Rob Hopkins, initiateur des Villes en transition ©Maxppp - Jérôme Rey
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Rob Hopkins est un véritable aventurier du concept des Villes en Transition. Un concept qu'il a essaimé, grâce à sa détermination, sa conviction et l'espoir qu'il génère. C'est ce qui fait de lui une véritable star dans l'univers du développement durable et d'une vie éco-responsable.

Avec
  • Rob Hopkins, enseignant anglais en permaculture

Dans ce nouvel épisode de la série Écologie : des voix internationales pour la planète, Aurélie Luneau reçoit Rob Hopkins, enseignant britannique en permaculture, à l'origine du mouvement Villes en transition créé en 2005.

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29 min

L'humanité en cause

En tant que pionnier du concept de ville en transition en Angleterre, Rob Hopkins explique "que le concept de transition existe depuis dix ans en Grande-Bretagne et qu'il a des initiatives fortes". L'enseignant britannique nuance cette avancée en insistant sur le désintérêt des institutions et notamment celui de certains gouvernements. Selon lui, la société étant de plus en plus individualiste, le travail collaboratif et de potentiels projets deviennent plus durs à mener.

D'après Rob Hopkins, le problème de l'humanité, c'est tout simplement "l'humanité qu'il a générée". Il insiste sur le fait qu'il faudrait voir notre planète comme un réel "oasis magnifique dans un grand désert sidéral" plutôt que de se servir de son réservoir de ressources jusqu'à épuisement. Les solutions nécessaires se trouvent dans un changement de notre gestion des énergies renouvelables, et même, avant cela, dans l'intégration au quotidien de simples gestes écoresponsables. Le véritable enjeu est de savoir si l’humanité peut reconnaître qu’elle est à la source de ses propres problèmes et qu’elle possède la capacité de rétablir l’équilibre. Autrement dit, pour Rob Hopkins, la transformation de notre société repose sur un changement profond de l'humain.

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Les solutions : de la permaculture à la ville

Les solutions "reposent sur deux mots-clés : transition et résilience". Mais Rob Hopkins ajoute qu'"elles s'appuient aussi sur quelques piliers" : Le premier concerne la permaculture, une approche qui vise à créer des systèmes agricoles et de vie durable en s'inspirant des écosystèmes naturels. Agir pour la planète, contre le réchauffement climatique et construire une société plus solidaire ; se passer du pétrole et, de fait, changer de modèle, c’est le point de départ du concept imaginé par notre invité. Il coalise autour de lui des énergies humaines nombreuses, du geste écologique le plus simple aux décisions politiques de grande ampleur. Une transition en marche qui s’appuie sur des valeurs de justice sociale, de démocratie, d’autogestion et de coopération.

Dès lors, comment penser la ville de demain ? Si Londres est bon élève dans cette démarche de transition, Bruxelles, capitale belge, tient lieu de modèle en la matière : "En plein milieu de Bruxelles, on trouve des potagers en pleine rue, des cafés où on fait des réparations, on travaille avec les réfugiés et c'est grâce à cela que l'on se sent bien chez soi, qu'on peut travailler." Ici, écologie rime bien avec le tissage d'un lien communautaire. "Rien à voir avec Paris", ajoute l'enseignant, avant de nuancer ses propos : "À Paris, il y a quand même pas mal de quartiers où il y a des groupes de transition qui mènent des projets géniaux. Donc au fil du temps, ils vont créer un réseau de quartier et c'est là, peut-être, que Paris deviendra une ville de transition."

Revue du web de l'environnement

Vous pouvez retrouver Rob Hopkins sur son blog.

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