Ottorino Respighi (1879-1936) est un compositeur classique qui inspire beaucoup John Williams. Une filiation assumée et que l'on peut constater en comparant certaines oeuvres orchestrales de l'Italien et les bandes originales de Superman (1978) et de Harry Potter à l'Ecole des Sorciers (2001).
Comment évoquer musicalement le plus fort de tous les super-héros ? Avec des quintes DO SOL DO, un intervalle stable et satisfaisant clamé fortissimo par les cors et les trompettes. Et puis pour évoquer l’envol spectaculaire de notre héros, quoi de mieux qu’un grand crescendo d’orchestre ! Des accords martelés, qui s’enrichissent progressivement en partant du grave vers les aigus et qui nous donnent l’impression de décoller, comme ce personnage venu de la planète krypton et reconnaissable entre mille avec son S rouge dessiné sur le torse !
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La popularité de John Williams tient certainement à des thèmes aussi mémorables que cette marche de Superman. Une bande originale composée en 1978 qui rappelle le symphonisme hollywoodien des années 30 mais aussi le style extravagant du compositeur italien Ottorino Respighi. Je pense notamment à ce thème des Fontaines de Rome composé en 1916 qui nait d’un ostinato construit sur les quintes do et sol et d’un grand crescendo orchestral, comme le thème de Superman !
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Ottorino Respighi et John Williams partagent également un goût tout particulier pour les cuivres, les percussions et l’un des plus petits instruments de l’orchestre. Il s’agit de la flûte piccolo, la plus aigu des flûtes et dont le timbre peut s’entendre au milieu d’un fracas orchestral semblable à cette bacchanale des Pins de Rome de Respighi. Une danse antique écrite en 1924 et qui rappelle étrangement l’orchestration et le rythme appuyé de ce thème culte et tout aussi festif de Harry Potter composé 80 ans plus tard par John Williams !
À réécouter
John Williams a toujours dit qu’Ottorino Respighi était avec Gustav Holst et Prokofiev le compositeur classique qui l’inspirait le plus. Il est même allé jusqu’à citer explicitement un autre extrait des Pins de Rome. Voici l’oeuvre originale de Respighi.
À réécouter
Et voici ces mêmes notes tenues en pédale dans les graves, ce même thème de fanfare, à peine transformé par John Williams dans la bande originale de Superman ! Picasso avait raison, les bons artistes copient, les grands artistes pillent !
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