guerre mondiale, ont été arrêtés, a appris ce vendredi l'Agence France-Presse (AFP) auprès des autorités à Sofia.

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Deux des mis en cause ont été interpellés jeudi 25 juillet en Bulgarie, a indiqué l'Agence nationale de sécurité (DANS). Âgé de 35 ans, le premier a été arrêté dans la capitale bulgare et le deuxième, âgé de 27 ans, dans la ville de Blagoevgrad (Sud-Ouest), ont précisé à l'AFP les porte-parole des parquets respectifs. Quant au troisième suspect, il a été appréhendé en Croatie, selon une source proche du dossier.

Près de 35 tags sur les murs du Mémorial

« Gravitant dans les cercles d'extrême droite en Bulgarie », ils sont accusés d'avoir « vandalisé » le Mémorial dans la nuit du 13 au 14 mai, selon l'agence nationale de sécurité bulgare, qui cherche à identifier « leurs complices et les instigateurs de ces actes ». En tout, pas moins de 35 tags représentant des mains rouges avaient été découverts tout le long du mur des Justes, situé à l'extérieur du musée. Sur ce dernier, le nom des 3 900 hommes et femmes ayant contribué à sauver des Juifs lors des rafles de la Seconde Guerre mondiale est apposé.

À LIRE AUSSI Mobilisation pro-Palestine à Sciences Po : pourquoi le symbole des « mains rouges » fait polémique À Découvrir Le Kangourou du jour Répondre Dès la découverte des tags, le parquet de Paris avait ouvert une information judiciaire dans l'objectif d'appréhender les auteurs. Rapidement, la piste de trois suspects en fuite à l'étranger s'était dessinée, et un mandat d'arrêt européen, émis à leur encontre. L'enquête ouverte porte sur des faits de « dégradation du bien d'autrui commise en réunion » avec la circonstance aggravante qu'ils « ont été commis en raison de l'appartenance vraie ou supposée à une ethnie, race ou religion ». S'ils venaient à être reconnus coupables, les trois suspects encourent une peine de sept ans d'emprisonnement.

L'acte de vandalisme sur le Mémorial avait suscité une vive émotion à la fois de la communauté juive, mais également d'Emmanuel Macron, qui avait dénoncé une « atteinte à la mémoire » et promis une inflexibilité des autorités françaises « face à l'odieux antisémitisme ».

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Commentaires (2)

  • Gemarhone

    Les mêmes qui critiquent la cérémonie d’ouverture, mais seraient incapables d’en assurer le quart !

  • Primus Pilus

    Une fois les vrais auteurs sont identifiés, silence radio. Pourtant, sur l'article original annonçant cette ignominie, les commentaires fusaient dans touts les sens... Alors il semblerait que l'indignation est conditionnée par l'identité des auteurs réels ou présumés. Pourtant l'antisémitisme de gauche est aussi exécrable que l'antisémitisme de droite.