Ce soir, l'émission sera imagée, ou ne sera pas. Frédéric Worms reçoit la philosophe, spécialiste de l'art et des images, Marie-José Mondzain
- Marie-José Mondzain, philosophe, écrivaine et directrice de recherche au CNRS
Pour Marie-José Mondzain, c’est la « confiscation » (titre de son livre) ou si l’on veut, l’aseptisation de la radicalité de la vie, qui a produit cette image destructrice de la « radicalité » meurtrière dont on n’arrive pas à sortir. Car c’est la vie elle-même qui est radicale, avec ses conflits, et ses créations, et avec ses images de ces créations et de ces conflits. Si on nous dépouille de cette radicalité vivante, on produira une mort radicale, les deux radicalité mortelles (terroristes, ultralibérale) qui se font face en oubliant le terrain vivant de notre radicalité créatrice. Celle des images et des mots, dans les œuvres et sur les places, assumant nos conflits et nos joies. Libérons l’imaginaire de la radicalité, c’est à dire libérons le d’une mauvaise image de la radicalité pour en libérer une autre et la faire advenir, telle est la thèse, où tout son travail aboutit.
E S S A I : Confiscation. Des mots, des images et du temps, de Marie-José Mondzain - Editions Les Liens qui libèrent

Pour une autre radicalité
Ne faut-il pas rendre au terme « radicalité » sa beauté virulente et son énergie politique? Tout est fait aujourd’hui pour identifier la radicalité aux gestes les plus meurtriers et aux opinions les plus asservies. La voici réduite à ne désigner que les convictions doctrinales et les stratégies d’endoctrinement. - présentation de l'éditeur -
L'équipe
- Philosophe, directeur de l'École Normale Supérieure (Ulm)
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