Épisode 3/5 : Métaphysique de "La Reine des neiges"

Marc Auchet, professeur émérite au Département d'Études nordiques de la Sorbonne nous guide sur les traces du conte d'Andersen, La Reine des neige. Publié en 1844, ce conte est au centre du troisième volet d'une série des "Chemins de la connaissance" consacrée à Andersen, en 2003.

Conte entièrement original et puissamment féérique, La Reine des Neiges, paru en 1844, est le plus long récit qu'ait écrit Andersen. Bon exemple de son attitude à l'égard de la tradition, il fourmille de motifs populaires, à commencer par le personnage de la Reine des Neiges, où l'on peut reconnaître la Vierge des Glaces des anciens Scandinaves.

"La Reine des neige", un conte métaphysique avec des inventions prodigieuses

Mais sa solide trame métaphysique ou de prodigieuses inventions comme la cavalcade des rêves le long d'immenses salles de glace et de neige ou encore le jeu de glace de la raison en font une œuvre entièrement originale produite par ce génie conteur du Nord dont parle Régis Boyer.

Marc Auchet : "La Reine des Neiges est l'un des très rares contes dans lesquels on trouve une sorte de fée. La plupart des autres contes d'Andersen n'ont pas de personnage de fée. Pour le reste, ce qui me semble très frappant dans la facture de ce conte, c'est ce que j'appellerais l'obsession du motif de la mosaïque qui intervient déjà lorsqu'il est question du miroir du diable. On pourrait dire le miroir du diable, ou ce morceau du miroir du diable que l'on peut recevoir dans l'œil, je crois, on peut dire que c'est l'esprit critique."

• Par Jacques Munier
• Avec Marc Auchet
• Réalisation Bruno Sourcis
• Les chemins de la connaissance - Morphologie des contes d’Andersen 3/5 : La neige de la lecture (1ère diffusion : 01/01/2003)
• Edition web : Documentation de Radio France
• Archive Ina-Radio France