À l'occasion du festival Les Escales St-Nazaire, Gringe jouera le dimanche 27 juillet 2025 sur l'île du Petit Maroc. L'occasion de revenir sur son dernier album "Hypersensible", sorti le 20 septembre 2024, où il annonce que dans le naufrage du monde, la lumière pourrait bien devenir sa matière.
- Gringe, rappeur et comédien
Le rappeur, acteur et auteur, a récemment sorti son deuxième album "Hypersensible". Dans ce dernier, le morceau 'Du plomb' évoque la mort de l'adolescent Nahel, tué en 2023 à bout portant par un policier. Gringe revient sur cet épisode : "La mort de Nahel a mis en moi une sorte de colère qui a donné naissance au morceau 'Du plomb', construit en diptyque avec le morceau 'Effet de surplomb'. C'est une espèce de petit manifeste contre le climat austère dans lequel on vit. Je prends un peu plus de hauteur, c'est un morceau un peu plus méta dans lequel je m'interroge sur notre humanité, ce qu'on en fait."
Après un an de tournée, Gringe sera présent au festival Les Escales de Saint-Nazaire. Il raconte l'importance que revêt la scène et les festivals à ses yeux : "Les festivals, ça représente une espèce de challenge, on va à la conquête d'un public qui ne nous connaît pas forcément. Il y a ce truc un peu excitant, un peu transcendant, où il faut donner pendant une heure quelque chose d'assez nerveux, et pour l'instant, ça marche plutôt bien." Il met également en avant l'importance du visuel : "On a bossé avec des scénographes, 'Lumières Sonores', qui nous ont fait une espèce de scénographie à l'image de l'hypersensibilité, qui est le grand thème de l'album. Les festivals, c'est vraiment partir à la conquête. L'énergie n'est pas la même, il y a plus de monde, c'est une énergie beaucoup plus forte. Ce sont des moments précieux."
Gringe revient également sur son titre "On aboie en silence", sorti en 2020 et son livre, vendu à 85 000 exemplaires, coécrit avec son frère Thibault, diagnostiqué schizophrène en 2001 : "Ce qui me tient à cœur, c'est d'avoir pu aller à la rencontre de tous ces gens, que ce soit dans les salons littéraires ou dans les villes par lesquelles je suis passé. À chaque fois, si on me proposait, je demandais d'aller dans les centres thérapeutiques et à la rencontre de gens directement touchés. D'un coup, j'ai pu mettre des noms et des visages sur ces pathologies-là, qui restent un peu taboues, même si j'ai l'impression que la parole se démocratise et se libère de plus en plus ces dernières années."
L'équipe
- Journaliste et productrice de "L'Esprit public"
- Réalisation
- Production déléguée
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- Collaboration
- Collaboration
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- Ugo JorionStagiaire
- Diane DahirStagiaire
- Elias DroinStagiaire
