Le violoncelliste et chef d’orchestre Victor Julien-Laferrière s’est imposé sur la scène internationale en remportant le Concours Reine Élisabeth en 2017. Fondateur de l’Orchestre Consuelo, il incarne une double vocation musicale, alliant virtuosité instrumentale et direction inspirée !
- Victor Julien-Laferrière, violoncelliste (1990, Paris)
Dans ce premier épisode de notre Grand Entretien, le violoncelliste et chef d’orchestre Victor Julien-Laferrière dresse un portrait de sa famille musicienne et revient sur l'origine de sa vocation de chef. Né à Paris en 1990, il grandit aux côtés de parents tous deux clarinettistes qui lui transmettent très tôt cette passion de la musique. Entouré de son frère Lucien et de sa sœur Alice, également musiciens, chacun a suivi sa propre voie, créant ses propres ensembles musicaux. Cette passion pour la musique se retrouve à travers plusieurs générations avec des figures marquantes comme son grand-oncle saxophoniste de jazz ou encore le frère de son père, violoniste baroque.
« Mon père était clarinettiste à l’Opéra de Paris et professeur de lecture à vue au CNSM de Paris (…) Moi je me suis tout de suite projeté comme musicien ! »
A l'âge de 4 ans, ses parents lui offrent une clarinette. Le petit garçon s'amuse quelque temps avec avant de se tourner vers le violoncelle, un instrument qui lui semblait plus « sérieux » malgré des débuts difficiles. Le violoncelliste nous raconte comment son oreille a été façonnée par les manières d’écouter de ses parents - son père, cérébral et analytique, et sa mère, enthousiaste et spontanée – et par la discothèque familiale composée quasi exclusivement de versions sur instruments anciens.
« Ton Koopman, Gardiner, les cantates de Bach…. C’était vraiment ma Pop à moi ! »
Le jeune Victor assiste aux répétitions de son père, clarinettiste à l’Opéra de Paris. Depuis les coulisses il observe avec un vif intérêt le travail de prestigieux chefs d'orchestre : Ozawa, Salonen, Chung, Conlon, Jordan… Des expériences qui éveilleront peu à peu son rêve de devenir chef. Dès lors, le violoncelle devient alors un moyen pour accéder à la direction. Il apprend l’instrument au conservatoire de Montreuil avec René Benedetti, un professeur sensible qui comprend très vite comment intéresser son élève. Il poursuivra son apprentissage dans la classe de Philippe Müller au conservatoire d'Aulnay sous bois.
« René Benedetti a eu l’intelligence de nourrir mon travail au violoncelle par un certain type de répertoire qui pouvait m’intéresser, accompagner mes passions pour des compositeurs. Il a fait en sorte que je joue avec lui. Ça a été mes premiers concerts ! Il m’a donné une image très chaleureuse du violoncelle ! »
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