Dans la vie, tout le monde l'appelle "Popeye", parce qu'il a un petit air du célèbre personnage qu'il adore. Depuis plus de 20 ans, Alexandre Zwiller, alias Popeye, travaille tout là-haut dans la cabine de sa grue. Un métier qui demande beaucoup de mental.
Dès son arrivée en 2002 dans l’entreprise, Alexandre a eu un coup de cœur pour les grues. "Quand j’ai vu ma première grue, je n’ai pas pu m’empêcher de me dire que c’était ce que je voulais faire", explique-t-il. Ce qui était au départ un simple intérêt pour la mécanique et les machines géantes s’est transformé en une carrière. Mais devenir grutier n’a pas été simple : "J’ai dû gravir les échelons, passer plusieurs certifications, et c’est grâce à un ancien grutier que j’ai appris sur le terrain", précise-t-il.
Aujourd’hui, Alexandre pilote des grues de 30 à 40 mètres de hauteur, parfois même plus. Son rôle est de déplacer des charges lourdes aux différents points du chantier. "Je ne suis pas un pilote, je manœuvre une grue pour faciliter le travail des autres", explique-t-il.
Un métier exigeant mais passionnant
Être grutier, c’est un travail solo, au service des autres. "Quand je suis dans la cabine, je suis seul au monde", confie-t-il. Une solitude qui peut être bénéfique pour se recentrer. "J'aime cette tranquillité. Quand je prends une pause à midi, c’est mon moment de calme pour me concentrer et remettre mon esprit à zéro", avoue-t-il.
Alexandre a besoin d'être calme pour la sécurité des hommes sur le chantier, et il insiste sur la responsabilité de son travail : "Lorsque je manipule une poutre de 8 tonnes, je ne dois jamais aller trop vite, il y a des hommes en dessous", précise-t-il avec gravité.
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