Le grand siècle, carré
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Le grand siècle, carré

Rétrospective du XVIIe siècle européen, surnommé "le Grand siècle" en France, marqué par l'absolutisme du roi Louis XIV qui dirige le royaume d'une main de fer depuis Versailles, et mène une guerre sans merci à l'Europe.

Une sélection d'émissions pour mieux comprendre comment s'est construit l'absolutisme français, en retraçant ses principaux aspects jusqu'à son paroxysme à partir du règne personnel du Roi Soleil en 1661 lorsqu'il remercie son principal ministre, Mazarin qui l'entoure jusqu'en 1661. Un modèle politique dont les bases sont déjà posées avant lui puisque sous les rois Henri IV et Louis XIII, l’absolutisme est déjà pleinement en marche. Mais le roi Louis XIV hérite d’une situation qui voit depuis le XVIe siècle une partie de la haute aristocratie se révolter contre le pouvoir monarchique.

Louis XIII et son ministre Richelieu brisent une première fois les résistances en déclarant, en 1618, la guerre à l'Espagne des Habsbourg, sa principale rivale, elle aussi absolutiste. Jusqu'à son terme en 1648, la guerre de Trente Ans est un moyen pour le royaume de France de consolider cet absolutisme contre le reste de l'Europe en centralisant toutes les forces du royaume autour de lui.

Les grandes familles nobles représentent un danger potentiel, car elles contrôlent des provinces entières et menacent la souveraineté du royaume de France tout en instrumentalisant les oppositions religieuses entre protestantisme et catholicisme. Les guerres de religion persistent au cours du XVIIe siècle. La recatholicisation du royaume doit être un moyen de lutter contre tous particularismes religieux susceptibles de défaire l'unité d'un royaume absolu que Louis XIV veut catholique et qu'il poursuit par la révocation de l'édit de Nantes en octobre 1685, qui interdit le culte protestant.

Un siècle marqué par le déclin le plus absolu des libertés donc, d’où un plus grand désir de centralisation de la part du roi qui va jusqu'à restreindre l’influence des assemblées représentatives, tenues par les notables de provinces, des corps constitués comme les États généraux convoqués pour la toute dernière fois en 1614 (avant ceux qui donneront naissance à l'Assemblée nationale en 1789). Mais cet absolutisme royal fait grandir, une fois n’est pas coutume dans l’histoire de la royauté française, d’importantes résistances tout au long du XVIIe siècle, comme les frondes parlementaires, les révoltes urbaines et populaires. Un absolutisme qu'il tente de préserver, d'habiter et de glorifier avec le plus grand éclat qui soit depuis le Château de Versailles, où il réside de façon permanente de mai 1682 à sa mort en 1715.